Le parc Jean-Drapeau (3e partie)

Publié le 28 août 2025 | Temps de lecture : 4 minutes


 
Le troisième texte de cette série est consacré à la partie de l’ile Sainte-Hélène située au sud de la boucle que crée le chemin du Tour de l’ile.


Pavillon Hélène de Champlain

Construit en brèche (une pierre brun rougeâtre) en deux étapes en raison de la guerre (de 1938 à 1939 et de 1951 à 1953), le pavillon Hélène de Champlain adopte le style des maisons traditionnelles québécoises (point 1 sur la carte). Il est l’œuvre des architectes Émile Daoust et Donat Beaupré,

L’édifice fut transformé en restaurant de luxe en 1955.

Il connut ses heures de gloire en 1967 alors qu’il servait de salle de réception destinée à accueillir les chefs d’État qui, tour à tour, venaient honorer de leur présence le pavillon représentant leur pays à Expo67.

Depuis, ce bâtiment est à l’abandon.

Cosmotome No 7 (1964), d’Yvette Bisson

À l’arrière, sa roseraie en hémicycle — conçue par Louis Perron, le premier paysagiste Québécois francophone — n’est pas complètement à l’abandon puisqu’on y tond le gazon.

On y trouve la sculpture Cosmotome No 7. Au fil des années, cette sculpture en béton armé s’était tellement dégradée que la ville de Montréal l’a remplacée par une réplique.

La Bioshère de Montréal

La Biosphère de Montréal est un des chefs-d’œuvre architecturaux du XXe siècle (point 2).

Conçu par les architectes Richard Buckminster-Fuller et Shoji Sadao, ce dôme géodésique (le plus vaste au monde) était originellement le pavillon américain à l’Expo67. Il y fut le plus visité avec 5,3 millions d’entrées, sans compter tous ceux qui l’ont traversé quelques instants en mini-rail.

En 1976, un incendie consuma son revêtement de polymère, mais laissa intacte sa structure d’acier.

Depuis 2021, la Bioshère est intégrée au complexe muséal Espace pour la vie de la ville de Montréal. On y présente des expositions consacrées à l’environnement.

Signe solaire (1967), de Jean Lefébure

Plus connu comme peintre, le sculpteur montréalais Jean Lefébure a utilisé l’acier, le béton, la fibre de verre, la limaille de bronze et de la résine époxy pour réaliser cette œuvre.


Une des aires pour piqueniquer sur l’ile (point 4)
Station de métro (point 5)
Complexe aquatique

C’est en 1953 que fut inauguré le complexe aquatique de l’ile Sainte-Hélène (point 6). En plus de jeux d’eau, il comprend trois grands bassins.

Celui qu’on voit au loin sur la photo est la piscine réservée aux équipes sportives de plongeon.

Au centre se trouve la piscine à pente progressive. D’une superficie de 3 557 m², son fond est tapissé de caoutchouc rembourré pour le confort et la sécurité des enfants.

Le complexe comprend également une troisième piscine publique (hors champ) consacrée à la nage en longueur.

La Ville imaginaire, de Charters de Almeida (1997)

Pour célébrer le trentième anniversaire de l’Expo67, la Société de transport de Lisbonne a donné cette œuvre à la Société de transport de Montréal (point 7).

À son tour, cette dernière l’a offerte à la ville de Montréal.


Les Trois disques (1967), d’Alexandre Calder

Alexander Calder créa Trois disques pour décorer le site de l’Expo67. Haute de 21,3 mètres, c’est une des plus grandes sculptures du XXe siècle.

Elle fut le don à l’Expo67 de l’International Nickel Company of Canada. Celle-ci convainquit Calder de la réaliser dans un alliage brut d’acier et de nickel (et non en fer peint, comme il en avait l’habitude).

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet + objectifs PanLeica 8-18 mm (1re, 2e, 3e, 5e et 8e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (4e, 6e et 7e photos) et Lumix 14-45 mm (9e, 10e, 11e et 12e photos) + les filtres de l’infrarouge Jaune 3629.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Ukraine amputée ? Le fond du problème

Publié le 27 août 2025 | Temps de lecture : 1 minute
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Le texte ci-dessus a été censuré par Radio-Canada.

Officiellement, ce média justifie ainsi sa décision : ‘Vous avez enfreint les directives de la communauté concernant les propos inappropriés ou les jurons.

En réalité, ce texte est ‘inapproprié’ parce qu’il contredit le narratif fallacieux que Radio-Canada entretient depuis le début au sujet de la guerre russo-ukrainienne et qui sert à manipuler l’opinion publique d’ici.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Ukrainiens face à la capitulation

Publié le 26 août 2025 | Temps de lecture : 7 minutes

Introduction

En novembre 2024, la firme de sondage Gallup publiait les résultats d’une consultation populaire selon laquelle une faible majorité d’Ukrainiens (57 %, après répartition des indécis) étaient favorables à une paix obtenue dans les plus brefs délais. Et ce, même au prix de concessions territoriales à la Russie.

Toutefois, en juin 2025, l’Institut international de sociologie de Kyiv (IISK) rendait public un sondage qui, à l’inverse, indiquait que le refus catégorique de céder des territoires actuellement conquis par la Russie était majoritaire à 58 % (après répartition des indécis) au sein de la population ukrainienne.

Mais voilà qu’un nouveau sondage Gallup relance la controverse; l’appui à une paix négociée dans les plus brefs délais serait passé de 57 % en octobre 2024 à 74 % en juillet 2025 (après répartition des indécis).

Analyse du sondage Gallup

Le graphique ci-dessus représente l’évolution de l’appui des Ukrainiens à une paix négociée de 2022 à aujourd’hui. Ce qui est frappant, c’est sa symétrie; sa moitié gauche est presque l’image inversée de sa moitié droite.

La contre-offensive ukrainienne de l’été 2023, annoncée longtemps d’avance, avait suscité beaucoup d’espoir. Mais son échec semble avoir été le point de bascule de la confiance des Ukrainiens en une victoire de leur pays contre la Russie.

À chacun des mois de 2024, la Russie a gagné plus de territoire ukrainien qu’elle en a perdu. Le cumul des gains russes pour 2024 est évalué à 3 200 km².

La suite presque ininterrompue de mauvaises nouvelles sur le front a finalement eu raison de l’optimisme de nombreux Ukrainiens, selon Gallup.

De plus, la victoire électorale de Donald Trump en novembre 2024 a coïncidé avec un changement de vocabulaire au sein des chancelleries occidentales. Jusqu’alors, jamais le mot ‘paix’ n’était prononcé.

Jusqu’alors, toute personne en Occident qui se disait favorable à une résolution diplomatique au confit russo-ukrainien était immédiatement qualifiée de ‘munichoise’, une allusion à ces dirigeants européens qui ont cru naïvement acheter la paix en consentant à l’invasion de la Tchécoslovaquie par Hitler.

Depuis l’élection de Trump, les mots ‘cessez-le-feu’ et ‘négociations’ sont apparus dans la bouche des dirigeants occidentaux.

Cette évolution se constate également en Ukraine. En juillet 2025, 69 % des répondants (ou 74 % après répartition des indécis) souhaitaient que des négociations de paix débutent dans les plus brefs délais.

Il est à noter que la formulation de la question posée cette année n’est pas identique à celle posée l’an dernier. En effet, en 2024, Gallup demandait l’appui à une paix négociée dans les plus brefs délais même au prix de concessions territoriales à la Russie. Alors que la question de cette année n’en fait pas mention, probablement parce que dans l’esprit des répondants, cela est implicite.

Depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991, la vie politique du pays a été caractérisée par une alternance de gouvernements qui étaient favorables à l’adhésion du pays à l’Otan et de ceux qui y étaient opposés.

C’est après l’indépendance de la Crimée et son rattachement à la Russie en 2014, l’Ukraine s’est définitivement engagée dans un processus d’adhésion à l’Otan. Au point d’inscrire cet objectif dans la constitution du pays.

Toutefois, au cours des douze derniers mois, l’optimisme a chuté quant à une adhésion à l’Otan à brève ou à moyenne échéance.

Il est à noter que cette question ne leur demande pas s’ils sont favorables à cette adhésion, mais seulement s’ils croient que cela se réalisera dans un avenir plus ou moins rapproché.

Le souhait de voir leur pays adhérer à l’Union européenne (UE) a toujours été majoritaire en Ukraine.

Si bien que cette idée fait consensus au sein la classe politique ukrainienne. Tous les gouvernements depuis l’indépendance — qu’ils aient été pro-russes ou pro-otaniens — ont partagé cette volonté commune de voir leur pays adhérer à l’UE.

En Occident, on ignore généralement que Vladimir Poutine lui-même ne s’y est jamais opposé.

C’est sans doute pourquoi l’espoir d’adhérer à l’UE se maintient en Ukraine en dépit de tout.

Le sondage de l’Institut international de sociologie de Kyiv (IISK)

Du 15 mai au 3 juin 2025, l’IISK a effectué un sondage téléphonique automatisé au cours duquel les participants répondaient en appuyant sur les touches de leur clavier.

Les personnes sollicitées habitaient toutes les régions de l’Ukraine à l’exception des territoires occupés par la Russie. Comme ce fut le cas pour le sondage Gallup.

En fonction du nombre de répondants (environ 500 personnes), la marge d’erreur est inférieure à 5,8 %.

Au sujet de la possibilité de concessions territoriales dans le cadre d’une négociation de paix, 52 % des Ukrainiens s’y opposent (58 % après répartition des indécis).

Il est à noter qu’avec le temps, la formulation de cette question a varié. Quand la question précise que ces concessions territoriales seraient irréversibles — ce qui signifie l’abandon de toute idée de les reconquérir un jour — l’opposition aux concessions territoriales grimpe à 68 % (74 % après répartition des indécis).

Quant à la concession à la Russie d’oblasts dans leur entièreté alors que la Russie n’en a conquis qu’une partie, l’opposition atteint 78 % (85 % après répartition des indécis).

Alors que Gallup affirme que le consentement à des pertes territoriales est majoritaire dans toutes les régions du pays, les résultats de l’IISK indiquent plutôt que les Ukrainiens ukrainophones de l’Est du pays s’opposent catégoriquement à ce que leur oblast devienne russe.

Ce qui est tout à fait plausible et contribue donc à la crédibilité des résultats de l’IISK.

Conclusion

En temps de guerre, exprimer sa foi en la victoire finale du pays peut révéler son degré de patriotisme.

Voilà pourquoi, sur un sujet aussi clivant que l’issue de la guerre, tout sondage doit révéler le pourcentage des gens qui ont refusé de répondre puisque cela est un indice de la confiance qu’ils accordaient en l’impartialité des sondeurs.

Malheureusement, ni Gallup ni l’IISK n’ont révélé le nombre de personnes qui ont refusé de participer à cette consultation (en raccrochant, tout simplement, dans le cas du sondage automatisé de l’IISK).

Cette omission est regrettable.

À défaut de pouvoir trancher entre leurs résultats, on peut néanmoins affirmer que le pourcentage des Ukrainiens qui souhaitent la paix dans les plus brefs délais, même au prix de concessions territoriales à la Russie, est compris entre 42 % (IISK) et 74 % (Gallup).

Références :
Dynamics of readiness for territorial concessions and impact of interpreting ‘Territorial concessions’
Half of Ukrainians Want Quick, Negotiated End to War
Contre-offensive ukrainienne de 2023
La Russie a conquis 3 200 km² de territoire ukrainien en 2024, mais le rythme de sa progression a ralenti en décembre
Les Ukrainiens et la paix
Relations entre l’OTAN et l’Ukraine
Ukrainian Support for War Effort Collapses

Paru depuis : Putin says Russia doesn’t oppose Ukraine joining the EU (2025-09-02)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Collège LaSalle et les charognards du peuple francoQuébécois

Publié le 25 août 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Les mécanismes de l’assimilation

L’anglicisation de Montréal s’opère par trois moyens.

Premièrement par des flux migratoires qui dépassent largement notre capacité d’intégration.

Deuxièmement par un marché de l’emploi où la connaissance de l’anglais est exigée illégalement pour des postes où cette connaissance n’est pas essentielle.

Et troisièmement par le financement public des études post-secondaires en anglais effectuées par des étudiants francophones.

Le PQ vs la CAQ

Les programmes électoraux du PQ et de la CAQ sont très différents quant au financement des études post-secondaires.

Pour le PQ, si un étudiant francophone veut faire ses études en anglais, il est libre de le faire, mais totalement à ses frais.

Toutefois, s’il veut que l’État subventionne ses études, il doit les effectuer en français. En somme, l’école gratuite au Québec, c’est celle en français.

Tout comme l’école gratuite en Allemagne est celle en allemand. Celle en Italie, c’est en italien. Et ainsi de suite.

La seule exception, c’est le droit des angloQuébécois d’accéder à des études publiques dans leur langue. Un droit que le PQ entend respecter, même après l’accession du Québec à l’indépendance.

Toujours un peu molle quand vient le temps de défendre le français, la CAQ a préféré une solution de ‘compromis’.

Ce compromis, ce n’est pas de combattre l’anglicisation au Québec, mais de le plafonner à son niveau actuel. Ce qui est une manière de le pérenniser.

Malheureusement pour elle, ce que la CAQ est en train de découvrir, c’est que l’anglicisation n’est pas seulement un phénomène qui menace la survie du peuple francoQuébécois; c’est aussi une industrie. Et une industrie payante.

C’est ainsi qu’un collège privé s’obstine à violer une loi qu’il juge contraire à ses intérêts.

Dura lex sed lex

Ces jours-ci, le Collège LaSalle se plaint des pénalités (qu’il juge abusives) pour avoir violé la loi québécoise qui exige la limitation de l’accès des étudiants francophones aux études post-secondaires en anglais.

Si le Collège LaSalle est miné par des pénalités, c’est qu’il s’agit d’un multirécidiviste qui a longtemps fait fi de la loi, tant que ses finances le lui permettaient. Maintenant que les pénalités croissantes minent sa survie, il implore la pitié.

Pour être respectée, une loi doit être dissuasive. Et pour l’être, elle doit faire mal à ceux qui l’enfreignent.

La disparition du Collège LaSalle serait un signal fort pour ces maisons d’enseignement supérieur (Cégep et universités) qui, à Montréal, font partie de la machine assimilatrice à l’anglais.

Le petit Collège LaSalle est donc le canari dans la mine.

Références :
L’anglicisation du Québec et la Caisse de dépôt et placement
Quotas linguistiques : le torchon brûle entre Québec et le Collège LaSalle

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pour célébrer la Journée internationale de la photographie

Publié le 22 août 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
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Après avoir présenté à l’Académie des sciences son invention du daguerréotype — le procédé photographique le plus avancé à l’époque — Louis Daguerre en céda les droits au gouvernement français.

En retour, ce dernier plaça l’invention dans le domaine public le 19 aout 1839. Depuis ce temps, cette date est la Journée mondiale de la photographie.

Afin de célébrer cet anniversaire, le magazine électronique dpReview a décidé cette année de lancer un appel de photos créées entre le 19 et le 21 aout.

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Puisque les seules photos que j’ai prises au cours de ces trois jours l’avaient été le matin de la date limite, j’ai donc soumis l’une d’entre elles. Celle-ci s’est retrouvée accompagnée du texte suivant (traduit en français) :

« Après deux ans de recherche, Jean-Pierre Martel a mis au point un nouveau style de photographe infrarouge appelé ‘Infrarouge Jaune 3629’. Sa caractéristique est de révéler les pigments secondaires du règne végétal responsables des couleurs vives qu’adoptent les feuillus en automne. Ce qui donne un polychromatisme inédit en photographie infrarouge. Cette photo a été prise à l’aide d’un appareil OM-D e-m5.»

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le parc Jean-Drapeau (2e partie)

Publié le 21 août 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
(c) 2025 — Google Earth

Le deuxième volet de cette série est consacré à la moitié sud de la boucle que crée le chemin du Tour de l’ile.


Chalet de la Plaine des jeux

Présentement en terre battue (mais éventuellement gazonnée), la Plaine des jeux est située à un demi-kilomètre au sud du fort de l’ile Sainte-Hélène. Elle correspond au point 1 sur la carte ci-dessus.

Destinée à être le lieu de compétition, cette plaine est surmontée de gradins en pierre. Ceux-ci font face au fleuve. Derrière eux se trouve un chalet en pierre de brèche et au toit en cuivre.

À la suite d’épreuves sportives, le chalet offre un lieu de rencontre aux participants. On y trouve des tables et des chaises, des microondes, et des toilettes.

Cimetière anglais

Du côté opposé de l’ile, se trouve le cimetière anglais (point 2).

De 1828 à 1878, les soldats décédés au cours de leur mission au fort de l’ile Sainte-Hélène y étaient enterrés.

En 1915, on exhuma les sépultures à Montréal, mais on conserva ce monument commémoratif.




Aires de tranquillité

La partie centrale de l’ile est traversée de nombreuses allées au bord desquelles on peut, en été, profiter de la fraicheur des lieux (point 3).

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5 infrarouge à spectre complet + objectifs PanLeica 8-18 mm (3e photo) et Lumix 14-45 mm (les autres photos) + les filtres de l’infrarouge Jaune 3629.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Montréal veut un ‘Top Gun’ responsable de l’itinérance

Publié le 20 août 2025 | Temps de lecture : 4 minutes


 
Un peu comme Donald Trump, l’administration Projet Montréal aimerait que les sans-abris disparaissent de sa vue.

Lors de la pandémie au Covid-19, les politiques municipales ont consisté à enfermer les itinérants dans des endroits clos (des motels) où le risque de contamination était considérable.

Dernièrement, ces politiques consistaient à les chasser de leurs campements, à détruire leurs biens, et à les envoyer vers des refuges… où ils sont refusés par manque de place. Résultat : on les voit un peu partout.

Ces jours-ci, sa solution miracle est de nommer un ’Top Gun’, c’est-à-dire un ministre qui serait responsable de l’itinérance au Québec.

La mairesse de Montréal n’en manque jamais une pour proposer des solutions qui, en soi, ne règlent rien. Ici, qui ne font qu’alourdir la fonction publique québécoise.

Selon la mairesse de Montréal :

Je pense que de nommer un ministre responsable de l’itinérance, ça enverrait un message extrêmement fort comme quoi on va travailler sur le maintenant, mais aussi sur l’avenir.

Pour que ce nouveau ministère puisse combattre efficacement l’itinérance, il lui faut des pouvoirs. Et pour les exercer, il lui faut un ou plusieurs sous-ministres, des fonctionnaires, des conseillers juridiques et du personnel administratif.

De plus, on devra aménager des locaux pour leur permettre de fonctionner.

Il faudra également que ce ministère ait la possibilité de consulter des experts. Dont des conseillers en relations publiques, afin que les mesures adoptées soient présentées positivement et ne suscitent pas la controverse sur les médias sociaux.

Comme tous les ministres, cette personne disposera d’une voiture de service.

Bref, au minimum, on parle d’un budget de plusieurs millions de dollars par année.

Chaque million dépensé pour le fonctionnement du ministère représente deux-cent-mille repas à 5$.

Mais ces millions de dollars, pourquoi faut-il les dépenser ? Pour envoyer un message fort.

Un message fort, ça ne corrige pas la faim et cela ne protège pas des intempéries. Mais c’est très important, nous dit la mairesse, après sept ans de réflexion à la tête de la ville.

Aux dernières élections municipales, Projet Montréal (le parti de Valérie Plante) a promis de faire construire 60 000 logements sociaux ou abordables.

De nos jours (soit trois ans plus tard), seulement 1,5 % de cette promesse a été réalisée. À ce rythme, cela prendra 200 ans… si, évidemment, Projet Montréal demeure au pouvoir pendant deux siècles.

De plus, dans l’arrondissement d’Hochelaga-Maisonneuve (détenu par Projet Montréal), cela prend en moyenne 18 mois pour approuver n’importe quel projet de construction domiciliaire. Pas dix-huit semaines (ce qui serait déjà trop) : dix-huit mois.

La crise de l’itinérance n’a pas été causée par Projet Montréal. Toutefois, du fait que cette crise est intimement reliée à celle du logement, ce parti municipal en porte une lourde responsabilité lorsqu’on pense que de nos jours, des travailleurs à faible revenu se retrouvent à la rue parce qu’incapables de trouver un logement qu’ils peuvent se payer.

Et si le parc immobilier de Montréal comptait 60 logements de plus, cela correspondait à des immeubles neufs où les refuges pour sans abris pourraient créer des antennes pour y loger des gens dans le besoin.

Ceci étant dit, entre les petits bourgeois de Projet Montréal — qui se plaisent à manger (à nos frais) des huitres à 300$ à Paris ou à boire du vin à 60$ la bouteille à Vienne — et la haute bourgeoisie libérale d’Ensemble Montréal, il est à parier que cela ne changera grand-chose quant à l’attitude répressive de la ville à l’égard des itinérants.

Références :
À Montréal, bloquer la construction domiciliaire est payant
Les itinérants-campeurs et la gestion du risque
Montréal réclame un « top gun » de l’itinérance à Québec

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Exemples d’images crées par intelligence artificielle

Publié le 18 août 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Après l’inscription à Freepik, on peut obtenir gratuitement un certain nombre d’images créées par intelligence artificielle (IA) à partir du descriptif qu’on lui soumet.

Une première fois, j’ai fait faire celle qui illustre le texte La cote de crédit du Québec et les cigales caquistes (ci-dessous).
 

 
La deuxième fois, c’était pour coiffer le texte Les obligations d’épargne du Québec ou la sécurité financière absolue. L’idée était simple. Et le résultat me convenait parfaitement :
 

 
Il y a deux jours, il m’est venu à l’esprit de faire la même chose pour le texte La mode éphémère.

À cette fin, le descriptif que j’ai soumis au moteur d’IA de Freepik était le suivant :

En fin de journée, une paire de souliers noirs, aux bouts extrêmement pointus et aux talons dorés, est offerte dans la vitrine d’un magasin. Autour d’eux, le décor est parsemé de diamants qui scintillent. Dans le reflet de la vitrine, on voit au loin, la silhouette de la tour Eiffel sur un ciel couchant.

Le résultat fut celui-ci :
 

 
Le talon n’est pas doré, mais en général, l’image obtenue respecte l’idée.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La mode éphémère

Publié le 18 août 2025 | Temps de lecture : 3 minutes


 
En 2003, lors de mon premier voyage ‘officieux’ à Paris, une des choses qui m’avait frappé, c’est que toutes les boutiques de chaussures pour dames offraient des souliers aux bouts excessivement pointus.

En les voyant, je m’étais dit : « C’est tellement ridicule. Jamais les Montréalaises n’accepteront de porter des souliers pareils

Et l’été suivant, tous les magasins de la rue Sainte-Catherine n’offraient plus que cela.

Évidemment, deux ans plus tard, on ne voyait plus personne les porter. Et pour cause. Cela faisait tellement Paris 2003. Ou pire : Montréal 2004.

Déjà, deux ans à porter des souliers dans lesquels les orteils sont coincés dans un espace trop petit pour eux, et à acheter des pansements Scholls contre les ampoules au talon, ça suffit.

Voilà pourquoi, à mes oreilles, mode éphémère sonne comme comme un pléonasme.

Évidemment, j’entends parfois des gens parler d’un style qui a traversé le temps. La formule est jolie. Mais quand j’essaie de trouver un exemple de ‘mode qui a traversé le temps’, c’est étrange, rien ne me vient à l’esprit…

Pas mes beaux pantalons à pattes d’éléphant. Pas mes chemises psychédéliques de l’époque hippie. Pas même mes vestons à épaulettes disproportionnées des années 1980.

Portant, ils sont tous là, bien rangés, à attendre que la mode revienne…

Il y a quelques jours, je lisais un article qui visait, à juste titre, à nous conscientiser au sujet du gaspillage vestimentaire. Selon l’article — qui prenait les produits Shein comme un exemple de mode éphèmère — des millions de tonnes de vêtements sont jetés chaque année.

Malheureusement, l’article oubliait de nous préciser le pourcentage de ce gaspillage qui est causé par les boutiques Shein.

Que des boutiques chinoises permettent aux étudiants et aux travailleurs moins fortunés d’accéder à la mode sans se ruiner, cela me semble louable.

Imaginons qu’il soit préférable d’aller dans une boutique chic pour acheter un vêtement beaucoup plus original (mais un peu cher) conçu par un couturier italien et fabriqué par des mains expertes de Florence à partir d’un tissu fait pour durer.

Deux ou trois ans plus tard, lorsque la mode est passée, si on se demande ce qui nous a pris d’acheter une telle horreur, quelle est la différence ?

Un vêtement fait pour durer deux ans et qu’on jette à sa date d’expiration ou un vêtement fait pour durer des décennies mais qu’on a honte de porter deux ans plus tard, c’est la même chose du strict point de vue environnemental.

En somme, dans le pléonasme ‘mode éphémère’ ce n’est pas le qualificatif qui est le problème.

Le véritable problème, c’est notre souci inconscient de témoigner de notre appartenance à la société qui nous entoure en adoptant, notamment, ses codes vestimentaires. Même les plus éphémères.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le sommet Poutine-Trump à Anchorage : un ‘anchoragement’ modeste

Publié le 16 août 2025 | Temps de lecture : 6 minutes

Lorsqu’on regarde les guerres commerciales déclenchées par Donald Trump, aucune d’entre elles ne s’est résolue par une simple rencontre entre le président américain et son homologue d’un autre pays.

Dans tous les cas, les ententes bilatérales intervenues jusqu’ici ont été précédées de nombreuses négociations entre les ministres et fonctionnaires des pays concernés.

Pour prendre l’exemple de l’entente intervenue entre Trump et Ursula von der Leyen, cette entente n’a été possible qu’en raison de l’acceptation préalable de la Commission européenne de capituler devant Trump. Sans cela, la rencontre avec la présidente de la Commission européenne n’aurait rien donné.

La guerre russo-ukrainienne obéit à cette logique.

L’idée qu’il suffirait pour Donald Trump d’assoir à la même table Poutine et Zelensky pour que la guerre en Ukraine s’arrête est une idée simpliste; ce n’est pas comme cela qu’on met fin à une guerre.

Lorsque l’agresseur est un pays lointain, la guerre peut s’arrêter sans capitulation formelle quand l’envahisseur décide simplement de rapatrier ses troupes. Comme les États-Unis l’ont fait au Vietnam et en Afghanistan.

Lorsqu’il s’agit de deux pays contigus, seule la capitulation du plus faible met fin à la guerre. À la suite de quoi, le perdant peut alors se consacrer à sa reconstruction. Comme l’ont fait l’Allemagne et l’Italie après avoir capitulé.

Jusqu’ici, les membres de l’Union européenne ont armé l’Ukraine non seulement dans le but d’affaiblir la force miliaire de la Russie, mais leurs sanctions économiques avaient pour but avoué de provoquer un effondrement de l’économie russe. Et ce, en vue d’un changement de régime à Moscou. C’est du moins ce que la ministre canadienne des Affaires étrangères avouait candidement.

Malgré le fait qu’on ressasse périodiquement l’espoir d’une défaite militaire de la Russie, il ne semble pas que les pays de l’Otan puissent y parvenir dans un avenir prévisible.


 
Afin d’aider l’Ukraine à reprendre son souffle après une série presque ininterrompue de défaites militaires, plusieurs dirigeants européens plaident depuis des mois en faveur d’un cessez-le-feu dans le but, disent-ils, de donner l’occasion aux belligérants de s’entendre sur un plan de paix.

Au cours d’une guerre, un cessez-le-feu intervient exclusivement lorsque les belligérants, épuisés, le réclament d’eux-mêmes afin de refaire leurs forces. Et dès que cette pause pend fin, on se tape dessus avec une vigueur renouvelée.

En somme, un cessez-le-feu suspend temporairement les hostilités : il n’arrête pas le conflit de manière permanente.

C’est la conclusion à laquelle semble être arrivé Donald Trump à la suite du sommet en Alaska. Dans ce sens, c’est, pour l’instant, un progrès.

À moins d’une volteface — une éventualité toujours plausible avec Trump — l’administration américaine semble avoir réalisé que la solution du conflit est entre les mains de l’Ukraine.

Malheureusement pour Zelinsky, celui-ci est placé dans un dilemme insurmontable.

Contrairement à la Russie tsariste qui a vendu l’Alaska aux États-Unis en 1867 et la Russie soviétique qui a donné la Crimée à l’Ukraine en 1954, la constitution de l’Ukraine — comme celle de nombreux pays — déclare que le territoire national est indivisible.

Un mois après le début de la guerre russo-ukrainienne, une entente est intervenue entre les négociateurs de la Russie et de l’Ukraine. Ce plan de paix prévoyait la fin du conflit en contrepartie (entre autres) de concessions territoriales à la Russie.

Mais ce plan devait être ratifié par Kyiv. Non seulement le parlement ukrainien a-t-il refusé, mais il a adopté une loi qui, à l’avenir, interdit formellement toute négociation de paix qui inclurait l’amputation du territoire ukrainien.

C’est donc à dire que Zelensky se trouve dans un carcan juridique qui l’oblige à ne rien céder.

De plus, on doit savoir que Denis Kireev — un des négociateurs ukrainiens qui avaient participé le 28 février 2022 à des discussions préliminaires en Biélorussie en vue des négociations russo-ukrainiennes formelles qui se sont tenue le mois suivant en Turquie — a été assassiné en pleine rue à son retour en Ukraine après avoir été accusé de trahison par ceux qui s’opposaient à toute négociation de paix avec la Russie.

De plus, à plusieurs reprises au cours de cette guerre, des dirigeants de milices néo-nazies ont menacé de mort Zelenski (qui est Juif).

Ce qui signifie que le président ukrainien est condamné à espérer une défaite russe qui n’arrivera pas et, entretemps, à assister, impuissant, à l’anéantissement progressif de son pays.

Juridiquement, la seule issue à cette guerre est la nomination par le parlement ukrainien d’un délégué plénipotentiaire — il s’agit généralement du chef des armées — dont le mandat est de négocier la paix sans que cela implique l’arrêt des hostilités au cours de cette négociation.

L’acte de capitulation du Troisième Reich a été signé par le général Alfred Jodl au nom du Haut commandement des forces armées allemandes. L’armistice italien a été signé par le général Giuseppe Castellano au nom du gouvernement italien.

À l’issue des négociations secrètes, le traité est signé par ce délégué investi de tous les pouvoirs (d’où son qualificatif de plénipotentiaire) et qui, en plus, dispose de l’immunité totale contre toute poursuite ultérieure.

Et parce que ce traité est supranational, il a juridiquement préséance sur les dispositions contraires de la constitution ukrainienne et des lois qui en découlent.

Voilà comment la guerre russo-ukrainienne devrait se terminer.

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Écrit par Jean-Pierre Martel