Momies égyptiennes : passé retrouvé, mystères dévoilés (fin)

Publié le 7 février 2020 | Temps de lecture : 5 minutes

La dernière salle de l’exposition montréalaise du British Museum a pour thème le déclin de la civilisation égyptienne.

En l’an 332 avant notre ère, Alexandre le Grand fait du royaume pharaonique une colonie grecque. Trois siècles plus tard, l’Égypte devient une colonie romaine.


Momie de la sixième salle

Dépourvue de décoration, cette momie date de l’époque romaine.

C’est celle d’un adolescent mesurant 149 cm décédé entre l’âge de 17 et 20 ans. La seule anomalie découverte est une carie dentaire.

Ce jeune homme pourrait avoir été emporté par une infection (ce qui est invisible à la tomodensitométrie).

Près du bord droit de la première photo, on voit le couvercle d’un cercueil en bois foncé qui était peut-être destiné à être placé debout.

Datant également de l’époque romaine, le cercueil représente un homme aux cheveux courts, vêtu à la mode grecque.

La base de cette sculpture porte des symboles qui imitent des hiéroglyphes sans en être vraiment. Comme si des artisans avaient voulu ajouter une décoration pour ‘faire’ égyptien sans trop savoir ce que ces signes voulaient dire.

Masques en cartonnage

Depuis la conquête, on prend l’habitude de simplement déposer sur la momie un masque ou un cartonnage couvrant le haut du corps plutôt que d’envelopper toute la momie de cartonnage.

Masque en cartonnage doré (entre 100 avant notre ère et 100 depuis)

Le masque représentait une image idéalisée du défunt. Même si ce masque est de style ancien, on n’y voit aucun hiéroglyphe. La perruque est représentée par un simple aplat de couleur et le maquillage des yeux et des sourcils est plus léger qu’à l’époque pharaonique.

Masque en plâtre d’une femme (vers 90 avant notre ère)

À l’époque romaine, les masques en plâtre se substituent souvent aux masques en cartonnage.

La chevelure bouclée tombant aux épaules, le bord des yeux souligné de khôl sans que le maquillage s’étende jusqu’aux tempes (à la mode égyptienne), le rouge aux lèvres et la pâleur ostentatoire de la peau font que cet objet ressemble plus à un masque de théâtre grec ou romain qu’au masque représentant une personne originaire du nord de l’Afrique.

Masque en cartonnage d’une femme (vers l’an 50 à 70)

Ce masque a été créé pour la momie d’une Égyptienne de vingt ans prénommée Aphrodite en l’honneur de la déesse grecque homonyme.

Sa coiffure, ses vêtements et ses bijoux dénotent l’influence des puissances occupantes du pays.

Portraits sur plaque de bois (époque romaine)

Destinées à être déposés sur le visage de momies, ces portraits sont saisissants de réalisme.

Ils témoignent de la perte d’identité de la société égyptienne. Sous l’influence des nouveaux dirigeants du pays, on adopte de plus en plus les modes et la façon de penser des conquérants.

La civilisation égyptienne a prospéré pendant trois millénaires. Mais elle n’a pas survécu à trois siècles de domination gréco-romaine. Son sort est celui de presque tous les peuples conquis.

Du point de vue culturel, cette civilisation est morte lors de la conversion du dernier temple égyptien — le temple d’Isis à Philæ — en église chrétienne en 535 (et sa fermeture en 551).

Rappelons qu’une copie du portail de ce temple décore la première salle de cette exposition. Comme quoi tout se tient dans cette exposition.

Conclusion

L’exposition égyptienne que présente le British Museum à Montréal est particulièrement réussie.

Chaque salle porte sur un thème qui n’est pas précisé mais qui devient évident dès qu’on s’y attarde.

Des murs sombres et une scénographie discrète laissent toute la place aux objets en vedette.

Présentées à la hauteur de vue des enfants, les momies leur donnent l’impression de presque pouvoir toucher ces objets précieux.

L’éclairage incident qui lèche la surface des stèles rehausse leurs gravures.

De minuscules détails sculptés dans la pierre qui, normalement, passeraient inaperçus, prennent tout leur sens grâce à ces mêmes objets, en vrai, placés à proximité.

Bref, je vous invite chaleureusement à visiter cette exposition s’il vous est possible d’y assister. Elle se termine le 29 mars 2020.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (1re et 3e photos) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/50 sec. — F/3,6 — ISO 6400 — 15 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 800 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/3,4 — ISO 2500 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
5e  photo : 1/200 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Momies égyptiennes : passé retrouvé, mystères dévoilés (5e partie)

Publié le 5 février 2020 | Temps de lecture : 5 minutes
Aperçu de la cinquième salle

Mettant en vedette la seule momie d’un enfant parmi les six momies de l’exposition, cette salle a implicitement pour thème ‘L’enfance et la famille’.

Statue d’Itou, d’Henoutouret et de leur fils (vers 1400 avant notre ère)

Se tenant par le dos, le prêtre Itou et son épouse Henoutouret sont représentés jeunes, au physique parfait.

La couleur de leur peau respecte les conventions artistiques de l’époque; rouge pour l’homme et jaune pour la femme.

Assis entre ses parents, Neferhebef chausse des sandales comme son père, alors que sa mère est montrée pieds nus.

La décision d’immortaliser ses proches par une sculpture témoigne de l’importance de la cellule familiale dans la société égyptienne.

Stèle de Khou (entre 1985 et 1795 avant notre ère)

Dans les deux parties supérieures de cette stèle, les deux femmes assises à gauche sont prénommées Khou. On peut supposer qu’il s’agit de la même personne qui s’est mariée deux fois; avec Sahathor (en haut) et avec Saamoun (au centre).

Au bas de la stèle, on voit leurs trois fils et leurs épouses.

Jeu des vingt cases (entre 1550 et 1069 avant notre ère)

Apparu sous la XVIIe dynastie, le jeu des vingt cases s’apparente au parchési moderne. Joué à deux à l’aide de dés, son but était d’atteindre le plus vite possible l’autre côté du plateau.

Balles (époque romaine)

Les marques de réparation sur cette balle (en lin, en roseau et en pierre) laissent supposer que cet objet était jugé assez précieux pour justifier des réparations.

Stèles de Téti et du petit Merysekhmet (entre 1550 et 1295 avant notre ère)

Téti exerçait le métier de porte-éventail.

Sur sa stèle, il est représenté en haut à gauche, assis avec son épouse Moutemouskhet. Ils partagent des offrandes avec le couple qui leur fait face.

Sous le siège des parents, deux garçons (à gauche) et une fille (à droite) s’agrippent à la jambe de leur mère.

Dans la partie inférieure sont représentés les enfants du coupe : la stèle précise leurs noms.

Merysekhmet est un garçonnet mort en bas âge.

Sur sa stèle, en haut à gauche, il est assis sur les genoux de sa mère. Celle-ci lui présente un fruit.

Pour son voyage vers l’au-delà, l’âme de l’enfant pourra s’alimenter grâce à d’abondantes offrandes (représentées à leur droite).

Statuettes d’Isis et d’Harpocrate (entre 664 et 30 avant notre ère)

Après que Seth eut tué son frère Osiris, le fils de ce dernier (Horus) et son oncle Seth devenaient rivaux pour la succession du trône.

C’est Isis, la mère d’Horus, qui protégea son enfant contre son oncle, ambitieux et cruel.

Tardivement à l’époque pharaonique, le culte d’Horus s’est répandu comme dieu protecteur des enfants, lui qui avait survécu à tous les dangers.

La représentation d’Horus enfant porte le nom spécifique d’Harpocrate. Ses attributs sont presque identiques à ceux du dieu Khonsou.

L’un et l’autre sont des exemples de dieux enfants dans la mythologie égyptienne.



Tomodensitométrie et momie d’un enfant (entre l’an 40 et 60)

Lorsque ce garçonnet décède vers l’âge de deux ans, l’Égypte est une colonie romaine depuis moins d’un siècle, après trois siècles de domination grecque.

Les coutumes anciennes commencent à changer.

Le corps momifié de l’enfant est enveloppé d’une épaisse couche de matériaux sur laquelle sont déposés divers éléments de cartonnage.

Du cartonnage, presque entièrement doré, couvre la tête et le torse.

La momie apparait alors la chevelure bouclée, les yeux ouverts, les épaules recouvertes d’une écharpe, les bras croisés sur la poitrine, la main gauche tenant un bouquet de roses et de myrtes.

Un autre morceau de cartonnage enveloppe l’extrémité des pieds de manière à donner l’impression que les pieds dorés de la momie, chaussés de sandales, s’appuieraient sur un sol en mosaïque.

Entre les deux, une large bande de cartonnage décorée d’hiéroglyphes couvre le ventre et les jambes de la momie.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (1re photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (7e photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 8 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 640 — 25 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 23 mm
8e  photo : 1/250 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Momies égyptiennes : passé retrouvé, mystères dévoilés (4e partie)

Publié le 4 février 2020 | Temps de lecture : 6 minutes


Aperçu de la quatrième salle

C’est dans sa quatrième salle que l’exposition présente le meilleur aperçu de la vie égyptienne à l’époque des pharaons.

Conformément aux règles d’éthique dont il s’est doté, le British Museum a toujours résisté à la tentation d’ouvrir le cartonnage de ses momies.

Dans le cas de cette quatrième momie, cela était d’autant plus tentant que les hiéroglyphes à sa surface ne nous révèlent pas le nom de la personne qu’y s’y trouve.

Tout ce qu’on sait, c’est qu’il s’agit d’une femme, prêtresse de son métier, décédée vers 800 avant notre ère.

Décoration de la quatrième momie

C’est aux IXe et VIIIe siècles avant notre ère que se répand la coutume d’envelopper les corps momifiés dans un cartonnage plutôt que de les déposer dans un ou plusieurs cercueils de bois.

Pour ce faire, on créait d’abord un mannequin grandeur nature du décédé. Fait de boue et de paille, ce mannequin était ensuite recouvert d’une mince couche de plâtre. Une fois le plâtre séché, on enveloppait le tout de plusieurs couches de tissu et d’une couche extérieure de plâtre, plus épaisse, lissée soigneusement.

Puis on pratiquait une ouverture tout le long de l’arrière du cartonnage. Ce qui permettait de retirer la paille et la boue afin de faire place à la momie. Une fois celle-ci en place, on cousait l’arrière du cartonnage pour finalement le décorer.

À la poitrine de cette momie, le cartonnage est décoré d’un dieu ailé à tête de bélier dont les ailes protectrices sont déployées jusqu’aux épaules. Le bassin est enveloppé d’un faucon couronné d’un disque solaire.

L’un et l’autre représentent le dieu soleil. Sous forme d’un scarabée poussant devant lui un disque solaire ou sous forme d’un homme ou d’un animal à tête de mouton, c’est Khépri, l’aspect du dieu soleil à l’aube.

À son zénith, le dieu soleil s’appelle Rê (ou Amon-Rê), à tête de faucon.

Sa forme vespérale est Atoum, assimilé à Rê dès la Ve dynastie (ce qui explique sans doute son absence sur ce cartonnage).

Les côtés des jambes de la momie sont décorés de divers dieux ailés à tête humaine ou animale.

Stèle de Mes (entre 1550 et 1295 avant notre ère)

Dans la partie supérieure de la stèle, le dieu de la lune, Khonsou — décrit au deuxième texte de cette série — est reconnaissable à sa tresse sur le côté de la tête.

Son disque lunaire vole au travers de la partie supérieure de la stèle.

À droite, le défunt (qui a vécu plusieurs siècles après la prêtresse en vedette à la quatrième salle) présente des offrandes au jeune dieu.

Dans la partie basse de la stèle, la veuve du défunt, revêtue d’une robe transparente, offre un miroir à la Taouret, la déesse hippopotame, représentée ici sous forme humaine.

Miroir (entre 1472 et 1052 avant notre ère)

En bronze ou en cuivre, les miroirs égyptiens étaient soigneusement polis et fixés à un manche décoratif. Légèrement concave, celui-ci permettait d’appliquer plus facilement le khôl aux yeux.

Nécessaire à khôl (entre 2055 et 1069 avant notre ère)

Utilisé pour souligner le contour des yeux, le khôl est le cosmétique emblématique de l’Égypte ancienne.

On lui prête des vertus antibactériennes.

Toutefois, lorsqu’il est de mauvaise qualité, ses particules de sulfure de plomb obstruent les petites glandes situées le long du bord des paupières, ce qui provoque des orgelets.

Bracelet de Nimlot (vers 940 avant notre ère)

En or, ce bracelet à charnières était incrusté de lapis-lazuli importé d’Afghanistan.

Il représente le dieu Horus enfant, assis sur une fleur de lotus symbolisant la création.

Ce bracelet appartenait au prince Nimlot, fils du premier pharaon de la XXIIe dynastie, originaire de Libye.

Stèle de Déniouenkhonsou (vers 800 avant notre ère)

À l’époque du décès de la prêtresse en vedette dans cette quatrième salle, Déniouenkhonsou était chanteuse au culte dédié à Amon-Rê.

On la voit ici, revêtue d’une robe semi-transparente, offrant des vivres et des présents à Amon-Rê.

Figurine féminine (entre 1295 et 1275 avant notre ère)

Cette figurine en bois porte une robe au plissé délicat qui rappelle celle portée par la chanteuse Déniouenkhonsou.

Statue de Bès (vers 1300 avant notre ère)

Bès est le dieu protecteur de la cellule familiale. Mais c’est également un des dieux associés à la musique.

On le représente habituellement en train de danser et de jouer du tambourin, la langue tirée.

Harpe cintrée (entre 1550 et 1070 avant notre ère)

Le joueur de harpe se tenait debout, tenant son instrument à hauteur de la poitrine, appuyé contre l’épaule droite (s’il était droitier) alors que la main gauche en saisissait le manche.

Sa caisse de résonance se termine par une tête couronnée d’un pschent (représentant la Haute et la Basse-Égypte).

Sistre (entre 664 et 306 avant notre ère)

Les rondelles trouées de cet instrument émettaient un son semblable à celui des clochettes d’un tambourin qu’un agite.

Le haut du manche porte le visage d’Hathor, la déesse de l’amour, de la beauté, de la musique, de la maternité et de la joie.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (2e photo), et objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re photo), PanLeica 8-18 mm (3e, 6e et 12e photos) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 8 mm
  3e  photo : 1/60 sec. — F/3,1 — ISO 3200 — 9 mm
  4e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 1000 — 25 mm
  6e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 2500 — 18 mm
  7e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
  8e  photo : 1/125 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
  9e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 500 — 25 mm
10e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
11e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
12e  photo : 1/80 sec. — F/3,2 — ISO 4000 — 11 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Momies égyptiennes : passé retrouvé, mystères dévoilés (3e partie)

Publié le 3 février 2020 | Temps de lecture : 5 minutes
Aperçu de la salle 3B

La salle 3B met en vedette la troisième momie de l’exposition (au premier plan) et son cercueil de bois (à l’arrière).

Cercueil d’Irthorrou

Les hiéroglyphes du cercueil nous apprennent que ce dernier renfermait la momie d’Irthorrou, un prêtre de la ville d’Akim (près de Thèbes).

Il est décédé vers l’an 600 avant notre ère.

La tomodensitométrie de sa momie a révélé que ce prêtre faisait de l’embonpoint. Il était atteint d’athérosclérose et sa dentition était en très mauvais état (comme en font foi plusieurs abcès).

Statue de Sekhmet (entre 1390 et 1352 avant notre ère)

La déesse Sekhmet est la fille guerrière de Rê (le dieu soleil).

Elle est habituellement représentée comme une femme à tête de lionne auréolée d’un disque solaire (ici abimé) devant le lequel se trouve un uræus (un petit cobra femelle qui a pour fonction de la protéger).

Cette photo nous permet de comparer les tailles respectives de la momie d’Irthorrou (à gauche) et de son cercueil (à droite).

Encensoir rituel (entre 664 et 332 avant notre ère)

Toute substance végétale qui, brulée, répand une bonne odeur était considérée comme de l’encens. Celui-ci purifiait l’air afin de rendre la chambre funéraire agréable aux dieux.

Stèle de Qeh (vers l’an 1250 avant notre ère)

De la même manière qu’actionner un moulin à prières tibétain a la même valeur spirituelle que de réciter la prière soi-même, l’offrande représentée sur une stèle placée dans une chambre mortuaire dispensait l’âme de la momie de le faire elle-même au cours de son voyage vers l’au-delà.

C’est ainsi que dans la partie supérieure de cette stèle, un prête vêtu d’une peau de léopard (à droite) verse une libation sur une table d’offrandes destinées à trois dieux. De la main gauche, il tient un encensoir rituel. Ce prêtre officie au nom du défunt.

Les trois dieux représentés sont, de droite à gauche : Osiris (assis), la déesse Imentèt et Anubis (à tête de chacal).

De manière analogue, dans la partie centrale de la stèle, le défunt Qeh et son épouse (tous deux assis, à gauche) reçoivent de leurs enfants les mets qui leur permettront de se sustenter durant leur voyage.

Stèle de Sobekka (entre 2125 et 1985 avant notre ère)

À base de céréales, la diète des anciens Égyptiens était riche et variée. Les deux aliments de base étaient le pain et une bière épaisse à base d’orge.

À cela s’ajoutaient des haricots, du poisson, de la volaille et divers légumes (concombres, ail et ognons), de même que des fruits (dattes, figues, fruits de doum, et grenades).

Sur la stèle de Sobekka, le défunt est assis en haut à droite. Tout comme sur la stèle précédente, la représentation de nourriture assurait dans ce cas-ci à l’âme de Sobekka un approvisionnement éternel en pain frais, et en viande de bœuf, de mouton et de volaille.

Amulette en forme de chapelle (entre 800 et 750 avant notre ère)

Cette amulette reproduit en miniature une chapelle et le dieu Amon-Rê à qui elle est dédiée.

Statuette d’Imhotep (entre 664 et 332 avant notre ère)

Né au troisième millénaire avant notre ère, le chancelier Imhotep fut également prêtre, médecin et architecte.

Il est l’inventeur des pyramides à degrés (c’est-à-dire en escalier), ancêtre de la pyramide à faces lisses qu’on connait aujourd’hui.

En raison de son influence considérable sur la civilisation égyptienne, il fut divinisé après sa mort et considéré comme le dieu de l’écriture et de la médecine. Ses sanctuaires devinrent des lieux de pèlerinage pour les malades et les infirmes.

On le représente assis, un rouleau de papyrus sur les genoux.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (1re photo), et objectifs PanLeica 8-18 mm (2e photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 8 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 8 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 500 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Momies égyptiennes : passé retrouvé, mystères dévoilés (2e partie)

Publié le 2 février 2020 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

À l’exposition présentée au Musée des Beaux-Arts de Montréal, les salles ne sont pas numérotées.

Dans le circuit emprunté par les visiteurs, la troisième comprend une chambre aménagée à l’intérieur d’une plus grande pièce : c’est la première des deux que nous appellerons ‘salle 3A’ alors que la plus grande (la ‘salle 3B’) sera décrite dans le prochain texte.

La salle 3A

Aperçu de la salle 3A

Nous avons vu précédemment que la première momie de l’exposition est montrée séparément de ses trois cercueils en bois.

Au contraire, le corps de cette deuxième monie n’a pas été placé dans un sarcophage, mais plutôt enveloppé dans un cartonnage qui n’a jamais été ouvert.

Découvert à Thèbes, ce cartonnage date du début de la XXIIe dynastie, soit vers l’an 900 avant notre ère.

Par tomodensitométrie (présentée au mur), les experts du British Museum ont pu en explorer le contenu.

Cet examen révèle que nous avons affaire ici à une femme qui mesurait 159 cm. Lors de son décès, survenu entre 35 à 49 ans, elle était atteinte d’athérosclérose et souffrait d’une dentition en mauvais état.

Selon les hiéroglyphes peints sur le cartonnage, il s’agit d’une chanteuse dédiée au culte d’Amon-Rê. Surnommée Tamout, cette femme s’appelait Tayesmoutengebtion.

Momie de Tamout

Des six momies de l’exposition, celle de Tamout est la plus spectaculaire.

Son cartonnage ressemble à du papier mâché. Décoré de scènes religieuses, il est fait à partir de lin, de plâtre et de colle.

Statuettes d’Amon-Rê, de Mout et de Khonsou (entre 818 et 332 avant notre ère)

Tout comme les apôtres et les saints des religions chrétiennes, les dieux de la mythologie égyptienne se caractérisent par des attributs physiques ou des accessoires.

Amon-Rê, le dieu le plus important de la mythologie égyptienne, porte une couronne surmontée d’un disque solaire et de deux longues plumes.

La déesse Mout est couronnée d’un pschent (porté également par les pharaons et qui symbolise la Basse et la Haute-Égypte).

Fils de Mout, Khonsou est le dieu de la lune. Il est habituellement représenté sous forme un enfant, le doigt dans la bouche, une tresse sur le côté de la tête, et couronné d’une lune (pleine ou en croissant).

Stèle d’Amon-Rê, de Mout et de Khonsou (entre 141 et 116 avant notre ère)

De gauche à droite, on voit les dieux Khonsou, Mout et Amon-Rê, puis le pharaon Ptolémée VIII et deux reines prénommées Cléopâtre.

Ici le pharaon offre à Amon-Rê une statuette à l’effigie de la déesse Maât.

Statuette d’Ibis allaitant Horus (entre 664 et 332 avant notre ère)

Isis est une déesse funéraire de l’Égypte antique. De son accouplement avec la momie de son époux (Osiris, tué par Seth), nait Horus, fils posthume d’Osiris.

Quatre amulettes d’Oudjat (entre 1070 et 305 avant notre ère)

Un Oudjat représente l’œil d’Horus (dont nous venons de parler).

Dans la mythologie égyptienne, le dieu faucon Horus perdit l’œil droit au cours d’une bataille. Toutefois, cet œil fut magiquement reconstitué ultérieurement.

Depuis, un Oudjat est un symbole d’intégralité (le fait d’être complet). On le porte pour se protéger de tout mal.

Rappelons que la première momie de l’exposition est celle d’une femme appelée Nestaoudjat (ce qui signifie ‘celle qui appartient à l’œil d’Horus (ou Oudjat)’).

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 5e photos), PanLeica 8-18 mm (2e photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 1600 — 14 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 1250 — 25 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
5e  photo : 1/30 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 22 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Thierry Mugler : couturissime – Acte V

Publié le 26 août 2019 | Temps de lecture : 1 minute
Aperçu de l’Acte V
Aperçu des créations en vedette
Aperçu des créations en vedette

Dans le dernier quart du XXe siècle, Mugler propose l’allure ‘amazone glamour’ où la femme n’est pas un objet sexuel, mais un sujet sexuel, conquérante et non victime.

Ses robes moulées, à la taille fine (corsetée si besoin), au décolleté plongeant, font appel à des matériaux innovants comme le nylon et des fibres synthétiques très élastiques dont l’élasthanne (Lycra™) et le latex.

Comme toujours, la confection est irréprochable.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (1re photo), objectif PanLeica 8-18 mm (2e et 3e photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/3,7 — ISO 1600 — 15 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 1000 — 18 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Thierry Mugler : couturissime – Acte I

Publié le 25 août 2019 | Temps de lecture : 3 minutes
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Introduction

Au Musée des Beaux-Arts de Montréal, c’est le 8 septembre 2019 que prendra fin l’exposition ‘Thierry Mugler : couturissime’.

Présentée à Montréal en première mondiale, cette rétrospective présente plus de 150 tenues réalisées entre 1977 et 2014.

Dans le passé, le couturier avait refusé les offres semblables du Musée des arts décoratifs de Paris, du Victoria and Albert Museum de Londres et du Metropolitan Museum of Art de New York.

Mais le retentissement mondial de l’exposition que le Musée des Beaux-Arts de Montréal a consacrée à Jean-Paul Gaultier a vaincu les réticences de Mugler.

Après Montréal, l’exposition sera présentée à Rotterdam (du 12 octobre 2019 au 8 mars 2020) et à Munich (du 3 avril au 30 aout 2020).

Puisque mes compétences en matière de haute-couture sont plutôt rudimentaires, les articles qui seront publiés à ce sujet seront essentiellement des reportages photographiques.

Les costumes de La Tragédie de Macbeth

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C’est lors de la présentation de cette pièce de Shakespeare dans la cour d’honneur du Palais des Papes à Avignon que la Comédie française dévoilait en 1985 les 70 costumes et accessoires que Thierry Mugler ait créés pour elle.

Le couturier avait alors disposé du plus gros budget consacré aux costumes de l’histoire de l’institution théâtrale.

Pour l’exposition montréalaise, la Comédie française a prêté six de ces costumes.

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Au fond de la salle, on projette un clip vidéo inspiré de la pièce, réalisé par le vidéaste montréalais Michel Lemieux.

Mettant en vedette la danseuse Alexia Martel dans une chorégraphie de Julie Perron, on y voit l’épouse de Macbeth, peu à peu envahie de remords, qui est obsédée par le sang imaginaire sur ses mains; elle finira par se dissoudre dans la folie.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (2e photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (1re et 3e photos)
1re photo : 1/8000 sec. — F/1,2 — ISO 125 — 25 mm
2e  photo : 1/5 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 8 mm
3e  photo : 1/30 sec. — F/1,2 — ISO 6400 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Alexander Calder au MBAM (fin)

Publié le 17 février 2019 | Temps de lecture : 1 minute
Aperçu de la cinquième salle
Aperçu de la cinquième salle

À l’exposition montréalaise consacrée à Alexander Calder, la cinquième salle met en vedette ses créations abstraites destinées à l’espace public.

‘São Paulo’ (1955), ‘Molluscs’ (1955) et ‘Santos’ (1956)
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Maquette du stabile ‘Trois disques’ (1966)
Animation au cours de l’exposition

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs 12-40 mm F/2,8 (6e photo) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 7 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 7 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 10 mm
4e  photo : 1/40 sec. — F/6,3 — ISO 6400 — 12 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 8 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 31 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Calder et l’espace-temps

Publié le 16 février 2019 | Temps de lecture : 3 minutes
Aperçu de la quatrième salle

S’approprier l’espace

À l’exposition montréalaise qui lui est consacrée, les trois premières salles nous montrent le cheminement qui a amené Alexander Calder à créer ces mobiles qui lui sont si caractéristiques.

La première salle, consacrée à ses débuts, montre le sculpteur rompant avec la sculpture conventionnelle.

Au lieu de révéler une forme cachée dans un bloc de pierre, Calder accapare un espace délimité par les fils de métal de sa sculpture.

Avant lui, les sculpteurs s’appropriaient la matière : lui s’approprie l’espace.

Le temps infini

Ingénieur de formation, Alexander Calder est amateur de science et notamment, de physique. Il s’intéresse au concept d’espace-temps et sa résonance dans l’art contemporain.

Normalement, la forme d’une sculpture n’évolue pas. Son métal peut s’oxyder. Son marbre peut jaunir. Mais sa forme est immuable, identique à son état originel.

Calder n’a par inventé l’art cinétique; cet art remonte aux premiers automates.

La troisième salle de l’exposition montre Calder qui évolue vers l’abstraction et vers un raffinement de la mise en mouvement de sa sculpture.

Les premiers mobiles de Calder exécutent en boucle des déplacements précis, décidés par le créateur. Mais il s’agit de cycles d’une durée limitée.

La quatrième salle — en vedette dans le texte que vous lisez — montre le genre particulier de mobiles qui a rendu célèbre Calder.

À l’air libre, la durée du mouvement est infinie; elle débute à l’installation du mobile et se poursuit sans arrêt.

À l’origine, certains de ces mobiles produisent des sons, repoussant encore plus loin les limites de la sculpture.

Les mobiles de la quatrième salle

Tout en étant le clou de l’exposition, la quatrième salle est la moins didactique; on n’y trouve peu de texte explicatif à lire.

Il suffit ici de contempler les œuvres. Pas de message subliminal. Pas de réflexion métaphysique sur le sens de l’existence. Seulement de beaux objets à voir.

Des objets qui, d’une certaine manière, rappellent ces mobiles que nos parents suspendaient au-dessus de notre lit de bébé.

Little Spider (vers 1940)
Aluminium Leaves, Red Post (1941)
Fish (1944)
Parasite (1947)
Performing Seal (1950)
Triple Gong (1951)
Black: 17 Dots (1959)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone 8 mm F/1,8 (1re photo), objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e, 6e et 8e photos) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 8 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/6,3 — ISO 2500 — 17 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 13 mm
7e  photo : 1/160 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 30 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Alexander Calder au MBAM (1re partie)

Publié le 15 février 2019 | Temps de lecture : 2 minutes
Entrée de l’exposition

C’est le 24 février 2019 que se termine l’exposition ‘Alexander Calder : un inventeur radical’. C’est la première grande rétrospective canadienne consacrée à cet artiste américain.

Conçue par le Musée des Beaux-Arts de Montréal en collaboration avec la Calder Foundation, l’exposition réunit une centaine d’œuvres.

Nénufars rouges (1956)

Au sommet de l’escalier d’apparat qui mène à l’exposition, les visiteurs sont invités à s’étendre sur un lit pivotant et admirer un mobile prêté par le musée Guggenheim de New York.

Scénographie de la première salle
Le Trapèze volant (1925)

La salle rouge présente l’artiste à ses débuts professionnels. Il côtoie alors l’avant-garde parisienne de l’époque.

Calder se cherche. Ingénieur de formation, il présente des spectacles de cirque miniature avec des figurines animées par des petits moteurs qu’il a rafistolés. Cela fait de lui un précurseur de l’art-performance.

La Famille en laiton (1929)

Il peint, et surtout il produit des sculptures bi- et tridimensionnelles en fils de métal tordus, comme s’il s’agissait de croquis 3D.

Première partie de la troisième salle

En 1930, lors d’une visite à l’atelier du peintre Piet Mondrian. il a l’idée de créer des œuvres abstraites réunissant des objets géométriques de couleurs primaires, suspendus ou surgissant dans l’espace grâce à de discrètes tiges de métal.

Seconde partie de la troisième salle

À mi-chemin entre la toile et la sculpture, ces œuvres sont animées par des manivelles ou des moteurs, à moins de se balancer au gré des déplacements de l’air ambiant.

En 1931, le peintre Marcel Duchamp invente le mot mobile pour décrire les œuvres cinétiques de Calder.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone 8 mm F/1,8 (1re, 3e et 6e photos), objectif M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e et 7e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (4e et 5e photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 4000 — 8 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 11 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 4000 — 8 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 22 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 17 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 8 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel