Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.
À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.
Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants. Tableau comparatif des pays les plus atteints en nombre cumulatif de morts par million d’habitants au premier janvier de 2021 et de 2022, de même qu’au début des quatre derniers mois.
Pays
Jan’21
Jan’22
Jan’23
Mars
Avril
Mai
Juin
Pérou
1136
6022
6479
6515
6525
6535
6551
Bulgarie
1099
4510
5568
5584
5590
5600
5608
Hongrie
1002
4072
5048
5075
5080
5085
5088
Bosnie-Herzég.
1249
4136
4994
5010
5018
5028
5031
Macédoine du N.
1205
3825
4619
4642
4644
4647
4649
Croatie
968
3091
4337
4427
4445
4479
4497
Géorgie
634
3484
4258
4275
4288
4296
4301
Rép. Tchèque
1093
3369
3924
3952
3973
3983
3987
Slovaquie
412
3050
3814
3850
3866
3877
3877
Lithuanie
588
2777
3564
3603
3621
3632
3638
Grèce
469
2015
3371
3497
3540
3558
3583
Roumanie
826
3086
3540
3558
3566
3576
3583
États-Unis
1074
2537
3339
3423
3450
3468
3481
Lettonie
343
2467
3332
3376
3398
3419
3431
Slovénie
1312
2692
3372
3403
3417
3417
3417
Chili
868
2022
3283
3334
3350
3350
3350
Royaume-Uni
1089
2174
3157
3228
3261
3261
3290
Brésil
916
2882
3222
3247
3252
3257
3264
Pologne
766
2582
3141
3150
3163
3168
3169
Italie
1235
2279
3064
3121
3138
3149
3159
Trinité-et-Tobago
91
2050
3045
3090
3108
3119
3121
Moldavie
746
2558
2973
2987
3007
3018
3020
Arménie
953
2684
2933
2934
2940
2943
2944
Belgique
1681
2429
2848
2890
2919
2934
2943
Argentine
954
2558
2828
2836
2836
2836
2837
Colombie
850
2515
2760
2769
2770
2770
2771
Russie
394
2121
2701
2717
2725
2732
2737
Paraguay
315
2289
2696
2720
2724
2726
2728
Portugal
685
1869
2536
2575
2604
2618
2639
Ukraine
428
2217
2564
2574
2583
2594
2601
Espagne
1087
1911
2506
2555
2578
2584
2595
France
991
1891
2470
2516
2526
2540
2551
Mexique
971
2286
2517
2531
2535
2538
2540
Autriche
693
1514
2365
2414
2442
2467
2482
Tunisie
398
2131
2431
2435
2437
2439
2442
Suède
861
1498
2197
2313
2331
2357
2387
Estonie
180
1459
2159
2224
2243
2270
2270
Uruguay
55
1767
2163
2179
2180
2181
2184
Québec
958
1379
2084
2132
2155
2092
2110
Serbie
373
1467
2025
2060
2077
2083
2086
Allemagne
410
1340
1925
2004
2038
2063
2078
Équateur
790
1867
1984
1988
1988
1989
1989
Panama
1493
1682
1926
1935
1937
1939
1939
Bolivie
780
1652
1859
1865
1866
1866
1866
Hong Kong
20
28
1561
1770
1772
1781
1817
Costa Rica
427
1424
1751
1781
1796
1802
1809
Irlande
453
1178
1652
1719
1746
1758
1785
Finlande
108
314
1428
1601
1630
1676
1755
Iran
655
1538
1682
1684
1688
1697
1700
Afrique du Sud
484
1509
1688
1689
1689
1689
1689
Suisse
882
1404
1638
1647
1647
1647
1647
Liban
240
1348
1608
1620
1626
1631
1633
Namibie
80
1397
1550
1553
1553
1553
1553
Danemark
256
564
1328
1417
1438
1466
1492
Jordanie
376
1010
1371
1371
1371
1371
1371
Israël
365
957
1291
1318
1329
1339
1343
Pays-Bas
672
1219
1336
1336
1336
1336
1336
Albanie
411
1120
1254
1255
1257
1257
1257
Eswatini
185
1110
1200
1201
1203
1203
1203
Turquie
248
584
1186
1186
1186
1194
1194
Jamaïque
101
831
1159
1172
1182
1185
1189
RoC*
256
639
1082
1143
1154
1172
1184
Taïwan
0,3
35,6
639
752
796
796
796
Corée du Sud
17,9
110
628
662
668
672
678
Japon
27,4
146
458
577
589
594
595
Vietnam
0,4
331
436
436
436
436
437
Singapour
4,9
140
288
290
290
291
291
Chine
3,2
3,2
3,6
60,4
?
?
?
*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.
Pour juger de l’évolution de la dangerosité de la pandémie, nous avons regroupé les pays ci-dessus par catégories basées sur le nombre de morts par million d’habitants (MPM) survenus au cours de chacun des cinq derniers mois :
Catégories
Jan’23
Fév’23
Mars’23
Avr’23
Mai’23
• entre 0 et 10 MPM
30 pays
40 pays
35 pays
47 pays
49 pays
• entre 11 et 20 MPM
9 pays
15 pays
18 pays
14 pays
10 pays
• entre 21 et 30 MPM
10 pays
7 pays
11 pays
4 pays
6 pays
• entre 31 et 40 MPM
7 pays
3 pays
1 pays
2 pays
1 pays
• entre 41 et 50 MPM
4 pays
2 pays
2 pays
aucun
aucun
• entre 51 et 60 MPM
2 pays
aucun
aucun
aucun
aucun
• plus de 60 MPM
8 pays
1 pays
aucun
aucun
1 pays
En novembre et en décembre 2022, puis en janvier 2023, respectivement 60 %, 57 % et 56 % des pays ci-dessus avaient mensuellement enregistré vingt morts ou moins par million d’habitants; en mai 2023, cette proportion avait grimpé à 88 %. Ce qui laisse anticiper la fin de la pandémie au cours des prochains mois.
Cette photo a été publiée sans commentaire le 9 mai dernier. Mais elle mérite quelques précisions.
Le secret de la coloration dorée des feuilles vient d’une petite lampe incandescente située hors champ (au-dessus de la plante) alors que le reste de la scène est éclairée latéralement par de la lumière du jour.
Cliquez sur la photo pour l’agrandir
Au départ, cette photo avait du potentiel; la composition de l’image était excellente et le temps d’exposition, suffisamment long pour bien lisser les chutes d’eau.
Mais la couleur brune des fougères ne me plaisait pas.
En augmentant la saturation des couleurs de 30 %, cette photo prenait son aspect définitif, beaucoup plus séduisant.
Voici un comparatif entre une première photo — réalisée comme les deux précédentes — et la seconde en couleurs réelles (plutôt moche, à mon avis).
Les deux premiers filtres de cette association confèrent une teinte turquoise à la première image. Le troisième filtre est l’équivalent d’un filtre UV-IR Cut.
Comparée à la ‘vraie’ photo en couleur, on voit que le conifère à gauche devient brun orangé. Au centre, le magnolia en fleur adopte une teinte plus chaude. Le vert du feuillage à droite se change en orange brûlé. Les petits arbustes au pied de la serre prennent différentes teintes rougeâtres alors que les tulipes sont inchangées.
Cliquez sur la photo pour l’agrandir
Puisque deux des trois filtres utilisés bloquent partiellement l’infrarouge (le filtre FS VertX1a et le filtre GRB3/KG3), y en a-t-il suffisamment qui atteint le capteur pour qu’on puisse encore parler d’une photo infrarouge ?
Les belles feuilles de cet érable de Norvège nous indiquent que oui, il s’agit bien d’une photo infrarouge.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 (4e photo) ou OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre GRB3/KG3 (les autres photos). Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 31 mm
2e photo : 1/15 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 12 mm
3e photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
4e photo : 1/5000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 18 mm
5e photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
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La ministre québécoise de l’Immigration annonçait jeudi dernier la nouvelle politique migratoire de son gouvernement. En quelques mots, il s’agit d’une politique digne de ce nom.
Sa mesure phare ? Il sera dorénavant obligatoire d’avoir une connaissance adéquate du français avant d’immigrer au Québec. Sauf dans le cas des réfugiés, vu l’urgence de leur situation.
Le qualificatif ‘adéquat’ signifie que la connaissance du français sera modulée en fonction des métiers auxquels le requérant pourra postuler en raison de son expertise; en somme, il devra connaitre ce qui lui sera nécessaire pour vivre au Québec et travailler dans notre langue.
Ce faisant, la CAQ s’inspire de la Grande-Bretagne. Dans ce pays, l’immigrant ne peut pas mettre le pied sur le sol britannique s’il n’a pas déjà la connaissance de l’anglais. De manière conséquente, un citoyen britannique ne peut pas faire venir son conjoint de l’Étranger si cette personne ne parle pas l’anglais.
Lentement, cette mesure permettra de renverser l’anglicisation de Montréal si et seulement si la CAQ associe cette mesure à d’autres destinées à faire du français la langue du travail au Québec et à bloquer l’accès aux CÉGEPs anglophones à ceux qui ne devraient pas y avoir droit.
L’intention de la CAQ de hausser les seuils d’immigration — à l’exclusion des travailleurs temporaires — a attiré beaucoup d’attention.
Entre la cible péquiste d’accueillir trente-cinq-mille néoQuébécois par année et le double préconisé par le Parti libéral du Québec, tout est acceptable puisqu’aucune étude n’a déterminé la capacité d’intégration du Québec.
Ce qui est certain, ce sont deux choses.
Premièrement, lorsqu’une pénurie de main-d’œuvre est ponctuelle, l’immigration est un excellent moyen de la corriger. Cela consiste à faire appel à l’Étranger pour combler des besoins que le marché intérieur n’arrive pas à corriger de lui-même.
Mais cela n’est plus vrai lorsque la pénurie est généralisée. Comme c’est le cas actuellement, puisque tout effet positif de l’arrivée d’un néoQuébécois est contrebalancé par la pression qu’il exerce en raison de l’ensemble des biens et des services qu’il requiert.
Et deuxièmement, dès que la connaissance du français est un prérequis à l’immigration au Québec, on pallie automatiquement la menace existentielle représentée par l’immigration massive anglophone voulue sournoisement par Ottawa.
L’échec du programme Arrima
Élaboré par le Parti libéral et adopté par la CAQ huit mois après son accession au pouvoir, le programme Arrima était voué à l’échec.
Son principe était pourtant séduisant; il s’agissait d’arrimer (d’où son nom) l’immigration au Québec aux besoins du marché.
En réalité, il s’agissait plutôt de limiter le ‘cheptel’ migratoire à une évaluation technocratique des besoins du marché.
Cela reposait sur une illusion; l’aptitude à prévoir rigoureusement les besoins futurs d’une économique dont le rythme de transformation s’accélère.
Les délais à l’immigration, qui se calculent en années au fédéral, font en sorte que les compétences utiles que possède le requérant pouvaient ne plus être celles recherchées lorsqu’il est finalement accepté au pays.
Concrètement, ajoutez la pandémie au Covid-19, la délocalisation industrielle vers l’Amérique du Nord causée par les sanctions contre la Russie, la course à décarboner l’économie occidentale et le résultat est que, soudainement, les besoins de main-d’œuvre surgissent de partout.
En réalité, dans le contexte actuel, n’importe quel locuteur francophone qui est à la fois intelligent et débrouillard est le bienvenu au Québec.
D’où la nécessité d’abolir la lourdeur bureaucratique du programme Arrima.
Malheureusement, la décision cavalière de l’ex-ministre de l’Immigration du Québec de détruire dix-huit-mille dossiers en attente d’une décision — plutôt que de retourner ces précieux documents à leurs expéditeurs — afin de forcer ces derniers à soumettre de nouveau leur demande par la voie du système Arrima a durablement terni la réputation du Québec à l’Étranger.
Le programme d’expérience québécoise
Créé en 2010, le Programme de l’expérience québécoise visait à offrir une voie rapide à l’immigration au Québec pour des étudiants étrangers et des travailleurs temporaires.
Toutefois, une décennie plus tard, dans le but d’atténuer son succès, l’ex-ministre de l’Immigration du Québec avait décidé d’exiger douze ou dix-huit mois d’expérience québécoise aux étudiants étrangers qui désiraient demeurer ici à la fin de leurs études. Dans le cas des travailleurs temporaires, l’expérience exigée était de 36 mois.
Cette exigence caquiste, combinée à la discrimination du ministère fédéral de l’Immigration à l’égard des étudiants francophones — particulièrement s’ils sont africains — a fait chuter la fréquentation des établissements scolaires francophones dans les régions du Québec où ces étudiants compensaient une baisse de fréquentation résultant de la diminution de la natalité.
Le résultat de la politique coloniale d’Ottawa est que 44 % des demandes qu’il accepte au Québec le sont pour des personnes qui veulent étudier dans les universités anglophones.
En plus d’abolir la nécessité d’avoir accumulé une expérience pratique pour tous les étudiants étrangers, la CAQ pallie la discrimination fédérale en exigeant à ceux qui fréquentent les établissements anglophones d’avoir également étudié en français à plein temps pendant trois ans à un niveau secondaire ou postsecondaire.
Quant aux travailleurs temporaires peu qualifiés (comme les travailleurs agricoles) qui voudraient profiter du Programme d’expérience québécoise, ils devront posséder une maitrise intermédiaire (niveau 5 sur 12) du français.
Francisation Québec
Pour terminer, le gouvernement de la CAQ crée un droit d’apprendre le français.
À cette fin, il mettra sur pied un guichet unique d’apprentissage du français — sans obligation de réussite — ouvert à tous, néoQuébécois ou non.
La formation prodiguée pourra l’être en salle de cours, en usine ou en ligne.
Conclusion
Après cinq ans d’errance, la CAQ s’est finalement dotée d’une politique migratoire digne de ce nom.
Pour ce faire, elle s’est largement inspirée du Parti Québécois. Or ça tombe bien; le PQ possède le meilleur programme politique à ce sujet.
À mes amis péquistes qui se désolent de voir la CAQ ‘voler’ leurs meilleures idées en matière d’immigration, consolez-vous en pensant qu’une politique linguistique nationale comprend évidemment un volet migratoire, mais également un volet sur la langue de travail, sur la langue de l’enseignement et, dans une moindre mesure, au sujet de la langue d’affichage.
Bref, la CAQ a encore des croutes à manger avant d’égaler le PQ.
De plus, pensez qu’il ne peut y avoir de référendum gagnant au sujet de l’indépendance du Québec sans refrancisation préalable de Montréal. Puisque le PQ tient absolument à cette mauvaise idée qui consiste à organiser un référendum dès son premier mandat alors que cela serait prématuré, la CAQ, dans le fond, prépare le terrain à l’accession au pouvoir du PQ et à l’organisation d’un référendum gagnant.
En plus de quelques photos en couleur (publiées hier), j’ai profité de ma visite à la Tour du Vieux-Port pour prendre quelques photos infrarouges.
Chapiteau du Cirque du Soleil
Si les vitres verdâtres de la Tour astronomique du Vieux-Port filtrent très légèrement la lumière visible et permettent de prendre d’assez bonnes photos en couleur, leur effet sur l’infrarouge est beaucoup plus marqué.
Ici, j’ai fait la correction des couleurs à partir des parties blanches du chapiteau du Cirque du Soleil.
Extrémité sud du Grand Quai
Au-delà de sa tour d’observation, le Grand Quai se prolonge par une terrasse qui s’avance sur le fleuve.
Place des Commencements
Adjacente au Grand Quai, la Place des Commencements est une surface gazonnée où se trouve la sculpture Leurs Effigies de Yann Pocreau (2019).
Celle-ci a été érigée en hommage aux trois fondatrices de Montréal; Jeanne Mance, Marguerite Bourgeois et Marguerite d’Youville. Au-delà d’elles, la sculpture souligne la contribution des communautés religieuses au développement de Montréal.
La forme de ses arches est basée sur le pourtour des coiffes que portaient ces trois religieuses (telles que représentées dans l’Histoire des Canadiens-Français 1680-1880 de Benjamin Sulte).
En raison du terrain vaseux, la sculpture repose sur des pieux de 21 mètres de profondeur.
Pour terminer, voici deux autres photos prises à cette occasion.
Le spa Bota Bota
Édifice des Commissaires (1874-8)
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 8-18 mm (1re photo) ou M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos), + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre bleu C12 de Kenko.
1re photo : 1/80 sec. — F/3,7 — ISO 320 — 15 mm
2e photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
3e photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
4e photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
5e photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
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Inaugurée hier, la Tour du Vieux-Port offre une vue panoramique du Centre-Ville de Montréal.
On accède à cette tour d’observation, haute de 65 mètres, par la billetterie située au rez-de-chaussée, du côté oriental du Grand Quai.
La plateforme d’observation peut accueillir deux-cents visiteurs à la fois. À un étage de plus, une petite cage de verre en saillie permet de prendre des photos où les sujets semblent flotter dans le vide (ci-dessous, à gauche).
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Pour connaitre les heures d’ouverture et le prix de l’admission, on cliquera sur ceci.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Au premier plan, les Cours de Callière
Ancienne maison de la Douane (1836-8)
Puisque le verre de la tour est turquoise, je m’attendais au pire. À ma grande surprise, les photos de la ville, prises au travers de ces vitres, sont très convenables.
Les utilisateurs de Photoshop qui désirent corriger cette teinte de leurs photos pourront utiliser la courbe personnalisée que j’ai utilisée et dont on pourra télécharger le fichier compressé en cliquant sur cela.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 2e photos), PanLeica 8-18 mm (3e et 4e photos) et M.Zuiko ED 40-150 mm (5e photo)
1re photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
2e photo : 1/4000 sec. — F/3,0 — ISO 200 — 9 mm
4e photo : 1/1600 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 18 mm
5e photo : 1/1250 sec. — F/5,5 — ISO 200 — 138 mm
En atténuant la prédominance du rouge et/ou du magenta à l’aide de filtres de couleur, il est facile d’obtenir des photos sépia à partir d’un appareil infrarouge à spectre complet (c’est-à-dire un appareil photo qui capte non seulement la lumière visible, mais également l’ultraviolet et l’infrarouge).
Dans ce cas-ci, les deux filtres utilisés ont l’avantage de laisser passer subtilement des couleurs secondaires. Ce qui donne des photos sépia moins monochromatiques.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre VertX0 d’Hoya + filtre GRB3/KG3. Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 20 mm
2e photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 30 mm
3e photo : 1/320 sec. — F/11,0 — ISO 200 — 12 mm
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À l’époque de la photographique argentique, il n’était pas rare qu’un objectif occasionne une légère dérive des couleurs, produisant ainsi des photos aux couleurs légèrement trop chaudes ou légèrement trop froides.
De nos jours, ces imperfections sont maitrisées par tous les grands fabricants d’objectifs. Si bien que les couleurs d’une photo sont les mêmes, peu importe l’objectif utilisé.
Cela est vrai pour la photo en couleur. Mais qu’en est-il de la photo infrarouge, notamment lorsqu’elle est prise avec un appareil à spectre complet ?
La revue électronique dpReview publiait récemment les résultats d’une étude que j’ai effectuée sur dix-sept objectifs provenant de quatre fabricants.
Dans tous les cas, l’appareil photo utilisé était le même et la dominante infrarouge était atténuée par les mêmes trois filtres. Cette atténuation avait pour but d’amplifier l’effet sur l’infrarouge résiduel.
Le texte ci-dessous présente deux cas opposés.
M.Zuiko 12 mm F/2,0 vs M.Zuiko 25 mm F/1,2
À l’œil nu, il est évident que le M.Zuiko 12 mm laisse passer davantage d’infrarouge que le M.Zuiko 25 mm qui, lui, en filtre une partie.
Concrètement, les photos prises avec le premier seront plus rougeâtres que celles prises avec le second.
Et pour illustrer concrètement ces différences, voici deux photos, la première prise avec le 12 mm, l’autre avec le 25 mm.
Puisque ces objectifs n’ont pas le même angle de champ, la photo obtenue avec le 12 mm a été rognée de manière à présenter des vues similaires.
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.
Chaque lundi précédant le 25 mai est à la fois l’anniversaire officiel du monarque du Canada (célébré au Canada anglais) et la Journée nationale des Patriotes (célébrée au Québec).
Dans ce dernier cas, c’est la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) qui organise les célébrations depuis des décennies.
À Montréal, la SSJB invitait les citoyens à une marche qui partait du parc Wilfrid-Laurier et qui se terminait au parc Molson, situé à deux kilomètres. Une marche à laquelle quelques centaines de personnes ont participé.
J’y suis allé à la fois par conviction politique et dans le but de compléter ma banque d’images de dirigeants politiques québécois.
Dans le cas de Paul St-Pierre-Plamondon, voilà deux photos puisque je n’arrive pas à décider celle que je préfère.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
À midi (ou presque), la foule s’est mise en marche vers le parc Molson sous protection policière.
Après le mot de bienvenue de la SSJB, sa présidente, Marie-Anne Alepin, a passé la parole à l’animatrice de l’évènement, la comédienne Sophia St-Jean.
Véronique Hivon, patriote de l’année 2021-2022
L’ex-ministre Véronique Hivon s’est illustrée par son doigté lors des débats au sujet de la loi sur les soins en fin de vie (surnommée loi sur l’aide à mourir). Elle fut la première invitée à s’adresser à la foule.
Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec Solidaire
Suivirent François Limoges (maire de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie), le chef du Parti Québécois, le co-porte-parole de Québec Solidaire, et une députée de la Coalition Avenir Québec.
Alors que les représentants du PQ et de QS ont vanté les mérites des Patriotes de 1837-1838 et ont souligné l’importance de leur combat, la représentante de la CAQ a préféré promouvoir les mesures (à mon avis, homéopathiques) qui ont été entreprises par son gouvernement pour défendre le français. Ce qui lui a valu quelques huées.
Le tout s’est terminé par le discours des représentants de l’aile jeunesse du PQ, de QS et de la CAQ.
Pour ceux qui aimeraient en savoir davantage au sujet des Patriotes de 1837-1838, je vous invite à consulter le texte (à la fois bref et excellent) du journaliste Maxime Pedneaud-Jobin de La Presse. Pour ce faire, on cliquera sur le lien ci-dessous.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
2e photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
3e photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
4e photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 55 mm
5e photo : 1/1600 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 48 mm
6e photo : 1/640 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 150 mm
7e photo : 1/800 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 150 mm
8e photo : 1/640 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 150 mm
9e photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 125 mm
Le 10 mai, le premier ministre François Legault annonçait son intention de faire en sorte que pour immigrer au Québec (en dehors des programmes humanitaires ou du regroupement familial), il sera obligatoire d’avoir une bonne connaissance préalable de la langue française.
C’est une mesure qui fait partie du programme du Parti Québécois (PQ) depuis 2017 et que nous avons défendue sur ce blogue à plusieurs reprises.
Depuis plus d’une semaine, à l’Assemblée nationale, le premier ministre reproche au Parti Libéral et au PQ de ne pas l’avoir fait lorsqu’ils étaient au pouvoir.
Le premier ministre pourrait également adresser ce reproche à son propre parti puisque celui-ci ne l’a pas fait non plus depuis qu’il est au pouvoir; en effet, nous en sommes encore qu’à l’étape des bonnes intentions gouvernementales.
Le reproche qu’adresse le premier ministre au PQ sert à détourner l’attention du fait que la politique migratoire du PQ, qui date de 2017, est cinq ans d’avance sur lui.
Mais vaut mieux tard que jamais.
La lenteur de la CAQ à défendre le français
Le gouvernement de René Lévesque est entré en fonction le 25 novembre 1976. Il a présenté la Loi 101 le 27 avril suivant. Et celle-ci fut adoptée le 26 aout 1977, soit neuf mois après sa prise du pouvoir.
Cette promptitude reflétait l’importance que René Lévesque attachait à assurer la pérennité du français au Québec.
François Legault est entré en fonction le 18 octobre 2018. Sa loi 96 — qui renforce timidement la Loi 101 — a été présentée le 13 mai 2021 et fut adoptée le 24 mai de l’année suivante, soit 42 mois plus tard. Ce manque d’empressement dit tout.
Mais un demi-siècle après l’adoption de la Loi 101, il est possible que les choses aillent tellement mieux qu’il n’est pas nécessaire de s’empresser de renforcer la Loi 101.
Qu’en est-il exactement ?
Le recensement de 2021 révélait que l’importance démographique des Francophones décline au Québec depuis quinze ans. De plus, depuis cinq ans, le pourcentage des familles montréalaises où se parlent les deux langues officielles du pays a été multiplié par dix.
Le milieu familial est là où naissent et grandissent les Québécois de demain. Or cette bilinguisation familiale est une étape intermédiaire vers la ‘louisianisation’ du Québec.
Pendant ce temps à Ottawa…
Parallèlement, le gouvernement fédéral ouvrait toutes grandes les vannes de l’immigration; plus d’un-million de néoCanadiens ont été accueillis en 2022 et deux-millions de dossiers sont en attente d’approbation au ministère fédéral de l’Immigration.
Au rythme actuel, la population canadienne comptera cent-million de citoyens en 2100.
À Québec, on suppute
À la suite des dernières élections québécoises, la défense du français a été confiée au ministre Jean-François Roberge. Depuis, ce dernier a lancé un ‘grand chantier’ à ce sujet.
Malheureusement, ce que le ministre appelle ‘chantier’ n’est pas un lieu où on construit à partir d’un plan préétabli.
Ce qu’il appelle ‘chantier’ est un lieu où on s’assoit pour discuter. En somme, c’est un chantier assis. Parce qu’après avoir dormi cinq ans sur la défense du français, la CAQ s’est redressée et elle est maintenant assise. C’est un progrès.
Pendant qu’on s’active à Ottawa, le gouvernement actuel songe. Il suppute. Il évalue en regardant le train fédéral passer.
Et le premier ministre se vante d’avoir découvert une idée qui, effectivement, est excellente. Mais elle n’est pas de lui. Pour l’instant, c’est une idée qu’il songe à mettre en application éventuellement. Un jour, peut-être.
De 37 millions de Canadiens en 2021 à 100 millions en 2100
Jusqu’en 2015, le Canada accueillait environ 250 000 immigrants par année. Compte tenu du taux de fertilité actuel au Canada, ce nombre d’immigrants, s’il avait été maintenu, aurait fait en sorte que la population du pays aurait avoisiné 53 millions de personnes en 2100.
Toutefois, en 2016, le Conseil consultatif en matière de croissance économique — un comité fédéral composé de quatorze personnes dont aucun Québécois francophone — recommandait de presque doubler le nombre d’immigrants accueillis au pays, soit 450 000 par année. Et ce, afin de contrer les effets du vieillissement de la population et de répondre aux besoins de main-d’œuvre.
Le 14 février 2022, Ottawa dévoilait son plan d’accueillir 1,3 million de néoCanadiens au cours des trois prochaines années. En gros, c’était ce que recommandait le Conseil consultatif six ans plus tôt.
De 2023 à 2025, cela devrait comprendre :
• 762 000 immigrants économiques,
• 327 500 personnes admises au motif de réunification familiale, et
• 239 000 réfugiés.
À cela s’ajoute l’immigration irrégulière comme celle des personnes qui, jusqu’à tout récemment, empruntaient le chemin Roxham.
Cela ne comprend pas non plus les travailleurs temporaires et les étudiants étrangers. En effet, ceux-ci habitent le territoire une partie ou la totalité de l’année sans faire partie, officiellement, de la population canadienne.
En 2022 (l’année qui a précédé l’entrée en vigueur de ce plan), la population du Canada augmentait déjà de plus d’un million de citoyens pour la première fois de son histoire. Essentiellement par le biais de l’immigration.
Cette année-là, rien qu’au Québec, sur les 149 900 personnes qui se sont ajoutées, 146 000 étaient des immigrants permanents ou temporaires. L’écart entre les naissances et les décès, n’a ajouté que 2 300 personnes.
Le groupe de pression politique modestement appelé Initiative du siècle comprend des gens d’affaires et des ex-politiciens torontois. Le document qu’il a élaboré, Pour un Canada qui voit grand, veut faire en sorte que la suggestion du Conseil consultatif, prévue pour trois ans, devienne permanente. Ce qui fait que la population canadienne atteindrait cent-millions d’habitants en 2100.
L’objectif de soumettre le Canada à une immigration massive fait donc son chemin à Ottawa depuis des années.
Le texte de l’économiste Rodrigue Tremblay, paru dans l’Action nationale en juin 2022, l’entrevue accordée à la même époque par son collègue Pierre Fortin à Radio-Canada, et l’article de l’urbaniste Richard Bergeron, paru dans La Presse en novembre 2022, n’ont pas suffi à alerter l’opinion publique.
Il a fallu la manchette du Journal de Montréal du 6 mai dernier pour que, soudainement, on se réveille.
Depuis ce temps, les chroniqueurs et les éditorialistes québécois sont unanimes à condamner le plan d’immigration massive du fédéral. Un plan qui n’a fait l’objet d’aucune consultation populaire.
Mercredi dernier, les députés de l’Assemblée nationale du Québec adoptaient unanimement une motion gouvernementale jugeant le document torontois incompatible avec la protection de la langue française au Québec.
Face à ce tollé, le ministre fédéral de l’Immigration a senti le besoin de s’en distancier… sans toutefois le désavouer explicitement puisque son ministère suit déjà ses recommandations.
Comble d’hypocrisie, les députés libéraux et néodémocrates ont battu aujourd’hui une résolution présentée par le Bloc Québécois (et appuyée par le Parti conservateur) demandant le rejet des objectifs de la Century Initiative par la Chambre des Communes, et demandant au gouvernement fédéral de ne pas s’en inspirer pour développer ses seuils d’immigration à venir.
Pénurie de main-d’œuvre et immigration
Lorsqu’une pénurie de main-d’œuvre est ponctuelle, l’immigration est un excellent moyen de la corriger. Cela consiste à faire appel à l’Étranger pour combler des besoins que le marché intérieur n’arrive pas à corriger de lui-même.
Mais cela n’est plus vrai lorsque la pénurie est généralisée.
Par exemple, les centaines de milliers de néoCanadiens et les 1,5 million de résidents non permanents au Canada (dont 346 000 au Québec) doivent se loger. Ce qui aggrave la pénurie actuelle de logements au pays.
Ces personnes sont également des consommateurs de biens et de services. Entre autres, ils achètent ce qui leur faut pour se nourrir, pour se vêtir contre le froid, et pour de se déplacer en ville.
Et leurs enfants vont à la garderie ou à l’école.
Bref, chaque néoCanadien aggrave la pénurie de main-d’œuvre partout sauf dans le domaine précis où il a été embauché.
Une fois naturalisés, lorsque ces néoCanadiens veulent que leurs aïeuls les rejoignent, même si les règles canadiennes obligent les premiers à assumer tous les frais médicaux dont leurs aïeuls auraient besoin pendant cinq (?) ans, cela ne change pas la pression exercée sur notre système de santé, déjà au point de rupture.
Bref, dans un contexte de pénurie généralisée de main-d’œuvre, tout effet positif de l’arrivée d’un néoQuébécois est contrebalancé par la pression qu’il exerce en raison de l’ensemble des biens et des services qu’il requiert.
En 315 pages, c’était la conclusion à laquelle arrivait ‘Le Remède imaginaire : pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec’ publié en 2011 par le philosophe Benoît Dubreuil et le démographe Guillaume Marois.
Pénurie de main-d’œuvre et âge de la retraite
Il y a un demi-siècle, il y avait sept travailleurs pour chaque retraité. Actuellement, ce rapport est de trois pour un. Et dans moins de quinze ans, il sera de seulement deux pour un.
Les retraités se distinguent par le fait que leur consommation de biens et de services requiert de la main-d’œuvre — pour regarnir les tablettes d’un magasin où ils ont acheté quelque chose, pour effectuer un paiement à la caisse, etc.— sans qu’à leur tour, ils œuvrent à satisfaire la demande de biens et de services des autres.
En somme, il y a une relation directe entre le vieillissement de la population et la pénurie généralisée de main-d’œuvre. Et ce, par le biais de la baisse de la proportion de la population active.
Au sein des pays de l’OCDE, le pourcentage de la population âgée de 65 ans ou plus est passé de 9 % en 1960 à plus de 17 % en 2019.
D’autre part, pendant des décennies, la baisse de la proportion de la population active a été compensée par ces coupures de personnel que les gestionnaires imposaient aux grandes entreprises. Même lorsque celles-ci enregistraient de profits records.
Dans nos hôpitaux, le recours aux heures supplémentaires obligatoires palliait le manque chronique de personnel.
Puis, la plus importante pandémie depuis un siècle a causé six-millions de morts, dont des centaines de milliers de travailleurs. Et elle a occasionné la ‘Grande Démission’ chez beaucoup de personnes pour qui les bouleversements occasionnés par cette pandémie furent une occasion de repenser leur vie.
Comme un grain de sable dans un engrenage bien huilé, les conséquences de la baisse progressive de la population active sont soudainement apparues évidentes.
Dans les pays dotés d’un régime de pensions de vieillesse qui évite de plonger dans la misère ses retraités, les mesures volontaires qui sont destinées à motiver les gens à demeurer sur le marché du travail au-delà de l’âge de la retraite donnent peu de résultats.
Au Japon, on a préféré compter sur des politiques natalistes pour pallier (sans grand succès) le vieillissement de sa population.
La seule mesure qui permet de combattre progressivement une pénurie généralisée de main-d’œuvre, c’est de hausser l’âge où les gens quittent le marché du travail et non d’ouvrir les vannes de l’immigration.
Mais la colère sociale suscitée récemment en France par la hausse de l’âge des retraites est de nature à refroidir l’ardeur de tout gouvernement qui voudrait imiter ce pays.
On peut donc s’attendre à ce que les pénuries de main-d’œuvre persistent dans tous les pays occidentaux pour encore très longtemps.
Conclusion
Dans son rapport présenté à Londres en 1839, Lord Durham écrivait :
Le meilleur moyen de résoudre l’opposition des deux groupes français et anglais [au Canada], c’est de noyer la population française sous le flot continu d’une immigration organisée méthodiquement, contrôlée au départ, accueillie à l’arrivée, assurée d’une situation privilégiée dans [ce pays].
En dépit du fait que la plus importante minorité ethnique au Canada est le peuple francoQuébécois, le gouvernement canadien a toujours considéré qu’il était de son devoir de protéger ce qu’on appelle la ‘minorité anglaise du Québec’. Alors que celle-ci est plutôt l’annexe québécoise de la majorité angloCanadienne.
En favorisant cette annexe par le biais, notamment, de sa politique migratoire, Ottawa suit les recommandations du rapport Durham.
Lorsque le gouvernement de René Lévesque adoptait la Loi 101 en 1977, cette dernière ajoutait au droit canadien la notion de droits collectifs; elle établissait les bases juridiques du droit du peuple francoQuébécois d’assurer sa survie en protégeant le français au Québec.
C’est ce qui a motivé Ottawa à entreprendre la rédaction d’une nouvelle constitution qui, cinq ans plus tard, consacrait la suprématie des droits individuels sur les droits collectifs.
En somme, son but était de retirer au Québec une bonne partie des moyens dont il avait besoin pour lutter contre son anglicisation.
Si l’ethnie dominante au Canada a pu adopter sans nous cette camisole de force constitutionnelle, on voit mal ce qui la ferait hésiter à se doter de cibles migratoires qui lui conviennent… même si cela devrait accélérer l’anglicisation du Québec.
Une anglicisation à laquelle elle travaille déjà depuis 150 ans et qui s’approche dangereusement du point de non-retour, si on en juge par les résultats du dernier recensement…