Le prince saoudien trafiquant de drogue

Publié le 30 juin 2016 | Temps de lecture : 3 minutes

La fénétylline est une amphétamine connue sous le nom commercial de Captagon. C’est la drogue des djihadistes; ce stimulant supprime la fatigue et crée une sorte d’euphorie qui supprime la douleur tout en coupant la faim.

Jusqu’en 2011, les principaux pays producteurs étaient la Libye et le Liban. Avec le chaos qui règne en Syrie, ce pays est devenu le premier producteur en 2011.

Facile à produire, elle sert de monnaie d’échange aux milices islamistes qui combattent en Syrie. Ceux-ci l’exportent en échange d’armes.

En Arabie saoudite, cette drogue est très populaire; 55 millions de comprimés de Captagon sont saisis annuellement, ce qui donne une idée de l’importance de sa consommation.

Même si son trafic est passible de la peine de mort, les membres de la dictature saoudienne sont parfois impliqués dans sa contrebande en raison de leur impunité.

C’est ainsi que le 26 octobre 2015, on a effectué une saisie record de drogue à l’aéroport de Beyrouth (au Liban) soit deux tonnes de comprimés de Captagon et une quantité non précisée de cocaïne. Le tout d’une valeur de 327 millions$ (227 millions d’euros).

La marchandise se trouvait à bord de l’avion privé du jeune prince Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz al Saoud qui devait partir en direction de la capitale saoudienne. Le prince a été arrêté au moment de l’embarquement.

Le 25 février dernier, celui-ci était toujours en prison, dans l’attente de son procès.

Drogue saisie à Beyrouth

La drogue se trouvait dans une quarantaine de caisses de carton scellées par du ruban gommé transparent qui laissait bien visible le sceau de la dictature saoudienne; un palmier vert au-dessus de deux sabres croisés.

Si le prince possédait un statut diplomatique reconnu au Liban, il n’aurait pas été arrêté sans créer un incident protocolaire. Conséquemment, il est douteux que son avocat puisse invoquer l’argument que cette marchandise était du matériel diplomatique.

Toutefois en raison des généreuses subventions de l’Arabie saoudite au Liban, les observateurs s’attendent à ce qu’un prétexte soit trouvé pour justifier sa libération.

Références :
Fénétylline
Lebanon charges Saudi prince with drug smuggling
Le prince saoudien accusé de trafic de drogue au Liban restera en détention jusqu’à son procès
Un prince royal saoudien arrêté avec 2 tonnes de Captagon, la drogue des djihadistes. Silence radio!

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Écrit par Jean-Pierre Martel