Festival Montréal baroque 2025 – Le 22 juin à 17h

Publié le 25 juin 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
Service d’ordre du festival Montréal baroque
Harmonia del Parnàs
Ruth Rosique, soprano
Marta Infante, mezzo-soprano
Marian-Rosa Montagut, cheffe et claveciniste

L’ensemble espagnol Harmonia del Parnàs présentait dimanche dernier des extraits de zarzuélas composés aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Née en Espagne au début du baroque, la zarzuéla est un genre lyrique mêlant dialogues parlés et chants, en plus de parties purement instrumentales (souvent sur des rythmes typiquement espagnols). La zarzuéla s’apparente ainsi à l’opéra comique français, né un siècle plus tard.

La venue à Montréal d’Harmonia del Parnàs était une occasion unique pour les festivaliers d’entrevoir la richesse de ce répertoire (qui comprend plus de vingt-mille zarzuélas répertoriées à ce jour).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 2e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 31 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 75 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 75 mm

Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

Laissez un commentaire »

| Culture, Festival de musique baroque, Musique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Francos du 21 juin 2025

Publié le 24 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Alice

Ce samedi 21 juin était la dernière journée des Francos de cette année.

Arrivé sur le site du festival vers 17h30, j’ai juste eu le temps de voir la seconde partie du récital d’Alice sur la scène des Brasseurs de Montréal.


Assiette de sandwich à la viande fumée

Avant d’aller voir le spectacle à l’affiche de 18h à 19h, je me suis procuré un sandwich à la viande fumée à la cantine mobile Dédé cuisine.

La portion de viande parait ici assez petite : en réalité, elle était adéquate. Toutefois, je me suis lassé très vite des frites faites à partir de frites congelées.

Alex Pic

Une fois rassasié, j’ai pu voir Alex Pic sur la scène Loto-Québec. Énergique et heureux d’être là, cet auteur-compositeur nous a fait passer un bon moment.

Papi Jay

De 19h à 20h, deux spectacles avaient lieu simultanément. D’abord le Québécois Papi Jay présentait son répertoire R&B sur la scène Spotify…

Sara Dufour

…alors que Sara Dufour présentait ses séduisantes compositions country-rock sur la scène Rogers.

Shreez

J’ai passé en coup de vent devant la scène Loto-Québec où le rappeur Shreez se produisait…

Arøne

…pour aller voir sur la scène Desjardins l’autrice-interprète bretonne Arøne (qui m’a laissé sur mon appétit).






Salebarbes

À 21h, sous un ciel humide, le quintette Salebarbes était en vedette à la Place des Festivals.

Des spectacles que j’ai vus cette année aux Francos, celui de Salebarbes est le seul qui fut davantage qu’un récital, c’est à dire une suite de chansons accompagnées (ou non) d’une courte présentation.

Ici, la mise en scène subtile du spectacle répondait au souci de mettre en vedette chacun des membres du groupe et de le faire briller.

Or justement, chacun des membres du groupe a eu une carrière solo (ou aurait pu en avoir une) tellement ces artistes maitrisent leur art à la perfection.

Toute la soirée, l’éclairage de scène rappelait celui des théâtres avant l’apparition de l’éclairage électrique, alors que les comédiens ou les chanteurs étaient éclairés par des rangées de bougies disposées au sol devant eux.

Ceux qui connaissent et apprécient ce groupe (je suis du nombre) s’attendaient à un spectacle de haute qualité et c’est précisément ce que Salebarbes a présenté généreusement pendant 90 minutes.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
  1re photo : 1/50 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 40 mm
  2e  photo : 1/50 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 150 mm
  3e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  4e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  5e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 110 mm
  6e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 142 mm
  7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 64 mm
  9e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 150 mm
10e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 70 mm
11e  photo : 1/120 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
12e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
13e  photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
14e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
15e  photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 90 mm

Laissez un commentaire »

| Culture, FrancoFolies, Musique | Mots-clés : , , , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 21 juin à 16h

Publié le 23 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes
Les artisans du concert

Samedi dernier, le festival Montréal baroque présentait un concert donné par des étudiants en musique ancienne de l’université de McGill. Ceux-ci accueillaient parmi eux quelques professeurs et des membres de la Bande Montréal baroque.

Lorsqu’on parle d’un spectacle étudiant, il serait facile de penser qu’on a affaire à des amateurs. Détrompez-vous.

Qu’ils soient au niveau de la maitrise ou du doctorat, ou même des dernières années du baccalauréat, les étudiants en musique de McGill ont déjà acquis une parfaite maitrise de leur art. Si bien que l’exécution de leur concert fut irréprochable.

Le programme comprenait des œuvres de quatre compositeurs.

D’abord la musique de scène composée par Matthew Locke pour la pièce The Tempest, créée à Londres en 1674.

Puis la troisième suite de la Water Music de Georg-Friedrich Haendel. Le tout se terminait par la Wassermusik TWC 55:C3 composée en 1723 par Georg-Philipp Telemann.

Elizaveta Miller, claveciniste

Le programme du festival ne précise pas qui dirigeait l’orchestre. Je présume que c’était la claveciniste. On la voit ici et, en arrière-fond, la créatrice du festival, l’honorable Susie Napper.

Alice Boissinot-Guastavino, soprano et gambiste

Le concert comprenait aussi l’air Zefiretti, che sussurrate, tiré de l’opéra Ercole sul Termodonte d’Antonio Vivaldi, créé à Venise en 1723.

L’interprétation remarquable d’Alice Boissinot-Guastavino fut un moment de grâce au sein d’un concert particulièrement séduisant.

Pour terminer, permettez-moi de vous présenter quelques photos que j’en ai rapportées. Comme d’habitude sur ce blogue, on cliquera sur une photo pour l’agrandir.










Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
  1re photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
  2e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 120 mm
  3e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 150 mm
  4e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 1250 — 150 mm
  5e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 150 mm
  6e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 142 mm
  7e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 150 mm
  8e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 1600 — 150 mm
  9e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 1000 — 150 mm
10e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 150 mm
11e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 125 mm
12e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 150 mm
13e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 62 mm


Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

Laissez un commentaire »

| Culture, Festival de musique baroque, Musique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 20 juin à 19h

Publié le 22 juin 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
Cliquez sur la photo pour l’agrandir

À 19h le 20 juin, le festival Montréal baroque présentait en version concert l’opéra Los Elementos, composé par Antonio de Literes, et créé à Madrid en 1705.

Le programme distribué aux festivaliers résume le livret de l’opéra : en absence du Soleil, la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air — bref, les Éléments — s’affrontent pour régner sur le monde.

D’ici l’Aube, le Temps réussira-t-il à apaiser leurs rivalités et à rétablir entre eux l’équilibre et l’harmonie nécessaires au bon ordre des choses ?

C’est ce suspens que nous présentaient vendredi dernier l’orchestre Harmonia del Parnàs (de Valence) et les musiciens du festival Montréal baroque.






Les protagonistes

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
1re photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
2e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 150 mm
3e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 150 mm
4e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
5e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
6e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
7e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 150 mm

Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

Laissez un commentaire »

| Culture, Festival de musique baroque, Musique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 19 juin à 19h

Publié le 22 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes




Artisans du spectacle

Le 1er novembre 1755, un tremblement de terre, suivi d’un tsunami, anéantit Lisbonne, alors la quatrième plus importante ville d’Europe. En quelques secondes, plus de cent-mille personnes trouvèrent la mort.

C’est dans cette capitale qu’on avait fait ériger quelques-uns des édifices les plus somptueux d’Europe, financés par les revenus colossaux que le Portugal ait tirés de ses plantations sucrières.

Échappèrent au désastre les monastères et les églises construits dans les hauteurs de la ville d’aujourd’hui, mais qui, à l’époque, faisaient partie de ses banlieues.

À travers toute l’Europe, l’évènement eut un retentissement considérable.

Dans toutes les principautés allemandes — qui, contrairement au Portugal, ne possédaient pas de colonies — les prédicateurs protestants utilisèrent la catastrophe pour illustrer la précarité de la vie humaine et la futilité de l’accumulation des richesses matérielles.

De sa lointaine ville d’Hambourg, le compositeur allemand Georg-Philipp Telemann participe alors à cet effort édifiant auprès des fidèles en mettant en musique des poèmes de sources diverses et des psaumes sous le titre de l’Ode au tonnerre (le thème du concert de ce soir).

Pour l’occasion, l’orchestre est composé d’une bonne partie des meilleurs praticiens montréalais de la musique baroque, auxquels se sont joints ceux de l’orchestre espagnol Harmonia del Parnàs (ou Harmonie du Parnasse), de Valence.

Dépourvu de récitatifs ou d’airs de bravoure, l’oratorio se compose de quelques chœurs et de nombreux airs.

Très estimé de son vivant, Telemann est un compositeur qu’on entend trop peu souvent de nos jours. Il est heureux que le festival Montréal Baroque nous ait présenté une de ses œuvres les plus populaires.

Les festivaliers qui veulent réentendre l’oratorio tout en suivant une traduction française (très, très grossière) du texte allemand peuvent cliquer sur ce lien et choisir la traduction qui leur convient.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
1re photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 40 mm
2e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 106 mm
3e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 75 mm
4e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 75 mm

Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

Laissez un commentaire »

| Culture, Festival de musique baroque, Musique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Francos du 18 juin 2025

Publié le 20 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Kourage

Lauréat du premier prix à l’édition 2024 du concours Ma première Place des Arts, Kourage est déjà un artiste accompli. Très à l’aise sur scène, maniant l’autodérision dans la présentation de ses chansons, ce Louperivois (c’est-à-dire citoyen de Rivière-du-Loup) compose une pop séduisante qui m’a beaucoup plus.


Cantine des Brasseurs de Montréal

Et pendant que Kourage occupait la scène du pub des Brasseurs de Montréal de 17h à 18h, je me suis laissé tenter par ce ‘Houmous et pois chiches’ offert à deux pas.

Marie-Pierre Arthur

De 18h à 19h, sur la scène Loto-Québec, Marie-Pierre Arthur présentait le spectacle conçu autour de son plus récent opus, l’Album bleu devant un public conquis.


Malik Djoudi

De 19h à 20h les festivaliers étaient sollicités simultanément par Malik Djoudi sur la scène Rogers et par La Traversée sur la scène Spotify.

Le premier est un auteur-compositeur-interprète français qui nous a présenté son répertoire teinté d’émotion et de mélancolie.





La Traversée

Le quatuor La Traversée est né de la collaboration des Francos de Montréal et de celui de La Rochelle. Deux jeunes Québécois et deux jeunes Français ont uni leurs talents pour produire en peu de temps le spectacle présenté ici.

Ci-dessus, les photos individuelles présentent la Québécoise Vanille, le Français James Baker et la Française Coline Rio. Du lot, c’est cette dernière, soprano, qui s’est le mieux distinguée.

Malko

De 20h à 21h, deux spectacles se déroulaient simultanément. D’abord celui de Malko sur la scène Desjardins…


Galaxie

…et celui, énergique et bruyant, de Galaxie sur la scène Loto-Québec.


Tiken Jah Fakoly

Le clou de la soirée fut sans contredit le spectacle de Tiken Jah Fakoly.

Je dois vous avouer que je ne connaissais pas cet artiste extraordinaire, originaire de la Côte-d’Ivoire. J’ai été renversé par son talent.

À plusieurs reprises, l’assistance connaissait par cœur le texte de ses chansons engagées.

Son interprétation de Plus rien ne m’étonne fut un grand moment d’émotion.

Chapeau bas, monsieur Tiken Jah Fakoly.

Comme d’habitude, on cliquera sur une photo pour l’agrandir.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 (16e photo) + multiplicateur de focale MC-14 (les autres photos)
  1re photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 640 — 56 mm
  2e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 150 mm
  3e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 70 mm
  4e  photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 56 mm
  5e  photo : 1/400 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
  6e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 320 — 70 mm
  7e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 3200 — 210 mm
  8e  photo : 1/400 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 56 mm
  9e  photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 150 mm
10e  photo : 1/320 sec. — F/4,5 — ISO 640 — 210 mm
11e  photo : 1/190 sec. — F/4,5 — ISO 400 — 190 mm
12e  photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 6400 — 200 mm
13e  photo : 1/200 sec. — F/4,5 — ISO 3200 — 90 mm
14e  photo : 1/250 sec. — F/4,5 — ISO 1600 — 210 mm
15e  photo : 1/320 sec. — F/4,5 — ISO 5000 — 125 mm
16e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 40 mm

Laissez un commentaire »

| Culture, FrancoFolies, Musique | Mots-clés : , , , , , , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Francos du 15 juin 2025

Publié le 16 juin 2025 | Temps de lecture : 6 minutes

Ces jours-ci, je me livre à une multitude d’expériences photographiques. Si bien que je suis en retard dans l’écoute des émissions télévisées que j’ai enregistrées (dont le Téléjournal de Radio-Canada).

C’est donc en début de soirée que j’ai appris que les Franco de Montréal débutaient il y a deux jours.

Or j’aime bien y assister. Les festivaliers sont plaisants. Le climat québécois est généralement chaud et beau en juin. Et le programme permet de découvrir des talents qui nous sont inconnus.

Bref, je me suis empressé d’y aller.

Ma première escale fut à un kiosque d’information pour y obtenir le programme du festival.

Cliquer sur la photo pour l’agrandir

Sur cette carte du site, j’ai ajouté une pièce de 10¢. Si vous cliquez afin de consulter sa copie à plus haute résolution et que vous la réduisez de manière à ce que cette pièce de monnaie apparaisse en taille réelle sur l’écran de votre ordinateur ou de votre tablette, vous verrez que les noms des scènes où se déroule le festival sont en petits caractères illisibles.

Pourtant, sur cette carte, il y a plein d’espaces gris pour identifier les scènes de manière lisible.

Selon les préposés au kiosque d’information, il faut utiliser son téléphone ‘intelligent’ pour agrandir la carte et pouvoir la consulter…

Blynk

Arrivé sur le site peu après 20h, mon premier arrêt fut à la scène Desjardins, où Blynk se produisait. Présenté comme une étoile montante de la scène R&B montréalaise, ce Lavalois né au Liban fusionne des influences occidentales et orientales (notamment par des mélismes dans sa manière de chanter).

Les Dales Hawerchuk

Au même moment les Robervalois du quatuor Les Dale Hawerchuk faisaient entendre leur rock alternatif, aussi vigoureux que bruyant, sur la scène Loto-Québec.

Leur spectacle fut le seul de la soirée à bénéficier d’un éclairage de scène digne de ce nom.

Le nom du groupe vient de celui du hockeyeur des Jets de Winnipeg, Dave Hawerchuck, dont les membres du groupe sont des admirateurs.

Je me suis attardé longuement à les écouter avec plaisir.



Kiosque de la SAQ

Sur mon chemin vers la scène principale du festival, j’ai été intrigué par le kiosque de la Société des alcools du Québec.

Ce kiosque est composé de quatre grandes alvéoles peu profondes décorées aux couleurs des pastilles qui décrivent les vins de la SAQ (exemple : Fruité et pétillant). Les festivaliers étaient invités à prendre place à l’intérieur de celle de leur choix.

Devant eux, une caméra, entourée d’un cercle lumineux, servait à la fois à les éclairer et à enregistrer un clip vidéo de quelques secondes.

Lorsqu’ils jugent ce clip intéressant, l’opérateur clique un bouton et l’écran affiche un code QR. Il suffit alors aux participants d’utiliser le lecteur QR de leur téléphone pour télécharger le clip et ainsi le publier sur leurs médias sociaux. Sur ke site de la SAQ, le clip est disponible pendant 24 heures.

P’tit Béliveau

Le grand spectacle de la soirée fut celui du P’tit Béliveau sur la scène Rogers de la place des Festivals.

Quelle extraordinaire leçon pour nous tous qu’offre P’tit Béliveau.

Oubliez ces artistes acadiens qui parlaient une langue savoureuse héritée de la région de la France où étaient nés leurs ancêtres. Ces artistes ont été remplacés par une nouvelle génération de chanteurs qui, tel le canari dans la mine, témoignent de l’état de louisianisation de la société acadienne.

À ceux qui voient positivement la bilinguisation de Montréal, réveillez-vous; notre bilinguisation collective n’est qu’une étape vers l’assimilation du peuple francoQuébécois. La parlure du P’tit Béliveau est le fruit d’une bilinguisation massive, quand toute une collectivité se dirige vers son extinction culturelle. C’est un bilinguisme asymétrique, caractérisé par un anglais parlé correctement, mais où le ‘français’ devient au fil des générations un patois à moitié compréhensible jusqu’à devenir dépourvu d’intérêt.

Comme les notables de l’Inde qui admiraient leur colonisateurs anglais au point de se costumer comme eux, P’tit Béliveau portait hier le kilt des mercenaires écossais qui ont déporté les Acadiens entre 1755 et 1763.

Triste spectacle.




Poutine Fish & Chips, le chef et son assistante

Ayant quitté promptement le P’tit Béliveau, je me suis dirigé vers la scène Spotify où un autre spectacle se déroulait.

C’est en passant devant une cantine qui offrait des mets à déguster sur le pouce que j’ai réalisé que j’avais faim.

En écoutant la prochaine artiste, pourquoi ne pas le faire en mangeant quelque chose d’aussi peu bruyant qu’une poutine ? pensais-je.

D’autant plus que celle que j’ai choisie, malgré son nom de Fish & Chips, est une poutine accompagnée d’une généreuse portion de morue panée. Donc sans chips.



Thaïs

Née a Paris, mais naturalisée Québécoise en bas âge, Thaïs (c’est son prénom) est une autrice-compositrice-interprète qui ne cachait pas sa joie d’être aux Francos en dansant au son de sa pop électro.

Maniant maladroitement mon appareil photo d’une main et ma poutine de l’autre, j’ai fait de mon mieux pour capter Thaïs dans l’épais nuage de propylène glycol au sein duquel elle a performé durant toute sa prestation.

Bref, un spectacle aussi sympathique que festif.

Victime

Apparemment, les organisateurs des Francos ont eu la bonne idée de donner congé à leurs éclairagistes pour la fête des Pères et de créer plutôt de l’atmosphère sur scène avec de la boucane de propylène glycol. Ce qui est beaucoup plus économique.

C’est donc dans un brouillard épais et sombre, pire que celui vu précédemment, que Victime a présenté son spectacle nocturne, habillée pour la circonstance d’un ample déshabillé vaporeux.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14
  1re photo : 1/500 sec. — F/9,0 — ISO 200 — 56 mm
  2e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 210 mm
  3e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 56 mm
  4e  photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 85 mm
  5e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 73 mm
  6e  photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 73 mm
  7e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 3200 — 210 mm
  8e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 56 mm
  9e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 56 mm
10e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 56 mm
11e  photo : 1/50 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 87 mm
12e  photo : 1/50 sec. — F/4,5 — ISO 6400 — 56
13e  photo : 1/200 sec. — F/4,5 — ISO 3200 — 85 mm

2 commentaires

| Culture, FrancoFolies | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


TicketMaster et Starmania 2024

Publié le 14 août 2024 | Temps de lecture : 4 minutes


 
L’obsolescence programmée

J’ai assisté dimanche dernier à mon premier spectacle en salle depuis le début de la pandémie au Covid-19.

Comme les temps ont changé.

Maintenant, il faut apporter son téléphone pour être admis à certains spectacles (notamment ceux dont les billets sont vendus par TicketMaster).

Il y a deux ans, j’ai jeté mon iPhone 4s — qui fonctionnait parfaitement bien — et je me suis procuré un iPhone 6s d’occasion parce que le premier était incompatible avec l’application mobile de Bixi, essentielle pour pouvoir louer ses vélos électriques.

Deux ans plus tard, l’application mobile de TicketMaster exige au minimum la version 16,0 du système d’application d’Apple. Ce qui signifie que je devrais (théoriquement) jeter mon iPhone 6s et me procurer un iPhone 8 (ou plus récent).

En 2022, cinq-milliards de téléphones ont été jetés aux ordures principalement parce qu’ils ne permettaient pas d’accomplir des tâches accessoires qui n’ont aucun rapport avec la téléphonie.

Cette obsolescence programmée est une colossale source de pollution.

Ces cinq milliards de téléphones, mis bout à bout, font 16 fois la circonférence de la terre (40 000 km). Et c’est ce qu’on jette de manière croissante chaque année.

Heureusement, dans le cas de TicketMaster, ses billets électroniques s’affichent non seulement grâce à son application dédiée, mais également à partir du profil de l’acheteur sur le site web de la compagnie.

En tant que néophyte, mon inquiétude était de savoir si, une fois rendu à la Place Bell, un réseau wifi était disponible afin que je puisse présenter mon billet de spectacle.

Heureusement, tout s’est parfaitement bien passé; à l’entrée, une préposée de la Place Bell n’a eu besoin que d’une minute pour faire apparaitre mon billet électronique sur l’écran de mon iPhone 6s.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Signalons toutefois l’unilinguisme anglais du site de TicketMaster, en violation flagrante avec les exigences de la Loi 101.

Un peuple incapable d’accéder à sa propre culture sans connaitre la langue de ses conquérants est un peuple condamné à disparaitre.

Le spectacle

Créé à Paris en 1979, Starmania est l’opéra rock le plus sombre et le plus désespéré de l’histoire de la musique.

N’y cherchez pas une histoire d’amour, même à l’issue tragique, qui rappellerait l’opéra romantique du XIXe siècle. Quand on aime, cela n’est pas réciproque.

Ici, la noirceur (à la fois des décors, de la scène et même de la salle) reflète la noirceur du propos; on y aborde les thèmes de la violence, de la cupidité, de la domination, et du saccage de l’environnement.

Quand cette noirceur scénique est traversée de faisceaux lumineux, ceux-ci ne sont pas des lueurs d’espoir; ils rappellent plutôt les phares des miradors des prisons.

Lorsque des jets de lumière s’alignent et balaient l’assistance, c’est pour nous montrer en contre-jour des silhouettes humaines alignées comme les travailleurs qui gravissent inexorablement les marches de Métropolis, cette ville futuriste qui donne son nom au premier film d’anticipation de l’histoire du cinéma (sorti en 1927).

Quant à sa scène finale, elle fait plus penser à l’effondrement de notre civilisation qu’à l’avènement d’un monde meilleur.

Je ne sais pas si c’est une question de diction ou d’acoustique, mais je vous avoue avoir manqué les paroles d’une bonne partie des chansons que les interprètes (même Québécois) ont chantées. Je présume que j’aurais mieux compris si j’avais été plus près de la scène.

Au final, il s’agit d’un excellent spectacle que j’aurais très certainement regretté si j’étais resté chez moi.

Recommandé.

Paru depuis :
Déchets électroniques : 5 milliards de téléphones jetés en 2022, avec moins de 20 % qui sont recyclés
Starmania, l’opéra prophétique

Détails techniques de la première image : Sigma DP1 à spectre complet + filtre UV-IR Cut — 1/40 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 16,6 mm

Laissez un commentaire »

| Culture, Musique | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2023 – jour 5

Publié le 23 juin 2023 | Temps de lecture : 3 minutes

La dernière journée du Festival Montréal baroque était inscrite sous le thème de la danse.

Mélanie de Bonville, Luc Beauséjour, Amanda Keesmaat et Néomie Gagnon-Lafrenais

À 14h, le premier concert de la journée mettait en vedette le quatuor appelé l’Ensemble Le petit rien, de même que le danseur et chorégraphe Sébastien Provencher.

Celui-ci animait un programme formé d’une part de musique baroque et d’autre part d’une partition de musique contemporaine créée pour l’occasion par Maurice-Gaston du Berger, un jeune compositeur de 36 ans.

Depuis l’Antiquité, la terre, le vent, le feu et l’eau forment les quatre éléments qui composent l’univers.

Des quatre volets de la partition de M. du Berger, c’est celui consacré au vent — dans le style de la musique dite minimaliste ou répétitive — qui s’est avéré, dès la première écoute, le plus séduisant.

Ensemble Caprice et la soprano Denise Torre-Ormeño

À 15h, le festival présentait un spectacle multimédia où, alternativement, l’Ensemble Caprice interprétait des compositions baroques et l’Ensemble ArtChoral présentait des œuvres chorales de différentes époques, le tout accompagné de la projection, en arrière-fond, d’une vidéo de danseurs qui performaient au même moment sans un autre lieu.

Atelier de danse

À 17h, les festivaliers pouvaient suivre gratuitement un cours de danse de la Renaissance et de l’époque baroque, donné par Anne-Marie Gardette.

Ensemble ArtChoral
Les artisans du spectacle

À 20h, le festival se terminait par un grand concert mettant en vedette la Bande Montréal baroque, l’Ensemble ArtChoral, et les Jardins chorégraphiques.

À l’affiche, des compositions du XVIIe siècle.

À cette occasion, l’Ensemble ArtChoral (dirigé par Matthias Maute) a brillé dans l’exécution de la chanson à capella ‘La Guerre’ (ou ‘La Bataille de Marigan’), d’une redoutable difficulté technique.

En fédérant les plus talentueux parmi nos musiciens et chanteurs baroques, le Festival Montréal baroque permet en quelques jours aux festivaliers de passer en revue ce qui se fait de mieux ici. Et en invitant des orchestres ou des interprètes étrangers, il permet aux nôtres de se mesurer et d’apprendre.

Bref, un grand merci aux musiciens, techniciens et bénévoles qui rendent cette fête possible.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (5e photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 40 mm
3e  photo : Capture d’écran
4e  photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 13 mm

Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

Laissez un commentaire »

| Culture, Festival de musique baroque, Musique | Mots-clés : , , , , , , , , , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Francos de Montréal 2023 – Spectacle de clôture (le 17 juin)

Publié le 21 juin 2023 | Temps de lecture : 3 minutes



 
La pluie a cessé quelques secondes avant le début du concert et aussitôt, tous les parapluies se sont fermés.

Le spectacle ‘Charlebois en CharleboisScope’ est un vaste panorama de la carrière de ce chanteur et musicien hors norme. Le tout était accompagné de clips d’animation psychédéliques ou de films d’archive mettant en vedette le jeune Charlebois.

Au début de sa carrière, la chanson québécoise se divise en deux camps qui se méprisent; les ‘chansonniers’ (seuls, accompagnés de leur guitare, comme Félix Leclerc) et les vedettes yéyés (qui enregistrent des versions françaises de succès américains ou britanniques).

Les premiers travaillent dans de minuscules ‘boites à chansons’ tandis que les seconds, beaucoup plus populaires, remplissent les arénas ou les sous-sols d’église.

Quand Charlebois se fait initialement remarquer sur la scène musicale, c’est par ses textes, écrits par des poètes (comme Claude Péloquin), un romancier (Réjean Ducharme), voire par un politicien (Pierre Bourgault). Et surtout, parce que sa musique ne ressemble à rien.

À son retour de Californie, Charlebois est le porte-étendard de la culture pop américaine d’avant-garde.

Après plus d’un demi-siècle, les chansons de Charlebois sont devenues des classiques. Mais d’un classicisme totalement neuf pour ceux qui le découvrent aujourd’hui.

Pour interpréter California, suivi de Lindberg, Charlebois, en tant que baryton, est au sommet de sa forme. Évidemment, pour ces deux chansons, il fait appel à sa partenaire de toujours, Louise Forestier.

Pour ceux qui ont eu le privilège de voir de près la performance de samedi soir, l’estime mutuelle de ces deux complices est évidente.

À 85 secondes avant la fin de Lindberg, quand Charlebois fait signe à Forestier qu’il lui laisse toute la scène pour improviser le reste, le public n’est pas acquis à la chanteuse; une partie de l’auditoire n’a jamais entendu parler d’elle et d’autres sont venus entendre Charlebois.

Après une première improvisation, inspirée de la musique de Lindberg, c’est un demi-échec; le public n’embarque pas.

Mais la chanteuse octogénaire a du métier. À une minute de la fin, elle se ravise et enchaine alors un air incantatoire d’inspiration autochtone. En quinze secondes, on entend déjà des centaines de jeunes à l’arrière chanter en chœur avec elle.

Dans les quinze autres secondes qui suivent, la frénésie s’empare de la foule, de l’arrière vers l’avant.

À 30 secondes de la fin, on n’entend plus Forestier tellement le public est déchainé.

Et quand la chanson est terminée, Louise Forestier savoure son triomphe, elle qui vient de réussir l’exploit de voler (amicalement) la vedette à Charlebois dans le chef-d’œuvre de ce dernier.

Du bout des bras dressés au-dessus de la tête, j’ai filmé les quatre dernières minutes de cette pièce d’anthologie.

Rendu chez moi, je me suis versé un verre de vin blanc et j’ai regardé en boucle ce clip vidéo jusqu’au moment d’aller au lit.

Et je me suis endormi le sourire aux lèvres…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 110 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 150 mm

2 commentaires

| Culture, FrancoFolies, Musique | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel