Voyage à Vienne (8e jour)

29 septembre 2011

Avant de partir pour Vienne, je me suis procuré sur l’internet un billet pour un spectacle prévu ce soir au château de Schönbrunn. J’ai donc décidé de le visiter aujourd’hui et d’être sur place pour le concert de ce soir.

À l’origine, ce palais d’été était construit en pleine campagne mais le développement urbain de la capitale autrichienne l’a rattrapé depuis. En métro, il est a trente minutes de mon hôtel.



 
La première photo montre une partie des jardins à l’arrière : sur la deuxième photo, ce sont les jardins du prince, à la gauche du palais. Ombragés, les jardins sont agrémentés de statues et de fontaines où s’ébattent des canards. C’est également là que se trouve un zoo (qui est jumelé à un aquarium et un insectarium).


 
Je me suis longuement attardé à la superbe serre tropicale située également dans les jardins. C’était une occasion de satisfaire un de mes grands plaisirs en vacances, soit de faire de la photographie infrarouge, puisqu’en plus de jeux d’ombre et de lumière (visibles à l’oeil nu), s’ajoutent les variations inattendues de luminosité infrarouge des différentes plantes.

Vers 16h, j’ai débuté la visite du palais proprement dit. Au risque de le regretter — par manque de temps — j’ai choisi de payer le tarif qui donne accès au plus grand nombre de pièces.

Le tarif ordinaire permet de visiter des salles qui sont toutes (ou presque toutes) de style néo-rococo.

J’aime beaucoup le style rococo, appelé style Louis-XV en France. Mais le style néo-rococo (qui date du XIXe siècle) me laisse complètement indifférent. Pour l’aristocratie européenne, ce style réactionnaire représentait le retour ‘au bon vieux temps’, après la défaite napoléonienne et l’anéantissement des révoltes populaires en Europe.

Ce style utilise tous les motifs décoratifs du rococo : toutefois, il lui manque l’essentiel, soit le dynamisme et l’impression de mouvement créés par l’asymétrie (au contraire du néo-rococo qui est platement symétrique).

Le tarif plus cher donne accès à quelques pièces de plus. Celle-ci sont magnifiques et valent amplement les deux euros supplémentaires qu’il faut débourser pour les visiter.


 
Le concert se tient dans la salle d’apparat de l’orangerie (ci-dessus). Le plafond de celle-ci est décorée de fresques. Ornés de motifs dorés, ses murs blancs sont très lustrés: on croirait du plastique.

Le programme du concert faisait alterner des pièces instrumentales courtes et des extraits d’opéra.

J’ai d’abord été étonné par l’acoustique de la salle. Était-ce parce que l’orchestre (de 16 musiciens) jouait fort ? Était-ce parce que j’étais dans la cinquième rangée ? Était-ce à cause de l’estrade d’un mètre qui permettait à tous de voir l’orchestre mais qui servait probablement aussi de caisse de résonance ? Bref, tout les petits détails de l’orchestration pouvaient être entendus distinctement.

L’écrivain britannique Georges-Bernard Shaw disait que les Anglais n’aiment pas la musique mais qu’ils aimaient le bruit que ça fait. Je dois confesser que j’ai beaucoup aimé — comme un Anglais — toutes les pièces instrumentales.

Mais dès le premier extrait d’opéra de Mozart, j’ai été choqué par l’indélicatesse du chef d’orchestre. En effet, celui-ci obligera ses chanteurs (une soprano et un baryton) à s’époumoner en chantant Mozart comme si c’était du Wagner.

Lors d’une répétition, le compositeur et chef d’orchestre Richard Strauss — sans lien de parenté avec les compositeurs de valses bien connus — avait crié à l’orchestre : “Plus fort : on entend encore la soprano.” Cette anecdote m’est revenue à l’esprit en écoutant le concert de ce soir.


 
Le programme se terminait par des valses viennoises. À la fin, le chef se tourne vers l’assistance pour nous indiquer les moments précis où nous devons taper des mains.

Cette participation populaire nous rappelle l’époque où la musique qu’on qualifie aujourd’hui de classique, était un art populaire plein de vie, pas très éloignée de la musique populaire d’aujourd’hui.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/640 sec. — F/9,0 — ISO 100 — 45 mm
2e photo  : 1/400 sec. — F/7,1 — ISO 100 — 14 mm
3e photo  : 1/25 sec. — F/5,5 — ISO 400 — 34 mm
4e photo  : 1/30 sec. — F/3,5 — ISO 160 — 14 mm
5e photo  : 1/30 sec. — F/3,7 — ISO 400 — 16 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Vienne (7e jour)

29 septembre 2011

Ce matin je devais visiter le Nouveau palais (c’est ainsi qu’on appelle une des ailes les plus récentes du Palais impérial). Entre autres, il renferme deux musées qui sont fermés aujourd’hui. Je me suis donc promené dans les environs.


 
On y trouve beaucoup de boutiques de luxe, d’antiquaires et de restaurants. Le repas du midi fut pris dans la sandwicherie Art déco Trzesniewki, qui vend des tapas (photo ci-dessus).

Au milieu de l’avenue Graben, bordée de boutiques élégantes, on peut voir la Colonne de le peste. Celle-ci a été érigée pour célébrer la fin de l’épidémie de peste de 1679. Avec sa nuée d’angelots fessus et son tourbillon de nuages, elle ressemble à une pièce montée créée par un pâtissier dont de doigt serait resté pris sur le piton de la bombonne de crème fouettée.


 
Tout près se trouve l’église St-Pierre. C’est une splendide construction baroque dont l’intérieur est d’un faste stupéfiant (ci-dessus).


 
En vadrouillant dans le quartier, je tombe sur le Passage Freyung, une galerie marchande qui traverse le Palais Ferstel (ci-dessus). Puis, à deux pas de là, j’entre dans l’église des Écossais, fermée à ce moment là, mais dont on peut voir l’intérieur (en marbres blanc et rose) à travers une grille.

Puis c’est le retour à l’hôtel pour me doucher et revêtir mes plus beaux atours pour la soirée à l’opéra de Vienne.


 
L’extérieur de la bâtisse et toutes les voies d’accès à la salle sont de style néo-renaissance. Comme prévu, tout est somptueux et de bon goût. La salle elle-même est un peu décevante, moderne sans trop l’être, garnie d’appliqués dorés qui n’ajoutent rien d’intéressant.

Malgré le fait que je suis assis à la première rangée de l’avant-dernier balcon, je dois m’incliner à 45 degrés pour voir la totalité de la scène : assis bien droit, je n’en vois pas environ le tiers.

Au dos du siège devant chaque spectateur (ou, dans mon cas, sur le dessus de la rampe du balcon), il y a un écran rétractable (d’environ 20 cm de long par 4 cm de hauteur) sur lequel s’affiche la traduction allemande ou anglaise (au choix de l’utilisateur) de ce qui est chanté. Le texte n’est visible que dans un angle de visionnement restreint, ce qui évite d’être distrait par l’éblouissement de l’écran d’un voisin.


 
Le grand avantage de ce système, c’est que les spectateurs des premiers rangs du parterre ne risquent pas d’attraper un torticolis à lire les sous-titres affichés au haut de la scène, comme c’est le cas dans d’autres maisons d’opéra.

L’œuvre à l’affiche ce soir est Alcina, un opéra en italien de Haendel. Je l’entends pour la première fois. Les chœurs y sont moins nombreux que dans la moyenne des opéras de Haendel. Les interprètes (surtout féminins) disposent de nombreuses occasions de se faire valoir à l’occasion d’airs de bravoure.


 
Les interprètes masculins sont bons tandis leurs collègues féminines, virtuoses, sont excellentes. Les décors et costumes sont biens. Les airs, mélodieux, sont plutôt longs, ce qui souligne de caractère statique de la mise en scène. Bref, un bon spectacle.

Après l’opéra, je vais manger une soupe aux fruits de mer dans un restaurant japonais et je rentre me coucher à l’hôtel.

Détails techniques : Appareil Panasonic GH1, objectifs Lumix 7-14 mm F/4,0 (1re photo) et Lumix 14-45 mm (les autres photos)
1re photo : 1/15 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 14 mm
2e photo  : 1/30 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 14 mm
3e photo  : 1/40 sec. — F/3,8 — ISO 800 — 17 mm
4e photo  : 1/13 sec. — F/3,7 — ISO 800 — 16 mm
5e photo  : 1/50 sec. — F/5,6 — ISO 400 — 45 mm
6e photo  : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 800 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel