Voyage à Lisbonne : jour 18

Le 21 octobre 2016

Le relief de Lisbonne est moins compliqué que je pensais. Imaginez un paysage formé de sept collines séparées par des vallons. Prenez ce paysage et inclinez-le au Sud. Voilà Lisbonne.

Il aurait été pratique de placer certaines stations du métro au sommet de ces collines, comme c’est le cas des stations sur le mont Royal de Montréal. Dans la capitale portugaise, ce n’est pas le cas; les lignes de métro suivent les vallons sinueux qui laissaient couler l’eau des montagnes vers le Tage.

À certains endroits, la ville a construit des ascenseurs pour simplifier la vie à ses citoyens.

Aujourd’hui, je profite de tout cela en visitant la ville en me laissant descendre le long de ses rues.

Je me rends à la station Restauradores pour visiter les environs de la place homonyme.

Ses environs semblent avoir constitué (ou constituent toujours) le quartier des spectacles de la ville. En effet, si on exclut les innombrables clubs de fado ou de jazz disséminés dans les vieux quartiers, c’est près de la Praça dos Restauradores qu’on trouve plusieurs grandes salles Art déco dédiées au cinéma ou au théâtre.

Elevador da Glória

C’est dans le coin nord-ouest de cette place qu’on trouve le pittoresque Elevador da Gloria.

Celui-ci ne parcourt qu’une distance d’environ 200 mètres. Mais il m’épargnera l’escalade d’une pente escarpée. De belles murales décorent les murs le long de notre trajet.

Buste d’Ulysse

Il nous amène au Miradouro São Pedro de Alcântara. Tourné vers l’Est, ce belvédère est situé dans un parc sur deux niveaux décoré de bustes de personnages célèbres de l’histoire portugaise, dont Ulysse.

Mais que vient faire ici ce personnage de la mythologie grecque ?

Sous l’Empire romain, Lisbonne portait le nom d’Olissipo en honneur d’Ulysse. Selon la mythologie romaine (héritière de la mythologie grecque), Ulysse aurait fondé cette ville après avoir quitté Troie.

Et d’Olissipo, la ville a porté le nom latin d’Olissipona au début du Moyen-Âge, puis Ulishbona en visigoth et finalement Lisboa en portugais.

En descendant vers le sud, je croise l’Igreja São Roque. Je vais à son musée acheter un billet pour un concert de musique classique qui sera donné à l’église demain soir (prix du billet : 3 euros).

Et pendant que j’y suis, j’en profite pour revoir son musée, que j’avais survolé un peu trop rapidement au 14e jour de ce voyage. J’y passe 45 minutes. Je réalise que mon jugement a été un peu sévère. Juste quant à l’essentiel, mais qui aurait dû être plus nuancé.

Reliquaire de saint Valentin, en argent doré, de Carlo Guarnieri (vers 1753)

J’y découvre cette fois-ci un coffret-reliquaire transparent, en écaille de tortue, et une Adoration des mages translucide, délicatement sculptée dans la nacre, épousant la forme du coquillage dont il est tiré. Mentionnons également le reliquaire de style rococo en forme de lanterne (ci-dessus), renfermant une relique de saint Valentin, le patron des amoureux.

Je me rends au Museu Arqueológico do Carmo.

Igreja do Carmo

L’église gothique des Carmes fut détruite par le séisme de 1755. Elle ne fut jamais reconstruite. Seul le chœur a résisté. C’est lui qui abrite de nos jours un musée d’archéologie que j’ai trouvé plus intéressant que celui situé au Mosteiro dos Jerónimos (sauf la section égyptienne, beaucoup mieux au monastère).

Adjacent se trouve le Museu Guarda Nacional Republicana. Il explique l’histoire de la Garde républicaine portugaise, montre les uniformes portés au cours des décennies, les armes utilisées, puis ses moyens de communication et d’enquête. Il est l’équivalent du musée parisien de la Police, mais avec une facture pédagogique un peu plus moderne.

Sur la rue Calçada do Sacramento, je descends à l’Igreja do Santíssimo Sacramento, une magnifique église baroque dont l’intérieur est en pierre de taille rehaussée de marbre rose.

Les peintures surmontant les huit autels latéraux, de même que celle du maitre-autel, ont été restaurées en 2011 grâce au financement de la Fondation Gulbenkian. Ce sont parmi les plus belles peintures religieuses que j’ai vues jusqu’ici à Lisbonne.

Musée numismatique de Lisbonne

Puis je descends au Museu do Dinhero, un musée numismatique gratuit situé dans le quartier de Baixa.

À l’initiative de la Banque du Portugal, ce musée a été aménagé dans une ancienne église. C’est ma troisième tentative, cette fois-ci réussie, de le visiter; il n’est ouvert que du mercredi au samedi.

C’est un musée très bien fait.

En plus d’exposer des pièces de monnaie depuis l’Antiquité, il explique l’histoire des devises, les métaux et alliages employés, les méthodes utilisées pour frapper la monnaie, les procédés d’impression pour les billets de banque, les poinçons et instruments de gravure, etc.

Bref, c’est un musée exhaustif, attrayant, disposé sur plusieurs étages, que tout collectionneur d’argent devrait visiter.

Puis je rentre au studio en métro.

Au passage, j’achète à l’épicerie un kilo de soles entières pour 3,3 euros. J’en mangerai deux (sur les cinq achetées) pour le repas du soir, précédées d’environ 300ml de soupe au navet et suivies d’une pastel de nata (saupoudrée de cannelle, comme il se doit).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (5e photo), PanLeica 25 mm F/1,4 (2e et 3e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 4e photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/1000 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
4e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 7 mm


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