Les sacs en plastique mince : meilleurs pour l’environnement ???

Publié le 15 janvier 2018 | Temps de lecture : 6 minutes

Introduction

Le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) est né et basé à l’école Polytechnique de Montréal.

Il est associé à des centres de recherche européens et a conclu des partenariats avec d’importants groupes industriels, dont la pétrolière française Total et le groupe chimique Solvay.

Pour le compte de Recyc-Québec, le CIRAIG a dernièrement effectué une analyse des impacts environnementaux des sacs d’emplettes au Québec.

En résumé, l’étude conclut que les sacs minces d’épicerie — ceux qu’un nombre croissant de municipalités bannissent — sont meilleurs pour l’environnement que leurs solutions de remplacement, notamment les sacs en papier et ceux en coton.

Le texte qui suit ne vise pas à faire l’analyse détaillée de cette étude, mais à comprendre comment on est arrivé à la conclusion que les sacs nés de l’industrie pétrochimique sont préférables à leurs solutions de remplacement naturels et parfaitement biodégradables.

Les sacs en papier

Réglons immédiatement le cas du sac en papier.

Il est le plus facilement compostable, dégradé en 86 jours. En comparaison, le sac en plastique se dégrade en 500 ans et le sac de coton en 111 jours.

Habituellement sans poignée, il est le moins robuste. Particulièrement sous la pluie. Peu pratique, il ne sera pas considéré au-delà de cette section expéditive.

Comparons maintenant les sacs en plastique mince aux sacs en coton.

Les couts environnementaux du transport

Parce qu’ils sont imprimés au nom du commerce qui les utilise, les sacs en plastique mince sont principalement produits au Canada, plus particulièrement en Ontario.

Les sacs en coton sont généralement produits en Chine.

Les premiers parcourent en moyenne 800 km en camion pour parvenir au Québec alors que les seconds sont transportés en bateau sur une distance de 22 000 km.

Contrairement à ce qui se passe en Europe, très peu de commerces québécois offrent des sacs en coton à leur nom. Si cette coutume se répandait ici, il n’est pas exclu de penser que la nécessité de les personnaliser favoriserait leur production en Amérique du Nord, comme c’est le cas des sacs d’emplettes mince.

La production des sacs en plastique mince

Le plastique servant à leur fabrication est importé principalement du Texas. Il est dérivé d’hydrocarbures extraits du sol à l’aide d’une machinerie alimentée au pétrole.

Toutefois, l’empreinte environnementale des sacs en plastique mince est jugée nulle en raison de leur taux élevé de réutilisation comme sacs à ordures.

En d’autres mots, dans la mesure où ils évitent l’utilisation de sacs à ordure dédiés, ils n’ont aucune empreinte environnementale.

Cette prémisse étonnante n’est pas valable dans le cas de Montréal.

S’il n’est pas rare que des sacs en plastique mince servent à protéger l’intérieur de poubelles d’intérieur, les citoyens de Montréal doivent les placer finalement à l’intérieur de sacs à poubelle standards, ce qui ne dispense personne de l’utilisation de ceux-ci.

Il s’agit là d’une faille méthodologique majeure. Cette prémisse étant inexacte, cela entraine que les calculs de l’étude devront être refaits avant de conclure que l’interdiction montréalaise des sacs en plastique mince est une mauvaise décision.

La production des sacs en coton

Plan de coton chinois

Le plus grand producteur mondial de coton est la Chine. Le coton utilisé dans ce pays est produit localement. Celui-ci séquestre 0,26 kg de carbone par kg et 152,3 m³ de méthane à la tonne.

Ces avantages sont contrebalancés par le fait que sa culture nécessite l’utilisation de pesticides et d’eau (une ressource limitée en Chine). Pire, son tissage là-bas se fait sur des machines alimentées par de l’électricité principalement produite par la combustion du charbon.

Les auteurs de l’étude n’ont pas pris en considération le fait que si le cultivateur chinois ne produisait pas de coton, ses terres seraient utilisées à produite autre chose qui nécessiterait aussi l’emploi d’eau et de pesticides.

Si les sacs de coton étaient universellement bannis, les usines de tissage chinois ne cesseraient pas d’opérer dans ce pays de 1,3 milliard de personnes où la demande de tissus (pour des vêtements ou des sous-vêtements) ne cesse d’augmenter.

À l’opposé, si les sacs en plastique mince étaient universellement bannis, les usines texanes en faillite ne se seraient pas nécessairement replacées par d’autres entreprises de fabrication de biens en plastique.

Les couts environnementaux de l’usage

À juste titre, les auteurs ont présumé que personne ne lave ni ne repasse ses sacs en plastique.

Toutefois, les auteurs présument que les sacs en coton sont lavés à toutes des douze utilisations. Ils ont donc pris en considération l’impact environnemental de la lessive (savon, eau et électricité) comme si les utilisateurs de sacs en coton effectuaient une brassée exclusivement pour ceux-ci. Encore là, il s’agit d’une prémisse étonnante.

Finalement, les auteurs ont estimé la distance en voiture qu’effectuerait le consommateur s’il réalisait qu’il a oublié d’apporter son sac en coton. Cette distance est estimée être entre 13 et 126 km (sic).

On a peine à croire que les épiceries sont si dispersées sur le territoire montréalais et que tout le monde s’y rend en voiture.

Conclusion

À la lecture de cette étude, il est évident que les auteurs ont effectué une recherche approfondie et des calculs impressionnants, mais à partir de prémisses indéfendables.

Comme un gratte-ciel en béton armé, en acier et en verre qui reposerait sur de la vase.

Bref, rien dans cette étude ne permet de mettre en doute l’à-propos du bannissement des sacs en plastique mince sur le territoire montréalais.

Références :
Analyse du cycle de vie des sacs d’emplettes au Québec
Le CIRAIG annonce l’un des plus importants partenariats du monde dans le secteur de la recherche sur le cycle de vie
Les sacs de plastique ont-ils été bannis trop vite?

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 100 — 14 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le désert, les baleines et la jungle

Publié le 8 septembre 2017 | Temps de lecture : 2 minutes

Le lac Tchad est situé à la frontière du Tchad, du Cameroun, du Nigéria et du Niger. D’une superficie de 1 540 km² durant la saison sèche, il est tout ce qui reste d’une mer intérieure appelée mer paléotchadienne.

Durant les périodes postglaciaires, le Sahara était couvert de végétation. La mer paléotchadienne couvrait alors deux-millions de km², soit dix fois la taille actuelle des Grands Lacs de l’Amérique du Nord.

Au fur et à mesure de son assèchement, le lit de cette mer accumulera les sédiments de poissons et de plantes aquatiques, particulièrement dans une formation géologique appelée dépression du Bodélé, grande de 24 000 km² et située au nord-est du lac Tchad actuel.

À vol d’oiseau, la dépression du Bodélé est une grande tache blanche allongée. Sa couleur lui vient de ses sédiments riches en phosphore.

Friables, ceux-ci sont soulevés par les grandes tempêtes de sable du Sahara qui font rage, toujours vers l’ouest, une centaine de jours par année.

Le vent y soulève 120 millions de tonnes de poussière par année, soit le cinquième du total mondial.

Or cette poussière est extrêmement importante.

Portée par les vents, une grande partie atteint le bassin amazonien en dix jours. Son phosphore contribue de façon majeure à la fertilisation de l’Amazonie.

Au cours de ce voyage, ce qui tombe dans l’Atlantique est une source alimentaire majeure du phytoplancton. Or celui-ci produit la moitié de l’oxygène terrestre, en plus de constituer la base alimentaire du krill, essentiel à de nombreux poissons et aux baleines à fanons.

Comme tout se tient…

Références :
Dépression du Bodélé
Lac Tchad
Phytoplancton
Pauchet B. Poussière de poisson. Quatre-Temps 2016; vol. 40 no 2: 55.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le gouvernement Couillard accorde le droit d’expropriation aux pétrolières

Publié le 12 décembre 2016 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Le 10 décembre 2016, sous le bâillon, l’Assemblée nationale du Québec adoptait la loi 106. Celle-ci donne aux pétrolières le droit d’expropriation.

Normalement, l’expropriation crée une obligation d’abandonner à l’État la propriété d’un bien, moyennant une indemnité, quand l’intérêt public l’exige.

Au début des années 1970, deux grands projets ont nécessité des expropriations massives : la création de l’aéroport de Mirabel (392 km²) et la création du parc national de Forillon (245 km²).

Dans son livre ‘L’expropriation du territoire de Forillon : les décisions politiques au détriment des citoyens’, l’historienne Aryane Babin explique que des centaines de familles vivaient en autarcie sur le territoire de Forillon avant la création de ce parc.

Ces familles ont été réduites à la misère par le gouvernement québécois, recevant pour leur terre à bois, leur potager, les animaux de la ferme et leur bâti (ferme et maison) une somme qui ne dépassait pas 30 000$ en dollars d’aujourd’hui.

Cette dépossession a été condamnée par tous les tribunaux auxquels les expropriés se sont adressés. Si bien que depuis, on a mis en place un certain nombre de mesures qui visent à éviter la répétition d’une telle tragédie.

En décidant de déléguer à l’entreprise privée le soin d’exproprier les territoires sur le passage du pipeline Énergie Est, le gouvernement Couillard ne fait pas que de se décharger de l’odieux d’une expropriation réalisée au bénéfice d’intérêts étrangers; il court-circuite toutes les mesures mises en place depuis Forillon.

En effet, la loi 106 ne prévoit rien qui soit destiné à encadrer le conflit d’intérêts des pétrolières, à la fois évaluatrices de la valeur d’un terrain et bénéficiaires des économies réalisées lors de son acquisition.

Concrètement, ce nouveau pouvoir accordé aux pétrolières signifie que si un citoyen refuse de vendre son terrain ou s’il demande un prix jugé excessif par la compagnie, celle-ci pourra s’en emparer de force et l’obtenir pour presque rien.

La loi 106 n’est rien de moins que la capitulation de l’État qui, au lieu de défendre le territoire national, l’offre à la convoitise irrépressible d’intérêts étrangers.

Grâce à cette loi, Trans-Canada pourra faire main basse sur tout territoire convoité et obliger leurs propriétaires à le lui céder — sous la menace d’expropriation — au plus faible prix possible.

En somme, il s’agit d’un pouvoir d’extorsion accordé légalement aux pétrolières.

Le boycottage

Le Printemps érable ne s’est terminé qu’à la suite de l’accession au pouvoir de Mme Marois.

Cette crise sociale a démontré l’inefficacité de marches de protestation contre un gouvernement libéral déterminé à parvenir à ses fins.

Voilà pourquoi je suggère un moyen nouveau, d’autant plus efficace qu’il tient compte de la vulnérabilité des partis politiques, encadrés au Québec par de strictes règles de financement.

Ce moyen nouveau, c’est le boycottage du financement populaire.

On n’a pas pris conscience de l’impact révolutionnaire de la loi sur le financement des partis politiques : celle-ci place les politiciens à la merci du peuple. Le peuple n’a plus le pouvoir uniquement au moment du scrutin : il a ce pouvoir en tout temps.

Dans ce cas-ci, il s’agit de faire cesser immédiatement toute contribution financière au Parti Libéral du Québec tant qu’il n’aura pas retiré la loi 106.

Ce qu’il faut, c’est que le mot d’ordre de boycottage se répande sur les médias sociaux, les blogues et les courriers des lecteurs, comme le feu sur une flaque de pétrole.

Le premier ministre et son cabinet ne sont que la façade derrière laquelle se cachent les véritables dirigeants du PLQ. Ceux qui mènent cette formation politique, ce sont les collecteurs de fonds. C’est à eux qu’il faut nous adresser.

Ce boycottage est le moyen ultime pour nous faire entendre d’eux.

J’invite donc les lecteurs de ce blogue à répandre le court clip vidéo ci-dessous dans les médias sociaux. À cette fin, il suffit de cliquer sur la flèche qui apparaitra dans le coin supérieur droit de la vidéo à la fin du visionnement.

Merci à l’avance.
 

 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Hausse du prix des demandes d’autorisation des pétrolières

Publié le 29 juillet 2016 | Temps de lecture : 3 minutes

J’ai honte.

J’ai honte parce que je me vois contraint de l’avouer; pour une fois, je suis entièrement d’accord avec David Heurtel, le ministre de l’Environnement du gouvernement Couillard.

Par tous les dieux du ciel, de quoi s’agit-il ?

Le gouvernement Couillard vient d’imposer une hausse tarifaire substantielle aux entreprises pétrolières et gazières qui souhaitent obtenir des autorisations du ministère de l’Environnement. Le prix exigé pour l’analyse d’une demande passe de 569$ à 18 750$.

L’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement exige l’obtention préalable d’un certificat d’autorisation avant d’effectuer tout travail qui serait susceptible de créer des contaminants dans l’environnement ou d’en modifier la qualité.

Prenons un exemple.

En 2014, lorsqu’un certificat d’autorisation avait été accordé à TransCanada pour lui permettre de commencer les travaux de forages à Cacouna (une décision annulée par la Cour), quatre fonctionnaires avaient été impliquées dans l’étude de ce dossier, dont une jeune analyste qui y avait consacré plusieurs semaines de travail.

Et pour défendre cette décision, contestée devant les tribunaux par des environnementalistes, le ministère avait également dépensé des milliers de dollars en honoraires juridiques.

Dans cet exemple, TransCanada n’avait versé que 569$ pour que sa demande soit analysée.

Après avoir calculé le cout réel moyen de ces analyses, le ministère hausse donc de 569$ à 18 750$ le tarif des demandes d’autorisation.

Ce qui signifie que jusqu’à maintenant, à chaque fois qu’une pétrolière versait 569$, les contribuables payaient la différence — soit 18 181$ — ce qui correspond à une subvention involontairement du peuple québécois à cette industrie richissime.

Ce qui est révélateur est la réaction de cette dernière.

Selon l’Association pétrolière et gazière du Québec, cette mesure crée une nouvelle barrière au développement des hydrocarbures dans la province.

Mais est-ce que cette mesure compromet réellement la croissance économique du Québec ?

Le cout d’un seul forage destiné à explorer le potentiel d’un territoire en hydrocarbures est d’environ dix-millions de dollars.

Dans le cas de la demande récente de Petrolia à Antocosti en vue d’effectuer trois nouveaux forages, cette hausse aurait représenté une augmentation des couts de 0,07% si le nouveau tarif avait été en vigueur.

Je soupçonne que c’est beaucoup moins que l’augmentation du salaire du président de cette compagnie cette année.

Références :
Certification d’autorisation: Québec impose une hausse de tarifs aux pétrolières
Décision de la Cour Supérieure au sujet des bélugas du Saint-Laurent

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La végétalisation de l’ile de Surtsey

Publié le 19 juillet 2016 | Temps de lecture : 3 minutes

Naissance de l’ile

Située à 32km des côtes islandaises, l’ile de Surtsey est née d’une éruption volcanique qui a commencé à 130 mètres sous le niveau de la mer aux alentours du 10 novembre 1963, a atteint la surface le 14 novembre 1963, s’est poursuivie durant quatre ans. Elle s’est terminée le 5 juin 1967. Toute activité volcanique a cessé depuis.

Surtsey vient de Surt, le dieu du feu, de la forge et des volcans dans la mythologie islandaise.

Sous l’effet de l’érosion des vagues et du vent, la superficie de cette ile noire a diminué; elle est passée de 2,65km² à sa naissance, à 1,41km² aujourd’hui. Plus ronde à l’origine et en forme de figue depuis, c’est l’ile la plus au sud de l’Islande.

La première décennie

La première phase de végétalisation dure une décennie. Elle débute avant même la fin de l’activité volcanique alors qu’apparait la première plante au printemps de 1965.

Durant cette phase, des graines, des bactéries, des moisissures et des champignons sont charriés principalement par la mer et accessoirement par les vents.

Riches en minéraux, les cendres volcaniques de Surtsey sont toutefois pauvres en azote et en phosphore, deux éléments essentiels à la croissance des plantes.

Ce handicap est partiellement compensé par les bactéries et les champignons qui possèdent la propriété de fixer l’azote, c’est-à-dire de transformer l’azote de l’air en nitrate.

Une douzaine de variétés de lichens, plusieurs variétés de champignons, environ 70 espèces de mousses et quelques plantes composent la toundra clairsemée qui apparait sur l’ile durant cette période.

La deuxième décennie

En raison de la pauvreté du sol, seules deux nouvelles espèces de plantes apparaissent de 1975 à 1985, portant le total à seulement 21 variétés de plantes.

La troisième phase

De 1985 à 1995, le nombre de plantes double, passant de 21 à 44. En 2007, elles sont au nombre de 64.

On doit cette explosion à l’installation d’une colonie de goélands dans la partie sud de l’ile vers 1986. Cette colonie a rapidement atteint plusieurs centaines de membres en quelques années. De nos jours, ils sont au nombre de 700.

Leur guano est un puissant fertilisant. Leurs plumes et leurs fientes apportent des graines venues d’ailleurs.

De plus, dès l’origine de l’ile, le vent avait amené de loin des semences très légères qui doivent cette légèreté au fait qu’elles ne possèdent pas grand réserve nutritive. Incapables de s’implanter en raison de la pauvreté du sol, elles étaient dormantes jusqu’ici.

Mais une fois le sol devenu moins hostile, ces semences dormantes depuis 20 à 25 ans se mettent à germer.

De nos jours, la toundra de l’ile couvre le quart de la surface du littoral et seulement 5% des étendues de gravier. Toutefois près des colonies d’oiseaux, cette couverture atteint de 40 à 100%, ce qui montre bien le rôle indispensable des oiseaux.

Au total, après un demi-siècle de végétalisation, les chercheurs estiment que les oiseaux ont transporté 75% des graines, le vent 16% et l’océan 9%, renversant la tendance des premières décennies de l’évolution de la vie sur l’ile.

Références :
Cossette-Civitella A. Surtsey, la roche devenue jardin en 50 ans. Quatre-temps 2016; vol. 40 no 2: 26-30.
Surtsey

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Eaux d’Anticosti : Couillard s’en mêle… ou s’emmêle

Publié le 6 juillet 2016 | Temps de lecture : 5 minutes

En février 2015, à la suite d’une série de bourdes de ses ministres devant les caméras de télévision, le premier ministre leur a imposé le silence; avant d’accorder des entrevues, les ministres doivent obtenir l’autorisation du bureau du premier ministre et ils doivent répéter le plus fidèlement possible le message du parti.

C’est l’excellent journaliste Alexandre Shields du Devoir qui a révélé la décision gouvernementale du 15 juin dernier d’autoriser les pétrolières à puiser trente-millions de litres d’eau des rivières à saumon d’Anticosti à des fins de prospection.

Au Dakota du Nord, il est courant que les pétrolières utilisent l’eau des rivières pour effectuer de la fracturation hydraulique. Cette méthode consiste à injecter dans le sol de l’eau sous pression afin de briser le schiste et libérer les hydrocarbures emprisonnés dans la pierre.

Le Dakota du Nord est situé au centre de la partie Nord des États-Unis, à 360km des Grands Lacs. Anticosti est une ile située dans le golfe du Saint-Laurent.

On comprend mal comment le ministre de l’Environnement David Heurtel a pu autoriser les pétrolières à puiser de l’eau cristalline des rivières d’Anticosti — pour y ajouter du benzène, du sable et d’autres produits chimiques — quand c’est si simple de pendre de l’eau du Saint-Laurent à proximité.

Effectivement, selon le journaliste du Devoir, utiliser l’eau du Saint-Laurent était une suggestion d’un rapport gouvernemental remis au ministre de l’Environnement à la fin du mois de mai. Mais ce dernier en a décidé autrement.

Puisque les révélations du Devoir ont suscité la colère des habitants d’Anticosti et l’incompréhension de beaucoup de Québécois, le bureau du premier ministre a envoyé le ministre des Ressources naturelles au front afin de limiter les dégâts dans l’opinion publique.

Son mandat était double : défendre la décision de son collègue de l’Environnement et rejeter la faute sur le gouvernement péquiste de Mme Marois.

Mais cela n’a pas suffi; la controverse a rejoint le premier ministre.

Interrogé, celui-ci a répété dans ces propres mots le message du parti. Notez la similitude :

Ministre Arcand sur les ondes de Radio-Canada :

« Nous, on a un contrat. Un contrat qui a été signé par l’ancien gouvernement de Mme Marois. Nous, ce qu’on dit depuis le début, c’est qu’on respecte le contrat tel qu’il est.»

Qualifiant de ‘malheureux’ le contrat en question, le premier ministre ajoute, selon la Presse Canadienne :

« Le contrat étant ce qu’il est, on doit le suivre. C’est ce que nous faisons.»

Alors le contrat est ‘ce qu’il est’. Mais comment est-il, au juste, ce contrat ?

Le fameux contrat qui sert de paravent au gouvernement Couillard est essentiellement un contrat d’investissement.

Selon l’insinuation du ministre Arcand — reprise par le premier ministre — le contrat aurait également accordé la permission aux pétrolières d’utiliser l’eau des rivières à saumon d’Anticosti à leur guise.

Le message du premier ministre est simple. Nous, du Parti Libéral, sommes des victimes. Nous sommes obligés de donner suite à un funeste contrat signé par la méchante sorcière qui a dirigé le Québec avant nous.

Mais si cela est vrai, on se demande pourquoi le ministre de l’Environnement a décidé le 15 juin dernier d’accorder aux pétrolières une permission qu’elles avaient déjà. Une permission déjà accordée par la ‘méchante’ Mme Marois.

En somme, les justifications gouvernementales sont cousues de fils blancs. Comme la triste histoire d’Hansel et Gretel retenus prisonniers (ou comme Arcand et Heurtel dans la version libérale du conte pour enfants).

Mais plus gênant est le fait que le premier ministre s’est placé dans une situation d’extrême vulnérabilité. Toute sa crédibilité repose sur les modalités d’un contrat maintenu secret.

En justifiant une décision ministérielle aberrante sous le prétexte d’un ‘malheureux’ contrat qu’on ne peut pas révéler, le gouvernement motive ses adversaires politiques à en divulguer le contenu.

Si personne ne révèle le contenu de ce contrat, c’est que le premier ministre dit vrai. S’il a menti publiquement, il faut donc s’attendre à ce qu’un journaliste en reçoive mystérieusement une copie de la part d’un expéditeur anonyme.

Le suspense politique demeure donc entier…

Références :
Anticosti : 30 millions de litres d’eau pour 3 forages
La malhonnêteté intellectuelle du ministre Arcand
Pompage d’eau sur l’île d’Anticosti: Couillard, désolé, se dit lié par contrat
Quand le contrôle tue le message

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La malhonnêteté intellectuelle du ministre Arcand

Publié le 5 juillet 2016 | Temps de lecture : 6 minutes

L’édition d’hier du quotidien Le Devoir nous apprenait que le gouvernement Couillard avait autorisé les pétrolières à puiser trente-millions d’eaux des rivières d’Anticosti afin de réaliser trois forages hydrauliques destinés à évaluer le potentiel énergétique de l’ile.

Les eaux des rivières d’Anticosti sont parmi les plus pures du Québec. Deux des rivières en question —  la Jupiter et la Sainte-Marie — abritent des populations de saumon considérées officiellement comme étant en voie de disparition.

À l’eau ainsi pompée, les pétrolières ajouteront du benzène, du sable et d’autres additifs chimiques nécessaires à la fracturation hydraulique du schiste de l’ile.

Une fois utilisés, les millions de litres d’eau souillés seront décontaminés selon un procédé inconnu et rejetés dans le fleuve Saint-Laurent.

Cette autorisation a été accordée le 15 juin par le ministre de l’Environnement du Québec, David Heurtel (qualifié par les environnementalistes de ‘paillasson des pétrolières’).

Au lieu d’obliger les pétrolières à puiser l’eau du fleuve, de qualité médiocre, le ministre Heurtel a préféré leur permettre de souiller les eaux cristallines des rivières à saumon d’Anticosti.

C’est ce même ministre Heurtel qui avait autorisé récemment la construction d’un complexe résidentiel dans un refuge de la Rainette Faux-grillon (une espèce menacée), contre l’avis de plusieurs experts. Une autorisation qui fut ultérieurement bloquée (à juste titre) par le gouvernement fédéral.

Puisque le coupable est le ministre Heurtel, que vient faire le ministre Arcand dans cette histoire ?

C’est que pour justifier la décision de son collègue, le ministre Arcand a déclaré sur les ondes de Radio-Canada : « Nous, on a un contrat. Un contrat qui a été signé par l’ancien gouvernement de Mme Marois. Nous, ce qu’on dit depuis le début, c’est qu’on respecte le contrat tel qu’il est

En d’autres mots, c’est la faute du gouvernement péquiste si les pétrolières sont autorisées à utiliser l’eau des rivières d’Anticosti.

En réalité, c’est ce que laisse entendre le ministre mais, techniquement, ce n’est pas ce qu’il a dit. Et pour cause. Parce que le fameux contrat dont il parle ne précise rien à ce sujet.

Retour en arrière.

Entre 2002 et 2007, Hydro-Québec avait investi 9,8 millions de dollars en travaux d’exploration pétrolière à Anticosti. Mais au début de 2008, la société d’État a cédé ses droits à l’entreprise Pétrolia en vertu d’une entente secrète.

Les travaux d’exploration de Pétrolia commencèrent à l’été de 2010.

Quelques mois plus tard, le président de cette compagnie déclarait fièrement que le sous-sol d’Anticosti possédait le potentiel pétrolier terrestre le plus élevé au Québec.

Cette déclaration a donné naissance à la rumeur selon laquelle le gouvernement corrompu de Jean Charest avait vendu la poule aux œufs d’or pour une bouchée de pain à des pétrolières amies.

En réalité, de 2002 à 2007, Hydro-Québec cherchait du pétrole conventionnel (en creusant un trou pour voir si le pétrole en jaillissait) alors que Pétrolia effectuait des forages et des analyses de la pierre en vue de l’extraction des hydrocarbures par fracturation hydraulique.

Cette dernière méthode consiste à injecter de l’eau (incompressible) sous pression afin de briser le schiste et en libérer les hydrocarbures emprisonnés dans la pierre.

Afin d’en savoir davantage sur le potentiel énergétique d’Anticosti, le gouvernement péquiste de Mme Marois a décidé d’un investissement de 115 millions de dollars dans le capital-action de la pétrolière à la condition que cet argent serve exclusivement à la recherche d’énergie fossile.

Cet investissement spéculatif donnait l’assurance que si Anticosti était riche en hydrocarbures, les Québécois bénéficieraient de cette richesse puisque, en vertu du contrat négocié par l’ex-ministre Martine Ouellet, le peuple du Québec aurait recueilli 60% des bénéfices d’une éventuelle exploitation… si cela était rentable.

Jusqu’ici, une vingtaine de puits ont été creusés. Si chacun d’eux avait nécessité la ponction de dix millions de litres d’eau des rivières d’Anticosti, les 200 millions de litres d’eau auraient déjà fait baisser substantiellement le niveau de l’eau des rivières de l’ile. Tous ses habitants d’Anticosti en auraient eu connaissance.

C’est donc à dire que le ministre Arcand ment effrontément.

Les Libéraux dirigent le Québec de manière presque continue depuis 2003. La seule grande décision économique qu’a eue le temps de prendre l’éphémère gouvernement Marois, c’est d’ordonner la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-II — une économie de quatre milliards$ pour les contribuables — dont la réfection avait été décidée en catimini par les Libéraux.

Voilà donc une manie libérale qui frise la misogynie que d’accuser continuellement une femme qui a été à la tête de l’État pendant 18 mois d’être responsable de tous les problèmes actuels du Québec alors qu’ils relèvent trop souvent de l’incompétence du gouvernement Couillard.

Le 7 juin dernier, le ministre Arcand présentait le projet de loi 106 dont un article cède aux pétrolières le droit d’expropriation.

Dans les faits, cela accorde à ces compagnies un pouvoir d’extorsion (sous la menace de l’expropriation) leur permettant de faire main basse sur n’importe quelle terre du Québec. Quel magnifique cadeau à TransCanada dont le pipeline Énergie-Est doit traverser le Québec.

C’est évidemment un scandale. Deux jours plus tard, j’ai réclamé publiquement sur ce blogue la démission du ministre Arcand.

Cette nouvelle déclaration du ministre le confirme; ce n’est qu’un scélérat — c’est-à-dire un être perfide et malhonnête — qui déshonore la respectabilité de la fonction qu’il occupe.

Conséquemment, je le réitère; ce ministre qui a appris l’intégrité morale de son maitre, Jean Charest, doit être démis de ses fonctions.

Références :
Anticosti: Hydro-Québec aurait cédé un trésor
Anticosti — 30 millions de litres d’eau pour 3 forages
L’ABC du pétrole d’Anticosti
Le mystère d’Anticosti
Projet de loi 106 : le ministre Arcand doit démissionner

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Projet de loi 106 : le ministre Arcand doit démissionner

Publié le 9 juin 2016 | Temps de lecture : 4 minutes

Le ministre libéral de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a présenté le mardi 7 juin dernier le projet de loi 106 dont l’article 55 du chapitre III cède aux pétrolières le droit d’expropriation.

Normalement, l’expropriation crée une obligation d’abandonner à l’État la propriété d’un bien, moyennant une indemnité, quand l’intérêt public l’exige.

Au Québec et dans bien d’autres provinces canadiennes, les mines possèdent déjà depuis le XIXe siècle un tel pouvoir qu’elles utilisent pour ouvrir les terres vierges au peuplement et au développement économique. Plus précisément, il s’agit de terres situées dans le Grand-Nord du Québec et qui appartiennent à des spéculateurs qui les laissent en friche dans l’attente de la découverte d’un gisement minier.

Dans ce cas-ci, il s’agit plutôt de la vallée du Saint-Laurent où se concentrent la population et l’essentiel des entreprises manufacturières, de même que les terres agricoles les plus fertiles du Québec.

Concrètement, ce nouveau pouvoir accordé aux pétrolières signifie que si un citoyen refuse de vendre son terrain ou s’il demande un prix jugé excessif par la compagnie, celle-ci pourra s’en emparer de force et verser à l’ancien propriétaire le prix qui lui convient.

Le cultivateur qui a pris des années à obtenir une certification biologique sera obligé de permettre qu’un pipeline traverse ses terres même si cela signifie la perte de cette certification alors que la compagnie ne lui aura payé que le mince ruban de terrain par lequel le pipeline passe.

Il ne s’agit plus de soumettre les propriétaires de terrains à la volonté des pétrolières par le biais du pouvoir corrupteur de l’argent. Il s’agit d’anéantir toute résistance à leur volonté, même par ceux qui veulent leur tenir tête en raison de leurs convictions personnelles.

En somme, l’article 55 de cette loi, c’est une capitulation de l’État qui, au lieu de défendre le territoire national, l’offre à la convoitise irrépressible d’intérêts étrangers.

Comme une brebis dont on attache les pattes et qu’on soumet à la prédation d’une meute de loups.

À l’Assemblée nationale, le ministre Arcand a soutenu hier que ce pouvoir d’expropriation est un pouvoir de dernier recours. Il l’est dans les faits lorsque ce pouvoir est exercé par les pouvoirs publics puisque tout abus de leur part est sanctionné par l’électorat.

Dans le cas d’intérêts privés, il en est autrement puisque ces compagnies ne sont redevables qu’à leurs actionnaires. Ceux-ci demandent la maximisation du rendement de leur investissement. Or, contrairement à ce que dit le ministre, presque rien dans le projet de loi 106 ne précise les critères de l’utilisation de ce pouvoir et rien n’en précise les limites.

C’est un pouvoir absolu, accordé sans condition à des intérêts privés afin de leur permettre de faire main basse sur tout territoire convoité et d’obliger leurs propriétaires à le céder — sous la menace d’expropriation — au plus faible prix possible. En somme, il s’agit d’un pouvoir d’extorsion accordé légalement aux pétrolières.

De mémoire d’homme, je ne rappelle pas d’avoir connu un gouvernement aussi enclin à trahir effrontément les intérêts supérieurs de la Nation.

À mon avis, pour cette trahison de la nation québécoise, ce ministre est indigne de sa fonction. Conséquemment, il doit démissionner ou, à défaut, être démis de ses fonctions.

Références :
Le ministre Pierre Arcand défend le droit d’expropriation des pétrolières
Québec donne aux pétrolières le droit d’exproprier

Paru depuis :
Le projet de loi sur les hydrocarbures est adopté à Québec (2016-12-10)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Californie à sec

Publié le 9 mai 2015 | Temps de lecture : 3 minutes

La Californie est l’État américain le plus peuplé, avec 38 millions d’habitants. Cela représente 12% de la population des États-Unis.

C’est également l’État le plus riche. Son produit intérieur brut était de 2 287 milliards$ en 2012, soit le huitième de l’économie américaine.

Parce qu’il occupe plus de la majorité de la côte ouest-américaine, cet état jouit d’une multitude de climats, de tempéré à désertique.

Cette variété climatique permet de satisfaire un grand nombre de besoins agricoles. Si bien que la Californie est devenue le premier producteur des États-Unis, représentant 12,8% de la valeur totale de l’agriculture américaine (en 2007).

Mais voilà, il y a un problème. Cet État est frappé par une importante sécheresse, la pire depuis 1895. Elle dure depuis plusieurs années.

C’est ainsi que les barrages hydro-électriques manqueront d’eau dans un an, à moins d’averses abondantes entretemps.

L’épuisement des nappes phréatiques entraine déjà l’affaissement lent — 30 cm par an — de certaines routes.

Les sévères restrictions imposées par le gouverneur de l’État ont un effet limité puisque les producteurs agricoles en sont dispensés. Or cette industrie consomme à elle seule 80% de l’eau utilisée.

La production d’amandes accapare le dixième de l’eau produite par l’État. Pour produire une seule amande — pensez aux amandes Blue Diamond — il faut environ quatre litres d’eau. Pour une amande.

Les restrictions frappent donc la consommation domestique, responsable du 20% restant. Or presque les trois quarts de cette consommation servent normalement à l’extérieur, pour arroser le gazon, laver la voiture, ou remplir la piscine.

Afin de donner l’exemple, les belles fontaines municipales sont à sec.

Les Californiens — toujours animés par cet esprit civique qui suscite l’admiration — ont toutefois découvert qu’il y a une zone grise, non comptabilisée, entre le 80% agricole et le 20% résidentiel : c’est la ponction effectuée dans les nappes phréatiques par l’industrie de l’eau embouteillée.

La Californie compte 108 usines d’embouteillage d’eau dont personne ne sait exactement combien d’eau est utilisée. Chaque compagnie estime que cela constitue un secret commercial dont elle refuse la divulgation.

Mais on le sait dans le cas de Nestlé. Celle-ci a révélé qu’elle a siphonné 2,3 milliards de litres d’eau californienne en 2011, 2,4 en 2012, 2,6 en 2013 et 2,8 en 2014. Et ce, en vertu d’un permis dont le renouvellement lui coûte 524$ par année.

En d’autres mots, en dépit de la sécheresse importante qui sévit depuis 2011 en Californie, la compagnie a augmenté son embouteillage d’eau, afin de satisfaire la soif croissante de profit réclamée par ses actionnaires étrangers.

Il n’en suffisait pas plus pour susciter l’indignation des Californiens; 150 000 d’entre eux ont signé une pétition réclamant des mesures énergiques pour contrer le manque de civisme des compagnies d’embouteillage.

Références :
Bottling water without scrutiny
California drought spurs protest over ‘unconscionable’ bottled water business
Californie
La Californie manque d’eau
List of U.S. states by GDP
San Francisco : la fontaine Vaillancourt est à sec

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les loups du Parc Yellowstone

Publié le 24 mars 2014 | Temps de lecture : 1 minute

 

 

Voici une vidéo très intéressante (en anglais, sous-titrée en français) que M. Pierre Pinsonnault m’a fait découvrir récemment.

On y montre comment la réintroduction de loups au Parc national américain de Yellowstone en 1995 a provoqué un enrichissement de sa faune et de sa flore.

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Écrit par Jean-Pierre Martel