Deuxième voyage à Paris : jour 31

31 octobre 2015

Le récit du 30e jour de ce voyage ayant été publié à 13h15, cela me laisse juste le temps de m’habiller et de partir pour la visite guidée de la Sorbonne, prévue pour 14h30.

Chapelle de la Sorbonne

Je croyais que la Sorbonne était la première université au monde. J’apprends que Bologne a créé la sienne en 1088, alors que la Sorbonne fut fondée par Robert de Sorbon en 1257 par le regroupement de différents collèges spécialisés.

La visite guidée nous permet d’entrer dans des locaux qui ne sont généralement pas accessibles au public.

Quelques toiles du péristyle

Dès le début de la visite, nous empruntons l’escalier d’apparat pour monter à l’étage afin d’admirer le péristyle dont les murs sont décorés de grandes toiles marouflées qui racontent l’histoire de la Sorbonne et des personnages qui ont contribué à son rayonnement.

Ancienne salle du Conseil Académique

Par ce péristyle, on accède à l’ancienne salle du Conseil Académique. C’est là qu’ont lieu de nos jours les remises des épées d’académicien et des doctorats honoris causa.

De part et d’autre de cette salle, on trouve deux petites pièces (où il est interdit de photographier) dont l’une contient le trésor de Richelieu. Ce trésor est constitué des biens légués à l’université par le dernier héritier du cardinal, voilà quelques années.

Grand amphithéâtre

Puis nous descendons au rez-de-chaussée pour voir le Grand amphithéâtre. Inauguré en 1889, c’était la plus grande salle de Paris, pouvant accueillir 2 000 personnes (soit plus que l’opéra Garnier).

Toutefois, nuançons. La salle de l’opéra Garnier est plus vaste. Mais à l’opéra, on est assis sur des sièges alors qu’à la Sorbonne, on est assis sur des banquettes, ce qui permet d’entasser plus de personnes.

Cette salle, dont la couleur dominante est le vert, est ornée d’une immense peinture de 25,6m x 4,5m, intitulée Le Bois Sacré, peinte par Pierre Puvis de Chavannes.

À l’arrière du Grand amphithéâtre, la Salle des autorités est décorée de toiles de différents styles à la mode à l’époque et, aux extrémités, de deux statues de femmes assises. L’une représente les Arts tandis que l’autre représente les sciences.

Marie Curie en allégorie de la Science

Celle qui représente les sciences a été décapitée afin d’y mettre la tête sculptée de Marie Curie lorsque celle-ci devint la scientifique la plus renommée au monde.

Tout comme, bien des années plus tard, les Mariannes de la République (symboles de la France) empruntèrent les traits juvéniles de Brigitte Bardot dans de nombreuses mairies et commissariats.

Détail de la tombe du cardinal de Richelieu

Puis nous traversons la Cour d’honneur pour entrer dans la Chapelle de la Sorbonne. Celle-ci est une chapelle privée que l’État français a léguée aux membres de la famille de Richelieu afin qu’ils puissent se recueillir sur sa tombe.

Celle-ci a été profanée à la Révolution et la dépouille du cardinal est aujourd’hui perdue (sauf son crâne, retrouvé en 1866).

Les statues qui décoraient cette chapelle et les marbres qui garnissaient ses murs ont été brisés à la Révolution. Un long programme de restauration est en cours.

Lorsque la visite se termine à 17h05, j’ai mal à la tête parce que je n’ai rien mangé depuis le petit déjeuner.

Je m’arrête donc dans un restaurant à proximité pour refaire des forces.

Le restaurant italien Del Arte, situé au 20 boul. Saint-Michel, offre un forfait entrée-plat-breuvage pour 16,9 euros (25,50$) qui est valide pour le repas du soir.

Linguine alla carbonara du restaurant Del Arte

Je commande en entrée un Carpaccio de bœuf all’italiana que je noie d’huile d’olive et, en mets principal, un linguine alla carbonara. Le linguini est bon, quoiqu’insuffisamment salé. J’en ajoute donc (ce qui est très inhabituel chez moi). Le tout est accompagné de 250 ml de vin rouge.

Intérieur de la station de métro Cluny-La Sorbonne

Dans la station de métro Cluny-La Sorbonne, le plafond est décoré des signatures de poètes, écrivains, philosophes, artistes, scientifiques, politiques qui, depuis des siècles, ont honoré le Quartier Latin.

Dans le métro

Dans le train bondé qui m’amène à mon hôtel, les enfants d’un couple slave s’amusent parmi les adultes entassés comme s’ils étaient seuls au monde.

Retransmission de la partie de rugby

À deux pas de l’hôtel, au restaurant Les Têtes brûlées, la retransmission extérieure de la partie de rugby opposant la Nouvelle-Zélande et l’Australie attire une foule encore plus importante (et bruyante) que la dernière fois.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (3e et 4e photos) et objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re, 8e, 9e et 10e photos), et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
  1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
  3e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 8 mm
  4e  photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 8 mm
  5e  photo : 1/400 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
  6e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
  7e  photo : 1/100 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 16 mm
  9e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 28 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm


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Un commentaire

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Deuxième voyage à Paris : jour 30

31 octobre 2015

Le programme d’aujourd’hui est simple; c’est le sud des 13e et 14e arrondissements. Parce qu’il s’agit surtout de quartiers résidentiels, on y trouve moins de musées que dans les arrondissements centraux, plus touristiques, de Paris.

Puisque les arrondissements de la capitale sont disposés en spirale partant du Louvre, le territoire que je visite représente exactement le sud de cette partie de l’agglomération parisienne qu’on appelle le Paris intra-muros (celui autrefois à l’intérieur des dernières fortifications de la capitale, érigées de 1841 à 1844).

Les bâtiments y sont moins somptueux et les gens sur la rue, davantage des résidents de la capitale. En somme, la splendeur que ces quartiers n’ont pas, ils la compensent en authenticité.

Puisque la photographie de rue est, pratiquement, illégale à Paris (comme elle l’est au Québec), il ne me reste qu’à vous présenter les seuls monuments publics qu’on y rencontre, soit principalement des églises.

Je visite l’église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles. Cette butte était essentiellement agricole jusqu’en 1850. Elle tire son nom de Pierre Cailles qui acheta en 1543 un coteau planté de vignes dominant à 63 mètres d’altitude l’ancienne vallée de la Bièvre (une petite rivière aujourd’hui disparue).

Mosaïque à l’église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles
Vitrail à l’église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles

Vaguement de style romano-byzantin, l’église en question fut construite de 1894 à 1912. Ses vitraux d’origine ont été pulvérisés lors de l’explosion en 1915 d’une fabrique de grenades située à proximité.

Remplacés d’abord par de simples verres, ceux-ci ont fait place à de très jolis vitraux qui datent des années 1930 et qui ressemblent à des images kaléidoscopiques qui pourraient avoir été réalisées cinquante ans plus tard tellement ils sont modernes.

Boulangerie Brun

Je me prends ensuite un sandwich jambon fromage à la boulangerie Brun située en face de l’église (5,5 euros). Sur sa vitrine, cet établissement affiche fièrement les nombreux prix d’excellence qu’il a remportés, dont celui de la meilleure pâtisserie de la région parisienne en 2015.

Je me rends ensuite à l’église Saint-Hippolyte, construite de 1909 à 1924, un temple d’un intérêt limité (sauf son chemin de croix peint, moderne, assez bien fait).

Il est situé dans un quartier asiatique, à 80% chinois. Ici, même les fontaines Wallace, habituellement peintes en vert, sont rouges.

Aperçu de l’église Notre-Dame de la Gare

Puis je me rends à l’église Notre-Dame de la Gare, construite de 1855 à 1864, à la fenestration parcimonieuse.

Jardins du Luxembourg, vus de la tour Montparnasse

Je quitte finalement le 13e arrondissement en métro pour me rendre à la Tour Montparnasse (située dans le 15e arrondissement). Achevée en 1973, c’était à l’époque le plus haut gratte-ciel d’Europe. Prix d’entrée : 15 euros (22,50$).

Puisque la hauteur des édifices est règlementée à Paris depuis longtemps — la tour est une des rares exceptions — la ville est très plate. Au loin, les édifices publics se distinguent à peine des bâtiments qui les entourent. Ce qui fait que ce qu’on voit le mieux, ce sont les lieux publics situés à proximité. Par exemple, les jardins du Luxembourg, les Invalides, la tour Eiffel et le cimetière de Montparnasse.

Je retourne au 14e arrondissement en métro afin de voir l’église Notre-Dame du Travail.

C’est dans cette partie de la ville que vivaient les ouvriers qui construisirent les différents pavillons de l’exposition universelle de 1900 et ceux qui travaillèrent durant la tenue de cette exposition.

Les églises des environs furent incapables de faire face à cet apport démographique soudain. Pour cette raison, on construisit de 1899 à 1901 un nouveau leu de culte, l’église Notre-Dame du Travail.

Son extérieur néo-roman, très sobre, ne laisse pas deviner son intérieur, où dominent les poutres de métal (comme c’est le cas de la tour Eiffel). On se croirait dans un atelier de réparation automobile.

Aperçu de l’église Notre-Dame du Travail

Les murs sont décorés de grandes représentations des saints protecteurs des ouvriers; St Joseph (patron des menuisiers et charpentiers), St Éloi (patron des métallurgistes) et St Luc (patron des artistes et ouvriers d’art).

Ces toiles sont entourées de décorations de style Art Nouveau. Tout comme le buffet d’orgue est également de ce style.

Finalement, je me rends à la modeste église Notre-Dame-du-Rosaire, construite en briques de 1909 à 1911.

Vitrine d’Au Printemps

Pour terminer, je prends le métro afin d’avoir un aperçu des vitrines des magasins des grands boulevards parisiens.

Souper à ma chambre

Plutôt que d’aller au restaurant, je passe à l’épicerie et je prends le repas du soir dans ma chambre d’hôtel.

Sur des tranches de pain de mie, je me fais des canapés avec 110g de tranches de saumon de Norvège parfumé au poivre et à la coriandre, puis des tartines de fromage Pavé d’Affinois. Le tout était précédé d’une généreuse portion de légumes pour couscous (en guise de soupe).

J’avais également acheté des rillettes de sardine à tartiner sur du pain, mais je n’avais plus faim.

Puisque j’ai apporté dans mes bagages mon lecteur de carte Opus — l’équivalent montréalais des cartes Navigo parisiennes — j’en profite pour la rendre valide pour les quatre prochains mois.

Donc à mon retour à Montréal, je ne perdrai pas de temps à l’aéroport à acheter de titres de transport.

Après cette journée bien remplie, je me mets au lit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8mm F/1,8 (7e photo) et objectifs M.Zuiko 75 mm F/1,8 (2e photo), PanLeica 25 mm F/1,4 (1re et 6e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
5e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 28 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/800 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 26 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel