Voyage à Paris : jour 4

Publié le 10 octobre 2014 | Temps de lecture : 7 minutes

Dès 9h40, je quitte l’hôtel, mon compte rendu d’hier étant déjà publié.

Aujourd’hui, j’ai trois circuits au programme : deux aux Tuileries et l’autre, mon dernier dans le Marais.

Je vais en métro jusqu’au Louvre et me rends aux guichets la Comédie française afin d’acheter un billet (28 euros) pour la comédie Le Chapeau de paille d’Italie, que je verrai le lundi 20 septembre prochain. Ce sera la première pièce de théâtre à laquelle j’assisterai en France. Je ne sais rien de cette pièce sinon que j’ai vu le film muet que René Clair en a fait en 1928.

Je visite ensuite le Palais Royal, situé à deux pas. On effectue des travaux et, conséquemment, j’y ai pris peu de photos.

Intérieur de la Galerie Vivienne

Puis je me rends dans trois galeries situées à proximité : la Galerie Colbert, la Galerie Vivienne et la Galerie Vero-Dodat. À mon avis, la plus belle des trois est la deuxième. Précisons qu’une galerie est un passage couvert bordé de boutiques. On peut donc y magasiner à l’abri des intempéries.

Mon second circuit est une ligne droite qui part de la cour carrée du Louvre (c’est la partie la plus à l’Est) et qui se termine à la Place de la Concorde.

Je traverse donc le Jardin des tuileries. Ceux-ci ont une superficie de 25,5 hectares répartis sur presque un kilomètre de long. La partie la plus à l’Est est décorée de haies taillées, assez hautes, entre lesquels on a placé des sculptures en bronze. La partie la plus à l’ouest est plantée de différentes espèces d’arbres, dont des marronniers. Deux grands bassins circulaires rythment le parcours.

Il y a dix ans, j’étais venu à Paris au cours de la saison des marrons. Sur la rue de Rivoli, on trouvait des vendeurs de rues qui offraient des marrons chauds qu’on distribuait dans des cônes de papier journal. Les marrons étaient délicieux.

Je n’en ai pas vu cette année, soit parce que cela n’est plus permis ou parce que ce n’est pas encore la saison des marrons.

Pour gagner du temps, je m’achète un sandwich au jambon et fromage, que je mange en me rendant à la Place de la Concorde.

Obélisque de Louqsor à la Place de la Concorde
Détail d’une fontaine à la Place de la Concorde

C’est au centre de cette place qu’on a placé l’obélisque de Louqsor, provenant du temple de Ramsès II à Thèbes. Les deux fontaines qui s’y trouvent également sont de toute beauté.

Puis j’entame le dernier circuit de la journée, celui qui traverse le Marais dans sa partie la plus séduisante.

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Le tout débute à la Place des Vosges, la plus vieille place de Paris. Celle-ci est un des endroits les plus agréables de la capitale. Imaginez : un parc quasi carré (127 x 140 mètres) autour duquel sont construits des unités d’habitations rigoureusement identiques et qui s’alignent de manière continue sur ses quatre faces. Oubliez la pollution et les bruits de la ville. La Place des Vosges est une véritable oasis de paix.

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J’en profite pour visiter le logement dans lequel Victor Hugo a habité de 1832 à 1848. Au vestiaire, je suis surpris d’y voir un défibrillateur. La préposée m’apprend qu’un tel appareil — utilisable dans certains cas d’accidents vasculaires cérébraux — est obligatoirement présent dans chacun des musées appartenant à la ville.

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En quittant la Place des Vosges par son coin sud-ouest, on traverse l’Hôtel de Sully de l’arrière — c’est à dire du jardin — vers l’avant. Cet hôtel particulier a été construit en 1624 pour le duc de Sully, ministre d’Henri-IV. Le plafond du local qui sert de nos jours de librairie a conservé son plafond à poutres peintes.

Vers 16h, je mange tout près, au Bistrot de la Place, situé sur la minuscule Place du marché Sainte-Catherine. Soupe au potiron (note : le potiron est une sorte de courge) et une poitrine de canard pour 14,5 euros.

Hôtel d’Almeras

Le reste du circuit est une longue promenade sur la rue des Francs-Bourgeois, où furent construits plusieurs des plus beaux hôtels particuliers de la ville, dont celui qui abrite de nos jours le Musée Carnavalet.

D’ici la fin de mes vacances, j’espère avoir le temps de visiter ce musée pour lequel j’ai une affection particulière. En 2003, vers 17h, je passe à proximité de ce musée consacré à l’histoire de Paris. Ce musée ne me dit rien. Mais le soleil commence à baisser. Par curiosité, je décide d’y aller.

Première surprise, c’est gratuit. En parcourant le musée, on a des toiles qui reproduisent des vues de Paris qui n’ont presque pas changé depuis des siècles, des maquettes de la ville, des boiseries superbes provenant de lieux aujourd’hui disparus (dont la salle d’accueil de la bijouterie de Lalique, décorée par le peintre Alfons Mucha).

Bref, je passe près d’une fenêtre au travers de laquelle je vois un charmant jardin à la française. Mais l’appareil photo que j’avais alors était lent. N’ayant pas de trépied, je regarde autour de moi pour m’assurer qu’aucun gardien de sécurité n’est en vue et j’approche délicatement l’objectif que je dépose sur un des losanges de la fenêtre. Mais au moment précis où je prends la photo, je vois surgir une silhouette menaçante du coin de l’oeil. Effectivement, c’était un gardien.

Je m’attends à me faire dire que cette fenêtre date de plusieurs siècles, que c’est un bijou du patrimoine, et qu’il n’a d’autres choix que de faire venir le directeur du musée ou pire, un agent de police. Pendant que dans ma tête, tourbillonnent les prétextes ou les excuses qui pourraient me justifier, j’entends le gardien s’excuser. Pendant que, stupéfait, je recule, je le vois m’ouvrir la fenêtre afin de me permettre de prendre une meilleure photo. Sans que je lui demande. Vous vous rendez compte ?

C’est de là que me vient mon affection particulière pour ce musée…

En soirée j’assiste à un concert de la pianiste Elena Filonova. Celle-ci joue quatre sonates pour clavier de C.P.E. Bach données à la Chapelle très réverbérée de la Fondation Eugène-Napoléon. Ce concert est une occasion de visiter cette chapelle qui, normalement, n’est pas accessible au public.

Puis je rentre à l’hôtel pour la nuit. Dans mon wagon de métro en marche, un duo interprète avec entrain une version instrumentale de Stand by me, au saxophone et à la guitare.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 23 mm
4e  photo : 1/800 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 15 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 19 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 25 mm
7e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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2 commentaires à Voyage à Paris : jour 4

  1. sandy39 dit :

    ENTRE GALERIES, PLACES, JARDINS…

    MAGASINER : flâner ou faire du shopping. Mais, pour nous, c’est plutôt pour stocker du matériel !

    La saison des marrons : c’est en ce moment avec celles des noix et noisettes… A mon avis, ce n’est plus permis à Paris !

    La Concorde : je le savais, c’est égyptien… les hiéroglyphes !

    Les défibrillateurs : on en trouve de plus en plus dans les lieux publics ; ils peuvent sauver des Vies ! Pourquoi, vous n’en avez pas chez vous, au Canada ? Pas d’AVC ?

    Le potiron : pour une soupe bien veloutée, bien orange !
    Courge, potimarron : c’est de la même famille.

    Mais oui, je me rends compte que vous étiez bien vu… en 2003 !

    Je me rends compte aussi que la nuit est tombée ! Alors, Bonne Nuit et à Demain ! (Pour une fois que nous avons la même heure !)

    • Vous avez raison; la vente de marrons sur la rue est interdite. C’est ce que m’a confirmé une source anonyme (en fait, un vendeur de marrons).

      Cela a peut-être toujours été illégal, je ne sais pas.

      Des défibrillateurs, il y en a dans tous les pays. Mais chez nous, rien n’oblige les musées à en avoir un.

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