Créer des raccourcis pour les exposants et les indices sur un Macintosh

Publié le 15 décembre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes

En mathématique, un exposant est un nombre entier placé en haut à droite d’un autre nombre et qui exprime la puissance à laquelle ce dernier est élevé.

Par exemple, 2² se dit ‘deux au carré’, ce qui vaut 4. De la même manière, 2³ se dit ‘deux au cube’, ce qui vaut 8 (le nombre 2 multiplié par lui-même trois fois).

On utilise les exposants pour exprimer des surfaces (par exemple, m² et km²) ou des volumes (cm³ et m³).

En chimie, les indices sont des nombres entiers qui, placés en bas à droite d’un élément, indiquent le nombre de fois qu’on rencontre cet élément dans une molécule.

C’est ainsi que la formule H₂O exprime la composition chimique de l’eau, dont chaque molécule est formé de deux atomes d’hydrogène est d’une molécule d’oxygène.

Mais comment écrire H₂O et non H2O ?

S’il vous arrive souvent d’écrire des textes qui contiennent des exposants et des indices, le plus simple est de créer un raccourci pour chacun d’eux.

Pour ce faire, ouvrez TextEdit ou un autre éditeur en mode texte.

Puis, dans le coin supérieur droit du bureau, cliquez sur l’icône du clavier et choisissez l’item ‘Afficher les Emoji et symboles

Dans la boite de saisie située en haut à droite du Visualisateur de caractères, écrivez ‘superscript’. Puis doublecliquez sur chacun des exposants dont vous aurez besoin. Chaque fois, il apparaitra dans TexEdit.

De la même manière, écrivez ’subscript’ puis doublecliquez sur chacun des indices dont vous aurez besoin.

Fermez le Visualisateur de caractères.

En haut à gauche du bureau, cliquez sur /Préférences Système….

Puis cliquez sur le clavier.

Dans la configuration du clavier, cliquez sur l’onglet ‘Texte’ (ici en bleu). Puis, en bas à gauche, sur le ‘+’. C’est maintenant que vous allez créer un raccourci.

Dans la moitié gauche, tapez le texte qui vous servira de raccourci. Choisissez quelque chose aussi inutile que facile à retenir. Par exemple, j’ai choisi l’accent circonflexe suivi du chiffre 2 comme raccourci de l’exposant ². Ici, l’accent circonflexe est comme une petite flèche qui pousse le nombre vers le haut.

Allez à TextEdit et copiez l’exposant ². De retour dans la configuration du clavier, coller cet exposant à droite.

Faites de même pour chacun des autres exposants.

Dans le cas des indices, la première lettre du texte qui me servira de raccourci est le tréma (¨) suivi du chiffre qui deviendra mon indice. C’est ainsi que ¨2 se transformera en ₂ à chaque fois que j’en aurai besoin.

Voici quelques-uns des raccourcis que je me suis créés.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une certaine discrimination sexuelle à Paris

Publié le 14 décembre 2020 | Temps de lecture : 2 minutes
L’hôtel de ville de Paris

La ville de Paris vient d’être condamnée à payer une amende de 90 000 euros — près de 140 000$ — pour discrimination sexuelle à l’embauche.

Comment peut-on imaginer qu’une ville comme Paris, dirigée en plus par une femme depuis 2016, puisse commettre un tel méfait ?

C’est que la discrimination dont Paris a été reconnue coupable a été exercée contre des victimes inattendues : les hommes.

En 2018, sur seize postes de directeurs et de sous-directeurs, les autorités municipales ont choisi onze femmes et seulement cinq hommes.

Les procureurs de la République, zélés défenseurs des opprimés, se sont donc empressés de poursuivre les autorités municipales.

Dans l’ensemble de ses 53 000 employés, Paris compte 56 % de femmes, principalement dans des postes subalternes. Mais les hommes ont toujours eu la haute main sur les postes décisionnels, occupés par eux à 53 %.

Afin de rétablir l’équilibre au niveau des postes supérieurs, la ville voulait bien faire.

Mais voilà qu’à l’époque, la loi de transformation de la fonction publique limitait la discrimination positive; celle-ci ne pouvait pas dépasser 60 % en faveur du groupe sous-représenté.

Or ici, 69 % des postes ont été accordés à des femmes.

Depuis, le texte de cette loi a été modifié de manière à permettre n’importe quel écart du moment que cela n’aboutit pas au déséquilibre inverse parmi les emplois concernés.

En somme, la loi permet maintenant un rattrapage accéléré, ce qui n’était pas le cas en 2018. D’où la condamnation de la ville pour une offense qui n’existe plus…

Référence :
La Ville de Paris mise à l’amende pour avoir nommé trop de directrices

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Plus de 182 enfants séparés de leurs parents à la frontière canadienne

Publié le 13 décembre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes

Parmi toutes les mesures antimigratoires adoptées par nos voisins du Sud, la plus controversée est sans doute celle qui a consisté à prendre en otage les enfants d’immigrants afin de punir leurs parents d’avoir traversé illégalement la frontière américaine.

C’est ainsi qu’aux frontières de ce pays, plus de 2 300 enfants et adolescents ont été détenus séparément entre le 5 mai et le 9 juin 2018.

Dans un pays profondément raciste comme les États-Unis, il est imprudent de confier la vie d’étrangers vulnérables aux soins des forces de l’ordre de ce pays.

Effectivement, quelques-uns de ces enfants sont décédés alors qu’ils étaient sous la garde des services frontaliers américains, dont une fillette de sept ans, morte de soif.

Au Canada, cette pratique est évidemment interdite. Du moins, officiellement.

Selon une directive émise en 2017, les douaniers canadiens ne doivent pas séparer les familles ni les emprisonner, sauf dans des cas exceptionnels.

En dépit de cette directive, seulement au Québec, en 2019, 182 enfants ont été séparés d’un parent détenu à des fins d’immigration.

Compte tenu du fait que la population canadienne est le dixième de celle des États-Unis, cela signifie que le Canada fait pareil… sauf que — Dieu merci — aucun enfant n’en est mort jusqu’ici.

À Laval, le Centre de surveillance de l’immigration est en réalité une prison à immigrants.

Le 10 décembre dernier, Radio-Canada rapportait le cas d’un père de famille brésilien arrivé au Québec, dix jours après son épouse enceinte.

Parce qu’il est arrivé au pays sans papier, cet homme n’a pu faire la preuve de sa paternité à l’égard d’un garçon de quatre ans et d’une fillette de deux ans qui l’accompagnaient.

En dépit des pleurs du père et de ceux des enfants qui lui criaient ‘Papai’, il n’est pas venu à l’esprit des douaniers que cet homme pouvait dire la vérité. Conséquemment, ceux-ci ont décidé de séparer ces trois personnes et de transférer les enfants à la Protection de la jeunesse.

Celle-ci n’a rien trouvé de mieux à faire que de confier les deux enfants à deux familles d’accueil différentes.

Références :
Séparé de ses enfants à la frontière par l’Agence des services frontaliers
Un cinquième enfant migrant est mort aux États-Unis depuis décembre
Une fillette meurt de soif en détention aux États-Unis

Compléments de lecture :
COVID-19 : grève de la faim au Centre de surveillance de l’immigration de Laval (2021-03-06)
Une personne détenue au Centre de surveillance de l’immigration de Laval est décédée (2022-01-30)
Le Québec et l’Ontario parmi les provinces qui emprisonnent toujours des migrants (2022-09-28)
Emprisonnement de migrants : au tour de l’Alberta de rompre son contrat avec Ottawa (2022-10-12)
Emprisonnement de migrants : recours collectif autorisé contre le fédéral (2024-07-09)
Incarcération de migrants : Ottawa tente de stopper un recours collectif (2025-01-17)
Immigration : Expulsés et forcés de séparer leur famille (2025-10-29)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Glyphosate : le ministre Lamontagne rit de nous

Publié le 8 décembre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes
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Pour la première fois cet été, une centaine de producteurs de blé du Québec ont empoisonné leurs céréales au glyphosate (le Roundup™ de Monsanto) avant de les récolter.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un accident; c’est volontairement que ces agriculteurs ont agi ainsi. Leur but était d’arrêter la croissance de leur blé et de simplifier sa récolte.

Contrairement au maïs québécois, principalement destiné à l’alimentation du bétail, le blé québécois est essentiellement destiné à l’alimentation humaine.

Apparue en Saskatchewan dans la deuxième moitié de la décennie précédente, l’utilisation controversée du glyphosate en prérécolte a entrainé la chute des exportations canadiennes de blé vers l’Italie, passant d’un million de tonnes en novembre 2017 à 290 000 tonnes en aout 2018.

Dans l’Ouest canadien, cette pratique est devenue tellement commune qu’il est difficile de trouver du blé récolté normalement qui ne soit pas contaminé par du glyphosate aspergé sur des champs voisins. Si bien que même le blé bio de Saskatchewan trouve difficilement preneur auprès des producteurs de pâtes en Italie.

L’utilisation des défoliants en pré-récolte n’a pas été homologuée au Canada. Avant que cette pratique ne se généralise au Québec, il serait important de sévir contre elle.

Au contraire, grâce aux démarches de l’industrie agrochimique, l’assurance récolte du Québec a remboursé cet été l’achat des herbicides et les couts de pulvérisation en prérécolte du glyphosate et du Diquat (un herbicide interdit en Europe en raison de sa toxicité).

Le 1er décembre dernier, à la période de questions orales de l’Assemblée nationale du Québec, la députée Émilie Lessard-Therrien (de Québec Solidaire) a cherché à savoir la position du ministère de l’Agriculture à ce sujet.

C’est le sourire aux lèvres que le ministre André Lamontagne a refusé à trois reprises de condamner cette pratique, préférant accompagner nos agriculteurs.

Rappelons que c’est ce même ministre qui, en janvier 2019, était tout fier d’annoncer le congédiement de Louis Robert — l’agronome le plus respecté du Québec — au grand plaisir de l’industrie agrochimique dont le ministre Lamontagne est le plus dévoué serviteur.

À la suite du tollé que ce congédiement avait provoqué, le premier ministre lui-même s’en était excusé et conséquemment, Louis Robert avait retrouvé ses fonctions.

Ceci étant dit, que se soit au sujet de son combat contre l’arsenic dispersé par les cheminées de la Fonderie Horne sur la ville de Rouyn-Noranda ou au sujet des pesticides dans nos assiettes, la députée Lessard-Therrien mérite nos remerciements.

Références :
Des résidus de glyphosate dans les bières allemandes et suisses
La corruption généralisée des agronomes québécois
Le glyphosate plein l’assiette
Les céréales canadiennes contaminées au glyphosate
Merci à l’agronome Louis Robert

Paru depuis :
Cancers liés au Roundup — Bayer perd de nouveau en appel (2021-08-10)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La ruelle Sainte-Catherine

Publié le 7 décembre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes

Depuis le milieu du XIXe siècle, les voies de circulation de Montréal délimitent des quadrilatères rectangulaires, presque toujours traversés d’une ruelle.

Dans certains cas, cette ruelle traverse tout le quadrilatère, généralement du nord au sud. Dans d’autres cas, la ruelle relie plutôt deux ruelles qui lui sont perpendiculaires. En somme, dans ce deuxième exemple, ces trois ruelles forment un ‘H’.

La ruelle en vedette aujourd’hui en est un exemple. Son nom — ruelle Sainte-Catherine — est en fait le nom collectif porté par les trois ruelles qui la forment.


 
Le quadrilatère qu’elle traverse est délimité par les rues Sainte-Catherine (au sud), Adam (au nord), de Ville-Marie (à l’est) et Viau (à l’ouest).

Cette ruelle dessine un ‘H’ couché sur le côté, représenté en jaune sur la vue aérienne ci-dessus.

Cette vue aérienne permet également aux lecteurs du blogue qui vivent à l’Étranger de voir à quel point les quartiers populaires de Montréal sont arborés.

Depuis quelques années, la ville permet aux citoyens de s’approprier la ruelle qui passe derrière leur logement.

Les voisins de celle-ci ont demandé à un artiste qui habite le quartier de venir décorer la leur. C’est lui qui a peint les œuvres présentées sur les cinquième et sixième photos ci-dessous. J’aime beaucoup ce qu’il fait.

Alors il est venu avec ses copains. Chacun avec son style. Et ils se sont bien amusés.

Depuis, chacun des habitants des alentours a sa préférence. Le couple que j’ai rencontré le 9 novembre dernier préfère l’œuvre sur la quatrième photo ci-dessous (et qu’on entrevoit également sur le côté gauche de la deuxième photo).

De manière surprenante, ce lieu est encore intact, ayant échappé jusqu’ici aux vandales.

On peut rêver qu’un jour, tout l’arrière des maisons soit peint, à la manière de la Callejón de Hamel à La Havane.

Trêve de bavardage, voici un aperçu de cette ruelle.













 

Complément de lecture : Les ruelles, trésors cachés de la ville

Détails techniques des photos (excluant donc la capture d’écran) : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif PanLeica 8-18mm F/2,8
  1re photo : 1/125 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 16 mm
  2e  photo : 1/160 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 16 mm
  3e  photo : 1/60 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 8 mm
  4e  photo : 1/125 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 8 mm
  5e  photo : 1/125 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 13 mm
  6e  photo : 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 10 mm
  7e  photo : 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 11 mm
  8e  photo : 1/640 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 14 mm
  9e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 14 mm
10e  photo : 1/320 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 13 mm
11e  photo : 1/320 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 9 mm
12e  photo : 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 8 mm

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| Photos de Montréal, Photos de voyage, Photos du Canada | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les jeunes plus écologistes que les vieux ?

Publié le 3 décembre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes

La maison de sondage The Opinium poll a mesuré l’attitude de deux-mille Britanniques à l’égard des questions environnementales.

Parmi les sondés, 78 % croient avoir un rôle important à jouer pour prévenir les crises climatiques. Toutefois, une proportion substantielle d’entre eux ne sont pas prêts à consentir à des sacrifices pour les atténuer.

Champions des causes environnementales, les adolescents et les jeunes adultes croient que les personnes plus âgées portent une lourde responsabilité à l’égard des catastrophes climatiques qui s’annoncent.

Toutefois, lorsqu’on interroge les gens à l’égard de leurs habitudes de consommation, il semble y avoir un écart entre les paroles et les actes.

La moitié des personnes âgées de plus de 55 ans achètent localement, renouvèlent peu leur garde-robe (ils achètent moins de vêtements et les portent plus longtemps) et utilisent moins de plastique.

Dans le groupe des 18 à 34 ans, cette proportion est deux fois moindre. Une grande partie des jeunes désirent manger moins de viande, éviter de suivre la mode, etc. Beaucoup le font occasionnellement, mais peu le font véritablement, selon le sondage.

On aurait tort de conclure que les personnes âgées sont ‘climatiquement’ plus vertueuses que les jeunes.

L’explication vient sans doute du fait que la grande majorité des personnes âgées vivent des revenus de leur pension de retraite.

Cette pauvreté relative les incite à conserver leur vieux téléphone portable tant qu’il fonctionne, à porter des vêtements datant du siècle dernier, à ne pas acheter de nouvelle voiture parce qu’ils n’en ont pas les moyens, et à ne pas acheter de l’équipement sportif haut de gamme parce que leur forme physique ne leur permet pas de s’en servir. Et ainsi de suite.

Mais fondamentalement, les jeunes ont raison; le monde dans lequel nous vivons est de résultat de l’activité de ceux qui les ont précédés.

Aussi louables que soient les bonnes habitudes actuelles des personnes âgées — habitudes dictées par la nécessité — l’hyperconsommation était la règle quand ces vieux avaient l’âge de ceux qui les blâment aujourd’hui.

Ceci étant dit, quelle génération n’a pas blâmé la précédente pour tous ses malheurs ?

Les jeunes de demain blâmeront les jeunes d’aujourd’hui pour tous ces gadgets électroniques (téléphones, tablettes, ordinateurs, trottinettes électriques, etc.) qui s’accumuleront dans nos sites d’enfouissement et pollueront nos nappes phréatiques parce que personne n’a obligé les fabricants à créer une filière de collecte et de recyclage de leurs produits.

Si on veut sauver la planète, il faudra cesser de s’entredéchirer et agir.

Référence : Move over, millennials. Boomers are UK’s greenest generation

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| Environnement, Sociologie | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le glyphosate plein l’assiette

Publié le 2 décembre 2020 | Temps de lecture : 4 minutes


 
Les céréales sont à la base de l’alimentation humaine. Ils sont tellement importants que le gouvernement canadien n’a jamais autorisé la commercialisation de blé transgénique au pays.

En février 2019, l’émission La semaine verte nous apprenait que les agriculteurs de la Saskatchewan utilisaient le glyphosate (le Roundup™ de Mosanto) en prérécolte.

Puisque le glyphosate est mortel pour le blé (ce dernier n’étant pas transgénique), que vient faire le glyphosate dans la culture de cette céréale ?

C’est qu’aucun champ n’est parfaitement plat. Après la pluie, certaines parties du champ demeurent détrempées plus longtemps. Et les plantes qui y poussent murissent plus lentement.

Pour ne pas avoir à attendre après les ‘retardataires’, on tue tous les plants à l’herbicide. Ils sèchent en quelques jours. Puis on les récolte.

Si le blé n’était pas réduit en farine, il serait impossible de semer ses grains; ils sont empoisonnés au glyphosate.

Apparue en Saskatchewan, cette technique agricole s’est répandue au Québec cet été.

Non seulement est-elle pratique pour l’agriculteur, mais elle aussi très économique; l’assurance récolte du Québec — payée à 60 % par les contribuables — rembourse l’achat des herbicides et les couts de pulvérisation.

C’est ainsi que 99 agriculteurs québécois ont obtenu dernièrement un remboursement moyen de 1 047 $ pour l’achat de pesticides et les couts de pulvérisation. Aucune demande n’a été refusée par le ministère de l’Agriculture.

Le remboursement concerne non seulement le glyphosate (cancérogène probable selon l’OMS), mais également l’épandage du Diquat (un herbicide interdit en Europe en raison de sa toxicité).

On invoque des raisons climatiques particulières cette année. Mais qu’on ne s’y trompe pas; cela n’est qu’un prétexte. L’an prochain, on invoquera d’autres raisons.

La décision de rembourser l’épandage de glyphosate en prérécolte a été prise à la suite des représentations de Christian Overbeek, président des Producteurs de grains du Québec.

Celui-ci est également un lobbyiste enregistré dont les démarches visent officiellement à libéraliser l’utilisation des pesticides.

Puisqu’au Québec, on ne peut acheter de pesticide que sur ordonnance d’un agronome, de plus en plus d’agriculteurs achètent ces produits sur l’internet.

Ceux qui continuent de s’approvisionner au Québec obtiennent facilement une ordonnance à ce sujet en raison de la corruption généralisée des agronomes québécois (dont l’Ordre professionnel aurait dû être mis sous tutelle il y a bien longtemps).

Autrefois, il suffisait d’acheter du pain fait avec de la farine de blé du Québec (comme ceux de la boulangerie St-Méthode) pour éviter de consommer du pain fait avec du blé empoisonné au glyphosate.

Depuis que les agriculteurs d’ici sont tombés dans la facilité, la manière de consommer du pain sain est soit de le faire soi-même à partir de farine bio ou d’acheter du pain bio (comme ceux que vend Première Moisson).

Incidemment, leur pain intégral au levain (à 6,29$ la miche de 625 g) et leur pain de blé Khorasian biologique (à 5,20$ la miche de 500 g) sont chaudement recommandés.

Références :
Du glyphosate dans nos aliments
La corruption généralisée des agronomes québécois
L’argent des Québécois a payé l’usage controversé de pesticides
Les céréales canadiennes contaminées au glyphosate
Notre pain contaminé par les herbicides

Parus depuis :
Santé Canada veut autoriser plus de pesticide glyphosate sur des aliments (2021-07-19)
Encore et toujours plus de glyphosate (2021-07-22)
Cancers liés au Roundup — Bayer perd de nouveau en appel (2021-08-10)
Homologation d’un herbicide glyphosate la Cour fédérale ordonne à Ottawa de refaire ses devoirs (2025-02-20)

Détails de la photo : Droits appartenant à Matt Gibson. Photo distribuée par la banque d’images OnePixel.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : évolution en huit mois

Publié le 1 décembre 2020 | Temps de lecture : 2 minutes

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants.


Tableau comparatif des pays les plus atteints au premier jour de chaque mois, en nombre de morts par million d’habitants

Pays Avr. Mai Juin Juil. Aout Sep. Oct. Nov. Déc.
Belgique 73 676 834 842 849 853 863 1002 1434
Pérou 2 33 149 299 588 880 983 1042 1087
Espagne 194 532 581 607 608 623 684 767 973
Italie 206 467 554 575 581 587 594 642 933
Grande-Bretagne 35 414 593 647 680 611 621 687 868
Macédoine du Nord 6 41 70 147 237 290 357 482 860
Argentine 1 5 12 35 79 193 448 687 854
Québec 4 238 549 651 669 679 689 734 834
États-Unis 12 199 330 395 477 570 642 713 831
Bosnie-Herzégovine 1 21 47 57 100 189 263 381 833
France 53 367 432 457 464 470 490 567 819
Mexique 0 37 81 215 362 499 601 709 818
Brésil 1 29 149 286 440 576 680 751 815
Chili 1 14 66 301 498 591 669 743 804
Rép. Tchèque 4 22 30 33 36 40 63 312 783
Bolivie 1 5 27 96 255 430 680 744 763
Équateur 6 52 210 259 325 372 646 715 760
Arménie 1 11 46 153 253 297 325 460 739
Colombie 0 6 19 68 203 393 513 617 723
Slovénie 2 46 54 56 60 67 76 175 717
Panama 7 44 80 149 335 463 551 624 709
Suède 24 262 442 532 568 575 583 587 671
Roumanie 5 39 66 87 124 192 253 368 601
Bulgarie 1 10 20 34 56 93 121 187 583
Iran 37 75 98 130 202 257 313 418 576
Moldavie 1 31 76 136 195 250 331 447 576
Suisse 54 205 224 227 229 232 239 268 568
Pays-Bas 68 285 347 357 359 363 374 434 550
Hongrie 2 33 55 61 62 64 81 188 516
Pologne 1 17 28 39 46 54 67 153 465
Croatie 1 18 25 26 35 46 69 137 455
Portugal 18 98 140 155 170 179 194 250 449
Irlande 15 262 343 352 357 359 365 386 417
Autriche 16 65 74 78 80 82 89 126 368
Afrique du Sud 0 2 12 46 137 240 283 326 363
Costa Rica 0 1 2 3 30 87 180 271 339
Géorgie 0 2 3 4 4 5 10 84 327
Israel 3 24 31 35 57 104 176 278 313
Irak 1 2 5 51 119 176 228 271 303
Honduras 1 8 21 50 135 189 237 268 293
Ukraine 1 6 16 27 39 60 96 167 288
Albanie 5 11 11 22 56 100 135 180 286
Russie 0 8 33 65 96 119 143 193 277
Oman 0 2 10 36 88 135 182 242 277
Tunisie 1 4 4 5 5 7 27 114 275
Jordanie 1 1 1 1 1 2 7 87 273
Paraguay 0 1 2 3 7 48 121 196 245
Grèce 5 14 18 19 20 27 39 63 242
Guatemala 0 1 6 43 109 155 181 207 231
Rép. Dominicaine 5 28 46 69 106 160 194 207 214
Allemagne 10 81 105 108 110 112 114 126 207
Koweït 0 7 51 83 105 125 143 182 205
Bahreïn 2 5 11 54 86 112 148 187 198
Kirgistan 0 5 9 35 151 162 163 174 194
Lithuanie 3 17 26 29 30 32 34 61 192
Serbie 3 21 28 33 67 82 86 95 189
RoC* 3 51 94 106 113 117 120 135 175
               
Japon 0,4 3,6 7,1 7,7 8,0 10,0 12,4 14,0 16,9
Hong Kong 0,5 0,5 0,5 0,9 4,5 12,0 14,0 14,0 14,5
Corée du Sud 3,2 4,8 5,3 5,5 5,8 6,4 8,1 9,1 10,2
Singapour 0,5 2,7 4,1 4,4 4,5 4,5 4,6 4,7 4,9
Chine 2,4 3,4 3,4 3,2 3,3 3,2 3,2 3,2 3,2
Vietnam 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 0,4 0,4 0,4
Taïwan 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3

*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.

Cet été, l’épicentre de la pandémie était en Amérique latine, notamment au Pérou, au Chili, au Brésil, au Mexique, en Bolivie, au Panama et en Colombie.

Depuis deux mois, l’épicentre s’est déplacé en Europe Centrale, en Europe de l’Est et dans les Balkans (où la pandémie avait fait relativement peu de victimes jusque-là).

Ont été particulièrement touchées la Slovénie, la République Tchèque, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Macédoine du Nord, la Hongrie, la Croatie et la Pologne.

Références :
Covid-19 : le nombre de cas en temps réel
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Données COVID-19 au Québec

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Écrit par Jean-Pierre Martel


En disséquant un bidule électronique…

Publié le 1 décembre 2020 | Temps de lecture : 1 minute
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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’engouement collégial pour l’anglais

Publié le 30 novembre 2020 | Temps de lecture : 4 minutes

Tout en respectant le droit des angloQuébécois à l’enseignement dans leur langue, la Loi 101 prescrit l’unilinguisme français au Québec.

Selon cette loi, l’école publique française est ouverte à tous. Par contre, l’école publique anglaise est réservée aux angloQuébécois; ceux-ci y ont droit en vertu de la constitution du pays.

Ceci étant dit, à leurs frais, les parents québécois peuvent envoyer leurs enfants à l’école privée de leur choix.

Mais aussi révolutionnaire que fût la Loi 101 en 1977, celle-ci n’impose cet unilinguisme qu’au primaire et au secondaire.

Pourquoi les rédacteurs de la Loi 101 se sont-ils abstenus d’imposer l’unilinguisme français à l’ensemble du système scolaire québécois ?

Peut-être ont-ils jugé qu’après s’être imprégné de français toute sa vie, l’adolescent québécois avait peu de chance de remettre en question son appartenance linguistique en poursuivant ses études au niveau collégial et/ou universitaire.

Au-delà du secondaire, si un étudiant francophone voulait poursuivre ses études en anglais mais était empêché de le faire au collégial par une loi, cela ne ferait que différer sa décision au moment d’aller à l’université. Ce qui reviendrait un peu au même.

Depuis l’adoption de la Loi 101, les choses ont évolué.

De 1995 à 2018, le pourcentage de cégépiens qui poursuivent leurs études en anglais dès le collégial a augmenté substantiellement, passant de 14,9 % à 19 % dans l’ensemble du Québec.

À Montréal, c’est évidemment pire; cette proportion est de 40 %. Au point que depuis 2001, les angloQuébécois sont minoritaires dans leurs propres cégeps.

Avec ses huit-mille étudiants, le Collège Dawson est non seulement devenu le plus gros lycée anglophone de Montréal; c’est le plus fréquenté du Québec, toutes langues confondues.

Voilà pourquoi le projet d’agrandissement du Collège Dawson — subventionné par Québec à hauteur de 50 millions$ — suscite la controverse.

La question qu’il faut se poser est la suivante : pourquoi tant d’adolescents francophones tiennent-ils à ce point à étudier en anglais ?

La réponse est évidente : à l’embauche, l’anglais est exigé dans 40 % des entreprises du Québec. Et ce, même lorsque cela n’est pas nécessaire. Une proportion qui grimpe à 63 % à Montréal.

Tant que la connaissance de l’anglais est jugé nécessaire non seulement pour réussir, mais simplement pour gagner sa vie, on devra considérer la motivation d’une bonne partie des cégépiens d’apprendre l’anglais comme étant parfaitement légitime.

Toute tentative de l’État de s’opposer à une volonté populaire aussi répandue est vouée à l’échec.

Conséquemment, si le gouvernement québécois désire sérieusement assurer la pérennité du français, il devra fonder sa politique linguistique sur l’unilinguisme français au travail. Un unilinguisme généralisé à l’ensemble du territoire national. Sauf lorsque la connaissance de l’anglais est strictement nécessaire.

Voilà exactement ce que voulait Camille Laurin, le père de la Loi 101.

Références :
Incapable d’être servi en français
L’enseignement en anglais a le vent dans les voiles
Quatre-millions de Québécois victimes de discrimination à l’embauche

Parus depuis :
Ottawa verse des millions pour des programmes d’enseignement en anglais au Québec (2020-12-21)
Quand il faut parler anglais pour travailler à Montréal (2021-03-10)
Augmentation des résidents non permanents dans les écoles anglaises (2021-03-19)
Une vision pour demain (2021-03-20)
La maîtrise du français, nouvel enjeu de management (2021-10-25)
« Nous courons vers l’assimilation », disent des profs en faveur de la loi 101 au cégep (2022-04-09)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’anglicisation du Québec, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel