Le tailleur syrien

Publié le 29 septembre 2016 | Temps de lecture : 3 minutes

Sur le site du très sérieux quotidien britannique The Guardian, la nouvelle la plus populaire aujourd’hui raconte l’histoire suivante qui s’est déroulée à Guelph, en Ontario, dimanche dernier.

Au moment précis où une demoiselle d’honneur zippe l’arrière de sa robe, une future mariée apprend que sa fermeture arrière vient de se briser.

Après plusieurs essais, on doit se rendre à l’évidence; c’est foutu.

Mais où trouver un tailleur ou une modiste dont la boutique serait ouverte un dimanche, à quelques heures de la cérémonie ?

Puisqu’on sait que le voisin le plus près est en train de travailler dans son garage, on mandate une fille d’honneur d’aller lui emprunter une paire de ciseaux.

Ce qu’on ignore, c’est que ce voisin héberge depuis quatre jours une famille syrienne dont le chef de famille, Ibrahim Halil Dudu, a été maitre tailleur à Alep pendant 28 ans.

Aussitôt, la porte sonne chez la future mariée. C’est ce voisin, le tailleur et son fils qui arrivent en renfort.

Père et fils ne parlent pas encore anglais. Ils communiquent avec leur hôte par l’intermédiaire de l’utilitaire de traduction de Google.

Parmi les rares souvenirs que ce réfugié a amenés avec lui, il y avait un petit nécessaire de couture.

Puisque le temps presse, la mariée n’ôte même pas sa robe. C’est donc à l’aide de sa trousse que le tailleur syrien répare à la main la fermeture à glissière pendant qu’autour de lui, la coiffeuse et son assistante s’affairent avec fébrilité à apporter les dernières retouches à la coiffure de la mariée.

Le tout ne prend que quelques minutes, à l’émerveillement des témoins de la scène et au grand soulagement de la future mariée.

Le lendemain de la cérémonie, les mariés réalisent qu’ils ont oublié de remercier M. Dudu.

Heureux de la tournure des évènements, celui-ci leur répond que lui et son épouse souhaitent que cette histoire aide à donner une image positive des réfugiés syriens et rappelle aux Canadiens que c’est leur générosité qui contribue, entre autres, à rendre leur pays si extraordinaire.

Références :
Syrian refugee comes to the rescue of Canadian bride’s wedding dress
Syrian tailor living in Canada for just 4 days saves wedding

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le deuxième débat des candidats à la course à la chefferie du PQ

Publié le 26 septembre 2016 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Au lendemain de sa cuisante défaite, le Parti québécois avait hésité à s’engager dans un bilan post-électoral qui aurait été l’occasion de déchirements internes.

Dans ce que disent les candidats à la course actuelle à la chefferie du Parti Québécois (PQ), on note l’apparition d’idées qui rapprochent cette formation politique de l’opinion publique québécoise.

L’option indépendantiste

Ceux qui souhaitent que le PQ abandonne son option indépendantiste doivent comprendre que cela n’arrivera jamais. Ce serait d’ailleurs une grave erreur.

Les Québécois fédéralistes ont déjà le choix entre deux partis fédéralistes. Si ces gens n’aiment pas les Libéraux, ils ont la CAQ comme solution de rechange. Pourquoi le PQ devrait-il se disputer cette clientèle ?

En fait, les fédéralistes peuvent aussi voter pour le PQ puisqu’on ne fait pas au Québec d’élections référendaires; on vote pour un gouvernement et, par la suite, on tient des référendums sur l’indépendance s’il y a lieu.

Déclin de l’appui à l’indépendance du Québec depuis une décennie

L’option indépendantiste est partagée par près de 40% des Québécois. En raison du rejet massif de cette option chez les Anglophones, c’est près de 50% du reste (Francophones et Allophones) qui sont indépendantistes.

Compte tenu des suspicions légitimes des Anglophones au sujet d’une conversion feinte du PQ au fédéralisme, le PQ se partagerait à trois le vote du 50% des Francophones fédéraliste alors qu’il possède actuellement un quasi-monopole de l’autre 50%, celui des Francophones indépendantistes.

C’est clair : le PQ se tirerait dans le pied.

Mais si l’option fondamentale n’est remise en question par personne au sein du PQ, on voit toutefois poindre des suggestions audacieuses qui, il y a peu de temps encore, auraient fait sourciller les gardiens du dogme péquiste.

La défense du français

La Canadian Constitution de 1982 est une loi ethnique votée par le Canada anglais qui vise, entre autres, à étouffer les lois linguistiques dont le Québec s’est doté pour protéger le français.

À maintes reprises sur ce blogue, j’ai exprimé l’avis que le Québec était stupide de se soumettre volontairement à des dispositions constitutionnelles qui menacent sa survie.

À la course précédente à la chefferie, M. Péladeau — qui a finalement été élu — soutenait, au nom du respect de l’État de droit, la soumission au carcan constitutionnel canadien; si le Québec voulait être libre, il n’avait qu’à faire l’indépendance.

Cette approche a du mérite. Toutefois, le déclin démographique des Francophones québécois est inquiétant, notamment à Montréal. Cette situation justifie des correctifs plus immédiats que l’attente d’une accession hypothétique du Québec à l’indépendance.

Or surprise : voilà qu’au cours de ce dernier débat, dimanche dernier, Martine Ouellet proposait le recours à la clause dérogatoire de la Canadian Constitution afin de revenir aux dispositions originelles de la Loi 101 quant à la langue d’affichage.

L’opposition d’Alexande Cloutier à cette suggestion fut huée par la salle. Ce furent les seules huées de la soirée.

Je présume qu’il y a là matière à réflexion de sa part.

La neutralité religieuse de l’État

Mais la bombe de la soirée — qui a peu été rapportée par les quotidiens le lendemain — est la suggestion de Jean-François Lisée d’appuyer le projet de loi libéral relatif à la neutralité religieuse de l’État.

Sur ce blogue, je me suis déjà prononcé à de multiples reprises en faveur d’une telle neutralité.

Indépendamment des motifs invoqués pour M. Lisée pour soutenir sa position, il est clair qu’il entend tourner la page sur le douloureux épisode de la Charte de la laïcité.

Je ne doute pas que cette position courageuse sera l’objet d’interminables discussions au sein du PQ.

Mais c’est la seule qui soit susceptible de rapprocher le PQ de sa base montréalaise (de loin la plus importante) et également des jeunes d’aujourd’hui, beaucoup plus ouverts que les babyboumeurs à l’expression vestimentaire de l’appartenance religieuse.

Références :
La Charte de la laïcité : un mauvais départ
Le projet de loi libéral au sujet de la neutralité de l’État (2e partie : laïcité vs neutralité religieuse)
Le français en péril

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| 2014-2018 (années Couillard), Politique québécoise | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La sculpture ‘Révolutions’

Publié le 20 septembre 2016 | Temps de lecture : 2 minutes
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Né à Montréal en 1970, Michel de Broin est un sculpteur dont la première exposition majeure fut présentée en Allemagne en 2002.

En 2003, il crée la sculpture ‘Révolutions’, installée dans le parc Maisonneuve-Cartier adjacent à la station Papineau du métro de Montréal.

Haute de 8,5 mètres, large et profonde de cinq mètres, cette sculpture en aluminium représente un escalier enroulé sur lui-même pour former un nœud de trèfle tridimensionnel.

Cette sculpture s’inspire des escaliers extérieurs en colimaçon, typiques de la ville. En formant un nœud, l’escalier cesse d’être un symbole d’ascension, et entre dans un cycle infini de révolutions où tout ce qui monte finit par redescendre.

Parti s’installer en Europe en 2005, l’artiste est revenu habiter dans sa ville natale en 2011.

Durant son séjour européen, il a repris ce thème pour la Biennale d’art contemporain de Rennes en 2010.

Sous le titre de ‘Révolution’ (au singulier), Michel de Broin y a créé un escalier sur pilotis qui ferait 40 mètres de long si on le déroulait. C’est l’équivalent d’un escalier de cinq étages.

Il est installé dans le jardin central de l’ancien cloitre du Couvent des Jacobins (devenu centre des congrès).

Pour l’œuvre rennaise, le sculpteur a ajouté une dimension ludique à son escalier puisqu’il peut être emprunté par les visiteurs (ce qui n’est pas le cas à Montréal).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
2e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 28 mm
3e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
4e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 125 — 30 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Universitaires syriens réduits à la misère en Turquie

Publié le 19 septembre 2016 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

En matière de nouvelles internationales, peu de quotidiens sont suffisamment riches pour embaucher leurs propres correspondants à l’Étranger.

Nos médias se contentent généralement d’être les clients d’agences de presse dont ils reproduisent aveuglément les communiqués. Voilà pourquoi ils répètent les mêmes clichés.

Un des rares quotidiens occidentaux à posséder une véritable signature journalistique et éditoriale est The Guardian de Londres.

On y apprend ce matin que la Turquie bloque la sortie de son territoire des réfugiés syriens qualifiés.

Réfugiés ‘de ville’ et réfugiés ‘de camp’

Sur les millions de Syriens que la Turquie a accueillis, seulement le huitième vit dans des camps de réfugiés installés le long de la frontière syrienne.

La grande majorité vit donc dispersée dans des villes turques, dont 350 000 à Istanbul.

Les réfugiés ‘de ville’ habitent des appartements souvent insalubres qu’ils partagent à plusieurs familles et qu’ils louent à la semaine. Les loyers sont augmentés arbitrairement d’une semaine à l’autre par les propriétaires turcs qui les exploitent.

Puisque la Turquie délivre au compte-goutte les permis de travail aux réfugiés ‘de ville’, environ 40% d’entre eux chôment. Les autres tirent des revenus du travail au noir : ils reçoivent souvent une rémunération équivalente au huitième ou dixième de ce que reçoit un Turc effectuant un travail équivalent.

Dans presque tous les cas, les réfugiés ‘de ville’ obtiennent une rémunération insuffisante à combler leurs dépenses. Lorsque leurs économies atteignent un seuil critique, ceux-ci sont forcés à l’exil.

La ‘contrôlite’ d’Erdoğan

Chaque pays possède ses propres critères en matière d’immigration.

Pour des raisons sécuritaires, le Canada a choisi de n’accueillir que des réfugiés apparaissant sur les listes du Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies

De leur côté, les États-Unis ont une grille d’évaluation où les réfugiés syriens sont évalués davantage comme des immigrants que comme des demandeurs d’asile. Les considérations humanitaires (un handicap physique ou mental, par exemple) comptent moins que l’employabilité et, plus généralement, l’aptitude à s’adapter à la vie américaine.

En principe, la Turquie devrait être indifférente à toutes ces considérations.

Mais la ‘contrôlite’ dont sont atteintes les autorités turques n’a apparemment pas de limite.

Alors que leur venue avait été approuvée par les États-Unis (entre autres), plus de mille diplômés universitaires ou travailleurs surqualifiés syriens ont été empêchés de quitter la Turquie par décision des autorités de ce pays.

Pour se justifier, ces derniers déclarent que les réfugiés les plus vulnérables doivent être aidés avant les autres.

Pourtant, les réfugiés surqualifiés dont il est question sont réduits au chômage en Turquie.

Jusqu’ici, les considérations humanitaires n’ont pas empêché la Turquie d’être l’artisan (avec l’Arabie saoudite et le Qatar) de la pire crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale.

La destruction minutieuse de l’État syrien et l’appui aveugle aux mercenaires qui travaillent à créer une république islamiste en Syrie sont autant de faits qui rendent suspecte la décision turque de s’acharner à réduire à la mendicité les réfugiés syriens les plus talentueux.

Références :
La sélection des réfugiés syriens au Canada
Le terrorisme judiciaire d’Erdoğan
Turkey blocks Syrian refugees from resettlement in the US – for having degrees


Compléments de lecture :
L’ABC de la guerre syrienne (1re partie)
L’ABC de la guerre syrienne (2e partie)
L’ABC de la guerre syrienne (3e partie)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le PQ et Énergie-Est

Publié le 16 septembre 2016 | Temps de lecture : 6 minutes

Hier soir dans mon quartier, j’ai assisté à une conférence prononcée par un candidat à la chefferie du Parti Québécois (PQ). Ce candidat n’était pas mon préféré jusque là mais il l’est devenu en dépit de sa position au sujet d’Énergie-Est.

Rappelons qu’Énergie-Est est le nom d’un pipeline que veut construire une pétrolière et qui doit acheminer 1,1 million de barils de pétrole de l’Ouest vers le Nouveau-Brunswick principalement à des fins d’exportation, et ce en traversant la totalité de la vallée du Saint-Laurent.

Le candidat en question est opposé au passage de ce pipeline au Québec. Bien. Mais il a déclaré que le Québec possédait des moyens d’empêcher la construction de ce pipeline.

Et il a donné comme exemple la possibilité d’obliger la pétrolière à obtenir un permis chaque fois que son pipeline traverserait un cours d’eau. Or ce pipeline doit traverser 830 cours d’eau au Québec.

Et, l’air espiègle, il a précisé que ces demandes devront obtenir l’autorisation de sa collègue Martine Ouellet (dont l’opposition à ce projet est également bien connue).

Voyons les faits.

Le transport interprovincial de marchandises est un domaine de compétence constitutionnelle exclusif du fédéral. Dans un État de droit, on ne peut pas faire indirectement ce qu’il est interdit de faire directement.

En d’autres mots, le Québec ne peut pas empêcher par des moyens détournés un projet autorisé par le gouvernement fédéral dans un domaine de compétence qui lui est exclusif.

Si le Québec devait essayer d’agir de la sorte, les tribunaux invalideraient les moyens entrepris d’autant plus facilement que ce candidat a commis l’imprudence de révéler publiquement leur véritable but.


 
Si le Québec était déjà un pays indépendant, la controverse relative à Énergie-Est n’existerait pas; le Canada exporterait son pétrole par un port situé dans la Baie-d’Hudson (voir ci-dessus).

Pour l’instant, le Québec est une province au sein d’un pays démocratique. Or il faut deux choses pour qu’un pays se définisse comme tel.

Il faut que les minorités puissent s’exprimer. C’est le cas : le Québec peut clamer son opposition.

Mais il faut aussi que la majorité puisse agir. Or justement, le Canada anglais veut Énergie-Est. Conséquemment, ce pipeline nous sera imposé que cela nous plaise ou non.

Tant que le Québec ne deviendra pas un pays indépendant, il devra se soumettre aux décisions majoritaires du Canada anglais. L’adoption de la Canadian constitution de 1982 en est un exemple.

La principale faille idéologique du PQ, c’est de faire croire aux Québécois qu’on peut obtenir à peu près tous les avantages de l’indépendance sans avoir besoin de la faire.

Déclin de l’appui à l’indépendance du Québec de 2004 à 2014

Involontairement, c’est le message que répète inlassablement le PQ depuis des décennies. Il ne faut donc pas se surprendre du lent déclin de la ferveur indépendantiste au Québec.

Les Québécois ne sont pas fous. Pourquoi se lanceraient-ils dans l’aventure incertaine de la partition du Canada quand ils n’auront presque rien de plus qu’en y restant ?

En réalité, les seules manières d’empêcher la construction du pipeline Énergie-Est, ce sont soit l’indépendance du Québec ou des cours pétroliers tellement bas qu’ils rendent cette construction non rentable.

En entrevue avec la chaine télévisée Business News Network, le premier ministre de la Saskatchewan déclarait lundi dernier qu’il s’inquiétait pour l’unité du pays si le processus de consultation de l’Office national de l’énergie ne se terminait pas bien.

Nationalisme albertain

C’était une menace voilée au sujet de l’émergence possible de forces sécessionnistes dans l’Ouest canadien si le fédéral ne réussissait pas à imposer ce pipeline aux Québécois.

Mais ce faisant, le premier ministre de la Saskatchewan révélait ce qui inquiète au plus haut point les stratèges fédéralistes. Ces derniers sont incapables de contrer l’opposition massive des Québécois au passage d’Énergie-Est dans leur province.

Cela ne laisse pas d’autre alternative au fédéral que d’imposer le passage de ce pipeline manu militari — de préférence avec l’aide d’un gouvernement provincial complice — comme ce fut le cas lors de la création du parc national de Forillon et de l’aéroport de Mirabel.

Il s’agit donc d’un argument en or pour inciter les Québécois à opter pour l’indépendance. En effet, le Québec a le choix entre demeurer au sein du Canada et devenir une autoroute à pétrole — par pipeline, par trains et par navires de type Panamax — ou stopper tout cela en devenant indépendant.

En somme, la capitulation du Québec face à l’ordre pétrolier canadien est le prix de son appartenance au pays.

Parce que le fédéralisme a un prix, ce qu’on oublie trop souvent de dire.

Si, comme je le pense, ce pipeline finit par traverser le Québec, les stratèges fédéraux — par le biais de Radio-Canada et La Presse — n’auront plus qu’à détourner la colère populaire contre le PQ qui aura trompé les Québécois sur son aptitude (en réalité nulle) à les protéger de ce projet.

Voilà pourquoi je ne porte pas rancune à ce candidat; ses collègues à la chefferie sont comme lui, occupés à nous expliquer que leur programme électoral est le meilleur pour rendre confortable notre domination au sein du Canada, au point de rendre l’indépendance du Québec à peine nécessaire.

Références :
Énergie Est : Le vrai enjeu
Pipeline Énergie Est : le NON ! de Montréal
Risques décuplés par les navires sous pavillon de complaisance

Au sujet de la dangerosité environnementale des pipelines :
Keystone pipeline raises concerns after third major spill in five years (2022-12-21)

Pour consulter les textes de ce blogue consacrés au prix à payer pour l’appartenance au Canada, veuillez cliquer sur ceci

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| 2014-2018 (années Couillard), le prix du fédéralisme | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Religion et ségrégation sexuelle

Publié le 15 septembre 2016 | Temps de lecture : 3 minutes

Dans nos sociétés, la ségrégation sexuelle est légale. On la voit dans les toilettes publiques, les clubs sportifs et certains établissements scolaires.

Toutes les religions ont pratiqué ou pratiquent encore différentes formes de ségrégation sexuelle.

Il y a d’abord l’accès à la prêtrise, réservée aux hommes dans la majorité des confessions religieuses.

Puis il y a l’accès aux lieux de culte.

À la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, il y a une entrée pour les femmes (à gauche) et une autre pour les hommes (à droite) parce qu’autrefois, femmes et hommes y assistaient à la messe chacun de son côté.

Abandonnée depuis dans toutes les églises catholiques, la séparation de l’assistance selon le sexe existe toujours dans les lieux de culte grecs orthodoxes, juifs, musulmans et sikhs.

De nos jours, ce qui choque est moins la ségrégation sexuelle en tant que telle que la manière avec laquelle elle s’exerce.

Dans une église, que les femmes soient à gauche et les hommes à droite (ou l’inverse), cela importe beaucoup moins que de savoir qu’il existe des lieux de culte (des mosquées, notamment) où les hommes assistent à un rituel sans qu’aucune barrière physique ne les sépare de l’officiant alors que les femmes sont à l’écart, cachées derrière une grille, un rideau ou une cloison amovible quand elles ne sont pas reléguées à l’entresol relié à un hautparleur.

Lorsque l’aménagement physique des lieux suggère symboliquement que la Volonté de Dieu est à l’effet que les femmes ne soient que des subalternes, cela apparait incompatible aux valeurs occidentales, y compris aux yeux de nombreuses Musulmanes.

Les religions pratiquées en Occident ont traversé diverses révolutions, dont la révolution féministe du XXe siècle. Ailleurs, les sociétés ont été beaucoup moins exposées à cette révolution, ce qui se reflète dans les mentalités religieuses qui y prévalent.

Contrairement au Christianisme et au Judaïsme, dont l’épicentre est situé en Occident, l’Islam tel que pratiqué chez nous est déchiré entre son enracinement séculaire dans nos sociétés et son enseignement dogmatique financé principalement par l’Arabie saoudite, un pays qui a échappé à cette révolution féministe et qui s’entête à promouvoir un Islam dominé par les mentalités qui prévalaient aux premiers siècles qui suivirent la mort de Mahomet.

Puisque le Dieu des Musulmans est le même que le nôtre, on comprend mal que Sa Volonté puisse être différente selon les confessions religieuses qui se réclament de Lui.

Conséquemment, un nombre croissant d’observateurs réclament que soit interdit le financement étranger des mosquées afin que la religion musulmane puisse se libérer du carcan que lui impose notamment le takfirisme saoudien, c’est-à-dire sa tendance à excommunier et condamner à mort tous ceux qui ont une interprétation de l’Islam le moindrement différente de la sienne.

Références :
Islam en France
Istanbul souhaite mieux accueillir les femmes dans les mosquées
Le prosélytisme de l’Arabie saoudite
La femme dans les religions monothéistes
Mosquée – Trudeau accusé de cautionner la ségrégation des sexes
Quelle place ont les femmes dans les mosquées ?
Une mosquée réservée aux femmes ouvre ses portes à Los Angeles

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| Religion, Sociologie | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Anémone

Publié le 14 septembre 2016 | Temps de lecture : 1 minute
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Détails techniques de la photo : Canon Powershot G6 — 1/160 sec. — F/2,0 — ISO 50 — 7,2 mm

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| Botanique, Fleurs, Nature | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Photos infrarouges de la promenade des glaciers – 3e partie (fin)

Publié le 13 septembre 2016 | Temps de lecture : 1 minute







 
Si Cuba est un paradis pour celui qui veut faire de la photographie de rue, les montagnes Rocheuses canadiennes sont un paradis pour l’amateur de photographie infrarouge.

Détails techniques : Panasonic GH1 transformé en appareil infrarouge de 720nm, objectif Lumix 12-42mm II
1re photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 100 — 42 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 100 — 42 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/4,7 — ISO 100 — 22 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 100 — 42 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/5,5 — ISO 100 — 35 mm
6e  photo : 1/200 sec. — F/5,3 — ISO 100 — 26 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge noir et blanc, veuillez cliquer sur ceci.

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| infrarouge noir et blanc, Photo infrarouge | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Photos infrarouges de la promenade des glaciers – 2e partie

Publié le 12 septembre 2016 | Temps de lecture : 2 minutes

Les habitués de ce blogue le savent déjà : un de mes grands plaisirs en voyage est de prendre des photos infrarouges.

Or la promenade des glaciers, en Alberta, est particulièrement propice à la photographie infrarouge. Et ce pour deux raisons.

Un objet est noir lorsqu’il absorbe totalement la lumière et de ce fait, ne réfléchit rien à nos yeux. C’est la même chose pour un appareil photo; celui-ci n’enregistre que la lumière réfléchie.

Les conifères absorbent une bonne partie de la lumière visible : voilà pourquoi ils sont donc généralement foncés. Toutefois, ils rejettent une proportion beaucoup plus grande d’infrarouge. Or la moitié de la lumière solaire est composée de rayonnement infrarouge.

Conséquemment, en lumière visible, les conifères se répartissent dans différentes teintes de vert, allant du vert moyen au vert foncé.

Par contre, pour l’appareil capable de capter l’infrarouge, les conifères expriment toutes les teintes de gris, du très pâle au très foncé, selon l’intensité du rayonnement auquel ils sont soumis.

Ce qui donne une gamme de tonalité très étendue et des résultats spectaculaires.

La deuxième raison vient du fait que les petites particules en suspension dans l’air font dévier la lumière visible et créent un brouillard bleuté qui affecte les paysages lointains.

Ce brouillard est totalement transparent à l’infrarouge. Ce qui signifie que les paysages sont parfaitement nets de près comme de loin.
 







 
Détails techniques : Panasonic GH1 transformé en appareil infrarouge de 720nm, objectif Lumix 12-42mm II
1re photo : 1/160 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/4,7 — ISO 100 — 25 mm
3e  photo : 1/400 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 18 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/4,4 — ISO 100 — 20 mm
5e  photo : 1/1600 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm
6e  photo : 1/1000 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm
7e  photo : 1/400 sec. — F/5,3 — ISO 100 — 25 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge noir et blanc, veuillez cliquer sur ceci.

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| infrarouge noir et blanc, Photo infrarouge | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Photos infrarouges de la promenade des glaciers – 1re partie

Publié le 11 septembre 2016 | Temps de lecture : 2 minutes

Jusqu’à mon récent voyage en Alberta, je croyais que pour rapporter des images spectaculaires des montagnes Rocheuses, il fallait marcher en forêt pendant des heures, emprunter des sentiers escarpés, découvrir par accident des points de vue qui permettent de prendre des photos dignes d’une carte postale, et finalement en revenir le corps couvert de piqures de moustiques.

Sans compter le risque d’avoir à appeler les secouristes pour qu’ils viennent vous chercher alors que vous êtes incapable de retrouver votre chemin en forêt.

Eh bien non, c’est plus simple que cela.

L’immense majorité des visiteurs qui parcourent la promenade des glaciers le font en véhicule tandis qu’un petit nombre de gens le font en vélo ou en moto.

Le long de cette route, des arrêts sont prévus pour permettre d’apprécier les plus beaux points de vue.

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À certains endroits, des téléfériques amènent leurs passagers à des belvédères d’où partent des trottoirs en bois menant à des arrêts dotés de panneaux descriptifs.

Le long de la promenade des glaciers, s’arrêter à chacun des endroits photogéniques n’est pas pratique pour ceux qui n’ont que quelques jours à consacrer à la visite des parcs de Jasper et de Banff tellement ceux-ci offrent une succession ininterrompue de paysages magnifiques, en perpétuel renouvèlement.

D’où l’idée paresseuse de les photographier sans s’arrêter, au travers du parebrise de l’auto.
 






 
Détails techniques : Panasonic GH1 transformé en appareil infrarouge de 720nm, objectif Lumix 12-42mm II
1re photo : 1/400 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/4,6 — ISO 100 — 21 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/5,5 — ISO 100 — 37 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/5,5 — ISO 100 — 36 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm
6e  photo : 1/640 sec. — F/4,1 — ISO 100 — 19 mm
7e  photo : 1/30 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 20 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge noir et blanc, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel