Il y a vingt ans, le référendum français du 29 mai 2005

Publié le 29 mai 2025 | Temps de lecture : 4 minutes


 
Le peuple français fut appelé trois fois, par voie de référendum, à se prononcer au sujet de l’élargissement ou de la constitution de l’Union européenne.

En 1972, il approuvait l’adhésion de quatre nouveaux pays membres (dont la Grande-Bretagne) à la Communauté économique européenne (CEE).

Puis, en 1992, il approuve, également par voie de référendum, le traité de Maastricht. Celui-ci transformait la CEE, de simple union économique, en un rudiment de gouvernement supranational.

Le 25 mai 2005, le peuple français est invité par le gouvernement de Jacques Chirac à se prononcer en faveur du Traité de Rome-II.

Faisant office de constitution, ce traité élargissait considérablement les pouvoirs du parlement européen en érigeant l’Union européenne au rang d’État souverain dont le droit a préséance sur celui des pays membres, une primauté qui s’étend même sur leurs propres constitutions.

À la surprise des élites politiques et économiques du pays, le référendum fut battu par 54,7 % des voix exprimées. Et ce, avec un taux de participation plus élevé qu’au cours de la moyenne des scrutins français.

Ce rejet, suivi trois jours plus tard par celui des Pays-Bas, sonna le glas du Traité de Rome-II.

En conséquence, le parlement européen continua d’être régi par le Traité de Nice, entré en vigueur deux ans plus tôt.

Le 16 mai 2007, Nicolas Sarkosy succède à Jacques Chirac à la tête de la France.

Alors que la construction d’une Europe fédérale suscitait l’opposition d’une partie des peuples européens, elle recueillait au contraire un large consensus au sein de leurs dirigeants politiques. Ces derniers y voyaient un moyen pour l’Europe de faire contrepoids à l’influence hégémonique de Washington et de Pékin.

Pour pallier le refus des Français, Nicolas Sarkosy participe à une conférence intergouvernementale européenne au cours du second trimestre de 2007 dans le but d’élaborer un nouveau traité, celui de Lisbonne.

Au lieu d’instaurer une nouvelle constitution (comme le faisait le Traité de Rome-II), le Traité de Lisbonne n’était qu’une série d’amendements destinés, officiellement, à améliorer le Traité de Nice.

En réalité, le Traité de Lisbonne reprenait tous les éléments du défunt Traité de Rome-II et les ajoutait, un à un, aux traités antérieurs sous forme d’amendements. En somme, le Traité de Nice ‘amélioré’ devenait le Traité de Rome-II rédigé autrement.

Prétextant que le Traité de Lisbonne n’était pas formellement un projet de constitution européenne, Nicolas Sarkosy refusa de consulter le peuple français à son sujet.

Une révision de la Constitution française, effectuée le 4 février 2008, permit aux élus français de ratifier le Traité de Lisbonne le 8 février 2008 sans passer par un référendum.

Sous l’ancien régime, la souveraineté de la France appartenait à son monarque. Celui-ci était le détenteur exclusif des pouvoirs régaliens. Mais, depuis la Révolution française, la souveraineté de la France appartient à son peuple, qui mandate ses élus à l’exercer en son nom.

Voilà ce que le peuple français a acquis par le biais d’une révolution.

La classe politique française ne peut donc pas se donner la compétence constitutionnelle de céder à une entité supranationale les pouvoirs souverains du peuple sans son consentement.

En résumé, la transformation de l’Union européenne en institution résolument supranationale n’a été possible que grâce à la forfaiture de la classe politique française en 2008.

Références :
Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe
Référendum de 2005 : comment l’élite a définitivement trahi le peuple ! (vidéo)
Traité de Lisbonne
Traité de Nice

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les portes d’accès au Jardin de Chine

Publié le 29 mai 2025 | Temps de lecture : 1 minute
Portail de l’entrée principale

Il y a plusieurs manières d’accéder au Jardin de Chine du Jardin botanique de Montréal. Au sud-est du jardin se trouve son portail officiel.

Encadré d’une paire de dragons — à gauche, la femelle jouant avec son petit et à droite, le mâle jouant avec une balle — ce portail porte l’inscription ‘Jardin du lac onirique’.

Jardin intermédiaire

Ce portail donne accès à un petit jardin rectangulaire, limité par des murs blancs percés de fenêtres décoratives, qu’on quitte pour accéder au jardin principal par une porte ronde (ou porte de lune) portant simplement l’inscription ‘Accédez’.

Porte de lune

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet + objectif M.Zuiko 12-40&mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre vert jaunâtre FS VertX1a + filtre bleu 80b de Calumet
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 17 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 30 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La diplomatie incendiaire d’Emmanuel Macron

Publié le 27 mai 2025 | Temps de lecture : 15 minutes
Hôtel du ministère des Affaires étrangères à Paris

La perte d’influence de la France en Afrique

De tous les pays européens, c’est la France qui a la moins bien réussie la décolonisation de ses anciennes possessions africaines.

Encore de nos jours, des milieux conservateurs français soutiennent que s’il y a des routes, des ponts, des aéroports, l’eau courante, et l’électricité (entre autres) dans les anciennes colonies françaises, c’est grâce à la France. Bref, que ces dernières ne seraient rien sans elle.

En réalité, tous les pays coloniaux créent des infrastructures nécessaires à la prédation des richesses de leur empire au profit de la métropole.

Malheureusement, c’est cette mentalité que semble partager Emmanuel Macron, si on en juge par sa diplomatie cavalière.

Algérie vs Maroc

Lorsqu’on pense à des puissances hégémoniques, on pense à des pays comme les États-Unis ou la Chine. Mais il existe également des puissances hégémoniques régionales, voire locales. Le Maroc est l’une d’elles.

Situé au sud du Maroc, le Sahara occidental est un territoire de 266 000 km² le long de l’Atlantique. Il est revendiqué par le Maroc qui le considère comme faisant partie de ses ‘provinces du Sud’. Ce que conteste l’Algérie.

L’Algérie voit dans le conflit du Sahara occidental un moyen d’affaiblir l’influence régionale du Maroc, son rival historique.

De plus, en se positionnant comme défenseur des droits des Sahraouis, l’Algérie renforce son image de champion des causes anticoloniales et anti-impérialistes au sein des pays africains.

La revendication marocaine a été infirmée par un avis consultatif de la Cour internationale de justice en 1975. En vertu du Droit international, Sahara occidental possède le statut ‘Territoire non autonome’. Dans les faits, environ 80 % de sa superficie est contrôlée par le Maroc.

En décembre 2020, Donald Trump reconnaissait la souveraineté du Maroc sur ce territoire. Depuis, l’Algérie comptait sur la France pour bloquer la reconnaissance internationale des ambitions marocaines.

Toutefois, 24 juillet 2024, Emmanuel Macron a décidé d’appuyer le Maroc à ce sujet. Probablement (c’est mon hypothèse) en échange de l’accès à la potasse et au pétrole sahraouis.

Se sentant trahie, l’Algérie est depuis en guerre diplomatique avec la France. Une guerre qui finira bien par s’arrêter mais qui, pour l’instant, parait sans issue.

En Afrique subsaharienne

La Grande-Bretagne ne possède aucune base militaire dans ses anciennes possessions africaines. Contrairement à la France.

Une base militaire est commode pour déployer rapidement des soldats à la demande du pays hôte. Mais c’est une manière couteuse de le faire puisqu’on doit l’entretenir pendant des années au cas où on en aurait besoin.

Il est plus économique de réquisitionner un des aéroports civils du pays et d’en prendre le contrôle lorsque cela devient nécessaire.

En dépit de cela, la France attache une grande importance à posséder des bases à l’Étranger afin de maintenir l’idée qu’elle se fait de sa place dans le monde.

Aussi la décision récente du Tchad et du Sénégal d’ordonner la fermeture des bases militaires françaises sur leur territoire, associée à la décision de l’armée française de quitter d’elle-même la Côte d’Ivoire et le Gabon, ont porté un dur coup au prestige du président de la République.

Celui-ci n’a pas manqué l’occasion pour reprocher publiquement leur ‘ingratitude’ envers la France, achevant ainsi le peu de respect que les dirigeants de ces pays lui portaient.

Au Burkina Faso

Sept mois après le début de son premier quinquennat, Emmanuel Macron se rend au Burkina Faso dans le but d’inaugurer officiellement une centrale solaire financée par la France.

La veille, à l’université de la capitale, il rencontre quelques centaines d’étudiants réunis dans un amphithéâtre bondé.

Puisque la climatisation est alors en panne, une étudiante demande dans combien de temps cela prendra pour que l’électricité ‘française’ serve à climatiser l’amphithéâtre.

Plutôt que de répondre diplomatiquement que grâce à la contribution de la France, le pays devrait mieux répondre aux besoins des Burkinabés, Emmanuel Macron, décide plutôt de cabotiner.

Dans un état évident d’euphorie, il répond : « Mais je ne veux pas m’occuper de l’électricité dans les universités du Burkina Faso. C’est le travail du président.» dit-il en pointant du doigt le président du pays, assis à sa gauche.

Alors que ce dernier, traité comme un simple préposé à la climatisation, se lève et quitte la salle, Macron le tutoie : « Reste là.» Puis, devant les étudiants hilares, Macron conclut : « Il est parti réparer la climatisation

Rwanda vs Congo

Tout au début du génocide au Rwanda, le président François Mitterrand avait déployé des troupes françaises dans ce pays, croyant avoir affaire à une tentative de coup d’État tutsi.

Même si les soldats français sont alors demeurés relativement passifs, cette erreur d’appréciation fait que le Rwanda accuse depuis la France d’avoir soutenu le génocide rwandais. Ce qui est faux.

Ce préjugé est d’ailleurs exploité par la diplomatie américaine pour discréditer la France en Afrique centrale.

Tout comme l’Allemagne, hantée par son passé, refuse de critiquer Israël pour les excès de sa politique extérieure, Emmanuel Macron refuse de blâmer le Rwanda pour le pillage des richesses minérales congolaises. Un pillage que le Rwanda exerce par le biais de milices qui, jusqu’ici, ont fait des millions de morts.

En mars 2023, à l’occasion d’une tournée dans quatre pays africains, Emmanuel Macron s’est rendu dans la République démocratique du Congo.

Alors que le président de ce pays l’invitait publiquement à blâmer le Rwanda (comme le font tous les rapports de l’Onu à ce sujet), Emmanuel Macron a préféré insulter le Congo en l’accusant d’être responsable de son propre malheur :

Depuis 1994, ce n’est pas la faute de la France — pardon de le dire dans des termes aussi crus — si vous n’avez pas été capable de rétablir la souveraineté […] de votre pays. Ceci est une réalité. Il ne faut pas chercher des coupables à l’extérieur dans cette affaire.

Rappelons que c’est grâce à la campagne personnelle d’Emmanuel Macron que l’ex-ministre des Affaires étrangères du Rwanda a été élue en 2018 à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie, en dépit du fait que le français n’est plus enseigné dans ce pays depuis 2003, c’est-à-dire depuis que l’anglais est devenu la langue officielle de cette ancienne colonie belge.

L’ingérence dans les affaires intérieures de pays européens

En Géorgie

En vue des élections législatives d’octobre 2024, Salomé Zourabichvili (à l’époque, présidente de la Géorgie) rendait public quelques mois plus tôt un projet de pacte auquel elle invitait les partis politiques à adhérer.

En vertu de ce pacte, les députés nouvellement élus devaient former le parlement (l’équivalent de notre Assemblée nationale), mais les partis signataires devaient renoncer à former le gouvernement (c’est-à-dire le Conseil des ministres), confié plutôt à Mme Zourabichvili et des technocrates non élus de son choix.

En somme, il s’agissait d’un projet de coup d’État.

En octobre 2024, les partis signataires échouèrent à obtenir la majorité des sièges. Furieuse de son échec, Mme Zourabichvili cria à la fraude massive.

Dénudée de fondement, cette prétention fut propagée par les agences de presse financées secrètement par Washington et trouva écho dans les chancelleries occidentales.

Emmanuel Macron se fit le champion de cette cause, poussant le zèle jusqu’à s’adresser par vidéo au peuple géorgien pour l’inciter à la révolte.

Roumanie : des élections sous influences

Comme tous les pays, la Roumanie est dotée d’un appareil sécuritaire qui vise à protéger l’État de l’influence indue de puissances hostiles. À la différence que le sien, hérité de l’époque soviétique, est extraordinairement interventionniste.

C’est ainsi que le 6 décembre 2024, à deux jours du second tour de l’élection présidentielle, la Cour constitutionnelle de Roumanie invalide les résultats du premier tour, annule le second, et reporte le tout en mai 2025. Tout cela sur la base de simples soupçons d’ingérence politique russe sur TikTok.

De son côté, l’Union européenne s’est immiscée dans cette élection, comme elle le fait chaque fois que des formations politiques font campagne contre elle. Elle n’intervient pas directement, mais par le biais d’ONG qu’elle finance et qui militent sur place en sa faveur.

De plus, le 9 janvier 2025, Thierry Breton prédisait que la Commission européenne (où il a siégé) n’hésiterait pas à faire invalider les élections allemandes (qui se sont tenues depuis) en cas de victoire d’un parti nationaliste (l’AfD). « On l’a fait en Roumanie…» avouait-il «…et il faudra évidemment le faire, si c’est nécessaire, en Allemagne.»

L’élection roumaine a également été influencée les agences de presse occidentales par le biais des épithètes qu’elles accolent aux partis politiques en lice. En particulier, celle d’extrême droite, utilisée abusivement en Roumanie pour discréditer des candidats et des formations politiques sans jamais préciser exactement ce qui leur vaut cet anathème.

Quant à l’ingérence de la diplomatie macronienne, elle prend la forme d’intrigues de palais. Comme cette rencontre secrète entre l’ambassadeur de France et le président de la Cour constitutionnelle de Roumanie, le 5 mars 2025.

Au début du mois de mai 2025, la présidente du groupe Renew — dont fait partie Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron au Parlement européen — déclarait vouloir tout faire sur le terrain pour que le prochain président roumain soit pro-européen.

« On va mener une campagne active pour faire prendre conscience aux Roumains qu’il y a un enjeu démocratique important pour l’avenir du pays et de l’Europe.»

De plus, le 14 mai 2025, au cours de la seconde élection présidentielle roumaine (la première ayant été annulée), Nicolas Lerner, chef des renseignements français, s’est rendu en Roumanie.

Puisque la collecte de renseignements se fait habituellement par de simples agents, on peut présumer que le but de sa visite était de rencontrer des personnes de haut niveau.

Quatre jours plus tard, alors que se déroulait le dépouillement du scrutin, le patron de la messagerie Telegram accusait publiquement ce même Nicolas Lerner — collègue de classe d’Emmanuel Macron — de lui avoir demandé, à l’approche des élections roumaines, de réduire au silence les voix conservatrices qui ont recours à sa messagerie cryptée. Une accusation aussitôt démentie par la France.

Parallèlement à l’offensive diplomatique française, les eurodéputés d’Emmanuel Macron ont tenu diverses rencontres avec des membres de la diaspora roumaine afin de les convaincre de voter contre certains candidats.

C’est ainsi que le 10 mai dernier, la cheffe de Renew-Europe (le parti d’Emmanuel Macron au parlement européen) déclarait : « Je vais soutenir le candidat centriste pro-européen en organisant des réunions […] pour appeler la diaspora roumaine en France à participer à cette élection…»

Pour terminer, signalons qu’après des mois de controverse, les services de renseignements roumains admettent aujourd’hui n’avoir rien de concret au sujet de l’ingérence russe dans les élections présidentielles roumaines par le biais de TikTok.

Mais l’Autorité fiscale roumaine a découvert que le Parti national libéral (PNL) a versé 300 000 euros à TikTok pour acheter de la publicité en faveur de Călin Georgescu (un candidat nationaliste).

Ce parti pro-européen voulait ainsi diviser les voix nationalistes — au sein desquelles George Simeon était en avance — en favorisant un rival, alors très secondaire, soit Călin Georgescu.

Malheureusement pour le PNL, cette stratégie qui a trop bien fonctionné. Si bien que Călin Georgescu s’est avéré, au premier tour, plus populaire que le candidat du PNL.

La guerre russo-ukrainienne

La cause profonde de la guerre en Ukraine est l’expansionniste toxique de l’Otan, c’est-à-dire son obsession de vouloir entourer au plus près la Russie d’ennemis militaires.

L’idée que des missiles de l’Otan puissent être déployés à 500 km de Moscou est aussi inacceptable pour la Russie que le déploiement de missiles russes à Cuba pouvait l’être pour les États-Unis en 1962.

De plus, le stationnement de dizaines milliers de soldats occidentaux dans des bases militaires de l’Otan en Ukraine comporterait un risque d’invasion militaire et de renversement du pouvoir à Moscou qu’aucun dirigeant russe ne peut tolérer.

Malgré cela, Emmanuel Macron cherche à créer une coalition de membres de l’Otan désireux d’envoyer des troupes en Ukraine sous le prétexte de motiver la Russie à respecter un cessez-le-feu décrété unilatéralement.

Depuis trois ans, les puissances occidentales tentent de forcer la Russie à renoncer à ses intérêts géostratégiques fondamentaux.

D’où l’idée de pousser l’Ukraine à la guerre, peu importe les souffrances que cela comporte pour sa population.

Or celle-ci en a assez.

Selon la firme de sondage Gallup, le pourcentage des Ukrainiens qui sont favorables à une paix négociée dans les plus brefs délais est passé de 23 % au début de la guerre à 57 % en octobre 2024 (après répartition des indécis). Cette lassitude se rencontre dans toutes les régions du pays.

De plus, 57 % des Ukrainiens étaient favorables à des concessions territoriales à la Russie dans le cadre de négociations de paix.

Emmanuel Macron ne l’entend pas ainsi. Selon lui, une victoire de la Russie inciterait celle-ci à se lancer à la conquête du reste de l’Europe.

Depuis trois ans, l’armée russe peine à conquérir l’ensemble du territoire ukrainien. On voit mal comment elle pourrait se lancer à la conquête de l’Occident.

Malgré cela, Emanuel Macron plaide pour la fourniture d’armement de plus en plus puissant et dont la portée est de nature à frapper la Russie de plus en plus profondément. Même au risque de déclencher une Troisième Guerre mondiale.

En réalité, une guerre entre deux pays voisins se termine quand le perdant capitule. Or, dans ce cas-ci, le perdant, c’est l’Ukraine.

Conclusion

Le tempérament belliqueux d’Emmanuel Macron, son autoritarisme croissant, de même que son franc-parler ont entrainé la perte d’influence de la France en Afrique et une critique voilée de Washington quant à sa manie de saboter la démocratie des pays slaves.

Références :
Allégations d’ingérence française dans les élections roumaines : l’AUR demande le contrôle parlementaire des services de renseignements
À quoi ressemble « l’État parallèle » : Nicolas Lerner, chef des services de renseignement français, accusé d’ingérence dans les élections roumaines (en roumain)
Elena Lasconi, rencontre avec le ministre français des Affaires étrangères. Ce que le patron de l’USR a discuté avec Jean-Noël Barrot (en roumain)
Guerre en Ukraine : des soldats français face à la Russie ? « Rien n’est exclu » pour Macron
Guerre en Ukraine : les pays « volontaires » se retrouvent à l’OTAN et cherchent un plan
La corruption de la presse occidentale par Washington
La familiarité d’Emmanuel Macron face au président du Burkina Faso (vidéo)
La Géorgie sur la voie d’un coup d’État (1re partie)
La Géorgie sur la voie d’un coup d’État (2e partie)
L’ANAF a découvert que PNL avait financé une campagne de promotion massive de Călin Georgescu sur TikTok (en roumain)
La nouvelle Théorie des dominos
La volonté populaire en Europe soumise à la dictature des juges : le cas de la Roumanie
Le Congo et le verrou rwandais
Législatives en Géorgie : la présidente refuse une convocation du parquet, qui a ouvert une enquête pour « falsification présumée » des élections
Le mythe du néonazisme russe
Le PDG de Telegram accuse la France d’ingérence dans l’élection roumaine, le Quai d’Orsay dément
Le Sénégal et le Tchad dénoncent les “propos erronés” d’Emmanuel Macron
Les Ukrainiens et la paix
L’expansionnisme toxique de l’Otan
L’importance géostratégique du Sahara occidental pour l’Algérie
Monsieur le Président Emmanuel Macron – Message aux Géorgiens (vidéo)
“On l’a fait en Roumanie…”:Thierry Breton réagit aux ingérences de Musk en Allemagne avec l’AfD
Parti national libéral (Roumanie)
Présidentielle en Roumanie : Valérie Hayer accusée «d’ingérence» au profit du candidat centriste pro-UE
RDC : conférence de presse mouvementée entre Macron et Tshisekedi
Sahara occidental
The EU’s propaganda machine
The Silent Coup
Transparency of EU funds implemented NGOs: more effort needed

Détails techniques de la photo : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La récesflation trumpienne

Publié le 21 mai 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Dans une économie de marché, lorsque la volonté des consommateurs d’acheter un bien dépasse la capacité de le produire, cela incite le producteur de ce bien à hausser ses prix afin de maximiser ses profits.

Dans le cas contraire, lorsque les invendus s’accumulent, le commerçant n’aura d’autres choix que de baisser ses prix afin d’écouler sa marchandise.

En d’autres mots, l’inflation est causée par un déséquilibre, quand la demande dépasse l’offre.

Voilà pourquoi les banques centrales augmentent les taux d’intérêt comme moyen de lutter contre l’inflation; en rendant l’endettement plus onéreux, on dissuade les consommateurs d’acheter à crédit.

Les politiques économiques de l’administration Trump et l’incertitude qu’elle fait peser sur les marchés financiers par ses voltefaces devraient provoquer un phénomène nouveau; la récesflation. Ce mot-valise résulte de la fusion entre récession et inflation.

En imposant une taxe américaine à l’importation de biens étrangers, Washington les rend plus onéreux. Et s’il s’agit de matières premières (l’acier ou l’aluminium, par exemple), cela rend plus couteux les biens fabriqués à partir d’elles.


 
Pourtant, ce n’est pas ce qu’on voit (ci-dessus). S’il est vrai que l’inflation américaine s’est accrue de septembre 2024 à janvier 2025, elle a diminué au cours du premier trimestre de 2025.

Pour comprendre ce qui arrive présentement, il faut considérer deux phénomènes. Premièrement, une diminution de la croissance du PIB américain. Celui-ci était de 2,9 % en 2023 et de 2,8 % en 2024. Mais il a chuté à 2,1 % au cours du premier trimestre de cette année.


 
Parallèlement, le déficit de la balance commerciale américaine s’est creusé au cours du premier trimestre de 2025. Ce qui signifie que les distributeurs de biens importés (notamment de Chine) se sont empressés de garnir leurs entrepôts avant l’entrée en vigueur des taxes à l’importation.

Alors que les réserves sont pleines, la confiance des consommateurs diminue par crainte d’une récession. En remettant à plus tard leurs dépenses pour des biens qui ne leur sont pas essentiels, cela retardera l’écoulement des stocks et repoussera l’apparition inéluctable de l’effet inflationniste des tarifs douaniers.

Normalement, la banque centrale américaine devrait augmenter les taux d’intérêt afin de combattre cette poussée inflationniste. Mais il est fort possible qu’elle hésitera à le faire puisqu’elle se trouvera alors en présence d’un phénomène nouveau; une poussée inflationniste associée à une contraction de l’économie américaine.

Du jamais vu.

Références :
États-Unis – Taux d’inflation
L’économie canadienne, déjà affaiblie par Donald Trump
L’économie américaine pénalisée par les droits de douane, selon la Fed
L’inflation a rebondi aux États-Unis avant même l’entrée en vigueur des tarifs douaniers

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mes premiers infrarouges de 2025

Publié le 15 mai 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
Au parc Morgan
Sur l’avenue Aird

Au parc Maisonneuve

Chaque année depuis 2021, je crée soit un style différent d’infrarouge couleur ou je l’adapte à un nouvel appareil.

En 2021, je mettais au point l’infrarouge Rose bonbon. Et ce, sur un Panasonic GX1.

L’année suivante, je transposais ce style sur un Olympus OM-D e-m5.

En 2023, j’ai voulu recréer l’infrarouge Rose bonbon à l’aide de filtres Lee. Ce qui m’a donné des photos saturées, mais sujettes à des aberrations chromatiques.

En 2024, je me procurais un appareil Sigma DP1 et mettais au point l’infrarouge Fuchsia pour Foveon (où Foveon est le nom du capteur dans cet appareil).

Cette année, je devrais finaliser la mise au point de l’infrarouge Jaune. Une tâche beaucoup plus ambitieuse.

Mais d’ici là, j’ai épuré l’infrarouge Rose bonbon sur un appareil OM-D e-m5 en éliminant toute trace de rose dans les objets du règne minéral (ciment, roche, ciel, eau, métal, etc.).

Et en augmentant la saturation des couleurs, les conifères apparaissent écarlates et les feuillus deviennent jaune orangé, comme dans les photos ci-dessus, prises au tout début du mois.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre bleu FS KB20 + filtre FS VertX1a + filtre 80b d’Omega. Balance des blancs automatique.
1re photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Évitez l’iOS 17.7.7

Publié le 15 mai 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Il y a deux jours, Apple invitait les utilisateurs de périphériques mobiles sous l’iOS 17.7.6 à migrer vers la version 17.7.7.

Tous les logiciels qui servent à naviguer sur l’Internet (sauf Chrome) mettront dorénavant une éternité à accéder à n’importe quel site web.

Des applets qui ne demandaient un nom d’utilisateur et un mot de passe uniquement lors de la création de votre dossier chez l’éditeur du logiciel se mettront à l’exiger à chaque utilisation.

Par exemple, accéder à ma liste de DVD créée par My Movies 4 Pro sera ainsi protégée comme s’il s’agissait d’un secret d’État.

L’applet météorologique Météo+ ne retient plus dans quelle ville vous habitez; il faut le lui répéter à chaque fois. Un problème que n’a pas Météo d’Apple.

Par défaut, Google Translation offrira la traduction du français au tchèque plutôt que de retenir que la dernière fois c’était du français à l’anglais (par exemple).

Bref, cette mise à jour est une plaie. À éviter à tout prix.

Morale de l’histoire : éviter les mise à jour automatiques de m’importe quel logiciel.

Postscriptum du 20 mai 2025 : Apple vient de publier la version 17.7.8 de son iOS.

Cette nouvelle version corrige les bogues de la version précédente. Après l’avoir rigoureusement testée, nous recommandons sans hésitation cette nouvelle mise à niveau.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le réveil du printemps (suite et fin)

Publié le 14 mai 2025 | Temps de lecture : 1 minute
Fritillaire pintade
Abricotier ‘Harojoy’
Bergénie ciliée
Trille
Bergénie ciliée
Narcisse

Voici ce qui complète cette série en cinq parties consacrée aux fleurs précoces du printemps.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif Helios 85mm F/1,5
1re photo : 1/1600 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
2e  photo : 1/6400 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
4e  photo : 1/1250 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
5e  photo : 1/5000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
6e  photo : 1/8000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Des roses pour la Fête des mères

Publié le 11 mai 2025 | Temps de lecture : 1 minute






À toutes les femmes qui ont donné la vie, à celles qui ont accueilli dans leur famille un petit être abandonné, et aux autres femmes qui ont embelli ce monde en prodiguant aux autres leur amour infini…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 25 mm F/1,2 (2e photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 75 mm
2e  photo : 1/8000 sec. — F/1,2 — ISO 100 — 25 mm
3e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 400 — 79 mm
5e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 150 mm
6e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 60 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le réveil du printemps – IV

Publié le 9 mai 2025 | Temps de lecture : 1 minute
Bergénia ‘Apple Blossom’
Mukdénie de Ross
Narcisse
Rhododendron
Érythrone d’Amérique

Au printemps, un de mes objectifs préférés est l’Helios 85 mm.

Malgré ses défauts — sa taille, son poids et son manque de netteté — ce téléobjectif est irremplaçable pour magnifier, voire idéaliser, de modestes plantes des sous-bois.

Un simple rayon de soleil (comme sur la première photo) et la plantule se retrouve baignée d’une aura de mystère.

D’autres fois, c’est l’extravagance de son arrière-plan tourbillonnant (comme sur la 3e photo) qui meublera une photo qui, autrement, paraitrait banale.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif Helios 85mm F/1,5
1re photo : 1/3200 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
2e  photo : 1/5000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
3e  photo : 1/6400 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
4e  photo : 1/3200 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
5e  photo : 1/1000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Hôpital Maisonneuve-Rosemont : relier par navette l’hôpital au stationnement du Stade olympique

Publié le 8 mai 2025 | Temps de lecture : 3 minutes


Treillis métallique retenant les briques et cadres de fenêtre pourris

Présentement, très peu de choses me scandalisent autant que l’état de décrépitude de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR). D’autant plus que le gouvernement de la CAQ n’a pas cessé de gaspiller les fonds publics depuis qu’il est au pouvoir.

Si j’ai évité d’aborder ce sujet jusqu’ici, c’est que je ne comprenais pas pourquoi la première étape de la réfection de cet hôpital était la construction d’un stationnement étagé.

C’est seulement ce matin que j’ai appris pourquoi. Beaucoup de personnes viennent y travailler en automobile. Or l’agrandissement du complexe hospitalier proprement dit se fera aux dépends du stationnement actuel. En d’autres mots, il faut d’abord détruire l’ancien stationnement pour agrandir HMR.

Résultat : c’est dans dix-huit mois, lorsque ce nouveau stationnement sera complété, qu’on pourra enfin débuter la réfection de l’hôpital.

Pourtant, il y a une solution qui permettrait de débuter le tout dès maintenant; par navette, relier temporairement l’hôpital au stationnement souterrain du Stade olympique. Sous-utilisé, celui-ci se trouve à 3,5 km.

En inactivant le feu de circulation à l’intersection des rues Viau et de Marseille (sauf au début et à la fin des matchs de soccer au stade Saputo), on pourrait assurer une navette aux dix à quinze minutes à la fois aux travailleurs et aux patients qui voudraient se rendre à l’hôpital en voiture.

Et par la même occasion, on pourrait également instaurer un tel service entre la station de métro l’Assomption, distante de seulement un kilomètre, qui serait reliée à l’hôpital aux cinq à dix minutes.

Voici les investissements nécessaires.

En premier lieu, il faut acheter quatre minibus comme ceux qui relient les clients des hôtels du centre-ville à l’aéroport de Montréal; deux reliant HMR au stationnement du stade, et deux autres le reliant à la station de métro. Ces minibus se relayeraient continuellement jour et nuit.

Entrée de l’urgence

À l’hôpital, ils s’arrêteraient à la porte de l’hôpital, et non à un débarcadère. Et ce, afin d’éviter que leurs passagers aient à marcher sous la pluie ou dans la neige.

En deuxième lieu, il faut embaucher douze conducteurs pour assurer un service continuel jour et nuit.

Cout l’implantation : deux à trois-millions de dollars. Cout récurrent : le salaire des chauffeurs et l’essence.

Le tout peut même se faire à cout nul en abolissant l’intermédiaire inutile et couteux qu’est Santé Québec.

Avec les 90 millions $ que Québec vient de débloquer, la presque totalité de cette somme pourrait donc être utilisée pour débuter dès maintenant la réfection du complexe hospitalier proprement dit.

Référence : Hôpital Maisonneuve-Rosemont : Québec s’engage à livrer le nouvel hôpital, l’opposition sceptique

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 40-45 mm R (1re et 2e photo) et Lumix 14-45 mm (3e photo)
1re photo : 1/400 sec. — F/4,7 — ISO 200 — 78 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 45 mm
3e  photo : 1/400 sec. — F/3,7 — ISO 200 — 16 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel