La menace d’Arès, dieu de la guerre
par Jean-Pierre Martel

Publié le 3 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Ce fut déjà tout or, tout encens.
Ce fut à l’époque où nos pieds foulaient le sable chaud,
Où nos fouets dominaient la rage,
Et où la famine emportait les enfants des autres.

Maintenant, le feu consume les montagnes,
Les récoltes se sont desséchées,
Et les rivières se remplissent de sang.

Le vide habite nos temples.
Les femmes accouchent de mort-nés.
Les écritures virevoltent au vent.
Tandis que le sol vibre au bruit des armes.

Les fidèles apeurés
Adressent des vœux pieux :
Leurs prières sont sans écho,
Leurs Idoles, pétrifiées.

D’autres dansent et s’enivrent
Comme s’ils ignoraient
Que la jungle envahit déjà nos cités,
Et que la rouille corrompt nos épées.

Voyez : nos ennemis étendent leur empire.
Alors que cogne à nos portes la Grande faucheuse.

Quel conjoint mourra en premier ?
Qui connaitra la pire agonie ?
Combien de cheveux par poignée ?
Combien de chair par lambeau ?

Parfois, les nuits de nouvelle lune,
Un murmure, porté par la brise,
Répète doucement du fond de la forêt sombre
Qu’il n’est pas trop tard.

Mais il ajoute que si nous attendons qu’Arès
Apparaisse comme notre dernier espoir,
Nous découvrirons, repentants,
Que les prières les plus ferventes
Lui sont adressées par ceux-là mêmes,
Nombreux, que nos fouets
Ont su si bien faire taire.
 

3 commentaires

| Poésie | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La Science est Lumières, la croyance chimères 
par Jacques Légaré, ph.d. en philosophie politique

Publié le 2 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Ce n’est pas un effroi que l’espace fait voir
Ni le fond infini d’un horrible trou noir.
C’est la chance et l’élan où notre vie patrouille
Comme un poisson fringuant au ruisseau y farfouille.

L’ardeur de tout croyant le chauffe et le séduit;
Mais son bon sens inné à tel feu se réduit.
Il est presque impossible à imposer l’étude
Au citoyen borné qui la dit platitude.

Des crimes les plus noirs ont souillé tous les dieux.
Ils les justifient tous nous pétant dans les yeux :
La violence et le feu, le mensonge et l’inceste,
Le vol, l’assassinat, et tout ce qu’on déteste.
C’est l’ordre impératif dicté des Immortels
À notre âme asservie par leurs tourments cruels.

Serment d’un bigot fanatique :
« Je n’adore qu’un dieu, maître de l’univers,
Sous qui tremblent le ciel, la terre, et les enfers,
Un dieu qui, nous aimant d’une amour infinie,
Voulut mourir pour nous avec ignominie,
Et qui par un effort de cet excès d’amour,
Veut pour nous en victime être offert chaque jour.»

(Pierre Corneille)

Il aurait pu encore en ajouter des bonnes
Que n’aurait jamais dit un gamin de trois pommes :
« Vaut mieux le dur supplice au beau lit d’une femme »
ou
« J’aspire moins à sa peau qu’au chalumeau en flamme
Pour jouir de mon Salut payé d’atrocités
 »…

…Que seul voudrait pour tous les faux saints patentés.
 

Laissez un commentaire »

| Poésie | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Mars indigne de Vénus et Vénus aveugle de Mars 
par Jacques Légaré, ph.d. en philosophie politique

Publié le 2 avril 2025 | Temps de lecture : 1 minute

Au seul plaisir du lit un rustaud s’intéresse.
On sait ce qu’il veut bien des chairs de la princesse.
S’il ressent son désir, sa fougue et sa vigueur,
Si son corps devient dur sa hâte sent l’aigreur.

Quand l’amour délirant tient une âme alarmée
Il l’attache aux périls de la personne aimée…

…Et n’a plus nom d’amour, mais mépris et pitié
Ce grossier qui trahit sa très douce moitié.

Le macho viriliste au sexe très goujat
Mérite sans appel le plus violent crachat.

Bravo au grand courage affiché par ces femmes
Qui de l’humanité ont du meilleur la flamme !
 

Laissez un commentaire »

| Poésie | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Un petit clin d’œil en ce mois du ramadan

Publié le 14 mars 2025 | Temps de lecture : 1 minute
Cliquez sur l’image pour démarrer

Depuis déjà plusieurs jours, je cherchais un moyen d’offrir mes salutations aux lecteurs musulmans du blogue en ce mois du ramadan…

…quand je suis tombé sur cette compilation des performances de la troupe de danse Mayyas au télé-crochet America’s Got Talent qui lui ont valu de remporter la première place en 2022.

Fondée à Beyrouth en 2018, cette troupe libanaise féminine est composée de 36 danseuses qui exécutent les chorégraphies de Nadim Cherfan, leur professeur et directeur artistique.

Signalons que le mot ‘mayyas’ est la transcription phonétique d’un mot arabe qui désigne le déhanchement fier des lionnes sur leur territoire.

En 2019, la troupe a remporté le premier prix à Arabs Got Talent et s’est classée jusqu’en demi-finale à Britain’s Got Talent (où elle a été la seule participation provenant du Proche-Orient).

Trois ans plus tard, les Mayyas se lançaient à l’assaut d’America’s Got Talent, avec le résultat qu’on sait.

Référence : La troupe de danse libanaise Mayyas veut remporter la finale de l’émission «America’s got talent»

Laissez un commentaire »

| Culture, Danse | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le kathak

Publié le 1 décembre 2024 | Temps de lecture : 1 minute

 
Depuis peu, je m’intéresse à la danse classique indienne, notamment celle exécutée par l’Odissi Danse Company.

Par hasard, je suis tombé sur une performance exécutée par le chorégraphe et danseur Kumar Sharma et sa partenaire Svetlana Tulasi, vedettes de la troupe Kathak Fusion.

Le kathak est un des huit styles de danse classique indienne.

Wkipédia décrit ce style ainsi : « Le Kathak est caractérisé par des frappes de pieds rapides et rythmées, des mouvements circulaires et fluides des mains et des poignets, et de nombreux tours rapides (chakkars). Les danseurs de kathak portent des ghungru, grelots enroulés autour de leurs chevilles, afin de mettre en valeur le son de leurs mouvements de pieds. Le kathak est également caractérisé par des mouvements de pirouettes et différentes postures dites ‘statuesques’.»

Un commentaire

| Culture, Danse | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Jardins de lumière 2024 (2e partie)

Publié le 14 octobre 2024 | Temps de lecture : 3 minutes

Au Jardin des Premières-Nations





 
Cette année, le Jardin des Premières-Nations a repris les éléments qui étaient les siennes les années précédentes.

Au Jardin de Chine

Le clip vidéo présenté cette année au Jardin de Chine dure sept minutes. Il raconte la légende tragique d’une jeune fille — Zhu Yingtai, promise en mariage au fils d’un riche notable — qui tombe amoureuse de Liang Shanbo, un garçon de son âge.

Apprenant cette promesse de mariage, ce dernier se laisser mourir de faim.

Le jour de son mariage, la jeune fille vient se recueillir sur la tombe de son amant. Dans un fracas de tonnerre, la sépulture s’ouvre, la jeune fille s’y engouffre et les amants réunis se métamorphosent en papillons, puis s’envolent vers l’infini.


 
Projeté sur un écran d’eau (ci-dessus, à gauche), le clip se divise en trois parties.

La trame musicale de la première est Pranda Adventures, de Brand X Music. Celle de la deuxième partie est Tsao Dynasty des mêmes créateurs. Quant à la trame de la troisième partie, Shazam n’a pas réussi à l’identifier.





 
Voici quelques-unes des lanternes chinoises disposées dans le bassin central du Jardin de Chine.





 
L’exposition Jardins de lumière est une rare occasion d’effectuer une visite nocturne des principaux jardins spécialisés du Jardin botanique.



 
Et enfin, voici quelques lanternes chinoises disposées sur le long du chemin menant au Jardin de Chine.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (6e, 8e et 9e photos), Voigtländer 17,5 mm F/0,95 (5e, 11e, 14e et 15e photos), et M.Zuiko 12 mm F/2,0 (les autres photos)
  1re photo : 1/50 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  2e  photo : 1/15 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  3e  photo : 1/13 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  4e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  5e  photo : 1/30 sec. — F/0,95 — ISO 6400 — 17,5mm
  6e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 12 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
11e  photo : 1/100 sec. — F/0,95 — ISO 1250 — 17,5 mm
12e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 3200 — 12 mm
13e  photo : 1/50 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
14e  photo : 1/200 sec. — F/0,95 — ISO 200 — 17,5 mm
15e  photo : 1/125 sec. — F/0,95 — ISO 200 — 17,5 mm

Laissez un commentaire »

| Culture, Exposition, Jardins de lumière, Photos de Montréal, Photos de voyage, Photos du Canada | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Jardins de lumière 2024 (1re partie)

Publié le 13 octobre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes

Jusqu’au 31 octobre, le Jardin botanique présente l’exposition ‘Jardins de lumière’.

(Note : On cliquera sur une image pour l’agrandir).


 
À l’entrée de l’exposition, cet anneau lumineux dont les bords laissent échapper une fumée de propylène glycol — l’ingrédient responsable de la fumée des vapoteuses — est toujours aussi populaire.

La première étape, sur la droite du parcours, est une aire de jeu pour les enfants.


 
Entre l’aire de jeux et la deuxième étape de l’exposition, le sol est éclairé de feuilles de lotus stylisées.


 
Cette deuxième étape est ‘Chœur de loup’. Elle consiste en une projection lumineuse au son de hurlements de loup.


 
Puis on se dirige vers le Jardin japonais.






Tout comme ‘Chœur de loup’, l’exposition au Jardin japonais est constituée de projections lumineuses.

De tous les jardins participants, c’est au Jardin japonais qu’on peut voir cette année la plus nette amélioration. Autrefois primitives, les projections ont gagné en complexité et en raffinement.

Si bien que le Jardin japonais rivalise maintenant avec le Jardin de Chine pour le titre de clou de l’exposition Jardins de lumière.

Ces projections sont sur le thème de Yûgen, ce qui signifie beauté profonde et mystérieuse. C’est un hommage aux iles et montagnes japonaises.

Puisqu’il arrive en octobre que les soirées soient un peu froides, les visiteurs peuvent ici se procurer des biscuits et un breuvage chaud.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectifs Voightländer 17,5 mm F/0,95 (1re et 7e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (4e, 8e et 9e photos) et M.Zuiko 12 mm F/2,0 (les autres photos)
  1re photo : 1/125 sec. — F/0,95 — ISO 4000 — 17,5 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 4000 — 12 mm
  3e  photo : 1/50 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  4e  photo : 1/25 sec. — F/1,2 — ISO 6400 — 25 mm
  5e  photo : 1/25 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  6e  photo : 1/15 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm
  7e  photo : 1/100 sec. — F/0,95 — ISO 4000 — 17,5 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 1600 — 25 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 6400 — 25 mm
10e  photo : 1/50 sec. — F/2,0 — ISO 6400 — 12 mm

2 commentaires

| Culture, Exposition, Jardins de lumière, Photos de Montréal, Photos de voyage, Photos du Canada | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La sixième saison du télé-crochet Révolution

Publié le 30 septembre 2024 | Temps de lecture : 1 minute

Il y a trois ans sur ce blogue, j’avais présenté le concours de danse télévisée ‘Révolution’.

La série en est à sa sixième saison.

Ont été invités à participer à la série de cette année, vingt-quatre danseurs ou groupes de danseurs qui se sont illustrés au cours des cinq premières saisons.

Les trois premiers épisodes ont consisté à faire le tri entre eux afin de retenir la crème de la crème, celle qui s’affrontera au cours du reste de la saison.

L’épisode de dimanche soir fut exceptionnel. Rarement a-t-on vu autant de créativité, d’audace et de talents présentés en une heure.

Ceux qui l’ont raté peuvent se reprendre pour un temps limité sur l’internet ou grâce à l’application TVA+ pour appareils mobiles (une application disponible sur l’Apple Store).

Sinon, l’article paru dimanche soir sur le site du Journal de Montréal en donne un aperçu (sans la captation à 360° de l’instant le plus spectaculaire des performances).

Laissez un commentaire »

| Télévision | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La renaissance de Pignon sur rue

Publié le 9 septembre 2024 | Temps de lecture : 6 minutes


 
Introduction

Après Real World, créée aux États-Unis en 1992, Pignon sur rue fut la deuxième téléréalité au monde.

Diffusée de 1995 à 1999 sur les ondes de Télé-Québec, celle-ci fut donc la première téléréalité québécoise.

De nos jours, le concept de la ‘téléréalité’ est devenu n’importe quoi.

Il comprend des concours où on suit de jeunes adultes, transposés oisivement dans une villa sous les tropiques, qui sont pressés de tomber amoureux avant le dernier épisode.

Il comprend également des compétitions où, pour éviter l’élimination, les participants doivent former des alliances qu’ils seront obligés de trahir s’ils veulent se rendre en finale.

Dans un cas comme dans l’autre, on fait intervenir fréquemment un deus ex machina qui relance l’action lorsqu’elle s’enlise.

Le concept comprend même un concours semblable au premier exemple que nous avons donné, mais où les participants sont nus à la campagne, mais où leurs parties génitales sont brouillées à l’écran pour ne pas choquer les âmes sensibles qui ne peuvent résister à l’envie de l’écouter quand même…

Bref, tout cela est autant de la ’téléréalité’ que de filmer les rats de laboratoire d’une compagnie pharmaceutique.

Avant cette dérive décadente, il y a eu donc la première vraie téléréalité québécoise.

Le Pignon sur rue originel

Cette série consistait à présenter, sous forme d’épisodes hebdomadaires, le quotidien de sept jeunes partis des régions du Québec pour étudier à Montréal et qui avaient accepté d’être colocataires d’un même grand appartement sous l’œil de la caméra.

Offerte depuis sur YouTube, la série originelle demeure un document sociologique exceptionnel au sujet de la génération X québécoise et ce, à une époque où les médias sociaux n’existaient pas.

Le nouveau Pignon sur rue

Dernièrement, on pouvait voir les trois premiers épisodes de la nouvelle mouture de Pignon sur rue sur les ondes de Télé-Québec.

La série est présentée du lundi au jeudi à 18h30. Et chaque épisode est repris le soir même à 23h, puis le lendemain à 11h et à 16h.

De nouveau, on y met en vedette de jeunes adultes provenant de diverses régions du Québec qu’on suit dans leurs déplacements quotidiens. Le tout entrecoupé de vues du quartier de Pointe-Saint-Charles où se trouve la maison qu’ils habitent.

Des sept (trois filles et quatre gars, âgés de 18 à 25 ans), ma préférée est Maureen. En plus d’être attachante, elle répond très bien à mes trois critères d’évaluation : la qualité du français, sa diction et le débit de son élocution.

En deuxième place, Jean-Gabriel — un gaillard qui aimerait être journaliste ou attaché politique (si j’ai bien compris) — est celui qui possède clairement le meilleur vocabulaire, sans les clichés (les ‘genre’ et les ‘Oh my God’) de sa génération.

Des cinq autres participants, deux méritent également de bonnes notes tandis que les trois autres ont des lacunes.

Puisque la force de Pignon sur rue, c’est son aspect sociologique, cette série reflète les préoccupations actuelles de notre société.

Non seulement par les propos des participants, mais également par les choix des créatrices de cette série, qu’elles ont voulue scrupuleusement inclusive; en plus d’un représentant de la diversité quant à l’orientation sexuelle, on y trouve notamment un autiste très léger et une personne atteinte minimalement du trouble de l’attention.

En vue de la troisième mouture de cette série, j’attacherais plus d’importance à l’élocution des participants.

Au départ, j’avais mis les écouteurs intra-auriculaires qui accentuent les graves et dont je me sers pour écouter de la musique. Mais comme je ne comprenais à peu près rien de ce que disait un des participants, j’ai changé pour un casque à la sonorité plus sèche.

Peine perdue; ce participant n’articule pas; on ne comprend pas la moitié de ce qu’il dit. En plus, il parle vite, ce qui n’arrange rien.

Ces deux défauts, on les trouve aussi, dans une mesure plutôt acceptable, chez une participante.

Pour avoir une idée du français parlée par nos jeunes en région, il est essentiel de comprendre ce qu’ils disent. En raison de l’aspect sociologique de la série, il ne s’agit pas ici de choisir des participants exemplaires quant à la qualité de leur français, mais de choisir des gens qui articulent.

Parmi les participants, il aurait été utile d’avoir une musulmane voilée (c’est-à-dire portant le hijab). L’excellente série télévisée Immigrants de souche nous présente des néoQuébécois qui ont fait leur place en région et dont l’ethnicité dépasse le cadre étroit de la pigmentation de la peau, chère à tous ceux qui se targuent d’inclusivité.

J’aurais aimé entendre la voix de cette participante musulmane et voir la dynamique qu’elle aurait instaurée par sa différence vestimentaire.

En dépit de sa distribution ‘catholique blanche marbrée de brun’, cette série s’annonce tout aussi passionnante que sa célèbre mouture précédente, devenue historique, et qui nous permet de comparer l’évolution des mentalités depuis.

J’attends déjà avec impatience les prochains épisodes et je n’ai aucun doute que cette série deviendra une mine d’or pour les sociologues et pour tous ceux qui veulent comprendre la société québécoise actuelle.

Ceux qui ont manqué les premiers épisodes peuvent se reprendre grâce à la vidéo sur demande sur le site de Radio-Québec.

Référence : Nouvelle mouture de «Pignon sur rue»: sept jeunes aux horizons différents débarquent à Montréal

Complément de lecture : 25 ans de téléréalité au Québec

5 commentaires

| Sociologie, Télévision | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


TicketMaster et Starmania 2024

Publié le 14 août 2024 | Temps de lecture : 4 minutes


 
L’obsolescence programmée

J’ai assisté dimanche dernier à mon premier spectacle en salle depuis le début de la pandémie au Covid-19.

Comme les temps ont changé.

Maintenant, il faut apporter son téléphone pour être admis à certains spectacles (notamment ceux dont les billets sont vendus par TicketMaster).

Il y a deux ans, j’ai jeté mon iPhone 4s — qui fonctionnait parfaitement bien — et je me suis procuré un iPhone 6s d’occasion parce que le premier était incompatible avec l’application mobile de Bixi, essentielle pour pouvoir louer ses vélos électriques.

Deux ans plus tard, l’application mobile de TicketMaster exige au minimum la version 16,0 du système d’application d’Apple. Ce qui signifie que je devrais (théoriquement) jeter mon iPhone 6s et me procurer un iPhone 8 (ou plus récent).

En 2022, cinq-milliards de téléphones ont été jetés aux ordures principalement parce qu’ils ne permettaient pas d’accomplir des tâches accessoires qui n’ont aucun rapport avec la téléphonie.

Cette obsolescence programmée est une colossale source de pollution.

Ces cinq milliards de téléphones, mis bout à bout, font 16 fois la circonférence de la terre (40 000 km). Et c’est ce qu’on jette de manière croissante chaque année.

Heureusement, dans le cas de TicketMaster, ses billets électroniques s’affichent non seulement grâce à son application dédiée, mais également à partir du profil de l’acheteur sur le site web de la compagnie.

En tant que néophyte, mon inquiétude était de savoir si, une fois rendu à la Place Bell, un réseau wifi était disponible afin que je puisse présenter mon billet de spectacle.

Heureusement, tout s’est parfaitement bien passé; à l’entrée, une préposée de la Place Bell n’a eu besoin que d’une minute pour faire apparaitre mon billet électronique sur l’écran de mon iPhone 6s.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Signalons toutefois l’unilinguisme anglais du site de TicketMaster, en violation flagrante avec les exigences de la Loi 101.

Un peuple incapable d’accéder à sa propre culture sans connaitre la langue de ses conquérants est un peuple condamné à disparaitre.

Le spectacle

Créé à Paris en 1979, Starmania est l’opéra rock le plus sombre et le plus désespéré de l’histoire de la musique.

N’y cherchez pas une histoire d’amour, même à l’issue tragique, qui rappellerait l’opéra romantique du XIXe siècle. Quand on aime, cela n’est pas réciproque.

Ici, la noirceur (à la fois des décors, de la scène et même de la salle) reflète la noirceur du propos; on y aborde les thèmes de la violence, de la cupidité, de la domination, et du saccage de l’environnement.

Quand cette noirceur scénique est traversée de faisceaux lumineux, ceux-ci ne sont pas des lueurs d’espoir; ils rappellent plutôt les phares des miradors des prisons.

Lorsque des jets de lumière s’alignent et balaient l’assistance, c’est pour nous montrer en contre-jour des silhouettes humaines alignées comme les travailleurs qui gravissent inexorablement les marches de Métropolis, cette ville futuriste qui donne son nom au premier film d’anticipation de l’histoire du cinéma (sorti en 1927).

Quant à sa scène finale, elle fait plus penser à l’effondrement de notre civilisation qu’à l’avènement d’un monde meilleur.

Je ne sais pas si c’est une question de diction ou d’acoustique, mais je vous avoue avoir manqué les paroles d’une bonne partie des chansons que les interprètes (même Québécois) ont chantées. Je présume que j’aurais mieux compris si j’avais été plus près de la scène.

Au final, il s’agit d’un excellent spectacle que j’aurais très certainement regretté si j’étais resté chez moi.

Recommandé.

Paru depuis :
Déchets électroniques : 5 milliards de téléphones jetés en 2022, avec moins de 20 % qui sont recyclés
Starmania, l’opéra prophétique

Détails techniques de la première image : Sigma DP1 à spectre complet + filtre UV-IR Cut — 1/40 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 16,6 mm

Laissez un commentaire »

| Culture, Musique | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel