Internet : l’ère de l’éphémère (2e partie)

Publié le 15 janvier 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Introduction

La maison de sondage PEW Research publiait en mai dernier les résultats d’une étude portant sur la disparition des pages web avec le temps.

Pour ce faire, les chercheurs ont choisi de manière aléatoire près d’un million de pages web parmi celles archivées en 2013 par Common Crawl. Fondé en 2007, cet organisme entrepose mensuellement entre 1,2 et 3,6 milliards de pages web.

En suivant l’existence des pages choisies par les chercheurs au sein des sauvegardes successives de Common Crawl, ils ont pu découvrir les pages disparues au fil du temps et déterminer le mois de leur disparition.


Selon cette étude, une disparition annuelle d’environ sept pour cent survient au cours des cinq premières années. Au-delà, cette disparition s’effectue à un rythme moindre.

Les hyperliens des sites gouvernementaux

Environ la moitié des pages sélectionnées étaient hébergées sur des sites gouvernementaux. Au total, ces pages contenaient 42 millions d’hyperliens, dont 86 % pointaient vers d’autres pages sur le même site.

En moyenne, 21 % de ces pages contenaient au moins un hyperlien défectueux. Dans 6 % des pages, aucun de ses hyperliens ne fonctionnait correctement.

Le pourcentage de pages web dont au moins un hyperlien était brisé était de 15 % dans le cas des sites d’un État américain, de 21 % dans le cas du gouvernement fédéral américain, de 27 % dans le cas d’un comté (en anglais, County) et de 29 % dans le cas d’une ville.

Les hyperliens des médias électroniques et de Wikipédia

L’autre moitié des pages sélectionnées étaient des nouvelles publiées par 2 063 médias électroniques. Au total, ces pages comportaient quatorze-millions d’hyperliens, dont 5 % brisés.

Près du tiers des hyperliens pointaient vers une page web déplacée ailleurs mais que le site web du média, à la volée, redirigeait au bon endroit.

Le huitième des hyperliens donnaient aux lecteurs l’accès à un document statique (habituellement un PDF).

Dans 23 % des cas, les pages web de quotidiens électroniques contiennent au moins un hyperlien brisé.

Sur le site de l’encyclopédie Wikipédia, 11 % de toutes les références de sont brisées, soit le double de ce qui a été observé sur les médias électroniques.

Un peu plus de la moitié (54 %) des textes de Wikipédia comporte au moins une référence défectueuse. Encore une fois, c’est environ le double de ce qui a été observé sur les sites des médias en ligne.

Référence : When Online Content Disappears

Complément de lecture (au sujet de X) : Internet : l’ère de l’éphémère (1re partie)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Internet : l’ère de l’éphémère (1re partie)

Publié le 4 janvier 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Introduction

En naviguant sur l’internet, qui n’a jamais cliqué sur un hyperlien défectueux ?

Est-ce fréquent ? En mai 2024, la firme de sondage PEW Research a publié les résultats d’une étude qui visait précisément à répondre à cette question.

La pérennité des gazouillis

Toutes les trente minutes, les chercheurs ont sélectionné trois-mille nouveaux gazouillis publiés sur X entre le 8 mars et le 27 avril 2023. Au total, 4,8 millions de gazouillis ont été sélectionnés et suivis quotidiennement du 15 mars au 15 juin de cette année-là.

À la fin de la période d’observation, 18 % des gazouillis publiés entre le 8 mars et le 27 avril avaient disparu le 15 juin suivant, soit moins de deux mois plus tard.

Cette disparition survient tôt. Elle concerne :
• 1 % des gazouillis publiés il y a moins d’une heure,
• 3 % de ceux postés le jour même,
• 10 % de ceux publiés il y a une semaine,
• 15 % de ceux vieux d’un mois.

Dans le tiers des cas — 6 % des 18 % disparus en moins de deux mois — les gazouillis refont surface ultérieurement. Soit parce que ce compte, devenu privé, est redevenu public ou qu’il a été recréé après une fermeture.

À partir des codes internes du média social, les chercheurs ont distingué les gazouillis retirés définitivement par leur auteur, ceux redevenus visibles après un retrait temporaire, et ceux disparus avec la fermeture du compte (voulue par son propriétaire ou en raison d’un bannissement sur X).

Dans les deux tiers des cas — 11 % des 18 % — les gazouillis avaient disparu en raison de la disparition du compte (fermé volontairement, devenu privé ou banni).

Puis les chercheurs ont sélectionné un sous-groupe de cent-mille auteurs afin d’analyser leurs caractéristiques.

Si le pourcentage des disparitions est de 18 % en général, il est de 49 % dans le cas des gazouillis écrits en turc, de 42 % de ceux écrits en arabe. Il est de 20 % quand ils sont publiés en anglais et moins souvent (de 7 à 11 %) dans le cas de ceux publiés en coréen, en espagnol, en japonais, en portugais ou en thaï (en ’thaïlandais’).

De plus, lorsque le propriétaire d’un compte l’a personnalisé (en se donnant la peine d’ajouter une photo ou des détails biographiques), il a tendance à conserver ses gazouillis plus longtemps.

Par exemple, ceux qui ont ajouté une photo à leur profil ont conservé en moyenne 17 % de leurs gazouillis alors que 58 % des gazouillis des autres ont disparu.

Les gazouillis disparaissent plus souvent à partir des comptes récents, de ceux qui comptent moins d’abonnés ou de ceux qui sont moins visités.

Dans cette partie de l’étude, la période d’observation a été relativement courte. Probablement parce que les vieux gazouillis d’une personne en particulier n’intéressent pas grand monde à moins que cette personne soit une célébrité.

La seconde partie de cette série traitera des pages web, des médias électroniques, et des références aux articles sur Wikipédia.

Référence : When Online Content Disappears

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’insupportable popularité de TikTok

Publié le 19 septembre 2024 | Temps de lecture : 3 minutes

Accusée de recueillir des données personnelles pour ce compte du gouvernement chinois, TikTok a apporté des correctifs qui n’ont pas satisfait ses accusateurs.

TikTok n’est pas un appareil; c’est une application. En tant que telle, TikTok ne peut rien colliger de plus que ce que font déjà tous les médias sociaux américains.

Depuis les révélations d’Edward Snowden, on sait que les pays à majorité anglo-saxonne (États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) épient tous nos courriels, tous nos textos et toutes nos conversations téléphoniques.

Dans ce dernier cas, cela ne veut pas dire qu’un espion écoute nos conversations en temps réel, mais que cette conversation est enregistrée et conservée sur d’immenses serveurs.

Que TikTok appartienne à la Chine, au Burkina Faso ou à des Extraterrestres, on ne voit pas très bien ce que ça change.

Une proportion croissante des Américains sont de cet avis.

Selon un sondage réalisé par le Pew Research Center, l’appui au bannissement de TikTok a chuté de 50 % en mars 2023 à 32 % l’été dernier.

Inversement, l’opposition au bannissement est en hausse, passant de 22 % à 28 %. Quatre points de pourcentage séparent maintenant les pour des contre.

Ce qui distingue les uns des autres est moins l’allégeance politique que leur utilisation de l’application; ceux qui s’en servent ne sont que 10 % à vouloir son interdiction alors qu’ils sont 61 % à s’opposer à cette mesure.

Ce qui devrait accroitre la détermination du Congrès américain à aller de l’avant malgré la fonte de l’appui populaire, c’est la découverte que 36 % des utilisateurs de TikTok s’en servent pour s’informer au sujet de la politique américaine.

Cette proportion est même de 39 à 48 % (selon les sondages) chez les jeunes de 18 à 29 ans.

Imaginez que le quotidien le populaire au Québec, ce ne soit pas le Journal de Montréal/Journal de Québec (avec leur 3,6 millions de lecteurs), mais l’édition québécoise de la La Pravda de Moscou…

Que TikTok milite actuellement ou non en faveur d’une idéologie particulière, cela n’a pas d’importance; ce qui compte, c’est qu’il soit en mesure de le faire, notamment en période de crise.

Aux yeux de la plus grande puissance militaire au monde, TikTok est la cellule dormante du pays qui représente la plus grande menace à sa suprématie.

Voilà pourquoi elle sera bannie ou vendue à des intérêts américains.

Références :
About half of TikTok users under 30 say they use it to keep up with politics, news
How Americans Navigate Politics on TikTok, X, Facebook and Instagram
Le bannissement de TikTok au travail
More Americans – especially young adults – are regularly getting news on TikTok
Support for a U.S. TikTok ban continues to decline, and half of adults doubt it will happen
TikTok
TikTok et le Bonhomme Sept Heures
TikTok is Now the Frontier for Political Discourse

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Comment ajouter aux articles d’un blogue le temps qu’il faut pour les lire ?

Publié le 1 septembre 2024 | Temps de lecture : 5 minutes
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Introduction

De nos jours, sollicité de toutes parts, le lecteur moyen possède une durée d’attention très limitée.

Voilà pourquoi la personne habituée à lire sur l’internet des textes qui ne dépassent pas 280 caractères sera rebutée par de longues dissertations comme celles publiées sur ce blogue.

D’où l’idée d’afficher, dès le début d’un texte, le temps nécessaire pour le lire. Comme pour dire : ‘Oui, je sais, ça parait long. Mais vois-tu, ça ne te prendra que quelques minutes de ton temps.

Pour y parvenir, il y a deux grandes étapes. Premièrement, il faut doter le blogue de la capacité de calculer le temps de lecture. Une fois qu’il en est apte, il faut déterminer l’endroit où on veut que ce temps de lecture soit affiché.

Avant d’aller plus loin, il est recommandé d’effectuer une sauvegarde du blogue puisque la moindre erreur pourrait le rendre inopérant.

De plus, n’ajoutez pas de code en l’écrivant vous-mêmes; vous risqueriez de vous tromper. Ajoutez-le par copier-coller seulement.

Modifier la machine logicielle

Le fichier functions.php est en réalité le code d’un programme informatique. Il est un élément important de la machine logicielle qui permet au blogue de fonctionner. Pour doter le blogue du pouvoir de calculer le temps de lecture, il faut lui ajouter le code nécessaire.

Pour cela, il faut accéder au blogue à titre d’administrateur.

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Dans le panneau de gauche, lorsque le curseur de la souris survole l’item Apparence, un panneau latéral s’ouvre; cliquez sur le sous-item Éditeur de fichiers des thèmes.

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Par défaut, à l’ouverture, l’éditeur affichera le code du fichier style.css. N’y touchez pas.

Dans la liste des fichiers affichée à droite, cliquez sur functions.php. Aussitôt, l’éditeur affichera son code. De plus, près du coin supérieur gauche de l’écran, le nom de ce fichier (functions.php) sera affiché (ici en rouge) : cela vous indique que vous modifiez bien le bon logiciel.

Quelque part dans ce code, vous trouverez le texte :

/**
* Enqueue scripts and styles
*/

Cliquez immédiatement à droite de ce ‘*/’ et appuyez sur ‘Enter’ afin de créer une nouvelle ligne. Puis copiez le code ci-dessous et collez-le à la ligne vide que vous venez de créer.

function TempsDeLecture() {
   $article = get_post_field( 'post_content', $post->ID ); //lire le texte
   $NombreDeMots = str_word_count( strip_tags( $article ) ); //lui retirer les balises html
   $Temps = ceil($NombreDeMots / 200); //diviser le nombre de mots entiers par une vitesse de lecture de 200 mots par minute
   if ($Temps == 1) { //ajouter le pluriel si besoin
      $label = " minute";
      } else {
      $label = " minutes";
   }
   $NombreDeMinutes = $Temps . $label; //formater le résultat
   return $NombreDeMinutes;
   }

Le lecteur moyen lit entre 180 et 230 mots à la minute tandis qu’un lecteur chevronné peut lire jusqu’à 350 mots à la minute. Ici, le code suggéré se base sur une vitesse de lecture de deux-cents mots à la minute.

Une fois le code ajouté, appuyez sur le bouton Mettre à jour le fichier.

L’affichage du temps de lecture

Sous WordPress, l’affichage des articles est déterminé par deux programmes informatiques. Le fichier index.php détermine l’affichage des textes lorsqu’ils se suivent à la queue leu leu. Lorsqu’un seul texte est affiché à l’écran, c’est de programme single.php qui détermine sa présentation.

Dans un cas comme dans l’autre, une seule ligne de code sera nécessaire. Toutefois, il faut l’ajouter très précisément, au bon endroit.

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Pendant que nous sommes toujours sous l’éditeur de code, dans la liste des fichiers affichée à la droite de l’écran, cliquez sur single.php. Son code apparait aussitôt.

Parmi les premières lignes de code, trouvez celle-ci :

   <h2><?php the_title(); ?></h2>

Immédiatement après, ajoutez une ligne vide et collez-y le texte suivant :

   <small>Publié le <?php the_time(get_option('date_format')) ?> | Temps de lecture : <?php echo TempsDeLecture(); ?></small><br />

Ici, nous avons fait une pierre deux coup. À gauche du temps de lecture (obtenu grâce au code ajouté à la machine logicielle du blogue), nous avons également précisé la date de publication grâce à une fonction qui s’y trouvait déjà.

Une fois cette ligne de code ajoutée, finalisez le tout en cliquant sur le bouton ‘Mettre à jour le fichier’.

Pour ajouter la même chose aux articles lorsqu’ils s’affichent à la queue leu leu, la ligne de code à ajouter est identique.

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Toujours sous l’éditeur de code, dans la liste des fichiers affichée à la droite de l’écran, cliquez sur index.php. Son code apparait aussitôt.

Parmi les premières lignes de code, trouvez celle-ci :

   <h2><a href="<?php the_permalink() ?>" rel="bookmark"><?php the_title(); ?></a></h2>

À sa suite, ajoutez la ligne suivante…

   <small>Publié le <?php the_time(get_option('date_format')) ?> | Temps de lecture : <?php echo TempsDeLecture(); ?></small><br />

…puis cliquez sur le bouton ‘Mettre à jour le fichier’.

Voilà !

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Comment supprimer les demandes intempestives d’abonnement sous WordPress

Publié le 30 août 2024 | Temps de lecture : 3 minutes
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Introduction

Il y a quelques jours, je me suis rendu compte que des demandes d’abonnement surgissaient lorsqu’on consultait mon blogue à partir d’un appareil mobile. Peut-être était-ce le cas également lorsque cette consultation s’effectuait sur un ordinateur.

Depuis quinze ans, n’importe quelle personne peut consulter gratuitement mon blogue, abonnée ou non.

Au contraire, cette fenêtre popup laisse entendre qu’il faut s’abonner au blogue si on veut poursuivre sa lecture ou consulter d’autres articles.

Antérieurement

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Jusqu’à tout récemment, il y avait deux moyens de s’abonner au blogue.

Le premier moyen se trouvait au bas de chaque texte; c’est le formulaire de commentaire (ci-dessus, à gauche), dont la dernière ligne sert justement à s’abonner.

Le deuxième moyen s’affichait au bas de la colonne de droite de l’interface (ci-dessus, à droite), soit le formulaire d’abonnement proprement dit. Or c’est ce deuxième moyen qui disparait, remplacé par des fenêtres surgissantes.

Le coupable

Parmi tous les modules facultatifs de WordPress, le plus utile est Jetpack.

Malheureusement, sans aviser ses millions de blogueurs, Jetpack a décidé dernièrement de supprimer le formulaire d’abonnement proprement dit, et de le remplacer par des fenêtres popup.

Comment faire en sorte qu’elles n’apparaissent plus ?

La solution

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Pour corriger cela, il faut accéder au blogue à titre d’administrateur. Il est préférable de le faire à partir d’un ordinateur.

On clique d’abord sur Jetpack, puis sur Réglages.

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Dans les réglages, on clique sur l’onglet Newsletter, situé en haut, à droite.

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C’est l’item ‘Afficher la fenêtre contextuelle d’abonnement…’ qui fait problème. Il suffit de l’inactiver pour que le problème s’évanouisse.

Et pendant que nous y sommes, attardons-nous quelques instants sur ces réglages.

On pourrait tout aussi bien inactiver le premier réglage, soit ‘Donner la possibilité aux visiteurs de s’abonner à ce site…’. Mais ce faisant, on inactiverait tous les réglages qui suivent, dont l’avant-dernier. Cela ferait donc disparaitre le choix de s’abonner en cochant la dernière ligne du formulaire de commentaire.

Si on laisse le premier réglage actif, on peut toutefois remplacer la case à cocher du formulaire de commentaire par une version plus petite de la fenêtre popup dont nous parlons depuis le début, et qu’on trouverait donc au bas du formulaire de commentaire.

Pour ce faire, il suffit d’activer l’item ‘Ajouter le bloc S’abonner à la fin de chaque article’ (ci-dessus, au centre).

Lorsque l’item ‘Superposition d’abonnement sur la page d’accueil’ est activé, la première chose qu’une personne voit en accédant au blogue, c’est un formulaire d’abonnement encore plus gros que la fenêtre surgissante dont nous parlons. De quoi faire fuir tous ceux qui accèdent au blogue.

Le retour de l’ancien formulaire d’abonnement

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Pour faire réapparaitre l’ancien formulaire d’abonnement, il faut cliquer sur ‘Apparence’, puis sur ‘Widgets’.

À droite, on doit fouiller, parmi les ‘widgets’ désactivés, pour trouver celui qui correspond à l’ancien formulaire d’abonnement. Puis il faut le faire glisser vers le haut, parmi les widgets actifs.

Pour terminer, on clique sur le bouton ‘Mettre à jour’.

Et voilà !

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’ubérisation du taxi québécois : le premier grand gaspillage de la CAQ

Publié le 3 juillet 2024 | Temps de lecture : 4 minutes
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Le contexte

À son arrivée au pouvoir en 2018, la CAQ héritait des surplus budgétaires dégagés par l’austérité budgétaire du gouvernement libéral de Philippe Couillard.

Plutôt que d’investir massivement dans les différentes missions de l’État négligées par quinze ans d’incurie libérale, la CAQ a préféré gaspiller ces surplus en accordant des réductions d’impôt et en ubérisant l’industrie du taxi québécois.

À l’époque, le grand gourou informatique de la CAQ était le ministre Éric Caire. Or celui-ci était formel; il fallait, à n’importe quel prix ubériser le taxi québécois afin de moderniser cette industrie. Comme si c’était la priorité économique de son gouvernement.

Grâce à l’application téléphonique d’Uber, les utilisateurs du taxi québécois pourront, disait-il, bénéficier de la facturation dynamique — c’est-à-dire d’un tarif fluctuant selon l’offre et de la demande — tandis que, d’autre part, n’importe quel automobiliste pourra se transformer en opérateur de taxi.

Pour un parti de droite comme la CAQ, Uber était le symbole de l’économie de demain, caractérisée par le ‘capitalisme participatif’.

Pour les utopistes libertariens, une démocratie parfaite serait celle où tous les citoyens, même les plus pauvres, seraient des capitalismes par gout ou par nécessité.

Toutefois, l’ubérisation de l’industrie du taxi nécessitait le rachat de tous les permis de taxi en circulation (sic).

Lorsque la CAQ l’a promise, il s’agissait d’une promesse mineure de son programme électoral. Essentiellement, à l’élection générale de 2018, l’immense majorité de ceux qui ont voté pour la CAQ, l’ont fait pour se débarrasser des Libéraux.

Si on leur avait demandé de nommer les principales promesses de la CAQ, presque personne n’aurait mentionné l’ubérisaton du taxi. Cette promesse était tellement mineure que la CAQ elle-même en ignorait le cout exact.

Mais bientôt, il s’est avéré que la somme à débourser était colossale. N’importe quel gouvernement responsable aurait renoncé à une promesse qui s’avèrerait excessivement couteuse.

Le dogmatisme idéologique du gouvernement

Lorsqu’une entreprise privée a besoin d’un bien pour opérer (un terrain, une bâtisse, de la machinerie, etc.), c’est à elle de l’acquérir à ses frais.

Si le modèle d’affaire d’Uber nécessite le rachat de tous les permis de taxi au Québec, c’est à Uber d’en assumer le cout.

Afin de plaire à cette multinationale, la CAQ a préféré gaspiller notre argent en rachetant les milliers de permis détenus par des Québécois. Des Québécois qui paient honnêtement l’impôt sur leurs revenus. Alors qu’Uber pratique l’optimisation fiscale en délocalisant ses profits dans des paradis fiscaux.

Si bien que la CAQ a dépensé une fortune pour diminuer ses revenus fiscaux.

À sa face même, c’était une idée stupide.

Le cout final

Le 21 juin dernier, la Cour supérieure condamnait le gouvernement de la CAQ à payer 143,9 millions de dollars supplémentaires en raison des sommes insuffisantes que la CAQ a versées jusqu’ici pour le rachat des permis de taxi.

Avec les intérêts, cela fait 220 millions de dollars. Cela s’ajoute à la somme versée en 2018 aux propriétaires de permis de taxi, soit 873 millions de dollars.

Au total, l’ubérisation de l’industrie du taxi a couté plus d’un milliard de dollars aux contribuables québécois.

Références :
Baisse d’impôts de la CAQ: voici combien vous pourriez économiser
Libertarianisme
L’ubérisation du taxi québécois
Perte de valeur des permis de taxis : Québec devra verser plus de 143 millions $

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectif M.Zuiko 25mm F/1,2 — 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 25 mm

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| 2018-202X (années Legault), Économie, Informatique, Politique québécoise | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Comment réduire la taille d’une photo sur un Macintosh ?

Publié le 29 décembre 2023 | Temps de lecture : 3 minutes

À partir des logiciels gratuits qui viennent avec un ordinateur d’Apple, comment peut-on réduire la taille d’une photo importée sur cet ordinateur ?
 

 
L’application Aperçu se trouve sur tous les ordinateurs Macintosh.
 

 
Sous le menu ‘Fichier’, choisissez l’item ‘Ouvrir…’.
 

 
Allez au répertoire où se trouve la photo dont vous voulez réduire la taille.

Vous noterez qu’à l’instant où vous cliquez sur le nom d’un fichier, votre ordinateur en donne un aperçu à droite. Et sous son nom, il vous en indique la taille (ici de 5,8 Mo).

Puis cliquez sur le bouton ‘Ouvrir’ situé près du coin inférieur droit de l’interface.
 

 
De retour dans l’application Aperçu, sous le menu ‘Outils’, choisissez l’item ‘Ajuster la taille…’
 

 
La version d’Aperçu sur mon vieil ordinateur présume que vous voulez réduire la taille ou la résolution d’une photo à des fins d’impression.

De nos jours, la majorité des photos numériques sont échangées sur l’internet. Donc, je présume que l’unité de mesure de la version actuelle d’Aperçu est le pixel.

Mais si Apple n’a pas modifié Aperçu depuis longtemps et que la version que vous utilisez fonctionne comme la mienne, vous devrez changer l’unité de mesure.
 

 
Pour ce faire, cliquez sur le bouton à droite de l’unité de mesure, et choisissez ‘pixels’.
 

 
Aussitôt, Aperçu vous indique les dimensions de votre photo numérique en pixels.

Puisque, la boite ‘Échelle proportionnelle’ est cochée, cela signifie que si vous modifiez une de ses dimensions (la largeur, par exemple), la hauteur sera automatiquement modifiée proportionnellement, de manière à me pas déformer l’image.
 

 
Dans l’exemple que nous utilisons ici, si on réduit la largeur de la photo à 1600 pixels, Aperçu nous indique au bas de l’écran que la taille du fichier passe de 5,8 Mo à seulement 610 Ko. C’est une réduction d’environ 90 %.
 

 
Puisqu’il est recommandé de toujours conserver la version originale d’une photo numérique, il faudra sauvegardez la copie de moindre taille sous un autre nom.

Sous le menu ‘Fichier’, choisissez l’item ‘Sauvegarder sous…’ (et non ‘Sauvegarder’) afin d’attribuer un autre nom à cette copie.

Cette version réduite sera celle que vous expédierez par courriel à des parents ou des amis.

Parmi vos destinataires, s’il se trouve des personnes qui habitent dans des coins du monde où les communications internet sont lentes ou couteuses, elles seront sensibles à votre délicatesse à leur égard…

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’arnaque du faux renouvèlement à McAfee

Publié le 9 novembre 2023 | Temps de lecture : 3 minutes
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Les antivirus informatiques ont été les premiers logiciels vendus par abonnement. Un des plus connus est l’antivirus McAfee.

Chaque année, les abonnés à cet antivirus déboursent des millions de dollars pour prolonger leur protection.

Attirés par cette manne, des pirates informatiques achètent des listes de courriels et adressent de faux avis de renouvèlement dans l’espoir que parmi les destinataires, il y ait des utilisateurs de logiciels McAfee et parmi eux, des gens qui commettront l’imprudence de cliquer sur des hyperliens qu’on leur propose.

Près du coin supérieur gauche de l’avis ci-dessus, on peut voir que ce courriel, au lieu d’avoir été émis par McAfee, provient en réalité de hello@hellofund.com (en jaune).

Lorsque le pirate est un professionnel, il prendra soin de masquer cette adresse compromettante et de la remplacer par une adresse qui semble pointer vers McAfee.

Donc, même lorsque l’adresse de l’expéditeur semble normale, il faut se méfier. À plus forte raison lorsque l’adresse est suspecte.

Que doit-on faire ?

Si on n’est pas abonné à la protection de McAfee, on ignore cet avis. Toutefois, on vérifie son prochain relevé de compte bancaire pour s’assurer qu’effectivement, il s’agissait d’une tentative de fraude.

Si on est abonné à cette protection, on vérifie parmi ses courriels, la date prévue de son renouvèlement. Sinon, il suffit de consulter les détails de son compte sur le site de McAfee pour savoir quand se terminera cette protection. Si l’avis reçu est prématuré, c’est un faux.

D’autre part, il n’est pas sage de cliquer sur un hyperlien à moins d’être certain de son authenticité.

Contrairement aux appareils mobiles (tablettes et les téléphones multifonctionnels), les ordinateurs disposent d’un curseur à l’écran qu’on déplace à l’aide d’une souris ou avec le doigt qu’on déplace sur un pavé tactile.

Il suffit de déplacer ce curseur au-dessus d’un hyperlien sans le cliquer pour qu’une info-bulle surgisse et révèle le code qui sera exécuté si on clique sur cet hyperlien.

Dans l’avis ci-dessus, on peut voir que le code qui s’exécutera n’a aucun rapport avec l’éditeur McAfee.

Donc c’est un faux.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’intelligence artificielle (IA) et la généralisation du conformisme intellectuel

Publié le 31 août 2023 | Temps de lecture : 6 minutes
Théâtre d’Opéra Spatial, du logiciel Midjourney

Les robots conversationnels à l’école

Selon un sondage récent réalisé au Canada :
• 52 % des étudiants adultes recourent déjà à l’IA pour réaliser leurs travaux scolaires,
• 87 % d’entre eux estiment qu’elle les aide à produire des devoirs de meilleure qualité,
• 68 % croient avoir obtenu ainsi de meilleures notes, et pourtant…
• 6 élèves sur 10 considèrent que son utilisation représente de la tricherie.

Parmi ceux qui l’utilisent :
• 37 % vérifient toujours les faits rapportés dans les textes créés par IA,
• 58 % les vérifient parfois, et
• 5 % ne les vérifient jamais.

AI et spéculation boursière

Créé par les comuniqués de presse, l’engouement médiatique pour l’IA vise à attirer des capitaux, principalement aux États-Unis.

En effet, s’il y a des chercheurs en IA dans plusieurs grandes villes (dont Montréal), on ne doit pas perdre de vue que la ‘Mecque’ de l’IA, c’est la Vallée californienne du silicone.

Convaincre les spéculateurs que l’avenir appartient à l’IA — en somme, que s’ils investissent dans l’IA alors que celle-ci est encore balbutiante, ils deviendront un jour immensément riches — cela provoque automatiquement un flux de capitaux vers les entreprises qui créent de l’IA ou celles qui sont les mieux placées pour en profiter.

L’impact de l’IA sur l’emploi

La construction automobile et la fabrication des semi-conducteurs sont des exemples de domaines où on a largement fait appel à la robotisation.

Dans les grandes usines manufacturières, partout où des humains travaillaient comme des robots, ils ont été remplacés par des robots.

De la même manière, un jour viendra où partout où les humains pensent comme des robots, ils seront remplacés par l’IA.

Sans les logiciels qu’ils exécutent, les ordinateurs les plus puissants du monde ne sont rien d’autre que des tas de plastique et de métal incapables de comprendre autre chose que des 0 et des 1. Ce qui les rend moins stupides, ce sont les logiciels qu’ils exécutent.

L’intelligence imputée à l’IA, c’est celle de ceux qui la programment. Rien de plus. Même la faculté d’apprendre des robots conversationnels découle des algorithmes conçus par des programmeurs.

Voilà pourquoi on peut prévoir le déclin des emplois où la réaction des travailleurs est prévisible puisque le but de n’importe quel algorithme, c’est de synthétiser la prévisibilité.

Le talon d’Achille de l’IA

S’il est vrai que l’IA peut créer une chanson ‘à la Beatles’, un portrait semblable à ceux peints par Léonard de Vinci, un plan d’architecte dans le style du Corbusier, elle est incapable d’originalité.

L’image au début du présent texte est magnifique. Mais ce n’est rien d’autre que de l’art pompier inspiré du XIXe siècle.

Quant aux textes générés par IA, lorsque 99,9 % des opinions exprimées sur l’internet partagent le même avis — ce qui est souvent le cas en Occident au sujet des nouvelles internationales — il est impossible que l’IA en vienne à une opinion nuancée parce que la nuance n’existe pas.

Si l’IA allait à l’encontre des idées reçues, elle susciterait la controverse et conséquemment, on s’empresserait de modifier ses algorithmes.

Or, elle ne peut synthétiser qu’à partir de son champ de recherche. Celui-ci est limité à ce qu’on écrit en Occident. Aux yeux de l’IA, ce qui n’y est pas disponible sur l’internet n’existe pas.

C’est ainsi que la littérature n’est prise en considération que si elle est numérisée et disponible à partir des serveurs sur lesquels l’IA opère.

IA et Dexédrine™

Lorsque j’étudiais à l’université, une rumeur voulait qu’une partie des étudiants en médecine prenaient, à proximité des examens, de la Dexédrine™ (une amphétamine). Et ce, afin de pouvoir étudier plus tard la nuit et d’augmenter, disait-on, la rétention des informations apprises.

Je n’ai jamais cherché à prendre des amphétamines pour une raison très simple; je voulais être convaincu que ma réussite scolaire dépendait de moi et non d’une pilule.

De plus, arrivé sur le marché du travail, je voulais posséder l’assurance de la personne compétente et non être hanté le reste de ma vie professionnelle par le syndrome de l’imposteur.

Conséquemment, si j’ai un conseil à donner aux étudiants d’aujourd’hui, c’est de développer votre propre personnalité. Or la véritable originalité, c’est celle de la pensée.

De nos jours, les grandes multinationales s’appuient sur des influenceurs pour convaincre le public qu’on développe sa personnalité en consommant différemment des autres.

Un artiste masculin se distinguera par son allure ‘non binaire’ et par la couleur de son Cutex™. Le jeune par son piercing ou ses tatouages. L’homme ou la femme par l’originalité de sa tenue vestimentaire.

Malheureusement, tout cela est du domaine des apparences.

Conclusion

En raison de sa facilité d’utilisation, l’IA est aussi irrésistible que la pomme que la méchante reine offrait sous son déguisement à Blanche-Neige.

Aussi tentante soit-elle, l’IA propage la paresse intellectuelle. En d’autres mots, elle prépare la disqualification, sur le marché du travail de demain, des personnes qui n’ont pas appris à penser par elles-mêmes. Comme une drogue abrutissante.

En somme, l’IA facilite aujourd’hui la réussite de ceux qu’elle réduira à la misère demain.

Référence : Utiliser l’IA, c’est tricher, d’après une majorité d’étudiants et d’étudiantes

Paru depuis : ‘Impossible’ to create AI tools like ChatGPT without copyrighted material, OpenAI says (2024-01-08)

Détails techniques de l’image : Générée par le logiciel Midjourney, l’œuvre intitulée ‘Théâtre d’Opéra Spatial’ a remporté en 2022 le premier prix dans la catégorie des œuvres numériques du concours artistique de la foire annuelle du Colorado.

Selon la jurisprudence américaine, tout résultat généré par intelligence artificielle n’est pas protégé par des droits d’auteur. Conséquemment, on peut copier cette image librement.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les portes dérobées de Windows™

Publié le 18 août 2023 | Temps de lecture : 3 minutes

Avant la commercialisation de Windows™ XP en 2001, Microsoft rejetait la faute des bogues dont se plaignaient les utilisateurs d’ordinateurs de type IBM-PC sur le dos des applications qui fonctionnent sous son système d’exploitation.

Après 15 ans de déni, il suffisait de migrer vers Windows™ XP pour que toutes ces applications ‘mal conçues’ fonctionnaient soudainement beaucoup mieux et dans certains cas, parfaitement bien.

Windows™ Vista, paru l’année suivante, était encore plus stable. Malgré cela, une fuite survenue tôt après sa commercialisation avait révélé que Microsoft en avait répertorié secrètement 23 000 bogues.

Lorsqu’on consulte la liste permanente des vols de données par l’internet, il faut savoir que tous ces organismes ou compagnies fonctionnaient sous Windows™.

Malgré les innombrables cataplasmes que Microsoft a publiés depuis 38 ans afin de colmater les failles sécuritaires de Windows™, celui-ci laisse toujours, d’une manière ou d’une autre, les ordinateurs à la merci des pirates.

Microsoft n’a jamais caché qu’elle laisse des portes dérobées afin de permettre à ses techniciens d’accéder aux recoins les plus secrets de Windows™. Et ce, afin d’aider ceux qui contactent son assistance technique.

Alors qu’Apple répare les vulnérabilités de son système d’exploitation dès qu’on les lui signale, Microsoft met toujours plus de temps puisque ce dernier doit non seulement bloquer la porte dérobée découverte, mais également décider de l’endroit où une nouvelle porte d’entrée secrète sera percée.

Dans la mesure où les assistances techniques des autres compagnies n’en ont pas besoin, on soupçonne depuis longtemps que la véritable raison de ces portes d’entrée secrètes est de faciliter la tâche des services de renseignements américains.

Mais comme l’histoire de l’arroseur arrosé, on apprenait le mois dernier que des pirates avaient accédé à la messagerie électronique de l’ambassadeur américain en Chine et du secrétaire américain au Commerce.

Selon Le Monde, le même groupe de pirates est parvenu depuis le 15 mai à pirater un nombre non divulgué de messageries, ciblant principalement des agences gouvernementales américaines, notamment en Europe.

Dans ce cas-ci, la piraterie n’a pas été accidentellement rendue possible par un employé qui aurait cliqué sur un hyperlien malveillant, mais grâce à l’accès des pirates à une porte dérobée de Windows™.

Le journaliste Florian Reynaud du Monde écrit : “Les pirates n’ont pas volé de mots de passe, mais se sont servis de […] laissez-passer qui certifient à un serveur qu’en qualité de propriétaire d’une messagerie, un utilisateur est en droit d’y accéder. Selon le dernier rapport de l’entreprise, les pirates sont parvenus à mettre la main sur une clé de Microsoft et à s’en servir pour générer ces laissez-passer, accédant ainsi à plusieurs messageries frauduleusement.

Référence : Chine : les e-mails de l’ambassadeur américain piratés

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Écrit par Jean-Pierre Martel