Publié le 23 juin 2023 | Temps de lecture : 3 minutes
La dernière journée du Festival Montréal baroque était inscrite sous le thème de la danse.
Mélanie de Bonville, Luc Beauséjour, Amanda Keesmaat et Néomie Gagnon-Lafrenais
À 14h, le premier concert de la journée mettait en vedette le quatuor appelé l’Ensemble Le petit rien, de même que le danseur et chorégraphe Sébastien Provencher.
Celui-ci animait un programme formé d’une part de musique baroque et d’autre part d’une partition de musique contemporaine créée pour l’occasion par Maurice-Gaston du Berger, un jeune compositeur de 36 ans.
Depuis l’Antiquité, la terre, le vent, le feu et l’eau forment les quatre éléments qui composent l’univers.
Des quatre volets de la partition de M. du Berger, c’est celui consacré au vent — dans le style de la musique dite minimaliste ou répétitive — qui s’est avéré, dès la première écoute, le plus séduisant.
Ensemble Caprice et la soprano Denise Torre-Ormeño
À 15h, le festival présentait un spectacle multimédia où, alternativement, l’Ensemble Caprice interprétait des compositions baroques et l’Ensemble ArtChoral présentait des œuvres chorales de différentes époques, le tout accompagné de la projection, en arrière-fond, d’une vidéo de danseurs qui performaient au même moment sans un autre lieu.
Atelier de danse
À 17h, les festivaliers pouvaient suivre gratuitement un cours de danse de la Renaissance et de l’époque baroque, donné par Anne-Marie Gardette.
Ensemble ArtChoral
Les artisans du spectacle
À 20h, le festival se terminait par un grand concert mettant en vedette la Bande Montréal baroque, l’Ensemble ArtChoral, et les Jardins chorégraphiques.
À l’affiche, des compositions du XVIIe siècle.
À cette occasion, l’Ensemble ArtChoral (dirigé par Matthias Maute) a brillé dans l’exécution de la chanson à capella ‘La Guerre’ (ou ‘La Bataille de Marigan’), d’une redoutable difficulté technique.
En fédérant les plus talentueux parmi nos musiciens et chanteurs baroques, le Festival Montréal baroque permet en quelques jours aux festivaliers de passer en revue ce qui se fait de mieux ici. Et en invitant des orchestres ou des interprètes étrangers, il permet aux nôtres de se mesurer et d’apprendre.
Bref, un grand merci aux musiciens, techniciens et bénévoles qui rendent cette fête possible.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (5e photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
2e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 40 mm
3e photo : Capture d’écran
4e photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
5e photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 13 mm
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Publié le 21 juin 2023 | Temps de lecture : 5 minutes
Sous le titre ‘Méandres amoureux’, le festival regroupait samedi dernier trois mini-concerts qui furent donnés en alternance dans la crypte et dans le belvédère de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours.
Tanya LaPerrière (viole d’amour)
En premier lieu, sous nos yeux, Tanya LaPerrière construisit son concert improvisé.
Après avoir enregistré le bruit de quelques tapements de doigts sur son instrument, cet enregistrement, joué en bouche, devint l’assise rythmique de ce qui allait suivre. Puis, à cette cellule, elle ajouta d’abord un air lent et grave, puis un air nerveux joué dans le registre aigu de son instrument.
Une fois cela fait, accompagnée par elle-même sur ses trois instruments virtuels, la violiste joua une multitude de variations basées sur un leitmotiv de sept notes.
Le tout fut très intéressant.
Grégoire Jeay (flute d’amour) et Mélisandre Corriveau (viole de gambe)
Les festivaliers montaient ensuite au belvédère pour entendre le deuxième volet du programme, consacré à des œuvres pour flute d’amour et basse continue (ou transposées pour ces instruments).
Karim Nasr, Esteban La Rotta, Elianna Zimmerman et Daphne Manavopolous
De retour dans la crypte, on pouvait entendre deux trios pour violon, hautbois d’amour et continuo, de même que la transposition pour ces instruments de l’air le plus célèbre de l’opéra Rinaldo de Haendel (l’air Laschia chio pianga).
Quatuor Ximenez
À partir de 11h, le Quatuor Ximenez interprétait un programme aussi original que charmant, composé d’œuvres néoclassiques de Gossec, de Pleyel, du Chevalier de Saint-George, de Mozart et de Tirado.
Puisque certains de ces compositeurs sont moins connus du grand public que Mozart ou Haydn, le violoniste faisait précéder l’exécution de chaque pièce d’une courte présentation qui résumait assez bien ce qu’on avait besoin de savoir à son sujet.
Le tout se déroulait dans le café-concert L’Orbite où le repas du midi était servi aux festivaliers.
Si on s’habituait très vite au va-et-vient des serveurs — au point de ne plus les remarquer après quelques minutes — il était plus difficile d’ignorer le bruit intermittent du moulin à café.
Suggestion : Les caféinomanes les plus difficiles ne verraient sans doute pas la différence de gout entre un café infusé dès que broyé, et un autre fraichement infusé à partir de grains de café moulus une heure plus tôt, c’est-à-dire un peu avant le début du concert…
Vincent Lauzer et Matthias Maute (flutes à bec)
À 13h, à l’église Notre-Dame-du-Bonsecours, Vincent Lauzer et Matthias Maute, seuls ou en duo, présentèrent une douzaine d’œuvres conçues pour la flute à bec ou transposées pour elle.
Mark Edwards (clavecin)
Une des choses qui m’ont frappé dans ce festival, c’est à quel point l’acoustique de la crypte de l’église Notre-Dame-du-Bonsecours est idéale pour le clavecin.
Alors qu’une petite chapelle en bois exagèrerait le moelleux des graves et atténuerait l’éclat cristallin des aigus, cette crypte entièrement minérale, trop petite pour créer de l’écho, y fait toutefois rebondir très brièvement le son, ce qui ajoute un peu de gras au registre médian de l’instrument.
D’autre part, contrairement au piano moderne, le clavecin ne possède pas de pédale pour prolonger le son. On compense cette brièveté par des fioritures.
Et le bon interprète est celui qui peut les jouer sans ensevelir la ou les voix principales sous ces décorations.
Et les prodiges sont ceux qui possèdent dans leur bagage interprétatif des ornements qui varient selon le style de musique, son rythme, voire selon le compositeur.
Mark Edwards est de ceux-là. Son récital jouissif fut un autre grand moment de l’édition 2023 du Festival Montréal baroque.
Janelle Lucyk (soprano) et Les Voix Humaines
Janelle Lucyk est dotée d’une voix à la fois puissante et dépourvue de vibrato. Cette soprano aime chanter et son charisme rayonnant a totalement rempli la nef de l’église.
La journée de terminait par un récital auquel je n’ai pas assisté, préférant aller voir le spectacle Charlebois en CharleboisScope aux Francos de Montréal.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 82 mm
2e photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm
3e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
4e photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 40 mm
5e photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 85 mm
6e photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 90 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 50 mm
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Publié le 19 juin 2023 | Temps de lecture : 4 minutes
Vincent Lauzer (flute à bec) et Mark Edwards (clavecin)
Le 16 juin à 17h, le festival mettait en vedette le flutiste Vincent Lauzer dans un programme composé de sonates pour flute à bec et basse continue de trois compositeurs; Arcangelo Corelli, Georg Friedrich Haendel et Francesco Maria Veracini.
Avant l’invention du microsillon (sur rouleaux de cire), puis de la radio, la musique se pratiquait non seulement dans les salles de concert, mais également au sein des familles de mélomanes.
La publication d’une partition de musique répondait alors au besoin de nouveauté comme, de nos jours, la mise en marché d’un nouvel album de musique hip-hop.
Mais à l’époque baroque, seuls les amateurs et les musiciens ‘ordinaires’ se limitaient à jouer la partition telle qu’elle était écrite.
Les virtuoses, eux, n’hésitaient pas à éblouir leurs admirateurs en ornant et en brodant des notes comme le font en chantant les vedettes populaires d’aujourd’hui.
Vincent Lauzer est un des prodiges du XVIIIe siècle qui, à la différence de ses prédécesseurs, s’est tout simplement trompé de siècle et de continent à la naissance… pour notre plus grand plaisir.
Au cours de ce concert Corelli Confetti, M. Lauzer a transformé la minuscule crypte mal éclairée de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours en machine à voyager dans le temps.
Dans une entrevue exclusive accordée à ce blogue et portant notamment sur le quatrième mouvement de la Sonate pour flute à bec et basse continue en do majeur op. 1 no 7 HWV 365 de Haendel, Vincent Lauzer affirmait avoir effectivement embelli considérablement la partition. « Avec Haendel, on beurre épais » concluait-il.
Et pourtant, toute cette dentelle sonore ajoutée — là comme ailleurs — n’a jamais masqué le thème de ce mouvement ni ralenti le rythme de son exécution.
Bref, ce concert intime, auquel ont assisté une quarantaine de personnes, fut un des très grands moments de cette édition 2023 du Festival Montréal baroque.
Le Barokkanerne (de Norvège)
L’Orchestre baroque de Finlande (FiBO)
À 19h, le Grand concert de la soirée était un programme double mettant en vedette deux orchestres baroques de Scandinavie.
Le programme de l’orchestre norvégien comprenait un mélange hétéroclite d’œuvres baroques et d’autres dans le style des compositions atonales de la seconde moitié du XXe siècle.
La particularité de l’orchestre norvégien est que sa violoniste principale joue sur un violon Hardanger, un instrument né au XVIIIe siècle et qui possède 4 ou 5 cordes sous-jacentes, en plus des quatre cordes traditionnelles.
Ce qui, par exemple, a conféré une sonorité particulière aux gouttelettes de pluie frappant la vitre des fenêtres, décrites musicalement dans ‘L’Hiver’ des Quatre saisons de Vivaldi.
Parce que ces concertos vivaldiens, connus pour l’abondance de leurs ritournelles mélodieuses, sont en réalité de la musique descriptive, écrite à partir d’un poème.
À titre d’exemple, le second mouvement du ‘Printemps’ (le largo, généralement moins apprécié du public) en constitue le cœur. Il décrit le feuillage qui bruisse au vent alors qu’un chien jappe au loin dans la nuit.
Or dans l’interprétation qu’en a faite Barokkanerne, on entend toute la musique. Mais pas la fresque sonore qu’elle est censée évoquer.
En somme, tout comme l’exécution des œuvres baroques au synthétiseur, on se lasse vite de la nouveauté atour du choix d’un instrument.
Après un entracte, le programme prévu par l’Orchestre baroque de Finlande a été modifié à la dernière minute en raison de l’indisposition de sa soprano, remplacée à la dernière minute par Anne-Maaria Oramo (la claveciniste de l’orchestre).
Ici, les Finlandais ont présenté un programme formé principalement d’œuvres très intéressantes de compositeurs baroques qu’on entend rarement et de quelques œuvres contemporaines tonales qui se sont harmonieusement mariées au reste.
On peut remercier le festival de nous avoir permis d’entendre, ici même à Montréal, des orchestres qui, autrement, ne nous seraient connus que par leurs enregistrements numérisés.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
1re photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 95 mm
2e photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 40 mm
3e photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 52 mm
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Publié le 16 juin 2023 | Temps de lecture : 3 minutes
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À 19h hier soir, le festival présentait un grand concert sous le thème de ‘Peste, paix et party’, comprenant des œuvres baroques de compositeurs anglais, français, allemand et italien.
Pour ce faire, trois orchestres de musique ancienne étaient réunis; l’Orchestre baroque de Finlande, le Barokkanerne (de Norvège) et l’Ensemble Caprice (de Montréal), sous la direction de Matthias Maute.
Myriam Leblanc
Anna-Maaria Oramo
Le Grand chœur du Festival Montréal baroque occupait tous les sièges situés à gauche et à droite de la nef de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours tandis que les parties solistes étaient assurées par les sopranos Myriam Leblanc et Anna-Maaria Oramo.
Avec le meilleur de trois pays, personne ne sera étonné du haut niveau d’interprétation dont firent preuve les interprètes.
Le concert se terminait par le Concerto grosso en ré majeur op.6 no 1 d’Arcangelo Corelli que j’ai trouvé particulièrement réussi.
À 21h, dans la crypte de l’église, le violoniste Guillaume Villeneuve (accompagné au clavecin par son frère Lucas) présentait un concert intime composé de diverses sonates, soit pour violon seul ou pour violon et basse continue.
Signalons que Guillaume Villeneuve est le plus récent récipiendaire du Prix Opus Découverte.
À mon avis, cet artiste est au violon ce que Nézet-Séguin est à l’orchestre; un excellent vulgarisateur qui maitrise l’art, dans un court texte de présentation, de donner au public les clés de la compréhension des œuvres qu’il interprète.
Les sonates font partie de ces compositions souvent austères auxquelles j’assiste plus par devoir que par plaisir.
Pourtant, la Passacaille pour violon seul en sol mineur C.105 (surnommée ‘De l’ange gardien) du compositeur Henrich Ignaz Franz Biber m’a ému presque aux larmes.
J’ai été ébloui par la virtuosité et la variété des couleurs qu’insufflait l’interprète à la Sonate pour violon et basse continue en sol mineur (surnommée ‘Le trille du diable) de Giuseppe Tartini.
Par contre, la chacone de la Partita pour violon seul no 2 en ré mineur BWV 1004 de Bach (la préférée de l’interprète, si j’ai bien compris), m’a laissé complètement indifférent.
Le programme se terminait par la Sonate pour violon et basse continue en ré mineur op. 5 no 12 (surnommée ‘La Folia’) d’Arcangelo Corelli.
Cette sonate est du bonbon. Au disque, il en existe de très nombreux enregistrements d’excellente qualité. Pourtant…
M. Villeneuve en a livré une interprétation brillante, taillée sur mesure pour l’acoustique des lieux. Bref, un événement dont aucun enregistrement (s’il y en avait) ne pourrait rendre la magie.
Il fallait être là.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 75 mm F/1,8.
1re photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 75 mm
2e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 75 mm
3e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 6400 — 75 mm
4e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 3200 — 75 mm
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Publié le 15 juin 2023 | Temps de lecture : 2 minutes
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L’édition 2023 du Festival Montréal baroque débutait hier soir par un concert mettant en valeur trois nouveaux diplômés de nos facultés de musique; Dylan Hillerbrand (contreténor), Alice Boissinot-Guastavino (soprano) et Mattias Lundberg (basse).
Le soutien orchestral était assuré par un quintette composé de Vincent Canciello (flute), Sarah Bleile-Douglass et Alex Miron-Perreault (aux violons), Jessica Korotkin (violoncelle), sous la direction de Ian Plansker (au clavecin).
L’œuvre au programme était, en version concert, l’opéra en un acte composé en 1752 par le philosophe Jean-Jacques Rousseau. C’est le premier opéra dont les paroles et la musique sont du même auteur.
À son époque faisait rage l’opposition farouche entre les partisans de l’opéra italien (à l’orchestration plus simple) et ceux qui défendaient bec et ongles la tragédie lyrique française (comprenant de nombreux ballets, et à l’orchestration savante).
Le philosophe avait non seulement pris position en faveur du premier, mais avait lui-même donné l’exemple en composant une pastorale d’environ 45 minutes intitulée ‘Le Devin du Village’ (dont voici la finale).
Ici, les personnages ne sont pas des divinités grecques ou romaines dont les amours contrariés ou les conflits font allusion à l’actualité politique du temps, mais une simple bergère amoureuse de son berger.
Bref, cette représentation du Devin du Village fut une manière charmante de débuter cette année le festival montréalais de musique baroque.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 75 mm F/1,8.
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Publié le 24 juin 2019 | Temps de lecture : 5 minutes
Certains festivaliers estiment qu’un festival de musique baroque serait incomplet sans chant. D’autres pensent que sans ballet, il serait moins vivant.
En cette dernière journée du Festival Montréal Baroque, il y en avait pour tous les gouts.
L’art de laisser faire
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Madeleine Owen (téorbe)
Sara Lackie (harpe)
À 9h, à la Maisonnette des parents, deux membres du quintette La Cigale (Sara Lackie et Madeleine Owen) interprétaient des œuvres de compositeurs italiens et espagnols de la Renaissance et du début du baroque.
Certaines de ces pièces étaient accompagnées de danses effectuées avec grâce par Anne-Marie Gardette.
Dans les œuvres instrumentales pour solistes, la harpiste fut remarquable. Ce fut également le cas de la luthiste dans la deuxième partie du concert, après que son instrument fut accordé.
Guitares 666
David Jacques ajustant sa guitare battente
Un des charmes du festival est la proximité entre les mélomanes et les artistes. Mais il arrive que cette promiscuité prive ces derniers de l’intimité qu’ils aimeraient parfois maintenir.
À l’aide d’une application sur son téléphone multifonctionnel, c’est dans un passage très fréquenté que David Jacques ajusta une des guitares dont il se servira quelques instants plus tard.
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David Jacques possède la plus importante collection de guitares anciennes en Amérique du Nord.
Les violons ont leurs facteurs célèbres (exemple : Stradivarius). Les guitares ont les leurs. Les instruments utilisés par David Jacques dans son concert de 10h15 sont dus aux plus grands facteurs de guitares.
Ce qui fut une occasion de comparer leurs sonorités.
Dans le clip vidéo ci-dessus, le guitariste beauceron utilise une guitare battente (à cordes métalliques) créée en 1806 par Marcus Obbo. Il y joue une pièce de Santiago de Murcia (1673-1739).
A Mio Modo
Esteban La Rotta, Elionor Frey, Anthony Harvey et Stéphanie Brochard
De nouveau la musique se maria à la danse dans le spectacle qui débuta à 11h30 et qui mit en vedette Esteban La Rotta (luth), Elionor Frey (viola d’arco), Anthony Harvey (luth) et Stéphanie Brochard (metteuse en scène et danseuse).
La chorégraphe créa une série de tableaux afin de caractériser chaque pièce musicale. Des tableaux auxquels les musiciens participèrent. Ce qui en fit un spectacle original et intéressant.
Persona
Les Méandres
Vers 15h, à l’église Notre-Dame-de-la-Défense, l’ensemble Les Méandres interprétèrent des œuvres instrumentales et vocales des XVIe et XVIIe siècles.
Dans l’ordre habituel, la photo présente Jonathan Stuchbery (luth, debout), Tristan Best (viole de gambe), Justin Luchinski (clavecin), Élodie Bouchard (soprano), Élyse Lamanque-Girard et Jérémie de Pierre (flutes à bec).
Il Cortegiano
Les chanteurs
Le grand spectacle qui cloturait le festival à 17h s’appelait Il Cortegiano (ou Le courtisan).
Sur un texte de Jean-François Daigneault, on y voit un jeune comédien — interprété par Renaud Paradis, le 4e à partir de la gauche sur la photo ci-dessus — qui doit passer une entrevue devant un grand réalisateur français.
Puisqu’il s’agit d’un film d’époque, le comédien croit qu’il augmenterait ses chances de décrocher le rôle s’il maitrisait le chant, la danse et le maniement des armes.
Évidemment, on songe au Bourgeois gentilhomme de Molière, transposé à notre époque.
Et pour respecter le thème du festival, le comédien était préoccupé par souci de maitriser ces arts de manière à pouvoir les interpréter avec sprezzatura.
L’acoustique mate de la salle de cinéma où avait lieu le spectacle permettait d’entendre parfaitement le texte des comédiens-chanteurs.
Sur la photo ci-dessus, on voit Pierre Rancourt, Dorothéa Ventura, Ghislaine Deschambault, Renaud Paradis, Jean-François Daigneault et Philippe Gagné.
Si on exclut Renaud Paradis, les comédiens-chanteurs sont membres de l’Ensemble Alkemia.
Vue d’ensemble
Le lien entre les parties dites et chantées d’une part, et d’autre part les parties dansées était un peu mince, à mon avis. Mais personne ne s’en plaindra tellement les festivaliers ont été séduits par les chorégraphies et la splendeur des costumes.
L’orchestre
La partie orchestrale était assumée par la réunion du quatuor Flûte alors! et de la Bande Montréal Baroque. Impeccables, comme toujours, puisqu’il s’agit de plusieurs parmi les meilleurs musiciens baroques du Québec.
Les Jardins chrorégraphiques
Exécutant une chorégraphie de Marie-Nathalie Lacoursière, les autres membres de l’ensemble Les Jardins chorégraphiques voleront évidemment la vedette.
Sur la photo, on voit Stéphanie Brochard, Jean-François Dollé, Marie-Nathalie Lacoursière et Tom Robin.
Cela termine de manière fastueuse cette 17e édition du Festival Montréal Baroque.
Merci donc aux organisateurs de nous présenter quelques-uns des meilleurs musiciens baroques d’ici et d’ailleurs et de nous faire découvrir les œuvres séduisantes de compositeurs moins connus.
Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (3e photo), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (4e, 5e et 7e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
2e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
3e photo : 1/20 sec. — F/3,7 — ISO 6400 — 15 mm
4e photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
5e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 25 mm
6e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 75 mm
7e photo : 1/160 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
8e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
9e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
Cliquez sur 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.
Publié le 23 juin 2019 | Temps de lecture : 3 minutes
Fiat 500
C’est de nouveau dans le quartier montréalais de la Petite Italie que se déroulait principalement cette 3e journée du Festival Montréal Baroque 2019.
Parmi les activités gratuites offertes en marge du festival, le marché Jean-Talon accueillait à 11h une improvisation sur Les Quatres saisons de Vivaldi transposées pour deux violons et une harpe (Davide Monti, David Greenberg et Maria-Christina Cleary).
Je n’ai pas assisté à ce concert, mais ceux qui y étaient en sont revenus enthousiastes.
Amore e Guerra I
Davide Monti, David Greenberg, Molly Quinn, Jolle Greenleaf, Maria-Christina Cleary et Michel Anger
À 14h, le premier concert payant fut le premier volet d’Amore e Guerra.
Dans une bâtisse industrielle du quartier de Mile-End, les six concertistes exécutèrent avec brio des madrigaux et des œuvres vocales italiennes de Dario Castello, d’Hieronymus Kapsberger, de Claudio Monteverdi, de Martino Pesenti et de Salomone Rossi.
Molly Quinn
Davide Monti et David Greenberg
Davide Monti
Jolle Greenleaf
Amore e Guerra II
Les concertistes
Sous la direction d’Andrew McAnerney, à 17h les Tenet Vocal Artists, le Studio de musique ancienne de Montréal, le duo italien ArParla, le Consort des Voix humaines, David Greenberg et Antoine Mallette-Chenier unissaient leurs forces pour exécuter des madrigaux de Monteverdi à l’église Notre-Dame-de-la-Défense.
Gene Stenger, Nils Brown et Anicet Castel
Jolle Greenleaf
Famille mélomane
Au cours du concert, ces quelques taches de lumière qui illuminaient cette famille de mélomanes ont attiré mon attention.
Banchetto Musicale
Au parc Dante
Au menu du Banquet musical
Immédiatement à l’ouest de l’église se trouve le parc Dante. C’est là quel les festivaliers eurent l’occasion (pour un léger supplément) de gouter les pâtes de la cheffe Elena Faita.
Signe des temps, les bols étaient en matière recyclable.
Nils Brown
Au cours du repas, Nils Brown (du Tenet Vocal Artists) charmait l’assistance de sa splendide voix de ténor.
Rien du tout
Catherine St-Arnaud et Josquin Beauchemin
À 20h, retour au quartier de Mile-End pour une fantaisie de Marie-Nathalie Lacoursière basée sur des airs français d’André Campra, de Nicolas Racot de Grandval, de Jean-Baptiste Lully, de Jean-Philippe Rameau et… de Luc Plamondon.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (2e photo), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (1re, 4e, 7e, 12e et 13e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/400 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 25 mm
2e photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 4000 — 17 mm
3e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 75 mm
4e photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 500 — 25 mm
5e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 2000 — 75 mm
6e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 5000 — 75 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
8e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm
9e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 75 mm
10e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 75 mm
11e photo : 1/5000 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
12e photo : 1/6400 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
13e photo : 1/8000 sec. — F/1,2 — ISO 160 — 25 mm
14e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 75 mm
Cliquez sur 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.
Publié le 22 juin 2019 | Temps de lecture : 2 minutes
Nef de l’église Madonna della Difesa
C’est de nouveau dans l’église Notre-Dama-de-la-Défense que s’est tenue la deuxième journée du Festival Montréal Baroque 2019.
Le concert Ercole, Cupido, Furiæ e Apollo
Les musiciens
À 19, le concert Ercole, Cupido, Furiæ e Apollo présentait de la musique de chambre italienne du XVIIe siècle.
Chaque morceau faisait appel à un ou plusieurs instrumentistes parmi les artisans de ce concert : le duo Arparia (Davide Monti et Maria-Christiana Cleary), David Greenberg, Antoine Malette-Chénier et le consort des Voix humaines.
Il s’agissait d’un large panorama d’œuvres plutôt séduisantes de huit compositeurs dont certains peu connus des mélomanes : Dario Castello, Giovanni-Paulo Cima, Giovanni Gabrieli, Biagio Marini, Michelangelo Rossi, Gregorio Strozzi, Giovanni-Maria Trabaci et Marco Uccellini.
David Greenberg (violon)
Maria-Christina Cleary (triple harpe)
Des musiciens très concentrés
Davide Monti
Davide Monti possède l’art consommé de vaincre toutes les difficultés de la partition et le faire avec la plus totale aisance apparente. Dans ce sens, c’est l’incarnation même du sprezzatura (le thème du festival).
Le concert Le Tri grazie
Ensemble Meslanges
À 21h, le festival présentait l’ensemble Meslanges dans un programme dédié à la musique vocale italienne baroque.
Dans l’ordre habituel sur la photo, il s’agit de Dorothéa Ventura (soprano et claveciniste), Marie Magistry (soprano), Ghislaine Deschambault (mezzosoprano) et Sara Lackie (harpiste).
Même si toutes ont été impeccables, j’avoue avoir apprécié le raffinement exquis de Mme Deschambault.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (1re photo), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (2e photo) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 8 mm
2e photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
3e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 3200 — 75 mm
4e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 3200 — 75 mm
5e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1250 — 75 mm
6e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 2000 — 75 mm
7e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 6400 — 75 mm
Cliquez sur 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.
Publié le 21 juin 2019 | Temps de lecture : 2 minutes
Nef de l’église Madonna della Difesa
C’est dans l’église Notre-Dame-de-la-Défense — joyau architectural du quartier montréalais de la Petite Italie — que débutait officiellement la 17e édition du Festival Montréal Baroque.
Le thème de cette année est la sprezzatura, cette nonchalance feinte qui est une manière tout italienne de donner l’impression de facilité dans l’exécution d’œuvres musicales.
Ensemble Caprice
À 19h, le grand concert de la soirée était consacré à des compositeurs baroques principalement italiens; Girolamo Fantini, Antonio Vivaldi, Giovanni-Alberto Ristori et l’Allemand Johann-David Heinichen.
Les musiciens de l’Ensemble Caprice étaient sous la direction du chef Matthias Maute.
Les parties chorales étaient sous la responsabilité du Grand chœur du Festival Montréal Baroque, disposé au fond des bras du transept.
Molly Quinn, Tim Keeler et Gene Stenger
Les parties solistes incombaient aux sopranos Jolle Greenleaf et Molly Quinn, de même qu’au contreténor Timothy Keeler et au ténor Gene Stenger.
Yumiko Kanao
Koto (cithare japonaise)
À 21h, le festival présentait un concert de musique de chambre intitulé ‘Sprezzatura et Shibui’.
Le shibui qualifie la sensation agréable produite par la beauté simple, subtile et discrète.
Était en vedette l’Ensemble Matsu Take, le seul orchestre montréalais dédié à la musique de chambre japonaise. Cet orchestre était complété de quelques autres musiciens québécois.
Yumiko Kanao (koto) et Michel ‘Zenchiku’ Dubeau (flute)
Mika Putterman (flute) et Madeleine Owen (guitare)
Boaz Berney (flute) et Esteban La Rotta (luth)
Tous les musiciens réunis
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (1re photo), objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (2e et 9e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 8 mm
2e photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
3e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 4000 — 75 mm
4e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 75 mm
5e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 75 mm
6e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1250 — 75 mm
7e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 75 mm
8e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm
9e photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 500 — 25 mm
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Publié le 25 juin 2018 | Temps de lecture : 6 minutes
Leandro Marziotte et Ariadne Lih
Au musée McCord, le festival présentait à 11h le concert Alla Guerra d’Amore, composé d’airs et de duos amoureux italiens du XVIIe siècle.
Leandro Marziotte (contreténor) et Ariadne Lih (soprano) étaient accompagnés d’Alexis Risler au téorbe et de Caroline Ritchie à la viole de gambe.
Nicolas Géradin et Élise Guay
Depuis le début, la programmation du festival prévoit des concerts gratuits. Comme ce fut le cas les années précédentes, ceux d’aujourd’hui avaient lieu à la Place Phillips.
Le premier des quatre mettait en vedette Nicolas Géradin et Élise Guay à la cornemuse, au grand plaisir de nombreux enfants et de leurs parents.
Dina König
À 14h, toujours au musée McCord, on pouvait entendre l’alto Dina König, accompagnée de Karim Nasr (hautbois et basson baroques), Esteban La Rota (téorbe et guitare baroque) et Caroline Ritchie (viole de gambe), interpréter des airs du jeune Haendel, à l’époque où il travaillait en Italie.
Je ne sais pas très bien ce qui se passe ces jours-ci au Kazakhstan mais cette ancienne république soviétique semble être devenue une pépinière de talents.
Après le ténor Dimash Kudaibergenov, révélé par son interprétation ahurissante de l’air SOS d’un terrien en détresse tiré de Starmania (en dépit d’un français approximatif), voici Dina König.
Celle-ci possède une voix blanche (sans vibrato), parfaitement juste, qui se distingue par un léger frémissement — ce que j’appellerais un grain de la voix — qui en font une interprète exceptionnelle. Sa venue à Montréal est une autre grande découverte du festival.
Karim Nasr
Ce concert comportait également de la musique instrumentale composée par Haendel à la même époque. L’aria Lascia la spina fut interprété au hautbois par Karim Nasr de manière à en faire pleurer les roches.
Le grand spectacle qui termine le Festival Montréal baroque se veut un paroxysme qui donne le gout aux festivaliers de revenir l’année suivante.
À 19h, à l’agora Hydro-Québec de l’UQUÀM, on présentait la cantate Apollo e Dafne composée à Venise par Haendel en 1709-1710. Celle-ci s’est transmise jusqu’à nous de manière incomplète puisqu’il manque l’ouverture, remplacée ici par celui de l’opéra Serse.
L’œuvre ne requiert qu’un baryton et une soprano.
C’est avec beaucoup de brio que la chorégraphe Marie-Nathalie Lacoursière a transformé cette cantate en miniopéra en dépit des moyens financiers limités du festival, grâce notamment aux talents des éclairagistes qui ont su créer le merveilleux à partir de presque rien.
À la manière d’un roman-photo, permettez-moi de vous présenter l’œuvre telle que résumée par le synopsis anonyme du programme de la soirée.
Daphné, fille du fleuve Pénée, est passionnée de chasse. Elle fuit les prétendants, au grand désespoir de son père qui la voudrait mariée.
Indépendante, elle doit faire face à l’obsession qu’Apollon nourrit pour elle (un comportement qu’on ne tolère plus, de nos jours, que dans l’Olympe).
Fier de sa victoire sur le serpent Python envoyé par Héra pour tuer la mère d’Apollon, ce dernier se moque de Cupidon et de son arc.
Vexé, celui-ci se venge en tirant deux flèches; l’une en or décrochée contre Apollon (qui tombera amoureux en voyant Daphné) et l’autre, en plomb, décrochée contre Daphné, ce qui empêchera la réciproque.
Daphné épiée par Apollon
Éperdument amoureux de Daphné, Apollon la contemple, l’épie et la pourchasse. Guerrier, il veut s’unir à elle et ne comprend pas qu’elle s’éloigne et le repousse.
Daphné (Jacqueline Woodley) se confie aux dieux
L’indifférence de Daphné
Apollon lui déclare son amour, mais Daphné n’entend pas ses discours et fuit toujours plus loin.
La fuite de Daphné (Pierre Chartrand et Alexis Chartrand)
Ici, la fuite de Daphné est symbolisée par une course dont le bruit est obtenu par de la danse à claquettes.
Daphné voit les arbres s’écarter devant elle. Alors qu’Apollon est sur le point de la rattraper, elle atteint in extrémis le fleuve de son père. Penchée sur lui, elle le supplie de lui ôter la beauté qui lui porte malheur.
La métamorphose de Daphné
À peine a-t-elle achevé ce vœu que ses membres s’engourdissent, ses cheveux verdissent, ses bras s’étendent en rameaux et ses pieds s’enracinent. Elle s’est transformée en laurier afin d’échapper à la passion d’Apollon.
Stupéfait, Apollon découvre Daphné métamorphosée
Le désespoir d’Apollon
Le laurier devient ainsi l’arbre sacré d’Apollon et ses feuilles couronnent depuis le front des guerriers victorieux en mémoire du grand amour du dieu.
Les Jardins chorégraphiques
La cantate était suivie d’une chorégraphie savante de Marie-Nathalie Lacoursière.
Ronde des festivaliers
À l’issue de cela, le public était invité à exécuter une ronde sur la musique de danse de l’époque d’Haendel.
Danse en ligne
Danseurs de différentes générations
Finalement, les plus doués d’entre eux s’adonnèrent aux danses sociales de l’époque.
Mes concerts préférés cette année furent la cantate Apollo e Dafne (dont on vient de parler), l’orchestre L’Arte del mondo (en vedette les jours 2 et 3), Acis and Galatea (jour 3), le quatuor Flûte alors (jour 1), le harpiste Antoine Mallette-Chénier (jours 2 et 3), et l’alto Dina König (jour 4).
Et puisque vous, amis lecteurs, avez eu la patience de me lire jusqu’ici, je vais vous faire une confidence : les ballets de Mme Lacoursière sont pour moi, une perpétuelle source d’émerveillement.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (2e, 5e, 7e et 13e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
2e photo : 1/4000 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
3e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
4e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 75 mm
5e photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
6e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 800 — 25 mm
8e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 75 mm
9e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 75 mm
10e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 75 mm
11e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 500 — 75 mm
12e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 75 mm
13e photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 800 — 25 mm
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