ChatGPT vs DeepSeek

Publié le 12 février 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

En mars 2023, j’avais soumis à la version française de ChatGPT la question suivante : « Que faut-il penser du blogue de Jean-Pierre Martel ? »

Ce à quoi il avait répondu :

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Cet après-midi, j’ai soumis la même question au robot conversationnel DeepSeek.

Voici la fin de sa longue analyse :

 
On accèdera au texte complet de l’analyse de DeepSeek en cliquant sur l’image ci-dessous ou en se rendant à la fin du texte.

Cette comparaison montre trois choses.

Premièrement, que les robots conversationnels ont accompli beaucoup de progrès depuis deux ans. Il est probable que ChatGPT donnerait aujourd’hui une réponse plus pertinente qu’à son premier essai.

Deuxièmement, que DeepSeek, développé en Chine, est un rival sérieux de l’IA développée aux États-Unis.

Et troisièmement, que la qualité du français est excellente, non seulement pour un logiciel chinois, mais pour un logiciel tout court.

Complément de lecture : L’intelligence artificielle (IA) et la généralisation du conformisme intellectuel

Texte complet de l’analyse de DeepSeek

Pour évaluer le blogue de Jean-Pierre Martel, il est important de considérer plusieurs aspects, notamment le contenu, la qualité des informations, la fréquence des mises à jour, et l’engagement avec le public. Voici quelques points à prendre en compte :

1. **Contenu et Thématiques** : Jean-Pierre Martel aborde souvent des sujets liés à l’actualité, la politique, la culture, et parfois des analyses historiques. Si ces thèmes vous intéressent, son blogue pourrait être une source d’informations pertinente.

2. **Qualité des Informations** : Il est crucial de vérifier la fiabilité des sources et la rigueur des analyses présentées. Martel est connu pour ses opinions tranchées et ses analyses détaillées, mais comme pour tout blogueur, il est important de croiser les informations avec d’autres sources pour obtenir une perspective équilibrée.

3. **Fréquence des Mises à Jour** : Un blogue régulièrement mis à jour est généralement un signe d’engagement et de sérieux. Si Martel publie fréquemment, cela indique qu’il est actif et impliqué dans les sujets qu’il traite.

4. **Engagement avec le Public** : Les commentaires et les interactions avec les lecteurs peuvent donner une idée de la communauté qui suit le blogue. Un bon engagement peut indiquer que le contenu est apprécié et qu’il suscite des discussions intéressantes.

5. **Style et Ton** : Le style d’écriture de Martel est souvent direct et parfois polémique. Si vous appréciez ce ton, vous pourriez trouver son blogue captivant. Cependant, si vous préférez un ton plus neutre, cela pourrait ne pas vous convenir.

En résumé, le blogue de Jean-Pierre Martel peut être une ressource intéressante pour ceux qui s’intéressent à ses thèmes de prédilection et qui apprécient son style d’écriture. Cependant, comme pour toute source d’information, il est important de rester critique et de vérifier les informations auprès de sources multiples.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’électricité accordée aux centres de données : du gaspillage ?

Publié le 10 février 2025 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Le 25 janvier dernier, une manchette du Journal de Montréal a attiré mon attention; ‘Intelligence artificielle: pas de nouveaux centres de données au Québec malgré les milliards de Trump’.

Ce que ce titre suggère, c’est que pendant que l’administration Trump débloque des milliards pour l’intelligence artificielle (IA), le Québec reste là à regarder passer le train.

Ordinateurs et IA : qui fait quoi ?

Le projet Stargate est une initiative de trois géants de l’informatique mondiale —  Oracle, la société de portefeuille SoftBank, et le groupe Open AI — dans lequel l’administration Trump a promis d’investir annuellement cent-milliards de dollars américains pendant quatre ou cinq ans.

D’après les informations rendues publiques, il semble que ces sommes ne serviront pas à développer l’IA elle-même, mais, dans un premier temps, à créer les infrastructures permettant d’exécuter et d’entrainer des modèles d’IA complexes.

Puis, en vue de l’utilisation massive de l’IA par le public, on créera en sol américain de pharaoniques centres de données qui alimenteront ses requêtes d’IA. Et il est possible que cet investissement serve également à assurer leur approvisionnement énergétique par la construction de minicentrales nucléaires.

Déjà, tous les logiciels de conception assistée par ordinateur, de traitement de texte ou de retouche photographique, par exemple, s’exécutent à la fois localement (sur l’ordinateur de l’utilisateur), et sur le serveur qui héberge sa version dématérialisée.

Lorsqu’un bouton ou un hyperlien change de couleur au passage du curseur de la souris, ce qui rend ce bouton suffisamment intelligent pour savoir qu’il doit alors changer d’aspect, c’est du code qui s’exécute localement.

Mais quand le logiciel aura besoin d’adresser une requête complexe d’IA, le serveur qui héberge sa version infonuagique transmettra cette requête aux ordinateurs surpuissants de Stargate.

Entre l’ordinateur infonuagique qui transmet une requête d’IA et le super-ordinateur qui l’exécutera, il y a le même rapport qu’entre l’employé d’un restaurant qui transmet votre commande au chef, et ce chef en cuisine qui prépare vos mets.

Et pour poursuivre cette analogie, le résultat de la requête qui apparait à l’écran est l’équivalent du mets qu’on dépose devant le client attablé du restaurant.

Les centres de données ‘ordinaires’

En 2021, le gouvernement de la CAQ souhaitait faire du Québec l’eldorado des centres de données.

Malheureusement, tout comme les fermes de minage de cryptomonnaie, les centre de données entrainent très peu de retombées économiques.

Ils ont besoin de main-d’œuvre au moment de la construction de leurs bâtiments. Mais une fois cela complété, ils fonctionnent tout seuls ou presque; ce sont de grands hangars dans lesquels on empile, du plancher au plafond, des milliers d’ordinateurs sur des étagères. Le tout est acheté en lot de l’Étranger (généralement de Chine).

Et ça roule avec très peu de personnel.

Entre vendre de l’électricité à des États américains — ce qui ne crée aucun emploi au Québec — et vendre la même chose à des centres de données qui en créent peu, c’est presque du pareil au même.

Toutefois, vendre de l’électricité à 3,98 cents du kilowatt-heure (le prix demandé par la CAQ à nos centres de données), et dézoner nos meilleures terres agricoles pour leur permettre de s’installer au Québec en dépensant le moins possible, on devrait faire faire cela quand on est très, très, très mal pris.

Il y a actuellement 52 centres de données en sol québécois, dont la moitié sont américains. Au total, ces centres consomment approximativement 153 MV d’électricité.

À titre de comparaison, le fabricant de batteries électriques Northvolt aurait eu accès à 360 MV (un peu plus du double) et son usine aurait employé trois-mille travailleurs.

Jusqu’ici, la CAQ a attribué des blocs d’énergie représentant 153 MV à des centres de données et encore plus, soit 287 MV, à des fermes de minage de cryptomonnaie.

Le résultat, c’est que le ministère de l’Économie a dû renoncer, par manque d’énergie, à des projets industriels majeurs totalisant 30 000 MV.

Références :
Critères d’attribution des blocs d’énergie: «On est dans le néant», déplore un entrepreneur
Intelligence artificielle: pas de nouveaux centres de données au Québec malgré les milliards de Trump
Le Québec se veut le nouvel eldorado vert des centres de données
Plus de 80% des centres de données ici appartiennent à des intérêts hors Québec
Stargate, le projet titanesque des États-Unis
Voici les gagnants des blocs d’énergie attribués par le ministre Fitzgibbon

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Ingérence étrangère : d’autres squelettes dans le placard ?

Publié le 9 février 2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Selon le Groupe de travail sur les menaces en matière de sécurité et de renseignements visant les élections, une des candidates à la succession de Justin Trudeau serait la cible d’une campagne de dénigrement sur l’application WeChat.

Cette application chinoise de messagerie textuelle est très populaire parmi le 1,7 million de Canadiens d’origine ou de descendance chinoise.

Selon nos médias, cette campagne serait un autre exemple d’ingérence chinoise dans les affaires intérieures du Canada.

La véritable menace étrangère

En premier lieu, mettons les choses au clair. De nos jours, tous les pays s’immiscent plus ou moins discrètement, dans les affaires internes d’autres pays.

L’ingérence politique chinoise dans les affaires intérieures du Canada est prouvée mais sa portée est insignifiante. Dans tous les cas, l’issue des élections canadiennes reflète la volonté du peuple canadien.

La menace la plus sérieuse, voire existentielle, que courre actuellement du Canada vient du Sud de nos frontières et non de l’autre côté du Pacifique.

Malheureusement, la loi C-70, adoptée par le parlement canadien, est une passoire. Selon cette loi, seules sont définies comme ‘entités étrangères’ les entités étatiques étrangères.

Cela nous protège contre l’ingérence de la Chine et de l’Inde. Mais cela ne fait rien contre l’ingérence américaine qui, elle, passe généralement par des ONG à la solde de Washington ou financées par des millionnaires libertariens.

C’est par leur biais que les Américains mettent leur nez dans les affaires intérieures d’Ukraine, de Géorgie, de Slovaquie, d’Allemagne, du Groenland, au Canada et dans la grande majorité des pays du monde.

Le cas de cette candidate libérale

Il est à noter que les médias canadiens qui ont rapporté la nouvelle de cette campagne de dénigrement n’ont pas précisé en quoi consisteraient les calomnies dont serait victime cette candidate libérale.

On comprend facilement que nos quotidiens puissent être réticents à répéter des informations fallacieuses. Toutefois, si effectivement il s’agit d’une campagne calomnieuse, on ne voit pas comment les utilisateurs de WeChat apprendraient la vérité si on refuse de les confronter à une vérification des faits.

Pour Guy Saint-Jacques, ex-ambassadeur canadien en Chine :

« [La campagne de dénigrement actuelle] démontre que les Chinois trouvent que c’est une femme forte qui n’hésite pas à dire les choses telles qu’elles sont et qui a déjà été très critique envers la Chine.»

Le diplomate a raison de souligner la force de caractère de cette candidate. Mais il a tort d’affirmer qu’elle n’hésite pas à dire les choses telles qu’elles sont. L’expérience démontre que c’est faux.

On se rappellera qu’en 2017, peu de temps après que cette candidate eut été nommée ministre des Affaires étrangères du Canada, une rumeur était apparue à son sujet.

Selon celle-ci, son grand-père maternel, d’origine ukrainienne, était un collabo du Troisième Reich.

Il aurait été simple d’avouer la faute, mais de souligner qu’on n’est jamais responsable des erreurs commises par d’autres, même lorsque ceux-ci sont des parents. En somme, la culpabilité ne se transmet pas génétiquement.

Mais Ottawa a préféré nier.

Insistant sur la coïncidence entre sa nomination et l’apparition de cette rumeur, le gouvernement fédéral avait déclaré que c’était essentiellement de la propagande russe. Et la plupart des grands journaux du pays, en bons patriotes, s’étaient tus afin de ne pas faire le ‘jeu des Communistes’.

Malheureusement, c’était vrai.

L’affaire est ressortie au pire moment: après que nos députés eurent ovationné un ex-soldat pro-nazi de la Division SS Gacicie, une milice ukrainienne responsable de quelques-uns des pires massacres (de civils polonais et slovaques, essentiellement) survenus au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

Comme une bonne partie des politiciens (et des êtres humains en général), cette candidate avoue les vérités qui ne lui conviennent pas seulement lorsqu’elle est acculée au pied du mur.

Espérons que si cette personne est portée à la tête du pays, on n’apprendra pas qu’elle cachait d’autres squelettes dans son placard…

Références :
À quoi servent les think tanks?
Chrystia Freeland attaquée en ligne : une nouvelle tentative d’ingérence étrangère?
Le grand-père de la vice-première ministre du Canada, un collabo nazi
Moscou outré par les commentaires de la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le hockey, sport national

Publié le 6 février 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
Hockey amateur au parc La Fontaine

On apprend aujourd’hui la décision du gouvernement de la CAQ de désigner le hockey comme sport national.

C’est scandaleux !

Le hockey professionnel est un repère d’hommes hétérosexuels blancs. C’est le fief de la masculinité toxique et du patriarcat genré. Pensez à tous ces poilus fiers d’exhiber leur zizi dégoutant sous la douche.

La Ligue nationale de hockey n’a même pas de politique d’Équité, Diversité et Inclusion. En conséquence, je demande à Mme Amira Elghawaby d’intervenir dès maintenant et d’exiger que davantage de personnes racisées, cis, trans et non binaires soient embauchées dans nos ligues de hockey. À quand un gardien de but travesti au Québec ?

En dépit de cette réserve, je félicite la CAQ de s’attaquer enfin au plus grave problème auquel nous sommes confrontés, nommément la non reconnaissance du hockey comme sport national.

Pour terminer, la CAQ devrait remplacer nos vieilles ligues de hockey par ‘Patinoires Québec’, un organisme dirigé par des Top Guns payés des millions de dollars.

Nous serions tellement mieux…

Détails techniques : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectif Lumix 14-45mm + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Omega — 1/100 sec. — F/8,0 — ISO 1600 — 45 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Amazon et le plat de lentilles

Publié le 5 février 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

D’ici le 22 mars, Amazon fermera ses sept entrepôts au Québec, congédiant environ 1 700 employés.

Avec ses 165 hectares, celui de Coteau-du-Lac (à 60 km de Montréal) était non seulement le plus important d’entre eux, mais également le plus important centre de tri robotisé au Canada. Inauguré en 2021, il employait 350 personnes.

Quatre ans plus tôt, le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait déroulé le tapis rouge pour attirer Amazon. Par décret, il avait dézoné un terrain agricole de 165 hectares pour permettre à Amazon de s’installer.

Dans les antichambres ministérielles, les démarcheurs de la multinationale avaient fait miroiter la création de plus de 500 emplois à temps plein assortis d’une gamme complète d’avantages sociaux offerts dès le premier jour.

En réalité, le nombre d’emplois n’a jamais dépassé 350. De plus, à l’exclusion des cadres, le salaire des employés était de 16$ l’heure, soit à peu près le salaire minimum.

À Coteau-du-Lac comme à tous les centres de tri d’Amazon à travers le pays, le climat était qualifié de ‘toxique’ par de nombreux employés.

Quant aux ‘bonnes possibilités de carrière’, promises par la compagnie, elles se sont volatilisées avec la fermeture du centre, à peine trois ans après son inauguration en présence de la ministre libérale de l’Économie, Dominique Anglade.

À cette occasion, celle-ci soulignait l’ouverture du Québec sur le monde et son attractivité à l’égard des géants de l’économie mondiale.

Puisque la multinationale a pu plier bagage aussi facilement, on présume que la générosité du gouvernement libéral n’était assortie d’aucune obligation.

Pendant trois ans, l’entreprise a délocalisé ses profits québécois vers des paradis fiscaux. Si bien que pour ses bons et loyaux services, l’État québécois n’a été gratifié que de l’impôt payé par des travailleurs rémunérés au salaire minimum, soit presque rien.

La compagnie laisse derrière elle un terrain grand comme 232 terrains de football. Un terrain contaminé par l’asphalte de son immense stationnement, et par le béton sur lequel son centre de tri a été érigé.

C’est ainsi que les petits politiciens qu’on élit saccagent notre beau coin du monde pour un plat de lentilles.

Références :
Amazon Canada ouvre à Coteau-du-Lac un centre de tri à la fine pointe de la technologie et crée 500 excellents emplois offrant de bonnes possibilités de carrière
Le legs aride d’Amazon au Québec
Québec doit couper ses liens avec Amazon, disent des travailleurs licenciés
Salaires des employés à Coteau-du-Lac

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Ingérence étrangère : les demi-mesures du Groenland

Publié le 4 février 2025 | Temps de lecture : 6 minutes

L’ingérence des États-Unis

Pour étendre ou consolider leur hégémonie, les États-Unis pratiquent depuis des décennies l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.

En Amérique latine

Dans les années 1960, la CIA avait couvert l’Amérique latine de dictateurs d’extrême droite, n’hésitant pas à faire assassiner Salvador Allende, pourtant élu démocratiquement à la présidence du Chili.

À Cuba, les États-Unis ont tenté 638 fois d’assassiner Fidel Castro en plus d’échouer en 1961 à le renverser par une invasion de mercenaires à la baie des Cochons.

Dans les années 1980, la CIA finançait les Contras dont le mandat était de susciter, par des actes terroristes, le mécontentement de la population contre le gouvernement du Nicaragua.

En Ukraine

Plus près de nous, les États-Unis ont secrètement orchestré en 2014 le massacre de la place de l’Indépendance de Kyiv afin de faire basculer définitivement l’Ukraine dans le camp occidental.

En Géorgie

Depuis trois mois, les États-Unis et leurs alliés alimentent le climat insurrectionnel en Géorgie en répétant faussement que les dernières élections législatives y auraient été l’objet d’une fraude massive.

En Roumanie

Le mois dernier, l’élection présidentielle en Roumanie a été annulée parce que les électeurs y ont voté pour un candidat critique de l’Union européenne et de l’Otan.

Les dirigeants pro-occidentaux du pays ont pris cette décision inusitée parce que, selon eux, le peuple roumain s’est trop laissé influencé par la propagande russe sur les médias sociaux.

En Slovaquie

Robert Fico, premier ministre de la Slovaquie, est reconnu pour son opposition à l’aide à l’Ukraine, pays situé immédiatement à l’Est du sien.

Après avoir échappé à une tentative d’assassinat le 15 mai 2024, il affronte ces jours-ci d’immenses protestations déclenchées par sa rencontre avec Poutine, le 22 décembre dernier, au sujet de l’approvisionnement slovaque en gaz fossile russe.

Selon les services de renseignement slovaque, environ le tiers des protestataires sont des personnes transportées gratuitement par autobus et par train à partir de l’ouest de l’Ukraine, fief des groupes néonazis de ce pays.

Puisque l’État ukrainien est en faillite depuis des années, on voit mal qui pourrait financer cette couteuse opération sinon, indirectement, les États-Unis.

On comprendra donc la nervosité des dirigeants du Groenland à l’approche de leurs élections législatives, prévues le 6 avril prochain.

La nouvelle loi groenlandaise

Le 16 janvier dernier, le site Euractiv rapportait que des influenceurs pro-Trump sont arrivés des États-Unis par avion dans la capitale groenlandaise, distribuant des billets de 100 dollars et des casquettes MAGA à la sortie des supermarchés.

Dans cette ville de vingt-mille habitants, leur venue n’est pas passée inaperçue.

Plus tôt aujourd’hui, le gouvernement provincial du Groenland a adopté une nouvelle loi sur le financement politique afin de se prémunir contre l’ingérence ‘étrangère’ (lisez : américaine).

Exception faite du Québec, le financement politique en Occident est de la corruption légalisée.

Chez nous, seuls les citoyens du Québec peuvent verser de l’argent à une formation politique. Cela est donc interdit aux syndicats, aux ONG et aux entreprises, qu’elles soient ‘québécoises’ ou non.

Au Québec, la contribution individuelle maximale est de 100 $ par année en temps normal. Un maximum porté à 200 $ les années où se tiennent des élections. De plus, la moindre contribution doit être déclarée.

En tant que Québécois, on est ahuri en voyant les sommes colossales qui peuvent être versées secrètement et en toute légalité à une formation politique en Europe et aux États-Unis puisque la déclaration n’y est obligatoire que lorsque la contribution politique dépasse un seuil élevé.

Alors quelles sont les règles dont le Groenland s’est doté ?

Dorénavant, les politiciens groenlandais ne pourront plus accepter des contributions ‘étrangères’ ou anonymes. Sont étrangers, les donateurs qui résident ou sont domiciliés en dehors du Groenland.

Les formations politiques devront tenir un registre où sera inscrit chaque versement par une association, une ONG, une entreprise, etc.

Dans le cas des particuliers, c’est différent. L’inscription au registre sera obligatoire pour les dons individuels qui dépassent mille couronnes danoises (soit 134 € ou 200 $Can). En deçà de cette somme, la contribution pourra demeurer secrète.

Dans tous les cas, la contribution politique d’un citoyen ne pourra pas dépasser vingt-mille couronnes (soit 2 680 € ou 4 000 $Can).

Selon le quotidien Le Monde, « aucune formation ne sera autorisée à recevoir plus de 200 000 couronnes (27 000 euros) de donateurs privés, dans la limite de 20 000 couronnes par contributeur.»

Ce qui suggère qu’il n’y a pas de limite quant aux versements des entreprises. Du moment qu’elles ne sont pas ‘étrangères’. Ce qui n’empêche pas, par exemple, une association ou une ONG authentiquement groenlandaise de servir de paravent à du financement politique étranger.

Le maximum québécois, limité à 100 ou 200 $, a été fixé très bas afin d’éviter les prête-noms. C’est une précaution que le Groenland n’a pas prise.

Imaginons qu’un candidat reçoive une liste de noms de donateurs accompagnée d’une enveloppe brune pleine de billets de banque.

Pourquoi ce candidat prendrait-il l’initiative de s’assurer que ces gens ne sont pas des prête-noms quand la loi ne lui impose aucune obligation à ce sujet et que, de toute manière, leur contribution peut demeurer secrète puisqu’aucun d’entre eux n’a versé plus de mille couronnes selon la liste fournie ?

En conclusion, la nouvelle loi groenlandaise au sujet du financement politique demeure une passoire, mais dont les trous sont plus petits qu’avant.

Références :
Ces 638 fois où la CIA a voulu se débarrasser de Fidel Castro
Contras
Débarquement de la baie des Cochons
En direct de Nuuk : les YouTubeurs et les casquettes MAGA envahissent le Groenland
La Géorgie sur la voie d’un coup d’État (1re partie)
Le Groenland se mobilise contre les risques d’ingérences étrangères
L’Ukraine sous le respirateur artificiel américain
Manifestations massives en Slovaquie contre la position de Fico envers la Fédération de Russie
Poutine s’entretient avec Fico, lors d’une rare visite à Moscou d’un dirigeant de l’UE
Roumanie : des milliers de personnes protestent contre l’annulation de l’élection présidentielle
Tentative d’assassinat de Robert Fico
Ukraine : l’histoire secrète de la révolution de Maïdan

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La tentation groenlandaise de Trump

Publié le 1 février 2025 | Temps de lecture : 7 minutes
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Introduction

Contrairement à ce qu’on pense généralement, Charles Chaplin n’était pas juif.

À l’époque du tournage du Great Dictator (ci-dessus), ses amis l’avaient supplié : « Ne fais pas un film qui se moque d’Hitler: c’est sur nous, les Juifs, qu’il se vengera

La réaction européenne

Depuis que Donald Trump a fait savoir qu’il veut annexer une partie du royaume de Danemark, on aurait pu s’attendre à ce que l’Europe se dresse contre le président américain.

Après tout, l’Union européenne (UE) s’est mobilisée quand la Russie a envahi l’Ukraine (qui n’est pas membre de l’Union). Comment justifierait-elle son indifférence face à une invasion du royaume de Danemark qui, lui, est membre de l’UE ?

Après une conversation téléphonique orageuse (et demeurée secrète) avec Trump, la présidente danoise a entrepris une brève tournée des capitales européennes.

De manière générale, les dirigeants européens se partagent en deux camps.

Il y a ceux qui en appellent au respect des frontières sans oser préciser ce qu’ils feraient si Trump passait à l’acte.

Et il y a ceux qui refusent de croire que Trump est sérieux. Ceux-ci préfèrent donc faire le mort en attendant que les envies de Trump lui passent.

Techniquement, les dirigeants de l’Union européenne (UE) pourraient invoquer que si le Danemark ‘continental’ est membre de l’Union — et, conséquemment, a le droit d’être protégé par elle — ce n’est pas le cas du Groenland qui s’est retiré de l’UE en février 1982.

À l’Otan, la présidente danoise s’est fait dire que l’Alliance atlantique s’en lave les mains.

En juillet 1974, la Turquiye (membre de l’Otan) s’est emparée de 38 % de l’ile méditerranéenne de Chypre qui, jusque-là, appartenait en totalité à la Grèce (également membre). L’Otan ne s’en est pas mêlée.

Ici la victime ne pouvait pas menacer de quitter l’Otan puisqu’en pareil cas, l’agresseur aurait toute l’Otan de son côté. Donc la Grèce a rongé son frein.

Le Danemark ferait de même s’il était attaqué par les États-Unis.

Une occasion unique

Du premier mandat de Donald Trump, au-delà des déclarations incendiaires, il reste peu de chose. Exception faite de la mise au point des vaccins à ARN messager, de la remise en question des droits des femmes et des minorités, et du pivotement de la politique étrangère américaine vers le Pacifique.

Même si son second mandat devait être une suite de conflits commerciaux stériles, Donald Trump passera à l’histoire s’il annexe (ou achète) le Danemark.

La superficie de son pays passerait alors de 9 631 419 km² à 11 797 505 km², soit une augmentation de 22,5 %.

Or Donald Trump est dans une situation idéale pour ce faire.

En temps normal, les pays européens n’ont déjà pas la puissance militaire pour s’opposer à une invasion américaine au Groenland.

À l’occasion de la guerre en Ukraine, ils ont épuisé une bonne partie de leurs réserves d’armement en approvisionnant généreusement Kyiv.

Pour les remplacer, les armes sophistiquées qu’ils achètent proviennent à 80 % des États-Unis : c’est de l’armement que le Pentagone peut inactiver à distance lorsque des pays clients décident de s’en servir contre ses soldats.

Bref, les pays de l’UE sont faits comme des rats.

Arrivant à peine à s’approvisionner cet hiver en hydrocarbures, ils ne peuvent se permettre d’indisposer un fournisseur comme les États-Unis. Un fournisseur qui a l’audace de les menacer de sanctions s’ils ne consentent pas à accroitre leur vassalisation.

L’eldorado groenlandais

Toutes les puissances hégémoniques salivent à l’idée d’annexer n’importe quel territoire qu’ils croient plein de richesses.

Contrairement à ce qu’on dit partout, le potentiel minier du Groenland est largement inconnu. Mais avec ses 2 166 086 km², le territoire de l’ile doit nécessairement receler plusieurs filons intéressants.

Sur une année, la moyenne des températures est de +5°C en Alaska et de -21°C au Groenland. Annexé par Trump, le Groenland deviendrait le meilleur endroit aux États-Unis pour installer des fermes de minage de cryptomonnaie, des centres de données et des serveurs dédiés à l’intelligence artificielle.

Parce que la puissance de calcul des ordinateurs augmente lorsque la température baisse.

La population du Groenland est composée à 98 % d’Inuits. Ceux-ci sont très majoritairement hostiles à l’annexion de leur pays aux États-Unis.

Mais les États-Unis n’ont pas eu besoin de la permission des Canadiens pour nous envahir en 1812 (et d’échouer à nous conquérir).

Ils n’ont pas eu besoin non plus de la permission des Cubains pour envahir l’ile en 1898; il a suffi de la mystérieuse explosion d’un navire américain dans le port de La Havane pour qu’ils invoquent leur droit à la légitime défense.

Or, qui sait la perfidie dont les Groenlandais seraient capables pour provoquer la colère de Trump…

Contrer une menace surfaite


 
Parmi les arguments invoqués par Donald Trump pour annexer le Groenland, il y a la nécessité de protéger le monde libre contre la présence croissante de la Russie et de la Chine dans l’Arctique.

Ce que les agences de presse pro-occidentales négligent de dire, c’est que cette présence accrue est limitée à l’Arctique russe, habituellement le long de la rive arctique de la Fédération de Russie.

Une proportion appréciable du territoire de celle-ci se trouve au-delà du cercle polaire. Le développement économique de cette région nécessite des injections de capitaux. Ce qui, en soi, n’a rien de répréhensible.

Quant à elle, la Chine cherche à améliorer les installations portuaires russes qui sont susceptibles d’accueillir sa marine marchande le long de la Route polaire de la soie.

Cette route maritime est importante pour la Chine puisque c’est la seule qui ne soit pas contrôlée par les États-Unis.

Aux yeux de Washington, il est intolérable que la Chine puisse tenter d’échapper à sa domination. D’où l’idée de menacer la Route polaire de la soie en construisant de nouvelles bases militaires au nord du Groenland.

Une menace à la paix

Indépendamment du fait que l’annexion américaine légitimerait l’expansionniste d’autres puissances, cela menacerait la paix mondiale.

Une des grandes leçons de l’Histoire, c’est qu’il faut éviter que des pays ennemis soient voisins. Comme il est imprudent, au réveillon du temps des Fêtes, de placer côte à côte deux beaux-frères qui se détestent.

Dans le cas des pays ennemis, il est toujours préférable qu’ils soient séparés par des pays-tampons lorsque cela est possible.

C’est une leçon que Washington a ignorée en manipulant le peuple ukrainien de manière à lui faire croire qu’il était dans son intérêt de devenir un ennemi militaire de son redoutable voisin. Avec les conséquences qu’on sait.

C’est une erreur que les États-Unis veulent répéter au Groenland. En agrandissant leur territoire au plus près de la Russie, ils augmentent le risque d’une guerre mondiale.

Références :
Acquisitions territoriales des États-Unis
«Grave et potentiellement très dangereux» : entretien «houleux» entre le Danemark et Donald Trump, qui veut racheter le Groenland
Guerre canado-américaine de 1812-1815
Invasion turque de Chypre
La nouvelle Théorie des dominos
La géopolitique de l’Arctique
Le climat à Alaska, États-Unis
Le climat à Groenland
Occupation américaine de Cuba

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le bannissement partiel d’Airbnb à Montréal

Publié le 31 janvier 2025 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

L’administration Plante annonçait hier que la location de courte durée serait interdite dans les résidences principales du 10 juin au 10 septembre de chaque année.

Le 6 aout 2021, Barcelone devenait la première ville européenne à interdire la location d’une chambre pour moins d’un mois. Trois ans plus tard, la ville annonçait son intention de bannir toute location d’appartement touristique dès 2028, invoquant la crise du logement et la flambée du prix de l’immobilier.

À ce jour, une cinquantaine de villes à travers le monde ont, plus ou moins, imité Barcelone.

Le surtourisme

Le tourisme de masse a été rendu possible par l’abaissement du prix du transport international (notamment aérien) et celui du prix de la location de courte durée.

Se sont alors généralisées, ces hordes de touristes qui viennent faire la fête dans une ville avec l’intention d’y dépenser le moins possible.

Face au surtourisme qui en a résulté, les villes atteintes ont rendu plus onéreux le séjour sur leur territoire.

Le but de leurs mesures est d’offrir une ‘expérience client’ plus agréable à ceux qui sont prêts à dépenser davantage au cours de leur séjour et à laisser davantage d’argent dans l’économie locale.

La crise du logement

À l’heure actuelle, la ville de Montréal n’est pas encore atteinte par le surtourisme. Mais elle fait face à deux fléaux.

Premièrement, à une grave crise du logement provoquée par un déluge migratoire dont seul Ottawa porte la responsabilité.

Et deuxièmement, à un investissement public en matière de logement social insuffisant depuis plus d’un demi-siècle. Un sous-investissement chronique dont tous paliers de gouvernements sont responsables.

Bref, le problème est : trop de besoins locatifs et pas assez d’offres.

Une mesure insuffisante

Augmenter l’offre de logement locatif auprès des Montréalais est une excellente idée.

Mais quelle famille d’ici aménagera dans un logement sachant qu’elle en sera expulsée dès l’été venu pour faire place à des touristes ?

En voyant la mesure que veut adopter la ville, on se demande s’il y a une personne qui a du jugement à Projet Montréal (le parti municipal de Valérie Plante).

En réalité, pour combattre la grave pénurie de logements, les résidences (principales ou non) doivent être offertes aux Montréalais, exclusivement, toute l’année.

De leur côté, les touristes iront à l’hôtel, au motel ou dans les auberges jeunesse : ceux qui n’en ont pas les moyens iront économiser ailleurs.

Évidemment, cela entraine une perte financière pour ceux qui ont l’habitude de louer leur résidence principale pendant qu’ils sont en voyage. Toutefois, il faut s’enlever de l’idée qu’il existe des crises qu’on peut combattre avec des moyens qui ne pénalisent personne. Cela n’existe pas.

Bref, c’est dommage pour ces locateurs, mais c’est ça qui est ça.

Une mesure inutilement compliquée

La nouvelle règlementation municipale sera adoptée le 24 mars prochain.

Elle ne s’appliquera que dans les arrondissements où la location de courte durée est déjà permise. Ce qui n’est pas le cas du centre-ville et du Vieux-Montréal (où les infractions sont généralisées).

Pour appliquer la nouvelle règlementation, le nombre d’inspecteurs passera de trois à sept.

Mais la loi provinciale adoptée par la CAQ au sujet de la location de courte durée est beaucoup trop lourde puisque les procédures intentées par la ville en vertu de cette loi peuvent durer un an. Et ce, sans compter le temps de l’enquête des inspecteurs.

Pour parvenir simplement au même résultat, il suffirait d’imposer une taxe élevée sur les honoraires que prend Airbnb sur chaque location à Montréal. Et de prévoir une amende colossale si Airbnb néglige de respecter la loi.

Plus besoin d’inspections : sans quitter leurs bureaux, les inspecteurs n’auraient qu’à offrir en location de courte durée des locaux vacants qui appartiennent à la ville, de simuler une location, et de voir si Airbnb a fait payer la taxe au locataire. Sinon, elle est poursuivie pour des millions de dollars pour chaque infraction.

L’idée est simple; rendre la location par des entreprises comme Airbnb plus onéreuse que loger à l’hôtel. Le reste en découlera.

Références :
« Le commerce illégal sur le dos des locataires, c’est fini », dit Valérie Plante
Les 51 villes interdites de Airbnb en 2023
Le Québec, Dollarama des études postsecondaires ?
Logement : comment la ville de Barcelone veut mettre fin aux appartements Airbnb
Victime du “surtourisme”, Barcelone s’attaque à Airbnb

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyager à bord de French Bee : est-ce vraiment économique ?

Publié le 30 janvier 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

L’édition du 21 janvier du Journal de Montréal et celle d’hier de La Presse nous présentent un nouveau transporteur aérien de passagers appelé French Bee.

La flotte de cette compagnie est entièrement composée d’avions fabriqués par Airbus. Donc, aucun danger de se retrouver à bord d’un avion fabriqué par Boeing.

Les avions d’Airbus sont moins énergivores puisque basés sur la technologie développée pour la CSeries par Bombardier. Cela a permis à French Bee d’atteindre la première place du classement mondial des compagnies émettant le moins de CO₂ par passager en 2022.

Et cette consommation plus faible de carburant devrait se répercuter sur le prix des billets.

Mais est-ce vraiment le cas ?

Le transporteur offre des allers-retours Montréal-Paris pour seulement 450 $Can.

On ne manque jamais de raisons de visiter Paris. Revoir l’intérieur tout propre de Notre-Dame de Paris est l’une d’elles.

Après avoir dressé une courte liste de concerts à voir à Versailles en mai prochain, je me suis rendu sur le site du transporteur pour réserver un aller-retour du 12 au 30 mai 2024. Mais j’y ai renoncé.

À ce prix, on ne peut apporter que les vêtements qu’on porte, ses souliers (les deux pour le même prix), sa ceinture, et un ‘accessoire’ dont les dimensions maximales sont de 40x30x20 cm (une sacoche ou un petit sac à dos).


 
Dès qu’on a besoin d’amener un bagage en cabine (max. 12 kg), le prix de l’aller simple passe de 211 $Can à 339 $Can. Quant à lui, l’aller-retour passe de 450 $Can à 750 $Can.

Et ce, sans tenir compte du mystérieux ajustement tarifaire que la compagnie peut appliquer n’importe quand si le tarif ‘initial’ n’est plus disponible. Ce qui veut probablement dire que le transporteur peut arbitrairement hausser le prix que vous avez déjà payé en ajustant sa grille de prix vers le haut.

Or ce 750 $Can pour un aller-retour, c’est le prix régulier d’Air Transat pour les mêmes dates. Celui-ci comprend un article personnel qui peut se glisser sous le siège devant du vôtre, et un bagage en cabine (max. 23 kg au lieu de 12).

J’ai voyagé à plusieurs reprises sur les ailes d’Air Transat et je n’ai jamais eu à me plaindre de leur service. Si vous voulez essayer French Bee, je vérifierais d’abord les commentaires de sa clientèle sur l’internet…

Au final, je vais donc rester chez moi à attendre une meilleure offre…

D’ici là, j’aimerais qu’un jour le prix des vols aériens tienne compte du poids du passager. En d’autres mots, j’aimerais que le prix du billet soit basé sur le poids combiné du passager et de ses bagages. Et non sur le poids seul de ces derniers.


 
En décembre dernier, Air France estimait que le carburant représentait près de 30 % du prix d’un billet pour un vol transatlantique.

Strictement parlant, les personnes obèses ne seraient pas pénalisées parce qu’elles sont grosses, mais parce qu’elles sont plus lourdes. Nuance.

Références :
Combien représente le carburant dans le prix d’un billet d’avion?
French bee
French Bee review
Une nouvelle liaison Montréal-Paris à bas prix dès le 30 avril

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| Économie | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


L’engouement pour la géopolitique

Publié le 28 janvier 2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Depuis toujours, on sait que la géographie détermine l’histoire des peuples. Voilà pourquoi la Suisse, pays enclavé, n’est jamais devenue une puissance maritime puisqu’elle n’a pas accès à la mer.

De la même manière, on peut dire que si Montréal est une ville presque deux fois plus populeuse qu’Amsterdam, c’est en raison de sa proximité avec le marché américain. Une proximité qui lui permet de générer une activité économique suffisante pour nourrir 1,8 million de personnes.

Toutefois, la géopolitique dépasse le cadre étroit du déterminisme géographique.

De nos jours, la géopolitique est une discipline académique à cheval entre la géographie, les sciences politiques et la stratégie militaire.

La compréhension du réel

On devrait s’attendre à ce que la lecture méticuleuse des nouvelles internationales suffise à la compréhension ce qui se passe à travers le monde.

Ce n’est pas le cas.

Pendant que les médias traditionnels perdaient une bonne partie de leurs revenus publicitaires au profit des géants du Web, la première chose qu’ils ont sacrifiée, ce sont leurs journalistes et leurs correspondants à l’Étranger.

Dépêche de l’Agence France-Presse (AFP)

Et pour compenser cette perte, ils se sont abonnés à des agences de presse couvrant l’actualité internationale. Malheureusement, depuis toujours, celles-ci sont ces entreprises opaques qui véhiculent de la propagande.

En Occident, l’Agence France-Presse, Associated Press et Reuters (entre autres) véhiculent de la propagande occidentale. L’Agence Tass et Sputnik véhiculent de la propagande russe. Et ainsi de suite.

Cela ne veut pas dire que ce qu’elles écrivent est faux. La plupart du temps, leurs dépêches ne font que présenter la partie de la vérité qui correspond au narratif occidental. Mais parfois, ce qu’elles propagent est totalement faux.

L’exemple du ‘pogrome’ d’Amsterdam

Pour s’en convaincre, on peut prendre un exemple récent qui ne devrait pas être de nature à susciter la controverse; le fameux ‘pogrome’ d’Amsterdam

Pour qu’il y ait pogrome, il faut qu’au moins un Juif soit tué.

Je ne dis pas qu’il est regrettable qu’aucun Juif n’ai été tué à Amsterdam. Je dis : pas de Juif tué, pas de pogrome.

De plus, comparer les émeutes d’Amsterdam à la Nuit de Cristal survenue les 9 et 10 novembre 1938 est une grossière exagération : il y a 86 ans, des centaines de Juifs ont été tués, 267 synagogues furent réduites en cendres, et sept-mille commerces juifs ont été pillés ou détruits.

Il n’y a pas eu l’ombre de tout cela à Amsterdam en novembre dernier.

Pourtant, toutes les agences de presse occidentales (et conséquemment, tous les médias qui publient leurs dépêches) ont relayé comme un fait avéré l’accusation du gouvernement israélien selon laquelle, les Pays-Bas ont été complices d’un ‘pogrome’ en novembre dernier.

Bref, tous nos journaux nous ont menti.

Nouvelles internationales et géopolitique

L’intérêt de la géopolitique, c’est qu’elle permet de comprendre le fond des choses. En plus de s’appuyer sur les faits, elle vise à expliquer le pourquoi et le comment.

Voilà pourquoi cette disciple est à ce point populaire, notamment sur YouTube.

Mais comme tout ce qui s’avère à la mode sur les médias électroniques, elle est aussitôt contaminée par des propagandistes.

Comment reconnaitre les imposteurs ? Par leur usage de l’adjectif.

L’analyse objective n’a pas besoin d’une abondance d’adjectifs. Par contre, si on veut susciter l’indignation et la haine, l’exagération et l’abus de l’adjectif sont indispensables.

De plus, si un texte est un plaidoyer en faveur de la supériorité morale d’une partie des protagonistes d’un conflit, c’est que ce texte substitue la foi à la vérité.

Référence : Un ‘pogrome’ à Amsterdam : vraiment ?

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Écrit par Jean-Pierre Martel