La nitrocellulose et la guerre

16 juin 2024


 
Inventée en Chine vers le IXe siècle, la poudre à canon était fabriquée autrefois à partir de trois ingrédients : du salpêtre (c’est-à-dire du nitrate de potassium), du soufre et du charbon de bois. C’est ce dernier qui donnait au mélange son nom de ‘poudre noire’.

De nos jours, la poudre à canon est de la nitrocellulose. Celle-ci s’obtient traitant des fibres de coton avec un mélange d’acides nitrique et sulfurique.

Tel qu’il est récolté, le coton est presque exclusivement de la cellulose à l’état pur.

L’industrie textile utilise préférablement du coton à fibres longues, plus facile à tisser.

Les fibres courtes, jugées de moindre qualité, servent à fabriquer de la nitrocellulose. Selon le procédé de fabrication, on en fait du collodion médicinal, des laques pour instruments à cordes, ou de la poudre à canon.

De loin, la Chine est le principal exportateur de ce coton à fibres courtes qui sert à fabriquer de la nitrocellulose explosive.

À 90 %, sa production est récoltée dans la province du Xinjiang (là où vivent la plupart des Ouïgours).

À la suite de l’adoption par Washington de la Uyghur Forced Labor Prevention Act, l’industrie textile a cherché à s’approvisionner en coton ailleurs qu’en Chine. Mais pour les fabricants de poudre à canon, il est difficile de se passer du coton chinois.

Dès le déclenchement des guerres à haute intensité que sont la guerre en Ukraine et celle dans la bande Gaza, toutes les usines de nitrocellulose explosive à travers le monde se mirent à fonctionner à plein rendement.

Or en 2023, la Chine rapportait une baisse de 6,1 % de sa production de coton à cause de mauvaises conditions météorologiques.

En raison de l’hostilité croissante des pays occidentaux à l’égard de la Chine, on soupçonne que celle-ci approvisionne prioritairement la Russie en coton à fibres courtes, puisque les fabricants européens de nitrocellulose ont de plus en plus de difficulté à en obtenir ou sont dans l’impossibilité d’en acheter davantage.

La situation est telle que la production de poudre à canon est devenue le goulot d’étranglement de la fabrication européenne d’obus et de missiles. D’où la difficulté à respecter les engagements militaires pris en faveur de l’Ukraine.

En dépit de cela, les usines militaires occidentales pouvaient toujours, à défaut d’importer du coton à nitrocellulose, acheter de la nitrocellulose explosive déjà toute faite.

Mais, comble de malheur, la deuxième plus importante usine chinoise de nitrocellulose — située dans la ville de Laohekou, dans la province chinoise d’Hubei — a explosé au début du mois de mai, tuant trois de ses ouvriers.

Aux États-Unis, on nie les difficultés de l’industrie militaire européenne.

Toutefois, celles-ci ont été reconnues par Emmanuel Macron : « Nous avons tous pris conscience de la nécessité de faire face à la rareté de certains composants, notamment de la poudre à canon. […] La poudre, c’est vraiment ce qui manque aujourd’hui.»

On en est rendu là : après s’être doté d’un arsenal nucléaire capable d’exterminer l’espèce humaine, de chasseurs-bombardiers rapides comme l’éclair, de chars puissants, de satellites-espions auxquels rien n’échappe, on manque de coton.

Sapristi qu’on fait dur.

Références :
Bannir le coton du Xinjiang est plus facile à dire qu’à faire
Chine : la production de coton atteint 5,618 millions de tonnes en 2023
Coton
Could China strangle Europe’s weapons output with cotton?
Europe battles gunpowder shortage amid Ukraine war
Macron veut mettre le feu aux poudres qu’il n’a pas car la Chine ne nous livre plus le « coton » nécessaire aux obus
Nitrocellulose
Poudre noire
Short Staple Cotton: The Difference vs Long Staple

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Avis aux personnes abonnées

13 juin 2024

Depuis quelques mois (et quotidiennement depuis quelques jours), je reçois des avertissements selon lesquels mon blogue pourrait cesser d’être accessible d’ici lundi prochain le 17 juin 2024.

Ces avertissements sont rédigés dans un langage technique dont je ne comprends pas un traitre mot.

Ce n’est pas la première fois que je dois affronter ce genre de défi. Or j’ai toujours fini par trouver une solution.

Bref, si jamais il vous est impossible d’accéder au blogue, respirez profondément; je serai de retour bientôt…

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les risques sécuritaires d’Emmanuel Macron

11 juin 2024

Introduction

Du 30 juin au 7 juillet prochain, se tiendront en France des élections législatives anticipées.

En temps normal, la sécurité de la classe politique française se limite à protéger les lieux de pouvoir de la capitale et — dans le cas des ministres et des députés de l’opposition de premier plan — à sécuriser leur pied-à-terre parisien et leurs déplacements de l’un à l’autre, de même qu’à protéger leur famille.

En période électorale, chaque assemblée politique est une activité à haut risque.

Rappelons-nous la tuerie, presque réussie, de ce terroriste fédéraliste à une assemblée de la nouvelle première ministre du Québec, Mme Pauline Marois, au club Métropolis de Montréal.

Avec des dizaines d’assemblées politiques similaires, chaque jour, partout en France, cela donne une idée de la tâche colossale qui attend les forces de l’ordre d’ici le 7 juillet.

Le fait qu’entre les pays de l’Union européenne, il n’y a plus de protection frontalière (sauf aux aéroports), cela signifie que dans les semaines qui précèderont les Jeux olympiques de Paris, la France sera une passoire.

Lorsqu’un pays accueille le monde, soit à l’occasion d’une exposition universelle ou de jeux olympiques, la coutume veut que le pays-hôte se montre accueillant.

J’ai moi-même profité de cette bienveillance lorsque j’ai visité la Chine l’année qui a suivi la tenue des Jeux olympiques de Beijing, et Shanghaï l’année même où cette ville tenait une exposition universelle. C’est ce qui m’a permis d’aller librement partout où je le voulais, en toute sécurité.

Macron, le va-t-en-guerre

Depuis deux ans, le gouvernement Macron tient un discours belliqueux envers la Russie et menaçant envers les pays qui lui permettent de pallier les sanctions occidentales contre elle.

Au cours de cette période, les pays occidentaux ont presque vidé de son sens la notion de ‘co-belligérance’.

Lors de la guerre de la Russie en Afghanistan, les États-Unis armaient les Moudjahidines (ancêtres des Talibans) qui combattaient leur envahisseur de l’époque. Mais Washington le faisait en leur fournissant des kalachnikovs achetées dans d’anciennes républiques soviétiques. De manière à cacher leur appui militaire. Évidemment, Moscou s’en doutait, mais n’en avait pas la preuve.

De nos jours, les pays occidentaux fournissent ouvertement à l’Ukraine des armes de plus en plus puissantes. Les États-Unis transmettent aux tireurs ukrainiens d’obus la géolocalisation précise des cibles russes à abattre.

Après avoir formé à l’Étranger les combattants ukrainiens dans le maniement de ces armes, ils envoient maintenant en Ukraine des formateurs qui, sur place, appuient presque sur le bouton pour déclencher les tirs.

De plus, Emmanuel Macron a pris la relève de l’ex-président de la Pologne comme défenseur de cette nouvelle théorie des dominos selon laquelle une Russie victorieuse en Ukraine s’empresserait d’envahir le reste de l’Europe.

D’où la nécessité, selon Macron, d’envoyer des troupes françaises en Ukraine pour appuyer leurs camarades ukrainiens en difficulté.

Bref, le président français donne à la Russie toutes les raisons de vouloir s’en prendre à son pays.

Le réveil olympique des cellules dormantes

Au cours des Jeux olympiques d’été de Paris, du 26 juillet au 11 aout prochain, n’importe quel terroriste qui aura réussi à s’infiltrer en France à la faveur de la campagne électorale, pourra massacrer à cœur joie les Parisiens et les touristes attablés aux terrasses des restaurants ou qui célèbreront des artistes sur scène.

Évidemment, si cela arrive, ce ne sera pas un Russe qui appuiera sur la gâchette; ce sera un paumé originaire d’un des nombreux pays dévastés par ces guerres menées ou provoquées par l’Occident.

Si Poutine devait vouloir inciter Macron à plus de prudence dans ses propos, il est trop intelligent pour frapper la France au cours de la campagne électorale.

S’il avait la mauvaise idée d’agir ainsi, il provoquerait la défaite des partis politiques qui veulent que la France cesse d’appuyer militairement l’Ukraine et rallierait le peuple français menacé derrière les députés macronistes.

Si la France doit être frappée, ce sera peu de temps après les élections législatives ou au cours des mois qui suivront.

Même si les chasseurs-bombardiers Mirage, les chars d’assaut Leclerc et des obus à 155 mm ne servent à rien contre des attentats terroristes, il sera facile de convaincre les parlementaires élus que les soldats de la république sont plus utiles à défendre le territoire de l’Hexagone qu’à participer au loin à une guerre perdue d’avance.

Paru depuis : « Sabotage » sur le réseau TGV français : 800 000 voyageurs touchés (2023-08-26)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Géorgie : de l’indépendance à la révolution des Roses

8 juin 2024
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La tentative d’épuration ethnique

Dans les années qui précédèrent l’effondrement de l’URSS (survenue le 26 décembre 1991), l’affaiblissement du pouvoir de Moscou coïncida avec une montée de sentiments nationalistes, voire xénophobes, dans les républiques soviétiques. Ce fut le cas en Géorgie.

Sans une langue commune, la Géorgie aurait été ingouvernable en raison de sa quarantaine de minorités ethniques qui, à l’écrit, utilisent six alphabets différents; arménien, cyrillique, géorgien, grec, latin, et syriaque.

Jusqu’en 1990, le russe était la langue de l’administration publique. Comme le latin l’était en France avant François Ier. La langue russe était même celle de l’enseignement universitaire.

Conséquemment, les minorités ethniques ne voyaient pas, jusque là, de raison d’apprendre le géorgien, pourtant langue maternelle de 70,7 % de la population; il était beaucoup plus utile pour ces minorités d’utiliser le russe comme langue seconde puisque même les locuteurs géorgiens la connaissaient.

En raison du caractère autoritaire du régime soviétique et des problèmes économiques (qui prévalaient partout dans l’URSS, ruinée par sa guerre en Afghanistan), de grandes manifestations furent organisées entre 1987 et 1990 par l’opposition en Géorgie.

L’une d’elles, organisée le 9 avril 1989, fut brutalement réprimée par le pouvoir soviétique. Ce qui lui fit perdre toute légitimité aux yeux d’une bonne partie de la population.

La première élection libre et démocratique du pays eut lieu le 28 octobre 1990. Le mois suivant, les députés nouvellement élus nommèrent à la présidence le champion de la cause indépendantiste.

Dès son accession au pouvoir, ce nouveau président donna libre cours à son ultranationalisme autoritaire.

En décembre 1990, son gouvernement décida de consolider l’identité nationale en décrétant que le géorgien devenait la seule langue officielle du pays, en remplacement donc du russe.

Du jour au lendemain, plus du quart de la population était incapable de comprendre les avis publics qui les concernaient.

La sécession ossète

L’imposition du géorgien ne se fit pas seulement au niveau du gouvernement central, mais également dans chacune des provinces du pays.

L’une d’elles est l’Ossétie du Sud. C’est là que vivait la minorité ossète, dernière descendante des grands peuples nomades d’origine iranienne.

Toujours en vertu de sa politique hypernationaliste, le gouvernement central décidait d’abolir la province de l’Ossétie du Sud (peuplée à 50,5 % d’Ossètes) en la fusionnant avec la province voisine (la Karthlie supérieure), beaucoup plus populeuse.

Résultat ? Les Ossètes ne formaient plus qu’environ quinze pour cent de la population de la Karthlie supérieure agrandie (où leur langue n’était plus enseignée). Ce qui provoqua leur rébellion.

Les affrontements avec l’armée géorgienne firent un nombre limité de morts. Le conflit se termina quand les séparatistes, appuyés par la Russie, proclamèrent leur indépendance, validée par voie référendaire en 1992. Une indépendance de facto reconnue par très peu de pays.

L’intervention de la Russie était motivée par le fait que l’Ossétie du Sud était peuplée de 33,9 % de Géorgiens russophones (une proportion qui a chuté depuis à moins de trois pour cent).

Pendant ce temps, Washington demeura les bras croisés. Ce qui constitua une douche froide pour le gouvernement géorgien qui présumait jusque-là qu’il lui suffisait d’afficher son hostilité à l’égard de la Russie pour obtenir automatiquement le soutien de Washington.

Effectivement, à l’époque, Washington est encore ambivalent au sujet de la Géorgie. Une ambivalence qui sera dissipée quelques années plus tard.

Entretemps en Géorgie

En mars 1991, le parlement géorgien organisa un référendum sur l’indépendance nationale qui fut plébiscité par 90,1 % des votes.

L’indépendance de la Géorgie fut proclamée le 9 avril 1991. Le mois suivant, une élection présidentielle au suffrage direct reporta au pouvoir le président sortant.

Toutefois, les années de lutte de ce président à l’époque où il dirigeait l’opposition avaient semé en lui les germes d’une paranoïa qui se manifesta au grand jour une fois à la tête du pays.

Son attitude autoritaire s’exerça non seulement à l’égard des minorités ethniques, mais à l’encontre de tous ceux qui s’opposaient à lui. Un à un, des anciens alliés devenaient ses ennemis.

Le mécontentement qu’il suscita provoqua un coup d’État du 22 décembre 1991 au 6 janvier 1992. En mars de cette année-ci, le pouvoir militaire nomme à la tête du pays Edouard Chevardnadze, un Géorgien qui fut ministre des Affaires étrangères de l’URSS de 1985 à 1990.

Mais son prédécesseur, d’abord réfugié à l’Étranger, revient dans la province d’Abkhazie (dans l’ouest du pays) où il comptait de nombreux partisans. Ce fut le début de la guerre civile géorgienne.

En aout 1992, les forces gouvernementales envahissent l’Abkhazie afin d’y écraser la rébellion.

Mais l’intervention de l’armée géorgienne y tourne à la catastrophe. L’affrontement fait vingt-mille morts. De plus, les rebelles, appuyés par la Russie, procèdent en septembre 1993 à un nettoyage ethnique; ils chassent de la région 260 000 personnes de langue maternelle géorgienne.

Edouard Chevardnadze est alors confronté à une dure réalité; il a besoin de la Russie pour pacifier son pays.

En octobre 1993, ce réalisme politique l’incite à demander que son pays rejoigne les rangs de la Communauté des États indépendants (formée d’anciennes républiques soviétiques demeurées fidèles à Moscou).

Son pari diplomatique porte partiellement ses fruits. La Russie modifie sa politique à l’égard de la Géorgie; elle continue de soutenir l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie mais cesse de financer la guerre civile géorgienne.

Celle-ci s’achève avec la mort (par suicide ?) de l’ancien président, le 31 décembre 1993.

La présidence d’Edouard Chevardnadze

Edouard Chevardnadze fut d’abord nommé président de Géorgie en 1992, puis en fut élu président au suffrage universel en 1995 et en 2000.

C’est lui qui obtint la reconnaissance officielle de la Géorgie et son admission à l’Onu en juillet 1992.

À la fin de la guerre civile, l’économie de la Géorgie est en ruine et ne s’en relèvera pas au cours de l’administration de Chevardnadze en raison de la corruption généralisée, de l’évasion fiscale et l’économie parallèle (60 % du PIB) qui empêcheront le gouvernement géorgien d’avoir les moyens de reconstruire l’économie du pays.

La seule amélioration est la chute de l’inflation (qui avait atteint 8 000 %).

Le 17 octobre 1995, le pays adoptait une constitution instaurant un régime présidentiel fort.

Le Code civil géorgien, adopté en 1997, facilitait la création d’organisations non gouvernementales. Trois ans plus tard, le pays en comptait près de quatre-mille. En soutenant la population démunie, ces ONG devinrent très populaires et conséquemment, très influentes. Nous y reviendrons.

Indicateurs économiques en 2000

Au début du millénaire, le Géorgie possédait un produit intérieur brut de 13,4 milliards$, (exprimé en parité du pouvoir d’achat). Le PIB par habitant était alors de 2 264$.

Essentiellement, son économie était alimentée par sa consommation intérieure.

La balance commerciale de la Géorgie était déficitaire de 314 millions$US en raison d’importations de 939 millions$US et d’exportations de 625 millions$US.

Dépourvue de ressources minières et énergétiques suffisantes, la Géorgie était dépendante, pour sa production industrielle, de son approvisionnement en hydrocarbures russes.

Ses importations provenaient à 33,7 % des pays de l’ancien bloc soviétique (URSS et Europe de l’Est), à 29,3 % de l’Europe de l’Ouest (ou, plus précisément, de l’Union européenne telle qu’elle était à l’époque) et de 13,0 % des États-Unis.

Ses principales exportations étaient destinées à l’Europe de l’Ouest (41,5 %), aux pays de l’ancien bloc soviétique (28,9 %), et à la Turquie voisine (14,5 %).

Avec un taux de chômage de 10,3 %, la moitié de la population vivait sous le seuil de la pauvreté. L’inflation y était de 4,7 %.

La révolution des Roses

Le 17 septembre 2001, quinze mois après sa réélection à la présidence, Edouard Chevardnadze abandonne la tête de sa formation politique, révélant la crise qui y couvait secrètement.

Deux jours plus tard, son incorruptible et hypertalentueux ministre de la Justice (Mikhaïl Saakachvili) claque les portes du Conseil des ministres.

En quelques semaines, le groupe parlementaire du président a perdu la moitié de ses membres. Même le dauphin de Chevardnadze rejoint les rangs de l’opposition.

Dès l’été 2002, les dirigeants des ONG géorgiennes les plus influentes (celles financées par George Soros) affirmaient qu’une révolution pacifique — provoquée selon les techniques de contestation proposées par le politicologue et théoricien Gene Sharp en 1993 — serait nécessaire pour sortir de la crise sociale et économique secouant le pays.

Aux élections régionales du 2 juin 2002, l’opposition remporte une victoire écrasante sur le parti du président.

À l’élection générale du 2 novembre 2003, les candidats pro-gouvernementaux sont déclarés élus, non seulement contre toute attente, mais également contre toute vraisemblance alors que le taux de popularité de Chevardnadze avoisinait 5 % des intentions de vote.

Les partis d’opposition appellent le peuple à la désobéissance civile; près de cent-mille protestataires défilent dans la capitale.

Le 22 novembre, alors que Chevardnadze prononce son discours d’investiture, la foule envahit l’édifice du parlement grâce à la passivité de l’armée.

Ce qui oblige le président à proclamer l’état d’urgence (ce qui ne donnera rien) et, le lendemain, à démissionner.

La location des autobus qui avaient conduit les protestataires dans la capitale, les roses qui leur furent distribuées à leur arrivée et les préparatifs qui s’étaient déroulés au cours des trois mois précédents ont représenté un déboursé de 42 millions$ pour George Soros.

À l’élection présidentielle anticipée qui suivit, le 4 janvier 2004, Mikhaïl Saakachvili, chef du parti d’opposition Mouvement national uni (financé principalement par George Soros) est élu.

Références :
Coup d’État de 1991-1992 en Géorgie
Crise diplomatique russo-géorgienne de 2008
Démographie de la Géorgie
Géorgie
Géorgie (pays)
Géorgie : Politique des minorités nationales
Géorgien
Guerre russo-géorgienne
L’OTAN s’implante en Géorgie
1992 en Géorgie
Ossétie du Sud
Première guerre d’Ossétie du Sud
Révolution des Roses
Russo-Georgian Conflict Originates With Soros Subversion
Salomé Zourabichvili
Zviad Gamsakhourdia (dans l’encyclopédie Universalis)
Zviad Gamsakhourdia (dans Wikipédia)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


À Montréal, bloquer la construction domiciliaire est payant

2 juin 2024
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Tomber des nues

Le 28 mai dernier, le quotidien La Presse révélait l’importance des délais pour obtenir un permis de construction à Montréal.

Là où cela prend en moyenne plus d’un an, la mairie de l’arrondissement est aux mains d’une personne élue sous la bannière du parti municipal de Valérie Plante dans cinq cas sur six (en jaune dans le graphique).

Là où cela prend entre neuf mois et douze mois, là encore c’est cinq arrondissements sur six.

Mais là où c’est le moins lent, c’est l’inverse; cinq arrondissements sur sept sont aux mains de l’opposition.

Lorsqu’on calcule la moyenne de ces moyennes, celle-ci est de 364 jours dans les arrondissements dirigés par une personne alliée de Mme Plante et de 253 jours (le tiers plus vite) lorsque le maire ou la mairesse d’arrondissement est d’une autre formation politique.

En prenant connaissance de cette nouvelle de La Presse, Valérie Plante tombe des nues : “ C’est inacceptable ” dit-elle.

On se rappellera qu’à la suite de l’incendie du 226 de la place d’Youville, Mme Plante avait appris en lisant le Globe and Mail que dans le quartier du Vieux-Port, le service des incendies avait suspendu dès 2018 l’application de la règlementation concernant les sorties de secours.

En prenant cela du quotidien torontois, Valérie Plante tombait des nues : “ C’est inacceptable ” disait-elle.

C’est à se demander si Mme Plante sait ce qui se passe dans sa ville. Heureusement qu’il y a des journalistes pour le lui apprendre…

Comment en est-on arrivé là ?

Mme Plante fut élue mairesse en novembre 2017 sous la promesse, entre autres, de construire six-mille logements sociaux.

En réalité, son intention était de ne rien dépenser à ce sujet, mais plutôt de forcer les entrepreneurs en construction à réaliser sa promesse à elle.

Comment ? En refusant de délivrer des permis de construction aux grands projets domiciliaires à moins qu’ils comprennent 20 % de logements sociaux, 20 % de logements abordables et 20 % de logements familiaux.

Une fois élue, l’administration Plante mit trois ans et demi pour peaufiner le règlement à ce sujet, finalement adopté en avril 2021. Durant tout ce temps, les entrepreneurs ont été maintenus dans l’incertitude quant à savoir ce que la ville appelait un logement ’social’, ‘abordable’ ou ‘familial’.

Incapables de juger de la profitabilité de leurs projets montréalais, la majorité des entrepreneurs se sont consacrés à la construction domiciliaire en banlieue.

Si bien qu’à l’élection municipale suivante, en moyenne 271 logements sociaux avaient été construits annuellement. Pour un total de 1 082 logements sociaux achevés et habités en quatre ans, soit 18 % des six-mille promis.

Apprenant la nouvelle dans le Journal de Montréal, Mme Plante ne tomba pas des nues cette fois, mais déclara plutôt que tous les logements sociaux promis (les six-mille) étaient construits ou en voie de l’être. Comme si on pouvait déménager dans un logement en voie de devenir habitable.

À l’élection municipale suivante, Mme Plante en promit encore davantage. Mais après avoir appris que son adversaire en promettait plus qu’elle (50 000 nouveaux logements, dont dix-mille sociaux), la mairesse sortante haussa sa promesse à 60 000 logements ‘abordables’, de manière à être celle qui en promettait le plus.

Depuis l’adoption de son règlement en 2021, un seul projet social, totalisant 86 appartements, a été mis en chantier.

Au total, les mises en chantier dans le Grand Montréal sont passées de 32 300 logements en 2021 à 15 200 en 2023. Comme elles ont chuté partout au pays en raison de la hausse des taux d’intérêt.

En dépit de cela, les promoteurs qui aimeraient aller de l’avant plutôt que d’attendre une baisse éventuelle des taux d’intérêt font face à un obstacle insurmontable; la lenteur de la ville de Montréal à accorder de nouveau permis de construction.

Plus de quatre-mille mises en chantier sont bloquées par les arrondissements de la ville, les plus pointilleux desquels étant ceux dirigés par des maires d’arrondissement élus sous la bannière du parti municipal de Valérie Plante.

Dans les autres, on respecte à contrecœur le règlement de l’administration Plante. Ce qui fait qu’on l’applique en tournant les coins ronds. Résultat ? Les effets néfastes du règlement se font moins sentir.

Mais puisque le règlement en question prévoit des pénalités importantes pour les entrepreneurs qui diffèrent leurs projets, dans les arrondissements détenus par le parti de Valérie Plante, le règlement est essentiellement une source de revenus.

C’est ainsi que la ville a collecté 26 millions$ de pénalités au cours des deux premières années de son application. Et c’est sans compter l’économie des frais de pavage, des raccordements d’eau potable et d’égout qu’elle aurait assumés si ces nouveaux ensembles résidentiels avaient vu le jour.

À long terme, un boom immobilier majeur (comme celui qui est nécessaire pour faire face à la crise du logement) est une source de revenus pour la ville.

Mais à court terme, c’est le contraire puisqu’il oblige la ville à dépenser une fortune pour construire les infrastructures municipales qui sont nécessaires pour desservir tous ces nouveaux logements.

Pour éviter l’endettement ou, au contraire, la hausse des taxes, l’administration Plante semble préférer l’étalement progressif de la construction domiciliaire en bloquant les projets en cours. Ce qui lui permet entretemps de collecter les pénalités.

C’est ainsi que le responsable de l’habitation au comité exécutif de la ville déclarait fièrement : “ On a amassé 26 millions$ en deux ans [de pénalités]. Presque autant que dans les quinze années précédentes. Alors c’est quand même un succès.

Évidemment, présenté comme ça…

Références :
Délais pour permis de construction — « Ce n’est pas satisfaisant, c’est inacceptable », dit Valérie Plante
Des chantiers sur pause malgré la pénurie
Le feu à la place d’Youville : pour la scission de l’arrondissement Ville-Marie
Le logement social à Montréal : les promesses en l’air
Moratoire d’inspection des pompiers: Valérie Plante appelle le contrôleur général à la rescousse
Permis de construction à Montréal — Des « délais interminables »
Règlement « 20-20-20 » — le dur test de la réalité pour Valérie Plante
Un seul projet de logement social approuvé en deux ans

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le restaurant du Jardin botanique de Montréal

29 mai 2024

Le restaurant proprement dit




 
De style Art déco, le restaurant du Jardin botanique de Montréal fut construit en 1955-1956 par l’architecte Paul Lambert (1910-2005).

De nos jours, c’est une cafétéria dont le menu comprend des plats chauds du jour (accompagnés ou non d’une soupe), des salades, des boissons froides, des fruits frais, des biscuits, des muffins et des viennoiseries.

Le restaurant est décoré de deux mosaïques en céramique de Robert Lapalme (1908-1997).

Celle au fond de la salle illustre le premier repas, en 1534, de Jacques Cartier en Amérique. Il s’agit d’une rencontre gastronomique où s’échangèrent, à gauche, des mets autochtones (maïs, gibier, poissons séchés, etc.) et à droite, ceux des marins français (pain, boissons alcoolisées, salaisons, etc.)

Du côté opposé, à la sortie de la salle, la mosaïque représente la petite histoire des tablées dans les auberges du Québec, des premiers temps de la colonie jusqu’au XIXe siècle.

Le Jardin de la Paix



Les visiteurs qui préfèrent se restaurer au grand air peuvent le faire au ‘Jardin de la Paix’, situé à gauche du restaurant.

Il est entouré d’une galerie où sont placés des bancs alors que l’espace central est meublé de tables disposées autour d’une fontaine dorée.

C’est en Turquie, dans la ville d’Izkik, que sont produites les céramiques florales qui ornent le Jardin de la Paix. Elles sont produites selon un procédé très laborieux, abandonné au XVIIe siècle, et redécouvert en 1995.

Ce jardin est le fruit d’un partenariat entre la ville de Montréal, la communauté turque de Montréal et la Fondation des céramiques d’Iznik.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (2e et 3e photos) ou M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/3,5 — ISO 1600 — 13 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/3,2 — ISO 2000 — 10 mm
4e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
5e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 28 mm
6e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La mauvaise foi du juge Galiatsatos

28 mai 2024

Introduction

Le 15 aout 2018, soit huit jours avant de déclencher des élections générales, le gouvernement libéral de Philippe Couillard faisait accéder cinq avocats à la magistrature. L’un d’eux est Dionisios (ou Dennis) Galiatsatos.

Depuis, l’honorable Galiatsatos a acquis une renommée internationale pour avoir, dans un de ses jugements, écrit qu’adresser un doigt d’honneur était un droit constitutionnel au Canada.

De quoi s’agissait-il ?

Un jugement hors sujet

Dans cette affaire, après avoir entendu le témoignage irréfutable de l’accusé, l’avocate de la poursuite, réalisant que sa cause était perdue, invitait elle-même le juge Galiatsatos à innocenter l’accusé.

Le magistrat aurait pu rejeter la plainte séance tenante. Mais il a plutôt décidé de prendre le tout en délibéré et de s’allouer deux semaines pour écrire un jugement dans lequel il déclare, effectivement, qu’adresser un doigt d’honneur est un droit constitutionnel.

Malheureusement, cette décision est hors sujet puisque ce qu’on reprochait à l’accusé, ce n’était pas d’avoir adressé un doigt d’honneur à ses voisins, mais de les avoir menacés de mort.

Voilà pourquoi il s’agissait d’une cause criminelle.

Alors pourquoi écrire 26 pages inutilement ?

Meubler son temps

À l’époque, le juge Galiatsatos — comme tous les juges de la Cour du Québec — avaient beaucoup de temps libre.

Un an avant le jugement en question, Me Lucie Rondeau, juge en chef de la Cour du Québec, ordonnait une grève du zèle des juges sous son autorité.

Pour forcer le ministre de la Justice du Québec à nommer plus de juges bilingues, Me Rondeau était prête à provoquer artificiellement une thrombose judiciaire pour parvenir à ses fins.

Zélé, le juge Galiatsatos avait décidé de se trainer les pieds.

Une ‘injustice’ tirée par les cheveux

Depuis l’adoption de la loi 96 — qui renforce timidement la Loi 101 — un grand nombre de juges ultra-fédéralistes trépignent à l’idée d’invalider une ou plusieurs de ses dispositions. Comme on l’a déjà fait pour des pans entiers de la Loi 101, devenue l’ombre d’elle-même.

Parmi ces juges ultra-fédéralistes, on compte l’honorable Galiatsatos.

Le premier paragraphe de l’article 10 de la loi 96 se lit comme suit :

Une version française doit être jointe immédiatement et sans délai à tout jugement rendu par écrit en anglais par un tribunal judiciaire lorsqu’il met fin à une instance ou présente un intérêt pour le public.

En d’autres mots, lorsqu’un jugement est rendu en anglais au Québec, il doit être accompagné de sa traduction française. De plus, leur publication conjointe doit se faire promptement.

Concrètement, il ajoute une nouvelle tâche aux magistrats; celle de s’assurer de la traduction française d’une décision en anglais afin de publier les deux conjointement.

Traduire officiellement une décision juridique prend habituellement quelques jours.

Dans un jugement de 34 pages rendu en anglais plus tôt ce mois-ci, le juge Galiatsatos a estimé que ce retard prolongera l’anxiété des Anglophones en attente d’un jugement puisqu’ils devront attendre la traduction française avant de connaitre la décision du tribunal rédigée en anglais.

Selon la traduction de Radio-Canada, le juge écrit :

Ultimement, dans un monde réel, les accusés anglophones seront moins bien traités que les accusés francophones puisqu’ils devront attendre plus longtemps avant de connaitre leur sort.

Dans cette cause, une automobiliste anglophone était accusée d’avoir entrainé la mort d’une cycliste francophone.

Puisque le décompte pour porter un jugement en appel commence à partir de la date du jugement (le 24 mai, dans ce cas-ci), et non de la date de sa traduction (qu’on attend toujours), pourquoi la famille francophone de la cycliste décédée devrait-elle avoir moins de temps que l’accusée anglophone pour analyser le jugement et pour décider ou non de porter la cause en appel ?

À partir du 1er juin prochain, l’article 10 de la loi 96 entrera en vigueur. Dans une cause semblable à celle-ci, cet article ne corrigera-t-il pas l’injustice dont nous venons de parler puisqu’alors, les deux parties prendront connaissance du jugement en même temps ?

Quant à savoir pourquoi cette exigence ne s’applique pas aux jugements en français, c’est que si tous les jugements étaient systématiquement accompagnés de leur traduction, le Québec serait une province bilingue. Ce qui n’est pas le cas.

Pour terminer, le juge estime que c’est Ottawa qui a autorité sur le Code criminel et conséquemment, que le Québec a outrepassé ses pouvoirs en exigeant la traduction française systématique des jugements en anglais rendus dans des causes criminelles.

En réalité, c’est Ottawa qui détermine ce qui constitue un crime en vertu du Code criminel. Mais ce sont les provinces qui administrent l’appareil judiciaire et régissent son fonctionnement.

Conclusion

L’an dernier, le juge Galiatsatos se trainait les pieds dans le but de contribuer au combat corporatiste mené par la juge Rondeau. Le voilà maintenant soucieux de rendre jugement le plus rapidement possible.

S’il est vrai qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il arrive parfois que ce soit prématuré.

Puisque l’article 10 entrera en vigueur dans quelques jours, la charge du juge Galiatsatos contre cet article de loi est tout simplement prématurée et hors sujet.

Évidemment, le juge Galiatsatos aurait pu se trainer les pieds au-delà de cette date pour rendre son jugement. Et là, évidemment, il aurait pu accuser la loi 96 de retarder la justice.

Mais il n’a pas pu résister à l’envie de faire parler de lui.

Si bien que sa décision à ce sujet est aussi futile que sa décision de reconnaitre le doigt d’honneur comme un droit fondamental au Canada.

Dans ce cas-ci, cela oblige le procureur général à porter ce jugement en appel. Ce qui pénalise l’accusée anglophone qui devra assumer de nouveaux honoraires afin que son avocat plaide pour elle devant la Cour d’appel du Québec. En plus d’avoir à attendre pour connaitre la décision définitive des tribunaux.

Le regard tourné vers son nombril, le juge Galiatsatos ne se rend pas compte qu’il nuit à la cause qu’il croit défendre.

En faisant prématurément flèche de tout bois, la mauvaise foi de ce juge contribue au préjugé selon lequel une partie des magistrats au Québec sont de petits soldats du colonialisme canadian et à ce titre, ne ratent jamais l’occasion d’essayer de saboter les efforts légitimes que nous entreprenons pour assurer la pérennité du français au Québec.

Références :
Anglicisation du Québec : l’omelette de la loi 96
Bilinguisme des magistrats : la capitulation du ministre Simon Jolin-Barrette
Les familles Caïn et Abel
Juge et partie
Présenter un doigt d’honneur constitue un droit fondamental, estime un juge québécois
Prosecutor who convicted Richard Henry Bain nominated as judge
Texte final de la loi 96
Un juge du Québec décrète que la loi 96 est incompatible avec le Code criminel

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Infrarouge sur la rue Rachel

25 mai 2024
À l’intersection avec le boul. Saint-Michel
Église presbytérienne Sarang
Monument aux morts français (au parc La Fontaine)
Les Jardins Lafontaine
Vue sur le mont Royal

Une de mes montres de collection doit être expédiée au Japon à chaque remplacement de pile électrique. Ce serait plus simple si mon bijoutier pouvait s’acquitter de cette tâche, mais apparemment le manufacturier Citizen insiste pour faire le travail lui-même.

Bref, samedi dernier, je suis allé en vélo chez mon bijoutier chercher cette Campanola « Grande complication » de retour au Québec.

Et tant qu’à pédaler, pourquoi ne pas en rapporter quelques souvenirs photographiques…

Détails techniques : Sigma DP1 infrarouge à spectre complet + filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu LBC8 de Kenko + filtre anti-infrarouge partiel GRB3/KG3 [1mm d’épaisseur]
1re photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
2e  photo : 1/40 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 16,6 mm
3e  photo : 1/40 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 16,6 mm
4e  photo : 1/40 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
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Écrit par Jean-Pierre Martel


Valérie Plante et le wokisme d’affaires

24 mai 2024

Introduction

Puisque chaque personne est unique, tous les humains contribuent à la diversité de notre espèce.

Toutefois, dans le vocabulaire woke, le mot ‘diversité’ possède un sens particulier. Il désigne l’ensemble des personnes qui ne sont pas des hommes hétérosexuels à la peau pâle.

En novembre 2020, l’avocate Cathy Wong — la deuxième personne en ordre d’importance à la ville (après la mairesse) — demandait officiellement au conseiller municipal de l’arrondissement de Snowdon de ne pas se représenter à l’élection municipale de 2021 ‘afin de faire place à la diversité’.

Parce que, selon l’administration Plante, les Juifs ne font pas partie de la diversité.

L’approvisionnement inclusif

Dernièrement, Montréal a dévoilé les principes qui guideront l’attribution de ses contrats d’ici la fin de la décennie.

Dans le document ‘Approvisionnement responsable : Plan d’action 2030’, on y apprend qu’en matière d’acquisition, la ville favorisera progressivement les fournisseurs issus de la diversité. L’an dernier, la ville en comptait déjà 950 dans le fichier de ses fournisseurs.

Pour en faire partie, l’entreprise doit être détenue et exploitée dans une proportion de plus de 50 % par des membres d’une minorité visible, ethnique ou ‘racisée’, par des femmes, par des membres d’une communauté autochtone, par des handicapés ou par des personnes de la
communauté LGBTQ2+.

Mais si les acheteurs de la ville ont à choisir entre deux fournisseurs, l’un dirigé par une lesbienne ‘blanche’ asthmatique et l’autre par un hétérosexuel ‘noir’ manchot, à qui doit-on accorder le contrat ?

Pour ce faire, le comité chargé d’attribuer le contrat devra procéder à une analyse différenciée ‘intersectionnelle’ au cours de laquelle, guidés par des experts en sciences sociales, les décideurs prendront en compte ces différentes réalités.

Malgré cela, le document de la ville demeure imprécis.

Si, de l’avis des experts, il vaut mieux être lesbienne asthmatique que ‘noir’ manchot, jusqu’à combien le prix de la soumission de la première peut-il être supérieure à celui du deuxième et obtenir quand même le contrat ?

Dans le cas des personnes dont l’identité de genre est fluctuante, si Bianca (par exemple) est redevenue Serge mais a oublié d’en aviser les responsables du fichier des fournisseurs, s’agit-il d’une fraude et, si c’est le cas, les procureurs de la ville s’adresseront-ils aux tribunaux pour récupérer les sommes versées à Serge par erreur ?

Conclusion

Le document ‘Approvisionnement responsable : Plan d’action 2030’ est merveilleusement bien écrit. On perdrait son temps à y chercher un mot ou une phrase susceptible de heurter la sensibilité des personnes si promptes à se sentir victimisées.

Mais sous un enrobage sucré, très certainement conçu par une firme de relations publiques, se cache une politique où les décisions d’affaires de la ville se prendront dorénavant par des gens qui traineront le boulet de l’idéologie woke.

Références :
Approvisionnement responsable : Plan d’action 2030
Le manque de jugement de l’avocate Wong

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Infrarouge au Jardin botanique… mais pas que

23 mai 2024
Château Dufresne
Au parc Guido-Nincheri
Statue du frère Marie-Victorin

Au restaurant du Jardin botanique
Pergola du jardin des plantes utiles
Pavillon des jardins-jeunes

Détails techniques : Sigma DP1 infrarouge à spectre complet + filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu LBC8 de Kenko + filtre anti-infrarouge partiel GRB3/KG3 [1mm d’épaisseur]
1re photo : 1/30 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
2e  photo : 1/50 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
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4e  photo : 1/30 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
5e  photo : 1/40 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
6e  photo : 1/40 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
7e  photo : 1/30 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 16,6 mm

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