Au cimetière de Passy, à Paris
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J.Pierre : que fait-on avec cette photo ?
J’aurais envie de faire discuter les Morts et les Vivants.
NOUS SOMMES LEURS ENFANTS…
Des Enfants de la France, laissant nos Parents (pour ceux qui avaient encore les deux ou plus qu’un) démunis et obligés de vivre sans Nous, obligés de continuer… Malgré tout et contre tout… Contre tous les Vents de cette Tempête que l’Humain, en tant que politique a semés.
Et, contre tous ces Vents et Marées, comment ceux qui restent sans Nous vont-ils trouver du Sens à leur Vie ? Comment vont-ils faire pour vivre sans Nous ? Plus de but ? Plus de Sens ? Quand le Présent rime avec Absence et Souffrance…
Et, nos Enfants petits (pour ceux qui étaient parents), comment leurs grands-parents (ou entourage) vont-ils leur expliquer, quels mots vont-ils employer pour leur expliquer : « Ton Papa ou ta Maman ou tes Parents sont morts dans un attentat, tués par des balles de guerre… un soir, un Vendredi soir, un soir de Démence. »…
Ma petite fille ou mon petit garçon -ou les deux- demanderont, dans leur langage : « C’est quoi un attentat ?, Pourquoi, on tue des gens ?, C’est quoi la guerre ? »…
Abattus par des Tueurs qui ne nous ont pas laissé le choix, comme dans un jeu de quilles : à nous faire tomber un maximum, pour marquer des points, pour que nous soyons le maximum à tomber par terre. Une balle, un Hasard, une Loterie !
Nous étions pris au piège, dans cette tuerie, dans cette Descente aux Enfers, parce que nous étions en train de partager quelques plaisirs que nous offre la Vie comme boire un verre, partager un bon repas, un concert…
Jalousie, Excès, Démence ?… Par un soir d’automne, notre vie a basculé du côté de l’Horreur.
Et, du côté de votre Monde des Vivants, je suppose que c’est un peu comme dans la chanson de B.Cantat « Ange de Désolation » dont voici quelques paroles : « Tu sais, maintenant, de ce côté du Monde, on étouffe. L’Odeur du soufre et du cristal brisé s’incruste aux tréfonds des chairs. En direct, notre Cœur en dissection. ».
Des Artistes : il y en aura toujours pour écrire et, qui feront partie de l’Histoire. Quelques journalistes se trouvent parmi les Victimes et, oseraient, certainement, nous dire : « Je ne voulais pas, de cette façon-là, faire partie de l’Histoire, ni de l’Histoire du Mal ! J’avais, encore tant à dire, tant à écrire… Et, pourtant, j’avais, encore, de l’Avenir ! ».