Gaza, Taïwan et Ukraine : la revue d’Alain Juillet à Stéphan Bureau

Publié le 12 février 2024 | Temps de lecture : 1 minute
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Depuis quelques décennies, le journaliste Stéphan Bureau réalise des entrevues en profondeur auprès de personnalités marquantes du monde artistique, politique ou économique.

Il y a onze jours, il s’entretenait avec Alain Juillet. Pionnier de l’intelligence économique en France, ce dernier est également un spécialiste du contre-espionnage puisqu’il a été directeur du renseignement au sein de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure).

C’est actuellement un des plus brillants analystes européens en matière de géopolitique. Je vous invite à regarder cet entretien.

En moins de 90 minutes, M. Juillet présente tout ce qu’il faut retenir au sujet du conflit israélo-palestinien et, accessoirement, quant aux tensions entre l’Occident et la Russie en Ukraine, de même qu’entre les États-Unis et la Chine à Taïwan.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


C’est le temps des semis de tomate

Publié le 10 février 2024 | Temps de lecture : 3 minutes
Tomates ‘Minuit de Montréal’

La tradition veut qu’on procède aux semis de tomate à la Saint-Joseph. Pour ceux qui ne possèderaient pas de calendrier liturgique, précisons qu’on célébrait la Saint-Joseph le 9 mars.

Mais avec les changements climatiques — particulièrement cette année, alors que l’influence planétaire d’El Niño se fait sentir — il faut planter ses semis beaucoup plus tôt. J’ai planté les miens ce matin.

Si vous possédez une surface totalement exposée au soleil — une cour arrière ensoleillée ou un balcon qui donne vers le sud — sachez que le jardinage des fruits et des légumes est un délicieux passetemps.

Mais où trouver des semences ?

Au Québec, la semencière artisanale Terre Promise vend des semences dont le taux de germination est de 100 %. De plus, ses graines ne propageront pas de maladies à l’ensemble de votre potager.

On y offre des variétés de tomates rares, presque introuvables ailleurs.

Je déconseille l’achat des sachets de semences vendus à l’épicerie parce que leur taux de germination est incertain.

Depuis des années, les tomates mures offertes en épicerie demeurent belles plusieurs semaines après avoir été cueillies à des milliers de kilomètres, tolèrent le transport prolongé sous atmosphère contrôlée, et résistent très bien aux chocs quand les consommateurs les font tomber par terre. Mais leur gout est aussi insipide que celui du tofu.

Que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir…

Alors comment connaitre d’avance le gout des tomates que vous allez planter ?

C’est facile. Allez à l’épicerie et achetez une tomate de chacune des variétés qui y sont offertes. Dans le cas des tomates-cerises, elles sont vendues assorties en petits casseaux. Ce qui est commode.

De retour à la maison, goutez-y. Dans le cas des tomates que vous trouverez savoureuses, recueillez quelques graines, faites-les sécher sur une soucoupe ou sur un morceau de papier ciré. Un ou deux jours plus tard, plantez-les; à la récolte, les tomates-filles auront exactement le même gout que celui que vous avez aimé chez les tomates-mères.

Procurez-vous de petits pots dont le diamètre est d’environ cinq centimètres. Dans le sol humide de chaque pot, plantez une seule graine et arrosez le tout quotidiennement. Évitez que de l’eau s’accumule dans la soucoupe du pot.

Les plants de tomate auront besoin d’un tuteur. D’ici à ce que vos plants sortent de terre, recueillez des petites branches d’arbres tombées au sol et retirez leur écorce. Au moment opportun, plantez une brindille tout près du plant et reliez-les lâchement à l’aide d’un bout de corde ou autrement.

Éventuellement, au fur et à mesure de leur croissance, vous aurez à transplanter vos plants dans des pots plus grands.

Sortez-les à l’extérieur quand il n’y aura plus aucun risque de gel nocturne, soit au début de mai. Vous pouvez les sortir dès avril si vous prenez soin de rentrer vos pots à l’intérieur si un gel est annoncé.

Pour tout savoir à ce sujet, je recommande l’achat de la bible du cultivateur de tomates, soit La Tomate, de la terre à la table de Lili Michaud, aux éditions MultiMondes.

Complément de lecture : Les bibliothèques de semences germent partout au Québec

Détails techniques de la photo : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/160 sec. — F/11,0 — ISO 200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Droit international et géopolitique (troisième partie)

Publié le 7 février 2024 | Temps de lecture : 3 minutes


Plan :
• 1re partie : Assises et instances
• 2e partie  : Impact du droit international
• 3e partie  : L’exemple du droit à la légitime défense (ce texte-ci)
• 4e partie  : Le droit à l’indépendance – Crimée vs Taïwan
• 5e partie  : Les mandats d’arrestation de la CPI

Le droit des pays à la légitime défense est un exemple de l’instrumentalisation du droit international pour tenter de lui faire dire n’importe quoi.

L’article 51 de la Charte des Nations Unies établit “…[le] droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée.”

Aucun autre article de cette charte ne vient nuancer l’article 51. Est-ce à dire que ce droit est absolu ?

Plus précisément, peut-on invoquer la légitime défense pour massacrer tous les hommes d’un village après que l’un d’entre eux ait fait dérailler un des trains qui ravitaillent l’armée d’occupation ?

Les résolutions adoptées par l’Assemblée générale des Nations unies font également partie du Droit international. Elles ont le même poids juridique que les articles de la Charte de l’Onu.

En 1960, l’Onu a adopté sans opposition la résolution 1514. Intitulée ‘Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux’, cette résolution s’adresse à tous les peuples colonisés ou subissant une occupation militaire.

Entre autres, cette résolution déclare :

Des mesures immédiates [doivent être] prises, dans les territoires sous tutelle, les territoires non autonomes et tous autres territoires qui n’ont pas encore accédé à l’indépendance, pour transférer tous pouvoirs aux peuples de ces territoires […] conformément à leur volonté et à leurs vœux librement exprimés […] afin de leur permettre de jouir d’une indépendance et d’une liberté complètes.

Dix ans plus tard, la résolution 2021 est adoptée. Celle-ci stipule :

[L’Assemblée générale de l’Onu] réaffirme le droit inhérent des peuples coloniaux de lutter, par tous les moyens nécessaires dont ils peuvent disposer, contre les puissances qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance.

Ce qui signifie que l’utilisation de la violence armée est légitime et conforme au Droit international lorsqu’elle sert à lutter contre l’oppression d’une puissance étrangère. Du moment que cette lutte respecte les règles humanitaires du droit de la guerre.

Du strict point de vue du Droit international, le droit de se défendre appartient aux peuples opprimés et non à leurs oppresseurs. Sinon, cela équivaudrait à interdire toute opposition à la prédation des puissances colonisatrices.

Celles-ci peuvent bien répliquer aux attaques qu’elles subissent, mais elles ne peuvent le faire en invoquant le Droit international lorsque ces attaques surviennent dans le cadre d’une guerre coloniale.

Références :
Charte des Nations Unies
Résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies
Résolution 2021 de l’Assemblée générale des Nations unies

Paru depuis : Gaza. Pour en finir avec la « guerre contre le terrorisme » (2025-05-12)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le jour du drapeau de 2024 à Québec

Publié le 4 février 2024 | Temps de lecture : 2 minutes

Le 21 janvier, on commémore l’adoption en 1948 du Fleurdelisé par le Conseil des ministres du Québec.

L’an dernier, sur l’esplanade de la Place des Arts de Montréal, la Société Saint-Joseph-Baptiste (SSJB) de Montréal dévoilait le plus grand drapeau jamais créé, mesurant 18 x 28 mètres.

Cette année, on fit de même sur la terrasse du Château Frontenac à Québec par une journée froide et très venteuse.

Afin de favoriser la participation montréalaise à l’évènement, la SSJB loua un autobus qui transporta les participants vers la capitale québécoise (au cout de 20$ pour l’aller-retour).

Voici quelques photos que j’en ai rapportées.

Aperçu du fleuve Saint-Laurent

Château Frontenac

Conçu par l’architecte américain Bruce Price, le Château Frontenac fut inauguré en 1893. Il honore la mémoire de Louis de Buade de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France de 1672 à 1682 et de 1689 à 1698.

Dévoilement du Fleurdelisé
Monument à Samuel de Champlain

Créé en 1898 par le sculpteur français d’origine belge Paul Chevré, ce monument rend hommage au fondateur de la ville de Québec.

Réception du Château Frontenac

Salon Rose

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectif PanLeica 8-18mm
1re photo : 1/2000 sec. — F/3,8 — ISO 200 — 16 mm
2e  photo : 1/6400 sec. — F/3,1 — ISO 200 — 10 mm
3e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 8 mm
4e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 8 mm
5e  photo : 1/2500 sec. — F/3,8 — ISO 200 — 16 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 8 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/3,4 — ISO 640 — 13 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 1000 — 13 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Lune rouge

Publié le 3 février 2024 | Temps de lecture : 1 minute


 
Il y a bien des années, sur eBay, je me suis acheté un téléobjectif puissant qui faisait office de télescope.

Malheureusement, toutes les photos prises avec lui manquaient de netteté.

Un jour, j’ai décidé de scier cet objectif pour en extraire les lentilles et conserver celles qui pourraient m’être utiles.

Depuis, l’une d’elles me sert de loupe.

Mais un soir du mois dernier, en l’examinant sous une lumière vive, les traces de doigt et les poussières qui se trouvaient à sa surface donnaient des reflets très intéressants.

La lentille d’une main et l’appareil photographique de l’autre, voici ce que cela a donné.

Il est à noter que le reflet rouge de la lentille provient des couches d’oxydes à la surface du verre pour améliorer ses propriétés.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 60mm F/2,8 Macro — 1/160 sec. — F/8,0 — ISO 500 — 60 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Droit international et géopolitique (deuxième partie)

Publié le 2 février 2024 | Temps de lecture : 9 minutes


Plan :
• 1re partie : Assises et instances
• 2e partie  : Impact du droit international (ce texte-ci)
• 3e partie  : L’exemple du droit à la légitime défense
• 4e partie  : Le droit à l’indépendance – Crimée vs Taïwan
• 5e partie  : Les mandats d’arrestation de la CPI

À la Cour pénale internationale (CPI)

Lorsqu’un pays a été le théâtre d’une guerre civile, il est rare que ce pays ait envie de raviver de vieilles plaies en inculpant ceux qui l’ont perdue.

En effet, la réconciliation nationale passe plus souvent par le pardon que par la justice vengeresse.

Voilà pourquoi, dans le cas de chefs d’État, ceux-ci ne sont convoqués devant la CPI qu’après avoir perdu le pouvoir, et lorsque leurs successeurs ont choisi de profiter d’un mandat international pour se débarrasser d’eux.

Avant la création de la CPI, plusieurs tribunaux spécialisés avaient été mis sur pied. C’est ainsi que celui au sujet de la guerre en ex-Yougoslavie a condamné et fait emprisonner Slobodan Milosevic, président de ce pays jusqu’en 2000.

Toutefois, depuis la création de la CPI en 2002, ce tribunal a procédé à 36 accusations qui n’ont mené qu’à six condamnations, toutes contre des Africains.

En somme, depuis sa création, la CPI ne condamne que du menu fretin.

À la prison de Guantánano, quand les États-Unis ont décidé de violer la Convention contre la torture ni G.W. Bush ni Donald Rumsfeld n’ont été inculpés à titre de criminels de guerre parce qu’ils sont citoyens d’un pays qui n’a pas ratifié le Statut de Rome.

En juin 2020, Donald Trump a menacé de sanctions économiques et d’interdiction de séjour tous les juges et les procureurs de la CPI si cette cour osait intenter un procès contre un citoyen américain.

Trois mois plus tard, la procureure de la CPI et l’un de ses subordonnés ont été inscrits sur une liste noire américaine bloquant leurs avoirs et leur interdisant l’entrée sur le territoire américain (sauf pour New York qui dispose d’un statut spécial en raison de la présence des Nations Unies dans cette ville).

L’Ukraine a ratifié le Statut de Rome. Ce qui signifie que même si la Russie ne l’a pas fait, les gestes posés par l’armée russe en Ukraine relèvent de l’autorité de la CPI.

Malgré un mandat d’arrêt émis en mars 2023 par la CPI contre Vladimir Poutine, ce dernier n’a pas été arrêté dans son pays parce que, pour ce faire, il aurait fallu sa collaboration.

D’autre part, il n’a pas été arrêté non plus lors de son voyage au Moyen-Orient en décembre 2023 parce qu’il n’a mis les pieds que dans des pays qui ne reconnaissent pas l’autorité de la CPI.

De plus, son avion était escorté par quatre bombardiers Su-35 afin d’éviter qu’il soit intercepté et détourné par l’Otan.

À la Cour internationale de justice (CIJ)

En 1984, le Nicaragua porta plainte devant la CIJ, accusant les États-Unis de violer le droit international en y soutenant financièrement des terroristes (les Contras) qui cherchaient à s’emparer du pouvoir.

Le Nicaragua eut gain de cause. Mais les États-Unis refusèrent de respecter la décision de la CIJ.

En 1998, les pays de l’Otan décidèrent d’attaquer le Kosovo en violation du droit international.

De 2001 à 2012, environ 750 personnes (dont une soixantaine de mineurs) furent détenues à la prison de Guantánamo. Les États-Unis y pratiquèrent la torture, en violation de la Convention internationale contre la torture, un traité que ce pays avait pourtant ratifié en 1994.

En 2004, la CIJ a eu à se prononcer sur la légalité de l’édification d’un mur entre Israël et la Cisjordanie. Le long de ses 700 km, ce mur empiète à 80 % dans le territoire cisjordanien. Et ce, afin d’englober des colonies juives (ce qui n’est pas le cas du mur qui encercle la bande de Gaza).

Dans le cas du mur en Cisjordanie, la CIJ en est venue à la conclusion que la construction du mur, en raison de son tracé, était contraire au droit international.

Ce qui n’a pas empêché Israël d’ignorer ce jugement et de poursuivre la construction de ce mur pendant plus d’une décennie sans en modifier substantiellement le tracé prévu, sinon pour englober de nouvelles colonies israéliennes.

En 2011, l’Onu autorisa une opération internationale destinée à protéger la population de la Libye contre les belligérants qui s’affrontaient dans ce pays.

Toutefois, les pays de l’Otan violèrent l’article 13 de la résolution habilitante de l’Onu. Cet article imposait un embargo sur les armes destinées aux belligérants.

Une fois le régime de Mouammar Kadhafi renversé, les armes fournies illégalement par l’Occident se retrouvèrent aux mains des terroristes qui, depuis, mettent le Sahel à feu et à sang.

À partir de 2014, une coalition menée par les États-Unis procéda à plus de dix-mille frappes en Syrie sans résolution habilitante de l’Onu.

En 2022, la Russie envahit l’Ukraine sans y avoir été autorisée par l’Onu.

Depuis 1948, le conflit israélo-palestinien est en cours au Proche-Orient. Ce conflit est marqué par la violation systématique du droit international.

Au cours de l’épisode actuel de la guerre israélo-palestinienne, la CIJ est limitée dans son pouvoir d’enquête puisqu’Israël interdit aux procureurs de la CIJ d’entrer en Israël et en Palestine.

Quant à la guerre dans la bande de Gaza, jusqu’ici 83 journalistes et artisans des médias y ont été tués. Vingt-cinq autres ont été emprisonnés.

Ce n’est pas pour rien que l’armée israélienne a systématiquement assassiné les journalistes qui y œuvraient; c’est pour les empêcher de documenter comment elle y a guerroyé.

L’exemple de la guerre d’Irak

Lorsqu’un pays viole ce droit ‘facultatif’, il court un risque; celui qu’un pays beaucoup plus puissant saisisse le prétexte de cette violation pour faire adopter par l’Onu une résolution qui l’autorise à utiliser la force contre le pays contrevenant.

Après l’invasion illégale du Koweït et son annexion par l’Irak, l’Onu adressa à ce dernier un ultimatum que le président irakien décida d’ignorer.

En réponse, l’Onu adopta en 1990 la résolution 678 qui autorisait les États membres à intervenir militairement en Irak. Ce qui mena à la guerre du Golfe.

Mais qu’arrive-t-il quand l’Assemblée générale de l’Onu refuse d’autoriser une guerre punitive ?

Pour répondre à cette question, prenons le cas de la guerre en Irak.

En 2003, Washington aurait préféré obtenir de l’Onu une résolution habilitante pour justifier son invasion de ce pays.

Mais après l’échec du secrétaire américain à la Défense (Colin Powell) à convaincre les pays membres de l’Onu que ce pays possédait des armes de destruction massive, les États-Unis ont fait à leur tête; ils ont envahi illégalement l’Irak… pour finalement avouer qu’ils étaient incapables de trouver les armes de destruction massive qui justifiaient leur invasion.

Selon Wikipédia, cette guerre aurait fait entre cent-mille et deux-millions de morts.

En réalité, celle-ci n’était qu’un prétexte visant à renverser le régime de Saddam Hussain et ainsi permettre au pétrole irakien (jusque-là sous embargo) de couler librement sur les marchés internationaux afin d’en réduire le prix.

La portée limitée du droit international

Dans l’état normal des choses, le fort impose sa volonté au faible.

Toutefois, ce qui empêche un pays de sombrer dans le chaos et l’anarchie, c’est que l’État dispose de quatre moyens répressifs; la police, les tribunaux, les prisons et, dans le cas d’un pays, l’armée.

Grâce à ces moyens répressifs, l’État devient le plus fort de tous et conséquemment, impose sa volonté à l’ensemble de sa population.

À la différence de nos gouvernements municipaux, provinciaux et fédéral, aucune instance supranationale ne possède de moyen répressif destiné à faire respecter sa volonté.

Sur la scène internationale, le seul organisme dont l’autorité est généralement reconnue, c’est l’Onu. Mais cette autorité est essentiellement morale.

L’Onu adopte une multitude de résolutions, mais dispose de très peu de moyens pour les faire respecter. Tout au plus, dans le cas de petits pays — surtout en Afrique — dispose-t-elle de soldats (les Casques bleus) que quelques pays mettent à sa disposition.

Ces Casques bleus ne sont utiles que pour séparer des belligérants qui aspirent à l’être. Dans ce sens, l’Onu peut abréger certains conflits.

De nos jours, l’Onu fait face à une critique récurrente; celle d’être impuissante à régler les conflits majeurs actuels (en Ukraine, en Palestine et au Congo, par exemple).

Essentiellement, cette impuissance découle de son incapacité à imposer sa volonté aux puissances qui choisissent de l’ignorer.

Dans les faits, la soumission au droit international est facultative; on le respecte lorsque cela fait son affaire et on le viole lorsqu’il ne convient plus.

Références :
Camp de Guantánamo
Cas Nicaragua contre États-Unis
Conséquences juridiques de l’édification d’un mur dans le territoire palestinien occupé
Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
Donald Trump menace de sanctions les magistrats de la Cour pénale internationale
Guantánamo : dix ans de honte
Guerre civile syrienne
Guerre d’Irak
Guerre du Kosovo
Intervention militaire de 2011 en Libye
Invasion du Koweït
Israël et ses alliés au mépris du droit des peuples
Journalist casualties in the Israel-Gaza war
La torture par les États-Unis : un crime de guerre impuni
US to deny visas for ICC members investigating alleged war crimes
Washington sanctionne Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale
Résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies
Société des Nations

Paru depuis : Frappes américaines dans les Caraïbes — Un ordre venu de Pete Hegseth : tuez-les tous (2025-11-29)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Premiers pas en infrarouge à l’aide d’un capteur Foveon

Publié le 2 février 2024 | Temps de lecture : 3 minutes

Particularités d’un capteur Foveon

Les appareils photographiques fabriqués par la compagnie Sigma sont uniques; ils sont dotés d’un capteur Foveon qu’aucun autre fabricant n’utilise.

Fondamentalement, un capteur n’est qu’un compteur de particules lumineuses (appelées photons).

Dans un appareil photo ordinaire, le capteur reçoit la lumière après que celle-ci ait traversé un filtre en damier dont chaque case ne laisse passer qu’une seule couleur primaire.

Du coup, le nombre de cellules du capteur est considérablement plus élevé que la résolution de l’image puisqu’il faut un minuscule carré de quatre cellules du capteur pour caractériser chaque pixel d’une photo numérique.

Dans un capteur Foveon, chaque cellule du capteur correspond à un pixel d’image. En effet, ce capteur est composé de trois couches superposées qui captent successivement chaque couleur primaire.

Puisque chacune de ses cellules fait le travail de quatre cellules d’un capteur ordinaire, les capteurs Foveon seraient quatre fois plus petits (ou auraient une résolution quatre fois plus grande) si leurs cellules avaient la même taille que les autres. Mais ce n’est pas le cas.

Le capteur Foveon en infrarouge

Les algorithmes créés pour reconstituer une photo couleur font en sorte qu’on obtient le même résultat, peu importe le capteur utilisé par l’appareil.

Toutefois, ces algorithmes n’ont pas été conçus pour la photographie infrarouge. Ce qui fait qu’une fois transformés en appareil à spectre complet, ceux de Sigma donnent des résultats différents.

Il y a trois jours, pour en avoir le cœur net, j’ai fait ma première sortie avec mon appareil Sigma DP1 infrarouge à spectre complet. Voici ce que cela a donné.

Sous chaque photo, on trouvera le post-traitement qu’elle a subi.

Les résultats

Hautes lumières -80, Blancs +36, Noirs +25
Blancs +25
Ombres +38, Noirs +29
Exposition -0,3, Ombres +38, Noirs +29
Exposition +0,4, Ombres +38, Noirs +29

En conclusion, les trois filtres qui coloraient en rose la végétation sur des photos prises à l’Olympus OM-D e-m5 la colorent en fuchsia sur un appareil Sigma DP1.

De plus, toutes les photos ont une légère teinte verdâtre généralisée, typique du capteur.

Détails techniques : Sigma DP1 infrarouge à spectre complet + filtre bleu B+W KB20 + filtre vert jaunâtre B+W 061 + filtre bleu 80C d’Hoya.
1re photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm
4e  photo : 1/40 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 16,6 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 100 — 16,6 mm

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’infrarouge couleur, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel