Deuxième voyage à Paris : jour 28

Publié le 29 octobre 2015 | Temps de lecture : 6 minutes

Autre journée partiellement ensoleillée. Après m’être procuré un Sub15 chez Subway, je mets le cap de nouveau vers le 12e arrondissement. Cette fois-ci au château de Vincennes, situé au nord-ouest du parc du même nom.

Utilisé comme résidence royale pendant deux décennies (avant la construction du Louvre), c’était un des plus grands châteaux médiévaux d’Europe. Mais il n’est plus ce qu’il était.

Sa visite vaut pour sa Sainte-Chapelle et son donjon de cinq étages.

L’architecture de sa Sainte-Chapelle est modelée sur celle de Paris. Toutefois, l’intérieur est austère et ses vitraux, assez simples.

Donjon du château de Vincennes

La visite du donjon est plus intéressante. J’ai été surpris par la hauteur des portes. Au Moyen-Âge, les hommes étaient plus petits qu’aujourd’hui. Dans certains châteaux-forts, de nos jours, il faut se pencher pour franchir les portes. Pas au château de Vincennes. Toutefois, les pièces ne sont pas très spacieuses, du moins pour une demeure royale.

Une application sur iPad spécialement conçue pour le château permet de voir le décor d’origine d’une des pièces; il suffit d’orienter l’ardoise dans différentes directions (comme si on allait prendre une photo) pour voir comment les murs, le plafond et le plancher étaient décorés.

Le plafond était peint de couleurs vives et le plancher recouvert de tuiles multicolores. Les murs étaient recouverts non pas de tapisseries (un isolant amovible et réutilisable ailleurs), mais de planches de bois brut. Celles-ci adhéraient les unes aux autres sans se mouler parfaitement aux murs, créant ainsi une couche d’air isolant (en plus du pouvoir isolant du bois lui-même).

Salle du Trésor du château de Vincennes

Plus étonnante est la salle du Trésor. À partir de 1367, c’est là qu’on entreposait les coffres d’or du royaume, les manuscrits et les objets d’Art du roi.

En liquidités, ces coffres pouvaient contenir jusqu’à 20% du budget annuel des dépenses royales. Or, étonnamment, cette salle occupe une surface équivalente à la moitié de celle de ma chambre d’hôtel.

Je me rends ensuite au Parc floral de Paris.

L’an dernier, j’avais été déçu par la visite du Jardin des plantes. En réalité, le vrai jardin botanique de Paris est à Vincennes.

Aperçu du Parc floral de Paris
Aperçu du Parc floral de Paris
Aperçu du Parc floral de Paris

Le Parc floral de Paris un endroit charmant. En cette fin octobre, la partie aménagée pour recevoir le Concours international de dahlias (du 22 aout au 13 septembre) est toujours aussi fleurie. Les feuillus apportent leurs vives teintes automnales à la végétation. Et ses manèges amusent les enfants.

Cinémathèque française

Je prends ensuite le métro pour me rendre à la Cinémathèque française, aménagée depuis 2005 dans l’ancien Centre culturel américain.

L’édifice a été construit en 1993 par l’architecte Frank Gehry (concepteur, entre autres, de l’édifice de la Fondation Louis-Vuitton, au Bois de Boulogne).

Si on reconnait sa manière, cette bâtisse est une œuvre mineure de l’architecte américain d’origine canadienne. Il y est interdit de prendre des photos. Prix d’entrée : 12 euros (18$). Toute sortie est définitive.

L’édifice héberge un musée (que je n’ai pas visité) et une exposition temporaire (jusqu’en février 2016) consacrée au cinéaste américain Martin Scorsese.

Affiches, photos des plateaux de tournage, extraits de films, entrevues, scénarimages et quelques costumes donnent un aperçu de ses méthodes de travail et de son approche artistique.

Tartare de saumon
Magret de canard à la mode orientale

Je prends le repas du soir dans le Marais, plus précisément au restaurant japonais Aomori (situé au 6 Place du Marché Sainte-Catherine).

Pour 18,9 euros, je prends en entrée un tartare de saumon et avocat puis, en mets principal, un magret de canard (coupé en morceaux et apprêté avec des légumes sautés).

Puisque ma visite de Paris a débuté vers 14h aujourd’hui, j’ai l’impression qu’elle est un peu courte.

Je vais à la Comédie française voir ce qui est à l’affiche. On y présente à guichet fermé — aucune place disponible avant janvier 2016 — la pièce Père du dramaturge August Strindberg.

Je ne connais pas cette pièce contemporaine. J’imagine que sa popularité parisienne est le gage de son intérêt. Les meilleures places sont à 40 euros.

Un revendeur sur la rue m’offre un billet dans la troisième rangée pour 60 euros. J’accepte. Après lui avoir versé l’argent et avoir pris possession du billet, il monte son prix à 70 euros. Je refuse. Nous nous entendons sur 60 euros.

J’espère que le billet n’est pas un faux. Une série de demi-cercles concentriques imprimés en rouge me donnent confiance. Effectivement, le billet est bon.

La salle semble moins poussiéreuse que le souvenir que j’en ai gardé de l’an dernier. Les sièges sont très confortables.

La pièce porte sur le pouvoir et la manipulation au sein d’un couple. Elle est admirablement bien écrite (quoique la fin est un peu convenue). Parfaitement jouée. Bonne mise en scène. Rythme naturel. Aucune photo permise, même sous les applaudissements.

Puis je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e photo), PanLeica 25 mm F/1,4 (7e et 8e photos), et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 8 mm
3e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
4e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm
5e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel