La pizza sauce automate

15 novembre 2023



 
Alors que sévissent des pénuries de main-d’œuvre partout en Occident, beaucoup d’entrepreneurs peinent à trouver le personnel dont ils ont besoin pour faire fonctionner leur entreprise. D’où l’idée d’y automatiser les opérations.

Casa Pizzas se veut le chef de file de la distribution automatique de pizzas. À l’heure actuelle, la compagnie possède deux franchisés au Québec, dont un à l’aire de restauration située au sous-sol de la place Montréal Trust.

Les pizzas sont préparées d’avance et livrées réfrigérées au franchisé. Ce dernier n’a qu’à les cuire, si besoin.

À la place Montréal Trust, le menu comprend un choix de deux pizzas (au peppéroni ou au poulet mariné) sur les quatre que Casa Pizzas offrira éventuellement. Rien d’autre.

On peut commander sa pizza froide (à cuire à la maison) ou chaude (à consommer aux tables de l’aire de restauration). C’est le même prix.

Dans le premier cas, la clientèle obtient sa pizza en trente secondes, alors que si elle la veut chaude, cela prendra quatre minutes.

Le tout est un tantinet impersonnel. Mais que voulez-vous ? On n’arrête pas le progrès…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2
1re photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un Geai bleu écologiste

14 novembre 2023



 
Le Geai bleu est un oiseau huppé légèrement plus long qu’un Merle d’Amérique (qu’on surnomme Rouge-gorge au Québec). Sur ses parties supérieures, son plumage est principalement bleu alors qu’il a le ventre et la gorge gris pâle.

Au Canada, son aire de distribution couvre le centre de l’Alberta et de la Saskatchewan, le sud du Manitoba, de l’Ontario et du Québec, de même que la totalité des provinces maritimes.

Il se rencontre dans les boisés, particulièrement là où se trouvent des hêtres et des chênes. Il s’agit d’un omnivore, se nourrissant de fruits, d’insectes et de graines. Il aime aussi les œufs, de même que les poussins d’autres oiseaux.

J’ignore si cet oiseau est abondant sur l’ile de Montréal, mais je ne me rappelle pas d’en avoir déjà vu un.

À la mi-octobre, brièvement au cours de trois jours consécutifs, l’un d’eux s’est perché sur le bord du pot de mon citronnier, transportant dans son bec un objet verdâtre et rond ressemblant à une olive.

Après l’avoir déposé, l’oiseau a remué le sol à grands coups de bec — comme s’il se prenait pour un pic-bois — a enterré son colis puis s’est envolé.

De quoi s’agissait-il ? Plutôt que de le déterrer, j’ai laissé faire.
 

 
Tout récemment émergeait du pot une petite tige au bout de laquelle quatre feuilles se sont déployées : l’oiseau avait enterré un gland.

Si les samares (ou graines) des arbres peuvent être transportées par le vent sur de grandes distances et ainsi se retrouver dans mon pot, les glands sont tellement lourds que l’apparition ici d’une pousse de chêne ne peut s’expliquer que par l’intervention de cet oiseau.

Qu’est-ce qui incite un Geai bleu à enterrer des glands ? Serait-ce pour travailler à l’expansion de son habitat naturel ? Si oui, il faudrait peut-être revoir l’expression ‘cervelle d’oiseau’…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 150 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 150 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/11,0 — ISO 6400 — 150 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


De la Place Ville-Marie à l’université McGill (fin)

13 novembre 2023


Colonnade de l’entrée du campus sur la rue Sherbrooke

Structures humaines Vancouver (2010), de Jonathan Borofsky

Conçue en 2010 pour le parc Hinge (adjacent au Village olympique de Vancouver), cette œuvre du sculpteur américain Jonathan Borofsky s’est retrouvée ensuite exposée à la Biennale de Vancouver de 2014-2016 pour finalement être prêtée par cette dernière à l’université McGill.

Faite en acier galvanisé peint, la sculpture est composée de 64 formes humaines pixellisées reliées entre elles. Le tout sous le thème de l’édification du monde de demain par la connectivité de l’espèce humaine.

À l’Est de la bibliothèque McLennan
Le long de la Salle Burnside


Pavillon de chimie Otto Maass
Pavillon central

Construit en 1843, l’édifice emblématique de McGill est le plus ancien. De nos jours, il abrite le pavillon des Arts de l’université.

Cet immeuble néoclassique fait symétrie avec une aile orientale (l’aile Dawson) construite la même année, et une aile occidentale (l’aile Molson), construite en 1860.

Musée d’histoire naturelle Redpath

Héritier de la raffinerie de sucre créé par son père, Peter Redpath légua à McGill une somme importante en vue de la création en 1882 d’un musée d’histoire naturelle. C’est un des plus vieux musées du Canada.

Ses collections couvrent quatre domaines : la minéralogie, la paléontologie, la zoologie et l’ethnologie.

Sculpture à l’Est du musée Redpath
L’Art magnétique (2022), de Marc Séguin

Le parc Rutherford s’étend à l’arrière du pavillon principal. De ce parc, vers l’Est, on peut voir la murale du 625 rue Milton. Elle est en hommage à un natif du quartier, soit Jean-Paul Riopelle, le plus important peintre de l’histoire du Québec.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre Lee No 354 (Special Steel Blue). Balance des blancs automatique.
  1re photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
  2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
  3e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
  4e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
  6e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
  8e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 25 mm
  9e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
10e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
11e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 30 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


De la Place Ville-Marie à l’université McGill (2e partie)

12 novembre 2023

En décorant leur siège social d’une œuvre d’art, les grandes corporations qui ont élu domicile le long de l’avenue McGill College en ont fait une des rues les plus riches d’art public à Montréal.

La Foule illuminée (1985), de Raymond Mason

C’est le promoteur immobilier Louis Dreyfus qui a fait construire en 1980 le Complexe 1981 McGill College, dont le principal occupant est la banque BNP Paribas.

Cinq ans plus tard, il s’est adressé au sculpteur franco-britannique Raymond Mason pour qu’il crée une sculpture destinée à décorer l’esplanade de ce complexe.

Très expressive, l’œuvre en résine de polyester et en polyuréthane représente 65 personnages qui, en raison de leurs rondeurs et de leur couleur, contrastent avec les parois lisses en verre bleu argenté du complexe immobilier.



La Danseuse (1985), de Zoya Niedermann

Devant la Tour iA Groupe financier, on a aménagé une placette dont l’extrémité nord est décorée d’une fontaine.

C’est au milieu de celle-ci que se dresse La Danseuse de la Montréalaise Zoya Niedermann.

Sphère des songes (1994), d’Aristide Gagnon

À quelques pas plus au nord, de l’autre côté de l’avenue, on peut voir ce bronze créé par le peintre et sculpteur Aristide Gagnon, né en Gaspésie en 1930.



Hôtel Le Germain (1999)

En traversant l’avenue du Président-Kennedy, il est impossible de ne pas remarquer l’extraordinaire façade de l’hôtel Le Germain, situé non pas sur McGill College, mais sur la rue immédiatement à l’ouest, soit la rue Mansfield.

L’hôtel-boutique porte le nom de ses propriétaires, Christiane et Jean-Yves Germain, cofondateurs du Groupe Germain.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre Lee No 354 (Special Steel Blue). Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
3e  photo : 1/15 sec. — F/16,0 — ISO 200 — 24 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 32 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 26 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


De la Place Ville-Marie à l’université McGill (1re partie)

11 novembre 2023

Longue de 443 mètres, l’avenue McGill College relie du sud au nord la Place Ville-Marie à l’université McGill.

L’Anneau (2022), de Claude Cormier

Mesurant trente mètres de diamètre et pesant vingt-trois tonnes, L’Anneau est l’œuvre de l’architecte Claude Cormier (à qui on doit également les ballons multicolores suspendus au-dessus du Village gai).

Installé en juin 2022 à l’entrée nord de l’esplanade de la place, L’Anneau a été financé (au cout de cinq-millions$) par Ivanhoé Cambridge, le propriétaire de la Place Ville-Marie.

L’œuvre s’est mérité cette année le prix Alliance du centre-ville, décerné par la Société de développement commercial du centre-ville de Montréal.



Autoportrait (2012), de Nicolas Baier

Le sculpteur montréalais Nicolas Baier créa en 2012 cette installation en nickel chromée pour marquer le 50e anniversaire de la construction de la Place Ville-Marie.

Représentant une table de conférence, l’installation mesure 10 pieds de profondeur, 20 pieds de largeur et 8 pieds de haut. Tous les objets y sont en taille réelle.

Précisons que normalement, l’écran de l’ordinateur n’affiche rien.

Sous l’Anneau

Prise il y a trois jours, cette photo montre l’escalier qui donne accès par le nord à l’esplanade de la Place Ville-Marie.

L’escalier comprend trois parties; deux escaliers conventionnels situés aux extrémités alors qu’au centre, un large escalier est entrecoupé d’une rampe en zigzag pour les personnes à mobilité réduite.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre Lee No 354 (Special Steel Blue). Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Sur Pie-IX, de Saint-Joseph à Rosemont

10 novembre 2023
Au 5218-5220 du boulevard Pie-IX (1944)
Au 5536 du boulevard Pie-IX (1931)
Au 5570-5578 du boulevard Pie-IX (1910)

Il est difficile de ne pas être séduit par le raffinement extérieur de cet immeuble locatif de style florentin.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif PanLeica 8-18 mm/2,8
1re photo : 1/160 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 8 mm
3e  photo : 1/400 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 13 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Sur Pie-IX, de Sherbrooke à Saint-Joseph

10 novembre 2023
Au 4360 du boulevard Pie-IX (1937)


Au 4390 du boulevard Pie-IX (1939)
Au 4400-4404 du boulevard Pie-IX (1943)
Au 4414-4422 du boulevard Pie-IX (1953)
Au 4430 du boulevard Pie-IX (1954)
Au 4440-4450 du boulevard Pie-IX (1944)
Au 4460 du boulevard Pie-IX (1947)
Au 4500-4506 du boulevard Pie-IX (1947)
Au 4660 du boulevard Pie-IX (1955)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e, 5e, 7e et 8e photos) et PanLeica 8-18 mm/2,8 (les autres photos)
 1re photo : 1/250 sec. — F/3,6 — ISO 200 — 14 mm
 2e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 19 mm
 3e  photo : 1/160 sec. — F/3,6 — ISO 200 — 14 mm
 4e  photo : 1/320 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 11 mm
 5e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
 6e  photo : 1/250 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 12 mm
 7e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
 8e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
 9e  photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 18 mm
10e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 18 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’arnaque du faux renouvèlement à McAfee

9 novembre 2023
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Les antivirus informatiques ont été les premiers logiciels vendus par abonnement. Un des plus connus est l’antivirus McAfee.

Chaque année, les abonnés à cet antivirus déboursent des millions de dollars pour prolonger leur protection.

Attirés par cette manne, des pirates informatiques achètent des listes de courriels et adressent de faux avis de renouvèlement dans l’espoir que parmi les destinataires, il y ait des utilisateurs de logiciels McAfee et parmi eux, des gens qui commettront l’imprudence de cliquer sur des hyperliens qu’on leur propose.

Près du coin supérieur gauche de l’avis ci-dessus, on peut voir que ce courriel, au lieu d’avoir été émis par McAfee, provient en réalité de hello@hellofund.com (en jaune).

Lorsque le pirate est un professionnel, il prendra soin de masquer cette adresse compromettante et de la remplacer par une adresse qui semble pointer vers McAfee.

Donc, même lorsque l’adresse de l’expéditeur semble normale, il faut se méfier. À plus forte raison lorsque l’adresse est suspecte.

Que doit-on faire ?

Si on n’est pas abonné à la protection de McAfee, on ignore cet avis. Toutefois, on vérifie son prochain relevé de compte bancaire pour s’assurer qu’effectivement, il s’agissait d’une tentative de fraude.

Si on est abonné à cette protection, on vérifie parmi ses courriels, la date prévue de son renouvèlement. Sinon, il suffit de consulter les détails de son compte sur le site de McAfee pour savoir quand se terminera cette protection. Si l’avis reçu est prématuré, c’est un faux.

D’autre part, il n’est pas sage de cliquer sur un hyperlien à moins d’être certain de son authenticité.

Contrairement aux appareils mobiles (tablettes et les téléphones multifonctionnels), les ordinateurs disposent d’un curseur à l’écran qu’on déplace à l’aide d’une souris ou avec le doigt qu’on déplace sur un pavé tactile.

Il suffit de déplacer ce curseur au-dessus d’un hyperlien sans le cliquer pour qu’une info-bulle surgisse et révèle le code qui sera exécuté si on clique sur cet hyperlien.

Dans l’avis ci-dessus, on peut voir que le code qui s’exécutera n’a aucun rapport avec l’éditeur McAfee.

Donc c’est un faux.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Sur Pie-IX, d’Hochelaga à Sherbrooke

6 novembre 2023
Église Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle (1963-1965)

Conçu par la firme d’architectes Lemay et Leclerc, le lieu de culte connu sous le nom d’église Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle est, depuis 2006, le Sanctuaire Notre-Dame-de-la-Médaille Miraculeuse.

Le muret qui entoure la façade de l’édifice, créé par le sculpteur Claude Théberge, illustre la vie du saint auquel l’église était consacrée à l’origine.

Le presbytère au 2583-2585 boulevard Pie-IX (1960)
Au 2560 du boulevard Pie-IX (1941)

Au 2600 du boulevard Pie-IX (1946)
Au 2738-2742 du boulevard Pie-IX (1922)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re photo) et PanLeica 8-18 mm/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 10 mm
3e  photo : 1/400 sec. — F/3,6 — ISO 200 — 14 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/3,7 — ISO 200 — 15 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 18 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’Assemblée nationale n’est pas l’Onu

3 novembre 2023

Introduction

Mercredi dernier à l’Assemblée nationale, le député Haroun Bouazzi (de Québec Solidaire) a déposé une motion qui se lit comme suit :

Que l’Assemblée nationale demande un cessez-le-feu immédiat par toutes les parties dans le conflit en Israël et en Palestine et qu’elle appelle à nouveau au respect du droit international par toutes les parties.

Cette motion a été rejetée en raison du refus de la CAQ de l’appuyer.

Le Québec et l’actualité internationale

En principe, le droit d’intervenir sur la scène internationale est un pouvoir exclusif du gouvernement canadien.

Dans les faits, le Québec peut prendre la parole lors de rencontres internationales et peut signer des traités (à la condition d’appeler cela autrement) s’il le fait dans ses domaines de compétence constitutionnelle (la santé, l’éducation, l’urbanisme, le transport intraprovincial, les richesses naturelles, etc.).

Dans les pays où il le juge approprié, le Québec peut même posséder des ‘Maisons du Québec’ qui sont des consulats dépourvus du pouvoir de délivrer des passeports.

Mais si le Québec aspire à une véritable présence internationale, il doit d’abord faire son indépendance et hériter à cette occasion de tous les pouvoirs régaliens.

La guerre coloniale d’Israël en Palestine

Avant-propos : le Hamas n’est pas seulement un groupe terroriste, comme aiment à le répéter presque tous les chroniqueurs occidentaux. Le Hamas est aussi le gouvernement de la bande de Gaza. Un gouvernement qui n’est pas reconnu internationalement, mais qui prélève des taxes, finance les écoles et les hôpitaux, et maintient l’ordre public. Bref, le Hamas gouverne.

De manière épisodique, Israéliens et Palestiniens se font la guerre au Proche-Orient depuis des décennies. Le conflit actuel entre le Hamas et Israël en est un nouvel épisode. Un épisode qui devrait se solder par l’annexion territoriale du nord de la bande de Gaza par Israël, une annexion justifiée comme butin de guerre.

Face à la cruauté de ces affrontements — qui n’est rien d’autre que la barbarie habituelle de tous les conflits armés — des millions de Québécois sont horrifiés par ce qu’ils voient à la télévision et sur l’internet.

Parmi ces horrifiés se trouvent nos élus. Le projet de motion de Québec Solidaire offrait donc à ceux-ci une occasion de manifester leur indignation personnelle.

Mais l’Assemblée nationale est le lieu où les députés sont payés pour régler les problèmes du Québec et non les malheurs de l’Humanité. En d’autres mots, l’Assemblée nationale n’est pas l’Onu.

Multiculturalisme et haines ethniques

Le multiculturalisme est une forme de tribalisme où on perpétue activement l’appartenance ethnique en tant que facteur identitaire.

C’est ainsi qu’Ottawa subventionne la publication de journaux publiés dans des langues qui ne sont pas parmi les langues officielles du pays. De plus, le gouvernement fédéral finance de nombreuses activités au sein des diverses ‘communautés culturelles’.

En contrepartie, le multiculturalisme canadien encourage l’importation en sol canadien des haines ethniques.

C’est ainsi qu’on a élevé au Canada des monuments à la gloire des Ukrainiens nazis qui se sont illustrés de manière désavantageuse au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

Commémorer leurs faits d’armes est une provocation pour les Canadiens dont les aïeuls (Juifs, Polonais ou Slovaques) ont été victimes de leurs massacres.

Autre exemple : en raison d’un financement généreux d’Ottawa, un ministre fédéral s’est retrouvé à la tribune d’honneur d’un défilé sikh où un char allégorique célébrait l’assassinat de la première ministre Indira Gandhi par deux de ses gardes du corps sikhs.

Ces derniers l’ont assassinée en 1984 parce qu’elle avait ordonné l’assaut par l’armée indienne du Temple d’Or (où s’étaient retranchés des rebelles sikhs).

Mais cette animosité de certains Sikhs canadiens contre l’Inde ne s’est pas arrêtée là.

Le 23 juin 1985, certains d’entre eux ont fait exploser un avion d’Air India, tuant 307 passagers (dont 82 mineurs). Parmi ces passagers se trouvaient 270 Canadiens, dont le pharmacien Gaston Beauchesne (de Hull).

Ces centaines de Canadiens ont été les victimes collatérales d’une haine qui n’a pas sa place au pays, mais qu’encourage le multiculturalisme canadien.

Dans un Québec indépendant

Le modèle québécois d’immigration préconisée par le gouvernement de René Lévesque s’appelle la Convergence culturelle. Elle se définit comme le métissage culturel au sein d’un creuset où le français est la langue commune.

Par exemple, la convergence culturelle ne demande pas au néoQuébécois qui vient d’un endroit du monde où son groupe ethnique est persécuté d’oublier le passé; il est même libre d’exercer, s’il le désire, son devoir de mémoire en rappelant les souffrances de son peuple d’origine.

Mais il doit laisser la haine au vestiaire en arrivant au Québec et se rappeler qu’aucun Québécois n’est coupable des crimes commis par ses semblables à l’Étranger.

Conclusion

Dans sa fable ‘Le coche et la mouche’, Jean de La Fontaine s’en prend à ceux qui se croient utiles alors qu’ils ne sont qu’une gêne.

Si elle avait été adoptée, la motion du député Haroun Bouazzi n’aurait rien changé à la situation au Proche-Orient.

Personne ne doute de la sincérité du député montréalais. Mais quel adulte peut croire sérieusement qu’il suffit pour des parlementaires de voter la fin d’une guerre pour qu’elle cesse.

J’inviterais donc le député Bouazzi à se ressaisir.

Un cessez-le-feu ne signifie pas la fin d’une guerre; quand les belligérants désirent ardemment s’entretuer, ils reprennent leurs hostilités à la moindre occasion. Et ils le font avec plus de vigueur après avoir refait leurs forces au cours de la suspension des hostilités.

Un cessez-le-feu devient permanent quand les belligérants sont épuisés de guerroyer, quand le faible capitule au fort, ou quand le fort juge qu’il en a assez.

Le gâchis actuel au Proche-Orient est le résultat de cinquante ans de diplomatie américaine. Si on veut sortir d’un cycle perpétuel de guerres entre Israéliens et Palestiniens, il faudra plus que de mignonnes motions de l’Assemblée nationale du Québec.

Références :
La convergence culturelle : communion et symbiose
La désinformation au sujet de la Division SS Galicie
La nostalgie nazie en Ukraine
Le charabia woke de l’interculturalisme
Le coche et la mouche
Le député Haroun Bouazzi en pleurs
Le grand-père de la vice-première ministre du Canada, un collabo nazi
Le multiculturalisme ou le tribalisme des sociétés anglo-saxonnes
Long-Distance Nationalism: Ukrainian Monuments and Historical Memory in Multicultural Canada
Vol Air India 182
Why India’s warnings about Sikh separatism don’t get much traction in the West

Compléments de lecture :
Mouawad et la guerre civile libanaise
Who are Israeli settlers, and why do they live on Palestinian lands?

Paru depuis : Israel’s attacks on Gaza: The weapons and scale of destruction (2023-11-09)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


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