FrancoFolies de Montréal – Aperçu du Jour 8

15 juin 2012
Eugène et le Cheval
Yves Jamait
Jali
Les Vendeurs d’Enclumes
1995
Fatoumata Diawara
Plume Latraverse
Le Vent du Nord
Dissonant Nation

En début de soirée, c’est accompagné de ma maman (qui adore les foules) que j’assiste aux FrancoFolies. Nous verrons ensemble le québécois Eugène et le Cheval à la scène Sirius XM, le français Yves Jamait au Pub urbain Molson M, puis le belge Jali (un spectacle très sympathique) à la Place des festivals.

À 20h, mon frère François ramène notre mère à sa résidence pour personnes âgées. Je fais donc seul le reste de la soirée, une solitude toute relative, au milieu de dizaines de milliers de festivaliers.

J’ai donc le choix entre le répertoire étrange du sextet français Les Vendeurs d’Enclumes à la scène SiriusXM, le hip-hop du sextet français 1995 sur la scène Ford ou la musique enlevée de la malienne Fatoumata Diawara. Mes préférences étant ce qu’elles sont, je prendrai donc le repas du soir à la cafeteria Commensal, de laquelle on pouvait entendre le spectacle de cette dernière.

Puisque je ne fais pas partie des milliers d’admirateurs du folk-rock de Plume Latraverse, je ne suis pas pressé de terminer mon repas et j’irai finalement sur la Place des festivals que pour prendre quelques photos de cet artiste et me rendre immédiatement après devant la Place des Arts afin de faire calmement le tri des photos prises jusque-là.

À 22h, Le Vent du Nord donne son spectacle sur l’esplanade de la Place des Arts. En 2004, ce groupe était le récipiendaire du prix JUNO dans la catégorie « Album traditionnel de l’année/groupe ». Les présentations révèlent des musiciens engagés et très nationalistes. Leur répertoire est alerte et mélodieux.

Environ la moitié des œuvres sont purement instrumentales. Le reste est surtout composé de chansons à répondre. Le chant est monodique; tous les chanteurs chantent le même air, sans contrepoint, comme le fait La Bottine Souriante.

L’assistance est nombreuse et contrastée. À gauche, on discute sans retenue (note : les filles, pourquoi ne pas aller placoter ailleurs ?). À droite et à l’arrière, on écoute attentivement alors qu’au centre, les gens dansent avec un plaisir évident.

Bref, un bon spectacle que j’ai apprécié.

À 23h, le trio punk français Dissonant Nation se produit sur la scène Ford. J’assiste à leur spectacle partiellement et je les quitte pour me rendre aux Katacombes entendre Eiffel (un groupe rock français qui m’a jeté par terre un jour plus tôt). Malheureusement, il ne reste plus que quinze minutes à leur présence sur scène puisqu’ils ne font que la première partie d’un autre groupe que je ne connais pas. Plutôt que de payer 30$, je rentre me coucher.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 320 — 128 mm
2e photo  : 1/250 sec. — F/5,5 — ISO 1600 — 138 mm
3e photo  : 1/200 sec. — F/4,9 — ISO 1000 — 96 mm
4e photo  : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 40 mm
5e photo  : 1/100 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 40 mm
6e photo  : 1/250 sec. — F/5,1 — ISO 2000 — 108 mm
7e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 8000 — 150 mm
8e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 150 mm
9e photo  : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


FrancoFolies de Montréal – Aperçu du Jour 7

14 juin 2012
Robert Charlebois
Alexandre Belliard
Eiffel

En finissant de travailler, je me précipite entendre Robert Charlebois aux FrancoFolies, devant une Place des Festivals noire de monde. Dans la musique populaire québécoise, il y a l’avant et l’après Charlebois.

Celui-ci a été à la hauteur de sa réputation et a livré un excellent spectacle.

Vers 22h15, je me rends entendre Alexandre Belliard sur l’esplanade de la Place des Arts. Cet auteur-compositeur engagé, explicitement indépendantiste, compose des chansons en l’honneur des héros de notre histoire nationale.

Son CD — Légende d’un peuple (Tome 1) — est super-écologique : il est vendu dans une pochette de carton recyclé sur lequel le texte est étampé (et non imprimé). Chaque CD est numéroté (le mien porte le numéro 1742) et signé par l’artiste.

Pour ce spectacle, qui se terminait à 23h, M. Belliard était entouré de collaborateurs tout aussi talentueux que lui.

À 23h, c’est le tour du groupe français Eiffel sur la scène Ford. Celui-ci est un des meilleurs groupes rock français et son chanteur principal, Romain Humeau, une véritable bête de scène. Petit détail : M. Humeau portait le carré rouge des opposants à la hausse des frais de scolarité à la cuisse tandis que sa guitariste l’avait sur son instrument. Leur 4e CD — À tout moment — paru en 2009, n’était pas disponible chez Archambault mais peut être acheté sur iTunes pour une bouchée de pain.

Leur 2e prestation à Montréal, payante cette fois-ci, aura lieu jeudi le 14 juin à 23h aux Katacombes, situé au 1635 boul. St-Laurent. Allez-y, c’est vraiment bon.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 150 mm
2e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 150 mm
3e photo  : 1/80 sec. — F/4,1 — ISO 800 — 45 mm


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FrancoFolies de Montréal – Aperçu du Jour 6

13 juin 2012
Antoine Gratton
Anodajay
Arometis
Le violoniste de Bratsch
Claire Denamur

Première journée pluvieuse aux FrancoFolies. Il est 19h et j’hésite. Mon appareil photo est tropicalisé (c’est-à-dire à l’épreuve de la pluie) mais aucun de mes objectifs ne l’est. De plus, je n’ai aucun vêtement suffisamment imperméable pour rester des heures sous la pluie.

Finalement la voix de la raison prend le dessus; les FrancoFolies sont le plus grand festival de musique francophone au Monde et les spectacles auxquels j’assiste sont gratuits. Alors embraye !

J’arrive à la fin du spectacle d’Antoine Gratton, toujours aussi démonstratif, sous la tente du Pub urbain Molson M, bondée de monde.

À 20h, trois spectacles concurrents : Anodajay (c’est-à-dire le rappeur Steve Jolin, d’Abitibi-Témiscamingue) sur la scène Ford, Feufollet (de Louisiane) sur la scène SiriusXM et le collectif Arometis sur la scène Hydro-Québec.

Je n’aime pas de rap, ni le hip-hop. Je comprends la démarche — semblable à celle de Monteverdi à l’époque baroque — qui consiste à redonner la primauté au texte sur la musique. Mais je trouve le résultat bavard et répétitif. Et cette manie des rappeurs de déambuler sur scène comme des primates en cage m’énerve.

Mais Anodajay est un cas à part. Son débit, près de celui de la parole, permet de bien saisir le texte de ses compositions. Cela est d’autant plus judicieux que c’est un excellent parolier. Ses thèmes, inspirés de la vie familiale ou des problèmes sociaux des villes minières de son coin de pays, sont traités avec sensibilité et empathie. De plus, ses compositions s’appuient sur de petites cellules mélodiques souvent agréables qui rendent ses chansons plus accessibles aux gens qui, comme moi, sont réfractaires au rap et au hip-hop.

Après avoir assisté quelques instants au spectacle d’Aromatis, je l’ai quitté à la première chanson en anglais pour retourner entendre Anodajay et ses invités (dont Diane Tell), fasciné au point d’oublier complètement d’aller voir Feufollet.

Permettez-moi une remarque désobligeante. Je comprends que la ville de Rouyn-Noranda est la capitale canadienne du cuivre. Mais quelle idée ont eu les « designers » du livret du plus récent CD d’Anodajay (ET7ERA) d’imprimer le texte de ses chansons en microscopiques lettres majuscules — tout est en majuscules, comme sous l’empire romain — noires sur fond cuivré foncé. C’est illisible.

Ah, se défouler, que ça fait du bien…

À 21h, les cinq musiciens du groupe Bratsch étaient en vedette sur la Place des festivals. Ce groupe français interprète de la musique tzigane. Franchement, je m’attendais à quelque chose de plus énergique.

À 22h, j’ai assisté brièvement au spectacle folk de la chanteuse française Claire Denamur et je suis rentré chez moi satisfait de ne pas avoir laissé la météo décider de mes soirées…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 40 mm
2e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 2000 — 150 mm
3e photo  : 1/250 sec. — F/5,3 — ISO 5000 — 120 mm
4e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 150 mm
5e photo  : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 40 mm


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FrancoFolies de Montréal – Aperçu du Jour 5

12 juin 2012
Jérôme Minière
Music is Not Fun
Jam & P-Dox
Zekhul
Collectif Métisse

Catherine Durand
Papillon

À mon arrivée sur le site des FrancoFolies, vers 20h10, Jérôme Minière — récipiendaire du Félix de l’auteur-compositeur-interprète en 2003 — terminait son concert sous la tente du Pub urbain Molson M.

À deux pas de là, sur la scène SiriusXM, le groupe pop français Music is Not Fun (originaire de Lyon) débutait le sien. Les rappeurs québécois du groupe Jam & P-Dox faisaient de même sur la scène Ford alors qu’un peu plus loin, le guitariste et percussionniste québéco-camerounais Zekuhl se produisait sur la scène Hydro-Québec.

Le clou de la soirée était le spectacle du Collectif Métisse à la Place des Festivals à 21h. En deux mots, Collectif Métisse, c’est une « Compagnie Créole » d’origine bordelaise. Dès la première chanson, leur spectacle de 90 minutes a conquis la foule immense massée sur la Place des Festivals.

Juste au moment où se terminait ce spectacle, des manifestants ont emprunté vers le nord la rue Jeanne-Mance (qui borde la Place des Festival). Je me suis faufilé entre eux afin d’atteindre l’esplanade de la Place des Arts, où Catherine Durand donnait la deuxième moitié de son récital.

À 23 heures, Stéphane Papillon (un rockeur qu’on n’entend pas assez souvent) partageait la scène Ford avec le poète et rockeur Lucien Francoeur.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12 mm F/2,0 (cinquième photo et vidéo) et M.Zuiko 40-150 mm R (les autres photos)
1re photo : 1/125 sec. — F/4,4 — ISO 1600 — 58 mm
2e photo  : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 250 — 40 mm
3e photo  : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 40 mm
4e photo  : 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 5000 — 102 mm
5e photo  : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e photo  : 1/125 sec. — F/4,5 — ISO 800 — 62 mm
7e photo  : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 40 mm


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FrancoFolies de Montréal – Aperçu du Jour 4

11 juin 2012
David Jalbert
Patrick Groulx et ses invités
Propofol
Alaclair Ensemble
Just Wôan
Kaïn
Marc Déry (en tant qu’invité de Kaïn)
Sagot

Après le travail, je suis passé chez moi pour me changer et je suis arrivé sur le site des FrancoFolies vers 19h30.

David Jalbert donnait alors un récital de ses compositions attachantes au Pub urbain Molson M devant une assistance presque aussi nombreuse que Kevin Parent, la veille, au même endroit.

Durant ce temps, sur la Place des festivals, Patrick Groulx présentait des artistes de la relève. Même si je n’aime pas — mais vraiment pas du tout — l’humour de M. Groulx, je dois avouer qu’il chante bien. L’idée d’offrir une occasion à de jeunes artistes de se faire connaitre et prendre de l’expérience est excellente. Le résultat était évidemment inégal comme on peut s’y attendre avec ce genre d’initiative.

À 20h, les festivaliers avaient le choix entre trois spectacles simultanés : celui du trio électro-rock Propofol (sur la scène SiriusXM), le show hip-hop du collectif Alaclair Ensemble (sur la grande scène Ford), et enfin le camerounais Just Wôan (sur la scène Hydro-Québec).

Des trois, ma préférence allait à ce dernier, en raison de l’éventail plus large des styles musicaux utilisés (du jazz à la musique du monde) et des présentations intéressantes de ses chansons. J’ai donc combiné l’utile à l’agréable en prenant le repas du soir à la cafeteria Commensal, de laquelle on pouvait entendre le spectacle du chanteur africain.

À 21h, les FrancoFolies donnaient l’occasion au groupe Kaïn de célébrer leur dixième anniversaire devant une foule immense de festivaliers conquis d’avance. Quelle merveilleuse occasion de se rappeler la veine mélodique apparemment inépuisable de ce groupe sympathique. Parmi les invités à ce spectacle de deux heures, Bourbon Gautier, Marc Déry (photo ci-dessus) et Sébastien Plante (du groupe Les Respectables).

Au cours de la deuxième heure du spectacle de Kaïn, Julien Sagot (le percussionniste de Karkwa) se produisait sur l’esplanade de la Place des Arts. J’y suis allé quelques minutes, pour ensuite retourner à Kaïn et finalement décider, sans attendre la fin du spectacle, d’aller me coucher.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 5000 — 150 mm
2e photo  : 1/125 sec. — F/4,5 — ISO 250 — 58 mm
3e photo  : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 40 mm
4e photo  : 1/160 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 62 mm
5e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 150 mm
6e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 150 mm
7e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 150 mm
8e photo  : 1/100 sec. — F/4,2 — ISO 3200 — 49 mm


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FrancoFolies de Montréal – Aperçu du Jour 3

10 juin 2012
Grenadine
Kevin Parent
Amylie
Groovy Aardvark
Bodh’Aktan
Galaxie

Pour cette troisième journée des FrancoFolies, je suis coincé : je travaille jusqu’à 18h. Puis dès 19h30, j’assite au premier volet d’une intégrale des symphonies de Brahms jouées par l’Orchestre métropolitain. D’ici là, je papillonne d’une scène à l’autre pour y prendre quelques photos tout en mangeant un Hot-Dog acheté sur la rue.

À mon arrivée à proximité de la scène SiriusXM, la chanteuse Amylie y chante un morceau entrainant, frais et pétillant comme une flûte de champagne. Le répertoire de cette chanteuse est composé de chansons pop avec un accent rétro et une touche électro.

Sans attendre le reste, je me dirige vers le Pub urbain Molson M pour y apercevoir Kevin Parent. Malgré une popularité qui lui aurait permis de jouer sur une des grandes scènes du festival, ce chanteur a préféré s’offrir un spectacle intime devant les dizaines de privilégiés qui ont réussi à prendre place sous cette tente, tandis qu’au moins un millier de personnes supplémentaires s’entassent à l’extérieur pour l’entendre et l’entrevoir.

Pendant ce temps, Amylie et ses musiciens se produisent sur la Place des festivals. Le temps de quelques photos et je dois me rendre prestement à la Maison symphonique de Montréal

Après deux symphonies de Brahms, je retourne aux FrancoFolies. Un seul adjectif pour qualifier le reste de la soirée : énergique.

D’abord l’énergie brute de Groovy Aardvark, un groupe punk/rock alternatif francophone, originaire de Longueil. La Place des festival est pleine de monde. Devant la scène, au moins trois personnes font du « body surfing » sur une foule enthousiaste.

À 22h, Bodh’aktan, un groupe de la Côte-Nord du Québec, se produit sur l’esplanade de la Place des Arts. Ce groupe joue de la musique inspirée des reels écossais et irlandais. Leur spectacle endiablé est une suite de danses et de musique à boire. Pas de longues présentations. Pas de ballade pour reprendre son souffle. Une heure d’énergie brute, sans répit.

Dans ce que j’ai entendu jusqu’ici cette année aux FrancoFolies, Bodh’aktan est mon coup de cœur. Si vous aimez la musique trad, courez entendre ce groupe remarquable, de préférence dans un lieu où l’on peut danser.

De 23h à minuit, le groupe Galaxie se produit sur la scène Ford enfumée. Puisque je dois rentrer me coucher, je prends quelques photos et je m’engouffre dans le métro.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 40 mm
2e photo  : 1/250 sec. — F/5,3 — ISO 4000 — 120 mm
3e photo  : 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 320 — 100 mm
4e photo  : 1/160 sec. — F/4,7 — ISO 3200 — 74 mm
5e photo  : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 40 mm
6e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 125 mm


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FrancoFolies de Montréal – Aperçu du Jour 2

9 juin 2012
Diane Tell et ses invités
Patrice Michaud
Hôtel Morphée

Travail oblige, je suis arrivé aux FrancoFolies vers 21h30. Sur la Place des festivals, Diane Tell entammait la deuxième moitié de son spectacle. Au bénéfice des plus jeunes, Mme Tell est connue, entre autres, pour son succès « Si j’étais un homme ». Son répertoire étant plutôt limité, elle s’était entourée de quelques invités.

De 22h à 23h, l’auteur-compositeur Patrice Michaud, entouré de quatre musiciens, donnait son spectacle sur l’esplanade de la Place des Arts. Cet artiste est également un fin raconteur qui s’inspire de son enfance ou de la vie de son coin de pays (la Gaspésie) pour livrer à son auditoire une série d’anecdotes amusantes entre ses chansons. Bref, j’ai beaucoup aimé sa prestation, mi-récital, mi-spectacle d’humour.

À 23h, le groupe Hôtel Morphée se produisait à la scène Ford. Pressé par la nécessité de rentrer chez moi, je n’ai pu assister que quelques instants à ce concert, le temps de prendre une photo (celle ci-dessus).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2500 — 40 mm
2e photo  : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 150 mm
3e photo  : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 1250 — 40 mm


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FrancoFolies de Montréal – Aperçu du Jour 1

8 juin 2012
Vue générale de la Scène Ford
Daran
Manifestants
Pierre Lapointe

Hier soir avait lieu le spectacle d’ouverture des FrancoFolies de Montréal. À l’affiche, successivement Dionysos et les Revenants, puis Daran, et enfin Pierre Lapointe.

Je suis arrivé vers 20h30. Le spectacle de Daran était déjà commencé. Vers la fin, de jeunes manifestants ont traversé la foule. Les dix dernières minutes de la représentation se sont donc perdues dans une cacophonie de slogans et de bruits de casseroles qui n’ont pas altéré la bonne humeur de la foule, plutôt sympathique à leur cause.

Puis ce fut le tour de Pierre Lapointe. Celui-ci a interprété quelques uns de ses succès bien connus. Vers 22h la pluie a commencé et je suis rentré chez moi.

Bref, voici quelques photos que j’ai rapportées de cette soirée agréable.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 20 mm F/1,7 (première photo) et M.Zuiko 40-150 mm R (les autres)
1re photo : 1/160 sec. — F/2,5 — ISO 200 — 20 mm
2e photo  : 1/250 sec. — F/3,2 — ISO 2500 — 150 mm
3e photo  : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 4000 — 40 mm
4e photo  : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 5000 — 150 mm


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L’utilisateur-payeur ou le chacun pour soi

7 juin 2012

Le concept de l’utilisateur-payeur

Le 30 octobre 2007, le ministère des Finances du Québec créait un groupe de travail sur la tarification des services publics. Implicitement, le mandat de ce comité était de conseiller le gouvernement dans la manière d’augmenter les revenus de l’État par le biais de la tarification, que ce soit des tickets modérateurs, des primes d’assurance ou des frais de service. En 2008, ce groupe de travail remettait son rapport de 314 pages.

C’est à partir de ce document, assez bien documenté, que s’est répandue l’idée qu’on devrait augmenter les tarifs de nombreux services gouvernementaux afin de réduire le déficit gouvernemental et qu’éventuellement, les utilisateurs paient le prix véritable des services qu’ils reçoivent.

Le but de tout cela est de transférer à la charge de l’utilisateur, une part croissante des coûts assumés jusqu’ici par l’ensemble des contribuables. En somme, ceux qui n’ont jamais recours à un service gouvernemental n’auraient plus à payer pour les autres.

Le rapport écrit : « Les tarifs, lorsqu’ils sont définis de façon adéquate, ont pour effet d’infléchir les comportements des utilisateurs dans la bonne direction (;) de réduire le gaspillage des ressources, de protéger l’environnement et d’assurer la pérennité de notre patrimoine, tout en dégageant le financement nécessaire pour assurer la qualité du service et contrer le vieillissement des infrastructures. (…) L’enjeu en cause dépasse donc la stricte question financière : les tarifs constituent un outil essentiel pour gérer nos comportements collectifs de la façon la plus efficace possible, et cela pour le meilleur intérêt de tous.»

Distinguer services gouvernementaux, subventions, et mesures sociales

Lorsqu’un citoyen achète un permis (de conduire, de chasse, etc.), il est normal que le tarif demandé tienne compte de tous les frais encourus pour l’émission de ce permis.

Dans de nombreux cas, les tarifs exigés sont inférieurs aux coûts réels. Par exemple, les revenus perçus par Société des traversiers du Québec ne couvrent que 22 % des coûts du service. Ou encore : les loyers et frais perçus par le Palais des congrès de Montréal ne représentent que 39% de ses coûts réels.

Dans le premier cas, on peut choisir de subventionner un service de traversier dans le but d’éviter l’extinction d’une population insulaire ou de diminuer les risques reliés à son isolement. Dans le deuxième cas, il peut s’agir d’une subvention à l’industrie des congrès : une telle décision peut se justifier par des retombées économiques qui dépassent très largement la subvention publique accordée à la tenue des congrès eux-mêmes.

De la même manière, le Fonds d’assurance-récolte du Québec est déficitaire dans le cadre des politiques de soutien aux agriculteurs.

Par contre, les « Garderies à 7$ » représentent une mesure sociale. Y appliquer le principe de l’utilisateur-payeur ferait passer le tarif journalier de 7$ à 37$. Ce serait oublier que cette mesure a été mise sur pied afin de faciliter la participation des chefs de famille monoparentale (surtout des femmes) au marché du travail.


 
Puisque cette mesure sociale était à l’origine une promesse électorale d’un parti politique élu sur la base de cette promesse, on a affaire ici à un choix de société. Cela n’est pas le cas, par exemple, de la décision gouvernementale de hausser les frais de scolarité qui n’est qu’un choix budgétaire, validé au préalable par aucun scrutin.

L’enjeux caché

Faire payer les utilisateurs plutôt que l’ensemble des contribuables n’a pas seulement pour effet « d’infléchir les comportements des utilisateurs dans la bonne direction » : il a aussi pour résultat l’alléger le fardeau fiscal des entreprises.

En principe, toutes les entreprises paient des taxes et des impôts. Mais si les services gouvernementaux étaient complètement tarifés, cela correspondrait à un allègement pour les entreprises. Tout au plus, le secteur financier supporterait l’Autorité des marchés financiers, les compagnies d’eau embouteillé achèteraient l’eau qu’elles revendent et les entreprises de transport paieraient des permis de conduire. C’est peu.

En fait, la seule chose fournie par l’État québécois qui est consommée davantage par une entreprise qu’un particulier, c’est l’électricité. Or les entreprises énergivores jouissent de tarifs préférentiels auxquels les contribuables n’ont pas droit. Ce « traitement de faveur » fait partie de la stratégie industrielle du Québec, stratégie que personne ne remet en question.

Donc le concept de l’utilisateur-payeur ne fait pas que transférer vers les utilisateurs le coût de services assumés par l’ensemble des contribuables : il transfert aussi vers les citoyens les coûts assumés en partie par l’impôt des entreprises.

La guerre des pauvres

À la première montréalaise du film « Les neiges du Kilimandjaro », le réalisateur expliquait qu’il avait voulu parler des préjudices que les pauvres s’infligent entre eux alors qu’ils devraient plutôt s’entraider.

Tous les gouvernements de Droite ont une caractéristique en commun, qui est celle de déposséder leur peuple au profit d’une minorité de privilégiés. Dans les pays démocratiques, ces gouvernements prennent le soin d’essayer de convaincre leurs électeurs que cela est dans l’intérêt de tous.

Par exemple, dans un pays aussi inégalitaire que les États-Unis, où le pouvoir d’achat du citoyen moyen n’a pas augmenté depuis au moins une décennie, on prétendra que plus on réduit l’impôt des riches, plus ceux-ci ont de l’argent pour créer des emplois, ce qui est dans l’intérêt de tous.

De manière similaire au Québec, on associera un projet d’appauvrir les étudiants de 265 millions$ à un financement accru des universités, de façon à suggérer que l’ensemble des contribuables paieront moins pour ce financement si les étudiants y contribuent davantage.

En réalité, un gouvernement capable de gaspiller entre 40 et 63 milliards$ pour provoquer un boom minier éphémère (d’ici à ce que la Chine et l’Inde trouvent des sources d’approvisionnement moins éloignés que le Québec) est un gouvernement qui n’a pas besoin de la contribution des étudiants pour mieux financer ses universités. Ce n’est qu’une question de choix budgétaire : il préfère subventionner l’industrie minière internationale que l’acquisition des compétences par ses citoyens.

Quand l’État voudra déposséder un autre groupe de citoyens, il pourra invoquer la nécessité que ceux-ci paient leur juste part des services dont ils bénéficient. Cela est d’autant plus facile qu’il a le choix; très peu de services gouvernementaux sont tarifés à leur juste valeur.

En somme, à peu près tout le monde est avantagé par l’une ou l’autre des mesures sociales assumées jusqu’ici par les contribuables.

Le chacun pour soi — qui est à la base du concept de l’utilisateur-payeur — n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais pour utiliser ce principe avec discernement, on doit comprendre qu’il a pour effet d’affaiblir le rôle redistributif de l’État.

Voilà pourquoi les promoteurs de ce concept s’attaquent également au filet de protection sociale dont le Québec s’est doté depuis un demi-siècle. Pour eux, le Québec est devenu un « État-Providence », c’est-à-dire un pays d’assistés sociaux, véritables boulets aux pieds d’une minorité d’entrepreneurs qui les font vivre.

En réalité, dans toutes les sociétés, la solidarité est une chose naturelle. Dans certaines collectivités, elle est même essentielle à leur survie.

Donc s’il est vrai que l’égoïsme est dans la nature même de l’être humain — il suffit d’observer des enfants pour s’en convaincre — il faut ajouter que l’apprentissage de la vie en société (à partir de la cellule familiale) se confond avec l’apprentissage de la négociation, du partage et de la solidarité.

Le chacun pour soi est donc une régression sociale. Il n’est justifié que lorsqu’on désire réduire le gaspillage des ressources, protéger l’environnement et assurer la pérennité de notre patrimoine. C’est donc une grossière erreur de jugement que de l’utiliser comme principe absolu de bonne gouvernance comme le fait le gouvernement provincial actuel.

Références :
Inégalités sociales aux États-Unis
Rapport du Groupe de travail sur la tarification des services publics

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Park Güell

5 juin 2012
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Au début du XXe siècle, l’entrepreneur Eusebi Güell projette de construite une cité-jardin à l’anglaise sur une colline de Barcelone. Cette colline offre une des plus belles vues sur la ville.

Le complexe devait comporter une chapelle et en tout, soixante maisons.

Güell voit grand. Il demande à l’architecte ‪Antoni Gaudí‬ de concevoir les infrastructures du vaste terrain qu’il vient d’acquérir.

‪Gaudí‬ a l’idée de créer un réseau collecteur des eaux de pluie destiné à alimenter les fontaines du parc. Le réservoir se trouve en haut de l’image ci-dessus. Ce qui, sur la photo, semble être un muret pâle qui retient les gens est, en réalité, le plus long banc ondulé au monde (dont on ne voit ici qu’une toute petite partie).

L’immense réservoir est soutenu par 86 colonnes creuses à l’intérieur desquelles l’eau peut s’écouler.

Mais les clients potentiels trouvent les terrains trop chers. Si bien que seules deux maisons seront finalement construites. Güell doit se résoudre à l’évidence : son projet est un désastre financier.

La ville acquiert le parc en 1923. Une des deux maisons qui s’y trouvent a été transformée depuis en musée en l’honneur de ‪Gaudí‬.

De nos jours, des millions de touristes visitent les lieux annuellement, émerveillés par le talent créatif de ‪Gaudí‬ et ignorant les soucis que ce parc a occasionnés à celui qui a rendu tout cela possible, l’entrepreneur Güell…

Détails techniques : Canon Powershot G6 — 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 50 — 7,2 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel