La Havane est une ville extraordinaire, entre autres pour son architecture. Celle-ci reflète son histoire — qui remonte à la Renaissance — jusqu’à aujourd’hui, avec des époques qui ont successivement marqué son développement.
Ayant essuyé ce matin le refus définitif des autorités de me permettre de photographier l’École des Beaux-Arts (ou Instituto Superior de Arte) — chef-d’œuvre d’architecture contemporaine cubaine — je me suis intéressé à des réalisations architecturales nées depuis la Révolution. Sur les conseils de mon hôte, j’ai visité trois endroits, tous trois situés à moins de 15km à l’Est de la capitale : la cité ouvrière Camilio-Cienfuegus, le stade olympique créé à l’occasion des jeux panaméricains de 1991 et la ville d’Alamar.
La ville de Camilio-Cienfuegus
À Camilio-Cienfuegus, les autorités n’ont pas imposé un modèle exclusif de développement. On trouve donc des tours résidentielles d’une douzaine d’étages, mais surtout des groupes de bâtiments de quatre étages (ni plus ni moins) regroupés autour d’un espace public réservé au jeu ou à la détente mais qui, sauf exception, est peu végétalisé (donc sous-utilisé).
Les parties des bâtiments qui servent à des fins communautaires — les escaliers notamment — sont parfois placées à l’extérieur, à l’instar des escaliers montréalais du premier tiers du XXe siècle.
Ceux qui sont placés à l’intérieur ne sont jamais dans un endroit clos comme ils le sont, au contraire, les escaliers montréalais contemporains. Ici à Cuba, sous l’effet du climat tropical, ils deviendraient étouffants. On les isole généralement avec blocs de béton ajourés, ce qui constitue une solution économique et parfaitement adaptée au climat du pays.
Le stade olympique des Jeux panaméricains
Il n’y rien qui ressemble plus à l’intérieur d’un stade, que l’intérieur d’un autre stade. Les nécessités de la tenue des jeux ont fait que les architectes cubains ont créé un stage d’une capacité de 55 000 places d’aspect conventionnel.
Alamar
À la Révolution, Alamar fut choisie pour devenir la première ville-dortoir érigée selon les principes qui animaient les nouveaux dirigeants du pays. La plomberie venait d’Union soviétique, le système électrique de Chine, les poêles de Corée du Nord, et des brigades de volontaires vinrent assembler les blocs de béton pré-fabriqué sur lesquels les unités d’habitation étaient basées.
À l’origine, la ville devait compter 10 000 habitants : elle en compte aujourd’hui dix fois plus.
Alamar ressemble à Camilio-Cienfuegus. Sauf que les tours d’habitation atteignent jusqu’à 18 étages et que les groupes de bâtiments ont cinq étages (au lieu de quatre). La ville est aussi végétalisée que le quartier de Vedado à La Havane, sans être basée sur un plan d’urbanisme aussi rigoureux.
Après une journée à marcher au soleil, le fait d’être assis dans un taxi en mouvement, la fenêtre ouverte, à voir le paysage tropical défiler devant soi, est un de ces petits plaisirs (d’apparence insignifiante) qui font le charme des vacances dans le Sud.
De retour dans la capitale, je prends le repas du soir au restaurant Los Nardos. Gaspachio, gigantesque brochette au poulet, et verre de vin rouge pour 13.70$ (sans le pourboire).
Puis je vais prendre mon premier daïquiri à la nouvelle annexe de l’hôtel Parc central. Je ne sais pas si c’est le climat, la magie de la ville ou simplement mon imagination, mais il me semble que même la cerise goûte meilleure qu’ailleurs…
Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 25 mm
2e photo : 1/3200 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 12 mm
3e photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 29 mm
4e photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 30 mm
5e photo : 1/2500 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 12 mm
6e photo : 1/2000 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
7e photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
8e photo : 1/1250 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 15 mm
9e photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 19 mm
Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.
LA CERISE : Quoique on en dise, serait-elle, le dernière friandise annonçant la fin du Voyage ?
Elle annonce la fin du séjour.
Quand au voyage, il se poursuivra pendant des mois en travaillant sur mes photos en vue de leur publication sous forme de diaporamas, en écoutant en boucle (comme je le fais depuis trois jours), les extraits d’opéra que j’ai ramenés de La Havane et en me remémorant, en m’endormant, les bons moment que j’ai y passés.