Antoine Gratton
Anodajay
Arometis
Le violoniste de Bratsch
Claire Denamur
Première journée pluvieuse aux FrancoFolies. Il est 19h et j’hésite. Mon appareil photo est tropicalisé (c’est-à-dire à l’épreuve de la pluie) mais aucun de mes objectifs ne l’est. De plus, je n’ai aucun vêtement suffisamment imperméable pour rester des heures sous la pluie.
Finalement la voix de la raison prend le dessus; les FrancoFolies sont le plus grand festival de musique francophone au Monde et les spectacles auxquels j’assiste sont gratuits. Alors embraye !
J’arrive à la fin du spectacle d’Antoine Gratton, toujours aussi démonstratif, sous la tente du Pub urbain Molson M, bondée de monde.
À 20h, trois spectacles concurrents : Anodajay (c’est-à-dire le rappeur Steve Jolin, d’Abitibi-Témiscamingue) sur la scène Ford, Feufollet (de Louisiane) sur la scène SiriusXM et le collectif Arometis sur la scène Hydro-Québec.
Je n’aime pas de rap, ni le hip-hop. Je comprends la démarche — semblable à celle de Monteverdi à l’époque baroque — qui consiste à redonner la primauté au texte sur la musique. Mais je trouve le résultat bavard et répétitif. Et cette manie des rappeurs de déambuler sur scène comme des primates en cage m’énerve.
Mais Anodajay est un cas à part. Son débit, près de celui de la parole, permet de bien saisir le texte de ses compositions. Cela est d’autant plus judicieux que c’est un excellent parolier. Ses thèmes, inspirés de la vie familiale ou des problèmes sociaux des villes minières de son coin de pays, sont traités avec sensibilité et empathie. De plus, ses compositions s’appuient sur de petites cellules mélodiques souvent agréables qui rendent ses chansons plus accessibles aux gens qui, comme moi, sont réfractaires au rap et au hip-hop.
Après avoir assisté quelques instants au spectacle d’Aromatis, je l’ai quitté à la première chanson en anglais pour retourner entendre Anodajay et ses invités (dont Diane Tell), fasciné au point d’oublier complètement d’aller voir Feufollet.
Permettez-moi une remarque désobligeante. Je comprends que la ville de Rouyn-Noranda est la capitale canadienne du cuivre. Mais quelle idée ont eu les « designers » du livret du plus récent CD d’Anodajay (ET7ERA) d’imprimer le texte de ses chansons en microscopiques lettres majuscules — tout est en majuscules, comme sous l’empire romain — noires sur fond cuivré foncé. C’est illisible.
Ah, se défouler, que ça fait du bien…
À 21h, les cinq musiciens du groupe Bratsch étaient en vedette sur la Place des festivals. Ce groupe français interprète de la musique tzigane. Franchement, je m’attendais à quelque chose de plus énergique.
À 22h, j’ai assisté brièvement au spectacle folk de la chanteuse française Claire Denamur et je suis rentré chez moi satisfait de ne pas avoir laissé la météo décider de mes soirées…
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 40 mm
2e photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 2000 — 150 mm
3e photo : 1/250 sec. — F/5,3 — ISO 5000 — 120 mm
4e photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 150 mm
5e photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 40 mm
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La photo légendée « Catherine Durand » est en fait de Claire Denamur.
Oups ! Merci de m’avoir signalé cette erreur, que je m’empresse de corriger… Voilà c’est fait. Merci encore.
Mais, dîtes-moi, Jean-Pierre, qui d’autre pourrait décider de vos soirées ?…
Pas grand monde, je pense…