Depuis le milieu du XIXe siècle, les voies de circulation de Montréal délimitent des quadrilatères rectangulaires, presque toujours traversés d’une ruelle.
Dans certains cas, cette ruelle traverse tout le quadrilatère, généralement du nord au sud. Dans d’autres cas, la ruelle relie plutôt deux ruelles qui lui sont perpendiculaires. En somme, dans ce deuxième exemple, ces trois ruelles forment un ‘H’.
La ruelle en vedette aujourd’hui en est un exemple. Son nom — ruelle Sainte-Catherine — est en fait le nom collectif porté par les trois ruelles qui la forment.
Le quadrilatère qu’elle traverse est délimité par les rues Sainte-Catherine (au sud), Adam (au nord), de Ville-Marie (à l’est) et Viau (à l’ouest).
Cette ruelle dessine un ‘H’ couché sur le côté, représenté en jaune sur la vue aérienne ci-dessus.
Cette vue aérienne permet également aux lecteurs du blogue qui vivent à l’Étranger de voir à quel point les quartiers populaires de Montréal sont arborés.
Depuis quelques années, la ville permet aux citoyens de s’approprier la ruelle qui passe derrière leur logement.
Les voisins de celle-ci ont demandé à un artiste qui habite le quartier de venir décorer la leur. C’est lui qui a peint les œuvres présentées sur les cinquième et sixième photos ci-dessous. J’aime beaucoup ce qu’il fait.
Alors il est venu avec ses copains. Chacun avec son style. Et ils se sont bien amusés.
Depuis, chacun des habitants des alentours a sa préférence. Le couple que j’ai rencontré le 9 novembre dernier préfère l’œuvre sur la quatrième photo ci-dessous (et qu’on entrevoit également sur le côté gauche de la deuxième photo).
De manière surprenante, ce lieu est encore intact, ayant échappé jusqu’ici aux vandales.
On peut rêver qu’un jour, tout l’arrière des maisons soit peint, à la manière de la Callejón de Hamel à La Havane.
Trêve de bavardage, voici un aperçu de cette ruelle.
Complément de lecture : Les ruelles, trésors cachés de la ville
Détails techniques des photos (excluant donc la capture d’écran) : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif PanLeica 8-18mm F/2,8
1re photo : 1/125 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 16 mm
2e photo : 1/160 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 16 mm
3e photo : 1/60 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 8 mm
4e photo : 1/125 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 8 mm
5e photo : 1/125 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 13 mm
6e photo : 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 10 mm
7e photo : 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 11 mm
8e photo : 1/640 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 14 mm
9e photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 14 mm
10e photo : 1/320 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 13 mm
11e photo : 1/320 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 9 mm
12e photo : 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 8 mm
— « Dans certains cas, cette ruelle traverse tout le quadrilatère, généralement du nord au sud.»
Enfants, nous l’appellions la ruelle du milieu;
— « Dans certains cas, cette ruelle traverse tout le quadrilatère, généralement du nord au sud.»
Nous l’appelions la ruelle du bloc : Notre H s’étendait entre William-David et Bennett et entre Lafontaine et Adam.
Vous reste à faire un blogue sur les hangars de l’époque et ce qu’on y mettait.
Je me ferai un plaisir de visiter la ruelle de votre enfance l’été prochain.
Au sujet des hangars étagés, l’immense majorité d’entre eux ont été détruits en raison du risque d’incendie qu’ils représentaient (puisqu’ils étaient faits en bois et recouverts de tôle ondulée).
On en trouve encore quelques-uns dans le quartier d’Hochelaga-Maisonneuve.