La guerre russo-ukrainienne et la vassalisation de l’Europe

23 juin 2022

Introduction

On attribue à Montesquieu la maxime suivante : « Les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les ont rendues inévitables.»

Depuis la nuit des temps, le sort d’un pays faible qui est voisin d’un pays puissant, c’est d’être son vassal. Le Canada en est un exemple.

Dans le texte L’engrenage ukrainien, nous avons vu que les organisations non gouvernementales américaines (financées par Washington) ont dépensé des milliards de dollars pour amener le peuple ukrainien à croire qu’il était dans son intérêt de devenir l’ennemi militaire de son puissant voisin.

Ce qui rendait inévitable la guerre entre eux.

Guerres courtes vs guerres longues

Les guerres les moins pénibles — autant pour l’agresseur que pour l’agressé — sont celles qui sont courtes.

Si la France n’avait pas capitulé à l’Allemagne dès 1940, on admirerait aujourd’hui la copie de la tour Eiffel et de l’Arc de Triomphe, l’une et l’autre reconstruits à l’identique.

L’armement sophistiqué que les États-Unis fournissent à l’Ukraine a pour but de transformer cette guerre en entreprise ruineuse pour la Russie. En vain jusqu’ici.

Mais cela ne changera pas l’issue de la guerre, connue d’avance. Tout cela ne fait que prolonger les souffrances du peuple ukrainien.

Ceci étant dit, la victoire militaire de l’Ukraine demeure possible. Mais seulement à l’issue d’une guerre d’usure s’échelonnant sur de très longues années.

À titre d’exemple, en Afghanistan, les Talibans ont vaincu l’armée américaine après vingt ans de lutte armée. Et au Vietnam, le Viêt Cong a fait de même après une décennie de guérilla.

Une guerre d’usure qui n’est pas qu’une suite de petites escarmouches transforme inévitablement le théâtre de la guerre en champ de ruines.

Depuis 2011, la guerre en Syrie a détruit 98 % de son économie, de la raffinerie de pétrole à la petite boulangerie de quartier.

C’est ce qui attend l’Ukraine si ce pays ne renonce pas définitivement à son intention d’adhérer à l’Otan.

La vassalisation de l’Europe

En participant à la croisade américaine contre la Russie, l’Europe occidentale se tire dans le pied.

Contrairement à ce qu’on tente de nous faire croire, la Russie a toujours été un fournisseur fiable d’hydrocarbures.

Toutefois, en bannissant les banques russes du système SWIFT — qui facilite les flux financiers — les pays européens ne pouvaient pas s’attendre à ce que la Russie leur livre du pétrole et du gaz naturel sans être payée en retour.

Ce pays a donc exigé d’être payé en roubles. Seuls les pays qui se sont entêtés à ne pas payer leur gaz ont été pénalisés.

L’Allemagne a accepté. Malheureusement, ce pays a commis deux imprudences.

Premièrement, dans le cadre de ses sanctions contre la Russie, il a refusé en février dernier d’homologuer la mise en service du gazoduc Nord Stream 2, prolongeant l’exclusivité de son approvisionnement par Nord Stream 1.

Deuxièmement, alors que les turbines et les compresseurs de ce gazoduc plus ancien ont une importance stratégique, l’Allemagne a accepté que le conglomérat allemand Siemens confie leur entretien à sa filiale canadienne.

Ces appareils hautement spécialisés doivent être régulièrement entretenus et réparés. Malheureusement, une partie d’entre eux sont bloqués à Montréal puisque le Canada refuse leur sortie du pays, invoquant ses sanctions économiques contre la Russie.

Du coup, le gouvernement allemand annonce aujourd’hui qu’il se voit dans l’obligation d’envisager sérieusement le rationnement du gaz naturel.

On ne devrait pas être surpris d’apprendre que le zèle canadien s’explique par des directives secrètes reçues de Washington dans le but de forcer l’Allemagne à se sevrer dès maintenant du gaz russe, peu importe les conséquences immédiates pour ce pays.

En 2017, on comptait 511 méthaniers en service à travers le monde. Il en faut peu puisque le mode de transport idéal du gaz naturel, c’est par gazoduc.

Mais si du jour au lendemain, les pays européens voulaient s’approvisionner en gaz naturel auprès du Qatar ou de l’Amérique du Nord, il faudrait construire immédiatement cinq-mille méthaniers et équiper des dizaines de ports européens des installations nécessaires.

Voilà un aperçu de ce signifie concrètement le sevrage immédiat au gaz naturel russe.

Compte tenu de tout cela, pourquoi l’Europe a-t-elle accepté de dépendre des hydrocarbures russes ?

C’est que les contrats d’approvisionnement avec la Russie sont libellés en euros, une devise dont l’Europe contrôle l’émission et, par ricochet, la valeur.

Dans l’éventualité d’une très grave crise économique, il suffit à l’Europe de dévaluer sa monnaie pour payer ses hydrocarbures moins chers.

En achetant plutôt son gaz naturel du Qatar ou son pétrole d’Arabie saoudite, les contrats d’approvisionnement seront en dollars américains.

En vertu de l’extraterritorialité du droit américain, cela signifie que l’Europe devient complètement vassalisée aux États-Unis. Il suffit alors à Washington d’interdire tout commerce avec un pays fournisseur pour que l’Europe soit obligée d’obéir.

Références :
Extraterritorialité et pétainisme
Guerre russo-ukrainienne : ces sanctions qui font du bien
L’Allemagne contourne les termes de sa Constitution pour renforcer son armée
L’Allemagne passe en niveau d’alerte face au tarissement du gaz russe
La Russie va suspendre samedi ses exportations de gaz vers la Finlande
Les Sanctions canadiennes contraignent Nord Stream 1
Moscou coupe le gaz à la Pologne et à la Bulgarie
Ukraine : l’opérateur du gazoduc Nord Stream 2 acculé à la faillite

Paru depuis :
The Energy Shock — Germany Plans for a Winter Without Gas from Russia (2022-07-29)

Complément de lecture : L’épouvantail russe

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Guerre russo-ukrainienne : ces sanctions qui font du bien

22 juin 2022

En mars dernier, je prédisais que le retrait de certaines sociétés occidentales de Russie provoquerait la russification de son économie.

C’est exactement ce qui est en train de se produire. Par exemple, en fermant tous ses restaurants russes, MacDonald’s a perdu un milliard de dollars. Et l’investisseur qui s’en est porté acquéreur pour une bouchée de pain fait depuis des affaires d’or.

Les choses s’avèrent parfois plus compliquées que prévu.

Pour pallier l’accusation de financer indirectement l’invasion russe en Ukraine, les pays d’Europe occidentale ont annoncé leur intention de cesser, d’ici la fin de l’année, leurs achats d’hydrocarbures russes.

La distribution mondiale de pétrole et de gaz naturel s’opère par une série de vases communicants. Ce que la Russie ne vend pas à l’Europe, elle le vend là où la consommation est croissante.

Les États-Unis peuvent bien interdire à la Chine ou à l’Inde d’en acheter; tant que les oléoducs ne seront pas équipés de compteurs américains, c’est peine perdue.

En annonçant leur résolution pieuse, les pays européens ont déclenché de l’insécurité sur les marchés mondiaux.

Cette ‘insécurité’ est bien relative. Au lieu de décharger sa cargaison à sa destination prévue, un méthanier la déchargera ailleurs. Et ce qui ne sera pas acheminé ailleurs le sera autrement.

Le mot ‘insécurité’ est le signal qu’attendent toutes les pétrolières pour hausser leurs prix. C’est l’équivalent de la cloche qui annonce aux écoliers le début de la récréation.

Depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, le prix du pétrole s’est accru de manière importante. Si bien que les revenus que la Russie en tire sont 60 % supérieurs cette année en comparaison avec ceux de l’an dernier.

C’est plus que tout le matériel militaire russe détruit depuis le début de la guerre.

Et ce, en dépit du fait que ce pays écoule son pétrole à 30 % en dessous du prix courant.

Ce prix d’ami est une des conséquences de l’appréciation de la valeur du rouble.

En bannissant les banques russes du système SWIFT — qui facilite les flux financiers — les pays européens ne pouvaient pas s’attendre à ce que la Russie leur livre du pétrole et du gaz naturel sans être payée en retour.

Ce pays a donc exigé d’être payé en roubles. Hypocritement, les dirigeants de l’Union européenne l’ont accusé de violer les termes des contrats d’approvisionnement, libellés en euros.

Imaginez un locataire qui paierait son loyer avec un chèque postdaté. Il aurait beau dire qu’il a payé; si le propriétaire est incapable de toucher cet argent, c’est comme si le paiement n’avait jamais été effectué.

Donc il était normal que la Russie impose le paiement en roubles.

Bref, après les protestations d’usage, les pays concernés (dont l’Allemagne) ont secrètement cédé à cette exigence.

En temps normal, la Russie est payée en devises fortes, dont le dollar américain et l’euro. Ce qui lui permet de payer ses importations.

En somme, il est rare que d’importants contrats internationaux soient conclus en devise russe.

La demande soudaine pour cette dernière par les pays acheteurs d’hydrocarbures russes augmente sa valeur.

Tout au début de l’invasion russe, cette devise s’est effondrée, passant de 78 à un creux de 138 roubles pour un dollar américain.

Depuis le contournement des sanctions occidentales, cette devise a repris de la vigueur. Ces jours-ci, elle vaut plus qu’avant le début de la guerre, soit 57 roubles pour un dollar.

Toutefois, quand la monnaie d’un pays vaut plus cher, cela nuit à ses exportations. Pour compenser, la Russie diminue donc le prix de ses hydrocarbures à des pays amis. Ce qui lui permet de demeurer compétitive.

Références :
La Russie inonde la Chine avec son pétrole
Les usines russes de Renault passent aux mains de Moscou
Malgré les sanctions, la monnaie russe est aujourd’hui plus forte qu’avant la guerre
Malgré les sanctions, les revenus pétroliers de la Russie augmentent
McDonald’s et la culture du bannissement

Parus depuis :
Sanctions occidentales en Russie : pas le choc auquel on s’attendait (2022-07-01)
Tarifs sur les engrais russes : « On se pénalise nous-mêmes! » (2022-09-23)
Mersin, le grand port turc transformé en plate-forme de commerce avec la Russie (2022-10-18)
La Russie résiste aux sanctions (2022-11-27)
Bean counters: how Russia’s wealthy profited from exit of western brands (2023-06-14)
EU imports of Russian liquified gas leap by 40% since Ukraine invasion (2023-08-30)
Malgré les sanctions, le pétrole russe traverse l’Europe (2023-09-06)
Revealed: Europe’s role in the making of Russia killer drones (2023-09-27)
La Russie a presque entièrement redirigé ses exportations de pétrole vers l’Asie (2023-12-27)
Guerre en Ukraine : le fiasco du départ des entreprises françaises de Russie (2024-02-22)

Contrepartie : Is the Ukraine war boosting or damaging the Russian economy? (2023-04-01)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


D’autres pivoines de juin 2022

22 juin 2022
Pivoine herbacée hybride ‘Soft Lemon Kisses’
Pivoine herbacée hybride ‘Illini Warrior’
Pivoine herbacée hybride ‘Salmon Dream’
Pivoine herbacée hybride ‘Mahogany’
Pivoine herbacée hybride ‘Pink Hawaian Coral’
Pivoine herbacée hybride ‘Pastelegance’

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/8000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 79 mm
2e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
3e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
4e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
5e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
6e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 120 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le drame shakespearien du certificat de naissance en français

21 juin 2022
Exemple de visa chinois

Un blogueur que je respecte (mais que je ne nommerai pas) s’est lancé depuis quelque temps dans une campagne contre la loi 96. Rappelons que cette loi est destinée à renforcer l’usage du français au Québec.

Faisant flèche de tout bois, sa dernière trouvaille est d’alerter les Québécois qu’à cause de cette loi, le Québec n’émettrait plus les certificats de naissance, de mariage et de décès qu’en français.

Le but de la loi 96, c’est d’indiquer aux néoQuébécois et aux jeunes angloMontréalais (qui ont tendance à l’oublier), qu’au Québec, c’est en français que ça se passe…

Conséquence pratique, il nous sera impossible — selon ce blogueur — d’obtenir un visa pour voyager aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou en Allemagne.

J’ignore pourquoi il a choisi d’utiliser très précisément l’exemple de ces trois pays puisqu’aucun d’entre eux n’exige de visa aux Canadiens qui veulent y voyager.

Ce que leurs douaniers exigent, c’est simplement de voir notre passeport. Pas notre certificat de naissance.

Par contre, il faut un visa pour entrer dans d’autres pays, comme l’Iran et la Chine.

Mais aucun de ces pays non plus n’exige la présentation d’un certificat de naissance.

Dans le cas d’un voyage en Chine, il faut envoyer au consulat chinois de Montréal l’original de notre passeport par poste recommandée. Trois ou quatre semaines plus tard, le passeport nous est retourné. Et sur une de ses pages, le visa chinois y est collé, précisant sa durée de validité.

Donc, le danger que nos certificats de naissance en français condamnent le Québec à devenir une grande prison à ciel ouvert duquel plus personne ne pourra s’échapper est une plaisanterie… à moins d’être un effet secondaire de la consommation du cannabis.

Puisque j’ai de l’estime pour ce blogueur, je présume qu’il a émis cette hypothèse farfelue afin de distinguer, parmi ses lecteurs, ceux qui mordent à l’hameçon parce que dépourvus d’esprit critique.

Si tel est le cas, bravo monsieur le blogueur !

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le fruit défendu

21 juin 2022


 
En janvier 2028, neuf mois avant la légalisation du cannabis au Canada, deux policiers torontois ont effectué une descente dans une boutique qui vendait illégalement du cannabis et des produits dérivés.

Puisque l’inventaire de la marchandise saisie se fait devant témoins à l’arrivée au poste de police, le policer Vittorio Dominelli en a profité pour subtiliser trois tablettes de chocolat au THC en cours de route et ce, avec la complicité de sa partenaire, la policière Jamie Young.

Mais vers 23h ce soir-là, les deux patrouilleurs étaient assignés à la surveillance d’un bar. Or quoi de plus ennuyant que de rester là, assis dans une autopatrouille, à faire de la surveillance à distance alors qu’il ne se passe rien.

C’est alors qu’ils ont eu l’idée de gouter — de gouter juste un peu — à une des tablettes de chocolat subtilisées.

Mais cinq minutes plus tard, on ne percevait strictement aucun effet. Même près dix minutes, c’était pareil. Or l’odeur du chocolat déballé répandait ses effluves dans la voiture dont les fenêtres étaient fermées en raison de la saison froide.

Puisque ce chocolat ne donnait pas grand-chose, on pouvait donc se permettre d’en prendre un peu plus.

De fil en aiguille, toujours sans avoir ressenti le moindre effet, on finit par manger toute la tablette.

C’est seulement rendu à la fin qu’on perçut un tout petit étourdissement et un engourdissement général très plaisant. Jusque là, le seul regret, c’était de ne pas avoir eu à leur disposition un verre de lait.

Contrairement au cannabis fumé, le début d’action du cannabis administré par voie orale est d’une à deux heures. En fait, on peut noter un début d’effet dès 45 minutes, mais cela est improbable avec une tablette de chocolat au THC puisque le gras du chocolat retarde la vidange gastrique, donc le début de l’effet.

Les policiers s’amusèrent de la monotonie des messages qu’ils entendaient sur les ondes de la radio policière. L’imitation du policier Dominelli fit rire aux larmes sa collègue Young.

Mais bientôt on jugea la radio agressante et on décida de la fermer.

Peu à peu, dans le silence de leur voiture, l’effet paranoïaque du THC grandissait.

Vers 1h du matin, lorsqu’ils furent pris d’hallucinations, ce fut le signal qu’ils avaient besoin d’aide.

Après avoir essayé de faire du jogging afin de faire passer l’effet, le patrouilleur Dominelli revint aussitôt à l’autopatrouille lancer un appel de détresse, croyant mourir, effrayé par la tachycardie (rythme cardiaque très rapide) et la bouche sèche qu’il ressentait. Ce qui est normal lorsqu’on accomplit un exercice violent alors qu’on est intoxiqué par le cannabis.

Les deux patrouilleurs furent transportés à l’hôpital.

Mais comble de malheur, une des agents venus les aider glisse, tombe sur la glace et subit une commotion cérébrale. Elle devient le troisième agent à être admis à l’urgence.

La version du malaise-on-sait-pas-pourquoi ayant été démenti par le rapport médical, la policière Jamie Young a plaidé coupable à l’accusation criminelle de tentative d’entrave à la justice et a démissionné en 2018 du service de Police de Toronto.

Toutefois, à la suite du témoignage de Mme Young, la poursuite a retiré les accusations criminelles portées contre elle, estimant que le véritable coupable dans cette affaire, c’est le policier Dominelli, seul responsable du vol des barres de chocolat au THC et de la destruction partielle de la preuve en la dévorant.

Qualifié d’imbécile complet par la juge Mary Misener, l’accusé — qui a également démissionné du service de Police — a été condamné en novembre 2018 à une peine de prison avec sursis de neuf mois à purger dans la communauté.

Références :
Judge calls Toronto cop who ate cannabis chocolate on duty a ‘complete idiot’
Une policière de Toronto plaide coupable d’une accusation de conduite déshonorante
Un policier qui a mangé des barres de chocolat au pot condamné à une peine de 9 mois avec sursis

Complément de lecture : Le cannabis récréatif

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Des pivoines de juin 2022

20 juin 2022
Pivoine de Chine ‘Abalone Pearl’
Pivoine herbacée hybride ‘Skylark’
Variété non identifiée (probablement pivoine itoh)
Pivoine herbacée hybride ‘Janice’
Pivoine herbacée hybride ‘Illini Warrior’
Pivoine herbacée hybride ‘Pink Hawaian Coral’

Les vents des derniers jours ont rudement mis à l’épreuve les pivoines du Jardin botanique de Montréal.

Les voici il y a quelques jours, alors qu’elles étaient dans toute leur gloire.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 90 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 125 mm
4e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
5e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
6e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La magie des vapeurs

19 juin 2022
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Âgé de 21 ans et originaire de République dominicaine (ou de Madrid, selon les sources), Jaxell Frias s’est fait connaitre en 2019 en participant au télé-crochet ‘Romania Got Talent’.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Des pivoines itoh

18 juin 2022
Pivoine itoh ‘Prairie Sunshine’
Pivoine itoh ‘Ballerena de Saval’
Pivoine itoh ‘Gordon-E. Simonson’
Pivoine itoh ‘Joanna Marlene’

Les pivoines itoh sont des pivoines herbacées dont les tiges rigides ne nécessitent aucun support.

Elles ont généralement une période de floraison plus longue que les autres pivoines.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
2e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
3e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
4e  photo : 1/8000 sec. — F/2,8 — ISO 160 — 115 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’accès à la propriété et les réductions d’impôt libérales

16 juin 2022

Introduction

Dans le texte ‘Le derrière miraculeux de la ministre’, j’ai eu l’occasion de critiquer les politiques économiques du gouvernement libéral de Philippe Couillard.

Depuis, sa ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation est devenue cheffe de l’opposition.

Désespérée devant les sondages qui prédisent un avenir sombre à sa formation politique, Dominique Anglade a pris les grands moyens en dévoilant deux mesures phares de son programme électoral.

Favoriser l’achat d’une première maison

Afin d’aider les nombreux jeunes ménages qui rêvent d’acquérir une première maison, le Parti libéral promet d’abolir la taxe de bienvenue — qui peut s’élever à plusieurs milliers de dollars — que tout nouvel acheteur d’un immeuble ou d’un terrain doit verser à sa municipalité.

De plus, le Parti libéral hausserait le plafond des sommes que l’on peut investir dans un régime d’accès à la propriété.

Ceci est une mauvaise idée pour deux raisons.

Premièrement, la crise actuelle du logement est liée à un déséquilibre entre l’offre et la demande.

Toute mesure qui a pour effet d’augmenter la demande de logements aggrave cette crise. En d’autres mots, plus nombreux seront ceux qui veulent acquérir une propriété en vente (ou acheter une nouvelle maison unifamiliale), plus on accroit la valeur spéculative des maisons offertes.

Deuxièmement, en raison des problèmes d’approvisionnement sur les marchés internationaux et des pénuries qui en découlent, l’indice des prix à la consommation augmente plus rapidement de nos jours qu’au cours des quarante dernières années.

Ce qui oblige les banques centrales à hausser les taux d’intérêt.

Officieusement, cette hausse a également pour but de provoquer un ralentissement économique afin de réduire la consommation mondiale d’hydrocarbures et ainsi diminuer les revenus qu’en tire la Russie (et qui lui servent à financer la guerre russo-ukrainienne).

L’effet combiné des hausses du loyer de l’argent et des pertes d’emplois occasionnés par ce ralentissement économique provoquera des saisies immobilières pour incapacité de payer.

Bref, ces promesses libérales consistent à faire miroiter un rêve voué à se transformer en cauchemar et à plonger dans la misère une bonne partie de ceux qui y auront cru.

La baisse d’impôts

Les réductions d’impôts promises par Jean Charest, associées au pillage du Trésor public survenu au cours de son règne, ont conduit quelques années plus tard le gouvernement libéral de Philippe Couillard à sabrer les dépenses de l’État afin de rétablir les finances publiques.

Ce qui a fragilisé notre système de Santé et nos écoles en plus de prolonger le sous-investissement dans le logement social.

Samedi dernier, la cheffe du Parti libéral promettait qu’un gouvernement dirigé par elle réduirait de 1,5 % l’impôt payé par les contribuables qui gagnent moins de 92 000 dollars par année.

Modeste au premier regard, ce pourcentage représente une perte annuelle de revenus de deux-milliards de dollars pour l’État québécois.

Il y a un temps pour chaque chose.

Simplement décarboniser l’économie nécessitera des transformations radicales que seul un gouvernement doté de ressources financières importantes pourra entreprendre et réussir.

Alors que se dessine la perspective d’une récession, alors que se multiplient les pénuries et les désordres économiques, et alors que nous sommes peut-être même au bord d’une Troisième guerre mondiale, nous avons besoin d’un gouvernement fort capable de naviguer sur une mer houleuse.

La dernière chose dont nous avons besoin, c’est une formation politique peureuse à l’idée d’abolir le serment à la reine et qui ne trouve rien de mieux, pour se faire élire, que de renoncer volontairement à une partie de ses revenus fiscaux et donc, à ses moyens d’agir.

Références :
Dominique Anglade promet une baisse d’impôt
Jean Charest promet de baisser les impôts
Le PLQ à la rescousse du serment à la Reine
Le PLQ veut abolir la « taxe de bienvenue » pour les premiers acheteurs

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Écrit par Jean-Pierre Martel


De Rosemont au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

14 juin 2022

Au lever ce matin, le ciel était totalement dégagé. En somme, un temps idéal pour faire de la photographie infrarouge.

Le temps d’attendre que la factrice soit passée et déjà le ciel était partiellement nuageux. Heureusement, il le demeura une bonne partie de la journée.

Mon programme était simple; emprunter la piste cyclable de la rue Rachel jusqu’à la rue Berri, puis bifurquer vers le nord vers la station de métro Laurier pour y prendre l’autobus 51 jusqu’au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

Voici les photos que j’en ai rapportées.

Ancienne caserne des pompiers des ateliers Angus (1907)
Oriel et couronnement de toit en cloche du 4297-9 rue Saint-André
Libellule du 4895 rue Gilford
Monument funéraire de la famille Masson

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80C de Calumet + filtre polarisant PL-CIR d’Hoya
1re photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
4e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel