Ukraine amputée ? Le fond du problème

Publié le 27 août 2025 | Temps de lecture : 1 minute
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Le texte ci-dessus a été censuré par Radio-Canada.

Officiellement, ce média justifie ainsi sa décision : ‘Vous avez enfreint les directives de la communauté concernant les propos inappropriés ou les jurons.

En réalité, ce texte est ‘inapproprié’ parce qu’il contredit le narratif fallacieux que Radio-Canada entretient depuis le début au sujet de la guerre russo-ukrainienne et qui sert à manipuler l’opinion publique d’ici.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Ukrainiens face à la capitulation

Publié le 26 août 2025 | Temps de lecture : 7 minutes

Introduction

En novembre 2024, la firme de sondage Gallup publiait les résultats d’une consultation populaire selon laquelle une faible majorité d’Ukrainiens (57 %, après répartition des indécis) étaient favorables à une paix obtenue dans les plus brefs délais. Et ce, même au prix de concessions territoriales à la Russie.

Toutefois, en juin 2025, l’Institut international de sociologie de Kyiv (IISK) rendait public un sondage qui, à l’inverse, indiquait que le refus catégorique de céder des territoires actuellement conquis par la Russie était majoritaire à 58 % (après répartition des indécis) au sein de la population ukrainienne.

Mais voilà qu’un nouveau sondage Gallup relance la controverse; l’appui à une paix négociée dans les plus brefs délais serait passé de 57 % en octobre 2024 à 74 % en juillet 2025 (après répartition des indécis).

Analyse du sondage Gallup

Le graphique ci-dessus représente l’évolution de l’appui des Ukrainiens à une paix négociée de 2022 à aujourd’hui. Ce qui est frappant, c’est sa symétrie; sa moitié gauche est presque l’image inversée de sa moitié droite.

La contre-offensive ukrainienne de l’été 2023, annoncée longtemps d’avance, avait suscité beaucoup d’espoir. Mais son échec semble avoir été le point de bascule de la confiance des Ukrainiens en une victoire de leur pays contre la Russie.

À chacun des mois de 2024, la Russie a gagné plus de territoire ukrainien qu’elle en a perdu. Le cumul des gains russes pour 2024 est évalué à 3 200 km².

La suite presque ininterrompue de mauvaises nouvelles sur le front a finalement eu raison de l’optimisme de nombreux Ukrainiens, selon Gallup.

De plus, la victoire électorale de Donald Trump en novembre 2024 a coïncidé avec un changement de vocabulaire au sein des chancelleries occidentales. Jusqu’alors, jamais le mot ‘paix’ n’était prononcé.

Jusqu’alors, toute personne en Occident qui se disait favorable à une résolution diplomatique au confit russo-ukrainien était immédiatement qualifiée de ‘munichoise’, une allusion à ces dirigeants européens qui ont cru naïvement acheter la paix en consentant à l’invasion de la Tchécoslovaquie par Hitler.

Depuis l’élection de Trump, les mots ‘cessez-le-feu’ et ‘négociations’ sont apparus dans la bouche des dirigeants occidentaux.

Cette évolution se constate également en Ukraine. En juillet 2025, 69 % des répondants (ou 74 % après répartition des indécis) souhaitaient que des négociations de paix débutent dans les plus brefs délais.

Il est à noter que la formulation de la question posée cette année n’est pas identique à celle posée l’an dernier. En effet, en 2024, Gallup demandait l’appui à une paix négociée dans les plus brefs délais même au prix de concessions territoriales à la Russie. Alors que la question de cette année n’en fait pas mention, probablement parce que dans l’esprit des répondants, cela est implicite.

Depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991, la vie politique du pays a été caractérisée par une alternance de gouvernements qui étaient favorables à l’adhésion du pays à l’Otan et de ceux qui y étaient opposés.

C’est après l’indépendance de la Crimée et son rattachement à la Russie en 2014, l’Ukraine s’est définitivement engagée dans un processus d’adhésion à l’Otan. Au point d’inscrire cet objectif dans la constitution du pays.

Toutefois, au cours des douze derniers mois, l’optimisme a chuté quant à une adhésion à l’Otan à brève ou à moyenne échéance.

Il est à noter que cette question ne leur demande pas s’ils sont favorables à cette adhésion, mais seulement s’ils croient que cela se réalisera dans un avenir plus ou moins rapproché.

Le souhait de voir leur pays adhérer à l’Union européenne (UE) a toujours été majoritaire en Ukraine.

Si bien que cette idée fait consensus au sein la classe politique ukrainienne. Tous les gouvernements depuis l’indépendance — qu’ils aient été pro-russes ou pro-otaniens — ont partagé cette volonté commune de voir leur pays adhérer à l’UE.

En Occident, on ignore généralement que Vladimir Poutine lui-même ne s’y est jamais opposé.

C’est sans doute pourquoi l’espoir d’adhérer à l’UE se maintient en Ukraine en dépit de tout.

Le sondage de l’Institut international de sociologie de Kyiv (IISK)

Du 15 mai au 3 juin 2025, l’IISK a effectué un sondage téléphonique automatisé au cours duquel les participants répondaient en appuyant sur les touches de leur clavier.

Les personnes sollicitées habitaient toutes les régions de l’Ukraine à l’exception des territoires occupés par la Russie. Comme ce fut le cas pour le sondage Gallup.

En fonction du nombre de répondants (environ 500 personnes), la marge d’erreur est inférieure à 5,8 %.

Au sujet de la possibilité de concessions territoriales dans le cadre d’une négociation de paix, 52 % des Ukrainiens s’y opposent (58 % après répartition des indécis).

Il est à noter qu’avec le temps, la formulation de cette question a varié. Quand la question précise que ces concessions territoriales seraient irréversibles — ce qui signifie l’abandon de toute idée de les reconquérir un jour — l’opposition aux concessions territoriales grimpe à 68 % (74 % après répartition des indécis).

Quant à la concession à la Russie d’oblasts dans leur entièreté alors que la Russie n’en a conquis qu’une partie, l’opposition atteint 78 % (85 % après répartition des indécis).

Alors que Gallup affirme que le consentement à des pertes territoriales est majoritaire dans toutes les régions du pays, les résultats de l’IISK indiquent plutôt que les Ukrainiens ukrainophones de l’Est du pays s’opposent catégoriquement à ce que leur oblast devienne russe.

Ce qui est tout à fait plausible et contribue donc à la crédibilité des résultats de l’IISK.

Conclusion

En temps de guerre, exprimer sa foi en la victoire finale du pays peut révéler son degré de patriotisme.

Voilà pourquoi, sur un sujet aussi clivant que l’issue de la guerre, tout sondage doit révéler le pourcentage des gens qui ont refusé de répondre puisque cela est un indice de la confiance qu’ils accordaient en l’impartialité des sondeurs.

Malheureusement, ni Gallup ni l’IISK n’ont révélé le nombre de personnes qui ont refusé de participer à cette consultation (en raccrochant, tout simplement, dans le cas du sondage automatisé de l’IISK).

Cette omission est regrettable.

À défaut de pouvoir trancher entre leurs résultats, on peut néanmoins affirmer que le pourcentage des Ukrainiens qui souhaitent la paix dans les plus brefs délais, même au prix de concessions territoriales à la Russie, est compris entre 42 % (IISK) et 74 % (Gallup).

Références :
Dynamics of readiness for territorial concessions and impact of interpreting ‘Territorial concessions’
Half of Ukrainians Want Quick, Negotiated End to War
Contre-offensive ukrainienne de 2023
La Russie a conquis 3 200 km² de territoire ukrainien en 2024, mais le rythme de sa progression a ralenti en décembre
Les Ukrainiens et la paix
Relations entre l’OTAN et l’Ukraine
Ukrainian Support for War Effort Collapses

Paru depuis : Putin says Russia doesn’t oppose Ukraine joining the EU (2025-09-02)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le sommet Poutine-Trump à Anchorage : un ‘anchoragement’ modeste

Publié le 16 août 2025 | Temps de lecture : 6 minutes

Lorsqu’on regarde les guerres commerciales déclenchées par Donald Trump, aucune d’entre elles ne s’est résolue par une simple rencontre entre le président américain et son homologue d’un autre pays.

Dans tous les cas, les ententes bilatérales intervenues jusqu’ici ont été précédées de nombreuses négociations entre les ministres et fonctionnaires des pays concernés.

Pour prendre l’exemple de l’entente intervenue entre Trump et Ursula von der Leyen, cette entente n’a été possible qu’en raison de l’acceptation préalable de la Commission européenne de capituler devant Trump. Sans cela, la rencontre avec la présidente de la Commission européenne n’aurait rien donné.

La guerre russo-ukrainienne obéit à cette logique.

L’idée qu’il suffirait pour Donald Trump d’assoir à la même table Poutine et Zelensky pour que la guerre en Ukraine s’arrête est une idée simpliste; ce n’est pas comme cela qu’on met fin à une guerre.

Lorsque l’agresseur est un pays lointain, la guerre peut s’arrêter sans capitulation formelle quand l’envahisseur décide simplement de rapatrier ses troupes. Comme les États-Unis l’ont fait au Vietnam et en Afghanistan.

Lorsqu’il s’agit de deux pays contigus, seule la capitulation du plus faible met fin à la guerre. À la suite de quoi, le perdant peut alors se consacrer à sa reconstruction. Comme l’ont fait l’Allemagne et l’Italie après avoir capitulé.

Jusqu’ici, les membres de l’Union européenne ont armé l’Ukraine non seulement dans le but d’affaiblir la force miliaire de la Russie, mais leurs sanctions économiques avaient pour but avoué de provoquer un effondrement de l’économie russe. Et ce, en vue d’un changement de régime à Moscou. C’est du moins ce que la ministre canadienne des Affaires étrangères avouait candidement.

Malgré le fait qu’on ressasse périodiquement l’espoir d’une défaite militaire de la Russie, il ne semble pas que les pays de l’Otan puissent y parvenir dans un avenir prévisible.


 
Afin d’aider l’Ukraine à reprendre son souffle après une série presque ininterrompue de défaites militaires, plusieurs dirigeants européens plaident depuis des mois en faveur d’un cessez-le-feu dans le but, disent-ils, de donner l’occasion aux belligérants de s’entendre sur un plan de paix.

Au cours d’une guerre, un cessez-le-feu intervient exclusivement lorsque les belligérants, épuisés, le réclament d’eux-mêmes afin de refaire leurs forces. Et dès que cette pause pend fin, on se tape dessus avec une vigueur renouvelée.

En somme, un cessez-le-feu suspend temporairement les hostilités : il n’arrête pas le conflit de manière permanente.

C’est la conclusion à laquelle semble être arrivé Donald Trump à la suite du sommet en Alaska. Dans ce sens, c’est, pour l’instant, un progrès.

À moins d’une volteface — une éventualité toujours plausible avec Trump — l’administration américaine semble avoir réalisé que la solution du conflit est entre les mains de l’Ukraine.

Malheureusement pour Zelinsky, celui-ci est placé dans un dilemme insurmontable.

Contrairement à la Russie tsariste qui a vendu l’Alaska aux États-Unis en 1867 et la Russie soviétique qui a donné la Crimée à l’Ukraine en 1954, la constitution de l’Ukraine — comme celle de nombreux pays — déclare que le territoire national est indivisible.

Un mois après le début de la guerre russo-ukrainienne, une entente est intervenue entre les négociateurs de la Russie et de l’Ukraine. Ce plan de paix prévoyait la fin du conflit en contrepartie (entre autres) de concessions territoriales à la Russie.

Mais ce plan devait être ratifié par Kyiv. Non seulement le parlement ukrainien a-t-il refusé, mais il a adopté une loi qui, à l’avenir, interdit formellement toute négociation de paix qui inclurait l’amputation du territoire ukrainien.

C’est donc à dire que Zelensky se trouve dans un carcan juridique qui l’oblige à ne rien céder.

De plus, on doit savoir que Denis Kireev — un des négociateurs ukrainiens qui avaient participé le 28 février 2022 à des discussions préliminaires en Biélorussie en vue des négociations russo-ukrainiennes formelles qui se sont tenue le mois suivant en Turquie — a été assassiné en pleine rue à son retour en Ukraine après avoir été accusé de trahison par ceux qui s’opposaient à toute négociation de paix avec la Russie.

De plus, à plusieurs reprises au cours de cette guerre, des dirigeants de milices néo-nazies ont menacé de mort Zelenski (qui est Juif).

Ce qui signifie que le président ukrainien est condamné à espérer une défaite russe qui n’arrivera pas et, entretemps, à assister, impuissant, à l’anéantissement progressif de son pays.

Juridiquement, la seule issue à cette guerre est la nomination par le parlement ukrainien d’un délégué plénipotentiaire — il s’agit généralement du chef des armées — dont le mandat est de négocier la paix sans que cela implique l’arrêt des hostilités au cours de cette négociation.

L’acte de capitulation du Troisième Reich a été signé par le général Alfred Jodl au nom du Haut commandement des forces armées allemandes. L’armistice italien a été signé par le général Giuseppe Castellano au nom du gouvernement italien.

À l’issue des négociations secrètes, le traité est signé par ce délégué investi de tous les pouvoirs (d’où son qualificatif de plénipotentiaire) et qui, en plus, dispose de l’immunité totale contre toute poursuite ultérieure.

Et parce que ce traité est supranational, il a juridiquement préséance sur les dispositions contraires de la constitution ukrainienne et des lois qui en découlent.

Voilà comment la guerre russo-ukrainienne devrait se terminer.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’Ukraine, rempart de la démocratie occidentale ?

Publié le 15 août 2025 | Temps de lecture : 1 minute

Paresseusement, je me contenterai aujourd’hui de simplement publier ici un commentaire censuré sur le site de Radio-Canada.



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Écrit par Jean-Pierre Martel


La surpopulation gazaouie

Publié le 1 août 2025 | Temps de lecture : 1 minute
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La superficie de la bande de Gaza est de 360 km². En 2022, la densité de la population y était de six-mille habitants par km².

Depuis le 18 mars dernier, les Gazaouis ont reçu plus de cinquante ordres d’évacuation, réduisant la superficie sur laquelle ils sont autorisés à habiter à 12 % de ce territoire.

Ce qui porte la densité humaine à 48 000 habitants par km², soit presque le double de la densité urbaine de l’ile de Manhattan à New York (28 099 habitants par km²). Et ce, sans la possibilité de vivre sur plusieurs étages comme le font les Newyorkais dans leurs gratte-ciels.

De son côté, Ottawa fait de son mieux pour soulager la surpopulation qui prévaut dans la bande de Gaza en vendant des armes à l’armée israélienne…

Références :
Bande de Gaza
Des armes canadiennes continuent d’être exportées vers Israël, selon un rapport
Manhattan

Paru depuis : Palestinian boy, 17, dies of Israel-induced starvation in Gaza (2025-08-02)

Complément de lecture : The mathematics of starvation: how Israel caused a famine in Gaza

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La capitulation de la Commission européenne face à Trump

Publié le 30 juillet 2025 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Dirigée par Ursula von der Leyen, la Commission européenne est le ‘Conseil des ministres’ de l’Union européenne (UE).

Sous la menace de sanctions économiques, la Commission a finalement consenti dimanche dernier à un accord douanier avec les États-Unis.

Cet accord, qui doit ultérieurement être ratifié par les 27 pays membres de l’UE, prévoit trois choses :
• l’UE consent à ce que Washington impose une taxe de 15 % à tous produits européens qui entrent aux États-Unis,
• au nom des pays membres, l’UE s’engage à acheter pour 750 milliards$ de combustibles fossiles américains au cours des trois prochaines années, et
• l’UE promet d’investir 600 milliards$ de plus dans l’économie américaine.

La taxe de 15 %

Précédemment, l’administration Trump avait imposé un tarif douanier de 4,8 % à l’Europe, auquel s’était ajoutée une surtaxe de 10 %.

En tant que pays souverain, les États-Unis sont libres d’imposer des taxes à l’importation à tous les pays avec lesquels ils ne sont pas liés par des traités de libre-échange.

De son côté, en tant qu’entité étatique, l’UE est également libre de répliquer par ses propres taxes à l’importation.

La nouveauté de cette entente, c’est que l’UE accepte la pénalité imposée à ses entreprises exportatrices et renonce à répliquer par des contre-tarifs.

L’achat d’hydrocarbures américains

La Commission européenne souligne que l’achat de gaz fossile liquéfié (et, secondairement, de pétrole) en provenance des États-Unis lui permettra de remplacer ses importations de gaz russe.

Puisque la demande mondiale de gaz fossile s’accroit, la Russie écoulera donc facilement son gaz sur les marchés internationaux.

Ce que Mme von der Leyen oublie de dire, c’est que le gaz fossile russe était le moins cher au monde. L’UE peut bien acheter pour 750 milliards$ de gaz liquéfié américain, mais elle obtiendra considérablement moins de combustible pour cette somme. Si cela est insuffisant, l’UE devra se procurer le reste ailleurs.

Dans tous les cas, augmenter le cout d’acquisition de son énergie nuit à la compétitivité de l’industrie lourde européenne. Et en augmentant sa dépendance à l’égard des États-Unis, l’Europe accroit sa vassalisation à l’égard de Washington.

De plus, les contrats avec la Russie étaient libellés en euros alors que les achats aux États-Unis le sont en dollars américains. Dans l’éventualité d’une crise économique majeure, l’UE aurait conservé son pouvoir de payer son approvisionnement russe puisque l’UE a la main sur la planche à billets.

D’autre part, l’UE a toujours soutenu que le gaz fossile était un combustible de transition vers les énergies renouvelables. C’est ainsi que depuis 2019, le Pacte vert européen prévoyait de mobiliser mille-milliards d’euros d’investissements publics et privés pour développer les énergies propres.

Le Pacte vert prévoyait donc une réduction de la consommation de combustibles fossiles par l’Europe.

L’entente intervenue entre l’administration Trump et la Commission européenne assurent les pétrolières américaines de la stabilité de la demande européenne d’hydrocarbures.

En conséquence, les commissaires européens devront s’assurer de l’échec temporaire de la transition écologique de l’Europe.

Les investissements garantis aux États-Unis

Une des grandes priorités de l’administration Trump est de rapatrier aux États-Unis une partie de la capacité industrielle délocalisée à l’Étranger au cours des quatre dernières décennies.

C’est ainsi que l’imposition de taxes à l’importation vise à motiver les entreprises étrangères à venir produire aux États-Unis ce qui est destiné au marché américain.

La Commission européenne fait valoir que garantir 600 milliards$ d’investissements aux États-Unis est anodin puisque cela correspond aux intentions actuelles de ses grands groupes industriels.

Toutefois, en garantissant de tels investissements, l’UE s’engage à subventionner son propre déclin économique si jamais l’administration Trump supprime ses tarifs de 15 % en raison de leurs conséquences inflationnistes.

Conclusion

En décembre 2022, j’avais qualifié la présidente de la Commission européenne de ‘tigresse de papier’. Dimanche dernier, sa capitulation devant Donald Trump en est une parfaite démonstration.

Dès la ratification de ce traité, Bruxelles acceptera la perte de sa souveraineté puisque ses engagements économiques (achats d’hydrocarbures, investissements garantis) sont libellés en dollars américains. Ce qui place l’Union européenne sous l’autorité des tribunaux des États-Unis en cas d’infraction à l’entente selon Washington. Comme une simple république bananière.

Plutôt que de taxer les géants de l’internet — qui sont les piliers du régime Trump — la Commission européenne a choisi la politique du moindre mal.

Ç’a aurait pu être pire’ disent les commissaires européens pour se justifier.

En effet, il y a toujours des défaites plus cuisantes…

Références :
EU and US announce trade deal: What you need to know
Guerre commerciale : ce que l’on sait de l’accord avec l’Union européenne
La consommation mondiale de gaz naturel atteint un record en 2024
Un plan de financement européen ambitieux pour une transition énergétique juste

Paru depuis : Investor confidence in EU drops after Trump’s Brussels trade deal (2025-08-04)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Ukraine : comme une odeur de fin de régime

Publié le 26 juillet 2025 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Le Bureau national anticorruption (BNAC) est un corps policier spécialisé créé par le parlement ukrainien en 2014.

Employant actuellement 700 personnes, le BNAC dispose de larges pouvoirs d’enquêtes, mais n’a pas le pouvoir d’intenter des poursuites. Dans ce sens, il correspond au Québec à l’Unité permanente anticorruption (UPAC).

Lorsqu’il estime irréfutable la preuve qu’il a recueillie, le BNAC la soumet au Bureau du procureur spécialisé anticorruption. Celui-ci est placé sous l’autorité directe du Procureur général (c’est-à-dire du ministre de la Justice).

De manière analogue, lorsque l’UPAC estime que sa preuve justifie une accusation criminelle, il la soumet à la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP), seul détenteur au Québec du pouvoir d’intenter des poursuites criminelles, et relevant du ministre de la Justice.


Lutte anticorruption : l’Ukraine vs le Québec

Pouvoir… Ukraine Québec
…d’enquête BNAC UPAC
…de poursuite Procureur spécialisé anticorruption DPCP
…de sanction Tribunal spécialisé Cour Supérieure

La loi No 12414

Le 21 juillet, des forces policières effectuaient une descente dans les bureaux du BNAC à la suite d’allégations de trafic d’influence à l’encontre de quinze de ses employés et d’une accusation d’espionnage au profit de la Russie à l’encontre d’un haut responsable.

Accusant le BNAC d’être infiltré par des agents russes, le parlement ukrainien adoptait dès le lendemain une loi qui assujettissait plus directement le BNAC au ministre de la Justice.

À l’origine, il s’agissait d’un projet de loi assez inoffensif, soumis au parlement il y a plusieurs mois, mais qui a été modifié à la dernière minute de manière inattendue.

Selon Radio-Canada, cette loi permet au ministre de la Justice de donner des ‘instructions’ au BNAC. Ce qui, en soi, est normal. En comparaison, le ministre de la Justice du Québec peut ordonner une enquête policière à la suite, par exemple, de révélations journalistiques.

Mais plus inquiétant est le pouvoir qui lui est accordé d’avoir accès aux détails de n’importe quelle enquête, de retirer au BNAC des dossiers (ceux politiquement sensibles, par exemple) pour les confier à des enquêteurs de son choix, et d’être dorénavant le seul habilité à poursuivre de hauts fonctionnaires pour corruption.

La Révolution des cartons

Dès l’adoption de cette loi, l’Union européenne a activé tout son réseau d’ONG en Ukraine pour qu’ils mobilisent les jeunes.

Afin de les galvaniser, le narratif européen soutient que la loi No 12414 «…viole l’héritage sacré de la révolution de Maïdan de 2014, qui avait placé la lutte contre la corruption et la séparation des pouvoirs au cœur du renouveau démocratique ukrainien.»

En réalité, la Révolution de Maïdan était un coup d’État destiné à empêcher la signature d’un traité de coopération économique très avantageux que la Russie proposait à l’Ukraine. Ce coup d’État n’a pas de rapport avec la création du BNAC.

Après le rejet de l’offre de la Russie, l’Union européenne n’avait rien de concret à offrir à l’Ukraine pour la sauver de la faillite. Plus tard cette année-là, le pays s’est donc tourné vers le Fonds monétaire international. Et c’est le FMI qui a conditionné son aide à l’adoption de mesures énergiques destinées à combattre la corruption dans le pays.

Les dessous de l’affaire

On doit savoir que lorsqu’une affaire est ‘classée’ (sous-entendu : classée… sans suite), on est habilité à en détruire la preuve. À défaut de quoi les archives policières crouleraient sous le poids des plaintes non fondées.

Or c’est un secret de Polichinelle que dans un pays aussi corrompu que l’Ukraine, la guerre russo-ukrainienne a été une occasion formidable d’enrichissement personnel pour les oligarques, la classe politique et le crime organisé.

D’autant plus que jusqu’ici, tous les bailleurs de fonds de l’Ukraine ont évité de lui demander de rendre des comptes. Mais l’heure des comptes approche.

Dès la fin de la guerre, les puissances occidentales tenteront de récupérer le maximum de tout l’argent qui ne s’est jamais rendu au front.

D’où l’importance des enquêtes du BNAC, sachant que celui-ci travaillait en étroite collaboration avec l’Union européenne et surtout, le FBI. Rappelons qu’en 2016, Joe Biden avait réclamé et obtenu la destitution du procureur spécialisé anticorruption (Viktor Chokine) qui ne lui plaisait pas.

Donner au ministre de la Justice ukrainien le pouvoir discrétionnaire de fermer les dossiers compromettants et d’en faire détruire la preuve sent la fin de régime…

Références :
La génération Z en colère contre le gouvernement
La loi anticorruption approuvée par Zelensky suscite la colère en Ukraine
L’engrenage ukrainien
Le SBU et l’UCP ont dénoncé un député ukrainien travaillant actuellement en Fédération de Russie : il avait une influence significative sur les activités du NABU (vidéo) (en ukrainien)
National Anti-Corruption Bureau of Ukraine
Nikolaï Azarov : Zelensky a détruit le NABU pour cacher les milliards d’Ermak
Ukraine : l’histoire secrète de la révolution de Maïdan
Ukraine’s anti-corruption crackdown: How NABU and SAPO were targeted and what’s at stake
Ukraine : Une nouvelle loi sape l’indépendance des organismes anti-corruption

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La diplomatie incendiaire d’Emmanuel Macron

Publié le 27 mai 2025 | Temps de lecture : 15 minutes
Hôtel du ministère des Affaires étrangères à Paris

La perte d’influence de la France en Afrique

De tous les pays européens, c’est la France qui a la moins bien réussie la décolonisation de ses anciennes possessions africaines.

Encore de nos jours, des milieux conservateurs français soutiennent que s’il y a des routes, des ponts, des aéroports, l’eau courante, et l’électricité (entre autres) dans les anciennes colonies françaises, c’est grâce à la France. Bref, que ces dernières ne seraient rien sans elle.

En réalité, tous les pays coloniaux créent des infrastructures nécessaires à la prédation des richesses de leur empire au profit de la métropole.

Malheureusement, c’est cette mentalité que semble partager Emmanuel Macron, si on en juge par sa diplomatie cavalière.

Algérie vs Maroc

Lorsqu’on pense à des puissances hégémoniques, on pense à des pays comme les États-Unis ou la Chine. Mais il existe également des puissances hégémoniques régionales, voire locales. Le Maroc est l’une d’elles.

Situé au sud du Maroc, le Sahara occidental est un territoire de 266 000 km² le long de l’Atlantique. Il est revendiqué par le Maroc qui le considère comme faisant partie de ses ‘provinces du Sud’. Ce que conteste l’Algérie.

L’Algérie voit dans le conflit du Sahara occidental un moyen d’affaiblir l’influence régionale du Maroc, son rival historique.

De plus, en se positionnant comme défenseur des droits des Sahraouis, l’Algérie renforce son image de champion des causes anticoloniales et anti-impérialistes au sein des pays africains.

La revendication marocaine a été infirmée par un avis consultatif de la Cour internationale de justice en 1975. En vertu du Droit international, Sahara occidental possède le statut ‘Territoire non autonome’. Dans les faits, environ 80 % de sa superficie est contrôlée par le Maroc.

En décembre 2020, Donald Trump reconnaissait la souveraineté du Maroc sur ce territoire. Depuis, l’Algérie comptait sur la France pour bloquer la reconnaissance internationale des ambitions marocaines.

Toutefois, 24 juillet 2024, Emmanuel Macron a décidé d’appuyer le Maroc à ce sujet. Probablement (c’est mon hypothèse) en échange de l’accès à la potasse et au pétrole sahraouis.

Se sentant trahie, l’Algérie est depuis en guerre diplomatique avec la France. Une guerre qui finira bien par s’arrêter mais qui, pour l’instant, parait sans issue.

En Afrique subsaharienne

La Grande-Bretagne ne possède aucune base militaire dans ses anciennes possessions africaines. Contrairement à la France.

Une base militaire est commode pour déployer rapidement des soldats à la demande du pays hôte. Mais c’est une manière couteuse de le faire puisqu’on doit l’entretenir pendant des années au cas où on en aurait besoin.

Il est plus économique de réquisitionner un des aéroports civils du pays et d’en prendre le contrôle lorsque cela devient nécessaire.

En dépit de cela, la France attache une grande importance à posséder des bases à l’Étranger afin de maintenir l’idée qu’elle se fait de sa place dans le monde.

Aussi la décision récente du Tchad et du Sénégal d’ordonner la fermeture des bases militaires françaises sur leur territoire, associée à la décision de l’armée française de quitter d’elle-même la Côte d’Ivoire et le Gabon, ont porté un dur coup au prestige du président de la République.

Celui-ci n’a pas manqué l’occasion pour reprocher publiquement leur ‘ingratitude’ envers la France, achevant ainsi le peu de respect que les dirigeants de ces pays lui portaient.

Au Burkina Faso

Sept mois après le début de son premier quinquennat, Emmanuel Macron se rend au Burkina Faso dans le but d’inaugurer officiellement une centrale solaire financée par la France.

La veille, à l’université de la capitale, il rencontre quelques centaines d’étudiants réunis dans un amphithéâtre bondé.

Puisque la climatisation est alors en panne, une étudiante demande dans combien de temps cela prendra pour que l’électricité ‘française’ serve à climatiser l’amphithéâtre.

Plutôt que de répondre diplomatiquement que grâce à la contribution de la France, le pays devrait mieux répondre aux besoins des Burkinabés, Emmanuel Macron, décide plutôt de cabotiner.

Dans un état évident d’euphorie, il répond : « Mais je ne veux pas m’occuper de l’électricité dans les universités du Burkina Faso. C’est le travail du président.» dit-il en pointant du doigt le président du pays, assis à sa gauche.

Alors que ce dernier, traité comme un simple préposé à la climatisation, se lève et quitte la salle, Macron le tutoie : « Reste là.» Puis, devant les étudiants hilares, Macron conclut : « Il est parti réparer la climatisation

Rwanda vs Congo

Tout au début du génocide au Rwanda, le président François Mitterrand avait déployé des troupes françaises dans ce pays, croyant avoir affaire à une tentative de coup d’État tutsi.

Même si les soldats français sont alors demeurés relativement passifs, cette erreur d’appréciation fait que le Rwanda accuse depuis la France d’avoir soutenu le génocide rwandais. Ce qui est faux.

Ce préjugé est d’ailleurs exploité par la diplomatie américaine pour discréditer la France en Afrique centrale.

Tout comme l’Allemagne, hantée par son passé, refuse de critiquer Israël pour les excès de sa politique extérieure, Emmanuel Macron refuse de blâmer le Rwanda pour le pillage des richesses minérales congolaises. Un pillage que le Rwanda exerce par le biais de milices qui, jusqu’ici, ont fait des millions de morts.

En mars 2023, à l’occasion d’une tournée dans quatre pays africains, Emmanuel Macron s’est rendu dans la République démocratique du Congo.

Alors que le président de ce pays l’invitait publiquement à blâmer le Rwanda (comme le font tous les rapports de l’Onu à ce sujet), Emmanuel Macron a préféré insulter le Congo en l’accusant d’être responsable de son propre malheur :

Depuis 1994, ce n’est pas la faute de la France — pardon de le dire dans des termes aussi crus — si vous n’avez pas été capable de rétablir la souveraineté […] de votre pays. Ceci est une réalité. Il ne faut pas chercher des coupables à l’extérieur dans cette affaire.

Rappelons que c’est grâce à la campagne personnelle d’Emmanuel Macron que l’ex-ministre des Affaires étrangères du Rwanda a été élue en 2018 à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie, en dépit du fait que le français n’est plus enseigné dans ce pays depuis 2003, c’est-à-dire depuis que l’anglais est devenu la langue officielle de cette ancienne colonie belge.

L’ingérence dans les affaires intérieures de pays européens

En Géorgie

En vue des élections législatives d’octobre 2024, Salomé Zourabichvili (à l’époque, présidente de la Géorgie) rendait public quelques mois plus tôt un projet de pacte auquel elle invitait les partis politiques à adhérer.

En vertu de ce pacte, les députés nouvellement élus devaient former le parlement (l’équivalent de notre Assemblée nationale), mais les partis signataires devaient renoncer à former le gouvernement (c’est-à-dire le Conseil des ministres), confié plutôt à Mme Zourabichvili et des technocrates non élus de son choix.

En somme, il s’agissait d’un projet de coup d’État.

En octobre 2024, les partis signataires échouèrent à obtenir la majorité des sièges. Furieuse de son échec, Mme Zourabichvili cria à la fraude massive.

Dénudée de fondement, cette prétention fut propagée par les agences de presse financées secrètement par Washington et trouva écho dans les chancelleries occidentales.

Emmanuel Macron se fit le champion de cette cause, poussant le zèle jusqu’à s’adresser par vidéo au peuple géorgien pour l’inciter à la révolte.

Roumanie : des élections sous influences

Comme tous les pays, la Roumanie est dotée d’un appareil sécuritaire qui vise à protéger l’État de l’influence indue de puissances hostiles. À la différence que le sien, hérité de l’époque soviétique, est extraordinairement interventionniste.

C’est ainsi que le 6 décembre 2024, à deux jours du second tour de l’élection présidentielle, la Cour constitutionnelle de Roumanie invalide les résultats du premier tour, annule le second, et reporte le tout en mai 2025. Tout cela sur la base de simples soupçons d’ingérence politique russe sur TikTok.

De son côté, l’Union européenne s’est immiscée dans cette élection, comme elle le fait chaque fois que des formations politiques font campagne contre elle. Elle n’intervient pas directement, mais par le biais d’ONG qu’elle finance et qui militent sur place en sa faveur.

De plus, le 9 janvier 2025, Thierry Breton prédisait que la Commission européenne (où il a siégé) n’hésiterait pas à faire invalider les élections allemandes (qui se sont tenues depuis) en cas de victoire d’un parti nationaliste (l’AfD). « On l’a fait en Roumanie…» avouait-il «…et il faudra évidemment le faire, si c’est nécessaire, en Allemagne.»

L’élection roumaine a également été influencée les agences de presse occidentales par le biais des épithètes qu’elles accolent aux partis politiques en lice. En particulier, celle d’extrême droite, utilisée abusivement en Roumanie pour discréditer des candidats et des formations politiques sans jamais préciser exactement ce qui leur vaut cet anathème.

Quant à l’ingérence de la diplomatie macronienne, elle prend la forme d’intrigues de palais. Comme cette rencontre secrète entre l’ambassadeur de France et le président de la Cour constitutionnelle de Roumanie, le 5 mars 2025.

Au début du mois de mai 2025, la présidente du groupe Renew — dont fait partie Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron au Parlement européen — déclarait vouloir tout faire sur le terrain pour que le prochain président roumain soit pro-européen.

« On va mener une campagne active pour faire prendre conscience aux Roumains qu’il y a un enjeu démocratique important pour l’avenir du pays et de l’Europe.»

De plus, le 14 mai 2025, au cours de la seconde élection présidentielle roumaine (la première ayant été annulée), Nicolas Lerner, chef des renseignements français, s’est rendu en Roumanie.

Puisque la collecte de renseignements se fait habituellement par de simples agents, on peut présumer que le but de sa visite était de rencontrer des personnes de haut niveau.

Quatre jours plus tard, alors que se déroulait le dépouillement du scrutin, le patron de la messagerie Telegram accusait publiquement ce même Nicolas Lerner — collègue de classe d’Emmanuel Macron — de lui avoir demandé, à l’approche des élections roumaines, de réduire au silence les voix conservatrices qui ont recours à sa messagerie cryptée. Une accusation aussitôt démentie par la France.

Parallèlement à l’offensive diplomatique française, les eurodéputés d’Emmanuel Macron ont tenu diverses rencontres avec des membres de la diaspora roumaine afin de les convaincre de voter contre certains candidats.

C’est ainsi que le 10 mai dernier, la cheffe de Renew-Europe (le parti d’Emmanuel Macron au parlement européen) déclarait : « Je vais soutenir le candidat centriste pro-européen en organisant des réunions […] pour appeler la diaspora roumaine en France à participer à cette élection…»

Pour terminer, signalons qu’après des mois de controverse, les services de renseignements roumains admettent aujourd’hui n’avoir rien de concret au sujet de l’ingérence russe dans les élections présidentielles roumaines par le biais de TikTok.

Mais l’Autorité fiscale roumaine a découvert que le Parti national libéral (PNL) a versé 300 000 euros à TikTok pour acheter de la publicité en faveur de Călin Georgescu (un candidat nationaliste).

Ce parti pro-européen voulait ainsi diviser les voix nationalistes — au sein desquelles George Simeon était en avance — en favorisant un rival, alors très secondaire, soit Călin Georgescu.

Malheureusement pour le PNL, cette stratégie qui a trop bien fonctionné. Si bien que Călin Georgescu s’est avéré, au premier tour, plus populaire que le candidat du PNL.

La guerre russo-ukrainienne

La cause profonde de la guerre en Ukraine est l’expansionniste toxique de l’Otan, c’est-à-dire son obsession de vouloir entourer au plus près la Russie d’ennemis militaires.

L’idée que des missiles de l’Otan puissent être déployés à 500 km de Moscou est aussi inacceptable pour la Russie que le déploiement de missiles russes à Cuba pouvait l’être pour les États-Unis en 1962.

De plus, le stationnement de dizaines milliers de soldats occidentaux dans des bases militaires de l’Otan en Ukraine comporterait un risque d’invasion militaire et de renversement du pouvoir à Moscou qu’aucun dirigeant russe ne peut tolérer.

Malgré cela, Emmanuel Macron cherche à créer une coalition de membres de l’Otan désireux d’envoyer des troupes en Ukraine sous le prétexte de motiver la Russie à respecter un cessez-le-feu décrété unilatéralement.

Depuis trois ans, les puissances occidentales tentent de forcer la Russie à renoncer à ses intérêts géostratégiques fondamentaux.

D’où l’idée de pousser l’Ukraine à la guerre, peu importe les souffrances que cela comporte pour sa population.

Or celle-ci en a assez.

Selon la firme de sondage Gallup, le pourcentage des Ukrainiens qui sont favorables à une paix négociée dans les plus brefs délais est passé de 23 % au début de la guerre à 57 % en octobre 2024 (après répartition des indécis). Cette lassitude se rencontre dans toutes les régions du pays.

De plus, 57 % des Ukrainiens étaient favorables à des concessions territoriales à la Russie dans le cadre de négociations de paix.

Emmanuel Macron ne l’entend pas ainsi. Selon lui, une victoire de la Russie inciterait celle-ci à se lancer à la conquête du reste de l’Europe.

Depuis trois ans, l’armée russe peine à conquérir l’ensemble du territoire ukrainien. On voit mal comment elle pourrait se lancer à la conquête de l’Occident.

Malgré cela, Emanuel Macron plaide pour la fourniture d’armement de plus en plus puissant et dont la portée est de nature à frapper la Russie de plus en plus profondément. Même au risque de déclencher une Troisième Guerre mondiale.

En réalité, une guerre entre deux pays voisins se termine quand le perdant capitule. Or, dans ce cas-ci, le perdant, c’est l’Ukraine.

Conclusion

Le tempérament belliqueux d’Emmanuel Macron, son autoritarisme croissant, de même que son franc-parler ont entrainé la perte d’influence de la France en Afrique et une critique voilée de Washington quant à sa manie de saboter la démocratie des pays slaves.

Références :
Allégations d’ingérence française dans les élections roumaines : l’AUR demande le contrôle parlementaire des services de renseignements
À quoi ressemble « l’État parallèle » : Nicolas Lerner, chef des services de renseignement français, accusé d’ingérence dans les élections roumaines (en roumain)
Elena Lasconi, rencontre avec le ministre français des Affaires étrangères. Ce que le patron de l’USR a discuté avec Jean-Noël Barrot (en roumain)
Guerre en Ukraine : des soldats français face à la Russie ? « Rien n’est exclu » pour Macron
Guerre en Ukraine : les pays « volontaires » se retrouvent à l’OTAN et cherchent un plan
La corruption de la presse occidentale par Washington
La familiarité d’Emmanuel Macron face au président du Burkina Faso (vidéo)
La Géorgie sur la voie d’un coup d’État (1re partie)
La Géorgie sur la voie d’un coup d’État (2e partie)
L’ANAF a découvert que PNL avait financé une campagne de promotion massive de Călin Georgescu sur TikTok (en roumain)
La nouvelle Théorie des dominos
La volonté populaire en Europe soumise à la dictature des juges : le cas de la Roumanie
Le Congo et le verrou rwandais
Législatives en Géorgie : la présidente refuse une convocation du parquet, qui a ouvert une enquête pour « falsification présumée » des élections
Le mythe du néonazisme russe
Le PDG de Telegram accuse la France d’ingérence dans l’élection roumaine, le Quai d’Orsay dément
Le Sénégal et le Tchad dénoncent les “propos erronés” d’Emmanuel Macron
Les Ukrainiens et la paix
L’expansionnisme toxique de l’Otan
L’importance géostratégique du Sahara occidental pour l’Algérie
Monsieur le Président Emmanuel Macron – Message aux Géorgiens (vidéo)
“On l’a fait en Roumanie…”:Thierry Breton réagit aux ingérences de Musk en Allemagne avec l’AfD
Parti national libéral (Roumanie)
Présidentielle en Roumanie : Valérie Hayer accusée «d’ingérence» au profit du candidat centriste pro-UE
RDC : conférence de presse mouvementée entre Macron et Tshisekedi
Sahara occidental
The EU’s propaganda machine
The Silent Coup
Transparency of EU funds implemented NGOs: more effort needed

Détails techniques de la photo : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’ethnonationalisme ukrainien contemporain

Publié le 26 avril 2025 | Temps de lecture : 1 minute
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Historienne de formation, Marta Havrychko est une spécialiste ukrainienne de la Shoah et de la violence sexuelle utilisée au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

Celle-ci donnait récemment une entrevue à la chaine The Burning Archive au sujet de l’influence extra-parlementaire des groupes néonazis en Ukraine et comment leur idéologie se répand actuellement dans la société de ce pays.

L’entrevue s’est déroulée en anglais. Toutefois, il est possible d’opter pour la piste sonore en français. Dans ce cas, on obtient une traduction approximative où, par exemple, ‘pogrome’ est traduit par ‘programme’. Mais en gros, on en a le sens.

On y apprend une foule de détails à ce sujet. J’invite les lecteurs intéressés à consulter ce document.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La régression finlandaise

Publié le 21 avril 2025 | Temps de lecture : 11 minutes
Vue d’Helsinki

Introduction

L’adhésion de la Finlande à l’Otan complète un basculement géostratégique majeur débuté trois décennies plus tôt.

Jusqu’à la réunification de l’Allemagne, la mer Baltique était de facto une mer intérieure soviétique dont seule l’embouchure occidentale était contrôlée par trois membres de l’Otan; l’Allemagne de l’Ouest, le Danemark et la Norvège.

Les autres pays riverains étaient soit des pays neutres (au nord), ou des membres du Pacte Varsovie (de l’Allemagne de l’Est à la Russie).

La réunification de l’Allemagne en 1990, puis l’adhésion des pays baltes à l’Otan en 1999 et enfin celle des deux derniers pays scandinaves qui n’en faisaient pas partie (la Finlande et la Suède), ont fait en sorte que la mer Baltique est maintenant une mer otanienne à laquelle la Russie n’a accès qu’au fond du golfe de Finlande et par l’enclave de Kaliningrad.

En somme, la seule véritable défaite de la Russie occasionnée par la guerre russo-ukrainienne ne s’est pas produite quelque part en Ukraine, mais dans le nord-est de l’Europe, en mer Baltique.

Tout cela est une victoire incontestable pour l’Otan. Mais qu’en est-il des Finlandais ?

Avant 1945

De l’indépendance à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Finlande a entretenu des relations amicales avec l’Allemagne et conflictuelles avec la Russie.

La naissance de la République finlandaise

Au XIXe siècle, la Finlande était un duché russe. Après des années de lutte autonomiste contre le pouvoir impérial, la Finlande profita du renversement du tsar Nicolas II en mars 1917 pour obtenir son indépendance le 6 décembre de la même année.

Aussitôt, une guerre civile éclata en Finlande. Celle-ci dura quatre mois, de janvier à mai 1918.

Tout comme la Révolution russe opposa les Russes blancs (tsaristes) aux les Russes rouges (communistes), la guerre civile finlandaise opposa les Finlandais blancs aux Finlandais rouges.

La partie nouvellement industrialisée de la Finlande, soit l’extrémité sud du pays, fut le fief des Rouges. La population rurale (très majoritaire à l’époque) et la bourgeoisie conservatrice soutinrent les Blancs.

Appuyés par un corps expéditionnaire allemand, les Blancs triomphèrent des Rouges. À l’issue de ce conflit, les Blancs instaurèrent brièvement une monarchie dirigée par un membre de la noblesse allemande (le beau-frère de l’Empereur Guillaume-II).

À la fin de la Première Guerre mondiale, l’effondrement de l’Empire allemand et l’abdication de la dynastie des Hohenzollern entrainèrent la fin du Royaume de Finlande, un mois après sa création.

Si bien que la Finlande adopta finalement un régime républicain, plus acceptable aux yeux des vainqueurs de la Première Guerre mondiale. En dépit de cela, la nouvelle république finlandaise demeura essentiellement pro-allemande, par crainte des tendances hégémoniques de son puissant voisin.

La Deuxième Guerre mondiale

Aussi longtemps que la Finlande faisait partie de l’Empire russe, la proximité de sa frontière, à trente kilomètres de Saint-Pétersbourg, ne causait pas de souci.

Mais après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne en septembre 1939, Staline prend conscience que la proximité de frontière de la Finlande (sympathique à l’Allemagne) représente un risque sécuritaire pour Leningrad (le nom de Saint-Pétersbourg à l’époque).

Il tente alors de négocier le recul des frontières finlandaises par le moyen d’un échange de territoire.

Devant l’échec de cette négociation, Staline déclenche une guerre qui durera trois mois et à l’issue de laquelle la Finlande acceptera, par le Traité de Moscou du 12 mars 1940, des clauses de paix qui étaient presque identiques à celles exigées par Staline dès l’origine.

Même si, techniquement, la Finlande avait dû capituler à la Russie, cette guerre avait révélé les faiblesses de l’armée russe.

Cette dernière possédait du matériel militaire neuf et abondant. Mais les purges staliniennes avaient décimé plus de 80 % des officiers supérieurs, remplacés par des incompétents menés par des ‘commissaires politiques’ fidèles à Staline.

Bref, le fait qu’un petit pays comme la Finlande avait pu résister à l’envahissement russe, cela avait révélé la faiblesse de l’Armée rouge. Ce qui incita Hitler à violer son acte de non-agression avec la Russie et à l’envahir plus tôt qu’il l’avait imaginé.

Profitant de l’invasion allemande en Russie à partir du 22 juin 1941, la Finlande lui déclare à son tour la guerre dans l’espoir de reprendre les territoires qu’elle lui avait cédés un an plus tôt.

À la fin de la guerre, la Finlande consentit définitivement aux pertes territoriales du Traité de Moscou, mais préserva l’essentiel; son indépendance en contrepartie de sa finlandisation.

L’amitié russo-finlandaise : un mariage de raison

Le 6 avril 1948, la Finlande et la Russie signent l’Accord d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle. Ce traité est à l’origine du concept de ‘finlandisation’.

En vertu de ce traité, la Russie s’engageait à respecter l’indépendance de la Finlande, sa démocratie parlementaire et son économie de marché.

En contrepartie, la Finlande s’engageait, en cas de conflit entre l’Occident et l’URSS, à défendre son territoire et son espace aérien des intrusions occidentales.

Pour la Russie, c’était une aubaine. Au lieu d’utiliser des ressources militaires à défendre un territoire — soit une Finlande qui aurait été annexé à l’empire soviétique — la Russie obtenait le même résultat puisque la Finlande s’occupait elle-même de défendre son propre territoire et devenait un État tampon.

La fin des amitiés

De 1948 à 1971, la neutralité militaire de la Finlande a fait en sorte que le pays n’a dépensé presque rien pour sa défense militaire. Ce qui lui a permis d’allouer des sommes considérables à la construction de son filet de protection sociale.

Dans les années 1980, la croissance économique de la Finlande fut parmi les plus élevées des pays industrialisés. Toutefois, en tant que fournisseur de matières premières à la Russie, le pays dépendait encore beaucoup du commerce avec l’URSS. Quand cette dernière s’effondre le 26 décembre 1991, cela entraine une crise économique en Finlande.

L’autre conséquence de cet effondrement, c’est que la Finlande a estimé qu’elle n’était plus liée par le traité d’amitié signé en 1948 puisque, juridiquement, celui-ci avait été conclu avec l’URSS et non avec la Russie.

La Finlande amorce alors une coopération croissante avec l’Otan qui mènera à son adhésion formelle à l’Alliance le 4 avril 2023.


 
Le résultat de cette évolution est que les dépenses militaires annuelles de la Finlande (en dollars américains) sont passées de 178 millions en 1971, à 2,2 milliards en 1991, à 4,8 milliards en 2022, et à 7,3 milliards en 2023.

Plutôt que de hausser les taxes ou de sabrer le filet de protection sociale — ce qui aurait rendu impopulaire l’augmentation des dépenses militaires — les gouvernements finlandais ont préféré s’endetter.

Depuis 1976, l’endettement de la Finlande s’est creusé à quatre occasions :
• de 1991 à 1997, à la suite de l’effondrement de l’URSS,
• à la suite de la Grande Récession de 2007-2008,
• en 2020, lors du confinement sanitaire, et
• à partir de 2023, à la suite de son adhésion à l’Otan.

Chaque fois, la dette finlandaise a fait un saut d’environ dix pour cent. Faisant passer le ratio dette/PIB de 42,4 % en 2000 à 80,5 % en 2024

Ce qui est inférieur à la moyenne européenne. Mais ce qui représente un abandon de la rigueur budgétaire qui a toujours caractérisé les pays de tradition luthérienne, notamment les pays scandinaves.

La paranoïa due à la guerre russo-ukrainienne

En février 2023, la Finlande commençait la construction d’une clôture métallique de trois mètres de hauteur, surmonté de barbelés. Elle s’étirera le long d’un tronçon de 200 km, soit le septième de la frontière qu’elle partage avec la Russie (longue de 1 340 km).

Selon la BBC, cette clôture n’est pas destinée à arrêter l’Armée rouge, mais à empêcher les Russes qui voudraient fuir la conscription dans leur pays. Le tout sera terminé en 2026 ou en 2027.

Si la guerre russo-ukrainienne prend fin d’ici là, cette clôture pourra toujours servir un jour. Qui sait ?

Par crainte d’une invasion russe, le 18 mars dernier, la Lituanie a quitté la convention d’Oslo interdisant les bombes à sous-munitions. De la même manière, la Pologne et les trois pays baltes ont annoncé vouloir se retirer de la convention bannissant les mines antipersonnelles.

Moins de deux semaines plus tard, ces quatre pays ont été suivis par la Finlande.

Une fois balancés dans la nature, les mines antipersonnelles sont des instruments persistants de terreur qui ne font aucune distinction entre civils et militaires, entre les enfants et les adultes, et qui tuent ou handicapent longtemps après que des belligérants ont déposé les armes.

Elles frappent surtout les paysans qui n’ont d’autre choix que de cultiver leur terre dans les zones contaminées. Ou ceux qui s’aventurent dans les bois dans l’espoir de se ressourcer ou d’y admirer la nature.

Bref, elles sont en contradiction avec les principes du droit international humanitaire

Conclusion

À partir du moment où la Russie et la Finlande ont signé l’Accord d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle en 1948, Russes et Finlandais ont vécu en paix pendant plus de 75 ans.

Si la Russie avait voulu violer ce traité, elle l’aurait déjà fait, particulièrement à l’époque où la Finlande était littéralement sans défense.

Selon la nouvelle Théorie des dominos, l’Ukraine est le rempart de la Démocratie en Europe; si elle devait capituler à la Russie, cette dernière refera d’abord ses forces, puis se lancera aussitôt à la conquête du reste de l’Europe.

Cela ne s’est pas produit à la suite de la victoire russe en Tchétchénie ni en Georgie. Mais après l’Ukraine, ce serait différent. Sans qu’on sache exactement pourquoi.

Une des leçons de la guerre russo-ukrainienne, c’est que la Russie n’a pas la puissance nécessaire pour conquérir l’ensemble du territoire ukrainien, malgré trois ans d’efforts et la perte de dizaines (ou de centaines) de milliers de soldats.

Et on veut nous faire croire qu’elle pourrait se lancer à la conquête de l’Occident, plus vaste et plus peuplé.

C’est que les Finlandais ont cru.

Peu importe les murs de barbelés, les mines antipersonnelles, et tout l’armement que pourra se payer la Finlande avant d’être endettée jusqu’au cou, la Russie sera encore son pays voisin dans mille ans.

Par le biais des agences de presse qui propagent sa propagande paranoïaque, l’Otan a fait croire aux Finlandais qu’ils pourraient très bien être les prochaines victimes de la Russie s’ils ne s’empressaient pas de rejoindre l’Alliance.

Et c’est ainsi que les Finlandais ont mis fin à des décennies de relations harmonieuses avec la Russie.

Quel gâchis…

Références :
Budget de la dette en Finlande
Économie de la Finlande
Finlandisation
Finland’s colossal underground bunkers a model for anxious Europe
Finland : Military Spending
Finland joins other Russian neighbours exiting from landmine treaty
Finland starts construction of Russia border fence
Grande Trêve
Guerre civile finlandaise
Guerre d’Hiver
Histoire de la Finlande
La corruption de la presse occidentale par Washington
La nouvelle Théorie des dominos
La peur de la guerre pousse plusieurs pays voisins de la Russie à se retirer de deux traités de désarmement
Mines antipersonnel : « Le risque d’un terrible retour en arrière »
Royaume de Finlande (1918)
Traité de Moscou (1940)
Traité finlando-soviétique de 1948

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Écrit par Jean-Pierre Martel