Festival Montréal baroque 2018 : Jour 3

24 juin 2018
Catherine St-Arnaud

Le programme de cette troisième journée du festival comprenait trois concerts intimes dont je n’ai vu que le troisième intitulé ‘Sorcière au bucher’, interprété par Catherine & Complices (ci-dessus).

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À 19h, sous la direction du chef Eric Milnes, l’orchestre L’Harmonie des saisons jouait l’opéra Acis and Galatea (1718) en version concert. Il s’agit d’une des œuvres les plus charmantes d’Haendel.

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Le clip vidéo ci-dessus est un extrait de l’air Love in her eyes sits playing, interprété par le ténor québécois Philippe Gagné.

Antoine Mallette-Chénier

Entre les deux actes de l’opéra, on joua le Concerto pour harpe, cordes et basse continue en si bémol majeur op. 4 no 6 d’Haendel.

À 21h, on quittait l’agora Hydro-Québec de l’UQÀM pour l’église Saint-Jean-Baptise (celle au toit rouge) située à deux pas.

Des membres de l’orchestre allemand L’Arte del mondo interprétèrent…

Susanne Regel, Massimiliano Toni et Linda Mantcheva

…la Sonate pour hautbois et basse continue en do mineur op. 1 no 8 d’Haendel…

Andrea Keller, Massimiliano Toni et Linda Mantcheva

…le Sonate pour violon et basse continue en fa majeur op. 1 no 12 du même compositeur…

Massimiliano Toni

…la Suite pour clavecin No 2 en fa majeur, également d’Haendel…

Massimiliano Toni et Linda Mantcheva

…la Sonate pour violoncelle et basse continue en la mineur op. 2 no 5 de Giacobbe Basevi (dit Il Cervetto)…

Andrea Keller, Massimiliano Toni, Linda Mantcheva et Susanne Regel

…et finalement la Sonate en trio pour violon, hautbois et basse continue en si mineur op. 2 no 1b d’Haendel.

Bref, une journée plaisante et très intéressante.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (1re, 2e, 4e, 5e, 8e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (3e, 6e et 7e photos)
1re photo : 1/125 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 5000 — 75 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
6e  photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 2000 — 75 mm
7e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1250 — 75 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 500 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2018 : Jour 2

23 juin 2018

À 17h, cette deuxième journée comprenait une conférence gratuite donnée en anglais sur le thème Les iles de l’enchantement : plaisir, domination et transformation.

Donnée par le professeur Paul Yachnin (spécialiste de Shakespeare) et le metteur en scène Patrick Hansen, cette conférence — une des plus intéressantes données à ce jour par le festival baroque depuis sa fondation — portait sur la symbolique de l’ile enchantée dans la littérature occidentale, à partir de la mythologie grecque jusqu’à aujourd’hui, en passant par les opéras d’Haendel.

Gilles Cantagrel

Présenté par le musicologue Gilles Cantagrel…

Suzanne Regel (haubois) et l’orchestre L’Arte del mondo

…le concert débutant à 19h portait sur cinq concertos de trois compositeurs contemporains, Haendel (1685-1759), Alessandro Marcello (1684-1747) et Evaristo-Felice Dall’abaco (1675-1742).

Virtuose, l’orchestre allemand mettait en vedette (selon l’œuvre) le claveciniste Massimiliano Tomi et la flutiste Suzanne Regel.

Orchestre et solistes ont brillé dans des œuvres séduisantes, aidés par l’acoustique de l’église Saint-Jean-l’Évangéliste dont le plancher et le plafond sont entièrement de bois.

Antoine Malette-Chénier, le duo Les Voix Humaines et Charles Daniels

À 21, à l’agora du musée d’Art contemporain, le festival présentait un récital d’œuvres des meilleurs compositeurs anglais du XVIIe siècle, interprétées par le ténor Charles Daniels.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (2e et 3e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (1re photo)
1re photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 75 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 1250 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2018 : Jour 1

22 juin 2018

Cette année, la seizième édition du Festival Montréal baroque met en vedette le compositeur anglais d’origine saxonne Georg-Friedrich Haendel.

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À la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, on présentait à 19h la moitié des pièces musicales qui composent son dernier grand oratorio, The Triumph of Time and Truth, composé deux ans avant sa mort.

La partie instrumentale a été confiée à l’orchestre allemand L’Arte del Mondo, complété de L’Ensemble Caprice de Montréal. Les parties chorales relevaient de l’Ensemble vocal Arts-Québec, tandis que quatre solistes complétaient le tout sous la direction de Matthias Maute.

Selon la mode anglaise (à l’époque comme de nos jours), le livret est très moralisateur, mais admirablement bien écrit.

Musicalement, ce n’est pas l’œuvre la plus mélodieuse du compositeur. Toutefois, j’ai bien apprécié l’air pastoral Dryads, Sylvans with fair Flora, abrégé hier soir.

Peut-être parce que j’étais assis dans les toutes premières rangées, j’avoue avoir trouvé excessive la puissance vocale des solistes et eu l’impression qu’on me criait après.

D’autant plus qu’une des deux sopranos (dont je tairai le nom) avait tendance à chanter systématiquement les aigus à gorge déployée.

Ceci étant dit, j’ai été heureux de faire connaissance avec cette œuvre que je ne connaissais pas.

Vincent Laurier, Dorothea Ventura, Marie-Laurence Primeau, Caroline Tremblay et Alexa Raine-Wright

À 21h, le quatuor Flûte alors (complété de la claveciniste Dorothea Ventura) présentait des transcriptions de la musique de Haendel.

La partie médiane du concert était consacrée à des transcriptions de sa Water Music qui n’avaient pas l’éclat de l’original orchestral.

Toutefois, la première et la troisième partie du concert étaient séduisantes, notamment les nombreuses pièces virtuoses qui m’ont littéralement enchanté.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2017 : Jour 4 (fin)

26 juin 2017

Pour cette dernière journée du festival, on nous conviait dès 9h30 à trois récitals de clavecin.

Aina Kalnciema

C’est la claveciniste lettone Aina Kalnciema qui brisait la glace avec un programme très séduisant de sonates de Domenico Scarlatti. C’est dans les plus difficiles d’entre elles que la claveciniste a brillé.

Suivaient la mélodieuse sonate no 2 pour clavecin de Dimitri Bortnianski (1751-1825) et deux œuvres contemporaines dont elle est la dédicataire, notamment Nocturnes de Julius Karlsons (plutôt intéressante).

Artem Belogurov

Une heure plus tard, son compatriote Artem Belogurov lui succédait au clavicorde et au pianoforte.

Les œuvres au programme étaient essentiellement des pièces néoclassiques de compositeurs germaniques. Certaines d’entre elles fournissaient aux festivaliers une rare occasion d’entendre la sonorité particulière du clavicorde (ci-dessus, alors que son épouse, Octavie Dostaler-Lalonde, lui tourne les pages).

Skip Sempé

Le volet du festival consacré au clavecin se terminait par le Français Skip Sempé dont le programme était composé presque exclusivement d’œuvres de compositeurs baroques français dans lesquelles le claveciniste a démontré sa maitrise magistrale de l’ornementation.

Jacinthe Thibault et l’ensemble Sonate 1704
Jacinthe Thibault

De 14h à 15h30, l’ensemble Sonate 1704 présentait des sonates pour violon publiées en France par deux compositeurs protestants : Jean-Baptiste Lœillet (dit de Londres) et John Eccles.

À cela, le trio ajoutait quelques œuvres de compositeurs catholiques : un motet de Nicolas Bernier et des extraits de la cantate ‘Judith’ d’Élisabeth Jacquet de la Guerre, interprétée par Jacinthe Thibault, dont la présence forte et la diction impeccable en faisaient l’interprète idéale du rôle-titre.

Interprètes d’Althea of Tarzia

Le festival se terminait en beauté par la présentation de la cantate profane ‘Althea of Tarzia’ sur de la musique de Bach.

On doit au musicologue Bruce Haynes d’avoir imaginé que si Johann Sebastian Bach, en son temps, avait été estimé à sa juste valeur, il se serait retrouvé compositeur à la cour d’un prince allemand et à ce titre, aurait eu la tâche de composer des opéras.

Et comme Bach, débordé par ses nombreuses responsabilités, a eu l’habitude de réutiliser ses compositions à d’autres fins, il aurait fait de même pour ses opéras.

Parmi les tonnes de projets laissés en plan par le musicologue à son décès, il y avait les esquisses d’un opéra ‘de Bach’ (sic).

C’est sa compagne, l’infatigable Susie Napper, qui s’est engagée à terminer cet opéra pour le festival de cette année.

Mais voilà, le travail était moins avancé que prévu. Si bien que Mme Napper a fait l’essentiel du travail (même si elle s’en défend bien, par respect pour son époux).

L’opéra bilingue (anglais-français) était présenté en version concert, c’est-à-dire sans décor et avec quelques accessoires à la place de costumes.

Le résultat est convaincant. Et le travail enthousiaste des chanteurs et des musiciens de La Bande Montréal Baroque (sous la direction d’Éric Milnes) est admirable.

Fanfare Carmagnole

Au sortir de la salle, la Fanfare Carmagnole prolongeait cette atmosphère festive en interprétant de la musique enjouée inspirée du folklore juif.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (4e, 6e et 7e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 75 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 75 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 30 mm
5e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 75 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 40 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 22 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2017 : Jour 3

25 juin 2017
Red Owl (Jonathan Addleman et Sari Tsuju)

Cette troisième journée du festival débutait par des œuvres de compositeurs germaniques — Biber, Froberger, Johann Sebastian Bach et Matthias Weckmann — interprétées par le duo Red Owl.

Artem Belogurov et Octavie Dostaler-Lalonde

Après une conférence académique sur l’effet de la conversion religieuse sur les arts de la Renaissance, le programme du festival reprenait de 14h à 15h avec le duo formé par Artem Belogurov et Octavie Dostaler-Lalonde.

Le couple nous présentait des œuvres pour clavier et violoncelle composées principalement entre 1796 et 1805 par Beethoven, Joseph Wölfl et Bernhard Romberg.

Andréanne Brisson-Paquin et Pallade Musica

À partir de 16h30, l’ensemble Pallade Musica, accompagné de la soprano Andréanne Brisson-Paquin, interprétait de la musique d’Alessandro Stradella et des œuvres vocales de deux compositeurs baroques (Purcell et Angelo Berardi), de même que de deux compositeurs contemporains, incluant une création (In the Stillness of Trees), assez intéressante, de Jonathan Goulet.

Suzie LeBlanc et Constantinople
Suzie LeBlanc

Tous les concerts de l’ensemble Constantinople sont des enchantements non seulement en raison de leur répertoire raffiné que du chatoiement de la sonorité de leurs instruments.

Ils étaient ce soir accompagnés de la soprano acadienne Suzie LeBlanc, parfaite, comme d’habitude.

Mika Putterman (flûtiste) et les danseuses Kimberly De Jong et Susan Paulson

À 21h, dans une salle minimalement éclairée, Mika Putterman (à la flute) interprétait divers compositeurs européens du XVIIIe siècle.

Son alliage de musique baroque et de danse contemporaine fut plutôt réussi, la danse allégeant la sévérité d’un concert pour flute seule.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 75 mm F/,8 (2e et 5e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 40 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 75 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 29 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm


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Festival Montréal baroque 2017 : Jour 2

24 juin 2017
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Cette deuxième journée du festival débutait par un spectacle appelé Circus Musicus.

Au cours de celui-ci, quatre formations de musique de chambre se succédaient, accompagnées de jongleurs, de mimes et d’acrobates. Les artisans musiciens étaient : Flûte Alors, l’Ensemble Alkemia, Passiflore, et Rendez-vous baroque français.

À part les drôleries du mime et de certaines situations amusantes, les prouesses réussies du fildefériste, des acrobates et des funambules m’ont parues plaquées sur une trame musicale avec laquelle elles avaient peu de rapport.

La comparaison est cruelle avec le spectacle génial que la même metteuse en scène avait conçu il y a exactement quatre ans pour la finale du Festival baroque de 2013.

Cette année-là, en dépit d’une salle dont l’acoustique était excessive, ce spectacle mariant musique, danse baroque et acrobaties demeurera un des dix divertissements les plus extraordinaires que j’ai vus dans ma vie.

Celui d’hier soir était bien, sans plus.

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À 21h, dans l’église Saint-Jean-l’Évangéliste (l’église au toit rouge située derrière la Place des Arts), les festivaliers étaient conviés à écouter de la musique instrumentale et surtout vocale du compositeur Alessandro Stradella (1638-1682).

Peu connu, ce dernier a laissé une musique intéressante.

Les interprètes étaient le groupe instrumental Infusion baroque accompagné de la soprano Rebecca Dowd-Lekx.

Malgré le fait que l’acoustique de l’église rendait presque inaudible le clavecin, Infusion baroque a réussi son objectif de nous faire découvrir et apprécier ce compositeur.

Quant à la soprano Rebecca Dowd-Lekx, elle est douée d’une voix blanche très agréable, d’une puissance vocale adéquate, et d’une diction qui m’a semblé impeccable. Bref, il s’agit-là d’une artiste vouée à un brillant avenir.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 40 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 34 mm


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Festival Montréal baroque 2017 : Jour 1

23 juin 2017
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Un des festivals les plus créatifs de la métropole canadienne est certainement le festival de musique Montréal baroque.

La ville compte de très nombreux ensembles baroques de haut niveau. Le festival ajoute une difficulté supplémentaire en établissant un thème, différent à chaque année, auquel les interprètes doivent contribuer.

Cette année, son thème est ‘Cirque musical’. Il s’agit d’associer — et parfois de combiner — la musique aux arts circassiens.

La première soirée a donc débuté par une procession de la fanfare Carmagnole, composée d’une dizaine de musiciens, de la Place Jacques-Cartier jusqu’au lieu du premier concert de la soirée.

Cliquez pour démarrer le vidéoclip

À la chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours, l’Ensemble Caprice célébrait le 450e anniversaire de la naissance du compositeur Claudio Monteverdi en présentant à 19h ses Vêpres de la Vierge, exécutées la première fois à l’occasion de la fête de l’Annonciation, le 25 mars 1610.

Pour l’interprétation montréalaise, le chef Matthias Maute avait mis à contribution une bonne partie de tous les chœurs professionnels et amateurs que compte la région métropolitaine. Ceux-ci occupaient le jubé et tous les sièges situés de chaque côté de la nef. L’effet des masses chorales était saisissant.

Les Voix Humaines

À 21h, quelques dizaines de festivaliers seulement prenaient place dans la petite crypte de cette chapelle pour y entendre le duo Les Voix humaines.

Au programme, des Concerts à deux violes égales de Sainte-Colombe.

Puisque Margaret Little et Suzie Napper sont parmi les meilleurs violistes au monde, je me suis donc attardé au début du concert à l’acoustique purement minérale du lieu, qui semblait varier selon la musique jouée.

Cette distraction passée, j’ai pu apprécier correctement les pièces qui nous étaient offertes.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm


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Festival Montréal Baroque 2016 : Jour 4 (la fin)

27 juin 2016

En plus des concerts gratuits offerts de 12h à 17h au centre-ville — plus précisément au square Phillips — le programme du festival comprenait aujourd’hui quatre concerts payants.

Les deux premiers étant à guichets fermés, je n’ai assisté qu’aux deux derniers.

Lina Tur-Bonet

À 16h, la violoniste Lina Tur-Bonet complétait la présentation de son intégrale des Sonates et partitas pour violon seul de Bach.

Ce troisième volet avait lieu dans le hall d’entrée du pavillon des Arts de l’université McGill.

Tout en marbre, cet endroit n’est pas suffisamment vaste pour produite de l’écho. Toutefois, ses dimensions amplifient considérablement la puissance du violon et sa réverbération se manifeste par l’augmentation de l’épaisseur du son.

Des trois volets présentés par Mme Tur-Bonet, celui-ci fut mon préféré. Au-delà d’une exécution entachée de quelques fausses notes, la petitesse des lieux et son acoustique particulière contribuaient à la vive impression que la violoniste jouait pour chacun d’entre nous.

C’est également dans les œuvres présentés aujourd’hui que Mme Tur-Bonnet a le mieux réussi à isoler les différentes voix de la partition et à les présenter comme probablement Bach les imaginait.

Eric Milnes et Jesse Blumberg

Entre la Sonate pour violon seul No 3 et la Partita pour violon seul No 3, le baryton Jesse Blumberg, accompagné du claveciniste Eric Milnes, interprétait l’air BWV 515a, tiré d’un petit livre de notes d’Anna-Magdalena Bach (l’épouse du compositeur).

Orchestre Montréal baroque

Le festival se terminait par la présentation de trois cantates de Bach.

Tous ceux qui se sont attelés à la tâche colossale d’en présenter l’intégrale — qui peut facilement occuper plus d’une cinquantaine de disques compacts — l’ont fait sur plusieurs années.

Montréal est une des trois seules villes au monde où une telle intégrale est en cours de présentation et d’enregistrement.

Si le chœur d’introduction de la cantate BWV 76, pris d’un pas alerte, manquait de cohésion, le reste de l’exécution fut impeccable.

À juste titre, on avait réservé l’éclatante cantate BWV 79 à la fin du concert.

Avec ses trompettes et sa percussion retentissante, et surtout grâce à l’enthousiasme de ses artisans, cette exécution a fait paraitre bien sages les forces réunies au disque par Gustav Leonhardt.

C’est donc sur une apothéose qui s’est conclue cette 14e édition du Festival Montréal Baroque.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 150 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 52 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 40 mm


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Festival Montréal Baroque 2016 : Jour 3

26 juin 2016

La troisième journée du Festival de musique Montréal Baroque débutait par deux concerts (à 11h et à 14h) auxquels je n’ai pas assisté.

David Jacques et Ziya Tabassian

C’est à l’étage du Musée Redpath (le musée privé d’histoire naturelle de Montréal) que deux membres de l’Ensemble Caprice, le guitariste David Jacques et percussionniste Ziya Tabassian, faisaient équipe afin de présenter à 16h des œuvres baroques espagnoles leur permettant d’exprimer leurs talents respectifs.

La Veuve Rebel
La Veuve Rebel

À 19h, dans la salle Redpath (à distinguer du musée homonyme), le festival présentait un spectacle basé sur des extraits du répertoire comique du XVIIIe siècle.

Mariant la comédie, la danse baroque et accessoirement le chant, cette production franco-québécoise raconte les difficultés rencontrées par les théâtres alternatifs à obtenir des dérogations aux privilèges royaux accordés aux institutions officielles parisiennes.

Lina Tur-Bonet

À 21h, la violoniste espagnole Lina Tur-Bonet exécutait le deuxième volet de son intégrale des Sonates et partitas pour violons seul de Johann-Sebastian Bach.

Durant la pause entre la sonate et la partita, le musicologue Gilles Cantagrel, toujours aussi brillant, est venu parler de l’architecture musicale qui confère aux constituants de cette somme son unité et sa logique, et qui fournit également les indices qui permettent d’en comprendre le sens.

Eric Milnes et Jesse Blumberg

Également au cours de cette pause, le baryton Jesse Blumberg, accompagné du claveciniste Eric Milnes, a interprété l’air BWV 514, tiré d’un petit livre de notes d’Anna-Magdalena Bach (l’épouse du compositeur).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 75 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 40 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 82 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 150 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 64 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2016 : Jour 2

25 juin 2016
Martin Robidoux et Odéi Bilodeau-Bergeron

À 11h, le programme du 24 juin débutait par un récital d’airs baroques français exécutés par la soprano Odéi Bilodeau-Bergeron, accompagnée du claveciniste Martin Robidoux.

Odéi Bilodeau-Bergeron

Originaire de Sainte-Louise-des-Aulnaies (entre Saint-Jean-Port-Joli et La Pocatière), la chanteuse montréalaise est lauréate du Concours Mathieu-Duguay du Festival international de musique baroque de Lamèque (une ville du nord-est du Nouveau-Brunswick).

Le texte des airs est prononcé en français moderne. La diction de Mme Bilodeau-Bergeron est exemplaire et m’a rappelé l’âge d’or de la troupe française Les Arts florissants, c’est-à-dire à l’époque où on n’avait pas besoin de suivre le livret pour savoir ce qui se chante.

En deux mots, Mme Bilodeau-Bergeron est une artiste plutôt sensationnelle en raison de cette diction et de la justesse de sa voix.

Une pause non prévue au programme — lorsqu’un téléphone portable s’est mis à sonner — fut la seule distraction d’une assistance parfaitement silencieuse, demeurée jusque là suspendue aux lèvres de la soprano.

Lina Tur-Bonet

Dans le cadre du festival, la violoniste espagnole Lina Tur-Bonet interprètera l’intégrale des sonates pour violon de Bach.

C’est à la mezzanine de la salle où Mme Bilodeau-Bergeron s’était produite trois heures plus tôt que Mme Lina Tur-Bonet exécuta le premier des trois volets de cette intégrale.

Cet endroit mal éclairé n’étant pas propice à la photographie, la photo ci-dessus a été prise sur la rue, après ce concert, alors que l’artiste était entourée d’admirateurs.

Gilles Cantagrel

Après la Sonate pour violon seul No 1 — pendant que Mme Tur-Bonet reprenait des forces en vue de l’exécution de la redoutable Partita pour violon seul No 1 — le musicologue Gilles Cantagrel est venu nous entretenir de la place des œuvres pour violon seul chez Bach.

M. Cantagrel est un érudit qui nous parle de Bach comme le ferait un ami qui aurait partagé l’intimité de la famille du compositeur.

Sa connaissance de la mentalité de l’époque, et notamment de la conception religieuse de la mort chez les Luthériens du XVIIIe siècle, nous permet de comprendre la portée et la profondeur de ces compositions de Jean-Sébastien Bach.

Eric Milnes et Jesse Blumberg

Cette pause était également meublée d’un air tiré d’un recueil d’œuvres que l’épouse de Bach, Anna Magdalena Bach, colligeait en vue des soirées musicales privées de la famille.

Cet air (le BWV 509) fut chanté par le baryton Jesse Blumberg, accompagné du claveciniste Eric Milnes.

Pierre-Yves Martel, Dorothéa Ventura, Jacinthe Thibault, et Olivier Brault

À 17h, la soprano Jacinthe Thibault, entourée du trio Sonate 1704, chantait des airs de compositeurs baroques français (Rebel, de Montéclair, et Clérambault).

Le concert se divisait en deux parties, ce qui permettait d’accorder les instruments différemment. Cette pause permit également à la cantatrice d’apparaitre en seconde partie revêtue d’une robe noire constellée de diamants.

Mme Thibault est une tragédienne qui possède une voix juste et forte, de même qu’une bonne diction un peu desservie par l’acoustique réverbérée des lieux.

Le Métis Fiddler Quartet et l’Ensemble Caprice

À 19h, le Métis Fiddler Quartet et l’Ensemble Caprice unissaient leurs forces pour présenter un mélange de musique baroque, de chants folkloriques et de musique contemporaine.

Ce concert séduisant fut celui que j’ai le plus apprécié. Il était composé majoritairement d’airs très mélodieux totalement méconnus, dont un air dramatique qui fournit au puissant baryton Conlin Delbaere-Sawchuk (du Métis Fiddler Quartet) une occasion de démontrer son remarquable talent d’interprète.

La journée se terminait par des concertos pour cinq flutes composés par Joseph Bodin de Boismortier. Il s’agit d’un concert dont malheureusement j’avais oublié de me procurer un billet.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 40 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 150 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 150 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 115 mm
5e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 82 mm
6e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 50 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel