Une certaine discrimination sexuelle à Paris

14 décembre 2020
L’hôtel de ville de Paris

La ville de Paris vient d’être condamnée à payer une amende de 90 000 euros — près de 140 000$ — pour discrimination sexuelle à l’embauche.

Comment peut-on imaginer qu’une ville comme Paris, dirigée en plus par une femme depuis 2016, puisse commettre un tel méfait ?

C’est que la discrimination dont Paris a été reconnue coupable a été exercée contre des victimes inattendues : les hommes.

En 2018, sur seize postes de directeurs et de sous-directeurs, les autorités municipales ont choisi onze femmes et seulement cinq hommes.

Les procureurs de la République, zélés défenseurs des opprimés, se sont donc empressés de poursuivre les autorités municipales.

Dans l’ensemble de ses 53 000 employés, Paris compte 56 % de femmes, principalement dans des postes subalternes. Mais les hommes ont toujours eu la haute main sur les postes décisionnels, occupés par eux à 53 %.

Afin de rétablir l’équilibre au niveau des postes supérieurs, la ville voulait bien faire.

Mais voilà qu’à l’époque, la loi de transformation de la fonction publique limitait la discrimination positive; celle-ci ne pouvait pas dépasser 60 % en faveur du groupe sous-représenté.

Or ici, 69 % des postes ont été accordés à des femmes.

Depuis, le texte de cette loi a été modifié de manière à permettre n’importe quel écart du moment que cela n’aboutit pas au déséquilibre inverse parmi les emplois concernés.

En somme, la loi permet maintenant un rattrapage accéléré, ce qui n’était pas le cas en 2018. D’où la condamnation de la ville pour une offense qui n’existe plus…

Référence :
La Ville de Paris mise à l’amende pour avoir nommé trop de directrices

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel