Feux de forêt et pollution montréalaise

30 juin 2023


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Écrit par Jean-Pierre Martel


À l’ouest de la Place du Canada

29 juin 2023
Intersection de la rue Peel et du boul. René-Lévesque
Tehontá:kwi (2023), de MC Snow et Kyra Revenko

Derrière le 1100 ouest, boul. René-Lévesque
Cactus Modulaire (1986) de Robert Roussil
Église anglicane Saint-Georges (1869)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre Lee No 354 (Special Steel Blue). Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
4e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Équité, diversité et inclusion : la nouvelle discrimination multiculturelle

28 juin 2023
Pavillon central de l’Université McGill

Introduction

Il y eut une époque où les politiques génocidaires du Canada à l’égard de ses peuples autochtones ne suscitaient aucun écho sur la scène internationale.

Mais depuis le scandale des pensionnats autochtones, notre pays sent le besoin de se refaire une virginité. Puisqu’une bonne partie de la prospérité du pays découle de ses exportations, le Canada estime primordial de projeter une image positive à travers le Monde.

À la suite de ce scandale, la nomination d’une Autochtone à titre de représentante de la monarchie britannique au Canada découle d’un façadisme qui sert à masquer le fait que l’apartheid juridique à l’égard des peuples autochtones se poursuit toujours.

La politique nationale d’ÉDI

Afin de laver plus blanc que blanc, le gouvernement canadien s’est lancé à fond dans une politique nationale d’ÉDI, c’est-à-dire d’équité, de diversité et d’inclusion.

Les principes d’ÉDI sont nobles; ils visent à offrir à tous les mêmes chances de traitement et de réussite.

Spécifiquement, les personnes visées par les politiques réparatrices de l’ÉDI sont :
• les femmes (ou plus exactement, les personnes avec ou sans vagin qui s’identifient comme telles),
• les peuples autochtones du Canada,
• les autres personnes qui n’ont pas la peau blanche,
• les minorités ethniques,
• les handicapés,
• les minorités sexuelles (soit les personnes LGBTQ2S+), et
• les immigrants.

Non seulement le fédéral entend-il fonctionner en respectant les principes d’ÉDI — ce qui est impossible, comme nous ne verrons plus bas — mais il utilise son pouvoir de dépenser pour obliger les entreprises ou organismes qui reçoivent son argent à se doter d’une politique d’ÉDI.

Concrètement

La recherche scientifique

Le Conseil de recherches en Sciences naturelles et en Génie du Canada est un organisme subventionnaire du gouvernement fédéral. Conformément aux directives d’Ottawa, le conseil a ajouté à ses formulaires une question visant à connaitre l’orientation sexuelle de chaque demandeur de subvention afin que la distribution des fonds fédéraux soit équitable.

Le secteur bancaire

Depuis peu, la Banque Scotia invite les candidats à ses postes de direction de lui dévoiler leur orientation sexuelle.

La question est facultative. Mais le candidat n’a aucun moyen de savoir si la banque pose cette question sérieusement (c’est-à-dire dans le but d’obtenir une réponse).

Le secteur universitaire

L’an dernier, à l’Université Laval, un poste d’enseignant en biologie était ouvert exclusivement aux femmes, aux Autochtones, aux handicapés et aux groupes ‘racisés’.

De la même manière, à l’Université d’Ottawa, cinq postes à combler étaient réservés à des candidats ‘racisés’ ou autochtones. Dans l’affichage des postes, l’université priait les candidats qui souhaitent être considérés de s’auto-identifier clairement comme faisant partie de ces groupes.

La faculté de musique de McGill a préféré embaucher la professeure Danielle Gaudry (native du Manitoba et dont le nom français vient de ses origines métisses) plutôt que le professeur québécois Jonathan Dagenais.

La candidature de ce dernier était soutenue unanimement par le comité de sélection mais le doyen de la faculté l’a rejetée à la lumière de considérations d’équité, de diversité et d’inclusion.

Le secteur agricole

Le ministère fédéral de l’Agriculture a mis sur pied le Programme des technologies propres en agriculture qui vise à aider les paysans à adopter des pratiques agricoles plus respectueuses pour l’environnement.

Les subventions offertes par le fédéral dans le cadre de ce programme sont majorées de dix pour cent si la demande est faite par une personne qui déclare appartenir à un peuple autochtone ou à une autre minorité visible, ou qui est jeune (35 ans ou moins), femme, handicapée ou dont l’orientation sexuelle est parmi celles des 2ELGBTQI+.

ÉDI vs discrimination positive

Lorsqu’on a à choisir entre deux candidats de compétences égales, la discrimination positive consiste à choisir celui qui appartient à un groupe historiquement victime de discrimination.

Pour un organisme subventionnaire d’Ottawa, il est beaucoup plus simple d’imposer les principes d’ÉDI puisque leur application est globale.

Par exemple, dans le cas d’une maison d’enseignement, le progrès se juge par la proportion croissante d’élèves et de professeurs appartenant aux groupes ciblés par l’ÉDI et par la diminution des plaintes issues de ces groupes. Peu importe les moyens d’y parvenir.

Toutefois, à la fois l’ÉDI et la discrimination positive sont des mesures réparatrices dont la mise en application est facilitée par la repentance des groupes ‘oppresseurs’.

Lorsque le forum de Montréal répète avant chaque partie de hockey que l’ile de Montréal est un territoire mohawk non cédé (c’est-à-dire volé aux Autochtones), il travaille à susciter cette repentance. Même si tout cela est faux.

Les effets mitigés de l’ÉDI

Au sujet des femmes

À l’Université Laval, les femmes dirigent 22 des 73 chaires de recherche subventionnées par Ottawa.

Cette sous-représentation — qui reflète celle dans l’ensemble du corps professoral universitaire — justifie les mesures pour corriger cette situation.

L’orientation sexuelle

À la suite du rejet de la candidature d’une personne homosexuelle, un comité de sélection court un risque beaucoup plus grand de poursuite s’il connaissait l’orientation sexuelle du candidat que s’il l’ignorait. Mais c’est ce que veut le fédéral.

Le problème ? C’est illégal.

L’article 5 de la Charte québécoise des droits et libertés garantit le respect de la vie privée.

Quant à l’article 18,1 de cette charte, il stipule que nul ne peut, dans un formulaire de demande d’emploi ou lors d’une entrevue relative à un emploi, requérir d’une personne [son orientation sexuelle].

En somme, le fédéral utilise son pouvoir de dépenser pour inciter les entreprises et les organismes qu’il finance à violer les droits fondamentaux garantis par la Charte québécoise des droits et libertés.

L’appartenance ethnique

À l’Université McGill, il y eut une époque où chaque faculté ne pouvait pas admettre plus d’une certaine proportion de Juifs. C’est ainsi que cette université a fermé sa faculté de pharmacie parce qu’elle ne réussissait pas à y attirer suffisamment d’étudiants de ‘race britannique’.

À partir de ce fait, on peut présumer que cette université exerçait à l’époque une discrimination à l’embauche contre tous les candidats à un poste professoral qui n’étaient pas de la ‘bonne race’.

Toutefois, il n’existe aucune preuve que les candidats francoQuébécois bilingues ont tiré profit de cette discrimination contre les Autochtones; en somme, qu’ils étaient embauchés à leur place.

À défaut de cette preuve, la poursuite intentée par le professeur Jonathan Dagenais contre McGill (dont nous avons parlé plus tôt) obligera les magistrats à évaluer si les politiques d’ÉDI, telles qu’appliquées par l’université, sont une mesure réparatrice ou si elles ne font que remplacer une discrimination par une autre.

Tout comme pour les accommodements raisonnables, il est à parier que les tribunaux estimeront l’ÉDI doit s’appliquer au cas par cas, plutôt que comme une mesure qui vise à punir aveuglément tous les hommes ‘blancs’ hétérosexuels.

Autrement, c’est l’équivalent d’ostraciser et de chercher à punir les Québécois musulmans pour les attentats commis par des coreligionnaires dans d’autres pays.

McGill devra donc prouver que la discrimination à l’égard des candidats québécois bilingues (comme le professeur Dagenais) répare un tort antérieur auquel ceux-ci ont profité.

Il est à souhaiter que cette cause n’aboutisse pas à un règlement hors cour, mais donne lieu à un jugement de fond qui balisera l’application actuellement dogmatique des politiques d’ÉDI.

Conclusion

Avec ses 319 601 employés, le gouvernement canadien est le plus important employeur du pays. Or à Ottawa, la fonction publique est composée de trois groupes ethniques :
• le groupe majoritaire des angloCanadiens unilingues,
• des francoCanadiens bilingues, et
• des angloCanadiens bilingues.

Même la nouvelle loi canadienne au sujet des langues officielles n’y changera rien; à partir du moment où la majorité des fonctionnaires à Ottawa ne comprennent pas le moindre mot de français, l’anglais devient la langue de travail que devront maitriser tous les nouveaux fonctionnaires.

Dans les postes satellites situés au Québec, le fédéral embauche principalement des francoQuébécois bilingues, accessoirement des angloQuébécois bilingues et plus rarement, des angloQuébécois unilingues. Bref, des gens qui ont en commun la connaissance de l’anglais.

Lorsque les préposés des postes satellites rédigent leurs rapports, ils le font en anglais, de manière à ce que ces documents soient compris des vrais décideurs qui, eux, travaillent à Ottawa en anglais.

Peu importe la minorité sexuelle ou ethnique à laquelle vous appartenez, peu importe votre identité de genre — en d’autres mots, même si vous faites partie d’un groupe privilégié par l’ÉDI — les portes de la fonction publique fédérale vous seront fermées si vous ne respectez pas la condition sine qua non pour y être embauché; celle de parler anglais.


 
Selon le recensement, les Francophones unilingues représententent la moitié de la population du Québec. Ceux-ci peuvent baragouiner quelques mots d’anglais, mais ne peuvent pas postuler là où l’anglais est exigé.

Or les politiques d’ÉDI du fédéral ne mettront pas fin à la discrimination à l’embauche qu’Ottawa exerce depuis toujours contre la moitié de la population québécoise, celle qui n’est pas qualifiée parce qu’elle ne parle pas anglais.

À cette discrimination étatique s’ajoute déjà celle des entreprises; à l’embauche, l’anglais est exigé dans 40 % des entreprises du Québec. Et ce, même lorsque cela n’est pas nécessaire. Une proportion qui grimpe à 63 % à Montréal.

En exigeant la mise en place de politiques d’ÉDI dans les institutions qu’il subventionne ou les entreprises privées qu’il règlemente, Ottawa complète la discrimination existante à l’égard des francoQuébécois unilingues par une nouvelle discrimination, dite ‘réparatrice’, contre l’autre moitié du peuple francoQuébécois, celle qui est bilingue.

C’est ainsi qu’au nom de l’ÉDI, l’université McGill a choisi une professeure albertaine moins compétente qui ne parle pas le français, plutot qu’un francoQuébécois parfaitement bilingue plus compétent qu’elle.

En somme, il y a toujours une bonne raison qui justifie la discrimination à l’embauche contre les francoQuébécois, qu’ils soient bilingues ou non.

Ceci ne prendra fin que le jour où nous aurons compris qu’un peuple qui remet son sort entre les mains de ceux qui le méprisent est un peuple qui ne mérite pas d’exister.

Références :
Banque Scotia : un questionnaire d’embauche qui indispose
Charte québécoise des droits et libertés de la personne
Concepts clés en EDI
Discrimination positive : l’Université Laval au cœur d’une controverse
Justin Trudeau veut savoir avec qui vous couchez!
Le marécage du multiculturalisme canadien
Les Talibans ontariens
L’inclusion et la diversité au fédéral
McGill aurait écarté un enseignant parce qu’il est un homme blanc
Pensionnats autochtones : la honte canadienne
Proximité autochtone québécoise d’hier à aujourd’hui
Secteur agricole: Ottawa propose un programme d’aide financière qui sème la controverse
Un chargé de cours en musique poursuit l’Université McGill pour 300 000$
Université d’Ottawa : cinq postes réservés à des candidats racisés ou autochtones

Paru depuis : Une nouvelle religion au CHU de Québec (2024-02-16)

Complément de lecture : Le multiculturalisme ou le tribalisme des sociétés anglo-saxonnes

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Place du Canada et son voisinage à l’Est

27 juin 2023
Cathédrale Marie-Reine-du-Monde
Le 1000 de La Gauchetière
Monument (vide) à John-A. Macdonald

Panorama du côté oriental de la place

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre Lee No 354 (Special Steel Blue). Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
5e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Créer un filtre Lee vissable

26 juin 2023

Introduction

Destinées à l’éclairage de scène, les pellicules de polymère coloré de la compagnie Lee se laissent traverser facilement par le rayonnement infrarouge des gros projecteurs.

Ce qui leur évite de chauffer. Et ce qui réduit d’autant les risques d’incendie.

Même si ces pellicules ne sont pas faites pour cela, elles peuvent également être taillées et être utilisées par les photographes.

Leur transparence sélective à l’infrarouge, mais aussi à la teinte visible qui les colore fait en sorte qu’elles créent des résultats qui sont impossibles à simuler par des moyens électroniques.

D’où leur intérêt.

Anatomie d’un filtre

Un filtre qu’on peut visser à un objectif photographique comporte trois parties :
• le filtre proprement dit (en bas, à droite),
• une monture qui sert à monter (ou à visser) ce filtre, et
• une bague de rétention qui sert à maintenir en place le filtre proprement dit dans sa monture (en bas, à gauche).

La compagnie britannique Kood International vend spécifiquement des montures et des bagues de rétention qui peuvent servir à créer des filtres vissables.

Mais il est plus économique d’acheter n’importe quel filtre à bas prix, de le démonter, et de détourner sa monture et sa bague de rétention à une autre fin.

Par souci d’économie, de plus en plus de vendeurs de filtres les expédient dans des enveloppes coussinées.

Je suggère de débourser quelques dollars de plus afin d’obtenir le boitier approprié puisque les filtres Lee vissables sont fragiles et, conséquemment, doivent absolument être entreposés dans un boitier.

En commandant un filtre ultraviolet de marque Kenko (comme celui ci-dessus), on obtient un boitier rigide transparent. En commandant un filtre polarisant de marque Rise(UK) ou un filtre de couleur de marque L.Green, on obtient un boitier translucide de plastique souple.

La fabrication d’un filtre Lee vissable


 
Chaque bague de rétention porte deux fentes perpendiculaires. En y insérant un tourne-vis de métal, on peut visser — ou, au contraire, en tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre — extraire un filtre de sa monture.

Lorsqu’on éprouve de la difficulté à dévisser une bague de rétention, il suffit d’une goutte d’huile à moteur étalée au pourtour de cette bague et un séjour de dix minutes au congélateur pour qu’elle cède à votre volonté.

Après cela, on lavera le tout à l’eau chaude savonneuse ou mieux, en utilisant ces bains ultrasoniques qui servent à nettoyer les bijoux.

Il est à noter qu’il existe des filtres assemblés par thermofusion qui ne sont pas dévissables. S’ils se généralisent, cela compliquera la fabrication artisanale des filtres Lee vissables. Mais nous n’en sommes pas encore rendus là.


 
Placées sur une feuille de papier de soie, les pellicules Lee sont vendues enroulées sur elles-mêmes.

Il suffit de prendre le filtre proprement dit et de dessiner son pourtour sur ce papier pour que ce cercle serve à tailler la pellicule Lee.

Puis on place la rondelle de pellicule dans le creux de sa monture et on l’immobilise en y vissant la bague de rétention pour finalement obtenir votre filtre Lee vissable.

Un conseil : si ce dernier est destiné à faire partie d’un groupe de filtres utilisés ensemble (comme les trois filtres de l’infrarouge Rose bonbon), on prendra soin d’éviter de placer le filtre Lee à l’avant des autres, en raison de sa fragilité aux chocs et de la délicatesse des soins au nettoyage ou au dépoussiérage.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 60 mm F/2,8 Macro (3e photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/8,0 — ISO 3200 — 25 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 250 — 25 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 60 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le laisser-faire de l’administration Plante face aux chauffards

25 juin 2023

Les excès de vitesse, en général

En ordre décroissant d’importance, les quatre causes des accidents mortels impliquant de piétons à Montréal sont :
• l’excès des voitures dans nos rues,
• les angles morts des véhicules utilitaires et des camions,
• la vitesse des voitures et,
• l’absence presque totale de répression policière.

On estime que 70 % des conducteurs dépassent la limite de vitesse dans les zones de 30 km/h, soit près des parcs et des écoles.

Là où la limite est de 40 ou 50 km/h (dans les zones résidentielles), cette limite est dépassée dans 50 % des cas. Sur les autoroutes du Québec, la proportion des conducteurs qui excèdent la limite permise grimpe à 75 %.

En 2022, les policiers de Montréal ont donné 47 770 constats d’infraction reliés à des excès de vitesse. Cela représente moins d’un dixième de un pour cent des déplacements effectués à vitesse excessive cette année-là sur l’ile de Montréal.

En somme, l’immense majorité des chauffards peuvent y rouler en toute quiétude.

Les excès de vitesse près des écoles

À Montréal, depuis des années, les demandes de citoyens pour ajouter des passages piétons supervisés par des brigadiers scolaires sont presque systématiquement refusées.

Quant aux pétitions des citoyens, la ville a adopté à leur sujet des exigences telles qu’elles rendent impossible leur recevabilité.

Mais puisque les excès de vitesse sont, de l’avis même des policiers, une cause importante de la mortalité sur nos routes, comment les forces de l’ordre protègent-elles nos enfants sur leur chemin vers l’école ?

Depuis 2019, l’administration Plante a diminué le nombre d’agents affectés au respect des règles de circulation automobile.

En 2018, les agents de circulation donnaient douze-mille contraventions pour excès de vitesse dans les zones scolaires de la métropole. L’an dernier, ils en ont émis 5 299, soit moins de la moitié.

La répression policière à ce sujet se fait surtout à l’occasion d‘opérations de surveillance. Évidemment, deux patrouilleurs peuvent spontanément partir à la course pour arrêter une voiture qui leur file sous le nez à toute vitesse. Mais l’essentiel de la répression policière se fait lors d’opérations concertées.

À titre d’exemple, au cours des douze mois qui ont précédé l’homicide de Mariia Legenkovska, seuls trois constats pour vitesse excessive ont été délivrés par la police de Montréal à l’intersection où l’écolière devait être happée mortellement.

Et ces contraventions ont toutes trois été données entre 7h55 et 8h33 le 8 septembre 2022. En d’autres mots, à part cette opération policière d’une demi-heure, l’intersection a été livrée au bon vouloir et au laisser-faire pendant plus d’un an.

Plus grave encore, des sept écoles situées sur le territoire desservi par le poste de quartier No 22, seule celle de Mariia Legenkovska a été protégée pendant 38 longues minutes en 2022; les autres écoles ont été laissées totalement à la merci des chauffards.

Références :
Fillette happée à Montréal : « Ça fait des années qu’on dit que c’est dangereux »
Les Québécois roulent beaucoup trop vite, martèlent les directeurs de police
L’intersection où est morte la petite Mariia toujours aussi dangereuse
Normes et procédure pour l’implantation de ralentisseurs
Pourquoi si peu de dos-d’âne dans les rues résidentielles de Montréal ?
Rapport 2022 du Service de police de la ville de Montréal
Sécurité des piétons : réduire la vitesse ou implanter le péage ?
Seulement trois excès de vitesse ont été punis en un an près de l’école de la petite Mariia

Paru depuis : Les gros véhicules augmentent le risque de décès (2023-09-01)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Images récentes au Square Dorchester

24 juin 2023




 
Après sa mise au point, le 23 juin 2021, sur un appareil Panasonic GX1, l’infrarouge Rose bonbon a évolué.

Pour un Olympus OM-D e-m5, la recette n’était déjà plus identique puisqu’un un filtre bleu 80C devait remplacer un filtre bleu 80A. Mais au final, les résultats se ressemblaient beaucoup.

En repartant à neuf afin de recréer ce mode d’infrarouge avec des filtres actuellement commercialisés (ou susceptibles de l’être), il a fallu de nouveaux tâtonnements pour finalement retrouver ce rose outrageux qu’on obtenait à l’origine.

Le 5 juin dernier, les premières images de cette nouvelle ‘recette’ ont été publiées. En voici d’autres.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre Lee No 354 (Special Steel Blue). Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/15 sec. — F/16,0 — ISO 200 — 15 mm
2e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 36 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2023 – jour 5

23 juin 2023

La dernière journée du Festival Montréal baroque était inscrite sous le thème de la danse.

Mélanie de Bonville, Luc Beauséjour, Amanda Keesmaat et Néomie Gagnon-Lafrenais

À 14h, le premier concert de la journée mettait en vedette le quatuor appelé l’Ensemble Le petit rien, de même que le danseur et chorégraphe Sébastien Provencher.

Celui-ci animait un programme formé d’une part de musique baroque et d’autre part d’une partition de musique contemporaine créée pour l’occasion par Maurice-Gaston du Berger, un jeune compositeur de 36 ans.

Depuis l’Antiquité, la terre, le vent, le feu et l’eau forment les quatre éléments qui composent l’univers.

Des quatre volets de la partition de M. du Berger, c’est celui consacré au vent — dans le style de la musique dite minimaliste ou répétitive — qui s’est avéré, dès la première écoute, le plus séduisant.

Ensemble Caprice et la soprano Denise Torre-Ormeño

À 15h, le festival présentait un spectacle multimédia où, alternativement, l’Ensemble Caprice interprétait des compositions baroques et l’Ensemble ArtChoral présentait des œuvres chorales de différentes époques, le tout accompagné de la projection, en arrière-fond, d’une vidéo de danseurs qui performaient au même moment sans un autre lieu.

Atelier de danse

À 17h, les festivaliers pouvaient suivre gratuitement un cours de danse de la Renaissance et de l’époque baroque, donné par Anne-Marie Gardette.

Ensemble ArtChoral
Les artisans du spectacle

À 20h, le festival se terminait par un grand concert mettant en vedette la Bande Montréal baroque, l’Ensemble ArtChoral, et les Jardins chorégraphiques.

À l’affiche, des compositions du XVIIe siècle.

À cette occasion, l’Ensemble ArtChoral (dirigé par Matthias Maute) a brillé dans l’exécution de la chanson à capella ‘La Guerre’ (ou ‘La Bataille de Marigan’), d’une redoutable difficulté technique.

En fédérant les plus talentueux parmi nos musiciens et chanteurs baroques, le Festival Montréal baroque permet en quelques jours aux festivaliers de passer en revue ce qui se fait de mieux ici. Et en invitant des orchestres ou des interprètes étrangers, il permet aux nôtres de se mesurer et d’apprendre.

Bref, un grand merci aux musiciens, techniciens et bénévoles qui rendent cette fête possible.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (5e photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 40 mm
3e  photo : Capture d’écran
4e  photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 13 mm

Cliquez sur 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Francos de Montréal 2023 – Spectacle de clôture (le 17 juin)

21 juin 2023



 
La pluie a cessé quelques secondes avant le début du concert et aussitôt, tous les parapluies se sont fermés.

Le spectacle ‘Charlebois en CharleboisScope’ est un vaste panorama de la carrière de ce chanteur et musicien hors norme. Le tout était accompagné de clips d’animation psychédéliques ou de films d’archive mettant en vedette le jeune Charlebois.

Au début de sa carrière, la chanson québécoise se divise en deux camps qui se méprisent; les ‘chansonniers’ (seuls, accompagnés de leur guitare, comme Félix Leclerc) et les vedettes yéyés (qui enregistrent des versions françaises de succès américains ou britanniques).

Les premiers travaillent dans de minuscules ‘boites à chansons’ tandis que les seconds, beaucoup plus populaires, remplissent les arénas ou les sous-sols d’église.

Quand Charlebois se fait initialement remarquer sur la scène musicale, c’est par ses textes, écrits par des poètes (comme Claude Péloquin), un romancier (Réjean Ducharme), voire par un politicien (Pierre Bourgault). Et surtout, parce que sa musique ne ressemble à rien.

À son retour de Californie, Charlebois est le porte-étendard de la culture pop américaine d’avant-garde.

Après plus d’un demi-siècle, les chansons de Charlebois sont devenues des classiques. Mais d’un classicisme totalement neuf pour ceux qui le découvrent aujourd’hui.

Pour interpréter California, suivi de Lindberg, Charlebois, en tant que baryton, est au sommet de sa forme. Évidemment, pour ces deux chansons, il fait appel à sa partenaire de toujours, Louise Forestier.

Pour ceux qui ont eu le privilège de voir de près la performance de samedi soir, l’estime mutuelle de ces deux complices est évidente.

À 85 secondes avant la fin de Lindberg, quand Charlebois fait signe à Forestier qu’il lui laisse toute la scène pour improviser le reste, le public n’est pas acquis à la chanteuse; une partie de l’auditoire n’a jamais entendu parler d’elle et d’autres sont venus entendre Charlebois.

Après une première improvisation, inspirée de la musique de Lindberg, c’est un demi-échec; le public n’embarque pas.

Mais la chanteuse octogénaire a du métier. À une minute de la fin, elle se ravise et enchaine alors un air incantatoire d’inspiration autochtone. En quinze secondes, on entend déjà des centaines de jeunes à l’arrière chanter en chœur avec elle.

Dans les quinze autres secondes qui suivent, la frénésie s’empare de la foule, de l’arrière vers l’avant.

À 30 secondes de la fin, on n’entend plus Forestier tellement le public est déchainé.

Et quand la chanson est terminée, Louise Forestier savoure son triomphe, elle qui vient de réussir l’exploit de voler (amicalement) la vedette à Charlebois dans le chef-d’œuvre de ce dernier.

Du bout des bras dressés au-dessus de la tête, j’ai filmé les quatre dernières minutes de cette pièce d’anthologie.

Rendu chez moi, je me suis versé un verre de vin blanc et j’ai regardé en boucle ce clip vidéo jusqu’au moment d’aller au lit.

Et je me suis endormi le sourire aux lèvres…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 110 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 150 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2023 – jour 4

21 juin 2023

Sous le titre ‘Méandres amoureux’, le festival regroupait samedi dernier trois mini-concerts qui furent donnés en alternance dans la crypte et dans le belvédère de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours.

Tanya LaPerrière (viole d’amour)

En premier lieu, sous nos yeux, Tanya LaPerrière construisit son concert improvisé.

Après avoir enregistré le bruit de quelques tapements de doigts sur son instrument, cet enregistrement, joué en bouche, devint l’assise rythmique de ce qui allait suivre. Puis, à cette cellule, elle ajouta d’abord un air lent et grave, puis un air nerveux joué dans le registre aigu de son instrument.

Une fois cela fait, accompagnée par elle-même sur ses trois instruments virtuels, la violiste joua une multitude de variations basées sur un leitmotiv de sept notes.

Le tout fut très intéressant.

Grégoire Jeay (flute d’amour) et Mélisandre Corriveau (viole de gambe)

Les festivaliers montaient ensuite au belvédère pour entendre le deuxième volet du programme, consacré à des œuvres pour flute d’amour et basse continue (ou transposées pour ces instruments).

Karim Nasr, Esteban La Rotta, Elianna Zimmerman et Daphne Manavopolous

De retour dans la crypte, on pouvait entendre deux trios pour violon, hautbois d’amour et continuo, de même que la transposition pour ces instruments de l’air le plus célèbre de l’opéra Rinaldo de Haendel (l’air Laschia chio pianga).

Quatuor Ximenez

À partir de 11h, le Quatuor Ximenez interprétait un programme aussi original que charmant, composé d’œuvres néoclassiques de Gossec, de Pleyel, du Chevalier de Saint-George, de Mozart et de Tirado.

Puisque certains de ces compositeurs sont moins connus du grand public que Mozart ou Haydn, le violoniste faisait précéder l’exécution de chaque pièce d’une courte présentation qui résumait assez bien ce qu’on avait besoin de savoir à son sujet.

Le tout se déroulait dans le café-concert L’Orbite  où le repas du midi était servi aux festivaliers.

Si on s’habituait très vite au va-et-vient des serveurs — au point de ne plus les remarquer après quelques minutes — il était plus difficile d’ignorer le bruit intermittent du moulin à café.

Suggestion : Les caféinomanes les plus difficiles ne verraient sans doute pas la différence de gout entre un café infusé dès que broyé, et un autre fraichement infusé à partir de grains de café moulus une heure plus tôt, c’est-à-dire un peu avant le début du concert…

Vincent Lauzer et Matthias Maute (flutes à bec)

À 13h, à l’église Notre-Dame-du-Bonsecours, Vincent Lauzer et Matthias Maute, seuls ou en duo, présentèrent une douzaine d’œuvres conçues pour la flute à bec ou transposées pour elle.

Mark Edwards (clavecin)

Une des choses qui m’ont frappé dans ce festival, c’est à quel point l’acoustique de la crypte de l’église Notre-Dame-du-Bonsecours est idéale pour le clavecin.

Alors qu’une petite chapelle en bois exagèrerait le moelleux des graves et atténuerait l’éclat cristallin des aigus, cette crypte entièrement minérale, trop petite pour créer de l’écho, y fait toutefois rebondir très brièvement le son, ce qui ajoute un peu de gras au registre médian de l’instrument.

D’autre part, contrairement au piano moderne, le clavecin ne possède pas de pédale pour prolonger le son. On compense cette brièveté par des fioritures.

Et le bon interprète est celui qui peut les jouer sans ensevelir la ou les voix principales sous ces décorations.

Et les prodiges sont ceux qui possèdent dans leur bagage interprétatif des ornements qui varient selon le style de musique, son rythme, voire selon le compositeur.

Mark Edwards est de ceux-là. Son récital jouissif fut un autre grand moment de l’édition 2023 du Festival Montréal baroque.

Janelle Lucyk (soprano) et Les Voix Humaines

Janelle Lucyk est dotée d’une voix à la fois puissante et dépourvue de vibrato. Cette soprano aime chanter et son charisme rayonnant a totalement rempli la nef de l’église.

La journée de terminait par un récital auquel je n’ai pas assisté, préférant aller voir le spectacle Charlebois en CharleboisScope aux Francos de Montréal.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 82 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 40 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 85 mm
6e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 90 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 50 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel