Quelques fadistes
Ma journée commence au Musée du Fado. Son prix d’entrée est de cinq euros. Il occupe trois étages d’une ancienne station de pompage située près de la rive du Tage.
Le fado est un genre musical typiquement portugais apparu au début du XXe siècle. À chaque étage, une grande fresque photographique présente les artisans de cette discipline, classés par époque.
Sur l’audioguide multilingue (indispensable), il suffit de pitonner le numéro que porte l’interprète pour entendre un de ses grands succès. Sans rien comprendre aux paroles, dès le premier morceau que j’ai choisi, j’étais ému et conquis.
Borne d’écoute au Musée du Fado
Les murs d’une salle sont tapissés des paroles des chansons. Plus loin, on présente les pochettes des disques, les instruments utilisés, des clips vidéos et une salle où deux bornes permettent aux visiteurs d’entendre les succès des grandes vedettes du fado.
J’aurais pu y passer toute la journée tellement ce musée est intéressant.
Intérieur de la boutique The Lisbon Walker
Sur la rue da Magdalena, je passe devant la boutique la plus originale que j’ai vue jusqu’ici. On y vend des souliers et du vin. Mais quel rapport y a-t-il entre les deux ?
Un riche fabricant de souliers s’est acheté un vignoble. Et plutôt que de louer deux locaux, il a décidé de promouvoir tous ses produits au même endroit.
On peut gouter à son vin et en acheter une bouteille. Mais si vous décidez d’acheter plutôt des souliers, ils vous seront offerts dans un coffret de bois où une bouteille de vin gratuite séparera la paire de souliers.
À deux pas de là, je visite l’église Sainte-Marie-Madeleine dont on ne peut pas photographier l’intérieur.
Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.
C’est une église à vaisseau central, sans transept ni bas-côtés. Séparés des banquettes par une balustrade, trois autels en bois peint s’alignent sur chaque côté de la nef. Cette église est d’un intérêt touristique limité.
En montant la rue Santo António da Sé, je rencontre l’église et le musée consacré au saint patron du Portugal, soit Saint Antoine de Lisbonne, né ici en 1195.
Mort à Padoue en 1231, on l’appelle couramment Saint Antoine de Padoue. Mais cela est inexact. La coutume veut que les saints soient caractérisés par leur lieu d’origine, afin de les distinguer d’autres saints ayant le même prénom. C’est ainsi qu’on parlera de Sainte Jeanne d’Arc, née à Arc.
Le musée qui lui est consacré présente sa lignée ancestrale, les grandes étapes de sa vie, et diverses œuvres d’Art ou d’artisanat qui le représentent. C’est une attraction touristique mineure de la ville. Son prix d’entrée est de trois euros.
Intérieur de l’église Saint-Antoine-de-Lisbonne
L’église adjacente au musée est l’objet d’une grande dévotion de la part des habitants de la ville; à toute heure du jour, les fidèles y viennent prier.
Paré de marbre rose, l’intérieur est très joli. Au sous-sol, on peut visiter la crypte qui marque l’endroit précis où ce saint serait né.
Cathédrale de Lisbonne
Haut du transept de gauche
À quelques pas se trouve la cathédrale de Lisbonne, appelée Sé (une abréviation de siège épiscopal).
C’est une église romane construite en 1150, soit un peu avant le début de la construction de Notre-Dame-de-Paris, de style gothique.
Son vaisseau central est flanqué de bas-côtés qui se prolongent dans un déambulatoire. Ce dernier est entouré de neuf chapelles absidiales.
Le tout est très sobrement décoré. Tout au plus peut-on admirer la très grande variété de la décoration des chapiteaux, notamment dans les chapelles absidiales.
Un prix d’entrée est exigé pour visiter le cloitre et le trésor. Construit sur un théâtre romain, le sobre cloitre gothique se trouve derrière l’église; on y accède par une des chapelles absidiales. Au moment de ma visite, il était l’objet de fouilles archéologiques.
On accède au trésor sur la droite, en entrant dans la cathédrale. On ne peut y prendre de photos. On y présente des habits sacerdotaux, de nombreuses reliques et de l’argenterie. On y trouve une magnifique salle d’apparat.
Dorade du Pátio 13
Je me laisse descendre en empruntant les petites rues du quartier. Sans avoir besoin d’un plan, je me rends au restaurant Pátio 13 où je prends une soupe de poisson, une dorade grillée et une demi-bouteille de blanc pour 14 euros.
Puis je rentre au studio pour la nuit.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (3e photo), objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (6e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (4e photo) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
2e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 10 mm
3e photo : 1/160 sec. — F/2,0 — ISO 640 — 8 mm
4e photo : 1/160 sec. — F/18 — ISO 200 — 12 mm
5e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 13 mm
6e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 25 mm
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