Une rencontre étrange

27 août 2010

Je n’ai pas de sécheuse électrique. L’été, mes chemises sèchent au vent sur ma corde à linge extérieure alors que mes sous-vêtements, par pudeur, sèchent sur un support en bois dans ma chambre à coucher. Puisque ce support est placé le long d’un mur, je suis porté à prendre toujours ceux du devant.

Hier matin, je commençais à manquer de slip et j’en ai donc choisi un situé à l’arrière du support et qui n’avait probablement pas servi depuis plusieurs semaines.

En l’enfilant, j’ai senti une déchirure au côté gauche du bassin, comme si un petit morceau de vitre tranchant était demeuré emprisonné dans le tissus. En étirant l’élastique à la taille, j’aperçus un bout de tissus blanc semblable aux étiquettes précisant les instructions pour la lessive. Mais en voyant les fines pattes d’une araignée en colère gesticulant de tout bord et de tout côté, je réalisai que ce qui m’avait semblé être une étiquette était en réalité son cocon.

D’un geste de la main, l’araignée s’est retrouvée au sol pour y être écrasée d’un coup de pantoufle. Quand au cocon, en le retirant à l’aide d’un mouchoir de papier, je réalisai qu’il était fixé au tissus par deux bandes élastiques jaunes en V.

L’arthropode m’avait infligé une blessure d’environ deux mm de diamètre qui s’est transformée dix minutes plus tard en cloque d’un demi-centimètre. Un peu de teinture d’iode, puis un peu de crème à la cortisone, mirent fin à l’épisode.

Depuis, j’ai une nouvelle manie : inspecter mes slips avant de les enfiler. Je suis inquiet à l’idée que l’araignée aurait pu tisser son cocon ailleurs dans mon slip…

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Écrit par Jean-Pierre Martel