L’éclipse solaire totale du 8 avril 2024 au parc Jean-Drapeau

10 avril 2024

Le long d’une bande en diagonale qui traversait l’Amérique du Nord (dont le sud du Québec), on pouvait assister lundi dernier au spectacle de l’année, soit une éclipse solaire totale.

Pour l’occasion, je m’étais apporté deux appareils photographiques.

Destiné à voir l’éclipse de près, le premier était appareil conventionnel, équipé d’un téléobjectif puissant.
 

 
En défaisant une paire de lunettes de protection répondant à la norme ISO 12312-2, je m’étais bricolé un filtre qui me permettait de photographier les phases de l’éclipse sans risquer d’endommager mon appareil.

D’autre part, afin de tester à quoi ressemble une éclipse en infrarouge, mon second appareil était un Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, c’est-à-dire un appareil capable de capter à la fois la lumière visible et le rayonnement infrarouge.

Non protégé par un filtre répondant à la norme ISO 12312-2, ce deuxième appareil n’était utile que pour photographier la foule. Tout au plus, je pouvais l’utiliser pour photographier l’éclipse quand le soleil (presque totalement masqué par la lune) peut être regardé à l’œil nu.

J’avais prévu me présenter sur le site à l’avance afin d’effectuer des tests. Mais la congestion monstre dans le métro a fait en sorte qu’à mon arrivée (à 14h20), l’éclipse avait commencé six minutes plus tôt.
 



 
Estimée à plus de cent-mille personnes, la foule qui s’était déplacée au parc Jean-Drapeau profitait d’une journée chaude et ensoleillée pour vivre un évènement qui, à Montréal, ne se reproduira que dans 82 ans.
 

 
Des différents croissants de soleil qui se sont succédé de 14h20 à 16h30, j’ai pris neuf photos espacées de quinze minutes. Prise à 15h15, celle-ci est la plus nette.

Au moment fatidique — c’est-à-dire lorsque l’éclipse était totale — mon appareil principal a obstinément refusé de prendre une photo.
 


 
Je me suis donc rabattu sur mon appareil infrarouge pour prendre les deux photos ci-dessus.

Même si leur qualité laisse à désirer, elles témoignent d’une expérience que je suis heureux d’avoir vécue.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5 mark II + objectifs Lumix Macro 30 mm F/2,8 (1re photo) ou M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-20 (5e photo), appareil GX1 infrarouge à spectre complet + objectif Lumix 14-42 mm II + filtre bleu B+W KB20 + filtre Vert1 Rollei Grün + filtre bleu 80a d’Hoya (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 4000 — 30 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/5,0 — ISO 160 — 18 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/5,0 — ISO 2000 — 20 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 160 — 14 mm
5e  photo : 1/20 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 300 mm
6e  photo : 1/3 sec. — F/5,0 — ISO 3200 — 14 mm
7e  photo : 1,3 sec. — F/5,0 — ISO 3200 — 14 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel