Bien des années après le larcin que j’avais commis et expié, je fus le témoin d’un vol à l’étalage dans un commerce qui ne m’appartenait pas, mais dont j’étais responsable.
Un adolescent, accompagné d’un groupe d’amis, m’avait transmis une liste d’objets que sa soeur plus âgée désirait se procurer et qui se trouvaient dans la partie du magasin qui n’était pas en libre service.
Pendant que je m’affairais, ces jeunes allaient et venaient de manière suspecte à proximité de notre présentoir à condoms, me surveillant du coin de l’oeil.
Après plusieurs minutes à jouer au chat et à la souris, je réalisai qu’il me serait impossible d’accomplir ma tâche si je continuais à agir comme un gardien de sécurité.
Dès que la commande fut complétée et les jeunes eurent quitté les lieux, je me précipitai dans l’entrepôt afin de voir la vidéo qui captait tout ce qui se passe dans l’établissement.
Effectivement, de manière évidente, on y voyait l’un d’eux y voler une boite de trois condoms, après que plusieurs d’entre eux eurent tenté sans succès de faire la même chose.
Mais que faire ? Devais-je appeler la police pour un vol de 1,89$ plus taxes ? Voulais-je devoir possiblement me présenter en cour afin de témoigner contre les enfants de plusieurs de nos meilleurs clients ? Devais-je sommer les parents de venir payer l’item volé ? Et s’ils refusaient, devais-je les menacer de montrer cette vidéo aux autorités policières ?
En raison de la gravité insignifiante du vol et de la possibilité qu’il s’agissait-là de leur premier méfait, je choisis une approche toute différente : celle d’inviter les parents à voir cette vidéo et de m’en remettre à eux quant à la suite des choses.
(à suivre)
Bonne décision, M. Martel. Je le mentionne avant de connaître la suite. Pourquoi ? Parce que, il y a une trentaine d’années, je fus appelé par le propriétaire d’un dépanneur pour la même raison.
Je suis donc allé chercher mon garçon qui était demeuré sagement chez le dépanneur. Nous n’avons pas eu besoin de beaucoup parler. Il avait compris la leçon, je crois bien, et personne ne fut dérangé pour aussi peu.
Et, personnellement, j’ai appris à l’époque une autre manière d’être, à savoir une meilleure façon de réagir dans dans de telles circonstances. J’ai chaleureusement remercié le monsieur du dépanneur.
Entièrement d’accord avec votre démarche.
La suiteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Tu me tiens en haleine…
Aux Garçons :
Si vous saviez comme vous m’éclatez avec vos Dépanneurs -nos supermarchés (petits) en France !-, j’espère qu’on y trouve aussi des sous-marins… Je n’avais pas compris, la première fois… et, finis par me dire que ce devait être quelque chose à manger…
“J’ai appris, à l’époque une autre manière d’Etre…” : on voudrait bien connaître les détails…, c’est si joliment dit !