L’est de l’arrondissement de Belém, à Lisbonne

27 juin 2019
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Belém — déformation de Bethléem — est l’arrondissement le plus à l’ouest de Lisbonne. Sur un territoire de 5,6 km² (7% de la capitale) vivent environ seize-mille habitants. Cela représente 3% de la population lisboète.

Le moyen le plus rapide de se rendre à Belém est par train. Les autobus qui relient l’arrondissement au centre-ville partent tous de la station Caís do Sodré ou transitent par elle.

Le trajet est alors de six kilomètres.

L’arrondissement de Belém est le plus riche en sites touristiques. Le plus important d’entre eux, que tout touriste devrait visiter, est le monastère des Hiéronymites. Celui-ci sera le sujet du deuxième des trois diaporamas consacrés à l’arrondissement.

Celui dévoilé aujourd’hui met en vedette quatre sites touristiques situés à l’est du monastère :
• le musée d’art, d’architecture et de technologie (MAAT),
• le Musée national des carrosses,
• la Pâtisserie de Belém, et
• le Jardin botanique tropical.

Le MAAT (de 0:07 à 0:24)

Inauguré en 2016, le Museu de Arte, Arquitetura e Tecnologia est le plus récent des quatre musées d’Art contemporain de Lisbonne.

Au cout de seulement vingt-millions d’euros, le musée a été réalisé par la firme d’architectes londoniens AL_A.

Ce cabinet a conçu un édifice qui, vu au loin sur le Tage, s’apparente à une dune de sable. Les parois extérieures inclinées sont recouvertes de carreaux de céramique blanche et le toit de l’édifice (qui sert aussi de belvédère sur le fleuve) est en bonne partie végétalisé.

Au cours des années, le MAAT se dotera progressivement d’un fond d’œuvres contemporaines. Ce qui est une manière polie de dire que pour l’instant, l’architecture du musée est plus intéressante que ses collections.

À 0:30, on voit le terminal des traversiers de Belém.

Le Museu Nacional dos Coches (de 0:34 à 1:34)

À 0:32, voici l’ancien édifice du musée des Carrosses, situé à quelques pas de son nouvel écrin, dessiné par l’architecte brésilien Paulo Mendes da Rocha.

C’est le plus beau musée des carrosses qui m’ait été donné de voir. Sa visite est chaleureusement recommandée.

À la fin de ce texte, on trouvera le détail des véhicules représentés ici.

L’Antiga Confeitaria de Belém (de 1:52 à 1:57)

Immédiatement à l’ouest du musée des Carrosses, on rencontre (de 1:36 à 1:39) le monument à l’explorateur portugais Afonso de Albuquerque, inauguré en 1902 au centre de la place homonyme.

De 1:40 à 1:45, il s’agit de photos infrarouges réalisées au Parque infantil do Jardim Vasco de Gama, situé à l’ouest du parc précédent.

Sur la rua de Belém qui longe au nord ces deux parcs, on trouve (de 1:52 à 1:57) la pâtisserie antique de Belém, reconnaissable à ses auvents bleu royal.

On y vient principalement pour les Pastéis de nata (ou pâtisseries à la crème), originellement vendues au XIXe siècle par les moines de Belém et dont la recette est demeurée secrète jusqu’ici.

Il s’agit d’un flan composé d’une pâte feuilletée (comme celle d’un millefeuille) remplie de crème anglaise. On les vend accompagnés de deux sachets : l’un de sucre à glacer et l’autre de cannelle qu’on saupoudre (ou non) selon ses préférences.

En 2009, ce dessert obtenait la 15e place au palmarès des cinquante meilleurs mets au monde établi par le quotidien The Guardian de Londres.

Le Jardim Botânico Tropical (de 1:58 à 2:15)

Créé en 1905 sous le nom de Jardin colonial, le Jardin botanique tropical présente sur sept hectares (dont cinq accessibles au public) des plantes tropicales collectionnées conjointement par le Jardin botanique de Lisbonne et le Muséum national d’histoire naturelle et des sciences, sous l’autorité de l’université de Lisbonne.

Cet arboretum contient plus de 500 espèces végétales provenant de Madère, des Canaries, d’anciennes colonies portugaises, et d’autres pays africains.

En plus de nombreuses espèces végétales, ce parc est habité par de nombreux paons, de nombreux canards et quelques poules.

L’immense portail de style chinois (à 2:08) représentait la colonie de Macao à l’Exposition du monde portugais de 1940.


Détails des carrosses présentés dans ce diaporama :
 
• de 0:38 à 0:41, voiture d’apparat que Louis XIV a offert à sa cousine Marie-Françoise-Élisabeth de Savoie à l’occasion de son mariage en 1666 avec Alfonso VI de Portugal,
• à 0:42, voiture réalisée en France et ayant appartenu à Marie-Françoise-Élisabeth de Savoie, épouse (successivement, il va sans dire) de deux rois portugais : Alphonso VI et son frère Pedro II (seconde moitié du XVIIe siècle),
• à 0:44, voiture réalisée au Portugal et ayant appartenu au roi Pedro II de Portugal (fin du XVIIe siècle),
• de 0:46 à 0:51, carrosse que Joseph Ier, empereur d’Autriche, a donné à sa sœur Marie-Anne d’Autriche à l’occasion de son mariage avec le roi João V de Portugal en 1708,
• de 0:52 à 0:55, voiture d’apparat portugaise commandé par le roi João V. Les boiseries sont des sculpteurs José et Vincente de Almeida. Les peintures sont de José da Costa Negreiros (première moitié du XVIIIe siècle),
• à 0:56, il s’agit d’un carrosse italien que le pape Clément XI a offert en 1715 au roi João V à l’occasion du baptême du prince héritier José (futur José Ier de Portugal). Le putto doré brandissant un cœur en flamme symbolise l’Amour,
• à 0:58, il s’agit d’un carrosse français utilisé par Louis de Camara, ambassadeur extraordinaire du Portugal à la cour de Louis XIV (début du XVIIIe siècle),
• de 1:02 à 1:05, carrosse de triomphe fait en Italie et utilisé en 1716 par l’ambassadeur que João V de Portugal délégua auprès du pape Clément XI. À l’arrière, on peut voir les figures allégorique de Lisbonne (au centre), entre l’Abondance (à gauche) et la Renommée (qui couronne la ville), sous lesquelles sont assises l’Afrique (à gauche) et l’Asie (à droite, accompagné d’un dragon), deux continents sur lesquels s’étendait alors l’empire portugais,
• à 1:06, carrosse portugais de l’Infante António, frère de João V de Portugal (XVIIIe siècle),
• à 1:08, carrosse portugais des filles de José Ier (première moitié du XVIIIe siècle),
• à 1:10, carrosse espagnol utilisé par Mariana Victória de Bourbon à l’occasion de son mariage avec José Ier de Portugal en 1729,
• de 1:14 à 1:17, berline portugaise de style néorenaissance utilisée par la reine Maria Ire de Portugal (fin du XVIIIe siècle),
• à 1:18, voiture portugaise de voyage, de style anglais (fin du XVIIIe siècle),
• à 1:20, décoration de la portière d’une chaise italienne à porteurs (XVIIIe siècle),
• à 1:22, chaise à porteurs au toit amovible (XVIIIe siècle),
• de 1:24 à 1:27, voiture d’apparat commandée en 1824 à Londres pour le roi João VI de Portugal,
• à 1:32, voiture de la poste portugaise (XIXe siècle).


Détails techniques : Le diaporama présente un clip vidéo et 47 photos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 et 16 photos prises par un appareil Panasonic GH1 modifié pour prendre des photos infrarouges.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (32 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (30 photos), et le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2 photos).


 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Museu Nacional de Arte Antiga de Lisbonne

18 février 2019
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Aujourd’hui, je vous invite au musée. Nous le parcourrons en seulement quatre minutes.

C’est à la fin du XVIIe siècle que le premier comte d’Alvor se fit construire un palais qui fut transformé en 1879 afin d’abriter le plus important musée des Beaux-Arts du Portugal.

Il est situé au sommet d’une falaise à mi-chemin entre le centre de Lisbonne et un de ses quartiers les plus excentriques (soit Belém).

Voilà, essentiellement, ce qu’il vous faut savoir.

Le restant du texte sert à fournir les détails des photos et à préciser comment se rendre au musée.


Détails des œuvres présentées dans ce diaporama :

• à 0:18 : Gloire d’anges (XVIIIe siècle, de Joaquim-José de Barros Laborão),
• à 0:22 : Crèche de l’évêché de Saint-Vincent-hors-les-murs (XVIIIe siècle, de Joaquim-José de Barros Laborão),
• à 0:24 : Joueur de vieille à roue (XVIIIe siècle, de Joaquim-José de Barros Laborão),
• à 0:26 : Crèche du palais d’Ajuda (XVIIIe siècle, de Faustino-José Rodrigues)
• à 0:30 : Porcelaine de Chine (Dynastie Ming, époque Jiajing, milieu du XVIe siècle),
• à 0:32 : Porcelaine de Chine (Dynastie Qing, époque Kangxi, 1700-1720),
• à 0:34 : Porcelaine de Chine (Dynastie Qing, époque Kangxi, 1690-1700),
• à 0:36 : Porcelaine de Chine (Dynastie Qing, époque Yongzhèng, 1725-1730),
• à 0:38 : Porcelaine de Chine (Dynastie Qing, époque Qialong, 1736-1795),
• à 0:40 : Plat de service (Portugal, XIXe ou XXe siècle),
• à 0:44 : Ostensoir du couvent de Saint-Vincent-hors-les-murs (XVIIIe siècle, en argent doré),
• de 0:46 à 0:51 : Ostensoir de l’évêché de Saint-Vincent-hors-les-murs (XVIIIe siècle, en argent doré, émeraudes, rubis, diamants, topazes, grenats et saphirs),
• à 0:54 : Ostensoir du Couvent de Notre-Dame-du-Paradis d’Évora (XVIe siècle, argent doré, verre coloré),
• à 0:56 : Coffre eucharistique (Portugal, XVIIe siècle, en argent et bois),
• de 0:58 à 1:03 : Ostensoir de Bemposta (Portugal, XVIIIe siècle, en argent doré, diamants, rubis, topazes, émeraudes, saphirs, cristal de roche et améthystes),
• à 1:06 : Ostensoir indo-portugais (XVIIIe siècle, en argent doré),
• de 1:08 à 1:10 : Ostensoir de Belém (1506, or et pierres précieuses),
• à 1:12 : Calice et patène (Portugal, XVIe siècle, en argent doré, améthystes, grenats et émaux),
• à 1:16 : Pendentif du XVIe ou XVIIe siècle,
• à 1:20 : Coffret du XVe ou XVIe siècle,
• à 1:30 : Paravent japonais (1593-1600, en bois, papier peint rehaussé de feuilles d’or, soie, laque, cuivre doré),
• à 1:32 : Maitreya méditante (bronze japonais ou coréen, VIIe siècle, époque Asuka ou Reino de Paekche),
• de 1:34 à 1:36 : Paravent japonais (Seconde moitié du XVIIe siècle, en papier peint, rehaussé d’argent ou d’or),
• à 1:42 : Piéta (1450-1460, calcaire peint de João Afonso),
• à 1:44 : ‘La Trinité’ (1537, huile sur bois de Garcia Fernandes),
• à 1:50 : Priant de Dom Manel de Lima (vers 1570, attribué à Jerónimo de Ruão),
• à 1:52 : ‘La Présentation de l’Enfant Jésus au temple’ (1538, huile sur bois de Garcia Fernandes),
• à 1:56 : La Communion de sainte Catherine d’Alexandrie (1653, en argile peinte),
• à 1:58 : ‘L’Annonciation’ (1750, toile d’André Gonçalves),
• à 2:04 : L’Archange Gabriel (Lisbonne, 1765-1790, en genévrier doré et peint, yeux de verre),
• à 2:06 : ‘Saint Bruno priant’ (1799-1800, toile de Domingos-António de Sequeira),
• à 2:08 : ‘L’Adoration des mages’ (1828, toile de Domingos-António de Sequeira),
• à 2:10 : Étude pour ‘Allégorie de la constitution’ (1821, toile de Domingos-António de Sequeira),
• à 2:16 : Retable du monastère d’Almeirim (1515-1518, huile sur bois attribué Maitre de Lourinhã),
• à 2:18 : ‘L’Annonciation’ (1523, huile sur bois du Frère Carlos),
• à 2:22 : Triptyque du Calvaire (1520-1530, huile sur bois du Frère Carlos),
• à 2:24 : ‘Le Martyre des onze-mille vierges’ (XVIe siècle, école portugaise),
• de 2:26 à 2:29 : Retable de sainte Auta (1522-1525, anonyme). Recto à 2:26 : ‘Le Pape Sirice bénit sainte Ursule et le prince Conan en présence de sainte Auta’. Verso à 2:28 : ‘Le Mariage de sainte Ursule et du prince Conan’),
• à 2:30 : ‘Portrait d’un chevalier de l’Ordre du Christ’ (1525-1550, huile sur bois anonyme),
• à 2:32 : ‘L’Annonciation’ (1535-1540, huile sur bois de Gardia Fernandes),
• à 2:34 : ‘Saint Antoine prêchant aux poissons’ (1535-1540, huile sur bois de Garcia Fernandes),
• à 2:38 : Secrétaire (milieu du XVIIe siècle, Anvers, en chêne, ébène, écales de tortue, ivoire, cuir, miroir et cuivre — peinture sur bois de Peter-I. Kasteels),
• à 2:40 : Coffre (vers 1600, Venise, en cristal de roche, bois peint et doré, argent doré et cuivre argenté),
• à 2:44 : ‘L’Adoration des bergers’ (1616-1622, détrempe sur parchemin d’Estêvão-Gonçalves Neto),
• à 2:46 : Calice (1626, attribué à António Gorges, en argent doré, émaux et cristal de roche),
• à 2:48 : ‘Portrait de monsieur de Noirmont’ (vers 1700, toile de Nicolas de Largillière),
• à 2:50 : ‘Intérieur de la Vieille église de Delft’ (1653, toile centrale et huile sur bois périphérique de Louys-Aernouts Elsevier),
• à 2:52 : Détail de ‘La conversation’ (1663-1665, toile de Pieter de Hooch),
• à 2:56 : ‘Vierge à l’Enfant’ (XVe ou XVIe siècle, Florence, en marbre et terre-cuite d’Andrea Sansovino),
• à 2:58 : ‘Œuvre de miséricorde’ (première moitié du XVIIe siècle, huile sur bois de Pieter Brueghel le Jeune),
• à 3:00 : ‘Le Mariage mystique de sainte Catherine’ (vers 1660, toile de Bartolomé-Esteban Murillo),
• à 3:02 : Détail de ‘Saint Paul l’Hermite’ (vers 1675, toile de Mattia Preti).
• à 3:04 : Détail de ‘Saint Augustin’ (1460-1470, tempera sur bois de Piero della Francesca),
• à 3:06 : Triptyque du Calvaire (vers 1500, huile sur bois anonyme),
• à 3:08 : Triptyque de la Présentation de l’Enfant Jésus au temple (entre 1465 et 1540, huile sur bois attribué à Goswijn van der Weyden),
• à 3:10 : ‘Saint Jérôme’ (1521, huile sur bois d’Albert Dürer),
• à 3:12 : ‘Salomé’ (1510-1515, huile sur bois de Lucas Cranach l’Ancien),
• de 3:14 à 3:29 : Triptyque de la Tentation de saint Antoine (vers 1500, bois peint de Jheronimus Bosch),
• à 3:30 : ‘La Vierge et l’Enfant entourés des saints’ (1519, huile sur bois d’Hans Holbein l’Ancien),
• à 3:32 : ‘La Vierge’ (entre 1541 et 1555, huile sur bois de Cornelis van Cleve),
• à 3:34 : ‘Vertumne et Pomone’ (1638, toile de Jacob Jordaens),
• à 3:38 : Gobelet en verre de Murano (entre 1675 et 1700, Venise),
• à 3:40 : ‘La Tête de saint Jean-Baptiste’ (XVe siècle, Angleterre, en albâtre),
• à 3:42 : Croix professionnelle (XVe siècle, Portugal, en argent doré et émeraudes),
• à 3:44 : ‘Les Quatre chevaliers de l’Apocalypse’ (entre 1471 et 1528, gravure d’Alfred Dürer),
• à 3:46 : Plat (fin du XVIe siècle, Venise),
• à 3:48 : ‘Tête d’homme’ (vers 1540, Portugal, en bois),
• à 3:50 : Portrait de Pedro Vincente Garcia Álvarez de Toledo y Portugal, conte d’Oropesa (vers 1721, toile de Johann Kupezky),
• à 3:52 : ‘La Famille de Darius aux pieds d’Alexandre le Grand’ (1661, tapisserie en soie et laine de la Manufacture royale d’Aubusson d’après un canevas de Charles Le Brun),
• à 3:56 : ‘La Fuite en Égypte’ (entre 1780 et 1800, de l’atelier de Joaquim Machado de Castro, en bois peint, métal et yeux de verre),
• à 3:58 : Vases de couronnement (entre 1860 et 1880, porcelaine de Meissen),
• à 4:00 : Monument à José-António Marques (fondateur de la Croix-Rouge portugaise).


Comment s’y rendre ? :

Le meilleur moyen d’y aller est de prendre le métro jusqu’au terminus de Cais do Sodré et le taxi jusqu’au musée.

À défaut du taxi, on emprunte un des autobus ou un des trains qui filent vers le quartier de Belém, on descend à mi-chemin (à l’arrêt Cais da Rocha), et on emprunte un viaduc qui permet de traverser l’avenue du 24 Juillet. Puis on emprunte les escaliers qui mènent au musée.


Détails techniques : Le diaporama présente 114 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (83 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (24 photos) et le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (7 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le musée de la pharmacie de Lisbonne

22 janvier 2019
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Créé en 1996, le musée de la Pharmacie de Lisbonne est probablement le plus ‘encyclopédique’ des musées de ce genre.

Il a remporté le prix du Meilleur musée portugais en 1997, le Mortar Award en 1999, le prix national de la Meilleure scénographie muséale en 2002, et divers prix décernés par l’Association portugaise de muséologie en 2008, 2011 et 2013.

Au premier niveau sont situés le restaurant Pharmacia (à 0:07) et la partie du musée consacrée à la pharmacie portugaise.

À l’étage, le musée présente sa collection d’artéfacts médicaux et pharmaceutiques glanés à travers le monde.

Le ‘clou’ de sa collection (à 1:29) est probablement cette copie manuscrite, datée du XIIe siècle, du traité écrit par le savant arabe Ibn Sīnā (980-1037). Celui-ci est appelé Avicenne en Occident. Ce traité fut à la base de l’enseignement de la médecine en Europe jusqu’au XVIIe siècle.

Voici quelques-uns des autres objets du musée :
• à 0:24 : une murale de Luís Dourdil (1915-1989) qui décorait autrefois l’édifice du Laboritorio Sanitas de Lisboa,
• à 0:36 : un comptoir de pharmacie (vers 1790),
• à 0:38 : le permis d’exercice du pharmacien Lourenço-José Peres de Lisbonne (1798),
• à 0:46 : une page de la Pharmacopée portugaise de 1711,
• à 0:48 : les boiseries originales de la pharmacie Tai Neng Tong de Macau (XIXe siècle),
• à 0:58 : une statuette de la déesse égyptienne Isis nourrissant Horus (entre l’an 664 et 353 avant notre ère),
• à 1:02 : un vase rituel utilisé au Proche-Orient (vers 2600-2500 avant notre ère),
• à 1:06 : un balsamarium (fiole à baume) en terre cuite (Rhodes, VIe siècle avant notre ère),
• à 1:08 : hydrie à figures rouges, attribuée au Peintre de Darius (Italie, vers 340 avant notre ère),
• à 1:14 : vase sacrificiel maya (Mexique, entre l’an 250 et 450),
• à 1:22 : figurine de céramique (Mexique, entre l’an 650 et 750),
• à 1:33 : pot à médicament (Perse, XIIe siècle),
• à 1:37 : trousse d’instruments chirurgicaux (Tibet, XVIIIe siècle),
• à 1:41, à gauche : carafe de faïence contenant de l’eau de salicaire pourpier (Italie, 1550),
• à 1:59 : deux carafes d’apparat (Marseille, vers 1700),
• à 2:01 : minuscule livre de prières (Allemagne, vers 1635), bas-relief des saints Côme et Damien (Allemagne ou Suisse, XVIe siècle), reliquaires no 4 (Naples, XVIIe ou XVIIIe siècle), et reliquaire no 5 (Paris, XVIIIe ou XIXe siècle),
• à 2:04 : trousse de pharmacie (Angleterre, 1840),
• à 2:10 : trousses de pharmacie (Italie et Angleterre, vers 1880),
• à 2:12 : trousse de pharmacie (Espagne, XVIIIe siècle),
• à 2:14 : ceinture de chasteté féminine (XVIIe ou XVIIIe siècle),
• à 2:16 : ceinture de chasteté masculine (XIXe siècle),
• à 2:28 : coffret de parfums de Sir Walter Raleigh (Angleterre, XVIe ou XVIIe siècle),
• à 2:30 : trousse de pharmacie (Allemagne XVIIe siècle),
• à 2:22 : mortier-pilon en agate et en argent doré (Allemagne, XVIIe siècle),
• à 2:28 : coffret de poisons (Allemagne ?, 1682),
• à 2:30 : ‘Hortus Sanitatis’ de Jacob Meydenbach de Mayence (Strasbourg, 1507).


Détails techniques : Le diaporama présente 67 photos et un clip vidéo réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (48 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (11 photos) et le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (8 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le quartier du Chaido, à Lisbonne

20 novembre 2018
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Le Chiado est le quartier chic du vieux Lisbonne. Situé à l’ouest de Baxia, il est à Lisbonne ce que la rue Laurier est à Montréal. À la différence qu’on y trouve de nombreuses églises (qui sont en vedette dans ce diaporama).

Partiellement endommagé par le séisme de 1755, ce petit quartier fut de nouveau ravagé en 1988 par un incendie qui fit 2 morts et 73 blessés (dont soixante pompiers).

Étalée sur une décennie, sa reconstruction est une réussite.

Ce diaporama présente successivement :
• le Museu Nacional de Arte Contemporânea do Chiado,
• la Praça Luíz de Camões,
• l’Igreja de Nossa Senhora do Loreto,
• l’Igreja de Nossa Senhora da Encarnacão
• la Basílica Nossa Senhora dos Mártires,
• l’Igreja do Santíssmo Sacramento,
• le Museu Arquelógico do Carmo, et
• le Museu da Guarda Nacional Republicana.

Le Museu Nacional de Arte Contemporânea do Chiado (de 0:06 à 1:15)

Étonnamment pour une ville d’un demi-million d’habitants, Lisbonne possède quatre musées d’Art contemporain.

En plus de celui-ci, on y trouve l’extraordinaire Museu Coleção Berardo, celui de la Fundação Calouste Gulbenkian, et le nouveau Museu de Arte, Arquitetura e Tecnologia (beau mais dégarni).

Parfois appelé Museu do Chado, celui-ci est l’un des deux plus intéressants de la ville. Il occupe deux bâtiments.

Celui au nord sert aux expositions temporaires. Au moment de ma visite en 2016, on y présentait des œuvres portugaises créées entre 1960 et 1990 et qui font partie de la collection du Secrétaire d’État à la Culture.

Le pavillon sud est établi dans un ancien monastère franciscain reconstruit après le séisme de 1755. L’Ordre ayant été aboli en 1834, l’édifice fut transformé en entrepôt par un marchand anglais avant d’être transformé en musée en 1911.

Entre autres, on y trouve une étonnante collection de photos stéréoscopiques (de 1:02 à 1:05) réalisées par Francisco-Afonso Chaves (1857-1926) et le vidéo interactif Atlantis d’André Sier (2016), inspiré de l’esthétique des jeux électroniques des années 1980.

À 1:16, il s’agit du Teatro Nacional de São Carlos. Construit en 1793, c’est la principale salle d’opéra de la ville.

La Praça Luíz de Camões (de 1:20 à 1:29)

Luíz de Camões (~1525-1580) est le plus grand poète portugais. La place qui l’honore est le cœur du Chiado. Cette place est dominée par un monument inauguré en 1856 (à 1:25).

À son sommet, on trouve le bronze du poète (œuvre de Vítor Bastos).

À ses pieds, il est entouré des marbres représentant huit personnages qui vécurent à l’époque du poète ou peu de temps avant lui : le chroniqueur Fernão Lopes (~1385-~1460), l’inventeur Pedro Nunes (1502-1578), le chroniqueur Gomes Eanes de Zurura (1410-1474), l’historien João de Barros (1496-1570), l’historien Fernão Lopes de Castanheda (~1500-1559), le poète Vasco Mouzinho de Quevedo (~1570-~1619), le poète épique Jerónimo Corte-Real (1533-1588) et le poète héroïque Francisco Sá de Meneses (~1600-1664).

L’Igreja de Nossa Senhora do Loreto (de 1:30 à 1:46)

Selon la légende, des anges transportèrent au XIIIe siècle la maison natale de Jésus de Nazareth dans la ville italienne de Lorette. De nos jours, la Santa Casa y est le sujet d’un important pèlerinage.

Parmi les églises élevées à la gloire de Notre-Dame-de-Lorette figure celle de Lisbonne.

Très endommagée par le séisme de 1755, l’église a été restaurée de 1777 à 1785. Elle est formée d’une nef rectangulaire flanquée de dix autels latéraux encastrés.

Bien au-dessus de chacun de ces autels, on trouve l’image en grisaille d’un personnage (un apôtre ?) logé dans une niche en trompe-l’œil.

On trouve également un autre autel de chaque côté du chœur, ce qui porte le nombre total des autels à douze (sans compter le maitre-autel).

Le plafond en berceau de la nef est décoré de la peinture allégorique Notre Dame de Lorette couronnée par la Trinité, exécutée par de Pedro-Alexandrino de Carvalho en 1780-1781.

Au-dessus de l’entrée à la gauche de l’église, un bas-relief représente la Vierge veillant sur la Santa Casa de Loreto (à 1:45).

Juste en face se trouve l’église Notre-Dame-de-l’Incarnation, reconstruite à la suite du séisme de 1755.

L’Igreja de Nossa Senhora da Encarnação (de 1:45 à 2:13)

C’est une belle église dont les murs en pierre de taille sont rehaussés de marbre rose. Sa voute en berceau est ornée de grisailles et d’une toile sur le thème de l’Annonciation de Marie.

Au-dessus du maitre-autel (à 2:00), le plafond est orné d’une magnifique toile en trompe-l’œil (2:02).

Cette église de style rococo comporte une nef sans transept flanquée à droite de quatre autels latéraux et, à gauche, de trois autels latéraux et d’une chapelle latérale (près du chœur, de 2:06 à 2:11).

Cette dernière est surmontée d’une coupole octogonale dont le plafond est richement décoré d’un agneau pascal entouré des symboles des quatre évangélistes.

La Basílica Nossa Senhora dos Mártires (de 2:14 à 2:43)

Un peu plus à l’Est se trouve la basilique Notre-Dame-des-Martyrs, consacrée en 1784 (après sa reconstruction à la suite du séisme de 1755).

Il s’agit d’une église dont la nef est flanquée de six autels latéraux, et de deux chapelles près du chœur. Les murs sont en pierre de taille et en marbre rose.

Verte et rouge, la décoration en trompe-l’œil du plafond est un peu excessive. À son centre, on peut voir la toile Alphonse Ier de Portugal offrant le temple des martyrs à la Vierge et à l’Enfant, peinte de 1782 à 1785 par Pedro Alexandrino de Carvalho.

Une brève promenade (de 2:44 à 3:19)

Tout comme à Paris, l’automne est la saison des marrons. À Lisbonne, ils sont cuits sur des fours à charbon très polluants (à 2:45). De plus, ils sont vendus couverts de suie blanche cancérigène.

À la boutique Via Alegre (de 2:46 à 2:51), on peut voir le service de table appelé Paço Real, créé en 1824 pour la famille royale portugaise.

À 2:52, le poète Fernando Pessoa est représenté attablé sur la rua Garrett, devant la boutique de cigares Casa Havaneza.

À 3:01, cette œuvre du sculpteur Teixeira Lopes rend hommage depuis 1903 au romancier Eça de Queirós.

Le Portugal possède une longue tradition viticole. Mais les amateurs de bière durent attendre jusqu’en 1836 pour que soit créée la première brasserie industrielle au pays.

Dans le couvent abandonné des frères de la Sainte-Trinité, Manuel Moreira Garcia y ouvrit une fabrique de bière et, peu de temps après, ouvrit son établissement à la dégustation (de 3:02 à 3:15).

En 1863, l’artiste Luís Ferreira en décora la façade de tuiles de faïence représentant des allégories de la Science, de l’Agriculture, de l’Industrie, du Commerce, de la Terre et de l’Eau.

La Fábrica de cerveja da Trindade ferma ses portes en 1935.

Le centre commercial Armazens do Chiado (de 3:20 à 3:29) héberge une cinquantaine de magasins et de restaurants.

L’Igreja do Santíssmo Sacramento (de 3:30 à 3:35)

L’église du Saint-Sacrement, détruite partiellement par le séisme de 1755, fut reconstruite (ou réparée) entre 1772 et 1807 sous la direction de Sebastião Alves.

Ce long délai fut causé par un conflit entre les autorités religieuses — qui insistaient pour que l’église conserve son orientation traditionnelle est-ouest — alors que l’urbaniste Eugénio dos Santos exigeait que l’église soit complètement reconstruite sur la rue Garrett, où elle aurait adopté une orientation vers le nord.

Il s’agit d’une magnifique église baroque dont l’intérieur est en pierre de taille rehaussée de marbre rose. Le plafond de l’église a été décoré en 1805 par Pedro-Alexandrino de Carvalho.

En plus de l’autel principal, l’église compte huit autels latéraux encastrés en pierre (une de chaque côté du chœur et trois de chaque côté de la nef).

Le Museu Arquelógico do Carmo (de 3:37 à 3:45)

Au Moyen-Âge, l’église gothique des Carmes était le deuxième plus vaste édifice religieux de Lisbonne, après la cathédrale.

Sur la congrégation réunie pour la messe matinale, le bâtiment s’effondra lors du séisme du 1er novembre 1755. Elle ne fut jamais reconstruite. Seul le chœur a résisté.

À l’abri des intempéries, le chœur abrite de nos jours un musée d’archéologie où la photographie est interdite. Une partie des œuvres sont disposées à ciel ouvert dans les ruines de la nef (où la photographie est permise).

Devant l’entrée principale du couvent, la Chafariz do Carmo (ou Fontaine des Carmes), décorée en son centre de quatre dauphins, a été sculptée au XVIIIe siècle par Ângelo Belasco (à 3:46).

Le Museu da Guarda Nacional Republicana (de 3:48 à 4:01)

À deux pas du musée archéologique des Carmes se trouve le Museu Guarda Nacional Republicana.

Il explique l’histoire de la Garde républicaine portugaise, montre les uniformes portés au cours des décennies, les armes utilisées, puis ses moyens de communication et d’enquête. Il est l’équivalent du musée parisien de la Police, mais avec une facture pédagogique un peu plus moderne.


Détails techniques : Le diaporama présente 119 photos et un clip vidéo réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (62 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (49 photos), et le PanLeica 25 mm F/1,4 (8 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le nord et l’ouest d’Alfama

18 juillet 2018
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Introduction

La colline sur laquelle est construit le quartier d’Alfama étant asymétrique, on trouve moins de sites touristiques dans le nord et l’ouest de ce quartier.

Le nord d’Alfama

La page titre du diaporama montre le Miradouro de Nossa Senhora do Monte, le point le plus élevé d’Alfama.

De 0:06 à 0:48, nous visitons le Castelo de São Jorge.

Le château Saint-George s’élève aujourd’hui sur des défenses romaines reconstruites et renforcées à la suite de la conquête des Maures en 711.

Ces derniers renommèrent la ville Al-Ushbuna (dont provient le nom Lisbonne).

Durant la Reconquête, la ville fut prise d’assaut en 1146 par Alphonse Ier de Portugal, aidé de croisés en route vers la Terre sainte.

Devenu chrétien, le château fut placé sous la protection de saint Georges à qui beaucoup de croisés vouaient un culte.

Très endommagé par des tremblements de terre, il doit son aspect actuel à une reconstruction qui dura un demi-siècle, à partir des années 1940.

De ses remparts et de son chemin de ronde, il offre sur la ville une vue exceptionnelle. On y trouve un petit musée archéologique — appelé Núcleo museológico (de 0:40 à 0:46) — où sont présentés des pièces de monnaie et des débris de poterie.

Près de la sortie du site, on trouve quelques restaurants, dont The World Needs Nata (de 0:49 à 0:51). Son plateau de petiscos (ou tapas portugaises) offre, de gauche à droite, des sardines aux poivrons rouges, du jambon de Serrano saupoudré de thym, et des tranches de poulet pressé recouvertes de fromage râpé et de tomates cerises. Le tout est très bon.

De 0:52 à 1:15, nous visitons l’Igreja da Graça et le belvédère situé sur son parvis (de 1:17 à 1:20).

En forme de croix latine, l’église de la Grâce est située dans le quartier de Graça, dans le nord d’Alfama.

L’édifice ayant été détruit par le séisme de 1755, l’église rococo qu’on voit aujourd’hui date de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

L’intérieur est en pierre de taille rehaussé de marbre rose.


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

 
La nef sans bas-côtés est flanquée à droite (à 1:02) de quatre autels peu profonds. À gauche (à 1:04), on trouve trois autres autels peu profonds et une chapelle authentique, dotée de son propre tabernacle, soit la Capela do Santissimo, près du bras gauche du transept.

Chaque bras du transept dispose également d’autels latéraux.

Le plafond est magnifiquement décoré de faux marbre rose et de grisaille (à 1:09).

Étonnamment, l’orgue situé au-dessus de la sortie est traversé par une ouverture centrale qui laisse passer la lumière d’une fenêtre (à 1:15).

L’ouest d’Alfama

Notre visite de l’ouest d’Alfama se limitera à l’Igreja de São Cristóvão, située au sommet d’une pente escarpée.

Celle-ci est dédiée à saint Cristophe de Lycie, le patron des voyageurs.

Construite en 1610 et restaurée en 1672, l’église Saint-Christophe fut épargnée par le séisme de 1755. C’est un des rares exemples d’église du XVIIe siècle à Lisbonne qui ait conservé son aspect originel (y compris sa décoration intérieure).

Si le bois de son maitre autel a perdu sa dorure et si ses toiles ont été noircies par la suie des lampions, une restauration devrait lui permettre de retrouver son lustre d’antan.


Détails techniques : Le diaporama présente 42 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (18 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (17 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (4 photos), l’hypergone 8 mm F/1,8 (2 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (1 photo).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le sud d’Alfama

17 juillet 2018
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Introduction

Alfama est le plus vieux quartier de Lisbonne. Son peuplement a débuté le long du Tage, c’est-à-dire dans la partie sud du quartier actuel.

Même si les aménagements portuaires modernes de la capitale portugaise ont légèrement fait reculer les rives de ce fleuve, la partie de la ville couverte par ce diaporama correspond au lieu de naissance de Lisbonne.

Mais d’où vient le nom d’Alfama ? Comme beaucoup de noms qui débutent par le préfixe ‘al’, il vient de l’arabe.

À l’époque musulmane, les fortifications de la ville étaient percées d’un nombre restreint de portes. L’une d’elles était située près d’un bain thermal. On l’appelait Bab al-Hamma (ou Porte des bains).

Le H étant prononcé de manière gutturale, ce nom fut déformé en Porta de Alfama après la conquête chrétienne.

À la toute fin du diaporama, on trouvera le plan des fortifications de la ville et le lieu précis de la Porte de Alfama.

Les attraits touristiques de cette partie de la ville se limitent à ses églises et à un musée. Ils sont ici présentés d’ouest en est.

Igreja da Madalena

L’église Sainte-Marie-Madeleine (de 0:05 à 0:08) fut reconstruire en 1783, après sa destruction par le tremblement de terre de 1755.


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

 
C’est une église à vaisseau central sans transept ni bas-côtés. Séparés des banquettes par une balustrade, trois autels en bois peint s’alignent sur chaque côté de la nef.

Le maitre autel est dominé par une toile de Pedro-Alexandrino de Carvalho (1729-1810).

Igreja de Santo Antonio

Saint Antoine de Lisbonne est le saint patron du Portugal. Il est né dans la capitale portugaise en 1195.

Mort à Padoue en 1231, on l’appelle couramment saint Antoine de Padoue. Mais cela est inexact. La coutume veut que les saints soient caractérisés par leur lieu d’origine, afin de les distinguer d’autres saints ayant le même prénom. C’est ainsi qu’on parlera de sainte Jeanne d’Arc, née à Arc.

L’église qui lui est consacrée (de 0:08 à 0:30) est l’objet d’une grande dévotion de la part des habitants de la ville; à toute heure du jour, les fidèles y viennent prier.

Reconstruite deux ans après le séisme de 1755, l’église adopte la forme inhabituelle (pour l’époque) de croix latine dont le transept peu profond est surmonté d’une coupole.

Paré de marbre rose, l’intérieur est magnifique.

Au sous-sol, on peut visiter la crypte (à 0:22) qui marque l’endroit précis où ce saint serait né.

À la sortie, on vend des pains de Saint-Antoine (à 0:30) dont les profits servent à aider les pauvres de la paroisse.

À la gauche de l’église se trouve le Musée de Saint-Antoine (0:31 à 0:42). Celui-ci présente la lignée ancestrale du saint, et les grandes étapes de sa vie, de même que diverses œuvres d’Art ou d’artisanat à son effigie.

Se

Pour nous rendre à la cathédrale de Lisbonne — appelée Se, abréviation de siège épiscopal — nous empruntons le pittoresque tramway 28E.

La cathédrale (de 1:20 à 1:56) est une église romane construite en 1150, soit un peu avant le début de la construction de Notre-Dame-de-Paris.

La comparaison entre les deux permet de voir à quel point l’édifice parisien était révolutionnaire à l’époque.

Dotée d’une fenestration parcimonieuse, le Se s’apparente à une forteresse médiévale couronnée de créneaux.

Son vaisseau central est flanqué de bas-côtés qui se prolongent dans un déambulatoire. Ce dernier est entouré de neuf chapelles absidiales.

Le tout est très sobrement décoré. Tout au plus peut-on admirer la très grande variété de la décoration des chapiteaux, notamment dans les chapelles absidiales.

En entrant, à gauche, on trouve la cuve (de 1:33 à 1:36) dans laquelle saint Antoine a été baptisé en 1195, et la chapelle franciscaine (de 1:37 à 1:40).

L’achat d’un billet permet d’accéder à trois choses : le trésor de la cathédrale (où la photographie est interdite), les chapelles absidiales et le cloitre.

Le trésor est situé au haut d’un escalier auquel on accède en entrant dans la cathédrale, à droite (à 1:57).

On y trouve des habits sacerdotaux, de nombreuses reliques et de l’argenterie, le tout dans un état poussiéreux. Ce qui met involontairement en valeur la magnifique salle d’apparat qui est adjacente.

On se rend au cloitre par une des chapelles absidiales. L’une d’elles est la Capela de Santo Ildefonso (de 2:33 à 2:38) . On y trouve les sarcophages de Lopo-Fernandes Pacheco (compagnon d’armes du roi Alfonso IV) et de son épouse Maria Vilalobos.

Une autre renferme une crèche baroque de Joaquim Machado de Castro (de 2:42 à 2:45).

Casa dos Bicos

De 2:55 à 3:28, il s’agit d’une maison construite entre 1521 et 1523, fortement remodelée depuis. Sa façade est hérissée de pointes-de-diamant. D’où son nom; Casa veut dire maison et Bicos peut se traduire par becs (d’oiseaux), cornes ou mamelons.

Ce lieu possède une double fonction. Au rez-de-chaussée, c’est un centre archéologique. Aux trois autres étages, c’est une exposition consacrée à la vie et à l’œuvre de l’écrivain portugais José Saramago, prix Nobel de littérature en 1998.

Le scénario du film Enemy, du Québécois Denis Villeneuve, est basé sur le roman L’Autre comme moi de Saramago, paru en 2002.

En réponse aux pointes-de-diamant de la façade, l’architecture moderne de l’intérieur est basée sur le motif du trapèze. Tout y est oblique, sauf les planchers. On se croirait dans un décor du film expressionniste Le Cabinet du Dr Caligari.

L’igreja de São Joã da Praça

De 3:33 à 3:45, nous voyons l’église Saint-Jean-Baptiste de la Place.

Détruite par le tremblement de terre de 1755, elle fut reconstruite en 1789.

Sa nef octogonale est décorée d’autels latéraux encastrés dont celui, à gauche du maitre autel, dédié à la Vierge (à 3:39) et décoré d’une statue de Joaquim Machado de Castro.

Palacete Chafariz d’El Rei

De retour d’un voyage au Brésil où il s’était beaucoup enrichi, Joao-Antonio Santos se fait construite en 1909 un palais éclectique de style néomauresque dont l’intérieur est décoré dans le style Art nouveau brésilien (de 3:47 à 3:50).

De nos jours, il s’agit d’un hôtel de luxe ne comprenant que six suites. En raison de sa décoration précieuse, l’hôtel n’accueille pas les enfants de moins de douze ans.

Son nom signifie Palais de la fontaine du Roi en raison de la fontaine à ses pieds.

Pendant des siècles, celle-ci était un des principaux points d’approvisionnement en eau potable de la capitale. Son origine remonte à l’époque mauresque.

De nos jours, cette fontaine n’est plus opérationnelle.


Détails techniques : Le diaporama présente un clip vidéo et 101 photos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (54 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (23 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (11 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (11 photos) et l’hypergone 8 mm F/1,8 (2 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’est d’Alfama

15 juillet 2018
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Introduction

Le quartier d’Alfama est situé sur une des sept collines de Lisbonne. De tous les quartiers de la ville, c’est le plus ancien.

Peuplé originellement par les Maures, c’est un dédale de rues étroites qui serpentent sur cette colline, se croisent et se succèdent. En marchand le long des rues, on réalise qu’elles sont reliées par une multitude d’escaliers qu’on ne découvre qu’au dernier moment.

Les rues sont pavées de blocs carrés de pierre d’environ 10 cm de côté. Appelés calçadas, les trottoirs très étroits sont recouverts de pavés composés de calcaire blanc d’environ 6 cm de côté. Dans certains cas, ceux-ci sont en basalte, donc noirs.

Habitué à demeurer dans une ville dont les rues sont en damier, le touriste est d’abord déboussolé. Mais puisque les rues se jettent les unes dans les autres, il suffit de monter jusqu’au niveau de la rue qu’on désire atteindre, de passer de l’une à l’autre en demeurant à peu près au même niveau et on finit par trouver sa destination.

Le problème est de se rendre à un lieu dont on ne connait pas l’altitude. À ce moment-là, une carte est indispensable.

Le long de ces rues, on voit un grand nombre de restaurants, de petites épiceries, de boutiques d’artisans.

Sans parcourir un circuit précis, ce diaporama comprend quatre parties.

Du Panthéon national à l’église Saint-Vincent-hors-les-murs

Tout comme son équivalent parisien, l’édifice du Panthéon national du Portugal (de 0:11 à 0:37) devait originellement servir d’église. D’où la croix au sommet de son dôme.

Débutée en 1682, l’Igreja Santa-Engrácia (dédié à Sainte-Engrâce de Saragosse, dont on peut voir la sculpture à 0:16) fut terminée en 1966. Avant même son achèvement, l’église fut transformée en panthéon.

Il s’agit d’une bâtisse cubique surmontée d’un dôme. Autour de ce dôme et de son tambour, une grande terrasse (à 0:34), accessible au public, offre une vue remarquable du Tage et de la rive opposée de la capitale.

Seulement douze héros nationaux y sont inhumés. Six autres y ont un cénotaphe (ils sont inhumés ailleurs mais ont un monument funéraire au Panthéon).

Ont eu droit à cet honneur, les plus grands explorateurs portugais, cinq hommes de lettres, quatre présidents de la République, des dirigeants militaires, une chanteuse de fado et… un footballeur.

À proximité se trouve le Mercado de Santa Clara (de 0:47 à 0:52) où se tient un marché aux puces les mardis et samedis.

De 0:58 à 1:42, nous visitons l’Igreja de São Vincente de Fora (ou l’église Saint-Vincent-hors-les-murs).

Pendant que le Portugal était sous domination espagnole, Philippe II d’Espagne ordonna la reconstruction du monastère Saint-Vincent-hors-les-murs, alors en ruine. Le monastère originel avait été construit par le premier roi du Portugal en remerciement pour la conquête de Lisbonne aux mains des Maures en 1147.

Les dirigeants espagnols y joignirent une église. Celle-ci fut commencée en 1582 et terminée en 1627.

Le tout était un geste politique destiné à affirmer que les conquérants espagnols s’inscrivaient dans la lignée des souverains portugais.


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

 
L’intérieur de l’église est un vaisseau central flanqué de bas-côtés où s’alignent des autels latéraux séparés des fidèles par une balustrade ou une grille.

Le maitre-autel est surmonté d’un baldaquin qui atteint presque le plafond. Étonnamment, c’est derrière le chœur qu’est placé l’orgue.

Les autels latéraux, richement décorés, ajoutent un brin de folie décorative à un lieu autrement relativement sage.

Adjacent à l’église, se trouve le monastère Saint-Vincent-hors-les-murs (de 1:43 à 2:26).

Le bas de presque tous les murs de ce vaste monastère est décoré d’azuléjos. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le mot azuléjo ne vient pas d’azul (bleu en portugais) mais de l’arabe al zulaydj, ce qui signifie ‘petite pierre polie’, désignant chaque pièce d’une mosaïque.

Ceux-ci sont des carreaux de faïence ornés, dans le cas du monastère, de représentations figuratives. À partir de la fin du XVIIe siècle, la mode s’est imposée au Portugal de peindre les azuléjos en bleu de cobalt.

Après la conciergerie (de 1:52 à 1:58), la visite se poursuit par le ‘musée’ du monastère qui devrait plutôt s’appeler le trésor du monastère.

Celui-ci est remarquable par la qualité des objets exposés, principalement de l’argenterie et de l’orfèvrerie.

Au premier étage, une galerie est consacrée à l’illustration des fables de La Fontaine (dont la fable Les deux chèvres à 2:10).

De 2:18 à 2:22, nous apercevons le panthéon des rois de Bragance. Le tout se termine par un aperçu l’extraordinaire sacristie (à 2:26).

Nous passons devant l’édifice de la Société Voz do Operário, siège de l’éditeur d’un journal ouvrier (de 2:30 à 2:32) puis, à proximité, devant la murale Pariz One & Mr. Dheo du Collectif Armu-Yama.

Du Musée militaire à l’église Saint-Étienne

Après un aperçu des étals de l’épicerie Pingo Doce de la station ferroviaire Santa Apolónia, nous entreprenons la visite du Musée militaire de Lisbonne (de 2:40 à 4:09).

Celui-ci est le reflet des guerres auxquelles le Portugal a participé. Qu’y trouve-t-on ? Beaucoup de canons, des armes, des uniformes militaires, quelques armures, des médailles, des casques de différents pays.

Ce musée vaut surtout pour la splendeur des lieux.

En entrant dans le musée, on se croirait dans un luxueux hôtel particulier parisien. À gauche, une salle (de 2:56 à 3:01) est décorée d’immenses toiles d’un gout exquis en hommage aux explorateurs portugais.

À l’étage, on trouvera, entre autres, deux salles Art déco (de 3:12 à 3:25) consacrées à la Première Guerre mondiale. Puis une enfilade de petites pièces de style néorococo rendent hommage aux grands dirigeants militaires portugais.

De 3:58 à 4:05, la cour intérieure est décorée d’azuléjos illustrant les grandes batailles qui ont jalonné l’histoire portugaise.

Bref, ce musée présente les œuvres de plusieurs des meilleurs décorateurs du pays au XIXe siècle. Et c’est cette décoration qui justifie amplement la visite de ce musée.

À 4:12, il s’agit de casiers de solidarité. Ceux-ci sont mis gratuitement à la disposition des personnes dites ‘itinérantes’ au Québec (ou SDF en France) afin qu’ils puissent y entreposer une partie de leurs possessions, leur évitant ainsi d’avoir à tout transporter.

De 5:07 à 5:22 nous voyons l’Igreja de Santo Estevão (l’église Saint-Étienne) et son mirador à 5:23.

Sur les fondations d’une église romane du XIIe siècle, l’église Saint-Étienne fut édifiée en 1733. Très endommagée par le séisme de 1755, elle fut rouverte au culte quarante ans plus tard.

Le maitre-autel est surmonté d’un portail baroque, lui-même surmonté d’un crucifix en stuc entouré d’anges et d’angelots (à 5:11).

Six autels latéraux sont placés dans autant de niches de sa nef octogonale. Une balustrade sépare ces autels des banquettes tout en laissant un peu d’espace pour venir se recueillir devant eux.

Rythmée de pilastres, la pierre des murs est à nue. Le plafond est orné d’une grisaille illustrant une clé de voute (à 5:21).

Notre visite se poursuit un peu au-delà de l’église Saint-Étienne.

De 5:24 à 5:32, voici Pátio 13, un restaurant aux portions généreuses, à cout raisonnable, et où tout est bon sauf la morue hypersalée.

À proximité du Musée du Fado

À 6:24, ce portail de style manuélin (ou de Renaissance portugaise) est tout ce qui reste de l’Igreja Nossa Senhora dos Remédios.

De 6:33 à 7:21, nous visitons le Musée du Fado. Apparu au début du XIXe siècle, le fado est un genre musical typique du centre du Portugal.

Le musée qui lui est consacré occupe trois étages d’une ancienne station de pompage située près du Tage.

À chaque étage, une grande fresque photographique présente les artisans de cette discipline, classés par époque.

Sur l’audioguide multilingue (indispensable), il suffit de pitonner le numéro que porte l’interprète pour entendre un de ses grands succès.

Les murs d’une salle sont tapissés des paroles des chansons. Plus loin, on présente les pochettes des disques, les instruments utilisés, des clips vidéos et une salle où deux bornes permettent aux visiteurs d’entendre les succès des grandes vedettes du fado.

L’extrait vidéo qu’on entend de 6:43 à 7:00 est tiré du film Fados de Carlos Saura; on y entend la fadista Carminho interpréter Fado das Hora.

De 7:22 à 7:27, il s’agit de l’Igreja de São Miguel, construite en 1673 (dont un clocher, en contrejour, conclura ce diaporama).

Aux alentours du Musée des Arts décoratifs

L’Igreja de Santiago (de 7:52 à 8:06) était l’église du village de Saint-Jacques, annexé depuis à Lisbonne. Ce nom fait également allusion au fait que cette église était sur le circuit emprunté par les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago de Compostela en galicien et en espagnol).

Surmontée d’un plafond peint représentant l’apôtre Jacques agenouillé regardant l’Assomption de la Vierge (à 7:58), cette église asymétrique est dépourvue de transept.

Elle est flanquée de trois autels latéraux peu profonds à gauche (à 8:00).

À droite, tout le bas-côté est occupé par la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire (à 8:02) dont l’autel baroque, en bois doré, est entouré de cinq azuléjos.

À deux pas se trouve le Miradouro das Portas do Sol (à 8:08). Ce belvédère dit des Portes du soleil offre une vue splendide vers l’est de la ville. Au loin à gauche, on distingue l’Igreja de São Vincente de Fora (l’église de Saint-Vincent-hors-les-murs), au centre le dôme du Panthéon national, et à droite l’Igreja de Santo Estevão (l’église Saint-Étienne).

De 8:14 à 8:42, nous visitons le Musée des Arts décoratifs. Créé en 1953, ce musée abrite la collection privée d’un banquier portugais.


Détails techniques : Le diaporama présente six clips vidéos et 235 photos.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (101 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (92 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (32 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (5 photos) et l’hypergone 8 mm F/1,8 (5 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une corrida portugaise

3 novembre 2016
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Préambule : Ce diaporama s’adresse aux adultes. Il comporte des scènes de violence et de cruauté qui pourraient ne pas convenir aux personnes sensibles.

Depuis des siècles, la corrida fait partie des coutumes des peuples de la péninsule ibérique (Espagne et Portugal).

Cette coutume est aujourd’hui contestée par les groupes de défense des droits des animaux.

À Barcelone, l’esprit indépendantiste des Catalans les a amenés à bannir cette pratique sous le prétexte qu’il s’agissait-là d’une tradition barbare et ‘étrangère’ (lisez : ‘castillane’).

À sa manière, le Portugal a également tenté de répondre aux critiques adressées à la corrida traditionnelle.

À l’issue de cette remise en question, la pratique de la corrida au Portugal s’est sensiblement renouvelée. Mais soyons clairs : cela demeure un spectacle brutal (comme l’est la boxe) et un spectacle cruel (comme l’est le combat de coqs).

La corrida portugaise se distingue de trois manières importantes.

Premièrement, elle ne se termine plus par la mise à mort du taureau.

À l’issue de la corrida traditionnelle, les toréadors tuaient le taureau en lui plantant une épée au cœur.

En réalité, la plupart du temps, ils lui perçaient un poumon. L’animal perdait connaissance et il était achevé en coulisse.

Deuxièmement, aux toréadors et aux picadors, s’ajoute un nouveau type d’artisans : les matamores.

Les toréadors se mesurent toujours seul à seul au taureau, mais armés seulement de leur muléta, ce carré de tissu avec lequel ils provoquent la charge de l’animal. Ils n’infligent plus de blessures à celui-ci.

Le picador chevauche toujours sa monture. Mais les flancs de sa jument ne sont plus recouverts d’une longue couverture protectrice.

Ce cavalier est maintenant le seul à blesser le taureau. À l’issue des affrontements, l’animal est soigné et remis en forme puisqu’un animal fougueux est plus précieux que sa viande.

Quant aux matamores, ils forment une équipe dont le but est de maitriser le taureau à mains nues.

La troisièmement et dernière distinction de la corrida portugaise est que la hiérarchie de ces artisans est complètement bouleversée.

Autrefois auréolés de gloire, les toréadors sont déchus de leur statut de vedette. Ce sont maintenant des tâcherons dont le modeste rôle consiste à essouffler le taureau pour diminuer sa dangerosité quand ce n’est pas simplement de faire diversion lorsque celui-ci devient incontrôlable.

Dans la corrida traditionnelle, les picadors et leurs montures jouaient le rôle de ‘palissades mobiles’ destinées à contenir le taureau. Ce sont maintenant de véritables vedettes.

Leurs juments sont des bêtes exceptionnelles capables d’exécuter des pirouettes et des pas savants.

Ces bêtes agiles exécutent des feintes et des parades de manière spectaculaire. Leur vue n’est pas bloquée par des ornières : elles sont donc parfaitement conscientes du danger et y réagissent d’instinct.

De plus, les cavaliers doivent commander leur monture par le biais de l’inconfort du mors et non par le biais de la souffrance infligée par des piqures d’éperons (puisqu’il ne semble pas que leurs bottes en soient équipées).

Le statut de vedette du picador est confirmé par le fait qu’il est toujours le seul cavalier en scène, assisté de plusieurs subalternes que sont les toréadors.

Après voir planté avec succès un nombre déterminé de piques, le picador cède la place aux matamores.

Ces derniers forment un groupe de huit hommes à pied. Leur but est de maitriser l’animal à mains nues selon un protocole scrupuleusement respecté.

Le chef des matamores s’approche de l’animal. Il s’avance pas à pas, les mains sur les hanches. Il s’arrête. Il frappe le sol du pied pour provoquer l’animal. Si ce dernier ne réagit pas, le matamore fait quelques pas de plus. Et ainsi de suite jusqu’à ce que l’animal décide de foncer sur lui, à toute vitesse, la tête baissée.

À l’impact, le matamore saisit le cou de l’animal afin de ne pas être propulsé dans les airs.

Aveuglé par cet obstacle, l’animal poursuit généralement sa course jusqu’à l’endroit où sont les autres matamores. Ceux-ci l’agrippent par la tête tandis que l’un d’entre eux le saisit par la queue.

Pendant que les autres matamores quittent la piste, celui qui tire le taureau par la queue oblige l’animal à tourner sur lui-même jusqu’à l’étourdissement, puis quitte à son tour.

Ceci est le scénario idéal. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Si le taureau réussit à se dégager de lui-même (en d’autres mots, sans avoir été dompté), les matamores doivent recommencer.

Il est fréquent qu’une équipe soit obligée de s’y prendre deux ou trois fois avant de réussir.

À moins, évidemment, d’avoir subi de très graves blessures lors de leur essai. De petites blessures ne suffisent pas à leur exempter cette épreuve.

On admire donc le courage du chef d’équipe. Après avoir été piétiné par l’animal en furie, l’uniforme sale et déchiré, le visage lacéré de coupures, il se doit donc d’affronter de nouveau le même animal en combat singulier.

Lorsque l’équipe réussit finalement à s’acquitter de son mandat et à quitter la piste dignement, on doit faire sortir le taureau.

À cette fin, on fait appel à un groupe de génisses. Elles portent au cou des cloches, de manière à attirer l’attention du taureau.

Obsédé par les génisses, le taureau ne voit pas les vachers. Ceux-ci font sortir les génisses suivies du taureau, et quittent en dernier la piste.

Voilà les caractéristiques de la corrida portugaise. Celle-ci est essentiellement une mise en scène du courage humain au cours de laquelle le bœuf sert de faire-valoir.

Dans le cas particulier du spectacle en vedette dans la vidéo, il s’agissait d’une corrida ‘antique’ au cours de laquelle ses artisans étaient costumés à la manière du XVIIIe siècle.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 23 (fin)

28 octobre 2016

Aujourd’hui, dernière journée de mes vacances à Lisbonne. Parmi les quelques sites qu’il me reste à voir, il y en a deux que je m’en voudrais de ne pas avoir vus; le Museu Nacional do Azulejo et le Museu da Marinha.

En premier lieu, rappelons ce que sont les azuléjos. Ce sont carreaux de faïence ornés de motifs ou de de représentations figuratives.

Ceux qui ornent l’intérieur des édifices décorent la partie inférieure des murs et sont habituellement monochromes, plus précisément bleus.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le mot azuléjo ne vient pas d’azul (bleu en portugais) mais de l’arabe al zulaydj, ce qui signifie ‘petite pierre polie’, désignant chaque pièce d’une mosaïque.

Connu dans de nombreux pays depuis des siècles, cet art a atteint son apogée au Portugal au XVIIIe siècle.

À Lisbonne, en 1755, les édifices qui avaient résisté au séisme étaient souvent endommagés. Afin de cacher les fissures, la solution la plus simple était de calfeutrer les murs et les façades.

Mais le recouvrement de plaques de faïence est soudainement devenu une mode. Une mode qui a persisté depuis et qui donne aujourd’hui un cachet particulier à la capitale portugaise.

Revenons au musée national de l’Azuléjo. Celui-ci a été aménagé dans l’ancien Couvent de la Mère de Dieu, construit en 1509.

De tous les azuléjos du musée, celui qui retient le plus l’attention des visiteurs est le très grand panneau (composé de 576 tuiles faisant 23 mètres de large) représentant Lisbonne telle qu’elle était avant le séisme de 1755.

Azuléjos de la Sala de D. Manuel
Faïence contemporaine

On y présente également les œuvres de créateurs contemporains qui ont choisi de s’exprimer par le biais de la faïence.

Une salle présente les matériaux utilisés pour la fabrication de la céramique, les pigments destinés à la coloration du vernis et des exemples de moules utilisés pour créer des azuléjos dont la surface est en relief.

L’Igreja Madre de Deus est l’église du couvent. À elle seule, elle justifie la visite au musée.

Chœur supérieur

Les religieuses assistaient aux offices dans le chœur supérieur (ou Coro Alto), situé au premier étage. Les parties hautes de cette pièce sont décorées de toiles. Entre ces toiles et les stalles sur lesquelles les religieuses prenaient place, des niches fermées contiennent de saintes reliques.

Vestibule de l’église
Nef de l’église

La nef de l’église est décorée d’azuléjos hollandais, de toiles en attente de restauration et d’une débauche de bois doré rococo qui contribuent au faste de l’ensemble.

Bref, c’est un site touristique chaudement recommandée.

Je prends ensuite le taxi pour aller à mon studio prendre un repas du midi ultrarapide (deux sandwichs à la sardine).

Puis je prends le métro jusqu’à la station Cais do Sodre et mon troisième taxi de la journée, cette fois pour le Museu da Marinha, installé principalement dans la partie la plus à l’Ouest du Mosteiro dos Jerónimos.

intérieur du Museu da Marinha

L’histoire du Portugal étant intimement liée à la mer, il était à prévoir qu’un musée de Marine dans ce pays serait un lieu de vénération.

C’est effectivement un musée attrayant dont on a soigné tous les aspects.

N’y cherchez pas des navires richement décorés équivalents maritimes des carrosses extravagants du Museu Nacional dos Coches; on y présente plutôt de belles maquettes (de différentes tailles) de tous les bateaux dont se sont servis les navigateurs portugais, leurs instruments de navigation, les uniformes des marins et de leurs officiers.

Bref, c’est un autre site touristique de qualité, à caractère encyclopédique, dont je recommande la visite.

Maintenant, j’ai complété mon programme de la journée. Il est 15h15. J’ai donc le temps de retourner au musée de la Pharmacie puisque je ne suis pas satisfait des photos que j’y ai prises hier.

Je prends mon quatrième taxi de la journée, cette fois en direction de ce musée. Incidemment, un trajet typique en taxi dans Lisbonne coute environ 5 euros.

Mais en passant devant l’Igreja da Santa Catarina, je me rends compte qu’elle est ouverte. Les deux autres fois où j’ai passé devant celle-ci, elle était fermée.

Je demande au chauffeur de me débarquer ici. Et je me dirige promptement vers ce lieu de culte.

Nef de l’église Sainte-Catherine

C’est une très belle église en forme de croix latine. La voute en berceau de sa nef est magnifiquement décorée de stucs blancs, roses et bleu poudre de style rococo.

Orgue de l’église Sainte-Catherine

Au moment de ma visite, l’église est l’objet d’un ambitieux programme de restauration. Les peintures sont encore assombries par la pollution mais le riche décor en bois doré est en train d’être redoré.

Même si ce travail est inachevé, c’est une église qui mérite déjà d’être visitée.

Puis je me rends à pied au musée de la Pharmacie, situé à quelques rues.

Un fois ma nouvelle séance de photos terminée, je prends le métro en direction du studio. Je veux y être tôt pour faire mes valises en vue de mon départ.

À la station Santa Apolónia, j’achète de la soupe et une dorade de 0,46kg pour 3 euros.

Il fait 22 degrés. J’ouvre les grandes fenêtres du studio. Et pendant qu’assis devant ma fenêtre, je termine ce repas en mangeant un Jésuite — j’espère que vous aurez deviné qu’il s’agit là d’une pâtisserie — j’entends pour la première fois le carillon de l’Igreja de Santo Estevão à l’heure du repas du soir.

J’entends ce carillon tous les dimanches matin mais c’est la première fois que je l’entends un jour de semaine, probablement parce que jusqu’ici, j’étais toujours à l’extérieur à cette heure-ci.

Ce carillon annonce la fin de la récréation.
Allez les enfants, il faut rentrer.
Alors que le vent s’élève et que tombent les feuilles en tourbillonnant,
l’air triste et lent du carillon résonne comme un adieu.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (2e photo) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 9 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 11 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jours 21 et 22

25 octobre 2016

Au 21e jour de ce voyage, c’est mon troisième dimanche à Lisbonne.

Mais plutôt que d’effectuer mon troisième sprint religieux (à visiter des églises), je mets la priorité sur les musées puisque mes vacances tirent à leur fin.

En raison d’une mauvaise planification de ma part, tous les sites touristiques où je vais (sauf un) seront fermés ce 21e jour. C’est donc le lendemain que j’y mettrai les pieds.

J’ai donc choisi de combiner la description de ce que j’ai vu ces deux jours parce que le premier n’a été qu’une récapitulation générale du deuxième.

Le seul musée que j’ai visité le 21e jour est le Museu Nacional de História Natural e da Ciência, situé dans l’Ouest du quartier d’Avenida.

Un des laboratoires du musée des Sciences

Avez-vous déjà eu le sentiment, en mettant les pieds quelque part, que vous auriez le gout d’être ailleurs ? C’est exactement l’impression que j’ai ressentie en entrant dans le musée des Sciences de Lisbonne.

En quelques mots, c’est un institut scientifique (et un jardin botanique adjacent) en ruine.

On y voit principalement des laboratoires et des instruments scientifiques qui ont déjà été à la fine pointe du progrès et qui sont devenus depuis des pièces de musée.

Mais on y illustre des principes de physiques. On y fait l’histoire de grandes découvertes scientifiques. On y expose l’histoire des dinosaures, etc. C’est ainsi que le professeur de Lisbonne qui veut parler de la pendule de Foucault à ses élèves trouvera les outils didactiques pour rendre son cours plus intéressant.

Mais ce lieu vieillot et décrépi ne peut être considéré comme un site touristique digne de ce nom.

Beaucoup plus fructueux fut le 22e jour.

Précédemment au cours de ce voyage, j’avais entrevu le Jardim da Estrela, situé devant la basilique du même nom, et je m’étais dit que j’aimerais bien y revenir pour faire de l’infrarouge.

Dans les Jardins de l’Étoile

En décidant ce lundi de retourner photographier la crèche de la Basilique de l’Étoile, j’en profite pour visiter ce parc.

Et puisqu’on annonce de la pluie alors qu’il fait encore un beau soleil en ce début de matinée, je saute dans un taxi afin de profiter de cette luminosité pour photographier ce charmant parc à l’anglaise.

Une fois cela fait, je retourne à la basilique. J’en profite pour monter sur son toit (cout : 4 euros) : le point de vue sur le quartier y est bien sans être extraordinaire.

Je prends un deuxième taxi, cette fois en direction du Museu Geológico. Situé dans les locaux de l’Academia das Ciências de Lisboa, il n’est ouvert que les lundis et les mercredis.

Aperçu du musée de Géologie

Ne vous laissez pas distraire par l’apparence vieillotte de ce musée; il s’agit d’un endroit très intéressant.

Essentiellement, il comprend quatre salles. Dans des présentoirs anciens, le musée montre des fossiles, des minéraux, des outils préhistoriques et des répliques de crânes des ancêtres évolutifs de l’homme.

Pour illustrer la provenance d’un artéfact (un minerai ou une mâchoire fossilisée d’un dinosaure, par exemple), on reliera, à l’aide d’une corde colorée, cet artéfact à une aiguille plantée dans une carte du Portugal. C’est simple, mais c’est efficace.

Salle rénovée du musée

Au fond, la quatrième salle, rénovée récemment grâce à une subvention de neuf minières portugaises, permet de voir tout le potentiel de ce musée.

Bref, il intéressera tous les amateurs de géologie.

Mais mon coup de cœur de la journée, c’est le musée de la pharmacie. J’en ai déjà vu plusieurs et celui-ci est, de loin, le plus beau. Il est d’ailleurs récipiendaire du prix du meilleur musée portugais, décerné par l’Association portugaise de muséologie.

Aperçu du musée de la Pharmacie

Sur deux étages, le musée présente les reconstitutions d’un laboratoire de fabrication médicinale et de quatre officines de pharmaciens de différents pays.

Instruments de pharmacie en Grèce antique

Affiches publicitaires de médicaments, enseignes d’apothicaires, instruments anciens de pharmacie, tout y est.

Le Livre de la Loi concernant la médecine, d’Ibn Sīnā (vers 1020)

On y trouve des objets d’une importance considérable, comme cette transcription manuscrite du XIIe siècle de l’ouvrage encyclopédique de médecine écrit par le médecin persan Ibn Sīnā (980-1037), surnommé Avicenne en Occident. La traduction latine de ce livre servira de base à l’enseignement de la médecine en Europe jusqu’au XVIIe siècle.

Mais ce musée intéressera bien plus que les amateurs de pharmacie puisque les objets anciens qui y sont présentés sont exceptionnellement beaux alors que d’autres susciteront la curiosité (comme cette ceinture de chasteté masculine).

Exemples de pièces de la série Paço Real

Et puisque je suis à quelques rues du quartier de Chiado, je me rends à la boutique Via Alegre compléter l’achat d’une assiette plate et d’une assiette à soupe de la série Paço Real, copiée sur un service de table en porcelaine créé en 1824 pour la famille royale portugaise.

Vendeur de marrons

En sortant de cette boutique, je rencontre ce vendeur de marrons (puisque c’est la saison). À Lisbonne, ils sont cuits sur des fours à charbon très polluants. De plus, ils sont vendus couverts de suie blanche cancérigène.

Sur le chemin du studio, je passe à l’épicerie. J’achète un format de 900ml de Sopa Camponesa (ce qui signifie Soupe campagnarde) pour 1,95 euro et deux poissons appelés Cachucho pesant au total 0,44kg pour 3,1 euros.

Pour ce qui est de la soupe, quel amateur de pittoresque peut résister à la curiosité de gouter à l’étranger une soupe dite campagnarde ? Effectivement, elle est plutôt bonne. Mais elle contient des fèves rouges, ce qui me fait hésiter en raison de leur potentiel gazogène.

Je prends l’avion dans la nuit de mardi à mercredi (nous sommes un lundi soir), et je sais à quel point les compagnies aériennes sont malcommodes, refusant qu’on ouvre les hublots pour faire aérer. Donc je vais en manger une petite portion.

Quant aux poissons, même si leurs branchies sont bien rouges, celles-ci sentent le vinaigre. Je décide donc de les jeter et de me faire du gruau.

Puis je vais au lit vers 19h30.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (3e, 4e et 5e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (6e et 7e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 34 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 14 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 14 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 9 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 640 — 25 mm
8e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
9e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel