Le cote de crédit du Québec et les cigales caquistes

Publié le 17 avril 2025 | Temps de lecture : 6 minutes

Introduction

On apprenait hier que l’agence de notation S&P Global avait abaissé la cote de crédit du Québec d’un cran, soit de AA− à A+.

Cela n’est pas catastrophique puisque le Québec se retrouve ainsi au niveau de quatre autres provinces canadiennes.

Mais cette décote s’explique; depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2018, la CAQ gaspille.

Le gaspillage des ressources énergétiques

En sol québécois, il y a actuellement 52 centres de données, principalement américains. Ceux-ci emploient peu de main-d’œuvre et n’entrainent presque aucune retombée économique.

Au total, ces centres consomment approximativement 153 MV d’électricité. C’est environ la moitié de l’énergie qu’aurait consommée NorthVolt.

Pour les attirer, la CAQ n’a pas hésité à dézoner nos meilleures terres agricoles et à leur vendre notre électricité pour aussi peu que 3,98 cents du kilowatt-heure.

Quelle est donc l’idée de brader notre électricité en bas de son cout de remplacement quand il existe une pénurie mondiale d’énergie ?

Le gaspillage financier

L’ubérisation du taxi québécois

Grâce à la cure d’austérité libérale, la CAQ est arrivée au pouvoir en 2018 alors que le budget de l’État québécois était excédentaire.

En tant que parti de droite, la CAQ ne pouvait pas faire autrement que d’être séduite par le concept de capitalisme participatif promu par Uber.

Puisque l’industrie du taxi québécois reposait sur un système de permis — ce qui était incompatible avec le modèle d’affaire d’Uber — la CAQ a dépensé un milliard de dollars (sic) afin de racheter les permis déjà émis, de manière à permettre à Uber d’opérer chez nous.

Les maisons des ainés

En 2017, le Québec comptait 1,6 million de citoyens âgés de 65 ans ou plus, suivis par 1,8 million de personnes âgées de 50 à 65 ans.

Plutôt que de préparer notre système de santé à accueillir le grand nombre de personnes en perte d’autonomie qui cogneront aux portes de nos hospices (CHSLD) dans les années à venir, la CAQ a préféré investir 2,8 milliards de dollars dans la création de luxueuses ‘Maisons des ainés’, au cout de 804 000 $ par personne hébergée.

Les 40 résidences construites depuis 2018 accueillent présentement moins de quatre-mille personnes, majoritairement relogées à partir de CHSLD qui ont fermé leurs portes ou qui subissent des rénovations.

Les réductions d’impôts

En dépit du fait que la crise sanitaire a couté 19 milliards $ au Trésor public, la CAQ a réduit en 2023 les deux premiers paliers d’imposition d’un pour cent, privant le fisc québécois de 9,2 milliards de dollars de revenus d’ici 2027-2028.

La réfection du toit du Stade olympique

En mars 2024, la CAQ a préféré la signature d’un contrat de 729 millions $ pour la réfection du toit du Stade olympique. Ce qui est 279 millions$ de plus que le projet rival, à mon avis beaucoup plus sécuritaire.

Le scandale de SAAQclic

Le 20 février 2025, le gouvernement caquiste à été éclaboussé par le rapport dévastateur de la Vérificatrice générale (VG) au sujet de l’explosion des couts de l’informatisation à la Société d’assurance automobile du Québec.

Signé à la fin de l’administration libérale, le contrat originel de 458 millions a connu d’importants dépassements de cout. Au point que la facture finale sera de l’ordre de 1,1 milliard de dollars.

Malgré le scandale, la CAQ a continué d’ajouter de nouvelles dépenses pour cet éléphant blanc.

Le 3e lien

Le 25 février 2025, la CAQ s’engageait à verser 46 millions de dollars au consortium Parsons-Artelia-Hatch pour une étude au sujet du 3e lien autoroutier entre les villes de Québec et de Lévis.

Alors que tout le monde sait que ce projet ne se réalisera jamais.

Les déficits records

Les 5,6 millions de dollars dépensées en 2024 pour inciter une équipe américaine de hockey à venir à Québec jouer deux matchs préparatoires représentent une dépense dérisoire, mais significative. Lorsqu’on ajoute à cette dépense les deux déficits budgétaires records — 11 milliards l’an dernier et 13,6 milliards cette année — tout ceci achève le tableau d’un gouvernement fiscalement irresponsable.

Conclusion

Pour former son cabinet, François Legault s’est entouré d’excellents communicateurs qui, à l’instar de la cigale de La Fontaine, ont chanté tout l’été, mais se retrouvent dépourvus quand la bise fraiche des agences de notation fut venue.

Plutôt que de s’attaquer aux problèmes, le gouvernement caquiste a perdu son temps à changer les structures. Comme si, en éducation et en santé, les problèmes étaient structurels.

Le cas le plus patent est celui de Santé-Québec, une structure inutile insérée artificiellement entre le ministère et les établissements de santé et dont le seul but est de servir de bouc émissaire aux coupes budgétaires décidées par la CAQ.

Pour résoudre la crise du logement, la ‘Marie-Antoinette des pauvres’ s’est contentée d’espérer qu’une croissance importante des loyers motivera les entrepreneurs à construire plus de logements. Ce qui, d’ici une décennie, permettra résoudra cette crise.

En supposant que NorthVolt était simplement un pari financier qui a mal tourné, tout le reste de la gestion des finances publiques par la CAQ démontre l’incroyable médiocrité des beaux parleurs qui entourent le premier ministre.

Références :
Ce n’est pas fini pour les maisons des aînés
Des baisses d’impôts de 9,2G$ pour les Québécois
Et le montant de la facture pour les Kings est…
Fiasco SAAQclic : l’AMP ordonne à la SAAQ de suspendre les contrats
Fitzgibbon veut serrer la vis aux fermes de minage de cryptomonnaies
La cote de crédit du Québec abaissée
La crise sanitaire a coûté 15 milliards de dollars au réseau de la santé du Québec
L’électricité accordée aux centres de données : du gaspillage ?
Le nouveau toit du Stade olympique
Le rapport de la VG sur SAAQclic n’a pas eu l’effet escompté, l’incompétence règne encore
L’ubérisation du taxi québécois : le premier grand gaspillage de la CAQ
Maisons des ainés : un éléphant blanc ?
Pourquoi les maisons des aînés créent-elles moins de places que promis ?
Québec met la main à la poche pour le troisième lien

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Sacs d’épicerie : l’étude bidon du CIRAIG

Publié le 15 avril 2025 | Temps de lecture : 5 minutes



 
Introduction

Dans un musée allemand de Potsdam, j’ai acheté en 2005 un sac de coton (de 37 cm de large par 39 cm de haut) qui m’a servi pendant des années. Environ une décennie plus tard, j’ai cessé de l’utiliser pour deux raisons.

Premièrement parce qu’il n’était pas suffisamment grand pour m’en servir comme sac d’épicerie. Et deuxièmement, parce qu’à force de le plier et de le déplier toujours de la même manière, il avait fini par se trouer par endroits.

Quelques années plus tard, j’avais été étonné de lire qu’il était préférable d’utiliser des sacs de plastique parce qu’une étude prouvait que ceux-ci étaient meilleurs pour l’environnement.

Je suis de formation scientifique. En dépit de cela, j’ai toujours été méfiant à l’égard des études qui ‘prouvent’ scientifiquement que l’herbe est bleue et que le ciel est vert.

Selon mon expérience, lorsqu’une étude en arrive à une telle conclusion, c’est toujours parce qu’elle est basée sur un protocole expérimental aberrant.

Donc il faut lire la méthodologie de ces études ‘bizarres’ et ne pas se contenter de l’introduction et la conclusion. Ce à quoi se limite l’immense majorité des chroniqueurs scientifiques parce que lire la méthodologie, c’est ennuyant.

L’étude du CIRAIG

En 2017, Recyc-Québec demandait au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), basé à l’école Polytechnique de Montréal, d’effectuer une étude comparative de l’impact environnemental des sacs d’emplettes au Québec.

En résumé, l’étude avait conclu que les sacs minces d’épicerie — ceux bannis depuis un peu partout en Occident — étaient meilleurs pour l’environnement que leurs solutions de remplacement, notamment les sacs en coton.

Pour comprendre comment le CIRAIG en est arrivé à cette conclusion étonnante, il faut savoir que l’étude est basée sur un certain nombre d’aprioris.

Premièrement, les chercheurs ont présumé que les sacs en coton étaient lavés en moyenne à toutes des douze ou treize utilisations. Signalons que je n’ai jamais lavé le mien depuis vingt ans. Pourquoi ? Parce que j’ai évité de le salir.

Évidemment, si j’avais eu à le laver, j’aurais profité d’un brassin pour l’ajouter simplement à ma lessive.

Mais les chercheurs du CIRAIG estiment qu’il faut toujours laver son sac de coton séparément. Et donc faire un brassin spécialement pour lui.

Conséquemment, ils ont calculé le cout environnemental du savon, le cout de l’épuration de l’eau utilisée par la machine, et l’électricité acheminée sur les milliers de kilomètres pour la faire fonctionner.

Finalement, un des postulats majeurs de l’étude, c’est que les gens qui utilisent des sacs de coton ne font jamais leurs emplettes à pied, ni en transport en commun. Ils prennent toujours l’auto. C’est tellement plus pratique.

Or, selon les chercheurs, les utilisateurs de sacs de coton effectuent leurs emplettes dans des marchés d’alimentation situés entre 13 et 126 km de chez eux.

Lorsqu’ils oublient leur sac de coton, ils doivent parcourir un aller-retour qui peut atteindre 252 km (deux fois 126 km) pour aller chercher le sac de coton oublié.

Les silences de l’étude du CIRAIG

Vendredi dernier, une journaliste de La Presse a eu l’idée bizarre de remettre dans l’actualité cette étude qui, de nos jours, n’est plus pertinente; il est hors de question de retourner aux sacs de plastique à usage unique.

L’expert du CIRAIG interviewé par La Presse revient sur l’argument selon lequel il suffit de remplacer les sacs de coton par des sacs de plastique jetables pour prévenir la pollution causée par la culture du coton et son tissage industriel.

En supposant qu’il soit beaucoup plus polluant de cultiver du coton que d’extraire du pétrole pour en faire des sacs de plastique, l’argument selon lequel cesser de cultiver du coton prévient sa pollution n’est valable que si, par la suite, l’ancien champ de coton est laissé en friche.

Mais pour l’agriculteur, la culture du coton est une source de revenus. S’il cessait de faire pousser du coton et décidait de faire pousser du maïs ou du soya transgénique, serait-on plus avancé ?

L’étude du CIRAIG est muette à ce sujet.

Conclusion

Un cabinet d’avocats qui compte de grandes entreprises au sein de sa clientèle a l’obligation déontologique de refuser de plaider en faveur d’un syndicat.

De la même manière, un groupe de recherche comme le CIRAIG — qui a conclu des partenariats avec d’importants groupes industriels, dont la pétrolière française Total et le groupe chimique Solvay — est en conflit d’intérêts lorsqu’il s’agit de comparer l’empreinte environnementale de dérivés du pétrole avec des fibres naturelles.

On pourrait croire qu’il ne s’agit là que d’une apparence de conflit d’intérêts.

Malheureusement, à l’examen minutieux des aprioris très discutables des auteurs, on doit conclure que les chercheurs du CIRAIG — dont la compétence est indiscutable — ont manqué de jugement en acceptant cette commande de Recyc-Québec puisque ses conclusions portent atteinte à leur crédibilité.

Références :
Analyse du cycle de vie des sacs d’emplettes au Québec
Quel sac privilégier pour l’épicerie ?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le statut des provinces ukrainiennes conquises par la Russie

Publié le 13 avril 2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Signés en septembre 2014 et en février 2015, les accords de Minsk visaient à faire cesser la guerre civile ukrainienne déclenchée précédemment par le coup d’État du 20 février 2014 et, dans sa foulée, par la décision de Kiev de retirer au russe son statut de langue officielle dans les provinces majoritairement peuplées d’Ukrainiens russophones.

Au cours de l’élection présidentielle de 2019, Volodymyr Zelensky n’a pas seulement fait campagne contre la corruption puisqu’il s’agissait d’un thème récurrent en politique ukrainienne auquel plus personne ne croyait.

S’il a été élu, c’est qu’il avait promis de faire respecter les accords de Minsk. En tant qu’Ukrainien russophone, il apparaissait particulièrement crédible pour ce faire. Surtout lorsqu’on sait que la guerre civile ukrainienne se déroulait dans son coin de pays.

Le résultat, c’est qu’il a obtenu le vote massif des électeurs russophones, de même que la grande majorité des électeurs ukrainophones.

Une fois élu, il a été empêché de réaliser cette promesse (à laquelle il croyait sincèrement).

Le mécène qui finançait sa campagne électorale était l’oligarque ukrainien Ihor Kolomoïsky, le 2e ou 3e homme le plus riche du pays. Et Juif comme Zelensky.

Cet oligarque était propriétaire de la chaine de télévision qui avait présenté la populaire série dans laquelle Zelensky s’est fait connaitre en tant qu’acteur.

Mais il était également le financier de la milice Azov, impliquée jusqu’au cou dans le massacre des Ukrainiens russophones dans l’Est de l’Ukraine depuis 2014. Leur haine antirusse était telle qu’il était hors de question pour ces miliciens de céder aux désirs de Zelensky.

Grâce aux pressions de Kolomoïsky, le président ukrainien croyait bien faire en incorporant ces milices dans l’armée ukrainienne.

Mais au lieu de professionnaliser ces brutes, ceux-ci ont plutôt répandu leur idéologie haineuse au sein de l’armée au fur et à mesure de leurs promotions, méritées en raison de leur bravoure.

Le 24 mars 2021, quand Zelensky signe le décret (ci-contre) ordonnant l’assaut contre les provinces séparatistes, Poutine y voit (à juste titre) l’annonce d’un ‘génocide’ contre la population russophone d’Ukraine.

D’où l’accumulation de son armada aux frontières ukrainiennes à partir d’avril 2021, et le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne le 24 février de l’année suivante.

Tout ceci pour dire qu’il n’y a rien à espérer d’une réconciliation nationale en Ukraine; jamais la population des provinces séparatistes d’Ukraine n’acceptera de faire confiance de nouveau à Kyiv.

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Même si la propagande occidentale répète à satiété que la guerre russo-ukrainienne est illégale, cette affirmation ne s’appuie sur aucune résolution du Conseil de sécurité de l’Onu (où la Russie a droit de véto), ni sur la condamnation d’un tribunal international.

Cette accusation repose sur des résolutions non contraignantes de l’Assemblée générale de l’Onu. Or celles-ci ne font pas partie du Droit international.

En tant qu’avocat, Vladimir Poutine est obsédé par la légalité des gestes qu’il pose (à l’exclusion de l’empoisonnement de ses rivaux politiques).

Même si le Droit international est de facto consultatif, il sait que ce droit peut être instrumentalisé pour justifier la confiscation (et non seulement la saisie) des avoirs de la Banque centrale de Russie en Occident.

Dans l’éventualité où un tribunal aurait à juger de la légalité de l’invasion russe en Ukraine, son argumentaire est résumé dans le tableau ci-dessus.

On peut y voir que le statut réservé aux ‘anciennes’ provinces ukrainiennes est celui de Républiques populaires au sein de la Fédération de Russie.

Références :
Ihor Kolomoïsky
L’engrenage ukrainien
Minsk II
Protocole de Minsk
Ukraine : l’histoire secrète de la révolution de Maïdan

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Ukrainiens et la paix

Publié le 12 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Selon la firme de sondage Gallup, le pourcentage des Ukrainiens qui sont favorables à une paix négociée dans les plus brefs délais est passé de 23 % au début de la guerre à 57 % en octobre 2024 (après répartition des indécis).

En raison de la guerre civile qui y régnait déjà depuis 2014, les provinces situées à l’est et au sud du pays étaient déjà lasses des affrontements lorsque la guerre russo-ukrainienne a éclaté.

Trois ans plus tard, le changement de l’opinion publique ukrainienne s’est produit principalement dans les régions éloignées du front. Dans la capitale (Kyiv) et tout l’ouest du pays, le pourcentage de ceux qui veulent la poursuite de la guerre jusqu’à la victoire contre la Russie a chuté de plus du tiers.

Si bien que l’appui à la poursuite de la guerre coute que coute est passé sous la barre de 50 % dans toutes les régions du pays.

De plus, il y a six mois, 57 % des Ukrainiens étaient favorables à des concessions territoriales à la Russie dans le cadre de négociations de paix.

Référence : Half of Ukrainians Want Quick, Negotiated End to War

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Revoir la durée des droits de propriété intellectuelle sur les logiciels

Publié le 8 avril 2025 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Les États-Unis entretiennent avec le Canada une relation qui relève principalement du colonialisme économique.

À l’exception de l’industrie automobile, nos voisins du Sud achètent principalement nos ressources naturelles et nous vendent des services; l’hébergement des données, les services financiers, les appareils médicaux, l’hébergement touristique (chez eux), la vidéo sur demande, la musique en continu, etc.

En 2024, l’excédant commercial avec les autres pays relié au secteur tertiaire (celui des services) a rapporté aux États-Unis près de 300 milliards de dollars, dont 117 milliards de dollars avec l’Europe.

Par manque total d’originalité, nos politiciens préconisent une riposte aux tarifs imposés par Trump en ciblant exclusivement l’importation de certains biens physiques américains et donc, en oubliant complètement ce qui fait la force de l’économie américaine; son secteur tertiaire.

Les logiciels américains

Au Canada, les logiciels sont considérés comme des œuvres littéraires, soumises aux droits d’auteur.

Pour un roman ou une composition musicale, cette protection dure toute la vie de l’auteur ou du compositeur, et s’étend jusqu’à 70 ans après sa mort.

Puisqu’un logiciel est rarement l’œuvre d’une seule personne, ses droits appartiennent généralement à une société. Dans ce cas, ils durent 70 ans à partir de la date à laquelle le logiciel a été rendu public.

Cette durée est excessive si on compare cette protection à celle offerte aux brevets pharmaceutiques, soit vingt ans à compter du dépôt de la demande de brevet.

Lorsqu’on lit le code source d’un logiciel, il est impossible de savoir qui l’a écrit. En d’autres mots, il n’existe pas d’Émile Zola ou de Victor Hugo du code informatique dont le style serait reconnaissable.

S’il est possible de faire preuve de créativité en concevant l’interface d’un logiciel, l’écriture du code derrière cette interface sera bientôt réalisée par intelligence artificielle.

D’où l’intérêt de revoir la durée excessive qui leur est accordée.

De nos jours, les droits d’utilisation d’un logiciel s’obtiennent par abonnement. Ce qui oblige leurs utilisateurs à payer chaque année des frais, même si les améliorations apportées par l’éditeur du logiciel sont minimes.

Et si on veut utiliser les versions antérieures — qu’on pouvait utiliser gratuitement à perpétuité après l’achat — cela est impossible puisque les éditeurs ont sciemment évité de les améliorer (moyennant les frais d’une mise à niveau) de manière à les rendre compatibles avec les systèmes d’exploitation les plus récents.

Évidemment cette obsolescence fait de l’industrie logicielle une grosse vache à lait pour Silicon Valley qui draine des milliards de dollars vers les États-Unis.

D’où l’intérêt, pour le Canada de s’allier avec l’Union européenne afin de raccourcir la protection dont jouit les logiciels et de permettre aux logiciels tombés plus tôt dans le domaine public d’être l’objet d’un processus d’ingénierie inverse destiné à leur permettre de rouler sous les systèmes d’exploitation actuels.

Conclusion

L’idéal face aux taxes douanières de Trump, c’est une riposte d’Ottawa ciblant le secteur tertiaire américain (les logiciels, par exemple), en association avec un boycott spontané du public canadien contre les biens physiques américains. Un boycott que les consommateurs d’ici font déjà très bien et contre lequel Washington est impuissant.

Les oligarques de la nouvelle économie américaine sont les piliers de l’administration Trump. C’est à eux qu’il faut s’attaquer puisqu’ils sont les seuls capables de faire vibrer les colonnes du temple.

Or il n’y a pas lieu de craindre leurs représailles; leurs entreprises sont des colosses aux pieds d’argile dont leur valeur capitalisée fond actuellement comme neige au soleil.

Ils ont donc intérêt à faire profil bas pour ne pas stresser davantage leurs investisseurs et, derrière des portes closes, travailler plutôt à convaincre Trump d’abandonner sa guerre commerciale. Une guerre que les États-Unis perdront de toute manière puisqu’au final, elle jette les amis du peuple américain dans les bras de la Chine.

Références :
Droits de propriété intellectuelle sur les logiciels au Canada
Riposte aux droits de douane : les services américains, une cible potentielle
Trump’s tariffs: how might Europe respond to unleashing of trade war?

Parus depuis :
China may weaponise service trade to hit back against US tariffs (2025-04-09)
China to ‘reduce’ Hollywood movie releases in response to Trump’s tariffs (2025-04-11)
Windows 11 : l’absurde politique de mise à jour de Microsoft (2025-04-14)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le wokisme fédéral à l’université

Publié le 7 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Il y a deux ans, le chef d’orchestre Jonathan Dagenais avait postulé pour devenir professeur adjoint à la faculté de musique de McGill. Appuyée unanimement par un comité de sélection, sa candidature avait finalement été rejetée arbitrairement par doyen de la faculté.

Celui-ci craignait que sa faculté soit privée des subventions accordées par Ottawa et qui sont conditionnelles à l’embauche accrue de personnes appartenant à des minorités raciales, sexuelles et de genre.

La faculté avait donc embauché une candidate autochtone native du Manitoba, sans doute compétente pour le poste, mais moins que le professeur Dagenais.

Le 31 mars dernier, on apprenait le cas de Patanjali Kambhampati (ci-contre). Son cas est antérieur à celui du professeur Dagenais. Mais il refait surface de nos jours grâce à une chronique du Journal de Montréal.

Né en Inde, ce professeur de la faculté de chimie de McGill est une sommité mondiale au sujet du rayonnement au laser. Depuis 2003, ses recherches ont permis la mise au point d’appareils ultraperfectionnés capables de mesurer le mouvement des électrons et des atomes.

Au début de la présente décennie, le Conseil de recherches en Sciences naturelles et en Génie du Canada s’est mis à refuser ses demandes de subvention au motif d’un manque d’appui de sa part aux politiques fédérales d’Équité, de diversité et d’inclusion (ÉDI).

Puisque le professeur Kambhampati ne peut être accusé d’être hostile aux personnes à la peau pigmentée, on doit conclure que les exigences fédérales concernent un manque d’engagement de sa part à former des personnes qui appartiennent à des minorités sexuelles ou des minorités de genre.

Ce qui équivaut à faire pression sur lui pour qu’il s’informe de l’orientation sexuelle de ses étudiants en maitrise ou au doctorat. Contrairement aux dispositions de la Charte québécoise des droits et libertés.

Références :
Équité, diversité et inclusion : la nouvelle discrimination multiculturelle
Professor of color denied funding for cutting-edge laser research due to ‘insufficient’ equity, diversity and inclusion enthusiasm
Woke jusqu’au trognon

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| le prix du fédéralisme, Politique canadienne, Sociologie | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Perce-neiges

Publié le 6 avril 2025 | Temps de lecture : 1 minute

Galanthus nivalis ‘Maximus’

Une des toutes premières plantes à fleurir à la fin de l’hiver sont les Galanthus nivalis, justement surnommées ‘Perce-neiges’.

Le nom de ces plantes rustiques vient du grec; gàla veut dire ‘lait’, ànthos signifie ‘fleur’ et nivalis, ‘des neiges’.

Haute de quinze à vingt centimètres, chaque plante se compose de deux feuilles allongées et d’une tige au bout de laquelle retombe une clochette composée de trois pétales externes blancs à l’intérieur desquels se trouvent trois autres pétales beaucoup plus courts et dont les pointes sont colorées de vert.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif Helios 85mm F/1,5
1re photo : 1/1250 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm

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| Botanique, Fleurs, Nature | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le massacre des ambulanciers palestiniens

Publié le 5 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
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Le 23 mars dernier, dans la bande de Gaza, des troupes israéliennes ont ouvert le feu sur des véhicules suspects qui roulaient en pleine nuit les phares éteints.

Selon l’armée israélienne, ces véhicules transportaient secrètement des djihadistes et des militants du Hamas.

Dans l’empressement à enterrer les corps, il semble qu’on n’ait pas remarqué qu’une des quinze victimes avait sur lui un téléphone multifonctionnel.

Or cette personne avait filmé la scène avant d’être abattue.

Dans le clip vidéo de 76 secondes publié ce matin par The Guardian, on voit plutôt quatre véhicules (dont deux ambulances et un camion de pompier) qui roulent sur une rue déserte de la bande de Gaza, les gyrophares allumés en plus des feux avant et arrière.

Ces véhicules transportaient quatorze ambulanciers et secouristes, de même qu’un travailleur humanitaire de l’Onu.

Ceux-ci étaient à la recherche de deux ambulanciers du Croissant-Rouge abattus plus tôt cette nuit-là.

Croyant les avoir trouvés, ces quatre véhicules se sont immobilisés. Alors que deux passagers sont descendus pour inspecter leur camionnette, les soldats israéliens, postés en embuscade, ont ouvert le feu.

Ceux qui ont survécu au tir nourri ont été éliminés un à un et enterrés dans une fosse commune.

Dans sa chronique d’hier, le Palestinien Rami-Abou Jamous apporte à ce sujet des précisions macabres que nous ne jugeons pas utile de répéter ici.

Références :
« Ces journalistes qui veulent seulement parler du Hamas »
Phone footage appears to contradict Israeli account of killing of Gaza medics
The Gaza paramedic killings: a visual timeline

Paru depuis : Gaza paramedics shot in upper body ‘with intent to kill’, Red Crescent says (2025-04-08)

Complément de lecture : La menace d’Arès, dieu de la guerre

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pourquoi renégocier l’ACÉUM ?

Publié le 4 avril 2025 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Après treize mois d’intenses négociations, l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACÉUM) est entré en vigueur le premier juillet 2020 pour une durée de six ans.

Tout comme l’accord qui l’a précédé (l’ALÉNA), l’ACÉUM devait protéger les produits et services canadiens contre les taxes douanières américaines.

C’est ça, un accord de libre-échange.

Malheureusement, dès que cela ne leur convient plus, les États-Unis n’hésitent jamais à renier leur parole.

En voici quelques exemples.

La Crise des missiles à Cuba

En 1962, les États-Unis jugèrent intolérable que la Russie installe des missiles hostiles dans leur cour arrière, soit à Cuba. Washington instaura alors un blocus maritime contre l’ile et menaça de faire sombrer tout navire russe qui s’approcherait des côtes cubaines.

Cette crise fut résolue par un accord en vertu duquel la Russie retirait ses missiles antiaméricains de Cuba en contrepartie de quoi les États-Unis retiraient leurs missiles antirusses de la Turquie.

Bien des années plus tard, après que la poussière de cette crise fut retombée, les États-Unis redéployèrent leurs missiles en Turquie, faisant de ce pays le plus important dépositaire de leurs ogives nucléaires hors du territoire américain.

Par la suite, ces missiles furent rapprochés de Moscou en les redéployant en Roumanie, une décennie après l’adhésion de ce pays à l’Otan.

Et le but de l’adhésion éventuelle de l’Ukraine à l’Otan était de les rapprocher encore davantage. D’où la guerre russo-ukrainienne.

La réunification de l’Allemagne

En 1990, les États-Unis s’étaient engagés verbalement à ne pas élargir l’Otan vers l’est en contrepartie du consentement russe à la réunification de l’Allemagne.

Techniquement, cette promesse n’a pas été faite par l’Otan (qui n’était pas signataire de l’accord), mais par les États-Unis. Ce qui revient au même puisque ceux-ci ont droit de véto sur l’élargissement de l’Alliance.

Longtemps, les États-Unis ont nié avoir pris un tel engagement. Mais dans leurs mémoires publiés depuis, les diplomates présents lors de ces négociations ont confirmé la véracité de cette promesse américaine.

La Convention contre la torture

Lorsque les dirigeants d’un pays signent un traité, celui-ci doit être ratifié (ou confirmé) par le parlement de ce pays.

Les États-Unis ont signé la Convention de l’Onu contre la torture en 1988 et l’ont ratifiée en 1994.

Toutefois, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, l’administration de G.W. Bush a signé en 2002 trois mémorandums qui autorisaient la torture à la base militaire de Guantánamo.

L’accord sur le nucléaire iranien

En 2015, les États-Unis signaient l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien à la suite d’une longue négociation lors de laquelle toutes les parties avaient consenti à des compromis.

Mais trois ans plus tard, Donald Trump annonce la décision des États-Unis de sortir de cet accord, c’est-à-dire de rétablir les sanctions contre l’Iran tout en exigeant que l’Iran respecte le compromis qu’il avait accepté en échange de la levée de ces sanctions.

L’Accord de Paris sur le climat

En 2016, les États-Unis ont signé cet accord.

Quatre ans plus tard, sous la première administration Trump, ils s’en sont retirés. Sous l’administration de Joe Biden (qui lui a succédé), ils l’ont réintégré en 2021 avant de s’en retirer de nouveau en 2025, à l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump-II.

Dans ce cas-ci, les États-Unis n’ont pas renié leur parole puisque l’accord prévoyait qu’un pays puisse s’en retirer.

Mais ce chachacha démontre qu’on ne peut jamais se fier aux États-Unis.

Conclusion

En février dernier, dans le texte Déchiffrer Donald Trump, nous écrivions :

Donald Trump est obsédé par le déficit de la balance commerciale américaine.

À ses yeux, les États-Unis se comparent à une compagnie dont les dépenses sont supérieures à ses revenus. Or il sait qu’en pareil cas, l’entreprise se dirige vers la faillite.

Il s’attaque donc à tous les pays — amis ou non — dont la balance commerciale est excédentaire à l’égard des États-Unis.

Dans certains milieux, on n’a pas encore compris que l’époque de la mondialisation heureuse du commerce international est révolue… du moins pour l’instant.

L’aveuglement des politiciens canadiens est tel qu’ils s’imaginent qu’une nouvelle entente commerciale mettra fin aux barrières tarifaires alors que l’ACÉUM (encore en vigueur) avait précisément pour but de les empêcher.

En d’autres mots, une entente de libre-échange avec les États-Unis, ça ne donne rien tant que Donald Trump est au pouvoir.

En effet, si Trump n’hésite pas à violer l’ACÉUM qu’il a lui-même signé, pourquoi respecterait-il une autre entente du même genre ?

Dring ! Dring !

Références :
Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM)
Accord de Paris sur le climat
Accord de Vienne sur le nucléaire iranien
Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
Crise des missiles de Cuba
« L’OTAN ne s’étendra pas d’un pouce vers l’est »
Renouvellement de l’ACEUM : Ottawa peaufine sa stratégie
Torture aux États-Unis

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, lequel est pire ?

Publié le 3 avril 2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Avant-hier, un de mes amis m’a écrit pour me demander de commenter un certain nombre d’affirmations au sujet du Rassemblement national.

Ces affirmations sont présentées ici sous forme de questions et de réponses.

Macron est-il de droite ?

Oui.

Marine Le Pen, est-elle à droite de Macron ?

Il est périlleux de comparer un chef d’État en exercice avec une personne qui n’a pas dû faire face aux vicissitudes du pouvoir. Je suis enclin à penser que Macron est pire.

Mon critère est la violence étatique

Les accords de Minsk, visant à faire cesser la guerre civile dans l’Est de l’Ukraine, ont été signés sous François Hollande en 2014. La France et l’Allemagne étaient garants de son application. Mais Hollande et Macron n’ont rien fait pour les faire respecter.

Kyiv payait alors des milices néonazies pour faire tuer ses propres citoyens dans l’Est du pays. Résultat ? Environ seize-mille morts, principalement des Ukrainiens russophones. Et donc, avec la complicité passive de la France.

Si Macron avait fait respecter ces accords, la guerre russo-ukrainienne n’aurait pas été déclenchée. Il est donc partiellement responsable du million (?) de morts qu’a fait ce conflit jusqu’ici. Sans parler des veuves, des orphelins et de le prédation américaine du pays sur ses terres arables et ses richesses minérales.

Par contre, Le Pen veut la fin de cette guerre, perdue d’avance. Le Pen au pouvoir, ce sont ces vies sauvées, autant du côté russe qu’ukrainien.

D’autre part, depuis des mois, Macron aide l’ex-présidente de la Géorgie (Salomé Zourabichvili) à opérer son coup d’État destiné à ouvrir un deuxième front contre la Russie. D’autres morts en perspective s’il réussit.

Pour terminer, on oublie généralement que la répression des Gilets jaunes par Macron a été d’une extrême violence.

Comme lors de la répression des Carrés rouges au Québec, les forces de l’ordre françaises ont utilisé des armes à mortalité réduite. Avec le même résultat; des dents cassées, des mâchoires fracturées, des commotions cérébrales, et la perte de l’usage d’un œil par un protestataire (comme au Québec).

Cette violence a été occultée par l’AFP et les principaux quotidiens français (propriétés des oligarques qui ont placé Macron au pouvoir).

Y a-t-il une gradation dans l’extrême droite ?

Quand on qualifie n’importe quoi d’extrême droite (comme le fait l’AFP), on voit évidemment des différences.

En réalité, les extrêmes droites (les vrais) se différencient beaucoup plus par les moyens utilisés que par l’idéologie.

Le régime hitlérien a fait le maximum de morts qu’il pouvait. Au Proche-Orient, l’État dominant n’a pas la même machine génocidaire. Autrement, il n’y en aurait plus un seul Palestinien de vivant.

Marine Le Pen et Donald Trump, du pareil au même ?

Probablement. Mais en plus cohérent du côté français.

Le Rassemblement national, est-ce la droite, l’extrême droite ou l’extrême droite au carré ?

La droite, c’est l’intolérance. L’extrême droite, c’est la haine, et plus précisément une haine qui n’hésite pas à tuer.

Le Rassemblement national est né d’un parti d’extrême droite. Mais il s’est assagi au fil des années. L’expulsion du père (pourtant fondateur du parti) est l’illustration de cet adoucissement.

Il est toujours possible que le naturel revienne au galop. Mais c’est improbable; le RN est déjà au pouvoir dans bien des villes, des villages et des communes de France. Et ceux-ci n’ont pas été mis à feu et à sang comme le prédisaient les cassandres de nos grands médias et comme l’auraient fait sans hésitation les chemises brunes nazies.

Tout au plus, a-t-on exploité le sentiment antimusulman en retardant l’émission des permis pour l’ouverture de mosquées et en accusant de troubler l’ordre public, les Musulmanes qui allaient à la place en portant un burkini (un maillot de bain qui couvre tout le corps sauf le visage).

À partir du moment où on traite les immigrants comme de la […], on commence à parler d’extrême droite solide… Pas besoin de tuer pour être extrémiste; déporter, intimider, rabaisser, humilier peuvent être suffisants.

Pas d’accord; tuer et renvoyer quelqu’un dans son pays d’origine ne sont pas pareils. Tous les pays du monde expulsent des gens (au Canada, surtout lorsqu’ils sont francophones).

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Écrit par Jean-Pierre Martel