En octobre dernier, le ministre de la Santé du Québec avait, à juste titre, ordonné la vaccination obligatoire de tous les travailleurs de la Santé. Mais il avait dû y renoncer en raison de l’opposition syndicale à cette mesure.
À l’époque, la solution de compromis du ministre prévoyait qu’on n’imposait plus aux travailleurs de la Santé la vaccination obligatoire en contrepartie de l’obligation pour les non-vaccinés de se faire tester deux fois par semaine.
Le principe qui guidait l’action ministérielle, c’était d’éviter que des personnes vulnérables attrapent le Covid-19 du personnel soignant.
Grâce aux tests, 3 650 travailleurs de la Santé étaient en quarantaine vendredi dernier. Leur nombre est passé à 4 223 lundi et à 5 185 hier, soit une augmentation de 42 % en six jours.
Au plus fort de la crise sanitaire, au printemps 2020, leur nombre était de 12 000.
Au cours des deux années écoulées depuis le début de cette pandémie, la Santé publique du Québec ne s’est toujours pas dotée d’une capacité de dépistage adéquate, limitée à 50 000 tests par jour. Soit l’équivalent de 0,6 % de la population québécoise.
Débordées à l’arrivée du variant Omicron, les autorités sanitaires annoncent que dorénavant, seules les personnes symptomatiques pourront se faire tester auprès de leurs centres de dépistage.
Ce qui signifie que les travailleurs de la Santé contagieux mais asymptomatiques pourront continuer de travailler parce qu’on n’aura jamais la preuve qu’ils sont atteints.
Même dans le cas des travailleurs de la Santé déclarés positifs (donc contagieux), Radio-Canada a appris que le ministère de la Santé songe à les maintenir au travail afin de limiter les coupures de service.
Références :
Covid-19 : la cigale québécoise
Date limite de vaccination : le repli stratégique du ministre Dubé
Des masques N95 réclamés pour le personnel de la santé au Québec
Le dépistage ‘massif’ du Covid-19 au Québec : une plaisanterie
Québec songe à maintenir au travail des employés de la santé infectés
Parus depuis :
Des centaines de rendez-vous pour le dépistage de la COVID annulés (2021-12-30)
Plus de 2 millions de Québécois auraient eu la COVID-19 depuis décembre (2022-02-09)
Le cercle vicieux des vagues de COVID-19 à répétition (2022-07-18)
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Malgré tout M.Martel : Joyeux Noël!
Vous pareillement, M. Joyal.
J’ai entendu dire que, chez Nous, en France, certains avaient été licenciés pour avoir renoncé à se faire vacciner.
Donc, chez Vous, il y a moins d’absents au travail qu’au printemps 2020 mais, mais ça ne garantit pas la baisse du nombre de cas…
Débordées… : peut-on sous-entendre qu’il n’y a pas assez de tests pour tout le monde vu qu’on laisse travailler les contagieux, asymptomatiques ?…
La vaccination doit être obligatoire pour tous ceux qui œuvrent dans le domaine de la santé et de l’éducation. Ce qui implique que le refus de se faire vacciner entraine l’inaptitude à l’emploi.
L’État devrait offrir des emplois équivalents à ces personnes puisque les besoins sont partout dans la fonction publique.
Au Québec, nous n’avons pas encore dépassé le record de travailleurs atteints de Covid-19, mais il sera dépassé dans les jours qui viennent.
Effectivement, la capacité maximale de dépistage au Québec est insuffisante à répondre aux besoins. Donc on ‘rationalise’ en rationnant.