Voyage à Lisbonne : jour 5

Publié le 8 octobre 2016 | Temps de lecture : 6 minutes

Aujourd’hui, trois sites touristiques au menu : le Panthéon national, l’Igreja de São Vincente de Fora (l’église Saint-Vincent-hors-les-murs) et le monastère qui lui est adjacent.

Panthéon national
Intérieur du Panthéon

Tout comme son équivalent parisien, l’édifice du Panthéon national de Lisbonne devait originellement servir d’église. D’où la croix au sommet de leurs dômes respectifs.

Débutée en 1682, l’Igreja Santa-Engrácia (l’église Sainte-Engrâce de Saragosse) fut terminée en 1966. Avant même son achèvement, l’église fut transformée en panthéon.

Il s’agit d’une bâtisse cubique surmontée d’un dôme. Autour de ce dôme et de son tambour, une grande terrasse accessible au public offre une vue remarquable du Tage et de la rive opposée de la capitale.

L’intérieur est impressionnant. Mais il est moins vaste que celui de Paris. À titre de comparaison, il est à peu près de la taille de l’église du Dôme des Invalides. Ce n’est quand même pas si mal.

Seulement douze héros nationaux y sont inhumés. Six autres y ont un cénotaphe (ils sont inhumés ailleurs mais ont un monument funéraire au Panthéon). Ont eu droit à cet honneur, les plus grands explorateurs portugais, cinq hommes de lettres, quatre présidents de la République, des dirigeants militaires, une chanteuse de fado et… un footballeur.

Igreja de São Vincente de Fora
Maitre-autel

Alors que le Portugal était sous domination espagnole, Philippe II d’Espagne ordonna la reconstruction du monastère Saint-Vincent-hors-les-murs, alors en ruine. Le monastère originel avait été construit par le premier roi du Portugal en remerciement pour la conquête de Lisbonne aux mains des Maures en 1147.

Les dirigeants espagnols y joignirent une église. Celle-ci fut commencée en 1582 et terminée en 1627.

Le tout était un geste politique destiné à affirmer que les conquérants espagnols s’inscrivaient dans la lignée des souverains portugais.

L’intérieur de l’église est un vaisseau central flanqué de bas-côtés où s’alignent des autels latéraux séparés des fidèles par une balustrade ou une grille.

Le maitre-autel est surmonté d’un baldaquin qui atteint presque le plafond. Étonnamment, c’est derrière le chœur qu’est placé l’orgue.

Moins austère que la cathédrale de Lisbonne, cette église est quand même plutôt sobre. Seuls les autels latéraux, richement décorés, ajoutent un brin de folie décorative à un lieu autrement relativement sage.

Adjacent à l’église, se trouve le monastère Saint-Vincent-hors-les-murs.

Exemple d’azuléos

Le bas de presque tous les murs de ce vaste monastère est décoré d’azuléjos. Ceux-ci sont carreaux de faïence ornés, dans le cas du monastère, de représentations figuratives. Au premier étage, une galerie est consacrée exclusivement à l’illustration des fables de La Fontaine (dont ici, la fable Les deux chèvres).

Conciergerie du monastère

Après la conciergerie, la visite se poursuit par le ‘musée’ du monastère qui devrait plutôt s’appeler le trésor du monastère.

À la cathédrale de Lisbonne, à part une salle d’apparat, le reste du trésor est plutôt décevant. Ce n’est pas le cas ici. Le trésor du monastère est remarquable par la qualité des objets exposés, principalement de l’argenterie et de l’orfèvrerie.

Sacristie

Puis nous visitons la magnifique sacristie, le panthéon des patriarches du monastère et celui des rois de Bragance.

Bref, un site touristique exceptionnel.

Pariz One & Mr. Dheo

À proximité, sur la rue Travessa de São Vincente, se trouve la murale Pariz One & Mr. Dheo du Collectif Armu-Yama.

Au jour 2 de ce voyage, j’avais mentionné que les sardines que j’avais mangées au restaurant Pátio 13 étaient savoureuses mais contenaient beaucoup d’arêtes.

Par courriel, Daniel Hétu, fidèle lecteur de ce blogue, m’a recommandé la lecture des textes Sardines grillées au Portugal et Déguster des sardines grillées au Portugal, de même que le visionnement du vidéo Manger une sardine grillée (que j’ai attentivement regardé deux fois).

Fort de cette formation, je suis retourné à Pátio 13 me commander cinq sardines précédées d’une soupe de poisson. En dépit des couteaux pas particulièrement aiguisés du restaurant, je n’ai frappé qu’une seule arête.

Lorsque le serveur est venu reprendre mon assiette, je lui ai fait remarquer comment j’avais tout mangé. Le serveur n’a pas réagi.

Au lieu de m’apporter l’addition, au moment où commençaient à jouer deux musiciens latino-américains, il a placé devant moi une nouvelle assiette et de nouveaux ustensiles comme c’est le cas sur toutes les tables désertes. J’ai donc écouté ce spectacle imprévu.

Dix minutes plus tard, j’ai éclaté de rire quand le serveur m’a apporté cinq autres sardines (sans les pommes de terre qui les accompagnent généralement). Si c’était un défi, j’étais homme à le relever. Cette fois-ci, aucune arête.

Lorsqu’on m’a apporté l’addition de 12,5 euros, j’ai laissé un billet de 20. Pour dix grosses sardines portugaises, cela valait bien ça.

Repu, je suis rentré au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (5e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re, 3e et 7e photos) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 125 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 14 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 125 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
8e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel