La communion au Zénith

22 juillet 2021
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D’accord, il existait
D’autres façons de se quitter.
Quelques éclats de verre
Auraient peut-être pu nous aider.
Dans ce silence amer,
J’ai décidé de pardonner
Les erreurs qu’on peut faire
À trop s’aimer.

D’accord, la petite fille
En moi, souvent, te réclamait.
Presque comme une mère
Tu me bordais, me protégeais.
Je t’ai volé ce sang
Qu’on aurait pas dû partager.
À bout de mots, de rêves,
Je vais crier :

Je t’aime, je t’aime.
Comme un fou, comme un soldat,
Comme une star de cinéma.
Je t’aime, je t’aime.
Comme un loup, comme un roi,
Comme un homme que je ne suis pas.
Tu vois; je t’aime comme ça.

D’accord je t’ai confié
Tous mes sourires, tous mes secrets.
Même ceux dont seul un frère
Est le gardien inavoué.
Dans cette maison de pierres
Satan nous regardait danser.
J’ai tant voulu la guerre
De corps qui se faisaient la paix.

Je t’aime, je t’aime.
Comme un fou, comme un soldat,
Comme une star de cinéma.
Je t’aime, je t’aime.
Comme un loup, comme un roi,
Comme un homme que je ne suis pas.
Tu vois; je t’aime comme ça.

Je t’aime, je t’aime.
Comme un fou, comme un soldat,
Comme une star de cinéma.
Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime.
Comme un loup, comme un roi.
Comme un homme que je ne suis pas.
Tu vois; je t’aime comme ça, ouuh.
Tu vois, je t’aime comme ça.

Paroliers : Lara Fabian / Rick Allison.
Paroles de ‘Je t’aime’ © Sony ATV Music Publishing, Les Editions Charlot.
Vidéo captée à la salle Zénith Paris en décembre 2001.
Remarque : La foule chante ‘On t’aime’ et non ‘Je t’aime’.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Encore et toujours plus de glyphosate

22 juillet 2021

Introduction

Jusqu’à mardi dernier, les Canadiens pouvaient se prononcer sur l’intention d’Ottawa de hausser les limites maximales de glyphosate — l’ingrédient actif du RoundUp™ de Mosanto/Bayer — dans les céréales et les légumineuses produites au Canada ou importées au pays.

La ‘norme’ du blé

Hausser la teneur en glyphosate permise dans le blé, cela se répercute sur le pain, toute la boulangerie, les pâtes alimentaires et certaines bières. Soit les fondements de notre alimentation.

Au moment où le glyphosate a été commercialisé, la ‘norme’ canadienne était de 0,1 partie par million (ppm) ou cent milligrammes de glyphosate par tonne de blé.

Au fur et à mesure qu’on utilisait le glyphosate à tort et à travers, le gouvernement canadien normalisait les abus en haussant les teneurs maximales permises.

C’est ainsi que les taux permis ont augmenté de cinquante fois pour passer de 0,1 à 5,0 ppm, notamment en raison de la maturation chimique du blé, c’est-à-dire de l’habitude d’empoisonner le blé afin de hâter sa récolte.

Au lieu de réduire les graines ainsi récoltées en farine, si on les semait, rien ne pousserait tellement ce blé est empoisonné.

Ottawa veut maintenant tripler la limite maximale permise dans le blé pour la faire passer à 15,0 ppm.

Cette limite est de 10 ppm en Europe. Cela signifie que si un agriculteur européen se trompe en mesurant son glyphosate et que son blé est interdit dans son pays, les assiettes des consommateurs canadiens lui serviront de poubelles. Au grand plaisir des importateurs canadiens qui pourront obtenir ce blé à bon prix.

Pour l’instant, les agriculteurs canadiens se réjouissent qu’Ottawa les laisse libres d’utiliser trois fois plus de glyphosate. Mais ils seront les premiers à se plaindre lorsque le blé jugé dangereux ailleurs sera l’objet de dumping sur le marché canadien.

Des normes qui ne veulent rien dire

À l’heure actuelle, les teneurs maximales permises de glyphosate varient de 0,5 ppm dans l’asperge à 200 ppm dans la luzerne.

Non pas que le glyphosate soit différent et moins dangereux dans la luzerne, mais parce que ce défoliant est inoffensif pour la luzerne génétiquement modifiée vendue au Canada. Et comme cet OGM en contient beaucoup, on en permet plus.

En réalité, les normes canadiennes n’obéissent à aucune logique. Ce sont des normes de complaisance adoptées pour rassurer les consommateurs.

Dès qu’on découvre que plus d’un pour cent des aliments dépassent les normes permises, on s’empresse de hausser ces dernières pour pouvoir dire que l’immense majorité des aliments respectent les normes.

Et plus on hausse les normes avant que l’abus soit généralisé, plus on permet à l’abus de se développer sous le couvert d’une norme plus permissive.

On ne s’étonnera donc pas que Mosanto/Bayer soit à l’origine de la demande de révision des normes. C’est ce que le quotidien La Presse révèle ce matin.

On peut présumer que cette compagnie a découvert une manière d’augmenter le rendement de la culture des céréales et des légumineuses en les empoisonnant avec encore plus de glyphosate.

Le fond du problème

Dès le départ du processus d’homologation du RoundUp™, Mosanto a fait accepter par les autorités sanitaires le principe que tout ingrédient dépourvu de propriétés défoliantes est présumé inoffensif.

Pulvérisé sur le feuillage des mauvaises herbes, le glyphosate y glisserait comme de la pluie s’il n’était pas accompagné d’additifs extrêmement chimiques qui forcent les feuilles à se laisser traverser lorsque ce poison est pulvérisé sur elles.

Car le glyphosate tue une plante après avoir été absorbé par ses feuilles et non bu par ses racines. S’il fallait compter sur le glyphosate qui mouille le sol, il en faudrait beaucoup plus. Ce qui serait contraire… aux normes actuelles.

La raison fondamentale pour laquelle celles-ci sont de plus en plus permissives, c’est que les autorités règlementaires sont convaincues depuis longtemps de l’absence de toxicité du glyphosate.

Il y a bien eu des études indépendantes qui suggèrent que le glyphosate est un cancérigène probable. Mais à l’opposé, il existe un très grand nombre d’études réalisées par le fabricant qui prouvent le contraire.

Parce qu’il a payé pour ces études, Mosanto estime qu’elles lui appartiennent. Du coup, il en interdit la publication.

Complices, les autorités règlementaires acceptent de les prendre en considération sans en révéler le contenu. Ce qui rend totalement opaque le processus d’homologation.

Malgré cela, des fuites ont révélé qu’une partie de ces études ont été rédigées par des employés de Mosanto/Bayer et signées par des médecins corrompus.

Et puisqu’une autre corruption, celle au sein du gouvernement fédéral, est un sujet tabou, il se pourrait qu’on apprenne un jour que Mosanto/Bayer distribue les faveurs à des hauts fonctionnaires qui préfèrent se plier à sa volonté plutôt qu’à celle du peuple.

D’ici là, il nous faudra accepter que de plus en plus de céréales et de légumineuses soient empoisonnées au glyphosate; c’est le prix du fédéralisme canadien.

Précisons que la maturation chimique des récoltes par ce défoliant est interdite en Italie, en Autriche, en Belgique, et en République tchèque, c’est-à-dire dans un pays où on consomme beaucoup de pâtes et dans trois autres dont l’importance démographique se compare à celle du Québec. Bref, des pays sans doute plus à l’écoute de leur population.

Références :
Glyphosate
Glyphosate – À n’y rien comprendre
Ottawa, nid de corruption
Roundup : condamnation de Monsanto confirmée en appel en Californie
Santé Canada veut autoriser plus de pesticide glyphosate sur des aliments

Parus depuis :
Cancers liés au Roundup — Bayer perd de nouveau en appel (2021-08-10)
« Tiger Team » : quand fonctionnaires et lobbyistes coopèrent dans l’ombre (2023-09-26)

Postscriptum du 5 aout 2021 : À la suite du tollé provoqué par cette annonce, le gouvernement canadien a renoncé pour l’instant à toute hausse de pesticides avant une revue complète du processus décisionnel à ce sujet.

Référence :
Ottawa suspend tous les projets de hausse des limites de pesticides dans les aliments

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


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20 juillet 2021


Postes Canada vous avise qu’il vous reste à acquitter des frais minimes pour qu’on vous livre votre colis. Mais comme on ne vous précise pas qui est l’expéditeur, il est difficile de savoir si ce courriel s’adresse réellement à vous ou s’il vous est envoyé par erreur.

Heureusement, le message précise le numéro de suivi du colis en question; il suffit de cliquer sur le lien pour obtenir des précisions.

Évitez de le faire; ce serait une grave erreur.

Sur un ordinateur, il suffit de placer le curseur de la souris au-dessus d’un hyperlien pour connaitre le code qui sera exécuté si vous cliquez dessus.

Cela n’est pas possible sur une tablette électronique ou sur un téléphone multifonctionnel.

Si l’hyperlien est un piège, rien n’empêchera un virus ou un logiciel malveillant d’être téléchargé.

Dans le cas d’un numéro de suivi, prenez-le en note sur un bout de papier et allez sur le site de Postes Canada pour en avoir le cœur net.

Dans le cas d’une institution financière qui vous demande de valider vos coordonnées à défaut de quoi votre compte sera bloqué, c’est généralement une arnaque. Plus précisément, c’est généralement un pirate qui veut vous faire préciser ces informations afin d’usurper votre identité.

Un de vos amis vous demande de lui imprimer un fichier MS-Word. Même si vous êtes bien certain que ce message vient de lui, évitez d’ouvrir tout fichier Word ou Excel provenant d’un autre ordinateur; ces fichiers peuvent contenir des virus.

Et si vous croyez votre logiciel antivirus est infaillible, c’est ce que croyait également le gouvernement américain avant que des pirates russes accèdent à des milliers de ses ordinateurs.

Un commerce bien connu vous offre de participer à un concours destiné à remercier sa clientèle. Vous achetez rarement chez ce commerçant, mais vous êtes heureux de courir la chance de gagner un prix. Évitez de commettre une telle imprudence.

De manière générale, si vous utilisez un ordinateur pour naviguer sur l’internet, dès que la page web que vous voulez consulter s’affiche, coupez la connexion internet, lisez le texte et reconnectez-vous dès que vous voudrez aller ailleurs.

L’internet est un monde aussi fascinant que dangereux. Pendant que vous êtes en ligne, sachez que des milliers de pirates tentent d’accéder à d’autres ordinateurs, dont possiblement le vôtre.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : le secret de la contagiosité du variant Delta

18 juillet 2021

Introduction

Pourquoi le variant Delta se répand-il comme une trainée de poudre ?

Parce qu’il est plus contagieux disent les experts.

Évidemment.

Mais comment se fait-il qu’il soit plus contagieux ? Autrement dit, par quel mécanisme ce variant réussit-il à se transmettre plus facilement d’une personne à une autre ?

Comme ce fut souvent le cas depuis le début de cette pandémie, la réponse à ces questions nous vient de chercheurs chinois.

Dès janvier 2020, avant même que la pandémie atteigne le Québec, le directeur de la Santé publique de Chine répétait à qui voulait l’entendre que le Covid-19 s’attrapait essentiellement par des gouttelettes respiratoires.

Ce que les experts occidentaux mirent des mois à reconnaitre, avec les conséquences désastreuses que ce retard entraina.

Cette fois-ci, les chercheurs chinois nous fournissent la clé de la lutte contre le variant Delta en nous dévoilant le mécanisme de sa transmissibilité accrue.

Ces révélations sont contenues dans deux études complémentaires. L’une au sujet de la vitesse propagation du variant Delta et l’autre au sujet de la charge virale des personnes contaminées par lui.

La vitesse de propagation

C’est le 21 mai dernier que le premier cas de variant Delta a été détecté dans la ville de Guangzhou (autrefois appelée Canton en Occident).

Dix jours plus tard, de manière pyramidale, cinq générations de contamination s’étaient succédé.

La recherche de contact a permis d’identifier 24 foyers d’infection responsables de 68 cas.

À partir d’eux, on a déterminé qu’entre la contamination d’une personne et l’apparition de ses premiers symptômes, il s’écoulait en moyenne 4,4 jours. C’est environ un jour de moins qu’avec le Covid-19 ‘classique’ (5,2 jours).

Lorsqu’on calcule plutôt le temps médian (et non le temps moyen), il est de 4,0 jours.

Selon le critère retenu pour le définir, le temps entre deux générations de contamination est compris entre 2,3 et 2,9 jours alors qu’il était de 5,7 jours avec le Covid-19 ‘classique’.

Autrefois, les personnes atteintes étaient contagieuses dès la veille de l’apparition de leurs symptômes. Avec le variant Delta, elles sont contagieuses beaucoup plus tôt.

Plus précisément, la proportion des personnes contagieuses qui n’en ressentent aucun symptôme atteint 64,7 %. En d’autres mots, les deux tiers des personnes qui propagent le variant Delta le font involontairement puisqu’elles n’ont aucune raison de soupçonner qu’elles sont atteintes.

Quatre jours après leur contamination, lorsqu’elles découvrent qu’elles sont atteintes, non seulement contaminent-elles d’autres personnes depuis déjà un bon moment mais les personnes à qui elles ont déjà transmis le variant Delta sont elles-mêmes sur le point de donner naissance à une deuxième génération de contamination.

Puisque les générations de contamination se succèdent plus rapidement, cette étude nous aide à comprendre pourquoi nous assistons à une accélération de la pandémie chez les non-vaccinés.

Mais cela n’est pas la seule raison.

La charge virale

Au cours d’une deuxième étude, également réalisée à Guangzhou, on a fait passer un test salivaire à 62 personnes dont la contamination par le variant Delta avait été prouvée par séquençage génétique.

Au moment du diagnostic, la quantité de virus prélevée dans le nez et la gorge de ces personnes fut en moyenne 1 260 fois plus élevée que ce qui a été mesuré lors de l’épidémie de Covid-19 à Wuhan.

La réactivité

Le début de l’infection par le Covid-19 suit une séquence précise de quatre évènements :
• la contamination,
• l’incubation silencieuse,
• le moment où on devient contagieux,
• le moment où apparaissent les symptômes (chez ceux qui deviennent symptomatiques).

Cette séquence est beaucoup plus rapide avec le variant Delta qu’avec le Covid-19 ‘classique’. En effet, dans le cas du variant, il s’écoule entre deux et trois jours entre la première et la troisième étape.

Du coup, la réactivité est la pierre d’assise d’une lutte efficace contre ce variant.

Conséquences pour l’année scolaire au primaire

On sait qu’une personne contagieuse est une fontaine à Covid-19 dès qu’elle parle, crie, chante, tousse ou éternue.

Ce que cette deuxième étude démontre, c’est qu’un adulte atteint du variant Delta propage autour de lui autant de copies du virus que mille-deux-cent-soixante adultes atteints du Covid-19 ‘classique’.

Est-ce la même chose chez un enfant ? Pour l’instant, on l’ignore.

Ce qu’on sait, c’est que la charge virale — la quantité de virus prélevée par un écouvillon passé dans le nez et la gorge — est semblable chez les jeunes de 5 à 17 ans, comparativement aux adultes lorsqu’il s’agit du Covid-19 ‘classique’.

On peut raisonnablement présumer que c’est pareil avec le variant Delta, c’est-à-dire que l’enfant atteint par ce variant, comme l’adulte, propage une quantité phénoménale de virus.

Conséquemment, à l’école, se contenter d’ouvrir les fenêtres ne suffira pas à ‘diluer’ suffisamment le microbe.

Homogénéiser les virus dans l’air à l’aide d’un simple ventilateur sera la recette idéale pour contaminer tous les écoliers.

Et il n’est même pas certain qu’un ou deux purificateurs d’air de type HEPA seront suffisants pour protéger une classe comme c’était le cas avec le Covid-19 ‘classique’.

Quant à l’effet des détecteurs de CO₂ — que compte installer le gouvernement de la CAQ dans chaque classe pour combattre la pandémie — il vaut mieux en rire que d’en pleurer.

La meilleure solution consistera à faire passer des tests salivaires rapides à tous les écoliers du primaire plusieurs fois par semaine et à doter chaque école de préposés prêts à abandonner leurs tâches usuelles pour se consacrer à la recherche de contacts dès qu’un cas est détecté.

Quant aux parents qui refuseront que leur enfant soit soumis à ce dépistage, c’est leur droit. Mais leur enfant devra faire ses classes sur l’internet jusqu’à la fin de la pandémie.

En contrepartie, l’État devra fournir à l’enfant le matériel (une tablette électronique) et la connexion internet si nécessaire puisque le but n’est pas ici de punir cet enfant.

Références :
Age-Related Differences in Nasopharyngeal Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 (SARS-CoV-2) Levels in Patients With Mild to Moderate Coronavirus Disease 2019 (COVID-19)
Covid-19 : la nécessité du port du masque
Covid-19 : une étude chinoise souligne l’ampleur de la charge virale à la phase précoce de l’infection par le variant Delta
Le Covid-19 à l’école primaire : la CAQ met en péril la santé de nos enfants
Transmission Dynamics of an Outbreak of the COVID-19 Delta Variant B.1.617.2 — Guangdong Province, China, May–June 2021
Les mystères du Covid-19 (2e partie)
Viral infection and transmission in a large well-traced outbreak caused by the Delta SARS-CoV-2 variant

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Au nord-ouest de l’intersection Sherbrooke/Atwater

17 juillet 2021




Toujours dans le but d’avoir un aperçu de la richesse architecturale de Montréal, je me suis promené, plus tôt cette semaine, dans la partie de Westmount qui fait face au lycée Dawson.

Plus précisément, il s’agissait du versant ouest du mont Royal, entre le chemin St-Sulpice (au nord), la rue Sherbrooke (au sud), la rue Atwater (à l’est) et l’avenue Wood (à l’ouest).

On y trouve des maisons cossues d’inspiration anglaise ou américaine dont la façade, austère et peu fenêtrée, est généralement dépourvue de balcons (comme c’est le cas dans les pays très pluvieux).

À l’arrière, on trouve une terrasse dotée, dans le cas de toutes les maisons ci-dessus, d’une vue plongeante sur l’ouest du centre-ville.

(Note : comme d’habitude, on cliquera sur une image pour l’agrandir).

Détails techniques : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectifs Lumix 20mm F/1,7 + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Hoya
1re photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 20 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 1000 — 20 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 20 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 2000 — 20 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Sept jours par pistolet

17 juillet 2021

Introduction

Plus tôt cette semaine, le juge Bertrand St-Arnaud condamnait à cinq ans de prison un ex-conseiller financier chez Desjardins qui avait voulu écouler sur le marché noir québécois près de 250 armes de poing achetées aux États-Unis.

Tout indique que l’accusé n’avait pas l’intention d’assassiner quelqu’un, de commettre des vols à main armée, ou de menacer des citoyens respectables. Son seul but était de faire de la contrebande d’armes.

La culpabilité des contrebandiers

Est-ce qu’on innocente celui qui commandite un meurtre sans le commettre lui-même ? Évidemment pas; on juge plus sévèrement celui qui ordonne que celui qui obéit.

De la même manière, toute personne qui, en toute connaissance de cause, rend possible des centaines de meurtres est plus coupable que celui qui en commet un seul.

Afin de dissuader la contrebande d’armes à feu, il est essentiel que les tribunaux soient impitoyables envers ceux qui s’y adonnent.

Dans son jugement, le juge St-Arnaud ne semble pas avoir tenu compte de cela.

Invoquant l’absence d’antécédents criminels de l’accusé, la reconnaissance de sa culpabilité, ses remords qui semblent sincères, la détention risquée de l’accusé en temps de pandémie, le juge a imposé une sanction qui équivaut à sept jours de prison par pistolet.

Une farce.

Cette clémence s’explique par le jeu de compromission qui se joue dans les antichambres de l’appareil judiciaire.

En échange d’un plaidoyer de culpabilité et du consentement à la confiscation du lieu du crime — la maison à cheval sur la frontière canado-américaine achetée tout spécialement par l’accusé pour faciliter sa contrebande,— la poursuite et la défense se sont entendues pour réclamer d’un commun accord une sanction particulièrement clémente. Ce à quoi le juge a consenti. Ce qu’il n’était pas tenu de faire.

Conclusion

Alors que la ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault, est préoccupée par la hausse importante des incidents impliquant des armes à feu dans la région de Montréal, voilà qu’un juge impose une sanction molle et insignifiante à la suite de la plus importante saisie d’armes au Québec depuis des années.

Allouer cinq-millions$ en vue de la création d’une équipe policière dédiée à la lutte contre le trafic d’armes d’une part, et d’autre part consentir implicitement à ce que les tribunaux sabotent les efforts des policiers pour nous protéger, cela n’est pas logique.

Du coup, on devrait s’attendre à ce que le ministre de la Justice du Québec, Simon Jolin-Barrette, porte cette cause en appel et réclame la prison à perpétuité pour ce contrebandier.

Voilà comment faire réfléchir tous ceux qui songeraient à l’imiter.

Références :
Trafic d’armes : William Rainville écope de cinq ans de prison
Québec viendra en aide à Montréal dans la lutte contre le trafic d’armes à feu
William Rainville plaide coupable et est condamné à cinq ans

Parus depuis :
Fusillades à Montréal : « Assez, c’est assez! » dit le SPVM (2021-08-04)
« Leur magot, ils l’ont investi dans des armes à feu » (2021-12-08)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Du métro Guy-Concordia à la ville de Westmount

15 juillet 2021









 
Cet été, je me propose de présenter un aperçu de la variété architecturale de Montréal.

Plus tôt cette semaine, je me suis promené dans l’ouest de la ville.

À la sortie du métro Guy-Concordia qui donne sur la rue de Maisonneuve, nous rencontrons l’École des métiers de la restauration et du tourisme. Puis l’ancienne Station postale L (de l’architecte américain Willis-Alexander Ritchie, 1913) située à l’intersection de l’avenue Green et la rue de Maisonneuve.

Puis sur la rue Sherbrooke, nous voyons successivement :
• le lycée Dawson,
• l’intersection avec l’avenue Elm,
• la sculpture Catching Up (1985) de John-Steward Johnson Jr.,
• l’immeuble résidentiel Le Westmount,
• le Monument aux Braves de Westmount (1922) de George-William Hill,
• et l’école Selwyn House School.

(Note : comme d’habitude, on cliquera sur une image pour l’agrandir).

Détails techniques : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectifs Lumix 20 mm F/1,7 + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Hoya (1re et 3e photos) et Lumix 14-45 mm + filtre vert jaunâtre Lzos Ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Omega (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 500 — 20 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/3,5 — ISO 320 — 14 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 320 — 20 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 500 — 14 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 2500 — 28 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 640 — 14 mm
7e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 160 — 14 mm
8e  photo : 1/1250 sec. — F/8,0 — ISO 10000 — 18 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Covid-19 à l’école primaire : la CAQ met en péril la santé de nos enfants

15 juillet 2021

Vaccination selon l’âge 1 dose 2 doses
de 0 à 11 ans 0 % 0 %
de 12 à 17 ans 77 % 5 %
de 18 à 29 ans 68 % 20 %
de 30 à 39 ans 73 % 27 %
de 40 à 49 ans 80 % 39 %
de 50 à 59 ans 85 % 54 %
60 ans et + 92 % 77 %


 
Introduction

Le ministère de l’Éducation a rendu publiques les mesures sanitaires qu’il compte mettre en place pour la rentrée scolaire prévue dans quelques semaines.

À l’école primaire, les enfants sont dans une situation d’extrême vulnérabilité parce qu’aucun vaccin n’est encore homologué pour eux.

Il est donc légitime de se demander quelles sont les mesures prévues par le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour les protéger.

Les trois axes qui guideront la rentrée scolaire

Selon les documents dévoilés par le ministère de l’Éducation, la rentrée scolaire s’articulera autour de trois ‘axes’.

Axe 1 : Une rentrée scolaire la plus normale possible

Ce que la CAQ appelle une ‘rentrée scolaire normale’, c’est une rentrée comme si le Covid-19 n’avait jamais existé; aucun masque ni couvre-visage pour les élèves ou le personnel, transport scolaire sans restriction de distanciation, organisation habituelle des cafétérias et salles de dineurs.

L’an dernier, le masque était obligatoire au secondaire : il ne le sera plus cette année au primaire ni au secondaire.

Axe 2 : Le maintien des mesures sanitaires et d’une vigilance sur le plan de la qualité de l’air

Les seules mesures sanitaires maintenues seront liées à la désinfection des surfaces et au lavage des mains.

Le lavage des mains, tout comme l’hygiène corporelle en général, est une bonne habitude à prendre. Mais le manque d’hygiène ne prédispose pas à la contagion par le Covid-19; dans les premières semaines de cette pandémie, des centaines de médecins italiens sont morts du virus les mains parfaitement propres. Pourquoi ? On manquait de masques.

Les autorités sanitaires américaines estiment que moins d’une personne sur dix-mille (et probablement moins d’une personne sur vingt-mille) attrape le Covid-19 par le toucher.

Dans les faits, sur les quatre-millions de morts du Covid-19 à travers le monde, on n’a trouvé personne qui avait contracté le virus par le toucher.

Essentiellement, pour la CAQ, protéger nos écoliers consistera à surveiller les taux de CO₂ dans chaque classe du Québec.

Lors de la réception donnée à la Maison-Blanche en honneur de la nomination d’une juge conservatrice à la Cour Suprême des États-Unis, si on avait testé les taux de CO₂ dans la roseraie, on aurait trouvé la qualité de l’air excellente. Pourtant cette réception fut un évènement superpropagateur.

Au cours d’une pandémie, la qualité de l’air se mesure par l’absence de l’agent pathogène et non par la teneur en gaz carbonique.

L’accent mis par la CAQ sur le CO₂ est une tactique de diversion qui lui évite de dépenser des millions$ pour combattre efficacement la pandémie.

Axe 3 : Des mesures d’appoint si nécessaire seulement

Si la situation dégénère — et croyez-moi, elle dégénèrera — la CAQ envisage l’adoption de mesures particulières : accroitre la distance sanitaire au cours des repas ou des récréations, assigner des sièges dans les autobus scolaires, le port du masque dans les autobus et les aires communes des écoles et ultimement, la fermeture temporaire des classes infectées.

Les conséquences de la contagiosité accrue des variants

Lorsqu’on dit qu’un variant est plus contagieux, cela signifie que les mesures qui permettaient autrefois de se protéger contre le Covid-19 ‘classique’ sont moins efficaces contre ce variant.

Le lavage des mains

Le lavage des mains n’a jamais été efficace contre la contagion par le Covid-19 ‘classique’. Il ne l’est pas plus contre ses variants.

La distance sanitaire

Une distance sanitaire de deux mètres protège contre les grosses gouttelettes (les postillons) émises par une personne contagieuse, mais pas contre ses fines gouttelettes respiratoires (les aérosols).

Ces fines gouttelettes sont encore plus contagieuses lorsqu’elles contiennent des copies d’un variant, en comparaison avec celles qui contiennent du Covid-19 ‘classique’.

Donc la réduction de la distance sanitaire à un mètre ou son abolition totale est une aberration quand se propagent des variants particulièrement contagieux.

Le masque

À des degrés divers, tous les types de masques protégeaient contre le Covid-19 ‘classique’. Cela n’est plus vrai avec les variants les plus récents.

Très précisément, une contagiosité accrue signifie que la quantité de particules virales nécessaire à transmettre l’infection est moindre.

Puisque tous les écoliers (les enfants comme les adolescents) seront à la fois dispensés du port du masque et du respect d’une distance sanitaire, cela signifie que les variants les plus contagieux pourront se répandre librement à l’école.

D’autant plus facilement que les purificateurs d’air de type HEPA sont interdits (dans les faits) dans les classes des écoles francophones alors que les simples ventilateurs — qui ne font que ‘brasser les microbes’ et les répartir à toute la classe — y seront permis.

Les vaccins

Tous les vaccins homologués au Canada sont très efficaces contre le Covid-19, même contre ses variants.

Malheureusement, la vaccination n’est pas autorisée pour l’instant chez les écoliers du primaire.

Le principe de précaution

La vulnérabilité aux variants

Dans une pandémie, l’agent causal s’attaque toujours au maillon le plus faible, c’est-à-dire aux gens qui ne sont pas immunisés. Si bien que présentement, partout en Occident, cette pandémie est devenue une pandémie des non-vaccinés. Or au Québec, au cours des mois qui viennent, ses victimes seront les écoliers du primaire.

Les parents confient leurs enfants au système scolaire présumant que celui-ci en prendra soin. Il est donc du devoir de l’État de protéger ceux qui sont vulnérables parce qu’aucun vaccin n’est encore homologué pour les protéger.

Au contraire, la CAQ a décidé que le laisser-faire décrété pour l’ensemble de la population s’appliquerait également aux étudiants du primaire.

C’est une erreur dont la gravité est inconnue; personne ne sait si les enfants qui auront contracté le Covid-19 à l’enfance se rendront à l’âge adulte normalement, c’est-à-dire sans éprouver de séquelles.

La meilleure attitude à avoir au sujet de la pandémie est d’éviter de l’attraper. Ce qui sera impossible au primaire à cause de la CAQ.

Le retard pédagogique

La conséquence de ce laisser-faire, c’est que la contagion des écoles sera pire qu’au cours de l’année scolaire précédente en raison de la contagiosité accrue des variants.

Ce qui veut dire qu’un plus grand nombre de classes deviendront des foyers d’infection. Du coup, on devra fermer plus d’entre elles afin de placer leurs écoliers en quarantaine.

Or partout en Occident, on constate que l’école en ligne entraine une diminution de la motivation à apprendre et une chute de la transmission des connaissances et du développement des aptitudes.

Bref, le laisser-faire de la CAQ dans nos écoles accentuera le retard pédagogique que le confinement généralisé (et approprié) a créé en début de pandémie.

Les écoles, pouponnières à variants

Au cours de sa maladie, l’humain infecté par le Covid-19 produit entre un et cent-milliards de copies du virus.

Les mécanismes de contrôle de la réplication virale sont tellement grossiers que leur matériel génétique peut être qualifié d’instable. Si bien que parmi les milliards de copies produites par un seul malade, celui-ci donnera naissance à des dizaines, voire des centaines de mutants, dont la presque totalité d’entre eux ne sont pas viables.

Et du très petit nombre de mutants viables, seuls s’imposeront ceux qui s’avèreront plus aptes à se propager. Les supermutants sont appelés ‘variants’.

Lorsqu’on laisse une épidémie virale se propager à sa guise au sein d’une population, on transforme cette population en pouponnière à variants. Ce fut le cas en Inde et au Brésil.

En effet, le virus du Covid-19 ne peut pas muter s’il ne se reproduit pas. Plus une pandémie virale dure, plus des mutants dangereux ont le temps d’apparaitre.

La seule manière d’empêcher cela, c’est d’arrêter la contagion.

L’absence de mesure de mitigation au cours de la prochaine année scolaire créera les conditions optimales pour que la sélection naturelle favorise l’émergence d’un mutant spécialement adapté aux enfants.

Conclusion

La CAQ est un parti de droite. Et comme pour tous les partis de droite, ce qui compte vraiment, c’est d’éviter d’alourdir le fardeau fiscal des contribuables. Aux États-Unis, les gouverneurs républicains — leur source d’inspiration — font pareil.

Au Québec comme partout ailleurs en Occident, la lutte sanitaire contre le Covid-19 a été un fiasco. Jusqu’ici, le nombre cumulatif du nombre de morts par million d’habitants fut 2,5 fois plus élevé au Québec que dans les provinces anglophones du pays.

Dans le cas particulier du réseau scolaire, l’année scolaire 2019-2020 s’est arrêtée lors du confinement décrété en début de pandémie.

Avant même l’ouverture des classes lors de l’année scolaire suivante (celle de 2020-2021), la seule mesure qu’il fallait prendre pour compenser l’abolition de la distanciation sociale et l’absence des masques au primaire, c’était le dépistage systématique et fréquent du Covid-19 à l’école. Ce que la CAQ n’a pas fait.

Le résultat, c’est qu’au 3 mai 2021 — donc vers la fin de cette année-là — les écoliers et le personnel scolaire représentaient 38,4 % de toutes les personnes officiellement atteintes au Québec par le Covid-19.

Sur les 3 200 établissements d’enseignement (publics ou privés), le tiers ont été des foyers d’éclosion de la pandémie. Et sur les 1 126 écoles atteintes, 460 ont été complètement ou partiellement fermées, soit une école sur sept.

Bref, ce fut là encore un fiasco.

En dépit de cela, le gouvernement de la CAQ a réussi à sauver la face en détournant l’attention vers des tests de CO₂. Or ceux-ci n’ont pas de rapport avec la pandémie qui, rappelons-le, est une pandémie au coronavirus et non au gaz carbonique.

La rentrée scolaire qui approche s’opèrera de manière analogue sauf pour deux choses. Premièrement, plus de 77 % des adolescents auront été partiellement vaccinés. Et deuxièmement, si un écolier rapporte à la maison le virus attrapé en classe, les conséquences seront moindres puisque plus des deux tiers des parents sont partiellement immunisés eux aussi.

En contrepartie, parce qu’ils seront vaccinés, les parents auront un risque beaucoup plus faible d’attraper le Covid-19 en vaguant à leurs activités quotidiennes, à transmettre l’infection à leurs enfants et, par ricochet, d’infecter l’école fréquentée par ceux-ci.

Cela devrait ralentir la contamination du milieu scolaire sans toutefois l’empêcher.

Malheureusement, on ne pourra pas avoir l’heure juste de la part du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Ce dernier est un remarquable communicateur. Mais contrairement à ses collègues Christian Dubé (ministre de la Santé), Lionel Calmant (ministre délégué à la Santé), et Mathieu Lacombe (ministre de la Famille), c’est un ministre froid et totalement dépourvu d’empathie.

Ses mensonges répétés à l’Assemblée nationale font qu’on ne peut plus lui accorder le bénéfice du doute quand, la main sur le cœur, il nous assure de son dévouement à protéger nos enfants. On doit donc le juger à ses actes et non à ce qu’il promet.

L’année scolaire passée fut un fiasco par sa faute. Et sa détermination présente à laisser les variants les plus contagieux se propager librement dans le milieu scolaire au cours des prochains mois — sous le couvert du dépistage niais du gaz carbonique — fait que ce ministre brillant serait plus utile à un autre poste ministériel.

Références :
Covid-19 : évolution au cours des six premiers mois de 2021
Covid-19 : les mutants
Covid-19 : une rentrée scolaire idéale en 2020
Delta surge ‘could leave hundreds of thousands with long Covid’
Le Covid-19 à l’école
Mass infection is not an option: we must do more to protect our young
Orientations en vue de la rentrée scolaire 2021
Plan pour la rentrée scolaire 2021-2022
Rentrée scolaire 2021 : l’OMS se réveille
Risk factors for long COVID: analyses of 10 longitudinal studies and electronic health records in the UK

Parus depuis :
England’s Covid unlocking is threat to world, say 1,200 scientists (2021-07-16)
Cinq fois plus d’élèves infectés au Québec par rapport à la rentrée de janvier 2021 (2022-01-25)
« Maman, je pense que je vais mourir » (2022-01-26)
« L’école ne nous dit plus rien » (2022-01-28)
« Autant d’enfants hospitalisés d’un coup, c’est préoccupant » (2022-02-04)
Un enfant sur trois a récemment été en contact avec la COVID-19 (2022-02-23)

Complément de lecture :
Covid-19 : le secret de la contagiosité du variant Delta

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


À partir de quelle altitude est-on rendu dans l’espace ?

13 juillet 2021


 
Il y a deux jours, la compagnie Virgin Galactic inaugurait le tourisme spatial en propulsant son vaisseau VSS Unity à 86 km d’altitude.

À bord de ce vol inaugural se trouvaient le PDG de la compagnie, deux pilotes et trois de ses employés. Tous sont revenus sains et saufs 90 minutes après le décollage.

Plus de 500 millionnaires provenant d’une soixantaine de pays ont réservé leurs billets pour les vols ultérieurs, au cout unitaire compris entre 200 000$ et 250 000$. Ce prix comprend l’entrainement et la fourniture de la combinaison spatiale.

Mais à partir de quelle hauteur est-on dans l’espace ?

En principe, l’espace débute au-delà de l’atmosphère terrestre.

Celle-ci est composée de 78 % d’azote. Or ce gaz possède la propriété de diffuser le bleu de la lumière solaire dans toutes les directions. Voilà pourquoi, le jour, le ciel nous apparait bleu.

Une fois dans l’espace, le ciel est noir, de jour comme de nuit.

Malheureusement, la couche atmosphérique ne s’arrête pas brusquement.

Pour simplifier les choses, la Fédération aéronautique internationale a choisi un chiffre rond et facile à retenir — cent kilomètres au-dessus de la surface terrestre — comme frontière entre l’atmosphère et l’espace.

Jusqu’en 2005, c’était également la position de la NASA. Mais depuis, celle-ci s’est ralliée à l’Armée de l’air américaine qui estime cette frontière à 50 miles d’altitude (soit 80,4 km).

Pourquoi plus bas ? En contestant cette norme internationale, les États-Unis s’accordent le droit de patrouiller le globe à des altitudes plus faibles sans juridiquement pénétrer dans l’espace aérien des pays survolés.

La position américaine fait que Virgin Galactic peut affirmer que ses vaisseaux spatiaux — qui, rappelons-le, atteignent 86 km d’altitude — vont dans l’espace.

Références :
Espace (cosmologie)
Le milliardaire Richard Branson a réussi son vol dans l’espace
Ligne de Kármán
Ligne de Kármán : tout comprendre sur la frontière entre espace et atmosphère

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8 — 1/1600 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La corruption au ministère du Revenu du Canada

11 juillet 2021

Introduction

Le jeudi 8 juillet dernier, la Direction des poursuites pénales du Canada abandonnait les poursuites qu’elle avait intentées contre un entrepreneur en construction du Québec.

Entre autres, celui-ci était accusé d’avoir versé 700 000$ de pots-de-vin dans les comptes en Suisse de deux fonctionnaires du fisc canadien dont on taira les noms.

L’affaire avait commencé par une simple vérification du fisc à la suite d’irrégularités observées dans le dossier fiscal de cet entrepreneur.

Mais plus on s’intéressait à son cas, plus celui-ci possédait des ramifications qui en augmentaient l’ampleur et la gravité.

Le ministère du Revenu ayant des pouvoirs de saisie, on n’avait pas eu besoin de la police pour saisir en 2008 et 2009 une quantité très importante de documents chez cet homme d’affaires.

Toutefois, dans cette masse de documents, le ministère avait découvert qu’elle ne se trouvait pas en présence d’une simple erreur de déclaration fiscale ni, plus grave, de fraude fiscale, mais carrément d’un cas de corruption au sein du ministère.

C’est là qu’on fit appel aux forces policières.

Dès 2008, la Gendarmerie royale du Canada avait ouvert sa propre enquête sur les soupçons de corruption à l’intérieur de l’appareil fédéral entre 2005 et 2009.

Le tout avait abouti à une plainte déposée devant les tribunaux en aout 2012. Cette plainte portait sur des accusations de fraude, de fabrication de faux documents et de complot.

Depuis, l’affaire trainait.

Le droit à une défense pleine et entière

En droit criminel canadien, l’accusé possède le droit à une défense pleine et entière. Entre autres, cela signifie que tous les documents que la poursuite compte produire à l’appui de l’accusation doivent être connus de la défense avant même l’ouverture du procès.

Concrètement, on doit photocopier tous les documents sur papier et faire certifier la conformité de chacun d’eux avec l’original par un avocat ou un notaire.

Dans le cas d’un fichier informatique, on doit effectuer une copie électronique et également la faire certifier par un avocat ou un notaire.

Dans les cas de fraude, le fisc a l’habitude de ratisser large. Au cas où une fraude présumée serait plus importante que prévu originellement, on saisit souvent toute la comptabilité de l’entreprise, ce qui en perturbe le fonctionnement.

Après analyse des documents, le fisc doit conserver ce qui est nécessaire à ses accusations et redonner le reste à l’entreprise.

Selon ce qui semble le plus approprié, le fisc peut réclamer lui-même les sommes dues ou décider de porter des accusations criminelles.

Dans ce dernier cas, il ne peut pas le faire directement; il doit transmettre sa preuve à la Direction fédérale des poursuites pénales. Celle-ci analyse la preuve recueillie et, lorsqu’elle juge qu’effectivement il y a manière à poursuite, dépose la plainte devant les tribunaux.

C’est en janvier 2021, plus d’une décennie après la saisie des documents appartenant à l’accusé que s’est ouvert son procès.

Mais comme la défense n’avait toujours pas reçu sa copie de l’ensemble des documents saisis, elle a demandé au tribunal d’ordonner que cette preuve lui soit transmise.

Le tribunal a donc ordonné à la poursuite de fournir à la défense une copie certifiée de tous les documents qui n’ont toujours pas été retournés à l’accusé.

Incapable de respecter l’ordre du tribunal, l’avocat mandaté par la Direction fédérale des poursuites pénales annonçait récemment sa décision de retirer ses accusations.

Il arrive que la poursuite retire sa plainte pour insuffisance de preuve. Il est extrêmement rare qu’une plainte soit retirée pour la raison inverse. C’est ce qui arrive dans ce cas-ci.

C’est comme innocenter un coupable parce que sa culpabilité est trop vraie…

Et la corruption fédérale dans tout cela ?

Il y a toujours deux faces à la corruption; il y a le corrupteur et il y a le corrompu.

Qu’en est-il de la corruption au ministère fédéral du Revenu ? S’il y avait suffisamment de preuves pour accuser quelqu’un d’avoir réussi à corrompre des officiers du fisc, il en découle qu’il y a avait suffisamment de preuves pour incriminer ceux qui se sont laissé corrompre.

Mais la corruption au gouvernement fédéral est un sujet tabou.

L’émission The Fifth Estate révélait en 2017 que le juge Randall Bocock (de la Cour de l’impôt), de même que le juge Denis Pelletier (de la Cour d’appel fédérale), avaient participé à Madrid à un cocktail financé par un cabinet d’avocats spécialisé dans la fraude fiscale destinée à tromper le fisc canadien.

En d’autres mots, des juges fédéraux responsables de lutter contre l’évasion fiscale acceptent des faveurs de cabinets qui aident les riches Canadiens à frauder le fisc sous le couvert du secret professionnel.

À la suite de ces révélations, le juge Bocock s’est récusé dans une cause qu’il avait pourtant accepté d’entendre et dans laquelle l’accusé était justement défendu par ce cabinet d’avocats.

En décembre 2017, la ministre fédérale du Revenu déclarait :

Pour contrer les paradis fiscaux, au cours des deux dernières années, nous avons investi près d’un milliard de dollars qui nous a permis d’aller récupérer près de 25 milliards de dollars.

Or l’examen des finances publiques, on ne trouve la trace que de dix-millions de dollars (0,04 %), récupérés à la suite de 37 condamnations.

Des questions sans réponse

Où est passée la différence entre les 25 milliards$ récupérés (selon la ministre du Revenu) et dix-millions$ effectivement remis au Trésor public ?

Quelles ont été les conclusions de l’enquête indépendante de la GRC dans le cas des deux fonctionnaires accusés de corruption ? Est-ce que ces fonctionnaires ont joui de la complicité de supérieurs hiérarchiques au sein du ministère du Revenu ?

Y a-t-il eu des mesures disciplinaires prises contre les coupables, si coupables il y a eu ? Ont-il été congédiés ou ont-ils simplement pris leur retraite sans verser à Ottawa les pots-de-vin qu’ils auraient collectés ?

Comment des fonctionnaires du ministère du Revenu peuvent posséder un compte en Suisse ou dans tout autre paradis fiscal (ou, de nos jours, un compte en Bitcoin) sans que cela attire l’attention de personne ?

A-t-on pris des mesures pour éviter que cela se répète ?

Comment se fait-il que la Direction des poursuites pénales — qui, pourtant, connait bien ses obligations — semble s’arranger pour devoir abandonner ses plaintes lorsque celles-ci concernent des accusations compromettantes pour la fonction publique fédérale ?

Entre 2012 et 2021, comment des avocats ont pu se graisser la patte en honoraires professionnels pendant neuf ans pour finalement aboutir à ce fiasco ?

Comment a-t-on pu bousiller plusieurs années d’efforts de policiers aidés de fiscalistes et d’experts financiers sous le prétexte qu’on n’a pas assez de secrétaires pour faire des photocopies de preuves ?

Avec plus de secrétaires pour photocopier les documents et moins d’avocats pour les certifier, aurait-on fait mieux ?

À mon avis, il y a matière à ouvrir une commission royale d’enquête sur les lourds soupçons de corruption qui pèsent sur le ministère fédéral du Revenu. Mais je peux vous assurer qu’une telle enquête n’aura jamais lieu parce que personne à Ottawa n’a intérêt à ce que la vérité sorte.

Références :
Arrêt des procédures contre l’ancien magnat de la construction Tony Accurso
10 ans de travail à l’eau
L’Accord avec les Îles Cook critiqué
Le Canada et les paradis fiscaux
Les efforts de l’ARC n’ont mené à aucune accusation
Ottawa, nid de corruption
Où sont les 25 milliards dus au fisc?

Paru depuis :
Coupable, un fonctionnaire s’en tire in extremis (2021-11-09)

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Écrit par Jean-Pierre Martel