Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites…

Publié le 7 novembre 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
Cliquez sur l’image pour démarrer

Il existe des poèmes qui sont faits pour être lus à voix haute : ‘Le Mot’ de Victor Hugo est l’un d’eux.

Publié à titre posthume en 1888, il est écrit en alexandrins — c’est-à-dire en vers de douze syllabes.

Il est dit ici par André Dussolier.

À ceux qui voudraient s’amuser à le réciter, le voici.

Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.
Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes.
Tout, la haine et le deuil ! — Et ne m’objectez pas
Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas… —
Écoutez bien ceci :

                        Tête-à-tête, en pantoufle,
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l’oreille au plus mystérieux
De vos amis de cœur, ou, si vous l’aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d’une cave à trente pieds sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu.

Ce mot que vous croyez qu’on n’a pas entendu,
Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre,
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l’ombre !
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin.
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
— Au besoin, il prendrait des ailes comme l’aigle ! —
Il vous échappe, il fuit, rien ne l’arrêtera.
Il suit le quai, franchit la place, et cætera,
Passe l’eau sans bateau dans la saison des crues,
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez l’individu dont vous avez parlé.
Il sait le numéro, l’étage ; il a la clé,
Il monte l’escalier, ouvre la porte, passe,
Entre, arrive, et, railleur, regardant l’homme en face,
Dit : — Me voilà ! je sors de la bouche d’un tel. —

Et c’est fait. Vous avez un ennemi mortel.

Laissez un commentaire »

| Poésie | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 22 juin à 17h

Publié le 25 juin 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
Service d’ordre du festival Montréal baroque
Harmonia del Parnàs
Ruth Rosique, soprano
Marta Infante, mezzo-soprano
Marian-Rosa Montagut, cheffe et claveciniste

L’ensemble espagnol Harmonia del Parnàs présentait dimanche dernier des extraits de zarzuélas composés aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Née en Espagne au début du baroque, la zarzuéla est un genre lyrique mêlant dialogues parlés et chants, en plus de parties purement instrumentales (souvent sur des rythmes typiquement espagnols). La zarzuéla s’apparente ainsi à l’opéra comique français, né un siècle plus tard.

La venue à Montréal d’Harmonia del Parnàs était une occasion unique pour les festivaliers d’entrevoir la richesse de ce répertoire (qui comprend plus de vingt-mille zarzuélas répertoriées à ce jour).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 2e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 31 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 75 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 75 mm

Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

Laissez un commentaire »

| Culture, Festival de musique baroque, Musique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Francos du 21 juin 2025

Publié le 24 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Alice

Ce samedi 21 juin était la dernière journée des Francos de cette année.

Arrivé sur le site du festival vers 17h30, j’ai juste eu le temps de voir la seconde partie du récital d’Alice sur la scène des Brasseurs de Montréal.


Assiette de sandwich à la viande fumée

Avant d’aller voir le spectacle à l’affiche de 18h à 19h, je me suis procuré un sandwich à la viande fumée à la cantine mobile Dédé cuisine.

La portion de viande parait ici assez petite : en réalité, elle était adéquate. Toutefois, je me suis lassé très vite des frites faites à partir de frites congelées.

Alex Pic

Une fois rassasié, j’ai pu voir Alex Pic sur la scène Loto-Québec. Énergique et heureux d’être là, cet auteur-compositeur nous a fait passer un bon moment.

Papi Jay

De 19h à 20h, deux spectacles avaient lieu simultanément. D’abord le Québécois Papi Jay présentait son répertoire R&B sur la scène Spotify…

Sara Dufour

…alors que Sara Dufour présentait ses séduisantes compositions country-rock sur la scène Rogers.

Shreez

J’ai passé en coup de vent devant la scène Loto-Québec où le rappeur Shreez se produisait…

Arøne

…pour aller voir sur la scène Desjardins l’autrice-interprète bretonne Arøne (qui m’a laissé sur mon appétit).






Salebarbes

À 21h, sous un ciel humide, le quintette Salebarbes était en vedette à la Place des Festivals.

Des spectacles que j’ai vus cette année aux Francos, celui de Salebarbes est le seul qui fut davantage qu’un récital, c’est à dire une suite de chansons accompagnées (ou non) d’une courte présentation.

Ici, la mise en scène subtile du spectacle répondait au souci de mettre en vedette chacun des membres du groupe et de le faire briller.

Or justement, chacun des membres du groupe a eu une carrière solo (ou aurait pu en avoir une) tellement ces artistes maitrisent leur art à la perfection.

Toute la soirée, l’éclairage de scène rappelait celui des théâtres avant l’apparition de l’éclairage électrique, alors que les comédiens ou les chanteurs étaient éclairés par des rangées de bougies disposées au sol devant eux.

Ceux qui connaissent et apprécient ce groupe (je suis du nombre) s’attendaient à un spectacle de haute qualité et c’est précisément ce que Salebarbes a présenté généreusement pendant 90 minutes.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
  1re photo : 1/50 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 40 mm
  2e  photo : 1/50 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 150 mm
  3e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  4e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  5e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 110 mm
  6e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 142 mm
  7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 64 mm
  9e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 150 mm
10e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 70 mm
11e  photo : 1/120 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
12e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
13e  photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
14e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
15e  photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 90 mm

Laissez un commentaire »

| Culture, FrancoFolies, Musique | Mots-clés : , , , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 21 juin à 16h

Publié le 23 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes
Les artisans du concert

Samedi dernier, le festival Montréal baroque présentait un concert donné par des étudiants en musique ancienne de l’université de McGill. Ceux-ci accueillaient parmi eux quelques professeurs et des membres de la Bande Montréal baroque.

Lorsqu’on parle d’un spectacle étudiant, il serait facile de penser qu’on a affaire à des amateurs. Détrompez-vous.

Qu’ils soient au niveau de la maitrise ou du doctorat, ou même des dernières années du baccalauréat, les étudiants en musique de McGill ont déjà acquis une parfaite maitrise de leur art. Si bien que l’exécution de leur concert fut irréprochable.

Le programme comprenait des œuvres de quatre compositeurs.

D’abord la musique de scène composée par Matthew Locke pour la pièce The Tempest, créée à Londres en 1674.

Puis la troisième suite de la Water Music de Georg-Friedrich Haendel. Le tout se terminait par la Wassermusik TWC 55:C3 composée en 1723 par Georg-Philipp Telemann.

Elizaveta Miller, claveciniste

Le programme du festival ne précise pas qui dirigeait l’orchestre. Je présume que c’était la claveciniste. On la voit ici et, en arrière-fond, la créatrice du festival, l’honorable Susie Napper.

Alice Boissinot-Guastavino, soprano et gambiste

Le concert comprenait aussi l’air Zefiretti, che sussurrate, tiré de l’opéra Ercole sul Termodonte d’Antonio Vivaldi, créé à Venise en 1723.

L’interprétation remarquable d’Alice Boissinot-Guastavino fut un moment de grâce au sein d’un concert particulièrement séduisant.

Pour terminer, permettez-moi de vous présenter quelques photos que j’en ai rapportées. Comme d’habitude sur ce blogue, on cliquera sur une photo pour l’agrandir.










Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
  1re photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
  2e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 120 mm
  3e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 150 mm
  4e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 1250 — 150 mm
  5e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 150 mm
  6e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 142 mm
  7e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 2000 — 150 mm
  8e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 1600 — 150 mm
  9e  photo : 1/20 sec. — F/3,5 — ISO 1000 — 150 mm
10e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 150 mm
11e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 125 mm
12e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 150 mm
13e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 62 mm


Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

Laissez un commentaire »

| Culture, Festival de musique baroque, Musique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 20 juin à 19h

Publié le 22 juin 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
Cliquez sur la photo pour l’agrandir

À 19h le 20 juin, le festival Montréal baroque présentait en version concert l’opéra Los Elementos, composé par Antonio de Literes, et créé à Madrid en 1705.

Le programme distribué aux festivaliers résume le livret de l’opéra : en absence du Soleil, la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air — bref, les Éléments — s’affrontent pour régner sur le monde.

D’ici l’Aube, le Temps réussira-t-il à apaiser leurs rivalités et à rétablir entre eux l’équilibre et l’harmonie nécessaires au bon ordre des choses ?

C’est ce suspens que nous présentaient vendredi dernier l’orchestre Harmonia del Parnàs (de Valence) et les musiciens du festival Montréal baroque.






Les protagonistes

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
1re photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
2e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 150 mm
3e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 150 mm
4e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
5e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
6e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
7e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 150 mm

Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

Laissez un commentaire »

| Culture, Festival de musique baroque, Musique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal baroque 2025 – Le 19 juin à 19h

Publié le 22 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes




Artisans du spectacle

Le 1er novembre 1755, un tremblement de terre, suivi d’un tsunami, anéantit Lisbonne, alors la quatrième plus importante ville d’Europe. En quelques secondes, plus de cent-mille personnes trouvèrent la mort.

C’est dans cette capitale qu’on avait fait ériger quelques-uns des édifices les plus somptueux d’Europe, financés par les revenus colossaux que le Portugal ait tirés de ses plantations sucrières.

Échappèrent au désastre les monastères et les églises construits dans les hauteurs de la ville d’aujourd’hui, mais qui, à l’époque, faisaient partie de ses banlieues.

À travers toute l’Europe, l’évènement eut un retentissement considérable.

Dans toutes les principautés allemandes — qui, contrairement au Portugal, ne possédaient pas de colonies — les prédicateurs protestants utilisèrent la catastrophe pour illustrer la précarité de la vie humaine et la futilité de l’accumulation des richesses matérielles.

De sa lointaine ville d’Hambourg, le compositeur allemand Georg-Philipp Telemann participe alors à cet effort édifiant auprès des fidèles en mettant en musique des poèmes de sources diverses et des psaumes sous le titre de l’Ode au tonnerre (le thème du concert de ce soir).

Pour l’occasion, l’orchestre est composé d’une bonne partie des meilleurs praticiens montréalais de la musique baroque, auxquels se sont joints ceux de l’orchestre espagnol Harmonia del Parnàs (ou Harmonie du Parnasse), de Valence.

Dépourvu de récitatifs ou d’airs de bravoure, l’oratorio se compose de quelques chœurs et de nombreux airs.

Très estimé de son vivant, Telemann est un compositeur qu’on entend trop peu souvent de nos jours. Il est heureux que le festival Montréal Baroque nous ait présenté une de ses œuvres les plus populaires.

Les festivaliers qui veulent réentendre l’oratorio tout en suivant une traduction française (très, très grossière) du texte allemand peuvent cliquer sur ce lien et choisir la traduction qui leur convient.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8.
1re photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 40 mm
2e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 106 mm
3e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 75 mm
4e  photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 75 mm

Cliquez sur 2025, 2023, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

Laissez un commentaire »

| Culture, Festival de musique baroque, Musique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Francos du 18 juin 2025

Publié le 20 juin 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Kourage

Lauréat du premier prix à l’édition 2024 du concours Ma première Place des Arts, Kourage est déjà un artiste accompli. Très à l’aise sur scène, maniant l’autodérision dans la présentation de ses chansons, ce Louperivois (c’est-à-dire citoyen de Rivière-du-Loup) compose une pop séduisante qui m’a beaucoup plus.


Cantine des Brasseurs de Montréal

Et pendant que Kourage occupait la scène du pub des Brasseurs de Montréal de 17h à 18h, je me suis laissé tenter par ce ‘Houmous et pois chiches’ offert à deux pas.

Marie-Pierre Arthur

De 18h à 19h, sur la scène Loto-Québec, Marie-Pierre Arthur présentait le spectacle conçu autour de son plus récent opus, l’Album bleu devant un public conquis.


Malik Djoudi

De 19h à 20h les festivaliers étaient sollicités simultanément par Malik Djoudi sur la scène Rogers et par La Traversée sur la scène Spotify.

Le premier est un auteur-compositeur-interprète français qui nous a présenté son répertoire teinté d’émotion et de mélancolie.





La Traversée

Le quatuor La Traversée est né de la collaboration des Francos de Montréal et de celui de La Rochelle. Deux jeunes Québécois et deux jeunes Français ont uni leurs talents pour produire en peu de temps le spectacle présenté ici.

Ci-dessus, les photos individuelles présentent la Québécoise Vanille, le Français James Baker et la Française Coline Rio. Du lot, c’est cette dernière, soprano, qui s’est le mieux distinguée.

Malko

De 20h à 21h, deux spectacles se déroulaient simultanément. D’abord celui de Malko sur la scène Desjardins…


Galaxie

…et celui, énergique et bruyant, de Galaxie sur la scène Loto-Québec.


Tiken Jah Fakoly

Le clou de la soirée fut sans contredit le spectacle de Tiken Jah Fakoly.

Je dois vous avouer que je ne connaissais pas cet artiste extraordinaire, originaire de la Côte-d’Ivoire. J’ai été renversé par son talent.

À plusieurs reprises, l’assistance connaissait par cœur le texte de ses chansons engagées.

Son interprétation de Plus rien ne m’étonne fut un grand moment d’émotion.

Chapeau bas, monsieur Tiken Jah Fakoly.

Comme d’habitude, on cliquera sur une photo pour l’agrandir.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 (16e photo) + multiplicateur de focale MC-14 (les autres photos)
  1re photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 640 — 56 mm
  2e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 150 mm
  3e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 70 mm
  4e  photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 56 mm
  5e  photo : 1/400 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
  6e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 320 — 70 mm
  7e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 3200 — 210 mm
  8e  photo : 1/400 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 56 mm
  9e  photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 150 mm
10e  photo : 1/320 sec. — F/4,5 — ISO 640 — 210 mm
11e  photo : 1/190 sec. — F/4,5 — ISO 400 — 190 mm
12e  photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 6400 — 200 mm
13e  photo : 1/200 sec. — F/4,5 — ISO 3200 — 90 mm
14e  photo : 1/250 sec. — F/4,5 — ISO 1600 — 210 mm
15e  photo : 1/320 sec. — F/4,5 — ISO 5000 — 125 mm
16e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 40 mm

Laissez un commentaire »

| Culture, FrancoFolies, Musique | Mots-clés : , , , , , , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Francos du 15 juin 2025

Publié le 16 juin 2025 | Temps de lecture : 6 minutes

Ces jours-ci, je me livre à une multitude d’expériences photographiques. Si bien que je suis en retard dans l’écoute des émissions télévisées que j’ai enregistrées (dont le Téléjournal de Radio-Canada).

C’est donc en début de soirée que j’ai appris que les Franco de Montréal débutaient il y a deux jours.

Or j’aime bien y assister. Les festivaliers sont plaisants. Le climat québécois est généralement chaud et beau en juin. Et le programme permet de découvrir des talents qui nous sont inconnus.

Bref, je me suis empressé d’y aller.

Ma première escale fut à un kiosque d’information pour y obtenir le programme du festival.

Cliquer sur la photo pour l’agrandir

Sur cette carte du site, j’ai ajouté une pièce de 10¢. Si vous cliquez afin de consulter sa copie à plus haute résolution et que vous la réduisez de manière à ce que cette pièce de monnaie apparaisse en taille réelle sur l’écran de votre ordinateur ou de votre tablette, vous verrez que les noms des scènes où se déroule le festival sont en petits caractères illisibles.

Pourtant, sur cette carte, il y a plein d’espaces gris pour identifier les scènes de manière lisible.

Selon les préposés au kiosque d’information, il faut utiliser son téléphone ‘intelligent’ pour agrandir la carte et pouvoir la consulter…

Blynk

Arrivé sur le site peu après 20h, mon premier arrêt fut à la scène Desjardins, où Blynk se produisait. Présenté comme une étoile montante de la scène R&B montréalaise, ce Lavalois né au Liban fusionne des influences occidentales et orientales (notamment par des mélismes dans sa manière de chanter).

Les Dales Hawerchuk

Au même moment les Robervalois du quatuor Les Dale Hawerchuk faisaient entendre leur rock alternatif, aussi vigoureux que bruyant, sur la scène Loto-Québec.

Leur spectacle fut le seul de la soirée à bénéficier d’un éclairage de scène digne de ce nom.

Le nom du groupe vient de celui du hockeyeur des Jets de Winnipeg, Dave Hawerchuck, dont les membres du groupe sont des admirateurs.

Je me suis attardé longuement à les écouter avec plaisir.



Kiosque de la SAQ

Sur mon chemin vers la scène principale du festival, j’ai été intrigué par le kiosque de la Société des alcools du Québec.

Ce kiosque est composé de quatre grandes alvéoles peu profondes décorées aux couleurs des pastilles qui décrivent les vins de la SAQ (exemple : Fruité et pétillant). Les festivaliers étaient invités à prendre place à l’intérieur de celle de leur choix.

Devant eux, une caméra, entourée d’un cercle lumineux, servait à la fois à les éclairer et à enregistrer un clip vidéo de quelques secondes.

Lorsqu’ils jugent ce clip intéressant, l’opérateur clique un bouton et l’écran affiche un code QR. Il suffit alors aux participants d’utiliser le lecteur QR de leur téléphone pour télécharger le clip et ainsi le publier sur leurs médias sociaux. Sur ke site de la SAQ, le clip est disponible pendant 24 heures.

P’tit Béliveau

Le grand spectacle de la soirée fut celui du P’tit Béliveau sur la scène Rogers de la place des Festivals.

Quelle extraordinaire leçon pour nous tous qu’offre P’tit Béliveau.

Oubliez ces artistes acadiens qui parlaient une langue savoureuse héritée de la région de la France où étaient nés leurs ancêtres. Ces artistes ont été remplacés par une nouvelle génération de chanteurs qui, tel le canari dans la mine, témoignent de l’état de louisianisation de la société acadienne.

À ceux qui voient positivement la bilinguisation de Montréal, réveillez-vous; notre bilinguisation collective n’est qu’une étape vers l’assimilation du peuple francoQuébécois. La parlure du P’tit Béliveau est le fruit d’une bilinguisation massive, quand toute une collectivité se dirige vers son extinction culturelle. C’est un bilinguisme asymétrique, caractérisé par un anglais parlé correctement, mais où le ‘français’ devient au fil des générations un patois à moitié compréhensible jusqu’à devenir dépourvu d’intérêt.

Comme les notables de l’Inde qui admiraient leur colonisateurs anglais au point de se costumer comme eux, P’tit Béliveau portait hier le kilt des mercenaires écossais qui ont déporté les Acadiens entre 1755 et 1763.

Triste spectacle.




Poutine Fish & Chips, le chef et son assistante

Ayant quitté promptement le P’tit Béliveau, je me suis dirigé vers la scène Spotify où un autre spectacle se déroulait.

C’est en passant devant une cantine qui offrait des mets à déguster sur le pouce que j’ai réalisé que j’avais faim.

En écoutant la prochaine artiste, pourquoi ne pas le faire en mangeant quelque chose d’aussi peu bruyant qu’une poutine ? pensais-je.

D’autant plus que celle que j’ai choisie, malgré son nom de Fish & Chips, est une poutine accompagnée d’une généreuse portion de morue panée. Donc sans chips.



Thaïs

Née a Paris, mais naturalisée Québécoise en bas âge, Thaïs (c’est son prénom) est une autrice-compositrice-interprète qui ne cachait pas sa joie d’être aux Francos en dansant au son de sa pop électro.

Maniant maladroitement mon appareil photo d’une main et ma poutine de l’autre, j’ai fait de mon mieux pour capter Thaïs dans l’épais nuage de propylène glycol au sein duquel elle a performé durant toute sa prestation.

Bref, un spectacle aussi sympathique que festif.

Victime

Apparemment, les organisateurs des Francos ont eu la bonne idée de donner congé à leurs éclairagistes pour la fête des Pères et de créer plutôt de l’atmosphère sur scène avec de la boucane de propylène glycol. Ce qui est beaucoup plus économique.

C’est donc dans un brouillard épais et sombre, pire que celui vu précédemment, que Victime a présenté son spectacle nocturne, habillée pour la circonstance d’un ample déshabillé vaporeux.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14
  1re photo : 1/500 sec. — F/9,0 — ISO 200 — 56 mm
  2e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 210 mm
  3e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 56 mm
  4e  photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 85 mm
  5e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 73 mm
  6e  photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 73 mm
  7e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 3200 — 210 mm
  8e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 56 mm
  9e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 56 mm
10e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 56 mm
11e  photo : 1/50 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 87 mm
12e  photo : 1/50 sec. — F/4,5 — ISO 6400 — 56
13e  photo : 1/200 sec. — F/4,5 — ISO 3200 — 85 mm

2 commentaires

| Culture, FrancoFolies | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La menace d’Arès, dieu de la guerre
par Jean-Pierre Martel

Publié le 3 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Ce fut déjà tout or, tout encens.
Ce fut à l’époque où nos pieds foulaient le sable chaud,
Où nos fouets dominaient la rage,
Et où la famine emportait les enfants des autres.

Maintenant, le feu consume les montagnes,
Les récoltes se sont desséchées,
Et les rivières se remplissent de sang.

Le vide habite nos temples.
Les femmes accouchent de mort-nés.
Les écritures virevoltent au vent.
Tandis que le sol vibre au bruit des armes.

Les fidèles apeurés
Adressent des vœux pieux :
Leurs prières sont sans écho,
Leurs Idoles, pétrifiées.

D’autres dansent et s’enivrent
Comme s’ils ignoraient
Que la jungle envahit déjà nos cités,
Et que la rouille corrompt nos épées.

Voyez : nos ennemis étendent leur empire.
Alors que cogne à nos portes la Grande faucheuse.

Quel conjoint mourra en premier ?
Qui connaitra la pire agonie ?
Combien de cheveux par poignée ?
Combien de chair par lambeau ?

Parfois, les nuits de nouvelle lune,
Un murmure, porté par la brise,
Répète doucement du fond de la forêt sombre
Qu’il n’est pas trop tard.

Mais il ajoute que si nous attendons qu’Arès
Apparaisse comme notre dernier espoir,
Nous découvrirons, repentants,
Que les prières les plus ferventes
Lui sont adressées par ceux-là mêmes,
Nombreux, que nos fouets
Ont su si bien faire taire.
 

3 commentaires

| Poésie | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La Science est Lumières, la croyance chimères 
par Jacques Légaré, ph.d. en philosophie politique

Publié le 2 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Ce n’est pas un effroi que l’espace fait voir
Ni le fond infini d’un horrible trou noir.
C’est la chance et l’élan où notre vie patrouille
Comme un poisson fringuant au ruisseau y farfouille.

L’ardeur de tout croyant le chauffe et le séduit;
Mais son bon sens inné à tel feu se réduit.
Il est presque impossible à imposer l’étude
Au citoyen borné qui la dit platitude.

Des crimes les plus noirs ont souillé tous les dieux.
Ils les justifient tous nous pétant dans les yeux :
La violence et le feu, le mensonge et l’inceste,
Le vol, l’assassinat, et tout ce qu’on déteste.
C’est l’ordre impératif dicté des Immortels
À notre âme asservie par leurs tourments cruels.

Serment d’un bigot fanatique :
« Je n’adore qu’un dieu, maître de l’univers,
Sous qui tremblent le ciel, la terre, et les enfers,
Un dieu qui, nous aimant d’une amour infinie,
Voulut mourir pour nous avec ignominie,
Et qui par un effort de cet excès d’amour,
Veut pour nous en victime être offert chaque jour.»

(Pierre Corneille)

Il aurait pu encore en ajouter des bonnes
Que n’aurait jamais dit un gamin de trois pommes :
« Vaut mieux le dur supplice au beau lit d’une femme »
ou
« J’aspire moins à sa peau qu’au chalumeau en flamme
Pour jouir de mon Salut payé d’atrocités
 »…

…Que seul voudrait pour tous les faux saints patentés.
 

Laissez un commentaire »

| Poésie | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel