Feux de forêt et pollution montréalaise
Publié le 30 juin 2023 | Temps de lecture du texte : 0 minutesUn commentaire
| Environnement, Pollution | PermalinkÉcrit par Jean-Pierre Martel
À l’ouest de la Place du Canada
Publié le 29 juin 2023 | Temps de lecture du texte : 1 minuteIntersection de la rue Peel et du boul. René-Lévesque
Tehontá:kwi (2023), de MC Snow et Kyra Revenko
Derrière le 1100 ouest, boul. René-Lévesque
Cactus Modulaire (1986) de Robert Roussil
Église anglicane Saint-Georges (1869)
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre Lee No 354 (Special Steel Blue). Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
3e photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
4e photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.
Laissez un commentaire »
| Infrarouge couleur, Photo infrarouge, Photos de Montréal, Photos de voyage, Photos du Canada | PermalinkÉcrit par Jean-Pierre Martel
Équité, diversité et inclusion : la nouvelle discrimination multiculturelle
Publié le 28 juin 2023 | Temps de lecture du texte : 11 minutesPavillon central de l’Université McGill
Introduction
Il y eut une époque où les politiques génocidaires du Canada à l’égard de ses peuples autochtones ne suscitaient aucun écho sur la scène internationale.
Mais depuis le scandale des pensionnats autochtones, notre pays sent le besoin de se refaire une virginité. Puisqu’une bonne partie de la prospérité du pays découle de ses exportations, le Canada estime primordial de projeter une image positive à travers le Monde.
À la suite de ce scandale, la nomination d’une Autochtone à titre de représentante de la monarchie britannique au Canada découle d’un façadisme qui sert à masquer le fait que l’apartheid juridique à l’égard des peuples autochtones se poursuit toujours.
La politique nationale d’ÉDI
Afin de laver plus blanc que blanc, le gouvernement canadien s’est lancé à fond dans une politique nationale d’ÉDI, c’est-à-dire d’équité, de diversité et d’inclusion.
Les principes d’ÉDI sont nobles; ils visent à offrir à tous les mêmes chances de traitement et de réussite.
Spécifiquement, les personnes visées par les politiques réparatrices de l’ÉDI sont :
• les femmes (ou plus exactement, les personnes avec ou sans vagin qui s’identifient comme telles),
• les peuples autochtones du Canada,
• les autres personnes qui n’ont pas la peau blanche,
• les minorités ethniques,
• les handicapés,
• les minorités sexuelles (soit les personnes LGBTQ2S+), et
• les immigrants.
Non seulement le fédéral entend-il fonctionner en respectant les principes d’ÉDI — ce qui est impossible, comme nous ne verrons plus bas — mais il utilise son pouvoir de dépenser pour obliger les entreprises ou organismes qui reçoivent son argent à se doter d’une politique d’ÉDI.
Concrètement
• La recherche scientifique
Le Conseil de recherches en Sciences naturelles et en Génie du Canada est un organisme subventionnaire du gouvernement fédéral. Conformément aux directives d’Ottawa, le conseil a ajouté à ses formulaires une question visant à connaitre l’orientation sexuelle de chaque demandeur de subvention afin que la distribution des fonds fédéraux soit équitable.
• Le secteur bancaire
Depuis peu, la Banque Scotia invite les candidats à ses postes de direction de lui dévoiler leur orientation sexuelle.
La question est facultative. Mais le candidat n’a aucun moyen de savoir si la banque pose cette question sérieusement (c’est-à-dire dans le but d’obtenir une réponse).
• Le secteur universitaire
L’an dernier, à l’Université Laval, un poste d’enseignant en biologie était ouvert exclusivement aux femmes, aux Autochtones, aux handicapés et aux groupes ‘racisés’.
De la même manière, à l’Université d’Ottawa, cinq postes à combler étaient réservés à des candidats ‘racisés’ ou autochtones. Dans l’affichage des postes, l’université priait les candidats qui souhaitent être considérés de s’auto-identifier clairement comme faisant partie de ces groupes.
La faculté de musique de McGill a préféré embaucher la professeure Danielle Gaudry (native du Manitoba et dont le nom français vient de ses origines métisses) plutôt que le professeur québécois Jonathan Dagenais.
La candidature de ce dernier était soutenue unanimement par le comité de sélection mais le doyen de la faculté l’a rejetée à la lumière de considérations d’équité, de diversité et d’inclusion.
• Le secteur agricole
Le ministère fédéral de l’Agriculture a mis sur pied le Programme des technologies propres en agriculture qui vise à aider les paysans à adopter des pratiques agricoles plus respectueuses pour l’environnement.
Les subventions offertes par le fédéral dans le cadre de ce programme sont majorées de dix pour cent si la demande est faite par une personne qui déclare appartenir à un peuple autochtone ou à une autre minorité visible, ou qui est jeune (35 ans ou moins), femme, handicapée ou dont l’orientation sexuelle est parmi celles des 2ELGBTQI+.
ÉDI vs discrimination positive
Lorsqu’on a à choisir entre deux candidats de compétences égales, la discrimination positive consiste à choisir celui qui appartient à un groupe historiquement victime de discrimination.
Pour un organisme subventionnaire d’Ottawa, il est beaucoup plus simple d’imposer les principes d’ÉDI puisque leur application est globale.
Par exemple, dans le cas d’une maison d’enseignement, le progrès se juge par la proportion croissante d’élèves et de professeurs appartenant aux groupes ciblés par l’ÉDI et par la diminution des plaintes issues de ces groupes. Peu importe les moyens d’y parvenir.
Toutefois, à la fois l’ÉDI et la discrimination positive sont des mesures réparatrices dont la mise en application est facilitée par la repentance des groupes ‘oppresseurs’.
Lorsque le forum de Montréal répète avant chaque partie de hockey que l’ile de Montréal est un territoire mohawk non cédé (c’est-à-dire volé aux Autochtones), il travaille à susciter cette repentance. Même si tout cela est faux.
Les effets mitigés de l’ÉDI
• Au sujet des femmes
À l’Université Laval, les femmes dirigent 22 des 73 chaires de recherche subventionnées par Ottawa.
Cette sous-représentation — qui reflète celle dans l’ensemble du corps professoral universitaire — justifie les mesures pour corriger cette situation.
• L’orientation sexuelle
À la suite du rejet de la candidature d’une personne homosexuelle, un comité de sélection court un risque beaucoup plus grand de poursuite s’il connaissait l’orientation sexuelle du candidat que s’il l’ignorait. Mais c’est ce que veut le fédéral.
Le problème ? C’est illégal.
L’article 5 de la Charte québécoise des droits et libertés garantit le respect de la vie privée.
Quant à l’article 18,1 de cette charte, il stipule que nul ne peut, dans un formulaire de demande d’emploi ou lors d’une entrevue relative à un emploi, requérir d’une personne [son orientation sexuelle].
En somme, le fédéral utilise son pouvoir de dépenser pour inciter les entreprises et les organismes qu’il finance à violer les droits fondamentaux garantis par la Charte québécoise des droits et libertés.
• L’appartenance ethnique
À l’Université McGill, il y eut une époque où chaque faculté ne pouvait pas admettre plus d’une certaine proportion de Juifs. C’est ainsi que cette université a fermé sa faculté de pharmacie parce qu’elle ne réussissait pas à y attirer suffisamment d’étudiants de ‘race britannique’.
À partir de ce fait, on peut présumer que cette université exerçait à l’époque une discrimination à l’embauche contre tous les candidats à un poste professoral qui n’étaient pas de la ‘bonne race’.
Toutefois, il n’existe aucune preuve que les candidats francoQuébécois bilingues ont tiré profit de cette discrimination contre les Autochtones; en somme, qu’ils étaient embauchés à leur place.
À défaut de cette preuve, la poursuite intentée par le professeur Jonathan Dagenais contre McGill (dont nous avons parlé plus tôt) obligera les magistrats à évaluer si les politiques d’ÉDI, telles qu’appliquées par l’université, sont une mesure réparatrice ou si elles ne font que remplacer une discrimination par une autre.
Tout comme pour les accommodements raisonnables, il est à parier que les tribunaux estimeront l’ÉDI doit s’appliquer au cas par cas, plutôt que comme une mesure qui vise à punir aveuglément tous les hommes ‘blancs’ hétérosexuels.
Autrement, c’est l’équivalent d’ostraciser et de chercher à punir les Québécois musulmans pour les attentats commis par des coreligionnaires dans d’autres pays.
McGill devra donc prouver que la discrimination à l’égard des candidats québécois bilingues (comme le professeur Dagenais) répare un tort antérieur auquel ceux-ci ont profité.
Il est à souhaiter que cette cause n’aboutisse pas à un règlement hors cour, mais donne lieu à un jugement de fond qui balisera l’application actuellement dogmatique des politiques d’ÉDI.
Conclusion
Avec ses 319 601 employés, le gouvernement canadien est le plus important employeur du pays. Or à Ottawa, la fonction publique est composée de trois groupes ethniques :
• le groupe majoritaire des angloCanadiens unilingues,
• des francoCanadiens bilingues, et
• des angloCanadiens bilingues.
Même la nouvelle loi canadienne au sujet des langues officielles n’y changera rien; à partir du moment où la majorité des fonctionnaires à Ottawa ne comprennent pas le moindre mot de français, l’anglais devient la langue de travail que devront maitriser tous les nouveaux fonctionnaires.
Dans les postes satellites situés au Québec, le fédéral embauche principalement des francoQuébécois bilingues, accessoirement des angloQuébécois bilingues et plus rarement, des angloQuébécois unilingues. Bref, des gens qui ont en commun la connaissance de l’anglais.
Lorsque les préposés des postes satellites rédigent leurs rapports, ils le font en anglais, de manière à ce que ces documents soient compris des vrais décideurs qui, eux, travaillent à Ottawa en anglais.
Peu importe la minorité sexuelle ou ethnique à laquelle vous appartenez, peu importe votre identité de genre — en d’autres mots, même si vous faites partie d’un groupe privilégié par l’ÉDI — les portes de la fonction publique fédérale vous seront fermées si vous ne respectez pas la condition sine qua non pour y être embauché; celle de parler anglais.
Selon le recensement, les Francophones unilingues représententent la moitié de la population du Québec. Ceux-ci peuvent baragouiner quelques mots d’anglais, mais ne peuvent pas postuler là où l’anglais est exigé.
Or les politiques d’ÉDI du fédéral ne mettront pas fin à la discrimination à l’embauche qu’Ottawa exerce depuis toujours contre la moitié de la population québécoise, celle qui n’est pas qualifiée parce qu’elle ne parle pas anglais.
À cette discrimination étatique s’ajoute déjà celle des entreprises; à l’embauche, l’anglais est exigé dans 40 % des entreprises du Québec. Et ce, même lorsque cela n’est pas nécessaire. Une proportion qui grimpe à 63 % à Montréal.
En exigeant la mise en place de politiques d’ÉDI dans les institutions qu’il subventionne ou les entreprises privées qu’il règlemente, Ottawa complète la discrimination existante à l’égard des francoQuébécois unilingues par une nouvelle discrimination, dite ‘réparatrice’, contre l’autre moitié du peuple francoQuébécois, celle qui est bilingue.
C’est ainsi qu’au nom de l’ÉDI, l’université McGill a choisi une professeure albertaine moins compétente qui ne parle pas le français, plutot qu’un francoQuébécois parfaitement bilingue plus compétent qu’elle.
En somme, il y a toujours une bonne raison qui justifie la discrimination à l’embauche contre les francoQuébécois, qu’ils soient bilingues ou non.
Ceci ne prendra fin que le jour où nous aurons compris qu’un peuple qui remet son sort entre les mains de ceux qui le méprisent est un peuple qui ne mérite pas d’exister.
Références :
Banque Scotia : un questionnaire d’embauche qui indispose
Charte québécoise des droits et libertés de la personne
Concepts clés en EDI
Discrimination positive : l’Université Laval au cœur d’une controverse
Justin Trudeau veut savoir avec qui vous couchez!
Le marécage du multiculturalisme canadien
Les Talibans ontariens
L’inclusion et la diversité au fédéral
McGill aurait écarté un enseignant parce qu’il est un homme blanc
Pensionnats autochtones : la honte canadienne
Proximité autochtone québécoise d’hier à aujourd’hui
Secteur agricole: Ottawa propose un programme d’aide financière qui sème la controverse
Un chargé de cours en musique poursuit l’Université McGill pour 300 000$
Université d’Ottawa : cinq postes réservés à des candidats racisés ou autochtones
Parus depuis :
Une nouvelle religion au CHU de Québec (2024-02-16)
Quand l’université incite au mensonge (2024-05-22)
Complément de lecture : Le multiculturalisme ou le tribalisme des sociétés anglo-saxonnes
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.
4 commentaires
| le prix du fédéralisme, Politique canadienne, Racisme | Mots-clés : ÉDI | PermalinkÉcrit par Jean-Pierre Martel
La Place du Canada et son voisinage à l’Est
Publié le 27 juin 2023 | Temps de lecture du texte : 1 minuteCathédrale Marie-Reine-du-Monde
Le 1000 de La Gauchetière
Monument (vide) à John-A. Macdonald
Panorama du côté oriental de la place
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre Lee No 354 (Special Steel Blue). Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
3e photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
5e photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.
Un commentaire
| Infrarouge couleur, Photo infrarouge, Photos de Montréal, Photos de voyage, Photos du Canada | PermalinkÉcrit par Jean-Pierre Martel
Créer un filtre Lee vissable
Publié le 26 juin 2023 | Temps de lecture du texte : 4 minutesIntroduction
Destinées à l’éclairage de scène, les pellicules de polymère coloré de la compagnie Lee se laissent traverser facilement par le rayonnement infrarouge des gros projecteurs.
Ce qui leur évite de chauffer. Et ce qui réduit d’autant les risques d’incendie.
Même si ces pellicules ne sont pas faites pour cela, elles peuvent également être taillées et être utilisées par les photographes.
Leur transparence sélective à l’infrarouge, mais aussi à la teinte visible qui les colore fait en sorte qu’elles créent des résultats qui sont impossibles à simuler par des moyens électroniques.
D’où leur intérêt.
Anatomie d’un filtre
Un filtre qu’on peut visser à un objectif photographique comporte trois parties :
• le filtre proprement dit (en bas, à droite),
• une monture qui sert à monter (ou à visser) ce filtre, et
• une bague de rétention qui sert à maintenir en place le filtre proprement dit dans sa monture (en bas, à gauche).
La compagnie britannique Kood International vend spécifiquement des montures et des bagues de rétention qui peuvent servir à créer des filtres vissables.
Mais il est plus économique d’acheter n’importe quel filtre à bas prix, de le démonter, et de détourner sa monture et sa bague de rétention à une autre fin.
Par souci d’économie, de plus en plus de vendeurs de filtres les expédient dans des enveloppes coussinées.
Je suggère de débourser quelques dollars de plus afin d’obtenir le boitier approprié puisque les filtres Lee vissables sont fragiles et, conséquemment, doivent absolument être entreposés dans un boitier.
En commandant un filtre ultraviolet de marque Kenko (comme celui ci-dessus), on obtient un boitier rigide transparent. En commandant un filtre polarisant de marque Rise(UK) ou un filtre de couleur de marque L.Green, on obtient un boitier translucide de plastique souple.
La fabrication d’un filtre Lee vissable
Chaque bague de rétention porte deux fentes perpendiculaires. En y insérant un tourne-vis de métal, on peut visser — ou, au contraire, en tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre — extraire un filtre de sa monture.
Lorsqu’on éprouve de la difficulté à dévisser une bague de rétention, il suffit d’une goutte d’huile à moteur étalée au pourtour de cette bague et un séjour de dix minutes au congélateur pour qu’elle cède à votre volonté.
Après cela, on lavera le tout à l’eau chaude savonneuse ou mieux, en utilisant ces bains ultrasoniques qui servent à nettoyer les bijoux.
Il est à noter qu’il existe des filtres assemblés par thermofusion qui ne sont pas dévissables. S’ils se généralisent, cela compliquera la fabrication artisanale des filtres Lee vissables. Mais nous n’en sommes pas encore rendus là.
Placées sur une feuille de papier de soie, les pellicules Lee sont vendues enroulées sur elles-mêmes.
Il suffit de prendre le filtre proprement dit et de dessiner son pourtour sur ce papier pour que ce cercle serve à tailler la pellicule Lee.
Puis on place la rondelle de pellicule dans le creux de sa monture et on l’immobilise en y vissant la bague de rétention pour finalement obtenir votre filtre Lee vissable.
Un conseil : si ce dernier est destiné à faire partie d’un groupe de filtres utilisés ensemble (comme les trois filtres de l’infrarouge Rose bonbon), on prendra soin d’éviter de placer le filtre Lee à l’avant des autres, en raison de sa fragilité aux chocs et de la délicatesse des soins au nettoyage ou au dépoussiérage.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 60 mm F/2,8 Macro (3e photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/8,0 — ISO 3200 — 25 mm
2e photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 250 — 25 mm
3e photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 60 mm
4e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 25 mm
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.
Laissez un commentaire »
| Infrarouge couleur, Photo infrarouge, Photographie | PermalinkÉcrit par Jean-Pierre Martel
Le laisser-faire de l’administration Plante face aux chauffards
Publié le 25 juin 2023 | Temps de lecture du texte : 4 minutesLes excès de vitesse, en général
En ordre décroissant d’importance, les quatre causes des accidents mortels impliquant de piétons à Montréal sont :
• l’excès des voitures dans nos rues,
• les angles morts des véhicules utilitaires et des camions,
• la vitesse des voitures et,
• l’absence presque totale de répression policière.
On estime que 70 % des conducteurs dépassent la limite de vitesse dans les zones de 30 km/h, soit près des parcs et des écoles.
Là où la limite est de 40 ou 50 km/h (dans les zones résidentielles), cette limite est dépassée dans 50 % des cas. Sur les autoroutes du Québec, la proportion des conducteurs qui excèdent la limite permise grimpe à 75 %.
En 2022, les policiers de Montréal ont donné 47 770 constats d’infraction reliés à des excès de vitesse. Cela représente moins d’un dixième de un pour cent des déplacements effectués à vitesse excessive cette année-là sur l’ile de Montréal.
En somme, l’immense majorité des chauffards peuvent y rouler en toute quiétude.
Les excès de vitesse près des écoles
À Montréal, depuis des années, les demandes de citoyens pour ajouter des passages piétons supervisés par des brigadiers scolaires sont presque systématiquement refusées.
Quant aux pétitions des citoyens, la ville a adopté à leur sujet des exigences telles qu’elles rendent impossible leur recevabilité.
Mais puisque les excès de vitesse sont, de l’avis même des policiers, une cause importante de la mortalité sur nos routes, comment les forces de l’ordre protègent-elles nos enfants sur leur chemin vers l’école ?
Depuis 2019, l’administration Plante a diminué le nombre d’agents affectés au respect des règles de circulation automobile.
En 2018, les agents de circulation donnaient douze-mille contraventions pour excès de vitesse dans les zones scolaires de la métropole. L’an dernier, ils en ont émis 5 299, soit moins de la moitié.
La répression policière à ce sujet se fait surtout à l’occasion d‘opérations de surveillance. Évidemment, deux patrouilleurs peuvent spontanément partir à la course pour arrêter une voiture qui leur file sous le nez à toute vitesse. Mais l’essentiel de la répression policière se fait lors d’opérations concertées.
À titre d’exemple, au cours des douze mois qui ont précédé l’homicide de Mariia Legenkovska, seuls trois constats pour vitesse excessive ont été délivrés par la police de Montréal à l’intersection où l’écolière devait être happée mortellement.
Et ces contraventions ont toutes trois été données entre 7h55 et 8h33 le 8 septembre 2022. En d’autres mots, à part cette opération policière d’une demi-heure, l’intersection a été livrée au bon vouloir et au laisser-faire pendant plus d’un an.
Plus grave encore, des sept écoles situées sur le territoire desservi par le poste de quartier No 22, seule celle de Mariia Legenkovska a été protégée pendant 38 longues minutes en 2022; les autres écoles ont été laissées totalement à la merci des chauffards.
Références :
Fillette happée à Montréal : « Ça fait des années qu’on dit que c’est dangereux »
Les Québécois roulent beaucoup trop vite, martèlent les directeurs de police
L’intersection où est morte la petite Mariia toujours aussi dangereuse
Normes et procédure pour l’implantation de ralentisseurs
Pourquoi si peu de dos-d’âne dans les rues résidentielles de Montréal ?
Rapport 2022 du Service de police de la ville de Montréal
Sécurité des piétons : réduire la vitesse ou implanter le péage ?
Seulement trois excès de vitesse ont été punis en un an près de l’école de la petite Mariia
Paru depuis : Les gros véhicules augmentent le risque de décès (2023-09-01)
Laissez un commentaire »
| Politique municipale, Sécurité des piétons, Urbanisme | Mots-clés : excès de vitesse, répression policière, sécurité des piétons, Valérie Plante | PermalinkÉcrit par Jean-Pierre Martel
Images récentes au Square Dorchester
Publié le 24 juin 2023 | Temps de lecture du texte : 1 minute
Après sa mise au point, le 23 juin 2021, sur un appareil Panasonic GX1, l’infrarouge Rose bonbon a évolué.
Pour un Olympus OM-D e-m5, la recette n’était déjà plus identique puisqu’un un filtre bleu 80C devait remplacer un filtre bleu 80A. Mais au final, les résultats se ressemblaient beaucoup.
En repartant à neuf afin de recréer ce mode d’infrarouge avec des filtres actuellement commercialisés (ou susceptibles de l’être), il a fallu de nouveaux tâtonnements pour finalement retrouver ce rose outrageux qu’on obtenait à l’origine.
Le 5 juin dernier, les premières images de cette nouvelle ‘recette’ ont été publiées. En voici d’autres.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre Lee No 354 (Special Steel Blue). Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/15 sec. — F/16,0 — ISO 200 — 15 mm
2e photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
3e photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 36 mm
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.
2 commentaires
| Infrarouge couleur, Photo infrarouge, Photographie, Photos de Montréal, Photos de voyage, Photos du Canada | Mots-clés : infrarouge rose bonbon, square Dorchester | PermalinkÉcrit par Jean-Pierre Martel
Francos de Montréal 2023 – Spectacle de clôture (le 17 juin)
Publié le 21 juin 2023 | Temps de lecture du texte : 3 minutes
La pluie a cessé quelques secondes avant le début du concert et aussitôt, tous les parapluies se sont fermés.
Le spectacle ‘Charlebois en CharleboisScope’ est un vaste panorama de la carrière de ce chanteur et musicien hors norme. Le tout était accompagné de clips d’animation psychédéliques ou de films d’archive mettant en vedette le jeune Charlebois.
Au début de sa carrière, la chanson québécoise se divise en deux camps qui se méprisent; les ‘chansonniers’ (seuls, accompagnés de leur guitare, comme Félix Leclerc) et les vedettes yéyés (qui enregistrent des versions françaises de succès américains ou britanniques).
Les premiers travaillent dans de minuscules ‘boites à chansons’ tandis que les seconds, beaucoup plus populaires, remplissent les arénas ou les sous-sols d’église.
Quand Charlebois se fait initialement remarquer sur la scène musicale, c’est par ses textes, écrits par des poètes (comme Claude Péloquin), un romancier (Réjean Ducharme), voire par un politicien (Pierre Bourgault). Et surtout, parce que sa musique ne ressemble à rien.
À son retour de Californie, Charlebois est le porte-étendard de la culture pop américaine d’avant-garde.
Après plus d’un demi-siècle, les chansons de Charlebois sont devenues des classiques. Mais d’un classicisme totalement neuf pour ceux qui le découvrent aujourd’hui.
Pour interpréter California, suivi de Lindberg, Charlebois, en tant que baryton, est au sommet de sa forme. Évidemment, pour ces deux chansons, il fait appel à sa partenaire de toujours, Louise Forestier.
Pour ceux qui ont eu le privilège de voir de près la performance de samedi soir, l’estime mutuelle de ces deux complices est évidente.
À 85 secondes avant la fin de Lindberg, quand Charlebois fait signe à Forestier qu’il lui laisse toute la scène pour improviser le reste, le public n’est pas acquis à la chanteuse; une partie de l’auditoire n’a jamais entendu parler d’elle et d’autres sont venus entendre Charlebois.
Après une première improvisation, inspirée de la musique de Lindberg, c’est un demi-échec; le public n’embarque pas.
Mais la chanteuse octogénaire a du métier. À une minute de la fin, elle se ravise et enchaine alors un air incantatoire d’inspiration autochtone. En quinze secondes, on entend déjà des centaines de jeunes à l’arrière chanter en chœur avec elle.
Dans les quinze autres secondes qui suivent, la frénésie s’empare de la foule, de l’arrière vers l’avant.
À 30 secondes de la fin, on n’entend plus Forestier tellement le public est déchainé.
Et quand la chanson est terminée, Louise Forestier savoure son triomphe, elle qui vient de réussir l’exploit de voler (amicalement) la vedette à Charlebois dans le chef-d’œuvre de ce dernier.
Du bout des bras dressés au-dessus de la tête, j’ai filmé les quatre dernières minutes de cette pièce d’anthologie.
Rendu chez moi, je me suis versé un verre de vin blanc et j’ai regardé en boucle ce clip vidéo jusqu’au moment d’aller au lit.
Et je me suis endormi le sourire aux lèvres…
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 110 mm
2e photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 150 mm
2 commentaires
| Culture, FrancoFolies, Musique | Mots-clés : Franco de Montréal, Louise Forestier, Robert Charlebois | PermalinkÉcrit par Jean-Pierre Martel