Ces jours-ci, je me livre à une multitude d’expériences photographiques. Si bien que je suis en retard dans l’écoute des émissions télévisées que j’ai enregistrées (dont le Téléjournal de Radio-Canada).
C’est donc en début de soirée que j’ai appris que les Franco de Montréal débutaient il y a deux jours.
Or j’aime bien y assister. Les festivaliers sont plaisants. Le climat québécois est généralement chaud et beau en juin. Et le programme permet de découvrir des talents qui nous sont inconnus.
Bref, je me suis empressé d’y aller.
Ma première escale fut à un kiosque d’information pour y obtenir le programme du festival.
Cliquer sur la photo pour l’agrandir
Sur cette carte du site, j’ai ajouté une pièce de 10¢. Si vous cliquez afin de consulter sa copie à plus haute résolution et que vous la réduisez de manière à ce que cette pièce de monnaie apparaisse en taille réelle sur l’écran de votre ordinateur ou de votre tablette, vous verrez que les noms des scènes où se déroule le festival sont en petits caractères illisibles.
Pourtant, sur cette carte, il y a plein d’espaces gris pour identifier les scènes de manière lisible.
Selon les préposés au kiosque d’information, il faut utiliser son téléphone ‘intelligent’ pour agrandir la carte et pouvoir la consulter…
Blynk
Arrivé sur le site peu après 20h, mon premier arrêt fut à la scène Desjardins, où Blynk se produisait. Présenté comme une étoile montante de la scène R&B montréalaise, ce Lavalois né au Liban fusionne des influences occidentales et orientales (notamment par des mélismes dans sa manière de chanter).
Les Dales Hawerchuk
Au même moment les Robervalois du quatuor Les Dale Hawerchuk faisaient entendre leur rock alternatif, aussi vigoureux que bruyant, sur la scène Loto-Québec.
Leur spectacle fut le seul de la soirée à bénéficier d’un éclairage de scène digne de ce nom.
Le nom du groupe vient de celui du hockeyeur des Jets de Winnipeg, Dave Hawerchuck, dont les membres du groupe sont des admirateurs.
Je me suis attardé longuement à les écouter avec plaisir.


Kiosque de la SAQ
Sur mon chemin vers la scène principale du festival, j’ai été intrigué par le kiosque de la Société des alcools du Québec.
Ce kiosque est composé de quatre grandes alvéoles peu profondes décorées aux couleurs des pastilles qui décrivent les vins de la SAQ (exemple : Fruité et pétillant). Les festivaliers étaient invités à prendre place à l’intérieur de celle de leur choix.
Devant eux, une caméra, entourée d’un cercle lumineux, servait à la fois à les éclairer et à enregistrer un clip vidéo de quelques secondes.
Lorsqu’ils jugent ce clip intéressant, l’opérateur clique un bouton et l’écran affiche un code QR. Il suffit alors aux participants d’utiliser le lecteur QR de leur téléphone pour télécharger le clip et ainsi le publier sur leurs médias sociaux. Sur ke site de la SAQ, le clip est disponible pendant 24 heures.
P’tit Béliveau
Le grand spectacle de la soirée fut celui du P’tit Béliveau sur la scène Rogers de la place des Festivals.
Quelle extraordinaire leçon pour nous tous qu’offre P’tit Béliveau.
Oubliez ces artistes acadiens qui parlaient une langue savoureuse héritée de la région de la France où étaient nés leurs ancêtres. Ces artistes ont été remplacés par une nouvelle génération de chanteurs qui, tel le canari dans la mine, témoignent de l’état de louisianisation de la société acadienne.
À ceux qui voient positivement la bilinguisation de Montréal, réveillez-vous; notre bilinguisation collective n’est qu’une étape vers l’assimilation du peuple francoQuébécois. La parlure du P’tit Béliveau est le fruit d’une bilinguisation massive, quand toute une collectivité se dirige vers son extinction culturelle. C’est un bilinguisme asymétrique, caractérisé par un anglais parlé correctement, mais où le ‘français’ devient au fil des générations un patois à moitié compréhensible jusqu’à devenir dépourvu d’intérêt.
Comme les notables de l’Inde qui admiraient leur colonisateurs anglais au point de se costumer comme eux, P’tit Béliveau portait hier le kilt des mercenaires écossais qui ont déporté les Acadiens entre 1755 et 1763.
Triste spectacle.



Poutine Fish & Chips, le chef et son assistante
Ayant quitté promptement le P’tit Béliveau, je me suis dirigé vers la scène Spotify où un autre spectacle se déroulait.
C’est en passant devant une cantine qui offrait des mets à déguster sur le pouce que j’ai réalisé que j’avais faim.
“En écoutant la prochaine artiste, pourquoi ne pas le faire en mangeant quelque chose d’aussi peu bruyant qu’une poutine ? pensais-je.
D’autant plus que celle que j’ai choisie, malgré son nom de Fish & Chips, est une poutine accompagnée d’une généreuse portion de morue panée. Donc sans chips.


Thaïs
Née a Paris, mais naturalisée Québécoise en bas âge, Thaïs (c’est son prénom) est une autrice-compositrice-interprète qui ne cachait pas sa joie d’être aux Francos en dansant au son de sa pop électro.
Maniant maladroitement mon appareil photo d’une main et ma poutine de l’autre, j’ai fait de mon mieux pour capter Thaïs dans l’épais nuage de propylène glycol au sein duquel elle a performé durant toute sa prestation.
Bref, un spectacle aussi sympathique que festif.
Victime
Apparemment, les organisateurs des Francos ont eu la bonne idée de donner congé à leurs éclairagistes pour la fête des Pères et de créer plutôt de l’atmosphère sur scène avec de la boucane de propylène glycol. Ce qui est beaucoup plus économique.
C’est donc dans un brouillard épais et sombre, pire que celui vu précédemment, que Victime a présenté son spectacle nocturne, habillée pour la circonstance d’un ample déshabillé vaporeux.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14
1re photo : 1/500 sec. — F/9,0 — ISO 200 — 56 mm
2e photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 210 mm
3e photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 56 mm
4e photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 85 mm
5e photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 73 mm
6e photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 73 mm
7e photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 3200 — 210 mm
8e photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 56 mm
9e photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 56 mm
10e photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 56 mm
11e photo : 1/50 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 87 mm
12e photo : 1/50 sec. — F/4,5 — ISO 6400 — 56
13e photo : 1/200 sec. — F/4,5 — ISO 3200 — 85 mm
Comment est-il posssible d’avoir encore un 10 cent dans ses poches en marchant sur la Catherine quand on voit tous ces mendiants?
Les Dales Hawerchuk (sic) chantaient en français?
Quant au fish & chips, celui de mon enfance dans Maisonneuve, que l’on mangeait le vendredi, n’avait pas de chips. Pas plus que celui que l’on mange dans les pubs à Londres à l’image de ceux que l’on mange de nos jours, n’importe quel jour, à Mourial.
Oui, Les Dales Hawerchuk ont chanté en français durant tout le temps que j’ai pris à les écouter.