Deuxième voyage à Paris : jour 31

31 octobre 2015

Le récit du 30e jour de ce voyage ayant été publié à 13h15, cela me laisse juste le temps de m’habiller et de partir pour la visite guidée de la Sorbonne, prévue pour 14h30.

Chapelle de la Sorbonne

Je croyais que la Sorbonne était la première université au monde. J’apprends que Bologne a créé la sienne en 1088, alors que la Sorbonne fut fondée par Robert de Sorbon en 1257 par le regroupement de différents collèges spécialisés.

La visite guidée nous permet d’entrer dans des locaux qui ne sont généralement pas accessibles au public.

Quelques toiles du péristyle

Dès le début de la visite, nous empruntons l’escalier d’apparat pour monter à l’étage afin d’admirer le péristyle dont les murs sont décorés de grandes toiles marouflées qui racontent l’histoire de la Sorbonne et des personnages qui ont contribué à son rayonnement.

Ancienne salle du Conseil Académique

Par ce péristyle, on accède à l’ancienne salle du Conseil Académique. C’est là qu’ont lieu de nos jours les remises des épées d’académicien et des doctorats honoris causa.

De part et d’autre de cette salle, on trouve deux petites pièces (où il est interdit de photographier) dont l’une contient le trésor de Richelieu. Ce trésor est constitué des biens légués à l’université par le dernier héritier du cardinal, voilà quelques années.

Grand amphithéâtre

Puis nous descendons au rez-de-chaussée pour voir le Grand amphithéâtre. Inauguré en 1889, c’était la plus grande salle de Paris, pouvant accueillir 2 000 personnes (soit plus que l’opéra Garnier).

Toutefois, nuançons. La salle de l’opéra Garnier est plus vaste. Mais à l’opéra, on est assis sur des sièges alors qu’à la Sorbonne, on est assis sur des banquettes, ce qui permet d’entasser plus de personnes.

Cette salle, dont la couleur dominante est le vert, est ornée d’une immense peinture de 25,6m x 4,5m, intitulée Le Bois Sacré, peinte par Pierre Puvis de Chavannes.

À l’arrière du Grand amphithéâtre, la Salle des autorités est décorée de toiles de différents styles à la mode à l’époque et, aux extrémités, de deux statues de femmes assises. L’une représente les Arts tandis que l’autre représente les sciences.

Marie Curie en allégorie de la Science

Celle qui représente les sciences a été décapitée afin d’y mettre la tête sculptée de Marie Curie lorsque celle-ci devint la scientifique la plus renommée au monde.

Tout comme, bien des années plus tard, les Mariannes de la République (symboles de la France) empruntèrent les traits juvéniles de Brigitte Bardot dans de nombreuses mairies et commissariats.

Détail de la tombe du cardinal de Richelieu

Puis nous traversons la Cour d’honneur pour entrer dans la Chapelle de la Sorbonne. Celle-ci est une chapelle privée que l’État français a léguée aux membres de la famille de Richelieu afin qu’ils puissent se recueillir sur sa tombe.

Celle-ci a été profanée à la Révolution et la dépouille du cardinal est aujourd’hui perdue (sauf son crâne, retrouvé en 1866).

Les statues qui décoraient cette chapelle et les marbres qui garnissaient ses murs ont été brisés à la Révolution. Un long programme de restauration est en cours.

Lorsque la visite se termine à 17h05, j’ai mal à la tête parce que je n’ai rien mangé depuis le petit déjeuner.

Je m’arrête donc dans un restaurant à proximité pour refaire des forces.

Le restaurant italien Del Arte, situé au 20 boul. Saint-Michel, offre un forfait entrée-plat-breuvage pour 16,9 euros (25,50$) qui est valide pour le repas du soir.

Linguine alla carbonara du restaurant Del Arte

Je commande en entrée un Carpaccio de bœuf all’italiana que je noie d’huile d’olive et, en mets principal, un linguine alla carbonara. Le linguini est bon, quoiqu’insuffisamment salé. J’en ajoute donc (ce qui est très inhabituel chez moi). Le tout est accompagné de 250 ml de vin rouge.

Intérieur de la station de métro Cluny-La Sorbonne

Dans la station de métro Cluny-La Sorbonne, le plafond est décoré des signatures de poètes, écrivains, philosophes, artistes, scientifiques, politiques qui, depuis des siècles, ont honoré le Quartier Latin.

Dans le métro

Dans le train bondé qui m’amène à mon hôtel, les enfants d’un couple slave s’amusent parmi les adultes entassés comme s’ils étaient seuls au monde.

Retransmission de la partie de rugby

À deux pas de l’hôtel, au restaurant Les Têtes brûlées, la retransmission extérieure de la partie de rugby opposant la Nouvelle-Zélande et l’Australie attire une foule encore plus importante (et bruyante) que la dernière fois.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (3e et 4e photos) et objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re, 8e, 9e et 10e photos), et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
  1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
  3e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 8 mm
  4e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 8 mm
  5e  photo : 1/400 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
  6e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
  7e  photo : 1/100 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 16 mm
  9e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 28 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 30

31 octobre 2015

Le programme d’aujourd’hui est simple; c’est le sud des 13e et 14e arrondissements. Parce qu’il s’agit surtout de quartiers résidentiels, on y trouve moins de musées que dans les arrondissements centraux, plus touristiques, de Paris.

Puisque les arrondissements de la capitale sont disposés en spirale partant du Louvre, le territoire que je visite représente exactement le sud de cette partie de l’agglomération parisienne qu’on appelle le Paris intra-muros (celui autrefois à l’intérieur des dernières fortifications de la capitale, érigées de 1841 à 1844).

Les bâtiments y sont moins somptueux et les gens sur la rue, davantage des résidents de la capitale. En somme, la splendeur que ces quartiers n’ont pas, ils la compensent en authenticité.

Puisque la photographie de rue est, pratiquement, illégale à Paris (comme elle l’est au Québec), il ne me reste qu’à vous présenter les seuls monuments publics qu’on y rencontre, soit principalement des églises.

Je visite l’église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles. Cette butte était essentiellement agricole jusqu’en 1850. Elle tire son nom de Pierre Cailles qui acheta en 1543 un coteau planté de vignes dominant à 63 mètres d’altitude l’ancienne vallée de la Bièvre (une petite rivière aujourd’hui disparue).

Mosaïque à l’église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles
Vitrail à l’église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles

Vaguement de style romano-byzantin, l’église en question fut construite de 1894 à 1912. Ses vitraux d’origine ont été pulvérisés lors de l’explosion en 1915 d’une fabrique de grenades située à proximité.

Remplacés d’abord par de simples verres, ceux-ci ont fait place à de très jolis vitraux qui datent des années 1930 et qui ressemblent à des images kaléidoscopiques qui pourraient avoir été réalisées cinquante ans plus tard tellement ils sont modernes.

Boulangerie Brun

Je me prends ensuite un sandwich jambon fromage à la boulangerie Brun située en face de l’église (5,5 euros). Sur sa vitrine, cet établissement affiche fièrement les nombreux prix d’excellence qu’il a remportés, dont celui de la meilleure pâtisserie de la région parisienne en 2015.

Je me rends ensuite à l’église Saint-Hippolyte, construite de 1909 à 1924, un temple d’un intérêt limité (sauf son chemin de croix peint, moderne, assez bien fait).

Il est situé dans un quartier asiatique, à 80% chinois. Ici, même les fontaines Wallace, habituellement peintes en vert, sont rouges.

Aperçu de l’église Notre-Dame de la Gare

Puis je me rends à l’église Notre-Dame de la Gare, construite de 1855 à 1864, à la fenestration parcimonieuse.

Jardins du Luxembourg, vus de la tour Montparnasse

Je quitte finalement le 13e arrondissement en métro pour me rendre à la Tour Montparnasse (située dans le 15e arrondissement). Achevée en 1973, c’était à l’époque le plus haut gratte-ciel d’Europe. Prix d’entrée : 15 euros (22,50$).

Puisque la hauteur des édifices est règlementée à Paris depuis longtemps — la tour est une des rares exceptions — la ville est très plate. Au loin, les édifices publics se distinguent à peine des bâtiments qui les entourent. Ce qui fait que ce qu’on voit le mieux, ce sont les lieux publics situés à proximité. Par exemple, les jardins du Luxembourg, les Invalides, la tour Eiffel et le cimetière de Montparnasse.

Je retourne au 14e arrondissement en métro afin de voir l’église Notre-Dame du Travail.

C’est dans cette partie de la ville que vivaient les ouvriers qui construisirent les différents pavillons de l’exposition universelle de 1900 et ceux qui travaillèrent durant la tenue de cette exposition.

Les églises des environs furent incapables de faire face à cet apport démographique soudain. Pour cette raison, on construisit de 1899 à 1901 un nouveau leu de culte, l’église Notre-Dame du Travail.

Son extérieur néo-roman, très sobre, ne laisse pas deviner son intérieur, où dominent les poutres de métal (comme c’est le cas de la tour Eiffel). On se croirait dans un atelier de réparation automobile.

Aperçu de l’église Notre-Dame du Travail

Les murs sont décorés de grandes représentations des saints protecteurs des ouvriers; St Joseph (patron des menuisiers et charpentiers), St Éloi (patron des métallurgistes) et St Luc (patron des artistes et ouvriers d’art).

Ces toiles sont entourées de décorations de style Art Nouveau. Tout comme le buffet d’orgue est également de ce style.

Finalement, je me rends à la modeste église Notre-Dame-du-Rosaire, construite en briques de 1909 à 1911.

Vitrine d’Au Printemps

Pour terminer, je prends le métro afin d’avoir un aperçu des vitrines des magasins des grands boulevards parisiens.

Souper à ma chambre

Plutôt que d’aller au restaurant, je passe à l’épicerie et je prends le repas du soir dans ma chambre d’hôtel.

Sur des tranches de pain de mie, je me fais des canapés avec 110g de tranches de saumon de Norvège parfumé au poivre et à la coriandre, puis des tartines de fromage Pavé d’Affinois. Le tout était précédé d’une généreuse portion de légumes pour couscous (en guise de soupe).

J’avais également acheté des rillettes de sardine à tartiner sur du pain, mais je n’avais plus faim.

Puisque j’ai apporté dans mes bagages mon lecteur de carte Opus — l’équivalent montréalais des cartes Navigo parisiennes — j’en profite pour la rendre valide pour les quatre prochains mois.

Donc à mon retour à Montréal, je ne perdrai pas de temps à l’aéroport à acheter de titres de transport.

Après cette journée bien remplie, je me mets au lit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8mm F/1,8 (7e photo) et objectifs M.Zuiko 75 mm F/1,8 (2e photo), PanLeica 25 mm F/1,4 (1re et 6e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
5e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 28 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/800 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 26 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 29

30 octobre 2015

Aujourd’hui j’ai prévu de visiter d’ouest en est, le nord des 13e et 14e arrondissements.

Je passe chez Subway me prendre un Sub15. Pourquoi y vais-je aussi souvent ? Parce que cela m’économise du temps; je mange ce sandwich en marchant sur la rue ou en attendant le métro plutôt que d’attendre qu’on me serve à une table de restaurant.

Chapelle Saint-Louis de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière

Aujourd’hui, le premier endroit que je visite est la chapelle Saint-Louis de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Construite en 1669-1670, cette chapelle n’en est une que de nom. En réalité, c’est une très grande église.

Quatre nefs irradient autour d’une rotonde octogonale d’environ 17 mètres de diamètre. Au creux de la croix grecque ainsi formée, quatre chapelles se greffent à l’ensemble. Le but de cet agencement particulier était de séparer les différentes catégories de malades.

De nos jours, l’intérieur est presque nu.

L’hôpital qui l’entoure a connu diverses vocations. En 1882, on y a aménagé la plus grande clinique neurologique d’Europe. Et c’est là qu’un jeune stagiaire nommé Sigmund Freud concevra sa théorie de l’inconscient psychanalytique.

Église Saint-Marcel
Détail de la façade de l’ancienne École nationale supérieure d’arts et métiers

Sur le boulevard de l’Hôpital, je passe devant l’église Saint-Marcel et l’ancienne École nationale supérieure d’arts et métiers (devenue Arts et métiers ParisTech).

Puis j’arrive à la Manufacture royale des Gobelins. Créée par Colbert en 1662, celle-ci fut la plus prestigieuse manufacture de tapisseries d’Europe.

Son exposition permanente a deux volets.

Assiettes en porcelaine de Sèvres du service particulier de l’empereur
’Nécessaire’ du maréchal Soult, en argent doré, bronze, porcelaine de Paris, cristal taillé, écaille, ivoire et acajou
Tente de campagne dite de « Napoléon »

Le premier nous montre le confort dont s’entourait Bonaparte lors de ses campagnes militaires. Si vous vous imaginiez que l’empereur a conquis l’Europe en mangeant dans des assiettes de carton, vous serez surpris.

Même si cela est contraire au romantisme révolutionnaire, Bonaparte a cru bon encourager et stimuler les manufactures de biens de luxe du pays puisque la prospérité de la France (et le financement de ses campagnes militaires) en dépendait.

Les draperies de sa tente amovible étaient tissées par les Gobelins. Sa vaisselle de camp était en porcelaine de Sèvres. Ses officiers possédaient des nécessaires de voyage qui s’apparentaient, en plus luxueux, à ceux qu’on apporte de nos jours pour pique-niquer à la campagne.

Artisane à l’œuvre

La deuxième partie de l’exposition, à l’étage, est toute aussi intéressante. Elle nous présente l’expertise actuelle des Gobelins. Non seulement nous montre-t-on des tisserands, des menuisiers, des experts dans la teinture et la marqueterie du bois, de même que tous les artisans nécessaires à la fabrication du mobilier de luxe d’aujourd’hui et de la restauration du mobilier ancien.

Dans le fond, c’est un publireportage. Mais tellement intéressant qu’on oublie qu’on a payé 6 euros ou 9$ pour le voir.

Je traverse ensuite au 14e arrondissement afin de visiter la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Ce lieu est essentiellement une galerie d’art contemporain. Prix d’entrée : 7 euros (10,50$).

Aperçu de la Fondation Cartier pour l’art contemporain
Exemple d’œuvre présentée

En vedette, l’art pictural congolais. Vivant, varié et globalement, intéressant.

Puis je passe à l’épicerie m’acheter quelque chose à manger et je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e et 8e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re, 3e et 7e photos) et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 8 mm
3e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 800 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 40 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
9e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 28

29 octobre 2015

Autre journée partiellement ensoleillée. Après m’être procuré un Sub15 chez Subway, je mets le cap de nouveau vers le 12e arrondissement. Cette fois-ci au château de Vincennes, situé au nord-ouest du parc du même nom.

Utilisé comme résidence royale pendant deux décennies (avant la construction du Louvre), c’était un des plus grands châteaux médiévaux d’Europe. Mais il n’est plus ce qu’il était.

Sa visite vaut pour sa Sainte-Chapelle et son donjon de cinq étages.

L’architecture de sa Sainte-Chapelle est modelée sur celle de Paris. Toutefois, l’intérieur est austère et ses vitraux, assez simples.

Donjon du château de Vincennes

La visite du donjon est plus intéressante. J’ai été surpris par la hauteur des portes. Au Moyen-Âge, les hommes étaient plus petits qu’aujourd’hui. Dans certains châteaux-forts, de nos jours, il faut se pencher pour franchir les portes. Pas au château de Vincennes. Toutefois, les pièces ne sont pas très spacieuses, du moins pour une demeure royale.

Une application sur iPad spécialement conçue pour le château permet de voir le décor d’origine d’une des pièces; il suffit d’orienter l’ardoise dans différentes directions (comme si on allait prendre une photo) pour voir comment les murs, le plafond et le plancher étaient décorés.

Le plafond était peint de couleurs vives et le plancher recouvert de tuiles multicolores. Les murs étaient recouverts non pas de tapisseries (un isolant amovible et réutilisable ailleurs), mais de planches de bois brut. Celles-ci adhéraient les unes aux autres sans se mouler parfaitement aux murs, créant ainsi une couche d’air isolant (en plus du pouvoir isolant du bois lui-même).

Salle du Trésor du château de Vincennes

Plus étonnante est la salle du Trésor. À partir de 1367, c’est là qu’on entreposait les coffres d’or du royaume, les manuscrits et les objets d’Art du roi.

En liquidités, ces coffres pouvaient contenir jusqu’à 20% du budget annuel des dépenses royales. Or, étonnamment, cette salle occupe une surface équivalente à la moitié de celle de ma chambre d’hôtel.

Je me rends ensuite au Parc floral de Paris.

L’an dernier, j’avais été déçu par la visite du Jardin des plantes. En réalité, le vrai jardin botanique de Paris est à Vincennes.

Aperçu du Parc floral de Paris
Aperçu du Parc floral de Paris
Aperçu du Parc floral de Paris

Le Parc floral de Paris un endroit charmant. En cette fin octobre, la partie aménagée pour recevoir le Concours international de dahlias (du 22 aout au 13 septembre) est toujours aussi fleurie. Les feuillus apportent leurs vives teintes automnales à la végétation. Et ses manèges amusent les enfants.

Cinémathèque française

Je prends ensuite le métro pour me rendre à la Cinémathèque française, aménagée depuis 2005 dans l’ancien Centre culturel américain.

L’édifice a été construit en 1993 par l’architecte Frank Gehry (concepteur, entre autres, de l’édifice de la Fondation Louis-Vuitton, au Bois de Boulogne).

Si on reconnait sa manière, cette bâtisse est une œuvre mineure de l’architecte américain d’origine canadienne. Il y est interdit de prendre des photos. Prix d’entrée : 12 euros (18$). Toute sortie est définitive.

L’édifice héberge un musée (que je n’ai pas visité) et une exposition temporaire (jusqu’en février 2016) consacrée au cinéaste américain Martin Scorsese.

Affiches, photos des plateaux de tournage, extraits de films, entrevues, scénarimages et quelques costumes donnent un aperçu de ses méthodes de travail et de son approche artistique.

Tartare de saumon
Magret de canard à la mode orientale

Je prends le repas du soir dans le Marais, plus précisément au restaurant japonais Aomori (situé au 6 Place du Marché Sainte-Catherine).

Pour 18,9 euros, je prends en entrée un tartare de saumon et avocat puis, en mets principal, un magret de canard (coupé en morceaux et apprêté avec des légumes sautés).

Puisque ma visite de Paris a débuté vers 14h aujourd’hui, j’ai l’impression qu’elle est un peu courte.

Je vais à la Comédie française voir ce qui est à l’affiche. On y présente à guichet fermé — aucune place disponible avant janvier 2016 — la pièce Père du dramaturge August Strindberg.

Je ne connais pas cette pièce contemporaine. J’imagine que sa popularité parisienne est le gage de son intérêt. Les meilleures places sont à 40 euros.

Un revendeur sur la rue m’offre un billet dans la troisième rangée pour 60 euros. J’accepte. Après lui avoir versé l’argent et avoir pris possession du billet, il monte son prix à 70 euros. Je refuse. Nous nous entendons sur 60 euros.

J’espère que le billet n’est pas un faux. Une série de demi-cercles concentriques imprimés en rouge me donnent confiance. Effectivement, le billet est bon.

La salle semble moins poussiéreuse que le souvenir que j’en ai gardé de l’an dernier. Les sièges sont très confortables.

La pièce porte sur le pouvoir et la manipulation au sein d’un couple. Elle est admirablement bien écrite (quoique la fin est un peu convenue). Parfaitement jouée. Bonne mise en scène. Rythme naturel. Aucune photo permise, même sous les applaudissements.

Puis je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e photo), PanLeica 25 mm F/1,4 (7e et 8e photos), et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 8 mm
3e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
4e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm
5e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 27

28 octobre 2015

Autre journée ensoleillée. Après le Bois de Boulogne, allons voir au Bois de Vincennes et, en même temps, visiter l’est du 12e arrondissement, que je n’ai jamais vu.

En sortant de la station de métro, on est à deux pas du Palais de la Porte Dorée. Construit pour l’Exposition coloniale de 1931, ce chef-d’œuvre Art Deco célébrait fièrement le passé colonial de la France. Il abrite aujourd’hui un musée de l’Histoire de l’immigration, de même qu’un aquarium.

Salon du maréchal Lyautey
Salon du ministre Reynaud
Auditorium du palais

Les murs du rez-de-chaussée et la mezzanine du palais sont décorés de fresques spectaculairement belles exécutées en 1931 par différents artistes sous la direction de Pierre Ducos de la Haille.

Contrairement à l’Art Nouveau (qui fut très bref), l’Art Déco fut populaire pendant plusieurs décennies.

Si l’Art déco américain fut stylisé et élégant (presque féminin), celui qui fit sensation à Paris en 1926 lors de l’exposition des Arts décoratifs et industriels fut plus brut et plus animal. C’est la grande découverte de l’Art africain et de son influence par l’intermédiaire du Cubisme et du jazz des années 1920.

Au début du film Venus Blonde (1932), sur la scène d’un minuscule cabaret berlinois, quand Marlene Dietrich révèle soudainement son éclatante chevelure bonde et sa carnation lumineuse en retirant l’accoutrement de gorille noir sous lequel elle se dissimulait jusque là en déambulant au au son d’une musique syncopée et bestiale, voilà en résumé le choc de la découverte de l’Art africain à cette époque.

C’est la partie de l’Art déco que je préfère. Or le Palais de la Porte Dorée en est la célébration.

Le musée de l’Histoire de l’immigration est réparti au 2e étage et au sous-sol. C’est au sous-sol qu’il s’avère le plus intéressant et le plus complet.

Il présente les diverses vagues migratoires en France, la législation qui les encadrait, les métiers qui s’offraient aux nouveaux venus, l’hostilité que les immigrants ont souvent rencontrée, et leur contribution au développement du pays.

Aperçu de l’aquarium tropical

Si l’aquarium tropical est un peu vieillot, il présente tout de même 300 espèces de poissons dont certaines sont très rares. Chaque bassin est surmonté de fiches lumineuses qui présentent les données relatives aux poissons de ce bassin.

Le cout d’entrée pour à la fois le musée et l’aquarium est de 8 euros, soit 12$.

Aperçu du Bois de Vincennes

La partie du Bois de Vincennes que je visite ressemble au Bois de Boulogne; un terrain plutôt plat autour de lacs sur lequel s’abattent des canards et des cygnes.

Je renonce à visiter le Parc zoologique de Paris, à deux pas, en raison de son prix d’entrée (22 euros ou 33$).

En guise de repas du midi, je me prends une crêpe au jambon et fromage pour 5 euros à un kiosque tout près.

Clocher de l’église du Saint-Esprit

En me promenant dans le quartier de Bercy, je visite l’église du Saint-Esprit dont le clocher domine les environs.

De style Brutaliste, l’intérieur est sombre en raison de l’oxydation du ciment. Même si cet après-midi est doux et plaisant, la température intérieure de l’église est froide car ses parois ont conservé la température qu’il faisait depuis plusieurs jours.

Spéculoos

De l’autre côté de la rue, je m’achète un Spéculoos à la pâtisserie Artisan-Boulanger pour 3,4 euros. Caramel et mousse onctueuse de chocolat s’étalent sur une fondation croustillante au goût de noisette.

Après m’être présenté à la Cinémathèque française (fermée le mardi), je traverse la Seine en direction du 13e arrondissement.

Piscine Joséphine-Baker

À Paris, on ne se baigne pas dans la Seine, mais sur la Seine. Amarrée à proximité de la bibliothèque François-Mitterrand, la piscine Joséphine-Baker est l’une des 39 piscines municipales parisiennes.

Bibliothèque François-Mitterrand

La passerelle qui mène à la bibliothèque François-Mitterrand est revêtue de bois, comme l’est l’esplanade qui entoure les quatre tours de ce bâtiment. Celles-ci sont en forme de ‘L’, comme de grands livres entrouverts.

Jardin de la bibliothèque François-Mitterrand
Terrasse de la bibliothèque François-Mitterrand

Au centre, une forêt sauvage permet d’oxygéner la terrasse à l’étage, sur laquelle les fumeurs viennent griller leurs cigarettes.

Intérieur de la bibliothèque François-Mitterrand

Derrière les vitres de la terrasse, un couloir permet la circulation des utilisateurs. On y trouve des expositions (dont une consacrée à l’histoire du dépôt légal instauré par Henri IV), une librairie, un café et plein d’endroits où les utilisateurs peuvent échanger ou rédiger leurs travaux à l’ordinateur.

Puis je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone 8 mm F/1,8 (3e photo), objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (4e et 12e photos), M.Zuiko 75 mm F/1,8 (9e photo), et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  3e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
  4e  photo : 1/200 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
  5e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
  6e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 38 mm
  8e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  9e  photo : 1/500 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
10e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
11e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 18 mm
12e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 26

27 octobre 2015

En plus de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine (visitée hier), le Palais de Chaillot héberge également le Musée de l’Homme (prix d’entrée 10 euros ou 15$).

Il a pour but de présenter l’humanité dans sa diversité anthropologique, historique et culturelle. Tout un programme.

Ce musée vient de rouvrir après une cure de rajeunissement. L’engouement du public pour la nouveauté fait en sorte que même en s’y présentant un lundi matin vers 10h25, l’attente sera d’environ 35 minutes.

Aperçu du musée de l’Homme
Aperçu du musée de l’Homme
Aperçu du musée de l’Homme

Tous les moyens sont mis en œuvre pour rendre le propos didactique du musée attrayant. La créativité des concepteurs est telle qu’on a parfois l’impression de se trouver dans un musée d’Art contemporain accessible et séduisant.

Bref, il s’agit d’un musée dont l’ambition est grande et qui atteint son objectif.

Aperçu du musée de la Marine
Aperçu du musée de la Marine

Le Musée de la marine, qui lui est adjacent, est de facture beaucoup plus traditionnelle. Son prix d’entrée est de 8,5 euros.

Même s’il fait un peu poussiéreux, il remplit très bien, à sa manière, son mandat de présenter l’histoire de la marine française.

On y voit donc une multitude de maquettes (souvent assez grandes) de navires illustres, les instruments de navigation, des peintures navales, etc.

Son exposition temporaire — consacrée à l’histoire de la pèche commerciale — est, au contraire, très photogénique. Malheureusement, il y est défendu de photographier.

Pavillon Breton

Sur la terrasse du Palais de Chaillot, j’achète une crêpe jambon fromage pour 5 euros (7,50$). Contrairement à celle que j’ai achetée hier d’un autre kiosque, celles du Pavillon Breton sont préparées au fur et à mesure et on y utilise une pâte à crêpe qui n’est pas sucrée. Nettement mieux.

Aperçu du cimetière de Passy

Je prends quelques instants pour visiter le cimetière de Passy situé l’autre côté de la rue.

D’illustres personnages y sont enterrés, dont l’acteur Fernandel, les compositeurs Gabriel Fauré et Debussy, le peintre Édouard Manet, l’industriel Louis Renault et l’architecte du Louvre Hector Lefuel.

Fait à noter : de nombreuses tombes sont perpétuellement fleuries grâce à des gerbes de fleurs en porcelaine émaillée qui les décorent.

J’en profite pour me promener dans le charmant quartier d’Auteuil (qu’on prononce ‘oteil’ en parisien moderne).

Aperçu du Bois de Boulogne

Je traverse ensuite le Bois de Boulogne du sud vers le nord, en longeant la rive occidentale des lacs inférieur et supérieur. En cette fin d’octobre, les arbres feuillus affichent les couleurs vives de leur parure d’automne.

Canard colvert (Anas plastyrhynchos L.)

Le parc est fréquenté principalement par les adeptes de la course à pied, les propriétaires de chiens et les amoureux de la nature.

Après cette longue promenade, je me rends à l’hôtel pour me changer. En chemin, j’achète un Sub30 chez Subway.

Ce soir, je vais entendre l’Orchestre philharmonique de Rotterdam sous la direction de Yannick Nézet-Séguin au Théâtre des Champs-Élysées. Au programme, la 6e symphonie de Beethoven et le Chant de la Terre, de Mahler.

Orchestre philharmonique de Rotterdam au Théâtre des Champs-Élysées

Si l’orchestre a été remarquable dans Mahler, je trouvé leur interprétation de la symphonie de Beethoven très décevante.

Après un premier mouvement à juste titre très viennois par son raffinement, le 2e a été plus une rêverie qu’une évocation de la nature. Quant à l’orage du 4e mouvement, il était plus mozartien que beethovénien tellement il manquait de vigueur.

Après cette journée diversifiée et bien remplie, je rentre à l’hôtel pour la nuit. Je m’endors en déposant la tête sur l’oreiller.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 75 mm F/1,8 (9e photo), M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 3e et 4e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 7 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
  3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 7 mm
  4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 10 mm
  5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 14 mm
  6e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
  7e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
  8e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
  9e  photo : 1/500 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
10e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 26 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 25

26 octobre 2015

Si ce voyage est le deuxième documenté sur ce blogue, il a été précédé de deux autres voyages ‘officieux’ à Paris effectués il y a une décennie.

Or en 2003 ou 2004, un militaire à la grille devant l’église Val-de-Grâce m’avait dit que ce lieu était maintenant un site militaire, interdit au public.

Il y a bien des visites guidées mais les dates disponibles — que je surveillais depuis des mois sur l’internet — avaient sauté d’aout 2015 à janvier 2016.

Bref, j’avais perdu tout espoir de visiter cette église, renommée pour sa beauté.

Mais plus tôt au cours de ce voyage, j’apprends qu’on peut assister à la messe qui y est donnée le dimanche à 11h.

Maitre-autel à baldaquin de l’église Val-de-Grâce

L’église Val-de-Grâce a été construite de 1624 à 1667 afin de remercier Dieu pour la naissance de celui qui allait devenir Louis XIV. C’est une église inondée de lumière en raison de ses vitraux transparents. Sa décoration est sobre, tout en étant majestueuse.

Fresque de la coupole

Le ciel de sa coupole est décoré d’une fresque aux teintes automnales qui s’harmonisent avec la pierre de couleur crème des murs.

C’est Gabriel Le Duc (élève de Bernini) qui réalisa son maitre-autel surmonté d’un baldaquin reposant sur six colonnes torsadées.

Conformément au thème de l’église, la Nativité du Christ (par allusion à celle de Louis XIV), trois figures sont représentées en marbre blanc au-dessus du tabernacle : la Vierge à gauche, l’Enfant-Jésus au centre et Saint Joseph à droite, formant ainsi une crèche monumentale.

Couronnement du baldaquin

Le couronnement du baldaquin est décoré d’angelots dorés qui semblent suspendus dans l’espace, ajoutant une exubérance toute baroque à l’ensemble.

Émincé de bœuf à l’Harmony Café

Je prends le repas du midi à proximité, plus précisément à l’Harmony Café du 117 boul. Port-Royal. Pour 13,5 euros ou 20,25$ (ce qui est légèrement sous la moyenne des prix parisiens), je prends des œufs mayonnaise en entrée, et un émincé de bœuf en mets principal.

Dans les deux cas, cela est savoureux et attrayant. C’est un des meilleurs repas que j’ai pris cette année à Paris. Il faut toutefois aimer la moutarde de Dijon puisqu’apparemment, le chef aime bien l’utiliser un peu partout (dans ses mayonnaises et ses sauces à salade, notamment).

Puis sur la rue d’Assas, le pâtissier Christian Constant me fait découvrir (pour 30 centimes, soit 45 cents), le goût subtil de l’angélique confite.

Nous avons tous nos préjugés. J’ai mangé cette confiserie délicate sur la rue en espérant que l’angélique ne soit pas une plante hallucinogène. Je sais, c’est fou comme idée, mais c’était plus fort que moi.

En réalité, l’angélique est un légume qui ressemble au cèleri.

Toujours sain d’esprit, je mets le cap vers le nord-ouest du 16e arrondissement.

Je passe devant le Palais Galliera (ouvert qu’à l’occasion d’expositions temporaires). Je devais voir (sans trop d’enthousiasme) l’exposition Warhol unlimited au Palais de Tokyo mais la file d’attente m’en a dissuadé.

Un peu plus loin, le Palais de Chaillot fait face à la tour Eiffel. En cet après-midi ensoleillée, sa terrasse est noire d’adolescents et de touristes.

J’y mange une crêpe jambon-fromage pour 5 euros (7,50$). Bonne mais sucrée, ce qui me semble être une manie culinaire contemporaine, soit celle d’ajouter du sucre partout.

Hmmm… de quoi s’agit-il ?

On ne peut pas visiter Paris sans y prendre sa photo de la tour Eiffel. J’ai voulu faire un peu différent, au risque d’être accusé dans ce cas-ci de me projeter inconsciemment dans ce chantre de la capitale française au premier plan (un rôle que j’assume, dans mon cas, en toute modestie).

Le Palais de Chaillot héberge deux musées dont la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. Celui-ci est déserté des touristes et les Parisiens : ils ont bien tort.

Aperçu de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
La Mise au tombeau du Christ (1564-1564), provenant de l’église Saint-Étienne de la ville de Saint-Mihiel (Meuse)
Gargouille à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine

Pour 8 euros (12$), ce musée présente des moulages grandeur nature des chef-d’œuvres du patrimoine sculpté français (principalement religieux) du XIIe au XVIIIe siècle. C’est comme visiter le meilleur de ce qu’on peut trouver dans les églises de France, réuni dans un même endroit.

Doit-on craindre la différence inévitable entre les originaux et leurs moulages ? Pas vraiment. Il ne s’agit pas d’originaux en parfait état, mais de pierres soumises aux intempéries depuis des siècles et qui ont déjà des imperfections. Celles ajoutées par leur moulage est très secondaire.

Cuisine d’une unité de la Cité radieuse
Chambre d’une unité de la Cité radieuse

Sa galerie d’architecture moderne et contemporaine, à l’étage du dessus, présente un grand nombre de maquettes et de documents relatifs à l’architecture depuis 1851.

On peut y visiter une unité d’habitation de la Cité radieuse de Le Corbusier, reproduite à l’identique dans le musée.

Si ce grand créateur du XXe siècle est connu de tous, il faut savoir que son style architectural (appelé le Brutalisme parce que le béton est laissé extérieurement à l’état brut), est aujourd’hui complètement démodé selon certains spécialistes.

Le musée nous permet de voir à quel point ces unités étaient bien conçues. Toutefois, à la vue des matériaux fragiles utilisés pour leur aménagement intérieur, on peut comprendre comment ces unités ont pu se dégrader au fil des années, suscitant le discrédit dont l’architecte fait l’objet — à tort à mon avis — aujourd’hui.

Pour terminer, je m’achète un Sub30 chez Subway et je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re et 6e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (2e, 4e et 8e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 7 mm
  2e  photo : 1/100 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
  3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 22 mm
  4e  photo : 1/250 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
  5e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
  6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 11 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 21 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 640 — 25 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 24

25 octobre 2015

En dépit de toute la préparation en vue de ce voyage, le choix que je fais le matin — ici même à Paris — de l’arrondissement à visiter au cours de la journée dépend de critères souvent très subjectifs.

Aujourd’hui, il fait beau. Le temps était ensoleillé au début de mon séjour mais depuis plus de dix jours, c’est du temps gris.

Donc je choisis de visiter le Bois de Boulogne. Je n’y suis jamais allé et j’ai envie de le visiter depuis des jours.

Oui, je sais, c’est un parc de 856 hectares, mais je marche vite et je devrais trouver moyen d’aller à l’essentiel.

De plus, comme c’est un parc, au lieu de transporter tous mes objectifs photographiques dans les poches d’une veste, je peux enfin utiliser le sac à dos que j’ai expressément acheté à cette fin et que j’ai sous-utilisé jusqu’ici en raison des mesures de sécurité appliquées partout.

Au sortir de l’hôtel, je me prends un Sub15 chez Subway que je mange en route.

Après avoir pris le métro jusqu’à la station Porte Maillot, je traverse le Square Alexandre-et-René-Parodie où les citoyens parisiens ont accès à l’internet par Wi-Fi gratuitement.

Devant les miroirs déformants à l’entrée du Jardin de l’acclimatation

Au nord-est du Bois de Boulogne, je rencontre le Jardin de l’acclimatation.

Dans le guide Paris, le routard, on est censé rencontrer d’abord la Fondation Louis-Vuitton pour l’Art contemporain, que je cherche en vain.

Au guichet du Jardin de l’acclimatation, on m’apprend que c’est l’inverse; le musée est situé un peu plus loin sur l’avenue du Mahatma-Gandhi. De plus, il est préférable de débuter la visite par le musée puisque son prix d’entrée (14 euros ou 21$) donne droit également à la visite du Jardin de l’acclimatation.

Une petite marche de dix minutes permet d’arriver à l’édifice de la fondation.

Quel choc !

Fondation Louis-Vuitton pour l’Art contemporain

Ce musée d’Art contemporain est tout simplement extraordinaire. Créé par l’américain d’origine canadienne Frank Gehry — un des plus importants architectes actuels — l’édifice est une splendeur.

Sur les terrasses

Durant la saison froide, on évitera de laisser ses vêtements chauds au vestiaire puisque la vue des terrasses extérieures des 3e et 4e étages est un des moments forts de la visite. On s’y voit entouré du Bois de Boulogne. On se croirait ailleurs, à bord d’un grand voilier qui navigue sur un océan de verdure.

Ce musée abrite une collection d’installations et de vidéos. Les 90 minutes que j’y ai passées ont été un enchantement.

Puis je visite le Jardin de l’acclimatation d’ouest en est. Créé en 1860, il s’agit d’un parc d’attractions et d’un jardin zoologique (hébergeant 130 mammifères et 200 oiseaux). Il fut le premier parc de loisirs créé en France.

Plaisir familial
Plaisir familial

Il offre tout pour émerveiller les enfants.

Pensionnaires du Jardin de l’acclimatation
Grue couronnée grise (Balearica pavonina)

De retour dans mon arrondissement, je prends le repas du soir dans un restaurant asiatique (Sushi Wasabi situé au 93 Sébastopol) où je commande (pour 9,3 euros ou 14$) une soupe-repas avec raviolis et crevettes, précédée de trois raviolis cuits à la vapeur et suivie d’une salade de fruits.

Devant Les Têtes brûlées

Sur mon chemin vers l’hôtel, je passe devant le restaurant Les Têtes brûlées où la retransmission du match de rugby opposant l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande suscite beaucoup d’intérêt.

Finalement, je rentre à l’hôtel pour la nuit. Et dire que je croyais visiter tout le Bois de Boulogne en un jour…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone 8 mm F/1,8 (2e photo), objectifs M.Zuiko 75 mm F/1,8 (4e photo) et M.Zuiko 12-40 mm (les autres photos)
1re photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/1,8 — ISO 100 — 8 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 12 mm
4e  photo : 1/2000 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
5e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 35 mm
6e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
7e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 23

24 octobre 2015
Entrée de l’exposition au Grand Palais
Aperçu de l’exposition
Aperçu de l’exposition

La journée commence par une visite de l’exposition consacrée à la portraitiste Élisabeth-Louise Vigée-Le Brun, présentée au Grand Palais.

Fille d’un pastelliste, Élisabeth-Louise Vigée sera d’abord refusée à l’Académie des Beaux-Arts parce qu’elle était une femme (jusqu’à ce qu’elle y entre à 28 ans avec le soutien de Marie-Antoinette).

Sans formation académique, Élisabeth-Louise Vigée peint de manière nouvelle. Au lieu de représenter ses commanditaires entourés d’allégories ou d’objets symboliques, elle les peint décontractés sur un arrière-fond dépouillé.

Les femmes (qu’elle met en confiance) sont moins maquillées et — exception faite de la famille royale — sont vêtues d’habits moins fastueux.

Elle ose représenter les mères non pas comme des génitrices entourées de leur contribution à la lignée de leurs époux, mais comme des mères aimantes qui enlacent leurs enfants dans leurs bras.

Dans une toile dont je n’ai pas de copie (probablement parce qu’elle faisait partie de celles qu’il était interdit de photographier), on voit une mère à la fin de l’allaitement, la blouse encore dénouée, la moitié inférieure du sein cachée par la tête tournée vers nous de l’enfant devenu turbulent.

Je ne connais qu’une seule œuvre qui ait traité d’un sujet aussi intime et osé, c’est La cruche brisée (1772) de Jean-Baptiste Greuze.

Celle-ci représente une jeune fille à l’issue d’un viol. Le sujet est traité de manière tellement subtile qu’il est facile de ne pas le remarquer. De plus, l’esthétisme de la représentation est tel qu’il serait facile d’accuser Greuze de complaisance avec son sujet et de lui reprocher de l’avoir ainsi banalisé.

Dans le cas de Vigée-Le Brun (Le Brun est le nom d’un marchand de tableaux qu’elle a épousé en 1776), ses innovations ont tellement été reprises depuis par d’autres peintres qu’il nous est difficile d’imaginer à quel point ses tableaux étaient innovateurs à l’époque.

Dans le métro de Paris

Je retourne à l’hôtel afin de rédiger et publier le compte-rendu du 22e jour de ce voyage, n’ayant pas eu le temps de le faire ce matin.

Aperçu du musée Dapper

En soirée, j’ai une visite guidée au musée Dapper. Celui-ci est consacré aux arts et aux cultures de l’Afrique subsaharienne, des Caraïbes et de leurs diasporas.

Puisque j’ai visité le musée du Quai Branly la veille, quel intérêt y a-t-il de visiter ce petit musée connu des spécialistes mais ignoré de la très grande majorité des touristes ?

Je m’y suis rendu pour une raison très simple; parce qu’il me fut recommandé par le professeur et historien Pierre Pagé (dont j’estime la compétence).

Aperçu de l’exposition
Aperçu de l’exposition
Aperçu de l’exposition

Effectivement, le musée Dapper est un musée dont la collection est exceptionnelle. Par sa beauté, cette collection s’apparente à celle réunie et donnée par Guy Laliberté — le cofondateur du Cirque du Soleil — au Musée des Beaux-Arts de Montréal.

Deux différences.

Celle du musée Dapper est encore plus importante.

En contrepartie, ses pièces ne sont généralement pas datées. On connait l’histoire récente de leur apparition dans des collections occidentales, l’histoire de leur mise aux enchères et de leur acquisition par le musée mais on donne peu de détails quand à l’époque de leur création africaine.

Par contre, Guy Laliberté a fait appel aux plus grands spécialistes en Arts africains pour dater le plus précisément possible les œuvres qu’il a léguées.

Copains dans la nuit

Je rentre ensuite à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e, 3e et 5e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 2500 — 25 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 2500 — 25 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1600 — 25 mm
9e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 800 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 22

23 octobre 2015
Aperçu du musée de la Préfecture de police

La journée débute par une visite d’une attraction mineure de la capitale; le musée de la Préfecture de police. Il est consacré à son évolution, de la création du guet et du chevalier du guet par Louis IX en 1254 jusqu’à aujourd’hui, en passant par l’institutionnalisation de la lieutenance de police sous Louis XIV en 1667.

C’est un musée d’aspect conventionnel mais qui est très bien fait. On y voit les uniformes selon les époques, les armes des malfaiteurs, le matériel utilisé pour arrêter les suspects ou pour faire enquête sur les scènes de crime, quelques affaires célèbres, etc.

Entre autres, le musée nous présente Alphonse Bertillon, père de l’anthropométrie judiciaire. Avant l’invention de l’empreinte digitale, Bertillon a établi un système de mesures (principalement osseuses) et de caractéristiques corporelles destinées à identifier d’éventuels récidivistes.

Dessert à la boulangerie La Parisienne

Au sortir du musée, je m’arrête à la boulangerie La Parisienne, située au 52 boul. Saint-Germain. Tout y a l’air bon et les portions semblent un peu plus généreuses qu’ailleurs.

J’y achète une pointe de tarte aux pêches et aux pistaches pour 3 euros ou 4,50$. Délicieuse.

Aperçu de la biennale PhotoQuai 2015
Distributrice du catalogue de la biennale

Je mets le cap sur le musée du Quai Branly. Toutefois, sur la bande de terrain entre la Seine et ce musée, ce dernier présente gratuitement la cinquième édition de sa biennale de photographie.

Le travail de quarante photographes en provenance de toutes des régions du globe y est exposé en plein air, selon une scénographie en elle-même photogénique. Le catalogue de 232 pages de l’exposition peut être acheté par le biais d’une distributrice au cout de 27 euros (ou 40,50$).

Quant au musée du Quai Branly, dont le prix d’entrée est de 9 euros (13,50$), c’est tout simplement le Louvre de l’anthropologie.

Les Arts primitifs de tous les continents (sauf l’Europe) sont présentés. C’est probablement le plus grand musée au monde consacré à cette discipline.

Plan du musée du Quai Branly

Chaque continent possède sa propre couleur. On commence la visite par la partie consacrée à l’Océanie, dont le sol est peint en rouge.

Aperçu de la partie consacrée à l’Afrique

La photo ci-dessus a été prise dans la partie africaine puisque le sol est orange.

Côtelettes d’agneau

Je prends le repas du soir au Café Étienne-Marcel. Pour 20 euros (30$), je prends un potage aux carottes et trois tranches de côtelettes d’agneau, suivies d’un expresso.

Je me change à l’hôtel pour assister à un opéra chinois donné au Théâtre de la Ville. J’y mets les pieds pour la première fois. Contrairement au Châtelet qui lui fait face, c’est une salle dépourvue de charme.

Toutefois, l’acoustique y est excellente. La pente des gradins est suffisamment à pic pour que tous les spectateurs y voient bien. De plus, aucune cloison ou colonne ne bloque la vue.

L’opéra Les Femmes générales de la famille Yang fut composé en 1960. Il respecte rigoureusement les canons esthétiques de l’opéra de Pékin; pas d’airs mélodieux, importance des percussions, sentiments soulignés à gros traits, absence de développement psychologique et pirouettes acrobatiques (jouant le rôle des danses dans l’opéra occidental).

L’opéra est divisé en plusieurs actes, chacun caractérisé par son propre décor. Les actes se subdivisent en tableaux à l’issue desquels les chanteurs prennent la pose pendant un bref instant.

C’est une histoire simple. Au XIe siècle, les dirigeants militaires de l’empire ayant été décimés par des batailles successives, l’empereur se voit forcer de recourir — en désespoir de cause — aux veuves des généraux de la famille Yang qui lui offrent leurs services.

Celles-ci triompheront. On comprend donc comment une œuvre si conventionnelle par sa forme ait pu être autorisée par le régime; par cette transposition historique, il s’agissait de glorifier et de rendre hommage à la vaillance révolutionnaire des femmes.

Aperçu de l’opéra

Dans cette production, l’orchestre est à la droite de la scène, masqué par un rideau. Les costumes sont chatoyants, comme c’est toujours le cas. Les chanteurs jouent bien leur rôle mais leurs voix sont peu puissantes. Assis au quatrième rang (pour 30 euros ou 45$), je les entendais bien en général, mais à peine lorsque l’orchestre jouait avec force.

En somme, il s’agissait d’un spectacle unique, rarement présenté en Occident.

Pour terminer, je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re et 6e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (2e et 7e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 7 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
6e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 7 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 2500 — 25 mm
8e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel