Québec, paradis du « cheap labour » grâce au PLQ

Publié le 13 septembre 2017 | Temps de lecture : 3 minutes

C’est aujourd’hui que Statistique du Canada nous apprenait que le revenu familial au Québec était un des plus faibles au Canada.

Par ailleurs, on sait que le taux de chômage diminue au Québec depuis 1992. Il est à un creux historique.

Dans une économie de libre marché, lorsqu’une ressource se raréfie, son prix augmente.

Dans le cas de la main-d’œuvre disponible, elle se raréfie et pourtant, son prix n’augmente pas.

Que se passe-t-il ?

C’est que sous la gouverne du Parti libéral (PLQ), le Québec est devenu le paradis du travail à bon marché.

Le gouvernement Couillard laisse des sièges sociaux — lieux de salaires très bien rémunérés — devenir des coquilles vides puisque les opérations sont déménagées hors du Québec.

Le PLQ justifie son laissez-faire sous le prétexte cela était l’inverse autrefois. En réalité, on achetait des compagnies américaines lorsque le dollar canadien valait plus que la devise américaine. La situation s’est complètement inversée depuis.

De plus, le PLQ n’a pas de stratégie industrielle. Pendant les années Charest, le Plan Nord faisait office de stratégie industrielle. Il s’agissait du plus gros projet de gaspillage des fonds publics (60 milliards$), destiné à soutenir artificiellement des projets miniers qui, autrement, ne seraient pas rentables. Heureusement, ce fut un flop.

Ce qui se crée au Québec depuis quinze ans, ce sont principalement des emplois précaires, près d’un salaire minimum que le PLQ hésite à faire augmenter. Si bien que le revenu disponible par personne — au 4e rang canadien sous Landry — est lentement tombé au dernier rang canadien sous les gouvernements libéraux.

Précisons qu’en gros, le revenu disponible par personne est le salaire brut moins l’impôt. Or depuis quinze ans, le PLQ n’augmente pas les impôts mais, à la place, augmente le tarifs des services gouvernementaux. Lorsqu’on tient compte de l’augmentation des tarifs, nous sommes encore plus pauvres.

Ce que confirme aujourd’hui Statistique Canada avec ses données sur le revenu des familles.

Références :
Baie-James vs Plan Nord
Le revenu des familles québécoises parmi les plus faibles au pays
Le chômage au Canada
Le chômage à un creux historique de 6% au Québec
Le revenu des familles québécoises parmi les plus faibles au pays

Paru depuis :
La pénurie touche davantage le «cheap labour» (2017-12-28)

4 commentaires

| 2014-2018 (années Couillard), Économie, Politique québécoise | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel