Voyage à Paris : jour 17

23 octobre 2014

Journée venteuse et froide. Aujourd’hui, je me suis fixé deux endroits à visiter : la Défense et la basilique Saint-Denis.

La Défense est un complexe immobilier moderne qui clôt à l’Ouest la Grande Perspective. Cette dernière est une ample voie de circulation, parfaitement rectiligne, qui s’étend sur plusieurs kilomètres entre le Louvre et la Défense.

Grande Perspective, vue de la Grande Arche

De chacune de ses extrémités, cette perspective semble s’arrêter à l’Arc de Triomphe Étoile-Charles de Gaulle. Mais en réalité, elle se poursuit au-delà.

Située juste au-delà du Paris intra-muros, la Défense est un ensemble de tours de bureaux et de centres commerciaux érigés à partir de 1958. De nos jours, 30 000 personnes y travaillent.

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Au centre de ce complexe, la Grande Arche est un immense cube ajouré. Son grand escalier monumental et tout le revêtement de l’intérieur de l’Arche est en marbre blanc.

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Je prends le repas du midi à La Brioche dorée : guiche au poulet et au citron (délicieuse), pâtisserie et verre de jus d’orange (au goût d’orange fraichement pressée) pour 8,7 euros.

Puis je prends le métro jusqu’à la basilique Saint-Denis. Cette église est d’une importance capitale. C’est l’acte de fondation du style gothique. Celui-ci règnera sur l’Europe pendant des siècles. Construite de 1137 à 1281, Saint-Denis est antérieure, par exemple, à Notre-Dame de Paris (1163-1330).

Tout débute par une invention technologique. L’arc ogival, c’est-à-dire en forme d’ogive. Réunissant plusieurs colonnes, cet arc peut supporter davantage de poids que l’arc en demi-lune utilisé jusqu’alors. Conséquemment, il permet des églises plus hautes.

Les cathédrales gothiques sont donc un élan vers le Ciel. Pour éviter que les fondations aient à supporter des murs trop lourds, on décide de percer ces derniers de très grandes fenêtres. Mais ce faisant, trop de lumière pénètre dans l’église, ce qui nuit au recueillement des fidèles. La solution ? On colore le verre; les fenêtres deviennent donc des vitraux.

Et toute cette cascade de décisions qui découlent les unes des autres donne naissance à un type d’édifice jamais vu : l’église gothique. Saint-Denis en est le premier exemple.

Mais qui est ce saint ? C’est le premier évêque de Paris. Il veut convertir au Christianisme les rois francs. Or ceux-ci ont leurs propres divinités et n’en veulent pas d’autres.

L’insolence de Denis fait qu’il est condamné à la décapitation. Celle-ci aura lieu sur la colline Montjoie située dans le quartier moderne de Montmartre.

Selon la légende, sitôt après l’exécution, Denis se redresse, trouve sa tête par tâtonnement, se la met sous le bras, et entame une marche de quelques kilomètres avant de s’effondrer mort (définitivement) à l’endroit précis où s’élève aujourd’hui la basilique qui porte son nom.

Si vous allez à cette église, prenez le temps d’en suivre la visite guidée. Les guides de cette basilique sont extrêmement compétents et vous apprendrez une multitude de faits intéressants.

Dalle de Clovis 1er (465-511)
Gisants de Charles V (1338-1380) et de Jeanne de Bourbon (1338-1377)
Priants de Louis XVI (1754-1793) et de Marie Antoinette (1755-1793)

Puisque cette basilique est devenue la nécropole des rois de France (ils étaient couronnés à Reims mais ensevelis à Saint-Denis), ces tombaux montrent l’évolution de la représentation funéraire, de la dalle tombale gravée, à la dalle sur laquelle repose le gisant (une sculpture du décédé, allongé sur le dos), puis le priant (agenouillé, les mains jointes). Suivent ensuite les monuments funéraires en forme d’arc de triomphe.

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Vous apprendrez qu’il ne reste rien des vitraux originaux de Saint-Denis. A la Révolution, ils ont été détruits parce qu’on avait besoin du plomb pour faire des balles. On n’a jamais retrouvé l’endroit où ont été ensevelis les morceaux de verre.

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Après cette visite, je reviens dans mon quartier pour profiter du Happy Hour au bar Le Quid, situé sur la rue de la Grande Truanderie (quel nom !).

Pourquoi au Quid ? Parce qu’il est moins achalandé et conséquemment, qu’on y est servi beaucoup plus rapidement que les bars mieux situés que lui. Je prends donc une flute de champagne à 5 euros. La serveuse ouvre la bouteille pour moi.

En soirée, j’ai un billet pour entendre un récital du ténor Rolando Villazon, (accompagné de la soprano Pumeza Matshikiza et de l’orchestre philharmonique Bohuslav Martinů). Mon siège est dans une loge du premier balcon. Il y a huit places dans cette loge, deux par deux. Je suis au troisième rang. La visibilité est très mauvaise. J’écoute le récital debout à l’arrière.

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À l’entracte, plutôt qu’une flute de champagne — j’en ai pris une plus tôt — je suis raisonnable et je choisis une glace aux myrtilles enrobée de chocolat rose, sur bâtonnet, de Kaspia Réceptions, pour cinq euros. Comme cette glace sur l’affiche. C’est vraiment, vraiment très bon.

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Le ténor est excellent. Voix puissante et juste, souffle apte à soutenir une ligne vocale pendant une vingtaine de secondes, et charisme indéniable. Bref, un excellent concert.

Puis je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
  1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  2e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  3e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 22 mm
  4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 20 mm
  6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 22 mm
  7e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  8e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 40 mm
  9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 21 mm
10e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel