Une soirée à l’hypergone

Publié le 5 septembre 2015 | Temps de lecture : 2 minutes

Depuis le 28 aout dernier, j’assiste quotidiennement au Festival des films du monde. En fait, j’y passe mes après-midis et mes soirées.

Profitant d’une projection au cinéma Impérial, j’en ai profité pour emporter mon appareil afin de photographier la scène de cet ancien théâtre.

Et comme je n’avais rien de prévu à l’issue du film, je me suis promené au centre-ville afin d’y prendre quelques photos à l’aide d’un hypergone (appelé fisheye en anglais).

Voici ce que j’en ai rapporté.

Scène du cinéma Impérial
Moto en vitrine sur la rue Sainte-Catherine
Les Ailes de la mode
Place Ville-Marie
Le Gesù
Place Desjardins
Place des festivals
Place des festivals
Place des festivals

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8mm F/1,8
1re photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 40 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 500 — 8 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 8 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 2000 — 8 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 8 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 8 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 8 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 8 mm
9e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 8 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Muhammad, un film merveilleux

Publié le 4 septembre 2015 | Temps de lecture : 7 minutes

Introduction

C’est à Montréal qu’a eu lieu la première mondiale du film iranien Muhammad.

Dans toute l’histoire du 7e art, c’est la deuxième fois qu’un film est consacré à celui qu’on appelle en français Mahomet. Le premier fut le film hollywoodien Le Message (1976), du réalisateur syrien Moustapha Akkad.

En comparaison, il y a 200 films portant sur la vie de Jésus, une centaine sur différents personnages bibliques et 42 à propos de Bouddha.

La difficulté vient du fait que la majorité des Musulmans sont sunnites et que les courants majoritaires du sunnisme contemporain interdisent toute représentation du prophète. Il s’agit d’un handicap sérieux pour tout réalisateur. C’est comme faire un film sur Dieu sans jamais le voir ni entendre sa voix.

Par contre, les Musulmans chiites, majoritaires en Iran et en Irak, permettent toute représentation respectueuse du prophète. C’était le cas dans l’ensemble du monde musulman avant que l’intégrisme saoudien s’y répande.

Dans le film, on voit du jeune Mahomet que les pieds, les mains, l’arrière de la chevelure, le bout du nez et le bas du visage (du menton au nez).

Au festival, il ne devait originellement y avoir que deux représentations puisque le film doit sortir en salle d’ici un mois. Mais à la demande générale, on a ajouté deux supplémentaires, elles aussi à guichet fermé. Au total, environ deux mille Montréalais ont déjà vu ce film.

En Iran, le film est sorti simultanément dans 57 salles. Il est question d’étendre la distribution à la moitié des salles du pays.

L’œuvre

Réalisée au coût de 40 millions $US, cette ambitieuse reconstruction historique est très crédible par le soin que sa direction artistique a apporté à la création des décors et des costumes.

Les meilleurs acteurs iraniens ont été mis à contribution pour incarner les personnages principaux et des milliers de figurants ont été embauchés pour les scènes de combat, notamment dans l’attaque de La Mecque par le général Abraha d’Abyssinie alors que cette ville est défendue par le grand-père de Mahomet

Le film frappe d’abord par la beauté de ses paysages et des villages reconstitués. Le spectateur qui n’est pas déjà familier avec la vie du prophète risque de se perdre un peu dans la multitude des rivalités tribales qui existaient à l’époque et qui ont obligé le jeune Mahomet de mener une vie errante afin d’échapper aux menaces qui pesaient sur lui en tant qu’héritier dynastique de son clan.

Toutefois, la distribution des rôles caractérise bien les bons (à l’apparence physique flatteuse) et les méchants (laids), ce qui fait qu’on s’y retrouve grosso modo dans le récit du film.

Dans le style des films hollywoodiens comme Ben Hur ou Les dix commandements, Muhammad ne se donne pas pour but de renouveler le style des films consacrés à des sujets sacrés.

Le prophète n’y est donc pas représenté comme un simple personnage historique, comme le serait César ou Bonaparte. À l’instar de la représentation cinématographique de Jésus de Nazareth, le jeune prophète — dont on suit la vie de la naissance jusqu’à 13 ans — est montré comme bon et charitable, plein d’empathie envers les faibles et les persécutés, nimbé d’un aura de lumière qui le sacralise, et porté par une trame musicale qui le glorifie.

C’est donc à la fois un film édifiant et merveilleux au sens littéral du terme (c’est-à-dire qui suscite une grande admiration en raison de son caractère exceptionnel).

D’où les reproches, adressés par les critiques occidentaux, selon lesquels Muhammad serait un film de propagande musulmane.

Un film trop musulman ?

Muhammad-2À la suite de chacune des représentations montréalaises, le réalisateur (ici au centre) s’est prêté à une séance de photos avec les festivaliers.

En conférence de presse, il a déclaré avoir voulu casser l’image de violence associée à l’Islam et offrir un apaisement aux luttes entre Chiites et Sunnites.

« L’islam est une religion de paix, d’amour et d’amitié » a-t-il déclaré, en expliquant avoir essayé de montrer le vrai visage de sa religion. « Cela n’a strictement rien à voir avec l’image violente qui en est faite à cause de radicaux qui l’ont détournée de son sens. »

Le film se compare donc aux grands films bibliques qui connaissent une popularité ininterrompue chez nous depuis des décennies à chaque fois qu’on les présente à la télévision à l’approche de Pâques.

Est-il trop long ?

À Montréal, le film de 171 minutes est présenté dans sa version originale en farsi — c’est-à-dire en langue perse moderne ou en ‘iranien’ — sous-titrée en français et en anglais. Il a été montré à une audience composée majoritairement de Musulmans montréalais, mais également de cinéphiles curieux d’autres confessions religieuses.

Au cours de la représentation à laquelle j’ai assisté debout près de la sortie, à peine quelques personnes sont sorties au cours de la projection, essentiellement pour y revenir quelques minutes plus tard. Je présume que ces gens ont simplement été soulager des besoins naturels. Deux mamans sont également sorties par crainte que leur bébé (qui s’était réveillé) de dérange leurs voisins.

Bref, presque tout le monde — hommes, femmes et enfants — a assisté à la totalité de cette projection qui débutait à 21h et qui se terminait aux environs de minuit.

Est-il, au contraire, une insulte à l’Islam ?

Quelques jours après la sortie du film, le grand mufti d’Arabie saoudite a prononcé une fatwa contre ce film, interdisant sa projection sous le prétexte qu’on y voit le corps du prophète et que ce film serait hostile à l’Islam.

Conséquemment, dans tous les pays sunnites du Moyen-Orient, le film sera probablement interdit. Dans ces pays, les exploitants de salles de cinéma qui se risqueront à braver cette fatwa le feront au péril de leur vie puisqu’un grand nombre de croyants zélés de ces pays se croient investis de la mission de réaliser la Colère Divine.

À Montréal, les Musulmans ont été nombreux à voir ce film avant que soit connue cette fatwa. Sur les médias sociaux, leur appréciation déjà publiée contribuera à la popularité du film en Occident et, involontairement, à mettre en doute la crédibilité du grand mufti et des imams d’ici qui relaieront l’interdit saoudien.

Que ce film représente physiquement le prophète, cela est indéniable : qu’il soit hostile à l’Islam est une accusation totalement burlesque, à laquelle ne pourront croire que les fidèles naïfs qui se priveront de voir ce film remarquable.

Quant à moi, non-musulman qui ai vu cette production, je recommande ce beau film à tous les Musulmans et à tous les cinéphiles.

Références :
Entre Mahomet et tout ce qu’on voudra
Film Review: ‘Muhammad: The Messenger of God’
« Mahomet », une oeuvre « hostile à l’islam »
Muhammad biopic director calls for more movies about the prophet’s life
« Muhammad » de Majid Majidi: long, ennuyant et pompeux
Muhammad: Messenger of God review – evocative account of Islam’s gestation
Muhammad: un film religieux à l’ancienne

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mon vol à l’étalage (suite et fin)

Publié le 1 septembre 2015 | Temps de lecture : 5 minutes

Des trois familles invitées à voir la vidéo, la première délégation à accepter mon offre fut composée d’un père et de son fils de huit ou neuf ans. Ce dernier était un des plus jeunes du groupe et n’avait été que complice du vol.

Aux tempes grisonnantes, au visage allongé et aux traits nobles, le père refusa dès le départ de voir la vidéo, présumant que je lui disais la vérité.

— Mets-toi à genoux !

— Non, répondit net le fils.

— J’ai dit mets-toi à genoux, répéta le père entre les dents tout en pressant fermement avec les ongles de son pouce et de son index le lobe de l’oreille de son fils, qu’il tira vers le bas.

La vue de cet enfant qui s’agenouillait en suppliant me mit dans un profond inconfort.

Fut-il obligé de demander pardon, de s’excuser ou de promettre de ne plus recommencer, je n’ai pas porté attention.

À voir sa tête inclinée de côté, le visage grimaçant de douleur, ma seule pensée était de faire cesser son supplice et, dans une moindre mesure, le mien.

— OK OK ça va, dis-je, sans savoir exactement ce à quoi j’acquiesçais.

Puis le père offrit de payer la boite de condoms, ce que je refusai en raison du fait que son fils avait joué un rôle mineur dans cette histoire.

Le cas de cette famille s’est terminé par deux poignées de mains, échangées d’abord avec père puis, après une légère hésitation, avec le fils essuyant une larme.

La deuxième famille à prendre rendez-vous était représentée par la mère, la sœur ainée, le voleur, et son frère cadet qui agissait ici comme témoin.

Comme un professeur de chimie, je m’étais soigneusement préparé. J’avais regardé la vidéo à plusieurs reprises, notant précisément sur un bout de papier le début et la fin de l’incident, de même que l’instant précis du vol.

Mais tous les professeurs de chimie savent que les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu. Dès le début du visionnement de la vidéo, je fus demandé au comptoir et je dus laisser la famille la regarder seule dans l’entrepôt.

Et pendant que je servais le client qui avait perturbé mes plans, j’entendais le vacarme des cris indignés de la mère et de la sœur, de même que le claquement des gifles infligées au voleur.

Avant même que j’aie eu le temps de terminer avec ce client, la famille sortit de l’entrepôt.

Malgré les demandes insistantes de la mère et de la sœur, et en dépit des taloches infligées à la vue de tous derrière la tête du voleur, celui-ci refusa fièrement de se dire désolé sans doute pour de ne pas perdre la face devant son frère cadet qui lui tournait autour en se moquant de lui.

La mère demanda à payer la somme due, ce que j’acceptai.

Au moment de franchir la porte de l’établissement, le voleur se retourna vers moi et m’adressa un sourire insolent. Dès cet instant, je sus que tout cela n’avait rien donné pour lui.

Dans le troisième cas, il s’agissait d’une famille monoparentale dirigée par la mère.

Par téléphone, celle-ci m’avait demandé de choisir comme punition, une corvée à effectuer dans le commerce sous ma responsabilité.

Embêté, j’avais choisi de lui faire laver le plancher. Il s’agissait d’une tâche inutile puisqu’un service d’entretien accomplissait déjà cela deux fois par semaine.

À la fermeture de l’établissement à 20h30, la mère était arrivée en sueurs de son travail, accompagnée son fils, un grand garçon à l’air doux et sympathique.

Après l’accomplissement de sa punition et au moment de nous quitter, je lui ai dit que j’aimerais lui raconter une petite histoire :

« Lorsque j’avais à peu près ton âge, j’ai commis un vol insignifiant dans un magasin du centre-ville. Mais torturé par ma conscience, j’ai fini par retourner au magasin le lendemain afin de payer l’objet volé. »

J’ajoutai que pendant toutes ces années, ce petit objet — je l’avais apporté de chez moi ce soir-là pour lui montrer — me rappelait, chaque fois que je le regardais, l’importance d’être honnête.

« Aujourd’hui, je suis un adulte respectable et admiré qui jouit tellement de la confiance de ses patrons, qu’ils confient à moi seul, les clefs de leur établissement. Ce qui me permet d’en prolonger l’ouverture ce soir, sans même avoir à demander leur permission. Or ils n’auraient pas cette confiance envers moi s’ils nourrissaient le moindre doute quant à mon honnêteté. »

« Et cet objet, qui m’ai aidé pendant des années à demeurer honnête, j’aimerais te le donner, dans l’espoir qu’il te porte bonheur à toi aussi. »

Très lentement, comme dans un film au ralenti, je lui ai tendu cet objet qu’il a accepté silencieusement, les yeux rivés sur lui.

Quelques mois plus tard, j’ai accepté une offre de travailler ailleurs. Je n’ai donc jamais su ce que ces trois jeunes étaient devenus. Si je ne fais pas d’illusion quant au second, je me plais à penser — peut-être naïvement — qu’ils sont fondamentalement bons et que cette bonté innée a probablement prévalu sur les tendances au mal qu’ils ont en eux comme c’est le cas pour chacun d’entre nous.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mon vol à l’étalage (2e partie)

Publié le 31 août 2015 | Temps de lecture : 2 minutes

Bien des années après le larcin que j’avais commis et expié, je fus le témoin d’un vol à l’étalage dans un commerce qui ne m’appartenait pas, mais dont j’étais responsable.

Un adolescent, accompagné d’un groupe d’amis, m’avait transmis une liste d’objets que sa soeur plus âgée désirait se procurer et qui se trouvaient dans la partie du magasin qui n’était pas en libre service.

Pendant que je m’affairais, ces jeunes allaient et venaient de manière suspecte à proximité de notre présentoir à condoms, me surveillant du coin de l’oeil.

Après plusieurs minutes à jouer au chat et à la souris, je réalisai qu’il me serait impossible d’accomplir ma tâche si je continuais à agir comme un gardien de sécurité.

Dès que la commande fut complétée et les jeunes eurent quitté les lieux, je me précipitai dans l’entrepôt afin de voir la vidéo qui captait tout ce qui se passe dans l’établissement.

Effectivement, de manière évidente, on y voyait l’un d’eux y voler une boite de trois condoms, après que plusieurs d’entre eux eurent tenté sans succès de faire la même chose.

Mais que faire ? Devais-je appeler la police pour un vol de 1,89$ plus taxes ? Voulais-je devoir possiblement me présenter en cour afin de témoigner contre les enfants de plusieurs de nos meilleurs clients ? Devais-je sommer les parents de venir payer l’item volé ? Et s’ils refusaient, devais-je les menacer de montrer cette vidéo aux autorités policières ?

En raison de la gravité insignifiante du vol et de la possibilité qu’il s’agissait-là de leur premier méfait, je choisis une approche toute différente : celle d’inviter les parents à voir cette vidéo et de m’en remettre à eux quant à la suite des choses.

(à suivre)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mon vol à l’étalage (1re partie)

Publié le 31 août 2015 | Temps de lecture : 4 minutes

Alors que j’étais étudiant universitaire en première ou en deuxième année, je m’étais rendu au magasin Import Bazaar de la rue Sainte-Catherine afin de me procurer un cadeau d’anniversaire pour ma sœur Paule.

Ce magasin vendait à prix modique des pièces d’artisanat d’un peu partout à travers le monde.

J’avais donc trouvé une espèce de lanterne en terre cuite, assez jolie, en forme de cruche.

Peinte en noir, cette lanterne était dotée d’une poignée à l’arrière et d’une grande ouverture à l’avant qui permettait d’y placer une chandelle. Aux épaules, deux oiseaux, également peints en noir, ajoutaient un peu de fantaisie à ce sombre objet utilitaire.

Mais j’avais vu autre chose. Il s’agissait d’une tige carrée, haute de cinq centimètres, dont la forme rappelait, en plus petite, celle des bornes qui indiquent le kilométrage des routes de certains pays européens. Taillé en marbre fauve, cet objet poli était décoré de minuscules caractères chinois gravés verticalement.

Ce bibelot n’était d’aucune utilité. Mais il était vraiment mignon.

Malheureusement, une fois la lanterne payée, cet objet — même au coût de 50 cents — était au-delà de mes moyens.

Après une longue hésitation, j’avais résolu de le placer dans le socle à bougie à l’intérieur de la lanterne. Et je m’étais dit que si la caissière ne le voyait pas, c’était son problème à elle. Je l’obtiendrais ainsi gratuitement sans l’avoir vraiment volé. Hé hé.

Effectivement, le tout se passa exactement comme je l’avais souhaité.

J’étais plutôt content de mon coup… jusqu’au moment d’aller au lit.

Dès que les lumières de ma chambre furent éteintes, je me mis à repenser à cette histoire.

« Si elle ne s’en rend pas compte, ce n’est pas de ma faute : mais qu’est-ce c’est que ce raisonnement ? Dans le fond, tu voulais le voler, cet objet. Et c’est exactement ce que tu as fait. Et pourquoi donc ? Parce que tu n’en a pas les moyens. »

« Mais il y a des milliers d’objets que tu n’a pas les moyens d’avoir. Aujourd’hui, c’est ce bibelot. La prochaine fois ce sera autre chose. La fois d’après un objet plus dispendieux. Et ainsi de suite jusqu’au jour où tu te feras prendre. »

« Parce qu’un jour, mon petit garçon, tu finiras bien par te faire prendre. Veux-tu vraiment briser ta vie ? Veux-tu finir en prison, sur la paille avec les rats ? » Et ainsi de suite jusqu’à épuisement. Ah, mon Dieu, quel calvaire.

Le lendemain, je me suis réveillé plus fatigué qu’en allant me coucher. Très vite, je décidai que je ne passerais certainement pas une autre nuit comme celle-ci.

Je retournai donc au magasin en disant : « En arrivant chez moi, j’ai réalisé qu’on n’avait oublié de me calculer cet objet. Puis-je vous le payer ? »

« Évidemment, monsieur » me répondit la caissière en souriant, ne soupçonnant pas les ignominieuses tendances criminelles que je venais de découvrir en moi.

Je suis sorti du magasin soulagé. La nuit suivante (et celles qui suivirent), je dormis comme un bébé.

En vous décrivant ce fait divers, ce qui me frappe, c’est que mon honnêteté — qui finit par triompher comme dans les films de ma jeunesse — ait été exclusivement dictée par mon égoïsme.

Ma seule motivation a été la recherche de mon propre confort. Juste pour dormir la conscience tranquille…

(à suivre)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La loi et l’ordre à Portsmouth

Publié le 29 août 2015 | Temps de lecture : 4 minutes

Portsmouth est une ville américaine d’environ 100 000 habitants située en Virginie, au centre de la côte Est des États-Unis.

Kirill-Ivanovich Denyakin

Le 23 avril 2011, le policier Stephen Rankin abat Kirill-Ivanovich Denyakin, un cuisinier de 26 ans de cette ville.

À la suite du signalement d’un cambriolage, le policier s’était rendu où demeurait la victime.

Denyakin, en état d’ébriété, y causait du vacarme. Des voisins avaient appelé la police en prétendant qu’il y avait eu un cambriolage, ce qui était faux.

Arrivé sur les lieux, le policier avait rapidement trouvé Denyakin. Celui-ci n’était pas armé mais refusait d’obéir au policier.

Moins de deux minutes après l’arrivée du policier sur les lieux, ce dernier a tué Denyakin de onze balles, tirées à la poitrine, à l’épaule gauche, au bras droit, à la cuisse gauche, au flanc droit, à la taille, au poignet droit et à la main gauche.

Les tribunaux de Virginie ont innocenté le policier en février 2012. Le policier a été affecté à des tâches administratives pendant trois ans.

William Chapman

Le 22 avril 2015, William Chapman, un noir de 18 ans, non armé, soupçonné de vol à l’étalage, résiste à son arrestation. Le policier est Stephen Rankin, de nouveau patrouilleur. L’adolescent est tué d’une balle au visage et à la poitrine.

Mardi dernier, le procureur de l’État a annoncé qu’il se propose d’accuser le policier pour meurtre. Depuis quatre mois, le service de police a été incapable de préciser la nature des objets que l’adolescent aurait volés. Il semble donc les soupçons du policier n’étaient pas fondés.

Jamycheal Mitchell

Plus tôt ce même jour du 22 avril 2015, un autre policier de cette ville, L. Schaefer, a procédé à l’arrestation de Jamycheal Mitchell, un noir non armé de 24 ans.

Ce dernier a été incarcéré pour avoir volé trois articles d’un dépanneur (appelé supérette en France). Les articles sont une bouteille de boisson gazeuse Mountain Dew, une barre de chocolat Snicker et un petit gâteau, le tout pour une valeur de 5$.

Après un mois d’incarcération, un juge déclare Mitchell inapte à subir un procès et ordonne son transfert à un hôpital psychiatrique.

Incapables de lui trouver un lit, les forces policières le maintiennent en captivité trois autres mois, plus précisément jusqu’au 19 aout, jour où on constate son décès. Selon la directrice de la prison, Mitchell serait mort de cause naturelle.

Pendant que son cadavre est en attente d’autopsie, les dirigeants de la prison ont assuré que sa mort n’avait rien d’anormale.

Toutefois, selon la tante du jeune noir — qui est infirmière — Jamycheal M. Mitchell a été retrouvé dans un état avancé de dénutrition.

Refusant de prendre sa médication et de manger, le jeune noir avait perdu 30kg au cours des quatre mois de son incarcération.

À la suite de son décès, la prison a publié un bref communiqué précisant qu’une enquête était en cours relativement au décès d’un détenu, sans préciser son nom.

C’est le The Guardian qui a ébruité cette affaire, passée complètement inaperçue en Virginie jusqu’à ce que le quotidien britannique la dévoile.

Références :
Death of Kirill Denyakin
Portsmouth (Virginie)
Young black man jailed since April for alleged $5 theft found dead in cell
William Chapman: state official will seek to prosecute officer who killed teenager
William Chapman: unarmed 18-year-old shot dead by officer who killed before

Publiés depuis :
Study finds police fatally shoot unarmed black men at disproportionate rates (2016-04-07)
Police Brutality at Homan Square (2016-04-11)
Dallas — Une colère noire chauffée à blanc (2016-07-09)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Hostilité à l’égard des Roms, des Musulmans et des Juifs en Europe

Publié le 27 août 2015 | Temps de lecture : 4 minutes

Le Pew Research Center (PRC) est un organisme américain sans but lucratif créé en 1948 par le fondateur de la Sun Oil Company, Joseph-N. Pew, et son épouse Mary Anderson-Pew.

Du 17 mars au 9 avril 2014, le PRC a réalisé un sondage téléphonique aléatoire auprès d’environ mille adultes dans chacun des pays suivants : Allemagne, Espagne, France, Grèce, Italie, Pologne, et Royaume-Uni.

Ce sondage visait à mesurer la perception de ces peuples à l’égard des Roms, des Musulmans et des Juifs.

Les Roms

Appelés également Bohémiens, Gitans, Tziganes, ou Romanichels, les Roms sont les membres d’un peuple nomade originaire de l’Inde et qui vit principalement dans le sous-continent indo-pakistanais et en Europe. Ils forment 6 à 8% de la population hongroise et 5,3% de la population roumaine. La majorité d’entre eux sont officiellement sans emploi.

2015-08-27 Roms
 
En Espagne, le ressentiment envers les Roms a diminué de 50% à 41% depuis 1991 alors que chez les Allemands, cette proportion est passée de 60% à 42% au cours de la même période.

Interrogés quant à leur opinion favorable ou non au sujet des Roms, les Français et surtout les Italiens se montrent sensiblement moins favorables que les autres Européens.

Il existe une forte corrélation entre l’idéologie du répondant et son opinion à l’égard de cette minorité. En France, 54% des répondants qui se réclament de la Gauche ont une opinion défavorable alors que cette proportion grimpe à 76% chez ceux qui se réclament de la Droite. En Allemagne, ces proportions sont respectivement de 31% et de 51%.

Les Musulmans

2015-08-27 Musulmans
 
Dans les pays européens les plus riches — soit l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni — l’opinion publique est majoritairement favorable aux Musulmans. À l’inverse, c’est en Italie, en Grèce et en Pologne qu’on retrouve le plus de répondants qui ont une opinion défavorable à l’égard de ceux-ci. Les Espagnols sont partagés à ce sujet.

Dans le cas de la France, signalons que c’est le pays européen qui possède la plus forte proportion de citoyens de religion musulmane.

Tout comme au sujet des Roms, l’allégeance politique colore l’opinion du répondant à l’égard des Musulmans. Il y a entre 15 et 27 points d’écart entre les répondants de Gauche et de Droite dans ces pays, sauf en Pologne où la différence n’est que 6%.

De plus, il existe une relation directe entre l’opinion défavorable du répondant et son âge; dans tous ces pays, les répondants d’au moins 50 ans sont davantage portés à avoir une opinion défavorable, comparativement à ceux de moins de 30 ans qui ont majoritairement une opinion favorable.

Les Juifs

2015-08-27 Juifs
 
Comparés aux Roms et aux Musulmans, les Juifs sont perçus de manière favorable en Europe, sauf en Grèce, où l’opinion publique est partagée à leur sujet.

En Allemagne, le sentiment défavorable à l’égard des Juifs a chuté de 24% à 5% depuis 1991, probablement en raison du décès de nombreux Allemands qui sont nés avant la Deuxième Guerre mondiale.

Dans le cas de la France, ces données réfutent l’opinion généralement admise dans les pays anglo-saxons à l’effet que ce pays serait hostile aux Juifs, sentiment renforcé par les médias à chaque incident antisémite posé en France, indépendamment de sa gravité.

Dans le cas de la Grèce, il est possible que le ressentiment à l’égard des Juifs soit lié à la longue tradition européenne de rendre les Juifs responsables de tous les problèmes économiques.

Références :
Chapter 4. Views of Roma, Muslims, Jews
Roms

Paru depuis : Hate crimes against Muslims soar in London (2015-09-07)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Faits divers No 23

Publié le 26 août 2015 | Temps de lecture : 6 minutes
Végétalisation d’un mur extérieur du musée du quai Branly

 
Vers la fin du XXe siècle, l’architecte-paysagiste brésilien Roberto Burle Marx et le botaniste français Patrick Blanc ont effectué des recherches démontrant la capacité des plantes à vivre verticalement.

Leurs travaux ont permis la mise au point des parois végétalisées intérieures et extérieures, objets depuis d’un engouement partout à travers le monde.

On peut admirer une des œuvres de Patrick Blanc sur la façade du musée du quai de Branly à Paris (un musée d’Art primitif).

Référence : Mondor A. Végétaux à l’assaut d’imposantes structures. Quatre-temps 2015; vol. 39 no 2: 38-41.


 
Dès le VIIIe siècle, le papier-monnaie est attesté en Chine sans qu’un exemplaire nous soit parvenu. Toutefois, le plus vieux billet de banque, retrouvé en Chine, date de 1380.

Il est fait de papier de mûrier, cet arbre dont les feuilles sont l’aliment exclusif des vers à soie.

Officiellement, les premiers billets de banque sont apparus au Canada en 1817. Auparavant, toute la monnaie utilisée au pays était sonnante (c’est-à-dire en métal).

Toutefois, en 1685, on a manqué de monnaie en Nouvelle-France. L’intendant Jacques de Meulles mit alors en circulation des cartes à jouer pour pallier la pénurie de liquidités. Il inscrivit divers montants sur des cartes à jouer et y apposa sa signature.

Strictement parlant, ce n’étaient pas des billets de banque, mais elles jouaient le même rôle. Ce fut une des premières utilisations de papier monnaie en Amérique du Nord. Elles furent utilisées jusqu’en 1763.

Référence : Anonyme. Quiz de La Revue. La Revue 2014; no 47: 136.


 
En 2009, 2 918 volontaires âgés de 57 à 81 ans ont participé à une étude portant sur l’identification de cinq odeurs; rose, cuir, orange, poisson et menthe poivrée.

Cinq ans plus tard, 39% de ceux qui commis 4 ou 5 erreurs d’identification sont décédés, 19% de ceux qui en ont commis 2 ou 3, et 10% parmi ceux qui ont commis au maximum qu’une seule erreur.

Les chercheurs concluent que l’odorat est un marqueur de fin de vie.

Référence : Olfactory Dysfunction Predicts 5-Year Mortality in Older Adults


 
En 2014, le prénom le plus populaire donné aux nouveau-nés israéliens fut… Mohammed, le prénom du prophète de l’Islam (qu’on écrit généralement Mahomet en français).

Embarrassé, l’Institut démographique d’Israël a plutôt choisi d’annoncer que Joseph (c’est-à-dire Yosef en hébreu et Youssef en arabe) avait été le prénom de l’année. En fait, ce fut le deuxième plus populaire.

C’est le quotidien israélien Haaretz qui a révélé la fraude, déclenchant de vives réactions dans ce pays qui comprend 21% de citoyens arabes de nationalité israélienne.

Référence : Haddad G. Mohammed est-il israélien ?. La Revue 2014-5; no 48: 21.


 
Les quatre pays qui consacrent le plus de leur territoire à la culture de la vigne sont respectivement l’Espagne (1,02 million d’hectares), la Chine (800 000 hectares), la France (792 000 hectares) et l’Italie (690 000 hectares).

C’est en 2014 que la Chine a relégué de justesse la France à la troisième place mondiale.

Toutefois, si on tient compte de la productivité agricole, la France a produit 46,7 millions d’hectolitres de vin, devant l’Italie (44,7 millions), l’Espagne (41,6 millions) et les États-Unis (22,3 millions). La Chine arrive à la huitième place avec sa production de 11,1 millions d’hectolitres.

80% du vin consommé en Chine est produit localement. Sur les 20% importés, la moitié vient de France, principalement des grands vins et du champagne.

Lors de mon premier voyage en Chine, j’ai eu l’occasion de gouter à deux rouges chinois : l’un était médiocre (sans être mauvais), l’autre plutôt bien.

Références :
La Chine, deuxième vignoble mondial, devant la France
La Chine devient le deuxième vignoble mondial après l’Espagne


 
Elles sont 22. C’est le nombre de femmes qui dirigent actuellement un pays. Elles ont toutes accédé au pouvoir démocratiquement. Celle au pouvoir depuis le plus longtemps — depuis 2005 — est la chancelière allemande Angela Merkel.

Référence : Anonyme. Le quiz de la Revue. La Revue 2014-5; no 48: 176.


 
Le 27 avril 2015, soupçonnant que son conjoint la trompait, une femme de Drummondville a décidé de le punir là où, pour un homme, cela fait le plus mal : elle a délibérément foncé en voiture sur sa rutilante BMW.

L’accident a été précédé d’un grand ménage au cours duquel la femme d’une vingtaine d’années avait jeté les effets personnels de son conjoint à la rue.

Référence : En état de crise, elle emboutit la voiture de son conjoint (La Presse)


 
En 2014, Volkswagen a dépassé Toyota en tant que premier constructeur mondial de voitures.

Sous les douze marques qu’il possède — dont Volkswagen, Audi, Porsche, Bentley et Lamborghini — le constructeur a fabriqué 7,65 millions de véhicules au cours des neuf premiers mois de 2014 (dont 2,7 millions en Chine).

Référence : Egloff E. Volkswagen, No 1 mondial de l’automobile. La Revue 2014-5; no 48: 29.


 
Le bronzage, est-il de la photosynthèse ? Strictement, non puisque ce phénomène se définit comme une capacité à synthétiser des biomolécules directement à partir de composés minéraux — le plus souvent le dioxyde de carbone et l’eau — à l’aide de l’énergie lumineuse reçue du soleil.

Seules les plantes, les algues et les cyanobactéries ont cette propriété. Les animaux en sont incapables.

C’est du moins ce qu’on croyait autrefois. Mais on a découvert que les limaces de mer peuvent effectuer de la photosynthèse à partir des chloroplastes d’algues consommées. Toutefois, parce qu’étrangers à l’animal, les chloroplastes se dégradent rapidement.

Toutefois, la limace de mer Elysia chlorotica va jusqu’à incorporer les gènes de l’algue Vaucheria litorea dans son propre bagage génétique et peut donc effectuer de la photosynthèse jusqu’à neuf mois après avoir cessé de consommer cette algue.

Référence : Joly S et Croisetière MH. Petit journal de botanique. Quatre-temps 2015; vol. 39 no 2: 56-8.


 
En moyenne, le lobby pro-Israël contribue à hauteur de 10 à 15% aux campagnes électorales de tous les membres du Congrès américain, qu’ils soient démocrates ou républicains.

Référence : Marbot O. Le lobby pro-israélien perd du terrain. La Revue 2014; no 47: 46-9.


Liste de tous les faits divers (des plus récents aux plus anciens)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Terrorisme et transport ferroviaire de passagers

Publié le 24 août 2015 | Temps de lecture : 6 minutes

À la suite des attentats du 11 septembre 2001, la sécurité du transport aérien a tellement été améliorée qu’un attentat semblable ne s’est répété nulle part ailleurs au monde depuis.

Mais on n’a rien fait quant au transport ferroviaire.

Si bien que le 11 mars 2004, un attentat a eu lieu dans des trains de banlieue de Madrid, tuant près de 191 personnes et en blessant 1 900 autres.

Les terroristes n’avaient pas lésiné sur les moyens : sur les treize bombes utilisées, dix ont explosé.

Qu’a-t-on fait depuis ?

En Espagne, on a instauré contrôle des bagages sur les trains longue distance.

De plus, sur l’Eurostar (le train qui relie la Grande-Bretagne à la France), on demande aux passagers d’arriver plus d’une demi-heure avant le départ et on leur fait passer un contrôle de sécurité comme dans un aéroport.

En 2006, sur le train qui m’amenait de Londres à Glasgow, il était interdit de photographier la partie du train qui servait de cantine. « Pour des raisons de sécurité », m’avait-on dit. Apparemment, c’était la seule mesure de sécurité à bord.

À l’embarquement, n’importe qui pouvait se présenter à la gare dix minutes avant le départ et prendre le train sans qu’aucune vérification des bagages ne soit exercée. La seule véritable mesure sécuritaire était constituée de quelques militaires armés qui arpentaient les gares à l’affût de passagers suspects.

Il suffisait donc d’avoir l’air normal pour pouvoir commettre n’importe quel attentat sur un train européen.

Profitant de ces graves lacunes, un individu armé jusqu’aux dents a tenté de commettre un carnage sur un train à grande vitesse (TGV) en partance d’Amsterdam pour Paris, le 21 aout dernier.

Plusieurs jours après cet incident, il est toutefois navrant de constater que les autorités cherchent encore des prétextes pour ne pas assumer leurs responsabilités.

En France, on compte renforcer le contrôle aléatoire des bagages, une mesure déjà existante. Or un tel contrôle n’a pas empêché le terroriste du TGV de prendre le train avec son arsenal. Tout au plus, le renforcement de cette mesure aurait augmenté les chances qu’on tombe sur lui. Mais pas nécessairement.

Le président de la Société nationale des chemins de fers français croit irréaliste d’étendre le système des aéroports aux gares en raison du nombre trop important de voyageurs dans les gares.

Précisons que le réseau ferroviaire français est constitué de trois mille gares, et que cinq millions de Français empruntent chaque jour quinze mille trains, soit vingt fois plus que ceux qui prennent l’avion.

Citée par le quotidien Le Monde, une source près des autorités règlementaires européennes déclare :  « …si on sécurise à outrance (sic) les trains à grande vitesse, les terroristes se mettront à cibler les trains roulant à moins de 160 km/h. »

Il y a donc des gens en position d’autorité qui n’ont pas encore compris que les terroristes s’attaquent à des êtres humains et non à des modes de transport.

Si les terroristes s’en prennent à des passagers de trains ou d’avions, c’est que les gens s’y entassent. Ailleurs, ils font sauter des mosquées le jour de la prière ou des marchés publics, pour les mêmes raisons.

Que le train soit rapide ou non, que de soit un train de banlieue ou de longue distance, que ce soit un métro souterrain ou un train de surface, cela n’a aucune importance pour le terroriste. Celui-ci veut terroriser et pour ce faire, frapper l’imaginaire par le moyen de la barbarie.

On trouvera ci-dessous des photos qui montrent les mesures de sécurité auxquelles doivent s’astreindre les passagers à toutes les stations du métro de Shanghai. Personne n’entre dans ce métro sans s’y soumettre. Précisons que les passagers n’y subissent pas de fouille corporelle à moins, exceptionnellement, qu’ils aient un comportement suspect.


 
À Paris, le métro a été construit à une époque où la capitale française était beaucoup moins peuplée. De nos jours, la largeur des bouches du métro est à peine suffisante pour accommoder l’achalandage actuel aux heures de pointe. De plus, dans bien des cas, les couloirs entre les bouches et les quais sont trop courts et trop étroits pour qu’on pense y ajouter un véritable contrôle sécuritaire.

Puisqu’on ne peut pas modifier le tracé du métro, il faudra un jour déplacer les bouches du métro parisien pour accommoder son achalandage devenu excessif. Cela sera une nécessité dans un avenir moyennement rapproché. Pourquoi ne pas déclencher un tel chantier dès maintenant et en profiter pour y ajouter des mesures sécuritaires à la Shanghai ?

D’ici là, il suffit d’ajouter des détecteurs de métal connectés à des sirènes d’alarme à l’entrée de toutes les gares pour déceler automatiquement tout individu armé. On ne décèlerait pas les bombes, mais il serait néanmoins impossible prendre le train ou le métro en étant armé comme l’était le terroriste du TGV.

Quant aux métros canadiens, plutôt que de gaspiller un demi-milliard de dollars par année à bombarder futilement l’État islamique, si on avait appliqué cette somme à sécuriser les gares et les métros du pays, le transport de passagers serait déjà parfaitement sécuritaire au pays.

Mais certains politiciens préfèrent parler de sécurité plutôt que de l’instaurer.

Références :
Attaque dans le Thalys : la sécurité dans les gares en question
Attaque du Thalys : Bruxelles veut accélérer son travail sur la sécurité et la sûreté des trains européens
Attentats de Madrid du 11 mars 2004
Attentats du 11 septembre 2001
Sécuriser les trains contre les attentats, débat récurrent depuis le 11-Septembre

Détails techniques des photos :
1re photo : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45 mm — 1/30 sec. — F/4,5 — ISO 125 — 20 mm
2e photo  : Panasonic GH1, objectif Lumix 20 mm — F/1,7 — 1/40 sec. — F/1,7 — ISO 100 — 20 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Élections fédérales 2015 : comment voter dès maintenant

Publié le 21 août 2015 | Temps de lecture : 4 minutes

Le 19 octobre, les Canadiens éliront les dirigeants du pays.

Ceux qui le souhaitent pourront voter par anticipation une semaine plus tôt, soit du 9 au 12 octobre.

Les électeurs qui ne seront pas disponibles ni le jour du scrutin ni durant la période du vote par anticipation peuvent voter dès maintenant.

Aller au bureau local du Directeur du scrutin

Pour ce faire, vous devez connaitre le nom de la circonscription fédérale où vous habitez et vous rendre au bureau local du Directeur du scrutin.

Si vous savez le nom de votre circonscription, adressez-vous à votre député sortant — son nom se trouve facilement par une recherche sur l’internet — pour qu’il vous précise l’adresse de ce bureau. C’est ce que j’ai fait.

Si vous ignorez le nom de votre circonscription, attendez de recevoir un dépliant publicitaire d’un des candidats en lice. Ce dépliant devrait préciser son adresse électronique. Demandez-lui de vous indiquer l’adresse civique du bureau local du Directeur du scrutin.

Si vous ne désirez pas attendre de recevoir un tel dépliant, le gouvernement du Québec possède un outil en ligne qui vous permet de trouver le nom de votre circonscription provinciale à partir de votre code postal ou du nom de votre municipalité (voir dernière référence).

Une fois que vous connaissez ce nom, utilisez un moteur de recherche comme Google pour trouver les coordonnées de votre député provincial. Il devrait avoir la courtoisie de vous indiquer celles de son collègue au niveau fédéral.

Preuves d’identité

Pour voter, vous aurez besoin de deux preuves d’identité (dont une portant votre photo) et une preuve de résidence (par exemple, une facture d’électricité ou de téléphone).

Connaitre le nom exact du candidat

La date limite pour le dépôt des candidatures est le 28 septembre. Les noms de tous les candidats en lice ne seront connus qu’après cette date. De plus, pour des raisons de sécurité, les bulletins de vote ne seront dévoilés qu’au moment du vote par anticipation.

Donc, si vous votez dès maintenant, le bulletin de vote indiquera le nom de personne. Sur une simple ligne pointillée, vous devrez écrire le nom du candidat pour lequel vous désirez voter. Vous ne pourrez pas simplement écrire le nom d’un parti politique. Il est donc recommandé d’écrire à l’avance le nom du candidat sur un bout de papier que vous recopierez dans l’isoloir.

Au moment où j’ai voté, une seule personne avait présenté sa candidature, les autres partis n’ayant pas encore choisi leur représentant.

Vous pouvez voter pour n’importe qui. Mais si cette personne n’obtient pas l’investiture de son parti ou se désiste entretemps, votre bulletin de vote sera annulé au moment du dépouillement du scrutin.

Le dépouillement

Avant d’aller dans l’isoloir, on vous remettra le bulletin de vote et deux enveloppes. Dans l’isoloir, vous écrirez le nom du candidat de votre choix, insérer ensuite ce bulletin dans une première enveloppe numérotée, et insérer celle-ci dans une deuxième enveloppe anonyme.

Au sortir de l’isoloir, l’électeur dépose le tout dans la boite de scrutin.

Au matin du scrutin, le 19 octobre prochain, les préposés à l’élection ouvriront la deuxième enveloppe. Ils vérifieront le numéro que porte l’enveloppe intérieure et rayeront ce numéro du registre des votes par anticipation. Ils déposeront cette enveloppe numérotée (sans l’ouvrir) dans l’urne.

Le soir même, au moment du dépouillement du vote, les enveloppes numérotées seront décachetées et le bulletin sera lu comme tous les bulletins de vote pliés dans l’urne.

Référence : Élection fédérale canadienne de 2015

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Écrit par Jean-Pierre Martel