Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.
À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.
Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants. Tableau comparatif des pays les plus atteints en nombre cumulatif de morts par million d’habitants au premier jour du mois, en janvier de l’an dernier, puis en janvier, avril, juillet, aout et septembre de 2022.
Pays
Jan’21
Jan’22
Avril
Juil.
Aout
Sept.
Pérou
1136
6022
6284
6300
6317
6353
Bulgarie
1099
4510
5331
5443
5469
5502
Bosnie-Herzég.
1249
4136
4843
4878
4898
4961
Hongrie
1002
4072
4732
4853
4869
4922
Macédoine du N.
1205
3825
4429
4477
4499
4556
Géorgie
634
3484
4212
4238
4243
4251
Croatie
968
3091
3837
3963
4028
4126
Rép. Tchèque
1093
3369
3694
3751
3765
3797
Slovaquie
412
3050
3544
3687
3701
3725
Lithuanie
588
2777
3346
3466
3484
3519
Roumanie
826
3086
3421
3463
3480
3519
Slovénie
1312
2692
3122
3199
3222
3262
États-Unis
1074
2537
3014
3115
3179
3253
Lettonie
343
2467
3045
3177
3199
3230
Brésil
916
2882
3067
3116
3147
3169
Grèce
469
2015
2668
2931
3005
3156
Chili
868
2022
2919
3010
3064
3108
Pologne
766
2582
3051
3083
3087
3102
Trinité-et-Tobago
91
2050
2667
2848
2877
2943
Moldavie
746
2558
2846
2881
2892
2921
Italie
1235
2279
2645
2794
2857
2915
Arménie
953
2684
2898
2901
2902
2909
Argentine
954
2558
2789
2805
2809
2814
Belgique
1681
2429
2640
2729
2756
2779
Royaume-Uni
1089
2174
2417
2630
2680
2742
Colombie
850
2515
2694
2696
2708
2719
Paraguay
315
2289
2562
2595
2628
2660
Russie
394
2121
2527
2610
2618
2632
Ukraine
428
2217
2495
2514
2517
2521
Mexique
971
2286
2460
2474
2488
2499
Portugal
685
1869
2124
2382
2430
2453
Tunisie
398
2131
2354
2378
2405
2419
Espagne
1087
1911
2192
2311
2366
2406
France
991
1891
2173
2282
2321
2350
Autriche
693
1514
1749
2063
2098
2131
Uruguay
55
1767
2049
2096
2119
2127
Estonie
180
1459
1852
1951
1972
1996
Équateur
790
1867
1956
1965
1967
1967
Suède
861
1498
1796
1867
1889
1942
Québec
958
1379
1651
1827
1880
1930
Serbie
373
1467
1822
1861
1880
1928
Panama
1493
1682
1843
1880
1888
1898
Bolivie
780
1652
1832
1831
1838
1847
Allemagne
410
1340
1547
1674
1707
1748
Costa Rica
427
1424
1605
1644
1680
1701
Afrique du Sud
484
1509
1651
1675
1676
1676
Iran
655
1538
1633
1642
1648
1667
Suisse
882
1404
1564
1593
1599
1609
Liban
240
1348
1522
1547
1558
1573
Irlande
453
1178
1348
1479
1512
1542
Namibie
80
1397
1533
1544
1542
1540
Jordanie
376
1010
1349
1352
1352
1354
Pays-Bas
672
1219
1279
1300
1307
1313
Hong Kong
20
28
1045
1234
1247
1272
Albanie
411
1120
1216
1219
1236
1248
Israël
365
957
1147
1175
1221
1246
Eswatini
185
1110
1180
1196
1196
1199
Danemark
256
564
982
1109
1143
1188
Turquie
248
584
1103
1150
1152
1163
Botswana
18
1009
1103
1124
1130
1132
Malaisie
14
955
1057
1078
1083
1089
Jamaïque
101
831
968
1047
1069
1089
Honduras
315
1029
1069
1067
1068
1071
Guatemala
263
875
936
999
1023
1047
Finlande
108
314
685
872
988
1024
Palestine
273
885
1008
1003
1004
1007
RoC*
256
639
799
909
948
959
Corée du Sud
17,9
110
323
478
488
523
Vietnam
0,4
331
430
435
435
435
Taïwan
0,3
35,6
35,7
283
375
416
Japon
27,4
146
223
249
259
317
Singapour
4,9
140
214
238
253
268
Chine
3,2
3,2
3,2
3,6
3,6
3,6
*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.
Dans le tableau ci-dessus, par million d’habitants, en aout 2022 :
• 22 pays ont eu entre 0 et 10 morts de plus,
• 11 pays ont eu entre 11 et 20 morts de plus,
• 12 pays ont eu entre 21 et 30 morts de plus,
• 10 pays ont eu entre 31 et 40 morts de plus.
• 6 pays ont eu entre 41 et 50 morts de plus.
• 5 pays ont eu entre 51 et 60 morts de plus.
Seulement six pays ont eu plus de 60 morts supplémentaires en aout 2022 : le Royaume-Uni (+62), la Bosnie (+63), Trinité-et-Tobago (+66), les États-Unis (+74), la Croatie (+98) et surtout la Grèce (+151).
Les masques sont des vaccins amovibles dont l’efficacité est constante.
Parce que ce sont des barrières physiques, les masque N95, par exemple, bloquent 95 % des particules virales, peu importe leur composition génétique. Conséquemment, leur protection est remarquable, peu importe le variant.
Par opposition, la protection offerte par les vaccins actuels — conçus sur mesure contre le Covid-19 ‘classique’, aujourd’hui disparu — diminue d’un variant à l’autre.
Si bien que les masques les plus performants, soit les masques N95 ou N99, sont aujourd’hui plus efficaces pour lutter contre la propagation de la pandémie que les vaccins.
L’atteinte
L’avantage des vaccins, c’est lorsque la protection échoue.
La personne qui porte généralement le masque, mais qui attrape le Covid-19 quand même subira de plein fouet les conséquences de la pandémie.
En effet, une fois le virus attrapé, le masque protège les autres de la contagion, mais n’est d’aucune utilité pour la personne atteinte.
Par contre, la personne vaccinée qui attrape le Covid-19 quand même bénéficie de la protection demeurée très grande des vaccins contre les effets graves de la pandémie, notamment l’admission aux soins intensifs et la mort.
Parce qu’essentiellement, la diminution de l’efficacité des vaccins concerne le risque d’attraper l’infection et leur protection contre les effets légers de la pandémie.
Conclusion
Les vaccins et les masques les plus performants ne sont pas des moyens concurrents de combattre la pandémie, mais plutôt des moyens complémentaires.
Ces derniers diminuent grandement le risque d’attraper le virus tandis que les vaccins révèlent toute leur efficacité lorsqu’on attrape le Covid-19 en dépit des moyens pris pour l’éviter.
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Dans certains pays, la cinquième vague du Covid-19 a fait très peu de victimes. Si bien que ces pays ont senti le besoin de lever toutes les restrictions sanitaires, présumant que la pandémie tirait à sa fin.
Au Québec, la cinquième vague a causé trois fois plus de morts que les troisième et quatrième vagues réunies. Et ce, en quatre fois moins de temps.
Quant à la dangerosité du Covid-19, voici les taux annuels de mortalité causée par la grippe (de 2010 à 2019) et par le Covid-19 (de 2020 à aujourd’hui).
Il est à noter que les 3219 morts de 2022 sont ceux pour les quatre premiers mois de cette année seulement.
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Dans l’histoire de l’humanité, il y eut plusieurs pandémies de peste noire. Mais aucune ne fut plus mortelle que la Grande peste.
Pendant des siècles, on crut que cette pandémie était née en Chine et qu’elle s’était propagée le long de la route de la soie.
Depuis quelques décennies, on croit plutôt qu’elle serait apparue en Asie centrale, dans les rangs des Mongols qui assiégeaient en 1346 le port de Caffa, situé en Crimée.
Au cours de ce blocus terrestre (et non maritime) qui dura deux ans, des milliers de soldats mongols moururent de la peste.
Constatant leur impossibilité de conquérir la ville, l’armée mongole décida d’utiliser des trébuchets afin de catapulter les cadavres des pestiférés par-dessus les murailles de Caffa.
C’est un des tout premiers exemples de guerre bactériologique.
Atteints à leur tour par la peste, les assiégés signèrent une trêve avec les Mongols à la suite de quoi les premiers abandonnèrent la ville maudite pour se disperser dans les ports méditerranéens.
Réservoirs de la peste, les rats qui infestaient la cale de leurs bateaux propagèrent la peste dans tous les ports où on fit escale.
La propagation en Europe
En cinq ou six ans, plus précisément de 1347 à 1353, la Grande peste fit vingt-cinq-millions de victimes en Europe, soit entre 30 et 50 % de la population du continent.
Présentée comme une punition divine, la Grande peste provoqua un regain de ferveur religieuse au sein de la population médiévale, déjà encline à une grande religiosité.
Cette époque fut l’âge d’or des charlatans et des illuminés.
Les processions expiatoires de flagellants au torse ensanglanté déambulaient dans les villes, frappant l’imagination des spectateurs en prière et contribuant à l’anxiété générale.
Et bientôt les populations se laissèrent convaincre que les Juifs, les lépreux, les sorcières et les mendiants étaient la cause de la Grande peste.
En raison de la dépopulation, de nombreux villages furent abandonnés, les moins bonnes terres retournèrent en friche et les forêts s’étendirent.
D’outre-tombe, écoutons la voix du poète et compositeur Guillaume de Machaut. En 1349, sous le titre du Jugement du roi de Navarre, il écrit une chronique qui témoigne de son temps.
En voici un extrait (en français moderne) :
Nul ne faisait les champs labourer
ni les blés faucher ni les vignes faire,
même en donnant triple salaire, (…)
tant nombreux étaient les morts. (…)
Dans les champs, les bêtes mues
gisaient toutes éperdues.
Çà et là, elles paissaient (note : du verbe paitre)
partout où elles le voulaient.
Il n’y avait ni seigneur, ni berger,
ni homme qui leur allait autour.
Personne ne les réclamait.
Ni pour siennes, les revendiquait.
Des héritages, il y en eut plusieurs
qui restèrent sans seigneur.
Dans les manoirs, nul n’osait pénétrer
là où les morts avaient été…
Avant la pandémie, les gens s’étaient résignés à leur vie de misère. La pandémie bouleversa les mentalités.
La rareté de la main-d’œuvre agricole força les propriétaires terriens à améliorer les conditions de travail de leurs travailleurs et, dans certains pays, à abolir le servage.
La Grande peste en Angleterre
En Angleterre, la moitié de la population était serf. Ce qui signifie qu’on était tenu au travail forcé pour un propriétaire terrien (habituellement un noble ou un membre du clergé issu de la noblesse).
Dans la première moitié de la pandémie, plus précisément de 1348 à 1350, la pandémie provoqua d’importantes perturbations économiques; le prix des biens de consommation (sauf les céréales) augmenta de 27 %.
Et puisque la main-d’œuvre agricole se faisait plus rare, les travailleurs qui n’étaient pas liés par le servage exigèrent de meilleurs salaires. À défaut de quoi, ils partaient là où ils étaient mieux traités.
Cette hausse du cout de la main-d’œuvre agricole réduisit les profits des propriétaires terriens. Ce qui, à leurs yeux, était inacceptable.
Afin de combattre le ‘chaos’, le parlement de Londres — dont la chambre haute est peuplée exclusivement de propriétaires terriens — adopta en 1349 une loi destinée à plafonner les salaires à leur niveau d’avant la peste.
Peu appliquée, cette loi n’empêcha pas les conditions de vie du peuple anglais de s’améliorer en dépit de l’inflation. Mais elle rendit le pouvoir royal très impopulaire, apparemment à la solde des ennemis du peuple.
En 1381, soit plusieurs années après la fin de la pandémie, Richard II adopta une succession de taxes de plus en plus lourdes afin de financer la guerre de Cent Ans.
Les paysans se révoltèrent. Ils marchèrent sur Londres et y tuèrent toutes les personnes associées à l’autorité royale qu’ils rencontrèrent.
Cette révolte fut écrasée dans le sang quelques mois plus tard.
Covid-19 et guerres
• La guerre culturelle américaine
Au cours de la pandémie actuelle, les opposants et les partisans des mesures sanitaires se sont affrontés aux États-Unis à coup d’insultes et de menaces de mort.
Au Moyen-Âge, les boucs émissaires de la Grande peste étaient les Juifs, les lépreux et les sorcières.
De nos jours, des millions d’Américains se sont laissé convaincre que leur belle ‘race blanche’ était en train d’être remplacée par les Juifs et les personnes à la peau foncée.
Ils avaient mis tous leurs espoirs dans un président messianique. Malheureusement pour eux, ce dernier devait perdre le pouvoir en raison des maléfices de sorciers ‘woke’ qui réussirent à imposer au pays un président illégitime.
Et les charlatans, de même que les illuminés du Moyen-Âge, renaissent aujourd’hui sur les médias sociaux.
• La Grande démission
Cette guerre civile culturelle a entaché de nombreux milieux de travail d’un climat toxique.
Si bien que des millions de travailleurs américains ont quitté leur emploi pour un meilleur alors des millions d’autres, principalement des femmes, ont tout simplement abandonné le marché du travail.
Tout comme la pénurie de travailleurs agricoles au XIVe siècle, la Grande démission pousse actuellement les salaires à la hausse.
• Pénuries et inflation
La congestion des ports américains donnant sur le Pacifique a raréfié l’approvisionnement de biens asiatiques.
Or il s’agit non seulement de biens de consommation courants, mais également d’items essentiels à la fabrication de produits américains.
C’est ainsi que l’industrie automobile a connu des ralentissements de production liés à une pénurie de semiconducteurs taïwanais.
S’ajoutent les sanctions économiques prises récemment contre la Russie qui font grimper le prix des matières premières dont ce pays est un important exportateur.
Tout cela a provoqué la plus importante hausse du taux d’inflation depuis quarante ans.
Alors que la mondialisation baignait dans l’huile depuis des décennies, aucun grand groupe industriel n’est aujourd’hui à l’abri de bouleversements économiques.
• La guerre télévisée
La Grande peste n’a duré que cinq ou six ans, de 1347 à 1353. Mais elle fut accompagnée de la guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453).
En France, celle-ci fut une guerre de pillage au cours de laquelle les armées anglaises ont méticuleusement détruit le bétail et les instruments de production agricole de centaines de villages français.
Au cours de ce conflit, les paysans étaient exposés aux horreurs de la guerre au fur et à mesure de l’avancée des chevauchées anglaises.
Par contre, de nos jours, des milliards de personnes assistent en temps réel aux reportages concernant le conflit russo-ukrainien.
Si bien que le jovialisme de nos autorités sanitaires, annonçant un peu vite la fin de la pandémie, a cédé le pas à une autre angoisse; celle de la guerre.
• Le Yo-yo sanitaire
Le fiasco de la lutte sanitaire dans tous les pays occidentaux a sérieusement ébranlé la confiance des populations à l’égard de ceux qui ont pour mandat de les protéger.
Au lieu de dépister les personnes infectées et de les placer en quarantaine — comme on l’a fait en Extrême-Orient — on a adopté la stratégie du Yo-yo.
Celle-ci consiste à élaborer de savantes modélisations basées sur l’évaluation des contacts et sur les effets de leur réduction.
Concrètement, la politique du Yo-yo consiste à limiter la capacité d’accueil ou à fermer les petits commerces, les restaurants et les salles de spectacle lorsque les hôpitaux se remplissent. Et, au contraire, à jeter du lest lorsque les choses s’améliorent.
Et puisque le relâchement des mesures sanitaires occasionne toujours un rebond des hospitalisations, on se voit bientôt dans l’obligation de resserrer la vis. Ce qui diminue les hospitalisations…
Et ainsi de suite.
Cette succession de pénalités cycliques est l’équivalent moderne de la série de taxes imposées par Richard II au Moyen-Âge. Avec le même résultat.
Les propriétaires de milliers de petites ou moyennes entreprises ont été appauvris au cours de la pandémie : restaurants, salles d’exercice, salons de coiffure, salles de spectacles, créateurs de produits culturels, agences de voyages, etc.
Conclusion
Jusqu’ici, le Covid-19 a fait près d’un million de morts aux États-Unis et y a fait chuter l’espérance de vie, particulièrement chez les Américains à la peau très pigmentée.
D’une certaine manière, la pandémie au Covid-19 ressemble un peu à la Grande peste. Non seulement en raison de son pouvoir pathogène, mais également en raison des bouleversements économiques qu’elle a occasionnés.
Tout comme l’Église s’est avérée impuissante à combattre la peste, il en fut de même de nos gouvernements. Face à la pandémie, ils se sont empressés de jeter la serviette, déclarant qu’il fallait laisser se développer l’immunité ‘naturelle’ ou apprendre à vivre avec le virus.
Pour la population assiégée de Caffa, c’était l’équivalent de lui dire qu’elle devait apprendre à vivre avec ses conquérants.
La pandémie a révélé les faiblesses de notre filet de protection sociale, notamment dans le système hospitalier, et provoqué un retard académique chez nos enfants (dont on a volontairement provoqué la contamination sans que des catapultes aient été nécessaires).
D’autre part, le sous-investissement chronique dans le logement social fait actuellement flamber le prix des loyers.
Face à cela, les pays occidentaux ne trouvent rien de mieux à faire que de battre le tambour de la guerre afin de faire oublier le fiasco de leur lutte sanitaire.
Il est douteux que ceux qui nous ont si mal protégés depuis deux ans puissent échapper à l’âge des révoltes…
Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.
À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.
Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants. Tableau comparatif des pays les plus atteints en nombre cumulatif de morts par million d’habitants au premier jour du mois, en janvier et en juillet de l’an dernier, puis aux mois en 2022.
Pays
Jan’21
Juil.
Jan’22
Fév.
Mars
Pérou
1136
5753
6022
6108
6245
Bulgarie
1099
2620
4510
4866
5194
Bosnie-Herzég.
1249
2965
4136
4463
4761
Hongrie
1002
3113
4072
4310
4579
Macédoine du N.
1205
2633
3825
4053
4333
Géorgie
634
1338
3484
3776
4074
Croatie
968
2012
3091
3418
3716
Rép. Tchèque
1093
2825
3369
3468
3601
Slovaquie
412
2290
3050
3267
3391
Roumanie
826
1772
3086
3159
3342
Lithuanie
588
1633
2777
2967
3171
Slovénie
1312
2125
2692
2826
3038
Brésil
916
2430
2882
2922
3021
Pologne
766
1985
2582
2791
2954
États-Unis
1074
1864
2537
2735
2921
Arménie
953
1522
2684
2711
2852
Lettonie
343
1351
2467
2638
2839
Moldavie
746
1539
2558
2654
2794
Argentine
954
2078
2558
2650
2752
Colombie
850
2083
2515
2600
2682
Belgique
1681
2163
2429
2490
2585
Trinité-et-Tobago
91
610
2050
2426
2579
Italie
1235
2113
2279
2436
2570
Paraguay
315
1786
2289
2391
2527
Grèce
469
1224
2015
2283
2507
Ukraine
428
1205
2217
2318
2437
Mexique
971
1789
2286
2335
2425
Russie
394
931
2121
2274
2413
Royaume-Uni
1089
1878
2174
2279
2356
Tunisie
398
1262
2131
2194
2311
Chili
868
1690
2022
2051
2186
Espagne
1087
1729
1911
2001
2135
France
991
1698
1891
2005
2115
Portugal
685
1682
1869
1967
2078
Uruguay
55
1612
1767
1865
1999
Équateur
790
1206
1867
1911
1947
Panama
935
1493
1682
1748
1826
Bolivie
780
1417
1652
1757
1796
Serbie
373
810
1467
1577
1761
Estonie
180
956
1459
1534
1694
Suède
861
1436
1498
1562
1686
Québec
958
1321
1379
1565
1649
Afrique du Sud
484
1016
1509
1575
1642
Autriche
693
1182
1514
1554
1632
Iran
655
992
1538
1546
1598
Costa Rica
427
909
1424
1466
1554
Namibie
80
601
1397
1519
1531
Suisse
882
1250
1404
1466
1511
Liban
240
1156
1348
1420
1491
Allemagne
410
1089
1340
1410
1469
Jordanie
376
947
1010
1277
1335
Irlande
453
1001
1178
1221
1294
Pays-Bas
672
1033
1219
1237
1254
Albanie
411
854
1120
1167
1209
Eswatini
185
578
1110
1166
1178
Turquie
248
584
963
1021
1103
Israël
365
689
884
957
1096
Botswana
18
483
1009
1064
1078
Honduras
315
696
1029
1034
1055
Malaisie
14
160
955
969
993
Palestine
273
683
885
916
986
Jamaïque
101
360
831
893
943
Guatemala
263
507
875
889
919
Azerbaïdjan
262
488
814
851
917
Libye
212
457
814
859
892
Bahreïn
201
769
779
784
809
Danemark
256
444
564
650
798
Oman
286
598
776
781
797
RoC*
256
518
639
711
777
Vietnam
0,4
0,8
331
383
407
Japon
27,4
117
146
149
188
Singapour
4,9
6,1
140
145
174
Corée du Sud
17,9
39,4
110
132
159
Hong Kong
19,7
27,9
28,0
28,0
97,9
Taïwan
0,3
27,7
35,6
35,6
35,7
Chine
3,2
3,2
3,2
3,2
3,2
*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.
En février 2022, la pandémie a progressé plus rapidement dans les Balkans (en Bulgarie +328, en Bosnie-Herzégovine +298, en Croatie +298, et en Macédoine du Nord +280), en Europe centrale (en Hongrie +289), et dans le Caucase (Géorgie +298).
Dans un autre ordre de grandeur, la situation se dégrade à Hong Kong alors qu’elle se stabilise à Taïwan.
Dans presque tous les pays du monde, on a surestimé le pouvoir de la vaccination à mettre fin, seule, à une pandémie dotée d’une remarquable agilité à contourner les moyens mis en œuvre pour la combattre.
Ce qui est une occasion de redéfinir la place des tests rapides, sous-estimés jusqu’ici.
Caractéristiques des tests rapides
• La fiabilité
Depuis leur apparition peu de temps après le début de la pandémie, la fiabilité des tests rapides s’est considérablement améliorée. De nos jours, ils sont presque aussi fiables que les tests de laboratoire.
Par exemple, le test Rapid Response de la compagnie BTNX est spécifique aux membres de la famille covidienne et les décèle dans environ 95 % des cas.
• La rapidité et ses conséquences
Avec le Covid-19 ‘classique’, l’écart entre le moment où quelqu’un attrapait l’infection et le moment où il devenait contagieux était de quatre jours : les symptômes apparaissaient dès le lendemain.
Avec le variant Delta et l’Omicron, cet écart est réduit de moitié.
Avec des variants rapides, le socle d’une stratégie de dépistage efficace est la réactivité. Ce qui n’est possible qu’avec des tests dont le résultat s’obtient en quelques minutes.
• Différences quant au prélèvement
Le mode d’emploi de certains tests rapides exige que le prélèvement se fasse au fond du nez. Par contre, d’autres n’ont besoin que d’un prélèvement nasal peu profond (ce qui évite de recourir à du personnel spécialisé).
• L’automatisation des tâches
Aucun test rapide n’est difficile à utiliser. Mais le nombre d’étapes à franchir varie considérablement d’une marque à l’autre.
Si bien que certain tests sont impropres à servir au dépistage généralisé.
Si on exclut le temps qu’il met à révéler ses résultats, il faut compter environ cinq minutes pour exécuter toutes les étapes d’un test ‘Rapid Response’ de la compagnie BTNX (ceux distribués gratuitement dans les pharmacies québécoises).
Ce qui signifie qu’un professeur mettra environ deux heures et demi à tester une classe de trente élèves. Ce qui rend impossible le dépistage quotidien en milieu scolaire.
L’exemple des cartes BinaxNOW
Avec ce produit d’aspect rudimentaire, un professeur peut tester une classe de trente élèves en trente minutes.
Il n’a qu’à retirer un écouvillon de son enveloppe transparente et le donner à l’élève devant lui.
Et pendant que l’élève effectue son prélèvement, le professeur extrait une carte pliée de son sachet, la déplie et verse six gouttes de réactif dans l’ouverture appropriée de celle-ci.
Reprenant l’écouvillon utilisé par l’élève, le professeur l’insère dans l’autre ouverture de la carte, le fait pivoter du bout des doigts et referme la carte sur elle-même.
Puis il tend à l’élève un crayon pour que ce dernier aille identifier la carte à son nom pour ensuite prendre place dans la classe.
En quinze minutes, ses trente élèves auront passé le test.
Après quinze minutes supplémentaires à attendre les résultats, le professeur jette les tests négatifs dans une poubelle dédiée aux déchets biomédicaux, prend la pile de tests positifs, pénètre en classe et demande aux élèves atteints d’aller dans une salle de quarantaine située près d’une sortie de l’école (où ils passeront les prochaines journées).
Le temps nécessaire aux cartes BinaxNOW peut même être plus court si le professeur dispose d’un aide qui extrait pour lui la carte, la déplie et verse les gouttes de réactif. Cet aide peut être un parent venu conduire son enfant à l’école et qui reste bénévolement une demi-heure de plus pour donner un coup de main à son professeur.
Par contre, les étapes de Rapid Response sont presque toutes séquentielles. Ce qui rend relativement incompressible le temps consacré à son utilisation.
Bref, seuls des tests dont le mode d’emploi se prête à l’automatisation peuvent servir au dépistage généralisé.
Àparté
Le mode d’emploi de tous les tests rapides exige que la personne se mouche immédiatement avant de passer ce test. Dans le contexte d’un dépistage scolaire généralisé, cela est approprié quand ce dépistage se fait à l’extérieur, avant de pénétrer dans l’école.
Se moucher génère une quantité considérable d’aérosols. Au cours de la saison froide, alors que le dépistage se fera à l’intérieur, cela risque de contaminer les personnes qui, les uns après les autres, respireront les gouttelettes respiratoires en suspension laissées par les personnes qui les ont précédées.
Sans compter qu’il faudra prescrire la désinfection des mains après avoir jeté le mouchoir de papier dont on se sera servi.
Conclusion
Ces jours-ci, les uns après les autres, les pays parient que la pandémie tire à sa fin.
Le Danemark a complètement levé ses restrictions sanitaires. La Nouvelle-Zélande compte sur la vaccination pour effectuer son retour à la normale. Et de très nombreux pays songent à les imiter.
Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est plus qu’une question de semaines — au plus, de mois — avant que la pandémie reprenne de plus belle. Et le retour en force de la pandémie sera facilité par le fait qu’on aura abaissé la garde.
C’est donc le temps idéal pour commander des quantités colossales de tests rapides lorsque la demande baissera en raison de l’insouciance du public.
L’idéal serait même d’inciter dès maintenant les Laboratoires Abbott (ou un fabricant d’ici) à démarrer au Québec la fabrication de tests rapides d’utilisation simple. Et ce, autant pour servir le marché domestique que celui des pays étrangers pris au dépourvu par la menace d’un futur variant.
Du strict point de vue du développement économique, il est plus intéressant pour le Québec de produire des tests qu’on doit utiliser souvent, que des vaccins (à peine plus chers) qu’on injecte une fois par cinq ou six mois.
Le recours à ces tests permet de changer radicalement d’approche.
Jusqu’ici, ‘aplatir la courbe’ a consisté à essayer, très grossièrement, d’atténuer les vagues successives de Covid-19 en réduisant le nombre de contacts au sein de la population.
Mais en appliquant successivement le chaud et le froid depuis deux ans, ce Yo-yo sanitaire a fini par exaspérer une bonne partie de l’opinion publique.
D’où l’idée d’abandonner ces mesures grossières pour un dépistage routinier et anodin à l’école (révélateur des familles atteintes) et la mise en quarantaine ‘chirurgicale’ des personnes contagieuses.
C’est le contraire de ce qu’on a fait jusqu’ici, alors qu’on misait sur la contamination massive des écoliers pour immuniser à la dure la population québécoise.
En raison du relâchement des mesures sanitaires dans certains pays européens, la fatigue sanitaire gagne du terrain au Québec.
De plus en plus de gens se disent qu’on devrait imiter les pays où on a levé presque toutes les restrictions sanitaires. En somme, on aimerait retrouver dès maintenant les libertés dont nous sommes privés depuis le début de cette pandémie.
Le problème, c’est qu’une pandémie, ce n’est pas une cafétéria. On ne peut pas se dire : « Euh moi je prendrais bien les mesures sanitaires à l’école de tel pays, celles concernant les restaurants de tel autre pays et comme dessert, celles au sujet des salles de spectacle de là-bas.»
L’allègement des mesures sanitaires a un prix. Comme dans une cafétéria.
On veut la liberté dont jouissent les gens en Floride ? Eh bien, le prix à payer est deux fois plus de morts qu’au Québec; 2 937 morts par million d’habitants en Floride vs 1 565 au Québec.
Nous voulons vivre comme en Grande-Bretagne ? C’est environ 50 % plus de morts qu’au Québec (2 279 vs 1 565).
Dans les pays où on a décidé d’éradiquer le virus du territoire national, les habitants des villes touchées ont été confinés de manière draconienne pendant des semaines ou pendant des mois.
Mais dans l’ensemble du pays, les citoyens ont vécu comme d’habitude. Et même les villes touchées ont connu plus de périodes de normalité que de contrainte.
Le chef de file de cette approche, c’est la Chine avec, toutes proportions gardées, 500 fois moins de morts qu’au Québec et presque mille fois moins de morts qu’aux États-Unis.
Parce qu’en Chine, ce qu’on appelle les droits de la Personne, c’est le droit à la vie et le droit de manger trois fois par jour.
Alors qu’aux États-Unis, les droits de la Personne, c’est le droit de choisir entre deux corrompus pour diriger la ville ou l’État, de même que le droit de voter ou non pour un escroc (Donald Trump) à la Maison-Blanche. Et c’est aussi le droit de crever de faim si on est mal né ou si on a la peau trop sombre…
Au Québec, depuis le début de la pandémie, ce que veulent les autorités sanitaires, c’est que nous attrapions tous le Covid-19… mais pas tous en même temps.
Voilà ce qu’on voulait dire par ‘aplatir la courbe’; diminuer la hauteur des flammes tout en laissant le feu de brousse continuer de causer des dommages jusqu’à ce que tout le paysage soit calciné.
Et ce, tout en détournant notre attention vers des mesures sanitaires inefficaces; le lavage des mains, les applications téléphoniques de recherche de contacts et les lecteurs de CO₂.
Après deux ans, la plupart des Québécois ont fini par comprendre la leçon.
À la suite de la réduction des mesures sanitaires, les hôpitaux se remplissent. Alors on ferme les petits commerces et les salles de spectacle. Ce qui réduit le nombre de contacts et du coup, finit par améliorer la situation dans les hôpitaux.
Et quand cela arrive, on allège les mesures sanitaires… et la contagion reprend de plus belle. Malheureusement, à ce jeu de Yo-yo, de plus en plus de petits commerces finissent par faire faillite.
Il n’y a qu’une minorité de la population québécoise qui n’a pas compris que la pandémie sera finie quand elle sera finie. Pas avant.
L’immunité acquise à l’occasion d’un épisode de Covid-19 est très variable; elle dépend notamment de la sévérité de l’atteinte.
Voilà pourquoi la CDC américaine ne reconnait pas l’équivalence entre attraper le Covid-19 et recevoir une dose de vaccin.
Mais les autorités sanitaires du Québec croient le contraire.
Sur le compte Twitter de Thomas Gerbet, journaliste de Radio-Canada
Selon la Santé publique, si on a été atteint du Covid-19 dernièrement et que les mêmes symptômes réapparaissent, c’est de la grippe ou autre chose de semblable. Mais pas du Covid.
En établissement de Santé, on ne doit pas forcer l’isolement de la personne qui semble ainsi atteinte de nouveau. Il n’est même pas nécessaire de la tester. Au boulot !
Si la Santé publique se donnait la peine de consulter les données du ministère de la Santé, elle apprendrait qu’il n’y a pas d’épidémie de grippe au Québec actuellement…
Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.
À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.
Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants. Tableau comparatif des pays les plus atteints en nombre cumulatif de morts par million d’habitants, au premier jour du mois, aux deux mois en 2021 et aux mois en 2022.
En temps de pandémie, on doit s’attendre à ce que certains travailleurs de la Santé puissent finir par l’attraper.
Ils peuvent être contaminés par leurs enfants puisque l’école est le principal lieu de contagion au Québec. Ils peuvent l’attraper dans le transport en commun (où il est difficile de respecter la distance sanitaire). Ou bien dans des commerces. Ou tout simplement d’un conjoint.
Mais s’il y a un lieu où personne ne devrait attraper le Covid-19, c’est bien dans un établissement de Santé. Lorsqu’un établissement de Santé contamine ses travailleurs, cela est toujours le résultat d’une négligence.
Anecdote
En avril 2020, le texte Covid-19 : la nécessité du port du masque a été écrit après avoir appris que dans un établissement de Santé où œuvrait un membre de ma famille, on interdisait le port du masque aux travailleurs. Et ce, sous la menace de sanctions administratives.
Cette parente m’avouait qu’un ami lui avait fabriqué une visière artisanale qu’elle avait l’intention de porter la fin de semaine suivante, à l’insu de son patron alors en congé.
La contamination au cours de la première vague
À l’époque, pour compenser la pénurie de masques N95 et de masques chirurgicaux — réservés aux médecins et aux professionnels qui travaillaient en zone rouge — on aurait pu permettre aux autres travailleurs de porter un masque artisanal.
Mais on le leur défendait. Sous le prétexte qu’on devait laisser se développer l’immunité ‘naturelle’ — ce qui veut dire qu’il faut que les gens l’attrapent — on forçait ces personnes à travailler sans protection.
Les autorités sanitaires croyaient naïvement que plus tôt les travailleurs de la Santé attraperaient le Covid-19, plus tôt ils en seraient immunisés et plus tôt on pourrait passer à autre chose.
La peur au ventre, ceux-ci étaient forcés de travailler dans des conditions telles que des milliers d’entre eux ont changé de vocation.
Ces démissions ont considérablement aggravé une pénurie de personnel déjà existante.
Ceux qui sont demeurés à sauver la vie des autres au péril de la leur ont représenté le quart de tous les cas de Covid-19 au Québec lors de la première vague de la pandémie.
La contamination ces jours-ci
Radio-Canada nous apprend aujourd’hui qu’au moins 360 éclosions sont actives dans les hôpitaux du Québec. Ce qui est pire que l’an dernier puisqu’on en comptait moins que cela d’aout 2020 à février 2021 (une période beaucoup plus longue).
Au cours de la vague ‘omicronne’, 1 982 employés d’hôpitaux ont attrapé le Covid-19 au travail.
Cela ne comprend pas ceux infectés dans des hospices. Et cela ne comprend pas non plus ceux qui travaillent en hôpital mais qui ont été infectés ailleurs (soit environ dix-mille travailleurs de plus).
La contamination des travailleurs entre eux, de même qu’entre des patients admis et ceux qui les soignent, est le signe que les mesures sanitaires qui prévalent en établissement de Santé sont insuffisantes.
L’État québécois tarde à se soumettre au jugement du Tribunal administratif du travail qui, il y a dix mois, lui ordonnait de fournir des masques N95 à ses travailleurs de la Santé. On le fait dans certains hôpitaux, pas dans d’autres.
Prétendre qu’il ‘faut laisser se développer l’immunité naturelle’ ou qu’il faut ‘apprendre à vivre avec le virus’ veut dire la même chose. Cela trahit le peu de détermination de ceux qu’on paie une fortune pour nous protéger.
Quand la capitulation au virus fait office de doctrine sanitaire, cela est inquiétant…
Une série de négligences
La première étape de la stratégie est le renseignement. Or dans une lutte sanitaire, le renseignement, c’est le dépistage.
Ne tester que les travailleurs symptomatiques est une négligence qui laisse les asymptomatiques contaminer leurs collègues.
Ne pas tester l’ensemble des travailleurs quotidiennement est une négligence quand toute personne nouvellement infectée devient elle-même contagieuse deux jours plus tard.
Même si on testait deux fois par semaine (ce qu’on ne fait pas), ce serait insuffisant; ce serait comme essayer d’attraper des moustiques avec une raquette de tennis.
Ordonner aux travailleurs positifs de retourner travailler avant la fin d’une période d’isolement suffisante (huit jours) est une négligence.
Conclusion
Un grand nombre de Québécois sont en attente de procédures médicales qui sont reportées de mois en mois depuis trop longtemps.
Alors on stigmatise — d’autres diraient qu’on emmerde — les non-vaccinés, accusés d’être responsables de la pénurie de lits disponibles.
Mais pourquoi y a-t-il autant de non-vaccinés dans nos hôpitaux ? La réponse simple est : précisément parce qu’ils ne sont pas vaccinés. Ce qui est partiellement vrai.
Oublions le fait qu’on aurait plus de lits sans ces politiques néolibérales qui ont réduit notre capacité hospitalière au cours des quarante dernières années.
On aurait moins de non-vaccinés à l’hôpital — et on aurait plus de lits disponibles — si on n’avait pas commis la négligence de laisser l’école devenir la plaque tournante de la contagion communautaire. Selon Radio-Canada, cinq fois plus d’écoliers sont infectés ces jours-ci qu’à la rentrée de janvier 2021.
Non seulement l’insuffisance des mesures de mitigation à l’école a entraîné dix fois plus d’admissions de courte durée dans nos hôpitaux pédiatriques, mais la contamination importante des mineurs se répercute sur les membres de leur famille, particulièrement lorsqu’ils ne sont pas vaccinés.
Voilà le fond du problème.
Et cela se répercute également sur la famille des travailleurs de la Santé dont certains ne sont toujours pas vaccinés.
On aurait plus de personnel pour s’occuper des gens hospitalisés si on n’avait pas commis la négligence de protéger insuffisamment ceux qui y œuvrent.
Bref, la situation dans laquelle nous nous trouvons tire son origine des décisions regrettables prises par la Santé publique du Québec. Un organisme qui, depuis la démission de son directeur incompétent, est comme une poule décapitée qui coure dans toutes les directions.