Verser le sang des Français pour une noble cause

Publié le 16 septembre 2024 | Temps de lecture : 3 minutes

Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, c’est un secret de polichinelle que des techniciens occidentaux sont au front pour aider les soldats ukrainiens à utiliser le matériel militaire de pointe fourni à l’Ukraine par les pays de l’Otan.

Le 21 février 2024, au cours d’une réunion informelle tenue à l’Élysée, le président de la République — un verre de whisky à la main nous précise Le Monde — déclarait à ses collaborateurs :

De toute façon, dans l’année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa.

On peut trouver de bonnes raisons qui justifient le déploiement de l’armée française dans cette ville et pas ailleurs.

Mais Emmanuel Macron, lui, ne s’est jamais expliqué.

Et parce que sa motivation est demeurée secrète, aucun autre pays occidental n’a été convaincu de l’opportunité de déployer leurs armées en Ukraine.

Dans un autre ordre d’idée, la fin de semaine dernière, Gabriel Attal effectuait son premier voyage à l’Étranger depuis qu’il n’est plus premier ministre de France.

En plus de participer vendredi dernier à Kyiv au Yalta European Strategy Forum, monsieur Attal s’est rendu le lendemain à Courisove (ou Kurisove), un village de sept-mille habitants situé à 50 kilomètres au nord-est d’Odessa.

Pourquoi ? Pour y visiter le château de Couriss, construit par ses nobles ancêtres vers 1810. Confisqué à la Révolution russe par les Bolchéviques, le château est actuellement l’objet de rénovations en vue de le transformer en gite écotouristique.

En raison de l’intérêt que M. Attal lui porte, on peut présumer que le château a été restitué à sa famille par les autorités ukrainiennes.

Bref, le peuple français est chanceux d’être dirigé par des gens qui ne se placent jamais en conflit d’intérêts ou en apparence de conflit d’intérêts.

Références :
En Ukraine, Gabriel Attal à la recherche de son indépendance et de ses châteaux d’Odessa
Guerre en Ukraine : Macron prêt à “envoyer des mecs à Odessa”
Guerre en Ukraine : rencontres politiques, pèlerinage familial… Pourquoi Gabriel Attal s’est rendu à Kiev et en mer Noire
Les cousins royaux de Gabriel Attal et ses nobles origines
Ucrania

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’Inde, pays au potentiel bridé

Publié le 16 septembre 2024 | Temps de lecture : 4 minutes

Classée selon son produit intérieur brut, l’Inde se trouve au cinquième rang (3,8 mille milliards$), loin derrière les États-Unis (26,2 mille milliards$) et la Chine (21,6 mille milliards$).

Autrefois, la Chine freinait sa croissance démographique grâce à sa Politique de l’enfant unique. En raison de ce qui en coute de nos jours pour élever un enfant en Chine, cette politique a été abandonnée parce que devenue superflue.

L’Inde n’a pas cherché à le faire. Si bien qu’elle est devenue récemment le pays le plus populeux au monde.

De plus, le taux de croissance de l’économie de l’Inde (6,2 % en 2023) dépasse celui de la Chine (4,7 %) et des États-Unis (2,1 %).

Si bien que certains prévoient que l’Inde deviendra bientôt la 3e puissance économique du monde, dépassant l’Allemagne et le Japon, deux pays qu’elle talonne de près.

En effet, cela est probable.

D’abord parce que l’Allemagne, pour plaire à Washington, a adopté contre la Russie des sanctions économiques très préjudiciables à sa propre économie et qui plomberont celle-ci pour une décennie. À moins d’un renversement de l’élite politique qui la dirige.

Pour ce qui est du Japon, le vieillissement de sa population et la fermeture raciste de ses frontières empêchent ce pays de bénéficier de l’apport de sang neuf. En plus, en proportion de son économie, c’est le troisième pays le plus endetté au monde (après l’Ukraine et le Soudan, ravagés par la guerre).

L’Inde les dépassera parce qu’elle les talonne de près. Il en est autrement des deux premières puissances économiques mondiales.

Avec son taux de croissance de 4,7 %, l’économie chinoise s’est accrue de 1 017 milliards$ en 2023 alors que l’économie de l’Inde, avec son taux de croissance de 6,2 %, ne s’est accrue que 237 milliards$, soit quatre fois moins.

Á l’avenir, le taux de croissance de l’Inde devra être considérablement plus élevé si ce pays espère rejoindre les deux pays plus puissants qu’elle… à moins d’une Troisième Guerre mondiale au cours de laquelle ses deux principaux rivaux s’entredéchireront.

Les deux handicaps insurmontables de l’Inde sont son système de castes et sa misogynie.

L’Inde est la capitale mondiale du viol. Même accompagnées, les travailleuses de ce pays empruntent tous les jours les transports en commun à leurs risques et périls.

Or un pays ne peut atteindre son plein potentiel économique en se privant du talent des femmes, c’est-à-dire de la moitié de sa population.

Quant à son système de castes, même Gandhi fut incapable de le réformer en profondeur, en dépit du mépris qu’il entretenait pour lui.

Malgré la législation qui l’interdit, la discrimination entre les castes prévaut toujours parce qu’elle est basée sur des textes jugés sacrés.

Actuellement, ce n’est pas le président nationaliste du pays, Narendra Modi, qui osera s’y attaquer.

En raison du fanatisme religieux qui prévaut dans ce pays, tout dirigeant politique qui tenterait, concrètement, de l’abolir serait assassiné.

Le résultat, c’est que jamais un ouvrier de ce pays n’acceptera d’obéir aux ordres de quelqu’un issu d’une classe inférieure à la sienne.

Avec sa population de 1,4 milliard de personnes, l’Inde est déjà un formidable marché de consommation. Mais elle restera toujours une puissance industrielle bridée par ses traditions d’une autre époque.

Références :
Castes en Inde
Classement PIB 2024 : quels sont les pays les plus riches du monde ?
Fin de la politique de l’enfant unique en Chine
Inde : le pays du viol
Le cout de la dé-Merkellisation de l’Allemagne

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Écrit par Jean-Pierre Martel