L’Amérique n’a de leçon à recevoir de personne

11 juillet 2014
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Lors de mon dernier voyage en Floride en 2002, j’avais remarqué que les agents de sécurité demandaient aux passagers d’allumer leurs ordinateurs potables lors de l’embarquement à Montréal, mais que cela n’était pas demandé à mon retour, à l’aéroport de Fort Lauderdale.

Cette mesure vise à s’assurer que la circuiterie de l’ordinateur est fonctionnelle et que l’intérieur n’a pas été remplacé par une bombe.

Au poste de contrôle de l’aéroport de Fort Lauderdale, je me suis donc adressé à un militaire pour lui suggérer d’envisager cette précaution, déjà opérationnelle chez nous, au Canada.

Sans même me regarder, le militaire m’avait répondu qu’eux, Américains, possédaient des détecteurs de bombes étant tellement sophistiqués, tellement supérieurs aux autres, que cela n’était pas nécessaire.

J’étais septique. Mais puisque j’ai comme politique de ne jamais argumenter avec quelqu’un équipé d’une mitraillette, je n’ai pas insisté.

Mais voilà que dimanche dernier, on apprenait que l’Agence des transports des États-Unis demandait maintenant qu’à l’étranger, lors de l’embarquement sur tout avion d’une ligne américaine en direction des États-Unis, il serait interdit d’amener à bord un appareil électronique dont la pile serait déchargée.

Cette semaine, l’Angleterre a suivi l’exemplaire américain en étendant toutefois cette mesure à tous les avions qui quittent le sol britannique ou qui partent de l’étranger en direction de ce pays.

En 2003, après que G.-W. Bush ait déclaré la guerre à Saddam Hussein, j’ai décidé que je ne mettrai plus les pieds aux États-Unis tant que ce pays occupera l’Irak. Mais chaque hiver, ma mère a continué de passer quelques mois dans sa maison mobile en Floride.

Plus tard, bien après que sa santé ne lui ait plus permis de prendre l’avion, ma mère a voulu ajouter un bout antidérapant à sa canne.

Ma mère adorait cette canne en bois, laquée noir et décorée de roses peintes à la main. Toutefois, en dévissant le capuchon de celle-ci, on fut surpris de découvrir qu’elle renfermait une dague.

Pourtant, pendant des années, ma mère et sa canne ont franchi toutes deux les postes de contrôle de sécurité des aéroports américains sans que jamais on ne découvre l’existence de cette dague.

Tellement sophistiqués, tellement supérieurs, dites-vous ?

Références :
Airport security checks: what do they mean for passengers?
U.S. Tightens Security on Electronics at Overseas Airports

Détails techniques : Canon Powershot G6 — ISO 50 — 7,2 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel