Niqab et démagogie

Publié le 24 septembre 2015 | Temps de lecture : 2 minutes

Voile_islamique
 
Il y a quelques années, je travaillais au comptoir d’accueil d’un commerce quand un jeune homme a pénétré dans l’établissement, portant un casque de motocycliste, la visière baissée. En l’apercevant, j’ai immédiatement craint qu’il s’agisse d’un vol à main armée.

Arrivé à mon comptoir, il a retiré son casque et c’est à ce moment-là seulement que j’ai su que ce n’était pas le cas.

Quelques années plus tard, dans le métro de Montréal, je me suis retrouvé assis, face à face, avec un colosse portant une cagoule. Il pouvait s’agir d’un dangereux criminel, évadé de prison, circulant librement en ville grâce à l’anonymat que lui procurait sa cagoule.

Fort de ces expériences, de ces temps-ci, lorsque je vois la transformation médiatique des femmes portant le niqab en chair à canon électorale, je ne peux qu’être dégouté de la démagogie et de la misogynie de certains partis politiques canadiens.

Si on ne veut pas de femmes portant de niqab au pays, on n’a qu’à interrompre l’immigration de requérants provenant de communautés dont les femmes portent ce vêtement dans leur pays d’origine. Parce qu’une fois admises au pays, ces femmes ont des droits. Il faut donc y penser avant d’admettre au pays n’importe qui pour n’importe quelle raison.

Ceci étant dit, il serait judicieux d’adopter une loi générale interdisant le port d’un masque sur la voie publique, sauf pour des raisons climatiques ou médicales, de même que des raisons de sécurité routière (avec une exception également pour les enfants à l’Halloween).

Évidemment, cette loi invoquerait la clause dérogatoire de la constitution puisqu’elle règlerait secondairement — et secondairement seulement — l’épineux problème social du port du niqab au pays.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les clichés ethniques du Bloc québécois

Publié le 22 septembre 2015 | Temps de lecture : 3 minutes

 

 
Le soir d’une défaite référendaire, les propos hostiles du premier ministre Jacques Parizeau à l’égard des minorités ethniques du Québec auraient pu être prononcés par n’importe quel chef d’un mouvement d’extrême droite.

Quelques semaines avant l’annonce officielle de la Charte de la laïcité du Parti québécois, je prenais position contre celle-ci, notamment en raison de sa discrimination à l’égard de certaines Musulmanes.

Et voilà que le Bloc Québécois en rajoute en associant deux sujets qui n’ont aucun rapport (autre que la couleur); le pétrole et le niqab.

Quel est ce petit génie qui a eu l’idée de mêler ces deux sujets ?

Tous les dirigeants bloquistes, imbibés de belle rectitude politique, vous diront combien il est important d’éviter les amalgames. Ils vous parleront des efforts qu’ils consacrent à éviter les associations d’idées réductrices à l’égard des minorités ethniques.

Toutefois dans cette campagne, à coup de millions$, le Bloc québécois associe deux dangers anticipés; le pétrole et les Arabes. Comme si les États-Unis n’étaient pas devenus le principal producteur de pétrole au monde, et que le pétrole dont il s’agit dans cette publicité n’était pas canadien à 100%.

Alors j’aimerais qu’on m’explique pourquoi il était nécessaire d’amalgamer le danger des pipelines pétroliers d’une part, et d’autre part le péril du niqab envers les valeurs canadiennes. Il y a un tel écart de dangerosité entre les deux que je ne comprends pas le rapport.

Le Bloc serait mieux avisé de retirer cette publicité démagogique, laide et sale.

Les minorités visibles sont extrêmement sujettes à l’intolérance : en clair, le Bloc veut-il semer l’animosité à l’égard des femmes niqabées ? Si ce n’est pas le cas, doit-on attendre que l’une d’elles soit sauvagement attaquée pour réaliser qu’on est allé trop loin ?

Le Bloc québécois aurait intérêt à se ressaisir et à agir de manière responsable. Et agir de manière responsable, c’est de dire aux électeurs que le problème, c’est la politique conservatrice en matière d’immigration. Cela serait mieux que de susciter l’animosité à l’égard des femmes qui portent le niqab, admises au pays, qui font respecter leurs droits.

Référence : La Charte de la laïcité : un mauvais départ

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Écrit par Jean-Pierre Martel


À chacun ses tabous

Publié le 20 septembre 2015 | Temps de lecture : 6 minutes

Récemment, une de mes amies me confiait entretenir une relation secrète avec un supérieur hiérarchique marié.

Cette confidence nous a amenés à parler de l’évolution des mentalités à ce sujet.

Au Moyen-âge, le noble possédait un droit de cuissage. Ce droit était le pouvoir discrétionnaire de celui-ci de dépuceler la future épouse d’un de ses sujets. Lorsque le noble se prévalait de ce droit, personne n’était coupable d’une faute; c’était dans l’ordre des choses.

Pendant des siècles, au sein des familles aristocratiques d’Europe, il était normal, voire préférable, de posséder une maitresse.

Puisqu’il était imprudent de critiquer un monarque, c’est à la maitresse qu’on imputait la responsabilité de décisions royales controversées; on avait là la preuve de sa mauvaise influence sur le roi.

Après un certain temps, lorsque le roi la répudiait, celle-ci emportait avec elle la rancœur des sujets lésés par les décisions royales passées tandis que le roi, comme un Born Again Christian, retrouvait une pureté originelle. Et la nouvelle maitresse, à partir de là, devenait le bouc émissaire des malheurs du royaume.

Si l’épouse de Louis XVI, Marie-Antoinette, a tellement été détestée à la fin du règne de son époux, c’est à cause de la fidélité irréprochable de ce dernier; on n’avait personne d’autre à blâmer.

Dans les familles bourgeoises, les parents mariaient leurs enfants — afin de créer des liens financiers entre familles du même rang — en contrepartie de quoi, le jeune concerné trouvait l’amour comme il le pouvait, du moment que cette relation était clandestine.

Il y a cinquante ans au Québec, lorsqu’une aventure extracongugale était révélée — peu importe le rapport entre les conjoints — la concubine avait toujours tort. La maitresse était perçue d’emblée comme une briseuse de famille.

L’animosité publique contre cette séductrice était proportionnelle à la respectabilité de l’époux, entrainé involontairement par elle dans les abimes du péché.

Sans connaître aucun détail de cette affaire, on était formel; la victime était toujours l’homme, un être par nature faible devant la chair et donc vulnérable aux attraits de la tentation.

Un nombre incalculable de scénarios de films et de romans à l’eau de rose étaient basés sur ce cliché.

Et de son côté, l’Église se faisait un devoir de nous rappeler que c’est à cause d’Ève qu’Adam a été chassé du paradis… et que nous vivons depuis dans une vallée de larmes.

De nos jours, c’est l’inverse. Lorsqu’on apprend qu’une personne en position de pouvoir — presque toujours un homme — a développé une relation (extra-conjugale ou non) avec une employée subalterne, notre premier réflexe est de penser que ce supérieur hiérarchique a abusé de son pouvoir et conséquemment, qu’il a eu tort.

Et plus la maitresse est jeune, plus il nous semble évident qu’elle soit la victime d’un prédateur sexuel.

Même si nous savons que l’amour ne se commande pas, même si nous soupçonnons qu’on puisse s’attacher à un collègue de travail en dépit de l’autorité qu’il représente, nous sommes convaincus que le devoir de tout supérieur est de résister à ses pulsions (ce qui est toujours simple pour ceux qui n’en ont pas et qui jugent les autres).

Et devant le tribunal de l’opinion publique, peu importe les preuves démontrant la pureté de la naissance de cet amour et peu importe l’âge des personnes concernées : il s’agit d’un tabou et depuis toujours, quiconque viole un tabou est maudit.

En Inde, s’il est simplement mal vu qu’un homme d’une caste supérieure puisse tomber amoureux d’une femme d’un rang inférieur, il est inacceptable qu’une femme d’une caste supérieure soit amoureuse d’un homme d’un rang inférieur.

Et dans un pareil cas, c’est ce dernier qui a tort. Et s’il s’enfuit avec elle pour vivre leur amour, il est un voleur puisque la femme est un objet familial au même titre que le mobilier.

C’est ainsi que le mois dernier, un conseil de village a condamné deux femmes — respectivement de 15 et 23 ans — à être violées. Pourquoi ? Par représailles pour un crime commis par leur frère. Et quel est ce crime ? Il s’est amouraché d’une femme d’une caste supérieure et s’est enfui avec elle.

Afin de l’obliger à restituer le bien volé, ses sœurs devaient être violées. À la suite d’une pétition d’Amnistie Internationale, la Cour suprême de l’Inde a interdit l’exécution de cette sentence.

Aux États-Unis, on devient majeur à 18 ans. Cormega Copening — un mulâtre de 17 ans habitant l’État américain de la Caroline du Nord — a été inculpé récemment pour possession de pornographie juvénile.

Les policiers ont trouvé sur son téléphone multifonctionnel deux photos illicites; une première qu’il a prise de lui-même, nu, alors que la seconde est une photo de sa compagne (mineure elle aussi) qu’elle a prise d’elle-même, également nue, dont il s’est retrouvé en possession à la suite d’un échange mutuel de photos.

Ce mineur a été condamné pour avoir réalisé de la pornographie juvénile (son égoportrait) et pour possession de pornographie juvénile (son égoportrait et celui de sa copine).

En Caroline du Nord, comme au Canada, pour être considérée comme pornographique, la photo d’un mineur doit le représenter en train d’exercer une activité sexuelle explicite ou doit représenter essentiellement ses organes génitaux.

On estime que 30% des adolescents américains s’échangent privément des photos égoérotiques.

Références :
Droit de cuissage
Deux soeurs condamnées à être violées en Inde
Teen prosecuted as adult for having naked images – of himself – on phone
Teen prosecuted as adult for having naked images – of himself – on phone

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une grossière manipulation de l’opinion publique

Publié le 19 septembre 2015 | Temps de lecture : 5 minutes
Niqab

Introduction

Après la réussite de son examen visant à vérifier ses connaissances au sujet du Canada, une femme portant le niqab a obtenu l’autorisation de rejoindre son mari, déjà citoyen du pays.

Toutefois, apprenant que la cérémonie de naturalisation se faisait à visage découvert, cette personne a contesté la légalité de cette exigence, dictée par une simple directive ministérielle.

Cette dernière a été émise après que de nombreux citoyens se soient plaints de voir des personnes masquées prêter publiquement ce serment.

Strictement parlant, c’est la signature d’un document par le requérant qui scelle l’appartenance au pays. La cérémonie de naturalisation n’a aucune importance légale; ce n’est qu’une séance patriotique au cours de laquelle on agite son petit drapeau canadien devant les appareils photo des membres de la famille venus assister à l’événement. En réalité, la signature du document en question peut se faire en privé.

Cette femme était d’accord pour retirer son voile lors des vérifications d’identité avant la cérémonie, mais ne voulait pas se dévoiler publiquement lors de la cérémonie elle-même, invoquant ses croyances religieuses.

La saga judiciaire

Cette affaire judiciaire a déclenché un scandale. En première instance, le juge Keith M. Boswell avait tranché en faveur de la plaignante en octobre 2014. Plus tôt cette semaine, la Cour d’appel de l’Ontario confirmé ce jugement.

Le gouvernement Harper a annoncé sa décision d’en appeler de cette décision devant la Cour suprême du pays. Il est probable que celle-ci refusera d’entendre cette cause.

En toute logique, les tribunaux disent que dans une démocratie, on ne peut pas donner préséance à une directive ministérielle lorsque celle-ci va à l’encontre d’une loi adoptée par le parlement, ce dernier étant souverain.

Or cette contradiction est flagrante. La directive ministérielle interdit le port du niqab à la cérémonie de naturalisation. Alors que la loi (adoptée par le gouvernement Harper) donne toute la latitude aux responsables de l’événement de permettre des accommodements religieux lors de cette cérémonie.

Le niqab et le gouvernement Harper

La menace de mort détermine l’urgence d’une demande d’immigration. Toutefois, des dizaines de millions de personnes à travers le monde vivent sous cette menace. Conséquemment, celle-ci ne peut se substituer aux critères d’acceptation usuels, notamment quant à l’employabilité et quant à la perspective de contribuer à l’économie et à la culture canadiennes.

Mais les Conservateurs en ont jugé autrement. Depuis qu’ils sont au pouvoir, ceux-ci ont fait de la persécution religieuse un des critères principaux d’acceptation des demandes d’immigration au Canada.

Au Pakistan, la secte musulmane des Ahmadis est persécutée parce que jugée hérétique. Comme la majorité des Pakistanaises, les femmes ahmadies portent le niqab.

En vertu de sa politique d’immigration, le gouvernement Harper a accueilli entre 25 000 et 35 000 Ahmadis au pays. Ceux-ci se sont installés principalement en Ontario. Une fois admises, ces personnes ont des droits constitutionnels, notamment au chapitre des croyances religieuses.

La création du Bureau de la liberté de religion, dotée d’un budget annuel de cinq millions$, a été annoncée en 2013 par M. Harper dans une mosquée ahmadie. En écho à l’idéologie gouvernementale, le quotidien National Post (d’allégeance conservatrice) estimait cette année-là que les Ahmadis représentaient « un symbole des valeurs canadiennes ».

Mais à la suite de nombreuses plaintes, le gouvernement Harper a fait volteface. Non seulement a-t-il émis cette directive ministérielle à l’origine de cette cause, mais lors de son passage à Victoriaville en février dernier, M. Harper a osé qualifier le jugement de première instance de « contraire aux valeurs canadiennes ».

Sur le site de Statistique Canada, je n’ai pas réussi à trouver les données les plus récentes relatives au nombre d’Ahmadis au pays. Je présume que le robinet de l’immigration a été fermé pour eux après qu’on se soit rendu compte des conséquences politiques des décisions du gouvernement Harper à ce sujet.

Le Parti conservateur, qui veut maintenant laver plus blanc que blanc, a même créé une pétition en ligne s’opposant au port du niqab lors des cérémonies de naturalisation.

L’illogisme

Si le port du niqab est contraire aux valeurs canadiennes, pourquoi le gouvernement Harper a-t-il admis au pays des milliers de femmes qui le portent ?

La jurisprudence actuelle veut qu’une fois que des personnes sont admises officiellement au pays, elles aient des droits. M. Harper aurait dû y penser avant d’accorder la citoyenneté à toutes ces personnes.

Sa tentative de récupérer cette controverse en se transformant en champion de valeurs qu’il a ignorées par sa politique migratoire, est d’un ridicule consommé.

On peut espérer que les électeurs ne se laisseront pas tromper par cette grossière tentative de manipulation.

Références :
Ahmadisme
Harper annonce la création du Bureau de la liberté de religion
Jonathan Kay: Ahmadi Muslims, killed in Pakistan but welcomed here, perfectly symbolize our Canadian values
Pétition des conservateurs contre le port du niqab lors des cérémonies d’assermentation
Qui est dérangé par Peace Village?

Paru depuis :
Port du voile en hausse parmi les musulmanes au Canada (2016-04-27)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/125 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 23 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Recycler des ceintures

Publié le 18 septembre 2015 | Temps de lecture : 1 minute

Le 14 juin 2015, j’ai visité la Foire de l’environnement et de l’écohabitation qui se tenait ce jour-là pour la deuxième journée de suite sur le terrain de la Tohu, à Montréal.

Parmi les nombreux exposants se trouvait l’artiste récupérateur Stéphane Leblanc.

J’ai été tout simplement ébloui devant la beauté des objets que celui-ci crée à l’aide de ceintures invendues qu’il obtient de différentes boutiques.

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On peut contacter l’artiste par courriel, ou par téléphone à Victoriaville (au 819-604-1177).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif PanLeica 25mm F/1,4
1re photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 250 — 25 mm
2e photo  : 1/160 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
3e photo  : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
4e photo  : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
5e photo  : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Zhuangs en vedette à La Magie des lanternes

Publié le 17 septembre 2015 | Temps de lecture : 3 minutes

Tous les jours jusqu’au 1er novembre 2015, le Jardin botanique de Montréal présente l’événement annuel Jardins de lumière. Ici, le pluriel à Jardins s’explique par le fait qu’il se déroule simultanément au Jardin japonais et au Jardin de Chine.

Au Jardin japonais, il s’agit d’un éclairage paysager qui met en valeur la beauté des lieux.

Au Jardin de Chine, l’événement porte un nom particulier, soit La Magie des lanternes, qui en est à sa 23e édition.

Le thème de cette année, c’est Les Zhuangs. Il s’agit d’un peuple de 17 millions de personnes.

Ils représentent 1,3% de la population chinoise, soit la plus importante minorité ethnique du pays (derrière les Hans qui forment 91,5% de la population).

Ils habitent le sud du pays, dans les provinces de Yunnan, Guangdong et Guizhou. Ils sont renommés, entre autres, pour leur pêche nocturne au cormoran.

Comme c’est le cas depuis des années, les pièces lumineuses ont été conçues à Montréal mais exécutées en Shanghai. Seul le système d’éclairage breveté — totalement à l’épreuve de l’eau et le plus sécuritaire au monde — est fabriqué au Québec.

Voici donc quelques photos que j’en ai rapportées.

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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (les 1re et 2e photos), objectifs Voigtländer 17,5 mm F/0,95 (la 3e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (la 5e photo), PanLeica 42,5 mm F/1,2 (les 9e, 10e et 11e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (la 12e photo), et M.Zuiko 75 mm (les autres photos)
  1re photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 1250 — 8 mm
  2e photo  : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 8 mm
  3e photo  : 1/160 sec. — F/? — ISO 200 — 17,5 mm
  4e photo  : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
  5e photo  : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 19 mm
  6e photo  : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 75 mm
  7e photo  : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 75 mm
  8e photo  : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 75 mm
  9e photo  : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 42,5 mm
10e photo  : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
11e photo  : 1/100 sec. — F/1,8 — ISO 500 — 42,5 mm
12e photo  : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les inscriptions sur le drapeau de l’État islamique

Publié le 16 septembre 2015 | Temps de lecture : 1 minute

Au bénéfice de nos lecteurs qui ne comprennent pas l’arabe, voici la signification de ce qui est écrit sur le drapeau de l’État islamique.

Celui-ci est une variante de l’étendard noir de Mahomet. Les inscriptions qu’il porte paraphrasent la profession de foi musulmane.

Celle-ci se dit « J’atteste qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et que Muhammad est l’envoyé de Dieu ».

Dans le cas du drapeau de l’État islamique, la ligne du haut signifie : « Il n’y a pas de dieu à part Dieu ».

Au centre, dans le cercle blanc, on trouve successivement : « Allah, prophète Mahomet ».

Précisons que cela ne signifie pas que Dieu est le prophète de Mahomet puisque c’est évidemment le contraire aux yeux du croyant.

Graphiquement, cela signifie que l’État islamique est centré sur sur Dieu (au-dessus de tout), puis sur le prophète.

D’autres inscriptions se greffent parfois sur ce noyau. À titre d’exemple, ces deux lignes sont parfois suivies d’une troisième sur laquelle est écrit : « État islamique en Iraq et au Levant ».

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Crise migratoire : les excuses sécuritaires de M. Harper

Publié le 15 septembre 2015 | Temps de lecture : 5 minutes
« La Franchise de Stephen Harper » ( © 2015 — Frederick Hendy)

Introduction

Depuis le début de cette année, le Canada a accueilli 1 074 réfugiés syriens, soit en moyenne six réfugiés par jour.

Pressé par ses adversaires politiques de faire davantage, le premier ministre sortant a promis d’accélérer le processus de sélection et de revoir à la hausse le nombre d’immigrants autorisés à entrer au pays.

Et si on peut en juger par les promesses environnementales de M. Harper — constamment revues à la baisse — il y a peu d’espoir que M. Harper, s’il est réélu, réalise des promesses faites contre son gré.

Pour justifier la tiédeur de son gouvernement face à la crise migratoire, M. Harper a invoqué son souci de protéger la sécurité du pays et conséquemment, de s’assurer que des terroristes ne soient pas admis accidentellement au pays en profitant de cette crise.

Assumer le risque

Les pays européens, qui font face à des arrivées massives de demandeurs d’asile, renoncent aux vérifications préalables, ce qui ne les empêche pas de les commencer une fois les réfugiés arrivés.

Un haut responsable français de la lutte antiterroriste déclarait à l’Agence France-Presse que les djihadistes n’avaient pas besoin de se mêler aux réfugiés. Ils ont déjà des combattants occidentaux dans leurs rangs : ceux-ci peuvent prendre le premier avion à destination de leur pays d’origine sans demander l’asile puisqu’ils en sont déjà citoyens.

Quant aux autres combattants, s’ils ont besoin d’un passeport, les pétromonarchies qui les soutiennent se feront un plaisir de leur en fabriquer un faux gratuitement.

Selon Alain Chouet — ancien directeur du service de renseignements extérieurs français — si jamais l’État islamique veut se lancer dans une offensive de terreur internationale, il ne va pas envoyer ses soldats parmi les réfugiés.

Par mer, « il leur faudrait un mois pour arriver, avec une chance sur deux de se noyer… Du coup, la mission serait à l’eau. » ironise-t-il.

Le directeur du Centre français de recherches sur le renseignement, Éric Dénécé, abonde dans le même sens : « Le vrai problème, c’est que cela accroit encore le nombre de personnes à surveiller alors que les services sont déjà submergés par le nombre actuel de cibles. »

Des questions sans réponse

Face aux raisons douteuses invoquées par M. Harper pour justifier la lenteur du processus d’acceptation des réfugiés syriens, plusieurs questions demeurent sans réponse.

Qui sera responsable de vérifier les antécédents des requérants : le ministère fédéral de l’Immigration ou les services de renseignements canadiens ?

Si on veut augmenter la cadence des personnes acceptées au pays bien au-delà de six par jour, il faudra embaucher de nouveaux fonctionnaires arabophones : où sont publiées les offres d’emploi ? En a-t-on fait l’annonce publique afin d’accélérer le processus de sélection ?

Lors d’une guerre, rien n’est plus facile que de prendre l’identité d’une personne décédée et de recommencer sa vie sous un nom d’emprunt.

Auprès de qui va-t-on vérifier les dires des demandeurs d’asile ?

Va-t-on vérifier la validité des passeports syriens auprès des fonctionnaires du gouvernement de Bachar el-Assad (que le Canada veut abattre) ? Qui nous assure de sa collaboration ?

Espère-t-on vérifier la validité des diplômes académiques en tentant de rejoindre les directeurs d’école, les doyens de faculté ou les professeurs du requérant, et ce dans un pays à l’intérieur duquel 8 à 12 millions de personnes sont déplacées, sans compter les millions qui vivent présentement dans des camps de réfugiés ?

Quand le chaos s’empare d’un pays, y rejoindre quelqu’un est souvent plus difficile qu’on pense.

Si on doit demander des références auprès d’ex-employeurs, qui nous dit que ces personnes ne sont pas complices d’un malfaiteur, voire d’un terroriste ?

Conclusion

Face à cette crise, le choix est donc entre deux manières de procéder.

Soit la manière pragmatique, adoptée dans le passé à chaque fois que notre pays a voulu soulager une crise migratoire, c’est-à-dire l’entrevue sommaire qui écarte arbitrairement le moindre témoignage suspect mais qui permet d’accepter un grand nombre de réfugiés apparemment sincères.

Ou soit la manière conservatrice, c’est-à-dire une longue enquête quasi policière, semée d’embûches, couteuse pour le contribuable, et inefficace quant aux résultats, dessinée à écarter un risque sécuritaire déjà très faible au départ.

Bref, les justifications de M. Harper ressemblent beaucoup à des excuses cousues de fils blancs.

Références :
Crise des réfugiés : Harper invoque l’importance de « protéger notre sécurité »
ÉI et Al-Qaïda n’ont pas besoin d’infiltrer les groupes de migrants, clament les experts
Le Canada rattrapé par ses missions militaires

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Lumières nocturnes au Jardin japonais

Publié le 13 septembre 2015 | Temps de lecture : 1 minute

Plus tôt ce soir, je me suis amusé à prendre quelques photos au Jardin botanique de Montréal.

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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Voigtländer 17,5mm F/0,95
1re photo : 1/100 sec. — F/? — ISO 1600 — 17,5 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/? — ISO 400 — 17,5 mm
3e  photo : 2 sec. — F/? — ISO 6400 — 17,5 mm
4e  photo : 1/15 sec. — F/? — ISO 6400 — 17,5 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Crise migratoire : pas d’issue sans paix

Publié le 12 septembre 2015 | Temps de lecture : 8 minutes

Importance de cette crise

Plus d’un demi-million de personnes sont entrées illégalement en Europe depuis le début de 2014, soit 280 000 en 2014 et 365 000 de janvier à aout 2015.

Depuis 2011, cette croissance est liée à l’augmentation du nombre de réfugiés syriens.

Pays d’origine des réfugiés 2011 2012 2013 2014
Afghanistan 16,3% 18,2% 8,8% 7,8%
Albanie 3,6% 7,5% 8,0% 3,1%
Érythrée 1,1% 3,6% 10,5% 12,2%
Gambie 0,4% 0,8% 2,6% 3,1%
Kosovo 0,4% 1,4% 5,9% 7,8%
Mali 1,8% 0,9% 2,7% 3,7%
Nigéria 4,9% 1,1% 3,2% 3,1%
Syrie 1,1% 10,9% 23,8% 27,9%
Divers 68,1% 48,5% 29,3% 29,0%

Selon les voies — maritimes ou terrestres — utilisées par les immigrants, la composition ethnique des personnes concernées varie.

En 2014, l’agence Frontex estimait que 60% des entrées illégales en Europe se faisaient par voie maritime (par l’Italie, la Grèce et l’île de Malte) alors que 40% se faisaient par voie terrestre (par la Turquie).

Or la Turquie est, de loin, la principale porte d’entrée des réfugiés syriens. Ces derniers empruntent ensuite la route des Balkans vers l’Europe du Nord.

Et parce que leur nombre a considérablement augmenté dernièrement, l’opinion publique a focalisé sur eux. Si bien qu’on a tendance à croire, à tort, que cette crise se résume simplement à une conséquence de la guerre qui règne en Syrie.

Mais puisque ce conflit donne à cette crise migratoire toute son acuité, voyons-en les causes.

Les causes syriennes

En Syrie, la guerre éclate au printemps 2011. Originellement, deux groupes d’opposants s’affrontent. D’une part, l’armée syrienne et ses alliés, soit l’Hezbollah libanais, des milices chiites irakiennes, la Russie et l’Iran. D’autre part, une kyrielle de milices islamistes soutenues diversement par les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.

Au début, cette guerre épargnait certaines régions. C’est ainsi que les habitants de Damas, la capitale, en étaient venus à croire que tout cela était une grossière exagération des médias occidentaux… jusqu’à ce que le conflit gagne les portes de la capitale.

Et le conflit originel entre l’État syrien et des rebelles soutenus par l’Étranger, s’est transformé depuis en une série de sous-conflits opposant tous les belligérants entre eux.

Plus aucun centimètre du territoire syrien n’est épargné par la guerre ou la menace imminente de celle-ci. Dans les faits, le pays est morcelé en une multitude de mini-États contrôlés par des seigneurs de la guerre.

On voit donc que l’effondrement espéré du régime de Bachar el-Assad ne règlerait absolument rien, tout comme le départ de Mouammar Khadafi en Libye a simplement résulté en un chaos qui menace maintenant la sécurité de la Tunisie et, dans une moindre mesure, celle de l’Égypte.

Résultat de la guerre en Syrie

Jusqu’ici cette guerre a fait 240 0000 morts et 3,8 millions de réfugiés et ce, sans compter les déplacements non comptabilisés de population à l’intérieur du pays (estimés grossièrement entre 8 et 12 millions de personnes).

Dans les pays voisins, le nombre de réfugiés syriens a explosé depuis le début du conflit.

Carte de la Syrie
 

Million de réfugiés syriens 2011 2012 2013 2014 2015
en Égypte 0,10 0,11 0,23 0,24 0,13
en Irak 0,04 0,10 0,25 0,27 0,25
en Jordanie 0,45 0,30 0,64 0,65 0,63
au Liban 0,09 0,13 0,86 1,15 1,11
en Turquie 0,14 0,27 0,61 1,59 1,94

Selon le quotidien Le Monde, l’Arabie saoudite et le Qatar, pourtant parmi les responsables du chaos syrien, n’auraient accueilli aucun réfugié de ce pays. Ce que conteste l’Arabie saoudite; celle-ci prétend avoir accueilli 2,5 millions de réfugiés syriens.

Cela est tout simplement impossible. En effet, la Turquie — pays limitrophe de la Syrie — a accueilli près de deux millions de Syriens : on voit mal comment l’Arabie saoudite, séparée de la Syrie par l’Irak et la Jordanie, aurait pu en accueillir davantage.

Faute d’ouvrir leurs portes aux réfugiés, les États du Golfe ont dépensé plus d’un milliard de dollars afin d’amortir les conséquences de leur exode. En pourcentage de leur PIB, le Koweït et les Émirats arabes figurent parmi les donateurs les plus généreux des agences qui viennent en aide aux réfugiés.

Tout comme les pétromonarchies, le Royaume-Uni est un important donateur des camps de réfugiés — à hauteur de 1,5 milliard$ jusqu’ici — mais ne veut surtout pas de Syriens chez lui; le gouvernement anglais ne désire accepter que 4 000 Syriens annuellement pour chacune des cinq prochaines années.

En raison du nombre élevé de réfugiés, les sommes consacrées au financement des camps, pourtant importantes, s’avèrent insuffisantes; en Jordanie, près d’un tiers des réfugiés (essentiellement syriens) vit sous le seuil de pauvreté tandis qu’au Liban, cette proportion grimpe à la moitié.

Pour ce qui est de l’Irak, il est à noter que si ce pays n’a accueilli qu’un quart de million de réfugiés syriens, c’est pour deux raisons; premièrement, l’Irak est lui aussi une zone de guerre et deuxièmement, le nombre total de personnes déplacées (toutes origines confondues, y compris irakienne) y est déjà de quatre millions de personnes.

On voit donc que le million de réfugiés que l’Occident s’apprête à accueillir cette année n’est que la pointe de l’iceberg. Une fois cela fait, un autre million de réfugiés frappera aux portes de l’Europe, et ainsi de suite jusqu’à vider le Moyen-Orient de toute la population apte à entreprendre le long exode vers sa sécurité.

Les solutions

Dans l’immédiat, l’accueil de réfugiés syriens est une nécessité. D’abord un impératif humanitaire. De plus, cela est une occasion unique de démontrer aux peuples du Moyen-Orient que leur sécurité n’est assurée que dans des pays où ils peuvent compter sur un État de droit où, du moins en principe, tous les citoyens sont égaux.

À l’opposé, chaque variante de l’Islam est une hérésie par rapport aux autres. Conséquemment, partout où la Charia a force de loi, des Musulmans tuent d’autres Musulmans, notamment pour raison d’apostasie.

Ceci étant dit, il ne saurait y avoir de solution durable à la crise migratoire sans retour à la paix au Moyen-Orient.

Or cette paix ne viendra pas d’elle-même puisque trop de pays ont intérêt à maintenir et à propager l’insécurité dans cette partie du monde.

Malheureusement, plus un pays est responsable du chaos au Moyen-Orient, plus il rechigne à en assumer les conséquences.

C’est ainsi que les pays qui y ont semé la guerre au Moyen-Orient — et conséquemment, l’insécurité des populations affectées — sont également les pays qui prétendent que davantage de guerres, davantage de bombardements, résoudront les problèmes causés par le fiasco de leurs guerres et de leurs bombardements antérieurs.

Et ce qui est vrai pour les pays l’est également pour leur population. Au Canada, plus les électeurs sont favorables à ce que le pays bombarde l’État islamique, plus ils s’opposent à ce qu’on accueille davantage d’émigrés syriens. Ce paradoxe s’explique par le fait qu’ils ne voient pas de rapport entre les deux.

Au contraire, cette crise migratoire est la conséquence de la guerre et elle n’aura pas d’issue sans instauration de la paix. Mais cette dernière ne se fera qu’à la suite de deux transformations majeures.

Premièrement, la sécularisation des gouvernements de ces pays, en d’autres mots la séparation entre l’État et l’Église. Ce qui commence par le renversement de la dictature saoudienne, foyer du terrorisme international et commanditaire de presque tous les conflits armés de la région depuis des décennies.

Deuxièmement, le redécoupage des frontières héritées du démantèlement de l’Empire ottoman et ce, en vue de la création du Kurdistan et de la Palestine.

Références :
Comprendre la crise des migrants en Europe en cartes, graphiques et vidéos
David Cameron: EU countries must do more to fund refugee camps
Guerres de religion
La France suspend une consule honoraire en Turquie qui vendait des canots aux réfugiés
Le changement climatique, facteur de déstabilisation et de migration
Le drame des migrants est politique, cessons de le voir seulement sous l’angle humanitaire
Le PNUD cherche à « maintenir des populations en Syrie, dans les zones sécurisées »
Les Etats du Golfe refusent d’ouvrir leurs frontières
Pourquoi les pays du Golfe n’ont-ils accueilli aucun réfugié syrien ?
Syrie, Erythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés
UK to take up to 20,000 Syrian refugees over five years, David Cameron confirms

Parus depuis :
Plus de 500 000 migrants sont entrés dans l’UE en 2015 (2015-09-15)
West ‘ignored Russian offer in 2012 to have Syria’s Assad step aside’ (2015-09-15)
« Nous avons perdu tout espoir » : les quatre raisons de l’exode des réfugiés syriens (2015-09-24)
Why the west should listen to Putin on Syria (2015-09-29)

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Écrit par Jean-Pierre Martel