Test à l’Helios 58mm F/2,0

Publié le 19 octobre 2024 | Temps de lecture : 1 minute

À la demande d’un internaute, j’ai effectué ce matin un test rapide de photographie infrarouge à l’aide d’un Helios 58mm.

C’est un objectif dont les caractéristiques ressemblent à celles de l’Helios 85mm, mais atténuées.

Voilà pourquoi je l’utilise rarement.

Voici ce que cette séance photographique a donné.






 
Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet. objectif Helios 58mm F/2,0 + filtres à infrarouge Rose Bonbon (filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu 80c de Calumet)
1re photo : 1/400 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 58 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 58 mm
3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 58 mm
4e  photo : 1/1250 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 58 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 58 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La mort d’Imad, dans le nord de la bande de Gaza

Publié le 18 octobre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes


Avertissement : le texte suivant peut heurter certaines sensibiltés.

Depuis le début de la réplique israélienne aux attaques du Hamas, le journaliste Rami Abou Jamous publie un journal de bord qui décrit sa vie devenue nomade dans la bande de Gaza et aide à comprendre concrètement le sort des Gazaouis.

Ce journal de bord peut être consulté en ligne sur le site d’OrientXXI.

Dans son texte d’hier, la passage suivant a attiré mon attention.

…Le père de ce cousin a un puits dans son jardin, et des panneaux solaires qui lui fournissent un peu d’électricité pour faire monter l’eau et remplir des citernes.

Quand il peut, il remplit les citernes de ses voisins. Le grand-père était en train de relier la pompe à une citerne [quand] un avion israélien est passé et a lâché une bombe directement sur eux.

Sur les dix personnes qui se trouvaient là, sept ont été tuées sur le coup et trois ont survécu […].

Quand les voisins et les secouristes sont venus, ils ont trouvé tout le monde, les morts et les survivants. Sauf le petit Imad, un des enfants de la famille.

Ils l’ont cherché pendant deux jours.

À un moment, dans une ruelle pas loin, ils voient une meute de chiens affairés autour de quelque chose : ils étaient en train de manger le cadavre du petit Imad, qui avait été projeté là par la bombe. Ils avaient déjà mangé une partie de sa tête et de son ventre.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le conflit indo-canadien

Publié le 17 octobre 2024 | Temps de lecture : 9 minutes

Introduction

Dans les années 1940, émergea en Inde un mouvement en faveur de la création du Khalistan, un pays encastré situé dans le nord du territoire indien actuel et où les personnes de confession sikhe seraient majoritaires.

Ce mouvement prit de l’ampleur à la suite de l’attaque en 1984 du Temple d’Or (un temple sacré) où s’étaient réfugiés des militants Sikhs armés. Cette attaque avait été ordonnée par Indira Gandhi, première ministre de l’Inde. À la suite de quoi, ses gardes du corps Sikhs l’ont assassinée.

Les 770 000 Canadiens de confession sikhe forment la plus importante communauté sikhe hors de l’Inde. Et c’est au sein de cette diaspora qu’on trouve les personnes les plus dévouées à la cause indépendantiste du Khalistan.

Fêter le meurtre d’Indira Gandhi

Selon le calendrier sikh, c’est en avril qu’on célèbre la fête de la Moisson qui, dans l’hémisphère sud, survient à cette période de l’année.

En 2008, à Surrey, en Colombie-Britannique, la parade de cette fête comprenant une célébration de l’assassinat d’Indira Gandhi.

À la suite des protestations du gouvernement indien à ce sujet, le Canada a répondu que la célébration de la violence politique était compatible avec la liberté d’expression garantie par la constitution du pays.

En juin 2023, un défilé sikh à Brampton (en Ontario) mettait en vedette un char allégorique où cet assassinat politique était de nouveau représenté. Cela provoqua d’autres protestations de l’Inde, également rejetées du revers de la main par le Canada.

Le 6 juin dernier, à l’occasion de manifestations sikhes devant le consulat de l’Inde à Vancouver, on célébra de nouveau cet assassinat. Nouvelles protestations de l’Inde : nouveau haussement d’épaules d’Ottawa.

L’assassinat ciblé de Hardeep Dingh Nijjar

En 2007, un attentat survenu dans une salle de cinéma de la ville indienne de Ludhiana a fait six morts et quarante-deux blessés. Selon les autorités, les suspects arrêtés ont allégué que l’attentat était financé et dirigé par le Canadien Hardeep Dingh Nijjar.

En 2016, les médias indiens révélaient que M. Nijjar était soupçonné d’avoir dirigé, à partir du Canada, un attentat terroriste au Pendjab.

Si bien qu’Interpol a émis deux mandants d’arrestation (en 2014 et en 2016) contre M. Nijjar. Deux mandats auxquels le Canada n’a pas donné suite.

Au sud-est de Vancouver, M. Nijjar organisait des camps d’entrainement des Tigres du Khalistan, où les inscrits apprenaient le maniement des armes.


Aparté : En 2018, à l’occasion du voyage de Justin Trudeau en Inde, le Haut-commissariat canadien à New Delhi a organisé un diner d’honneur où était invité Jaspal Atwal, un extrémiste Sikh qui a été condamné à vingt ans de prison en 1986 pour la tentative d’assassinat d’un ministre indien en visite au Canada.

En 2019, Sécurité publique Canada — qui regroupe depuis 2003 toutes les agences fédérales responsables de la sécurité nationale — considérait que l’extrémisme sikh figurait au cinquième rang des menaces terroristes au pays. Toutefois, les députés fédéraux sikhs obtinrent que toutes les mentions de l’extrémisme sikh soient purgées de la version officielle du rapport.

Rappelons que le pire attentat terroriste de l’histoire canadienne, survenu en 1985, est l’explosion du vol 182 d’Air India, en partance de Montréal. Au cours de cet attentat, 329 personnes ont trouvé la mort, dont le pharmacien Gaston Beauchesne, de Hull. À ce jour, cet attentat sikh est demeuré essentiellement impuni.

En 2022, l’Agence de renseignement de l’Inde a accusé M. Nijjar d’avoir dirigé la tentative d’assassinat au Pendjab du prêtre hindou Kamaldeep Sharma.

Ces allégations sont basées sur les déclarations assermentées de suspects arrêtés en Inde. Toutefois, la World Sikh Organization of Canada (WSO) rejette ces allégations qui, selon elle, auraient été obtenues sous la torture.

Il faut noter ici que pour défendre sa cause contre M. Nijjar, l’Inde a dû partager sa preuve avec le Canada alors que la WSO n’a eu qu’à prétendre que cette preuve avait été obtenue sous la torture pour être crue sur parole par Ottawa.

En juin 2024, le quotidien torontois Globe and Mail révélait avoir obtenu des enregistrements de sermons de M. Nijjar où, en 2021, il en appelait à l’utilisation de la violence armée pour créer le Khalistan.

Depuis 1987, le Canada et l’Inde sont liés par un traité d’extradition.

Toutefois, le Canada a rejeté deux demandes d’extradition contre M. Nijjar afin de ne pas indisposer l’important communauté sikhe canadienne, très politisée, au sein de laquelle M. Nijjar était une personnalité respectée.

Las de l’inertie canadienne, l’ambassade l’Inde au Canada a procédé en juin 2023 à l’assassinat ciblé d’Hardeep Dingh Nijjar. Depuis ce temps, les relations entre le Canada et l’Inde se sont détériorées.

Les assassinats ciblés

Couramment, la Russie tue à l’Étranger ses dissidents politiques, autrefois à la ricine, de nos jours au Novitchok.

Le Canadien Gerald Bull, expert en balistique, a été tué à Bruxelles par le Mossad (israélien) en 1990. De nos jours, Israël procède à des assassinats ciblés contre des dirigeants ennemis réfugiés au Qatar, en Syrie ou en Iran. Et il les tuerait ailleurs s’ils s’y trouvaient.

En octobre 2018, le dissident politique Jamal Khashoggi a été dépecé à la tronçonneuse par un commando saoudien en Turquie.

Le même commando a été intercepté quelques jours plus tard à l’aéroport d’Ottawa. Un agent a trouvé suspect que ces personnes, prétendant effectuer un voyage touristique au Canada, apportaient dans leurs valises des instruments de dissection.

Leur victime devait être Saad Aljabri, ancien numéro deux des services de renseignement saoudiens, réfugié au Canada.

Les tueurs étaient accompagnés d’un diplomate saoudien qui a poursuivi sa route et qui n’a pas été expulsé par le Canada comme il aurait dû l’être. De plus, cet incident n’a pas suscité l’indignation de Justin Trudeau.

Parmi la multitude de leurs assassinats ciblés, les États-Unis ont assassiné en 2020 le général Qassem Soleimani à Bagdad.

Bref, l’assassinat ciblé est pratiqué par tous les pays qui en sont capables.

Conclusion

Le Canada représente pour l’Inde ce que l’Afghanistan représentait pour les États-Unis au moment des attentats du 11 septembre 2001; la base arrière d’extrémistes, voire de terroristes ennemis.

Tant qu’Ottawa se montrera indifférent aux préoccupations sécuritaires de l’Inde et refusera de s’attaquer au tabou canadien de l’extrémiste sikh, l’Inde sera tentée de se faire justice.

Ce qui est d’autant plus facile que le Canada est dirigé par un gouvernement dysfonctionnel, incapable de s’acquitter de ses responsabilités.

Ceci étant dit, le monde de demain sera celui de l’Indo-Pacifique.

Or le bilan diplomatique de Justin Trudeau est un désastre; il a réussi à se mettre à dos, entre autres, la Chine et l’Inde, piliers des BRICS.

En 1970, Pierre-Elliott Trudeau avait été un des tout premiers dirigeants occidentaux à reconnaitre la Chine communiste. Son fils a gaspillé le capital de sympathie amassé par son père en participant au rapt de Meng Wanzhou (une dirigeante de Huawei). Depuis, le Canada et la Chine sont à couteaux tirés.

En 2020, le Canada s’est mêlé des affaires intérieures de l’Inde en appuyant officiellement les manifestations de fermiers (principalement Sikhs) contre trois lois agricoles du gouvernement de Narendra Modi.

Et voilà que Justin Trudeau crée une crise diplomatique majeure autour d’un banal assassinat ciblé.

Sa réaction outrée, c’est celle qu’aurait n’importe quel chef d’État si on assassinait un de ses ministres. Pas un simple citoyen. Dans ce dernier cas, une indignation feinte suffit.

Au pouvoir depuis 2015, Justin Trudeau n’a pas encore compris que la scène internationale est le théâtre de la brutalité des nations. Le jour où il l’aura compris, il sortira enfin de l’adolescence.

Références :
Air India serial bomb threats: Why is it significant amid Canada tensions?
Canada’s Assassination Claim Further Divides Its Indian Diaspora
Canada’s Justin Trudeau backs farmers’ protest; India says remarks ‘ill-informed’
Des assassins saoudiens ont été envoyés à Ottawa
Des « ateliers » sur les normes juridiques du Canada pour des fonctionnaires indiens
Droit international et géopolitique (deuxième partie)
Général iranien tué : comment Donald Trump a pris la décision
Gerald Bull
Hardeep Singh Nijjar
India angered by apparent Sikh parade float in Canada portraying assassination
India complains to Canada about controversial images at Sikh parade
Jamal Khashoggi
Khalistanis burn Indian flag, celebrate Indira Gandhi’s assassination in Canada
L’affaire Huawei : dure pour le Canada, la vie de caniche américain
Le chef du Hamas inhumé au Qatar, « jour de colère » contre Israël
Le multiculturalisme et la guerre des diasporas au Canada
Pro-Khalistan Canadians glorify Indira Gandhi assassination; wield sword, burn Indian flag in Vancouver
The Nijjar enigma
Novitchok
Trudeau en Inde: un voyage diplomatique qui tourne au fiasco
Vol Air India 182
Who was Canadian Sikh leader Hardeep Singh Nijjar?
Who was Hardeep Singh Nijjar, the Sikh activist whose killing has divided Canada and India?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Jardins de lumière 2024 (2e partie)

Publié le 14 octobre 2024 | Temps de lecture : 3 minutes

Au Jardin des Premières-Nations





 
Cette année, le Jardin des Premières-Nations a repris les éléments qui étaient les siennes les années précédentes.

Au Jardin de Chine

Le clip vidéo présenté cette année au Jardin de Chine dure sept minutes. Il raconte la légende tragique d’une jeune fille — Zhu Yingtai, promise en mariage au fils d’un riche notable — qui tombe amoureuse de Liang Shanbo, un garçon de son âge.

Apprenant cette promesse de mariage, ce dernier se laisser mourir de faim.

Le jour de son mariage, la jeune fille vient se recueillir sur la tombe de son amant. Dans un fracas de tonnerre, la sépulture s’ouvre, la jeune fille s’y engouffre et les amants réunis se métamorphosent en papillons, puis s’envolent vers l’infini.


 
Projeté sur un écran d’eau (ci-dessus, à gauche), le clip se divise en trois parties.

La trame musicale de la première est Pranda Adventures, de Brand X Music. Celle de la deuxième partie est Tsao Dynasty des mêmes créateurs. Quant à la trame de la troisième partie, Shazam n’a pas réussi à l’identifier.





 
Voici quelques-unes des lanternes chinoises disposées dans le bassin central du Jardin de Chine.





 
L’exposition Jardins de lumière est une rare occasion d’effectuer une visite nocturne des principaux jardins spécialisés du Jardin botanique.



 
Et enfin, voici quelques lanternes chinoises disposées sur le long du chemin menant au Jardin de Chine.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (6e, 8e et 9e photos), Voigtländer 17,5 mm F/0,95 (5e, 11e, 14e et 15e photos), et M.Zuiko 12 mm F/2,0 (les autres photos)
  1re photo : 1/50 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  2e  photo : 1/15 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  3e  photo : 1/13 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  4e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  5e  photo : 1/30 sec. — F/0,95 — ISO 6400 — 17,5mm
  6e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 12 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
11e  photo : 1/100 sec. — F/0,95 — ISO 1250 — 17,5 mm
12e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 3200 — 12 mm
13e  photo : 1/50 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
14e  photo : 1/200 sec. — F/0,95 — ISO 200 — 17,5 mm
15e  photo : 1/125 sec. — F/0,95 — ISO 200 — 17,5 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Jardins de lumière 2024 (1re partie)

Publié le 13 octobre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes

Jusqu’au 31 octobre, le Jardin botanique présente l’exposition ‘Jardins de lumière’.

(Note : On cliquera sur une image pour l’agrandir).


 
À l’entrée de l’exposition, cet anneau lumineux dont les bords laissent échapper une fumée de propylène glycol — l’ingrédient responsable de la fumée des vapoteuses — est toujours aussi populaire.

La première étape, sur la droite du parcours, est une aire de jeu pour les enfants.


 
Entre l’aire de jeux et la deuxième étape de l’exposition, le sol est éclairé de feuilles de lotus stylisées.


 
Cette deuxième étape est ‘Chœur de loup’. Elle consiste en une projection lumineuse au son de hurlements de loup.


 
Puis on se dirige vers le Jardin japonais.






Tout comme ‘Chœur de loup’, l’exposition au Jardin japonais est constituée de projections lumineuses.

De tous les jardins participants, c’est au Jardin japonais qu’on peut voir cette année la plus nette amélioration. Autrefois primitives, les projections ont gagné en complexité et en raffinement.

Si bien que le Jardin japonais rivalise maintenant avec le Jardin de Chine pour le titre de clou de l’exposition Jardins de lumière.

Ces projections sont sur le thème de Yûgen, ce qui signifie beauté profonde et mystérieuse. C’est un hommage aux iles et montagnes japonaises.

Puisqu’il arrive en octobre que les soirées soient un peu froides, les visiteurs peuvent ici se procurer des biscuits et un breuvage chaud.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectifs Voightländer 17,5 mm F/0,95 (1re et 7e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (4e, 8e et 9e photos) et M.Zuiko 12 mm F/2,0 (les autres photos)
  1re photo : 1/125 sec. — F/0,95 — ISO 4000 — 17,5 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 4000 — 12 mm
  3e  photo : 1/50 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  4e  photo : 1/25 sec. — F/1,2 — ISO 6400 — 25 mm
  5e  photo : 1/25 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  6e  photo : 1/15 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  7e  photo : 1/100 sec. — F/0,95 — ISO 4000 — 17,5 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 1600 — 25 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 6400 — 25 mm
10e  photo : 1/50 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Ma production de tomates en 2024

Publié le 12 octobre 2024 | Temps de lecture : 5 minutes

Trois variétés

Des six graines de tomate que j’ai semées en février dernier, j’ai obtenu trois plants adultes. Trois plants différents.


 
D’abord un plant de tomates cerises orange qui m’a donné une récolte généreuse tout au cours de l’été. Si bien que, pour la première fois cette année, je me suis servi d’une partie de ma récolte pour cuisiner.

Ses fruits étaient délicieux, sucrés, un peu acides, et à la chair ferme. Des fruits qui tombaient spontanément au sol à pleine maturité.


 
Puis des tomates cerises également orange, mais trois fois plus grosses.

Dans tous les cas cette année, je me suis servi de graines prélevées de fruits de l’année précédente. Or je n’avais pas de tomates comme celles-ci autrefois.

Puisque leur gout rappelle celui des tomates cerises de couleur aubergine que j’avais l’an dernier, je présume que ces tomates-ci sont nées d’une mutation.

À la chair moins ferme, ils étaient aussi juteux que les fruits du premier plan dont nous avons parlé, un peu moins sucrés, avec un gout qui rappelle les aliments lactoferméntés. Dans ce cas-ci, la récolte fut également abondante.


 
Finalement, cette année était la dernière chance que je laissais à des tomates Minuit de Montréal. Il s’agit d’une variété capricieuse qui, les années précédentes, m’a occasionné plein de problèmes et donné peu de fruits.

Cette année, le plant a donné naissance à une trentaine de fruits, dont quelques-uns furent jetés prématurément (pour des raisons qui suivent) tandis que seize sont encore verts au moment où ces lignes sont écrites.

Jusqu’ici, j’en ai mangé seulement quatre, très bons et extraordinairement sucrés.

La culture suspendue

La tomate est une plante rampante. Voilà pourquoi elle a besoin d’un tuteur. Certaines variétés ont même besoin que les tiges qui supportent les fruits soient renforcées.


 
Les deux premières années, mes plants de tomate étaient attachés par des cordes au fer forgé de mon balcon. Depuis deux ans, ils sont suspendus à deux poutres situées sous le balcon du voisin d’en haut.


 
Au cours de sa croissance, un plant de tomate se ramifie.

Pour éviter d’avoir à grimper sur un escabeau chaque fois qu’une nouvelle corde est nécessaire, de nouvelles cordes furent nouées aux anciennes.


 
Et dans le cas des branches lourdement garnies, je n’hésite pas à les stabiliser à l’aide de plusieurs cordes.

Dans tous les cas, les cordes sont nouées de manière à laisser à la branche de l’espace pour grossir.

Les maladies

En juin, les nervures de mes plants de tomate cerise se mirent à jaunir.

À tort, j’ai pensé que c’était un manque de magnésium. Lorsque c’est le cas, ce sont les parties des feuilles entre les nervures qui jaunissent et non les nervures elles-mêmes.

L’ajout de sel de magnésie (du sulfate de magnésium) à l’eau d’arrosage ne donna rien. Le problème disparut seulement lorsque j’ai cessé de donner de l’engrais à mes plants. Ce que je faisais depuis le début du mois de mai. Toutes les nouvelles feuilles furent saines.

L’autre problème concernait mon plant de Minuit de Montréal. Les premiers fruits furent atteints de nécrose apicale, c’est-à-dire qu’une tache brune qui apparait à l’opposé du pédoncule. Cela est causé par un manque de calcium.

J’ai donc enlevé tous les fruits encore verts qui en étaient atteints et j’ai ajouté des coquilles d’œufs en poudre et des os broyés à la surface du sol. Ce qui a éliminé le problème.

Le troisième souci fut le mildiou poudreux, une infection fongique.

Dès la deuxième année, j’ai cessé de vaporiser de l’eau sur les feuilles par temps de canicule; tout arrosage se faisait par le sol. Malgré cela, la deuxième année, j’ai eu du mildiou incontrôlable dès le mois de septembre.

C’est seulement à la troisième année que j’ai découvert comment m’en débarrasser; en vaporisant sur les feuilles atteintes un mélange d’eau, de bicarbonate de sodium et de lait.

Cette année, j’ai procédé à quatre applications localisées (deux en septembre et deux en octobre). Le problème fut relativement minime.

Comme les années précédentes, une Épeire diadème (Araneus diadematus) tissa sa toile entre deux de mes plants.

En conclusion, je n’achète plus de tomates à l’épicerie. Les quelques dizaines de tomates (surtout des tomates cerises) que produit mon potager me suffisent.

Cultiver ses propres tomates, ce n’est pas rentable lorsqu’on tient compte du temps qu’on y met.

Mais vu comme un passetemps, c’est une des manières les plus agréables et économiques de s’occuper l’esprit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (1re et 3e photos) wt M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/250 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
6e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 60 mm
7e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 150 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le contrôle coercitif

Publié le 11 octobre 2024 | Temps de lecture : 1 minute

À voir…

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’influence politique des médias sociaux

Publié le 10 octobre 2024 | Temps de lecture : 1 minute


 
Selon un sondage effectué aux États-Unis entre le 16 et le 22 septembre dernier par le Pew Research Center, près de la moitié des jeunes adultes utilisent les médias sociaux comme principale source d’information au sujet de la politique américaine.

Les personnes âgées sont les seules demeurées majoritairement fidèles au petit écran, suivies par les 50 à 64 ans.

Quant aux sites web (accédés directement ou par le biais des moteurs de recherche), ils constituent la principale source de nouvelles politiques chez environ le tiers de l’électorat américain.

Loin derrière eux se trouvent les médias les plus anciens (radio et quotidiens imprimés).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


À l’ouest du Quartier Dix30, à Brossard

Publié le 9 octobre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes

Grâce au Réseau express métropolitain (REM), je me suis aventuré plus loin de chez moi en vélo cette année.

En descendant à la station Brossard, je me suis rendu au centre commercial Quartier Dix30.

Puis, à la recherche d’espaces verts, je me suis aventuré dans en ensemble résidentiel composé de maisons cossues construites à l’ouest de l’intersection des boulevards du Quartier et de Rome.

Voici les photos que j’en ai rapportées.

À l’intérieur du REM
Au 3590 rue de Louviers
Au 3665 rue de Louviers
Au 3695 rue de Louviers
Au 3767 rue de Louviers
Au 3985 rue de Leningrad
Adrese inconnue

Détails techniques : Sigma DP1 infrarouge à spectre complet.
Pré-traitement : filtres Fuchsia pour Foveon (filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu LBC8 de Kenko + filtre anti-infrarouge partiel GRB3/KG3 [1mm d’épaisseur]).
Post-traitement : Nik Color Efex Pro
1re photo : 1/40 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 16,6 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
3e  photo : 1/40 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
4e  photo : 1/50 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
7e  photo : 1/50 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Géorgie (4e partie) : importance géostratégique de la Transcaucasie

Publié le 8 octobre 2024 | Temps de lecture : 12 minutes


Pour consulter en ordre chronologique tous les textes de cette série consacrée à l’histoire récente de la Géorgie, veuillez cliquer sur ceci.

Géographie de la Transcaucasie

Le Caucase est un massif montagneux, le plus élevé d’Europe.

Le mont Elbrouz est son point culminant (à 5 642 mètres), alors que le plus haut sommet des Alpes (le Mont-Blanc) s’élève à 4 806 mètres.

Ce massif se compose de deux chaines parallèles : le Grand Caucase (au nord) et le Petit Caucase (au sud).

La vallée entre les deux — ce qui comprend évidemment le versant sud du Grand Caucase et le versant nord du Petit Caucase — constitue la Transcaucasie.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Le territoire ainsi délimité est bordé à l’Ouest par la mer Noire, et à l’Est par la mer Caspienne. Entre les deux se succèdent trois pays : la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Le plus populeux des trois est l’Azerbaïdjan. Inférieur à la moyenne européenne, le niveau de vie dans ces trois pays est assez semblable, tandis que le taux de croissance économique y est plus rapide qu’en Europe.

En dépit du fait qu’il est le quatrième d’une série consacrée à la Géorgie, ce texte replace ce pays dans son contexte transcaucasien puisque son importance géostratégique est commune à l’ensemble des pays de cette région, voire également à l’Asie Centrale.

La Transcaucasie a longtemps été perçue comme une zone d’influence naturelle de la Russie. Toutefois, la crainte suscitée par la puissance militaire de cette dernière s’est estompée en raison du fait que ses ressources sont accaparées par la guerre en Ukraine. Ce qui lui laisse beaucoup moins de manœuvre pour gérer efficacement les crises dans le Caucase.

L’Azerbaïdjan a profité du retrait des troupes russes du Haut-Karabagh — une région contrôlée jusque-là par l’Arménie, alliée de la Russie — pour envahir et annexer ce territoire. La victoire azérie a entrainé l’exode de 100 000 Arméniens, représentant 80 % de la population du Haut-Karabagh.

La Transcaucasie est donc devenue le théâtre de la lutte hégémonique de quatre puissances.

D’une part, de deux puissances régionales voisines que sont la Turquie (au sud-ouest) et l’Iran (au sud-est). Et d’autre part, de deux puissances mondiales que sont la Russie (voisine au nord) et l’Union européenne (au-delà de la mer Noire).

Quant à cette dernière, elle y défend les intérêts qui lui sont propres, en plus de défendre ceux des États-Unis dont elle est la vassale.

À la croisée des chemins

Selon l’adage, qui contrôle les sources et les routes d’approvisionnements énergétiques mondiales contrôle le monde.

Le commerce longitudinal (nord-sud ou l’inverse)

Qu’il s’agisse du transport ferroviaire, du transport routier ou du transport par oléoducs, la Transcaucasie est le plus court chemin du commerce terrestre entre la Russie et la Turquie, entre la Russie et l’Iran, de même qu’entre la Russie et les pays du Proche ou du Moyen-Orient.

Corridor de transport international nord-sud

Le projet de Corridor de transport international nord-sud est un itinéraire ferroviaire et maritime destiné à relier la Russie à l’Inde en traversant la mer Caspienne et l’Iran (en rouge sur la carte ci-dessus).

Ce corridor évite un long détour par le canal de Suez.

L’Iran y est favorable parce que ce corridor évite les routes maritimes dominées par l’Occident. Quant à l’Inde, il réduira de moitié le temps de transport des marchandises entre ce pays et la Russie.

Son talon d’Achille est sa portion qui traverse la mer Caspienne, large d’environ 300 km. Or dans le cas d’une guerre ouverte entre l’Otan et la Russie, les cargos russes seraient à portée de tir de missiles si l’Azerbaïdjan devait y prendre part du côté occidental.

Déplacer ce corridor vers l’Est n’est pas prudent puisque l’Asie Centrale est (à l’exclusion du Kazakhstan) un nid de terroristes. Conséquemment, il est impossible d’assurer la sécurité d’infrastructures stratégiques qui passeraient par ces pays.

Le commerce latitudinal (est-ouest ou l’inverse)

La Chine est le premier partenaire commercial de plusieurs pays européens.

Le moyen le plus économique de relier la Chine à l’Europe, c’est par voie maritime. Si on exclut le fret aérien en raison de son cout, le moyen le plus rapide est par voie terrestre.

Pour ce faire, les marchandises empruntent actuellement le Corridor ferroviaire eurasiatique.

Celui-ci part de Chine, traverse la Sibérie, la Russie et la Biélorussie pour se terminer à la frontière polonaise (où l’écartement des rails est différent).

Sa mise en œuvre a été facilitée par le fait que le segment principal de ce corridor existe depuis 1916; c’est le Transsibérien.

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, plusieurs pays cherchent à développer un deuxième corridor qui, à la différence du premier, contournerait la Russie.

Cette voie de contournement est le Corridor central transcaspien, mieux connu sous le nom de Corridor médian.

Le Corridor central transcaspien

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En voie de réalisation à un cout faramineux, ce corridor est plus court de deux-mille kilomètres en comparaison avec le Corridor ferroviaire eurasiatique.

Toutefois, entre la Russie et l’Iran, il n’y a qu’une seule voie de passage; par la Transcaucasie.

Bi-modal (à la fois terrestre et maritime), ce corridor parcourra successivement la Chine et le Kazakhstan, franchira la mer Caspienne, traversera l’Azerbaïdjan, contournera soigneusement l’Arménie (à la demande de l’Azerbaïdjan et de la Turquie) pour se rendre en Géorgie.

La Géorgie servira de carrefour. C’est là que le Corridor médian se divisera en deux embranchements.

Le premier se rendra à un port géorgien donnant sur la mer Noire. De celui-ci partiront des cargos en direction des pays qui bordent cette mer. D’autres, après avoir emprunté le Bosphore, se disperseront en Méditerranée vers leurs ports de destination.

L’autre embranchement traversera la Turquie pour se rendre soit à Istanbul, ou soit à un port en eau profonde à partir duquel les marchandises seront acheminées aux ports méditerranéens.

À l’heure actuelle, le Corridor central transcaspien repose sur des infrastructures vieillissantes dont la capacité n’est que de 5 % du Corridor ferroviaire eurasiatique (celui qui passe par la Russie).

Toutefois, grâce aux investissements importants qu’il suscite, cela devrait complètement changer d’ici dix ans.

Une fois complété, il rehaussera l’importance géostratégique de l’Asie centrale et de la Transcaucasie, deux régions jusqu’ici secondaires dans le commerce international.

Appuis internationaux au Corridor médian

L’Union européenne

Le projet est soutenu avec enthousiasme par les États-Unis et l’Union européenne.

Toutefois, il ne semble pas que les dirigeants européens aient réalisé que passer du Corridor ferroviaire eurasiatique (celui qui passe par la Russie) au Corridor central transcaspien (celui qui passe par la mer Caspienne), c’est échanger une dépendance à la Russie pour une dépendance à la Turquie.

Entre les deux, s’il est vrai que la Russie est une menace nucléaire (ce que la Turquie n’est pas), on doit considérer qu’en temps de paix, la Turquie s’immisce beaucoup plus dans les affaires intérieures des pays qui dépendent d’elle.

La Turquie

Parce que c’est une occasion d’accroitre son importance dans le commerce international, la Turquie investit des sommes considérables pour se doter des infrastructures nécessaires.

Et au-delà de l’Azerbaïdjan (qui est déjà son allié militaire), la Turquie voit dans ce projet une occasion d’étendre son influence aux républiques turcophones d’Asie Centrale.

L’Inde

Justement pour cette raison, l’Inde y craint l’encerclement.

En effet, à l’ouest de ce pays se trouve le Pakistan, allié de la Turquie. Et au nord, l’Inde est bordée par les pays musulmans d’Asie Centrale, déjà indisposés par les excès du nationalisme hindou et que la Turquie courtise.

Pour lutter contre cet encerclement, l’Inde est un allié militaire de l’Arménie. Ce pays n’est pas traversé par le Corridor central transcaspien mais il en est suffisamment près pour le menacer. Une menace qui pourrait être utile pour faire pression sur la Turquie si l’Inde devait juger cela opportun.

La Chine

D’abord soucieuse de ne pas indisposer son allié russe (contre lequel ce corridor est conçu), la Chine s’est ravisée depuis puisque ce projet est implicitement une des nouvelles routes de la Soie.

La Géorgie

La Géorgie profitera moins de sa position géographique en raison du fait que la Turquie (avec laquelle elle est en concurrence) possède déjà des ports en eau profonde et que le seul port de ce genre en Géorgie (celui d’Anaklia) peine à voir le jour.

De plus, même si la Géorgie se dotait d’un port en eau profonde, les cargos qui y partiront subiront l’encombrement du Bosphore (ce qui allonge les délais de livraison) alors que ceux qui accosteront sur la côte méditerranéene de la Turquie n’auront pas ce problème.

Les oléoducs du Caucase

Il existe un autre élément qui contribue spécifiquement à l’importance géostratégique de la Transcaucasie, ce sont les oléoducs du Caucase.

Oléoducs du Caucase

Dans la mer Caspienne se trouve un des plus importants gisements de pétrole et de gaz fossile au monde, largement sous-exploité.

Avant la guerre en Ukraine, l’Azerbaïdjan était un exportateur très secondaire d’hydrocarbures destinés à l’Europe. Parce que plus chers que ceux de Russie (en raison de l’éloignement) et du plus grand nombre de pays à traverser (auxquels on doit verser une redevance afin qu’ils en assurent la sécurité).

L’année du déclenchement de cette guerre, le commerce extérieur de ce pays s’est accru de 55,4 %. Si bien que ses exportations en sont venues à représenter 77 % de son PIB. De loin, son principal client est l’Italie, qui lui achète 46,6 % de ses exportations, essentiellement des hydrocarbures.

L’encerclement de la Russie par l’Otan

Conscient de l’importance géostratégique de la Transcaucasie, Washington déploie des ressources diplomatiques et financières considérables afin de poursuivre sa stratégie d’encerclement militaire de la Russie.

Comme la combinaison gagnante d’une machine à sous, les États-Unis cherchent à faire basculer ces trois pays dans le giron occidental.

Mais il s’agit d’une région politiquement instable où aucune alliance n’est définitive.

Des trois, l’Azerbaïdjan est le plus riche et militairement le plus puissant. Son PIB dépasse ceux de ses deux voisins combinés.

Pour l’Otan, c’est un pays-clé, capable de menacer à la fois les échanges de la Russie le long du Corridor de transport international nord-sud et les échanges de la Chine le long du Corridor central transcaspien.

Ce pays est capital pour assurer l’hégémonie mondiale des États-Unis.

Toutefois, l’Otan ne peut l’admettre dans ses rangs car c’est un pays enclavé. Conséquemment, l’adhésion de l’Azerbaïdjan nécessite l’adhésion préalable de la Géorgie.

Or la Géorgie est devenue hésitante.

De son indépendance en 1991 au déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, la Géorgie a résolument été pro-occidentale et pro-otanienne. Contrairement à l’Ukraine, où ont alterné des gouvernements pro-russes et pro-occidentaux.

Mais les Géorgiens se rappellent encore de l’époque où le président géorgien le plus voué aux intérêts occidentaux, Mikheil Saakachvili, fut laissé à lui-même lorsqu’éclata la guerre russo-géorgienne de 2008 (au sujet de l’Ossétie du Sud).

L’idée d’être dévasté par des bombardements russes comme prix d’une entrée à l’Otan repoussée toujours plus loin d’une année à l’autre, enchante de moins en moins les Géorgiens, aussi russophobes soient-ils.

D’autant plus que depuis quelques années, chaque fois que le gouvernement géorgien résiste à des pressions américaines, il doit affronter des manifestations quasi insurrectionnelles de la part d’ONG financées par les États-Unis.

De plus en plus inquiets d’être la cible d’un changement de régime à la Victoria Nuland, les dirigeants géorgiens sont devenus méfiants.

Références :
Azarbaïdjan : le profil commercial
Conflit du Haut-Karabagh
Corridor de transport international Nord-Sud
En Géorgie, le projet de port d’Anaklia peine à voir le jour
Le nouveau Grand Jeu
Oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan
OTAN : Relations avec l’Azerbaïdjan
Résumé de géopolitique mondiale (1re partie)
Routes de la soie : le corridor ferroviaire médian. L’avènement d’une alternative au rôle central de la Russie ?
Transsibérien
Ukraine et Russie : l’échec cuisant de Victoria Nuland
Why the Middle Corridor Will be a Geopolitical Game Changer (vidéo)

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Écrit par Jean-Pierre Martel