La mort d’Imad, dans le nord de la bande de Gaza

Publié le 18 octobre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes


Avertissement : le texte suivant peut heurter certaines sensibiltés.

Depuis le début de la réplique israélienne aux attaques du Hamas, le journaliste Rami Abou Jamous publie un journal de bord qui décrit sa vie devenue nomade dans la bande de Gaza et aide à comprendre concrètement le sort des Gazaouis.

Ce journal de bord peut être consulté en ligne sur le site d’OrientXXI.

Dans son texte d’hier, la passage suivant a attiré mon attention.

…Le père de ce cousin a un puits dans son jardin, et des panneaux solaires qui lui fournissent un peu d’électricité pour faire monter l’eau et remplir des citernes.

Quand il peut, il remplit les citernes de ses voisins. Le grand-père était en train de relier la pompe à une citerne [quand] un avion israélien est passé et a lâché une bombe directement sur eux.

Sur les dix personnes qui se trouvaient là, sept ont été tuées sur le coup et trois ont survécu […].

Quand les voisins et les secouristes sont venus, ils ont trouvé tout le monde, les morts et les survivants. Sauf le petit Imad, un des enfants de la famille.

Ils l’ont cherché pendant deux jours.

À un moment, dans une ruelle pas loin, ils voient une meute de chiens affairés autour de quelque chose : ils étaient en train de manger le cadavre du petit Imad, qui avait été projeté là par la bombe. Ils avaient déjà mangé une partie de sa tête et de son ventre.

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