Publié le 30 juin 2022 | Temps de lecture : 2 minutes
Salade russe (accompagnée de saumon)
En marge du sommet de l’Otan qui se termine aujourd’hui à Madrid, certains diplomates ont remarqué que plusieurs restaurants madrilènes offrent au menu de la ‘salade russe’ (ensaladilla Rusa en espagnol).
Ce mets porte différents noms selon les pays. On l’appelle ‘salade Olivier’ en Russie, en Asie Centrale, en Iran et aux États-Unis.
En gros, c’est une macédoine de légumes et de morceaux de viande coupés en dés, accompagnée d’œufs cuits durs, le tout lié par de la mayonnaise. Mais sa composition exacte varie considérablement.
Cette salade a été créée dans les années 1860 par le chef belge Lucien Olivier qui, à l’époque, œuvrait pour le restaurant moscovite L’Ermitage. Cet établissement devait fermer ses portes en 1905.
Sa composition exacte était conservée jalousement; c’est le chef Olivier lui-même qui, seul dans une pièce adjacente à la cuisine, préparait secrètement la mayonnaise. Jamais son secret n’a été éventé.
Toutes les recettes existantes sont donc des reconstitutions plus ou moins fidèles de l’original.
Salade Olivier au poulet et aux écrevisses
De nos jours, en Russie même, les grands restaurants n’ont pas hésité à moderniser ce mets de l’époque tsariste. Comme l’a fait le café Pouchkine de Moscou (photo ci-dessus).
Mais revenons à Madrid.
À l’époque de la guerre civile espagnole (1936-9) — qui opposait les troupes de Franco soutenus par l’Allemagne nazie aux forces républicaines soutenues notamment par la Russie — on l’avait renommée ‘salade nationale’ afin d’éviter de faire référence à ce pays.
Depuis, peu à peu, ce mets avait retrouvé le nom qu’il portait autrefois en Espagne, soit ‘salade russe’.
Toutefois, dès la fin du mois de février dernier — donc bien avant le sommet de l’Otan — certains restaurants avaient commencé à modifier leur menu de manière à l’offrir sous le nom de ‘salade Kiev’ ou de ‘salade ukrainienne’.
Publié le 29 juin 2022 | Temps de lecture : 1 minute
Quelque part à travers le monde, un lecteur vient d’adresser la vingt-millionième requête en vue de consulter un document sur ce blogue.
Ce qui est fascinant avec un blogue, c’est que de jour comme de nuit, des milliers de serveurs s’affairent à répondre à ces requêtes et distribuer automatiquement les documents qu’on y trouve.
Depuis le 11 février 2016, cette demande s’est accrue de manière exponentielle, doublant à chaque année depuis trois ans; par exemple, la 5 millionième requête a été adressée le 18 juin 2020, la 10 millionième, le 2 juin 2021 et la 20 millionième, il y a quelques instants.
Pour vous remercier de l’intérêt que vous portez à ce qu’on y trouve, j’ai décidé de faire coïncider cela avec la publication de la deuxième version d’un diaporama consacré au château de Prague.
Publié le 29 juin 2022 | Temps de lecture : 14 minutes
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Introduction
Autrefois indépendante (tout comme la Vieille ville), Hradčany fut une des quatre municipalités fusionnées en 1784 pour donner naissance à la ville de Prague.
C’est aujourd’hui un quartier de 151 hectares où vivent deux-mille résidents.
Nous y consacrerons trois diaporamas, dont celui-ci (consacré au château).
Long de 570 mètres et large de 130 mètres, le château est le siège du pouvoir politique en Bohème depuis plus d’un millénaire. C’est le plus vaste palais du monde. En effet, sans tenir compte des jardins, il est plus grand que celui de Versailles.
Il a la forme d’un « A » couché le long d’un plateau abrupt dominant la ville. Ses ‘remparts’ sont en réalité des bureaux administratifs. L’ex-président Vacláv Havel parcourait ses longs couloirs en trottinette.
Le Jardin royal (de 0:06 à 0:18)
Au nord du château se trouve le Jardin royal (de 0:06 à 0:18). Nous y voyons successivement :
• l’ancienne Villa présidentielle (à 0:06),
• la Fontaine chantante (à 0:08) coulée en 1568 par Tomáš Jaroš de Brno,
• la fontaine d’Hercule (à 0:10) créée en 1670 par Jan Jiří Bendl, et
• le pavillon du Jeu-de-paume (de 0:12 à 0:16) construit en 1569 par Bonifác Wohlmut et décoré de sgraffites. Devant l’édifice se trouve la statue Allégorie de la Nuit d’Antonín Braun.
Les costumes militaires du château (à 0:20) ont été dessinés par Pištěk, le costumier du réalisateur Miloš Forman.
La cour d’honneur (de 0:22 à 0:26)
En plus de l’entrée au nord (du côté du Jardin royal), on accède au château par sa cour d’honneur, située à l’ouest. Depuis toujours, c’est l’entrée principale du château.
La grille qui en limite l’accès est encadrée de deux statues de géants au combat créés en 1768 par Ignác Platzer (à 0:26). Dérobées par les armées suédoises en 1648, elles ont été remplacées depuis par des copies.
Après avoir parcouru les 38 mètres de profondeur de la première cour, on franchit un portail qui donne accès à la deuxième cour. Construit en 1614, ce portail est la première structure baroque construite à Prague.
La deuxième cour (de 0:28 à 0:34)
Large de 109 mètres et profonde de 45 mètres, la deuxième cour est une place vide à l’exception de l’église Sainte-Croix (à 0:30) et de la fontaine Kohl (à 0:32).
Construite de 1756 à 1763 par Anselmo Lurago et Nicolò Pacassi, l’église Sainte-Croix est une chapelle néoclassique dont l’intérieur, sobre, est en marbre blanc. De nos jours, elle abrite le centre d’information du château.
Au milieu de la deuxième cour se trouve la fontaine Kohl, sculptée dans le grès en 1686 par Hieronymus Kohl.
Tout autour se trouvent des bureaux administratifs. On y accède par des entrées (à 0:34) conçues par Jože Plečnik (1872-1957), un architecte précurseur du postmodernisme.
La troisième cour
• La Cathédrale Saint-Guy
Lorsqu’on franchit le portail qui donne accès à la troisième cour, la cathédrale Saint-Guy, dont les deux tours de la façade ont 82 mètres, se dresse à moins de vingt mètres devant nous.
Débutée par l’architecte Mathieu d’Arras en 1344 et poursuivie par Petr Parléř, la cathédrale ne fut complétée qu’en 1929. Pendant des siècles, la nef n’allait pas au-delà du transept. Sa façade néogothique est due à son dernier architecte, Kamil Hilbert.
Les portes en bronze de la façade ont été réalisées en 1927 par Otakar Španiel. Le tympan néogothique du portail central illustre la Crucifixion du Christ (à 0:38).
Dans le chœur se trouve le mausolée royal à Ferdinand Ier, son épouse Anne Jagellon et leur fils Maximilien :II (à 0:46), créé en 1589 par le sculpteur flamand Alexandre Collin de Malines.
À 0:48, le maitre-autel de style néogothique a été créé de 1868 à 1873 par Joseph Kranner.
C’est en 1946 que Max Švabinský conçut les vitraux qui ornent le chœur de la cathédrale (à 0:50). Au centre, on y voit la Sainte Trinité. À gauche, c’est la Vierge et, agenouillé, le prince Spythihněv Ier. À droite, on trouve saint Venceslas et saint Guy, de même que l’empereur Charles IV.
Quant à la chaire (à 0:54), elle date de 1618.
En entrant dans la cathédrale par le portail de droite, la première chapelle qu’on rencontre est dédiée à sainte Ludmila de Bohême. Servant de baptistère, elle est décorée du vitrail intitulé L’Envoi du Saint-Esprit (à 1:00), créé vers 1930 par Josef Cibulka.
Pendant les siècles au cours desquels la cathédrale resta inachevée, son entrée principale était au fond du bras droit du transept. Depuis 1935, celui-ci est décoré d’un vitrail intitulé Le Jugement dernier, de Max Švabinský (à 1:02).
De toutes les chapelles latérales, la plus grande et la plus richement décorée est celle dédiée à saint Venceslas, le saint patron de la République tchèque (de 1:04 à 1:06). Elle fut créée de 1358 à 1367.
La partie inférieure des murs est garnie de fresques illustrant la Passion du Christ, entourées de 1345 dalles polies en pierres semi-précieuses (jaspe rouge, améthyste violette, et chrysoprase verte) réunies par un crépi à la poudre d’or.
Le haut de la chapelle est décoré de 31 fresques décrivant la vie de saint Venceslas, peintes en 1509 par celui qu’on surnomme le Maitre du retable de Litoměřice.
En empruntant le côté droit du déambulatoire, on rencontre le monument au comte Léopold Šlick (à 1:08) — en forme d’obélisque gardé par un lion — conçu par l’architecte František-Maxmilián Kaňka et sculpté en 1723 par Matthias Braun.
Puis nous voyons successivement :
• la porte qui, depuis 1791, mène au trésor royal (de 1:10 à 1:12), nous voyons .
• l’autel de la chapelle Sainte Croix (à 1:14), et
• l’Oratoire royal (à 1:16), une tribune conçue par Benedict Ried en 1493 qui relie la cathédrale au palais royal.
De 1:18 à 1:23, il s’agit du tombeau en argent massif de saint Jean Népomucène, patron de Bohème. Son érection de 1733 à 1736 nécessita 1,8 tonne d’agent. On le doit à l’architecte Joseph-E. Fisher von Erlach, au modeleur Antonio Corradini et à l’orfèvre viennois Joseph Würth.
Jean Népomucène fut torturé à mort pour avoir refusé de révéler les secrets de la confession de la reine Sophie de Bavière à son mari jaloux, le roi Wenceslas IV.
Déjà populaire autrefois, il l’est devenu davantage sous le régime communiste. Ce culte avait pour but de tromper la population alors que beaucoup de confesseurs catholiques étaient des indicateurs de police.
Puis nous apercevons successivement :
• l’autel de la chapelle axiale, dédiée à la Vierge (à 1:26),
• l’autel de l’ancienne chapelle de l’archevêque (à 1:28),
• l’autel de la chapelle Sainte-Anne (à 1:30),
• l’entrée de l’ancienne sacristie (à 1:32),
• l’escalier (à 1:34) qui mène à la chaire (à 0:52),
• la chapelle Saint-Sigismund (de 1:36 à 1:38) (qui renferme les reliques de ce saint). Son autel baroque est l’œuvre de l’architecte František-Maxmilián Kaňka,
• l’orgue rococo de 1763 installé au fond du bras gauche du transept.
• La Passion du Christ (1927), une sculpture sur bois de Frantisek Bilek (à 1:46),
• l’escalier qui menait autrefois au Trésor de la cathédrale (à 1:48), et finalement,
• l’extraordinaire vitrail intitulé Les Débuts du christianisme en Bohème, créé de 1928 à 1930 par Alfons Mucha (à 1:50).
Cette visite de la cathédrale Saint-Guy se termine par la rosace La Création du monde (1925-1927) de František Kysela. Le maitre-verrier Josef Vlasak y a assemblé 26 740 pièces de verre.
À la droite de la cathédrale se trouve la Vieille Prévôté (de 2:00 à 2:04). Elle était autrefois le Palais archiépiscopal de Prague, puis la résidence du prévôt de la cathédrale. Sur un de ses coins, on peut voir une statue de saint Venceslas (à 2:04).
Pendant les siècles au cours desquels la cathédrale demeura inachevée, les fidèles y pénétraient par sa façade sud (à 2:06), plus précisément par la Porte d’Or.
Celle-ci doit son nom à la mosaïque rouge et or qui décore son fronton et qui fut créée à Venise en 1371. Elle représente Le Jugement dernier (à 2:08). C’est derrière cette mosaïque que se trouve la chambre du Trésor (où sont entreposés les joyaux de la couronne de Bohème).
À 2:10, cette fontaine représentant saint Georges terrassant le dragon est une œuvre de Jiří et Martin de Cluj réalisée en 1373.
De 2:12 à 2:14, il s’agit d’une des portes qui mènent aux bureaux gouvernementaux.
Depuis 1920, l’escalier aux Taureaux (de 2:16 à 2:20), dessiné par Josip Plečnik, permet d’accéder aux Jardins du Sud (de 2:22 à 2:34) desquels on a une vue exceptionnelle de la ville (dont, à 2:24, le dôme de l’église Saint-Nicolas du Petit-Côté). Entre autres, on y trouve la maison du jardinier (à 2:30).
En montant l’escalier aux Taureaux (à 2:34), on retourne à la deuxième cour. À 2:36, on y voit le balcon présidentiel.
C’est maintenant le temps de descendre visiter (de 2:38 à 3:10) le Palais Royal. Celui-ci fut la résidence des princes et rois de Bohème du XIe au XVIe siècle.
On y trouve :
• à 2:42, la fresque Le Jugement de Salomon, datant du XVIIIe siècle, et décorant la Chambre verte (à gauche du vestibule),
• de 2:44 à 2:48, la salle Vladislav, longue de 60 mètres et large de 16 mètres, construite entre 1486 et 1502 par Benedikt Ried. Autrefois salle d’apparat, elle représentait une prouesse architecturale en raison de son exceptionnelle largeur sans poutre d’appui. Depuis 1934, c’est là que se déroule la prestation de serment des présidents de la République. Originellement, c’était la plus grande salle profane d’Europe centrale.
• du côté gauche de la salle, un escalier permet d’accéder aux salles des Nouveaux registres provinciaux (de 2:50 à 2:56), ornées des blasons des fonctionnaires de la Diète. C’est là que l’on conservait les registres de propriété foncière, de même que les décisions de la Cour de Justice et de la Diète.
• une deuxième porte est l’escalier des Cavaliers (à 2:58). Celui-ci relie directement l’extérieur du palais à la salle Vladislav. Ses larges marches permettaient aux cavaliers de monter à cheval à la salle afin de participer aux tournois qui y étaient organisés.
• un portail aux colonnes torsadées (à 3:00) donne accès à l’ancienne salle de la Diète (à 3:02), où étaient traitées les affaires publiques en présence du roi.
• au fond de la salle Vladislav, on peut voir la chapelle de Tous-les-Saints (de 3:04 à 3:08), restaurée en 1579 à la suite d’un incendie. La toile qui orne le maitre-autel date de 1732. Sur les murs dégarnis du chœur, une série de douze toiles racontent des scènes de la vie de saint Procope de Sázava. La tombe baroque de ce dernier se trouve dans une chapelle latérale située du côté gauche de la chapelle (hors-champ à 3:06), faisant symétrie avec l’autel à droite qui est décoré d’une toile représentant la Descente de la Croix.
• le côté droit de la salle Vladislav donne accès à une terrasse (à 3:10).
Après une carpe au restaurant Vikárka (à 3:12), nous passons devant le Collège des chanoines de la cathédrale (de 3:14 à 3:16).
À 3:18, nous avons une vue des édifices qui bordent la place Saint-Georges.
D’abord la Nouvelle Prévôté, de style néogothique, construite de 1878 à 1891. De 3:20 à 3:26, on la voit plus en détail, dont la statue de saint Venceslas qui décore un coin de sa façade (à 3:22), analogue à celle sur la Vieille Prévôté (à 2:04), et ces chimères qui enjolivent le coin des fenêtres du toit (à 3:26).
Puis, derrière une façade sobre, l’ancien couvent Saint-Georges. De nos jours, il abrite une partie de la collection de la Galerie nationale (de 3:30 à 3:58). Entre autres, nous y voyons :
• Ctirad a Šárka (achevée en 1895) de Josef Václav Mylsbek (à 3:33),
• Adam a Eva (1849) de Václav Levý (à 3:35),
• La Musique, première ébauche (1892-1894) de Josef Václav Mylsbek (à 3:37),
• neuf paysages de Josef Navrátil (à 3:39),
• Une Semaine d’été (1854) d’Antonín Dvořák (à 3:41),
• Oldřich a Božena (1884) de František Ženíšek (à 3:43),
• projet abandonné pour le rideau de scène du Théâtre national, dessiné en 1880 par Adolf Liebscher (à 3:45),
• tombeau de sainte Milada (à 3:47),
• La Musique, première ébauche (1907-1912) de Josef-Václav Mylsbek (à 3:49),
• Sarcophage de Václav Švagrovský, (1881-1883) de Josef Václav Mylsbek (à 3:51),
• La Tombée de la nuit (1909-1913) de Jakub Schikaneder (à 3:53).
Derrière une façade corail et crème baroquisée de 1657 à 1680 se trouve la basilique romane Saint-Georges, reconstruite en 1142 (de 4:01 à 4:14).
Le fronton de sa façade est décoré d’un relief représentant saint Georges, alors que sous ce fronton, on trouve la statue de l’abbesse Milada, fondatrice du couvent (à gauche), et à droite, du prince Vratislav I (qui a ordonné la construction de la basilique).
À l’intérieur, on peut y voir (à 4:08) la tombe en bois du prince Vratislav I. Celui-ci est le fils de sainte Ludmilla (à qui une chapelle est dédiée) et le père de saint Venceslas.
S’il y a autant de martyres dans la dynastie princière des Přemyslides, c’est qu’on s’y est beaucoup entretué.
En plus de son entrée principale sur la place Saint-Georges, la basilique en possède une autre sur son flanc droit (à 4:10). Depuis environ 1515, son portail de style renaissance est décoré d’une scène représentant saint Georges terrassant le dragon (à 4:12).
Toujours à la droite de la basilique se trouve une petite chapelle carrée créée au XVIIIe siècle par l’architecte František-Maxmilián Kaňka et dédiée à Saint-Jean Népomucène (de 4:16 à 4:22).
De l’autre côté de la rue Jiřská (ou rue Saint-Georges), on peut voir le portail de l’Institut des dames nobles du château de Prague (à 4:23). Il s’agissait d’un établissement où les fillettes de l’aristocratie étaient élevées selon un mode de vie austère.
En bifurquant vers le nord, on atteint la ruelle d’Or (de 4:32 à 4:36). Adossées au mur d’enceinte du château, ces maisonnettes ont été construites en 1579 pour loger les 24 gardes de Rodolphe II.
Elle tire son nom de la légende selon laquelle les alchimistes de Rodolphe II (amateur d’ésotérisme) y effectuaient leurs recherches en vue de découvrir comment changer le plomb en or.
Vers la fin de la Première Guerre mondiale, l’écrivain Kafka et sa sœur vécurent quelques mois dans celle qui porte le numéro 22 (à 4:34). De nos jours, ce sont des boutiques de souvenirs ou d’artisans.
Au No 6, c’est le portail de l’ancien palais du Burgrave Suprême, premier personnage du pays après le roi et son représentant officiel en son absence. De nos jours, ce palais abrite le musée des Jouets (à 4:38), le deuxième plus grand au monde.
En face se trouve le Palais Lobkowicz, construit en 1570 par le chancelier Vratislav de Pernštejn et qui fut acquis en 1651 par la famille Lobkowicz. Confisqués par l’État à l’arrivée du communisme, le palais et ses trésors artistiques furent restitués à la famille Lobkowicz en 2003.
Son café (de 4:40 à 4:49) offre une vue superbe sur la ville (dont l’église Saint-Thomas, à 4:42).
Servi au café, ce plat typique de la cuisine bourrative tchèque (à 4:46), où la viande est enfouie sous de la sauce brune qu’on mange avec du pain.
À 4:50, la tour Noire, construite au XIIe siècle, complète notre visite du château. Quant à ses abords, la toute dernière photo montre (à 4:56), au premier plan, le vignoble Saint-Venceslas, le plus ancien de Bohême.
Détails techniques : Ce diaporama est composé de 145 photos prises avec un appareil Canon Powershot G6 et d’une photo tirée de Wikipédia.
Publié le 28 juin 2022 | Temps de lecture : 1 minute
Conçu par les architectes Roger D’Astous et Luc Durand, le Village Olympique a été construit en 1976 à l’occasion des Jeux olympiques d’été de Montréal pour y loger les athlètes.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80C de Calumet + filtre polarisant PL-CIR d’Hoya
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
2e photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
3e photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 29 mm
4e photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 18 mm
5e photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
6e photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 32 mm
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.
Publié le 27 juin 2022 | Temps de lecture : 2 minutes
L’assimilation pure et simple des immigrants — au sens du renoncement à leur culture d’origine — est un appauvrissement, autant pour la société d’accueil que pour les personnes concernées.
Parmi les solutions de rechange à l’assimilation, il y a le multiculturalisme, la convergence culturelle, et l’interculturalisme.
Le multiculturalisme est simple; c’est une forme de tribalisme où on perpétue activement l’appartenance ethnique en tant que facteur identitaire.
De son côté, la convergence culturelle est le métissage culturel au sein d’un creuset où le français est la langue commune.
Mais qu’en est-il de l’interculturalisme ?
À plusieurs reprises, j’ai cherché à comprendre ce concept sans vraiment y parvenir.
Après avoir qualifié l’interculturalisme de « charabia woke sans queue ni tête », j’ai lancé sur Twitter le défi à quiconque d’expliquer en 128 caractères la différence entre le multiculturalisme et l’interculturalisme.
Ce défi a été relevé de manière brillante par Rémi Vachon. Effectivement, ce dernier résume assez bien le peu que j’en avais compris.
Mais son résumé contient une ambigüité; l’éléphant dans la pièce, c’est la place de l’anglais.
Que sont ‘la/les cultures locales’ ? Il est évident que les langues autochtones en font partie. Mais si on considère le français comme une culture locale —‘naturalisée’ après un demi-millénaire de présence française sur le territoire national — pourquoi en serait-il différemment de l’anglais, présent ici depuis des siècles.
Alors il y a deux possibilités.
Si l’anglais et le français font tous deux partie de la liste des langues locales que l’État doit valoriser, c’est qu’il n’y a pas de différence réelle entre le multiculturalisme et l’interculturalisme.
Par contre, si l’interculturalisme valorise le français et les langues autochtones, mais considère l’anglais comme une langue étrangère, ne serions-nous pas en présence d’un nationalisme ethnique qui se cache sous les traits vertueux de l’inclusivité (à l’égard des langues autochtones) et d’un anticolonialisme limité à l’anglais ?
Publié le 26 juin 2022 | Temps de lecture : 3 minutes
Lorsque les citoyens ont de la difficulté à obtenir un passeport, c’est généralement parce qu’ils vivent dans un pays totalitaire qui veut empêcher ses citoyens d’en sortir.
Mais quand cela arrive dans un pays démocratique, c’est le signe d’un grave dysfonctionnement de l’appareil de l’État.
Dans la lutte idéologique que se livrent fédéralistes et indépendantistes québécois, il est essentiel que le gouvernement fédéral projette une image de compétence et d’efficacité.
Malheureusement, ce n’est pas le cas.
Il est révélateur que cette crise soit plus grave à Montréal que dans n’importe quelle autre ville canadienne. Pourquoi ?
C’est que les bureaux montréalais souffrent davantage d’une pénurie de personnel. Et pourquoi les bureaux montréalais en souffrent-ils davantage ?
C’est qu’Ottawa exerce une discrimination à l’embauche à l’égard des quatre-millions de Québécois qui sont unilingues français, soit la moitié de la population québécoise.
Dans d’autres ministères (comme celui de l’Immigration), l’exigence du bilinguisme au Québec cache en réalité l’exigence de la connaissance de l’anglais puisque ces ministères n’hésitent pas à embaucher des angloQuébécois unilingues.
Ailleurs au pays, on n’hésite pas à embaucher du personnel unilingue. Ce qui fait que les pénuries de personnel y sont moins importantes.
Mais à Montréal, le fédéral est intransigeant. Ce qui explique que les files d’attente y soient plus longues.
En conclusion, la crise des passeports est le prix du fédéralisme canadien; si le Québec était un pays indépendant, il connaitrait peut-être d’autres problèmes, mais pas ce problème-là à cette gravité puisqu’il résulte des politiques d’embauche discriminatoires du fédéral.
Publié le 25 juin 2022 | Temps de lecture : 1 minute
Grand iris barbu ‘Proud Tradition’
Grand iris barbu ‘Mildred Presby’
Grand iris barbu ‘Susan Bliss’
Grand iris barbu ‘Mulberry Rose’
Variété non identifiée
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif Helios 85mm F/1,5
1re photo : 1/1000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
2e photo : 1/8000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
3e photo : 1/1250 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
4e photo : 1/8000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
5e photo : 1/5000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
Publié le 25 juin 2022 | Temps de lecture : 2 minutes
Assemblée législative ukrainienne
En janvier 2014, le parlement ukrainien décidait de retirer au russe son statut de langue officielle dans toutes les régions administratives du pays qui comptaient une majorité ou une forte proportion de locuteurs russophones.
En décembre 2016, l’Ukraine limitait à dix le nombre de livres qui pouvaient être importés de Russie.
Depuis dimanche dernier, la législation est devenue plus sévère, interdisant totalement l’importation d’un imprimé provenant de Russie, de Biélorussie ou des territoires ukrainiens occupés par la Russie.
Cela comprend les livres, les brochures, les cartes géographiques, les atlas, les globes terrestres, de même que les livres pour enfants (dont les livres à colorier).
Selon certaines sources, cet interdit ne concernerait que les œuvres de citoyens de la Fédération de Russie (née après le démantèlement de l’Union soviétique en 1991). En d’autres mots, cela ne concernerait pas les auteurs classiques comme Dostoïevski, Pouchkine ou Tolstoï.
S’ils sont écrits en russe, les livres provenant d’autres pays seront soumis à un bureau de censure afin de s’assurer qu’ils ne contiennent pas de propagande antiukrainienne.
À partir du 1er janvier 2023, seront également interdits de publication et de distribution les livres ukrainiens d’auteurs russophones publiés en russe ou traduits du russe.
Une autre loi bannit également la diffusion de la musique russe aux stations de radio ou de télévision, de même que dans les lieux publics.
Les artistes et les auteurs qui vivent en Ukraine, mais qui ont conservé leur citoyenneté russe après l’indépendance ukrainienne seront exceptés s’ils renoncent à leur citoyenneté russe et s’ils déclarent publiquement leur appui à l’Ukraine dans la guerre qui l’oppose à la Russie.
Publié le 24 juin 2022 | Temps de lecture : 7 minutes
Le chic de la 5G
C’est à la fin de 2025 qu’est prévue l’entrée en service de la ligne 15 du métro de Paris, longue de 33 km.
Ses seize gares et les tunnels qui les relient seront entièrement couverts par la 5G, grâce à plus d’un millier de routeurs qui assureront la fluidité de la transmission souterraine des données aux voyageurs en mouvement.
De plus, des salles climatisées sont prévues pour recevoir les serveurs informatiques qui verront au bon fonctionnement de ce service.
En comparant l’évolution économique du Royaume-Uni avec celle de vingt-deux pays développés depuis 2016, une étude a conclu qu’en raison du Brexit, l’économie britannique a moins prospéré.
En effet, la croissance britannique a été inférieure de 5,2 % à celle du groupe témoin, les investissements inférieurs de 13,7 %, le commerce de marchandises de 13,6 % et celui des services de 7,9 %.
Le Plan québécois des infrastructures 2022-2032, dévoilé le 26 mai 2022 prévoit 14,7 milliards de dollars pour le transport en commun et 30,7 milliards — deux fois plus — pour le réseau routier.
Le gouvernement de la CAQ en arrive à une répartition différente parce qu’il estime que construire de nouvelles voies de circulation (dont le 3e lien) ou réparer les anciennes, ce sont des dépenses de transport en commun dans la mesure où ces routes seront aussi empruntées par les autobus.
D’ici la mi-2026, les entreprises privées cotées en bourse devront réserver à des femmes au moins 40 % des postes de direction ou au moins 33 % à l’ensemble des postes (direction et cadres) de l’entreprise.
Depuis 2012, il s’agissait d’une simple recommandation de la Commission européenne. Or cette directive avait été respectée inégalement selon les pays, variant de 9 % en Estonie à plus de 45 % en France (au-delà de la nouvelle norme).
En raison du terrassement surélevé du terrain de la famille A, l’eau d’écoulement s’accumulait sur le terrain de la voisine B. Donc cette dernière a intenté une poursuite contre le couple A.
En représailles, le couple A a intenté une poursuite parce que le trèfle semé sur le terrain de Mme B avait commencé à envahir la belle pelouse soigneusement arrosée des A.
Finalement, la juge Nathalie Drouin a accordé 1 200$ à la victime de l’écoulement des eaux parce qu’on peut pallier cela par une rigole, mais a considéré que le trèfle envahissant (dont les graines sont transportées par le vent) fait partie des troubles normaux du voisinage.
C’est une excellente décision. Mais ne serait-il pas temps de créer des tribunaux populaires pour régler les chicanes mineures entre citoyens plutôt qu’à faire perdre le temps à des juges payés environ un quart de million de dollars par année ?
Le 29 mai dernier, à la suite d’une plainte portée par un citoyen, des policiers se sont rendus à un parc de Québec pour demander à Éloÿse Paquet-Poisson — qui s’y trouvait les seins nus — de se couvrir. Ce que la femme a refusé de faire. Et ce qui n’est pas illégal au Canada.
Le 16 mai dernier, la ville de Grenoble a adopté un nouveau règlement concernant les piscines municipales.
Ce règlement permet explicitement la baignade aux femmes aux seins nus, à celles qui portent le burkini, et à ceux qui portent des maillots anti-UV (qui ne laissent à découvert que le jambes, les mains et le visage, de même que les bras dans le cas de ceux à manches courtes).
Toutefois, le tribunal administratif de la ville a suspendu sélectivement la disposition concernant le burkini, estimant qu’il portait atteinte au principe de la neutralité (religieuse) du service public.
Cette décision a été confirmée en appel par le Conseil d’État (le plus haut tribunal administratif de France).
Au fur et à mesure où des documents secrets sont déclassifiés beaucoup plus tard, on en apprend davantage sur le passé sombre des puissances coloniales.
Peu avant son indépendance en 1960, l’ile de Chypre avait connu plusieurs soulèvements au cours desquels les militaires britanniques ont torturé à mort des prisonniers soupçonnés d’appartenir à une organisation indépendantiste armée.
Qu’ils en aient été membres ou non, la Grande-Bretagne est signataire de la Convention contre la torture, en vigueur depuis 1987.
Sans admettre sa responsabilité, le gouvernement britannique a versé en 2019 un million de livres sterling pour régler hors cours un procès qui l’opposait à 33 Chypriotes torturés par ses soldats, dont une adolescente de 16 ans, violée à répétition.
Tout comme les États-Unis (également signataires de cette Convention), le gouvernement britannique prêche les droits de la Personne aux autres, mais les viole quand cela lui convient.
En 2006, le gouvernement québécois a créé le Fonds vert. Selon la propagande libérale, ce fonds était destiné à “assurer la transition vers une économie moderne, innovante et plus sobre en carbone du Québec.”
Dans les faits, ce fonds servait en partie à payer le salaire de quatre-vingt-huit fonctionnaires du ministère de l’Environnement, une pratique instaurée secrètement par les Libéraux et poursuivie par les Caquistes.
En 2020, le gouvernement de la CAQ l’a remplacé par le Fonds d’électrification et de changements climatiques, réservé exclusivement au financement de la réduction des émissions des GES, à l’adaptation aux changements climatiques et à l’électrification de l’économie québécoise.
En dépit de ces changements, on ignore si cette pratique s’est poursuivie.
Pour la première fois l’an dernier, les dépenses militaires dans le monde ont dépassé deux-mille-milliards de dollars pour atteindre un sommet de 2 113 milliards$US.
C’était avant le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne. En réalité, c’est en 2014 que les pays de l’Otan se sont lancés dans une nouvelle course à l’armement.
En pourcentage des dépenses militaires mondiales, les principaux pays dépensiers sont :
• États-Unis 38 %
• Chine 14 %
• Inde 3,6 %
• Royaume-Uni 3,2 %
• RUSSIE 3,1 %
• France 2,7 %
• Allemagne 2,7 %
• Arabie saoudite 2,6 %
• Japon 2,6 %
• Corée du Sud 2,4 %
• Italie 1,5 %
• Australie 1,5 %
• Canada 1,3 %
Publié le 23 juin 2022 | Temps de lecture : 1 minute
Iris de Sibérie ‘Shaker’s Prayer’
Variété non identifiée
Iris ‘Dividing Line’
J’ai toujours aimé l’objectif Helios 85mm. Et ce, en dépit de ses défauts; sa grosseur, sa lourdeur, son lubrifiant visqueux qui rend pénible la mise au point manuelle et un manque flagrant de netteté à ouverture maximale.
Alors pourquoi l’utiliser à ouverture maximale ? C’est parce qu’il crée alors un fondu d’arrière-plan qui magnifie le sujet principal de la photo.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif Helios 85mm F/1,5
1re photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
2e photo : 1/400 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
3e photo : 1/2500 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm