Une famille québécoise, un dimanche d’octobre 1917
Autrefois, on n’allait pas au lit le samedi soir sans s’être lavé en prévision du lendemain matin, alors qu’on mettrait ses plus beaux atours pour aller à la messe.
Jusqu’en 1957, les Catholiques qui voulaient communier à la messe du dimanche devaient être à jeun depuis minuit.
Dans les campagnes québécoises, les fidèles devraient parfois parcourir de longues distances avant d’arriver à l’église. On faisait donc débuter la grande messe dominicale vers 9h30 afin de permettre à tous d’y assister.
Après la messe, les gens revenaient chez eux affamés, tard dans l’avant-midi.
D’où l’idée de devancer le repas du midi sans sentir le besoin de lui donner un nom particulier.
Symboliquement, le dimanche était le jour consacré à Dieu. On sortait sa plus belle vaisselle; on la déposait ce jour-là sur une nappe. On servait du pain blanc à la place du pain noir de semaine et on sortait de la glacière de la crème fraiche pour garnir les desserts.
Bref, c’était la fête hebdomadaire.
À la fin des années 1960, les grands hôtels se mettent à offrir au dimanche midi des buffets gargantuesques et répandent le mot ‘brunch’, un mot-valise combinant breakfast (petit déjeuner) et lunch (repas du midi).
Au fil des modes gastronomiques, le menu s’est transformé. Les sculptures de glace et le saumon en croute n’y trônent plus de manière ostentatoire et les petites bouchées ont fait place à des mets plus simples à préparer.
À l’origine réservé au dimanche, le brunch tend à se répandre le samedi midi et, dans certains restaurants, à tous les midis de la semaine.
Références :
Autopsie d’un repas du dimanche
Jeûne eucharistique
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Je me souviens de ce dimanche de 1957. Au sortir de la messe, mon père a dit à un voisin sa satisfaction de pouvoir boire de l’eau avant d’aller communier, car tous les matins, en se levant, il avait la très bonne habitude de boire un grand verre d’eau. Ce que je fais moi aussi, sans toutefois aller à l’église…